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« i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO

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Summer Andrews
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MessageSujet: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeMer 30 Avr - 22:23



C'était le coeur un peu lourd, quasiment contrarié que Madame Di Mascio arpentait Justice Street en direction du cabinet d'avocats. Exactement: madame Di Mascio. Encore. Summer n'avait définitivement plus ce statut dans les faits, seulement les procédures législatives ignoraient l'évidence de la situation. Lorenzo et elle n'étaient définitivement plus ensemble, essayaient de se voir le moins possible et avaient tous les deux hâte que ça se termine. Pourtant les rendez-vous chez les avocats de l'un et l'autre mettaient du temps à être pris, les concordances d'emplois du temps étaient difficiles à trouver et résultat, Summer avait l'impression d'être en procédure de divorce depuis plus longtemps qu'elle ne pouvait le supporter.

Aujourd'hui plus particulièrement, elle n'avait pas du tout envie de voir son "mari". Elle avait récemment appris que ses doutes, des milliers de fois démentis, étaient en fait fondés: l'homme qui avait partagé sa vie pendant plusieurs années profitait en effet belle et bien de la saint valentin pour retrouver ce qui, de toute évidence, était une maîtresse, à l’hôtel, impunément, prétendant avoir trop de copies à corriger. Miss Andrews avait nécessairement remis sa parole en doute en apprenant que subitement un 14 février il était incapable de mettre son travail de côté... seulement elle s'était par la suite reprochée de ne pas laisser de chance à leur couple en accordant si peu de confiance à un homme avec qui elle était supposée passer le restant de ses jours -et ça faisait long. D'ailleurs, Lorenzo lui-même avait eu le toupet de lui affirmer avec un aplomb surprenant qu'il n'avait jamais eu d'aventure. Summer avait essayé de lui faire comprendre qu'elle pouvait passer outre ses infidélités pour peu qu'elle soit au courant de ces dernières, seulement apparemment il n'entendait pas fonctionner de cette manière.

C'est donc assez remontée mais bien décidée à faire bonne figure que la rouquine entra dans le bureau de leurs avocats, prenant soin de prendre une grande inspiration pour se calmer avant d'entrer -elle avait repensé à sa haine renaissante pour Lorenzo pendant tout le trajet, et ce n'était définitivement pas une bonne idée avant une tentative de prise de décision commune. Tout irait plus vite si elle ravalait -encore- sa fierté et se contentait de faire comme si elle ne savait rien. Aussi faudrait-elle qu'elle le fasse, au moins jusqu'à la prononciation officielle de leur divorce. C'était plus facile à dire qu'à faire. Il n'empêche... elle avait adoré ce moment de sérénité où elle avait eu le sentiment de respecter Lorenzo autant qu'il la respecter tout en acceptant avec une raison nouvelle qu'ils n'auraient su se convenir. Cette stabilité avait été agréable, et une fois de plus elle était mise à mal sans que la secrétaire n'y puisse rien faire. C'était fâcheux. « Bonjour, j'espère que je ne suis pas trop en retard... » Introduit la jeune femme en s'adressant à son avocat. Celui-ci lui fit signe d'entrer dans une sorte de pièce de négociations, comme elle l'avait surnommée, et Summer dut à nouveau prendre sur elle pour ignorer la forme de nervosité qui commençait à la déranger sérieusement. Vivement que ce soit fini...
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MessageSujet: Re: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeVen 2 Mai - 15:43

Désolé ça ne sera pas fameux

Les seuls échanges entre Summer et Lorenzo se réduisaient désormais à des sourires forcés et hypocrites dans les couloirs du lycée. Et encore, le professeur s'appliquait pour la croiser le moins possible. Il ne se rendait au secrétariat qu'en dehors de ses horaires, il fuyait la salle des profs et tous les autres endroits où elle avait ses habitudes. Il était au courant d'une aventure avec Peter, sans savoir quel nom y donner. Elle avait certainement entendu à propos de Nina. Encore plus de raison pour éviter la confrontation, même s'il ne pourrait s'y résoudre éternellement. Les entretiens juridiques ne pouvaient pas être gérés simplement par leurs deux avocats, pas tous en tout cas. Quand sa présence était facultative, Lorenzo avait saisi cette chance à chaque fois pour se faire porter pâle. A quoi bon jouer le rôle d'un mari exemplaire qu'il n'avait jamais été ? Il fuyait le cabinet d'avocats comme il avait fuit sa maison tant de fois, incapable de jouer à l'époux-de-Summer alors qu'il aspirait à être l'amant-de-Nina. Et encore plus impossible de tenir ce rôle maintenant que son désir s'était accompli. Revoir Summer ne faisait que lui rappeler son manque de respect vis à vis d'elle, même s'il ne l'avait jamais trompée au sens propre, sa tête s'était imaginé monts et merveille plus d'une fois. C'était à se demander si un retour à New York n'était pas préférable, car Magnolia Cresent n'était pas non plus très étendu et, à force, l'éviter deviendrait tâche ardue.

Il fut rassuré d'arriver le premier au rendez-vous. Maintenant que leur union n'était plus, il l'imaginait devenue une langue de vipère, que rien n'empêchait de reprocher à son futur ex mari ses retards, son écriture en pattes de mouche sur les grilles de note, ses élèves qui jasaient devant lui. Il salua les avocats puis prit place à côté du sien. Ils s'étaient toujours bien entendus, mais le jour où il avait quitté la maison, ce fut comme si l'accord cordial qui les unissait s'étaient rompus. Hors de question de prendre un avocat commun : ils avaient des comptes à régler. Elle arriva finalement, inchangée. Ses traits n'étaient pas plus tirés que d'habitude, aucun air contrarié ne la trahissait. Et pas de langue de vipère non plus. Comment salue-t-on sa future ex épouse qu'on évite patiemment depuis des mois ? Il lui sourit et hocha la tête, comme on dit bonjour à un voisin lointain ou à un parent d'élève qu'on reconnait au supermarché. Était-ce donc ce qu'ils étaient devenus ? Des voisins lointains, j'entends, pas des parents d'élève. Ils n'étaient pas allés assez loin dans leur histoire pour le devenir, parent. L'avocat coupa court à ses penser pour les inviter à commencer. Il entama la lecture de papiers juridiques, dans un jargon qui n'avait de sens que pour les deux professionnels. Il lança un regard à son épouse, mais il avait perdu le mode d'emploi pour lire dans son regard et ses pensées.
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MessageSujet: Re: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeVen 2 Mai - 21:45



Lorenzo était déjà dans la salle, un peu plus à l'heure qu'elle, et alors que Summer affichait un sourire désolé aux avocats, elle tenta de fuir le regard de son ex mari, se contentant du minimum syndical qu'était une coup d’œil en sa direction pour éviter de ne lui montrer malgré elle une mine rancunière. En voyant son petit geste de la tête, la rouquine ressentit le besoin de soupirer, de fermer les yeux et de sortir de la pièce en ne laissant derrière elle rien plus qu'un ex mari à qui il ne serait pas si difficile que ça de ne plus adresser la parole. Finalement si, c'était assez difficile. Lorsqu'elle le croisait, malgré le temps qui passait, elle se demandait toujours comment elle devait se comporter. Ils n'avaient jamais vraiment été du genre couple traditionnel, ils avaient souvent silencieusement prié pour l'apparition soudaine du guide du parfait petit mari/de la parfaite petite épouse, sans jamais réellement vouloir l'être. Alors maintenant, sincèrement, Summer aurait voulu savoir comment rendre la situation moins gênante. Étaient-ils maintenant de vieux amis de longue date? Devaient-ils, par convention, se haïr définitivement? Se parler comme ils parleraient au plus insignifiant de leurs voisins? La rouquine ne se retrouvait dans aucune de ses propositions. Lorenzo avait été son mari avant d'être son mari -c'était peut-être là qu'ils avaient tout faux-, elle n'avait plus ni la force ni la volonté de le haïr et définitivement, elle n'avait pas le souvenir d'avoir vécu tant de choses émotionnellement éprouvantes (ou agréables, parfois) avec ses autres voisins.

Il aurait toujours une sorte de place spéciale dans sa vie. Son premier mari, son dernier -elle espérait- ex mari. Jamais elle ne pourrait effacer ce qu'ils avaient vécu, moins encore l'effacer lui, et de fait il faudrait qu'elle apprenne à vivre avec le poids de la gêne ressentie chaque fois que, malgré leurs efforts respectifs, ils se croisaient et forçaient un regard, un semblant de début de conversation, alors qu'aucun d'eux n'en avait envie. Pour l'instant, Summer se répétait que tout était si étrange parce qu'ils n'étaient encore pas divorcés. Tout était étrange parce qu'ils n'étaient plus rien et étaient encore trop de choses: ils étaient mariés, séparés, anciens amis, futurs amis, futurs exs, exs futurs... et c'était un joyeux bordel. Ainsi miss Andrews se disait que tout irait mieux quand elle aurait retrouvé son patronyme d'origine, son identité individuelle, quand officiellement plus rien ne les lierait l'un à l'autre. Puisqu'ils seraient libres, peut-être pourraient-ils envisager de renouer des liens amicaux, au moins cordiaux, mais en tout cas pas gênants.

ça, c'était la théorie à laquelle s'accrochait Summer en attendant de ne définitivement pouvoir signer les papiers de divorce. Plus tard, si elle voyait que ça ne fonctionnait pas, elle se contenterait de râler intérieurement quand elle le croiserait, apprendrait à faire des sourires de plus en plus imperceptibles -il ferait de même de son côté, par instinct de survie sociale- et ils finiraient par ne plus se saluer. Deux étrangers. Ce serait tragique, mais moins difficile à supporter -et encore, la rouquine s'estimait chanceuse du fait qu'elle ne se rappelait seulement plus de la dernière fois qu'elle l'avait croisée dans la salle des professeurs par exemple.

« Alors, hm... on en était où? » Questionna Summer d'une toute petite voix, ne sachant pas vraiment à qui elle s'adressait dans la mesure où elle fixait la table à laquelle elle s'était installée en prononçant ces quelques mots. Elle n'osait pas relever le regard vers les traits de Lorenzo, n'osait pas essayer de le reconnaître, de le déchiffrer... comme si ça allait rendre la chose plus facile. Comme s'il s'agissait d'une prémisse à sa disparition de sa vie. Disparition qui, de toute façon, ne serait que partielle. Peut-être craignait-elle plutôt de ne revoir son regard profond et prétendument inoffensif lui répéter que, oui, il avait des copies à corriger. Pas de fille à retrouver, ah ça non. Elle aurait grimacé d'un dégoût trop visible si elle s'était laissée aller à de telles constatations en le regardant.
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MessageSujet: Re: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeSam 5 Juil - 16:28

Pardonne moi du retard « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO 209422

Les avocats évoquaient point par point les détails du divorce. C'était comme s'ils n'allaient jamais en voir le bout. Pourquoi tant de complications, ils étaient tous les deux d'accord, ils souhaitaient divorcer. Summer gardait la maison, Lorenzo prenait son chien et la poubelle sur roues qu'il qualifiait de voiture. La conversation se déroulait surtout entre les deux professionnels. Lorenzo et Summer se contentant de confirmer, d'infirmer ou de donner leurs accords. Pourtant, l'italien était gêné. Un malaise évident existait entre lui et son épouse. Ils ne se regardaient pas. A l'instant où il avait quitté le domicile muni de sa valise, toute complicité s'était envolé. Y avait-il déjà eu seulement une once de complicité entre eux. Summer semblait tellement absente, déconnectée. Elle ne souhaitait pas être ici. Il ne la comprenait plus, mais était au moins certain de ceci. Etait-ce du bon sens, ou connaissait-il encore un minimum son épouse ? Cette indifférence évidente que dégageait Summer le déstabilisait. Il se faisait certainement des films dans sa tête, seule, tandis que celle de Summer était à des années lumières de telles préoccupations. Elle réfléchissait probablement au petit plat qu'elle concocterait pour Peter ce soir. Il grimaça, les imaginait ensemble le rendait très mauvais. Il détestait ce type, il détestait les enfants tout roux qu'ils auraient, il détestait les repas que Summer lui cuisinerait alors qu'elle ne cuisinait jamais pour lui. Il était jaloux, jaloux que Peter reçoive cette attention que lui n'avait jamais eue, jamais mérité. Jaloux de leur vie de couple, dont il n'avait aucune idée mais qu'il imaginait très bien. Il ne souhaitait pas se remettre avec Summer. Let's face it, leur couple était catastrophique. Mais en bon italien macho et égoiste, il ne voulait pas qu'un autre homme la rende plus heureuse, que Peter réussisse là où lui avait échoué. Ils auraient pu être heureux, putain, s'ils s'étaient donné une chance.

L'avocat évoqua alors le cas du tableau de l'entrée. Décortiquer ainsi leur maison, objet par objet. C'était comme démonter leur vie, comme on démonte un jouet pour le reconstruire autrement. Leur vie était fragmentable, comme des lego mal emboités. Maintenant il fallait construire le jouer correctement. Où mettait-on le tableau de l'entrée, ici ou là ? Accroché à telle ou telle autre pièce ? Lorenzo l'avait offert à Summer pour la Saint Valentin, pour s'excuser d'être absent ce soir là, d'avoir des copies à corriger. Ses devoirs consistèrent en réalité à un dîner concocté pour Nina, à l'hôtel. Il n'avait jamais été fier de ses agissements ce soir là. Surtout que cette soirée fut loin d'être mémorable pour eux deux (ouais il est resté le biscuit entre les jambes). Son comportement était loin de celui d'un gentleman, il avait manqué de respect envers Summer. Et même si elle ne l'avait jamais découvert, il avait éteint sa culpabilité avec ce cadeau. Il ne pourrait décemment pas le croiser chaque jour, où qu'il habite. Ce symbole de son manque d'engagement dans leur couple, lui criait qu'il était le responsable de leur échec. Et il détestait Summer et Peter un peu plus, à défaut de pouvoir se détester lui même. « C'était un cadeau pour toi, je pense normal que tu le gardes. Je comprendrais que tu souhaites le vendre » Il comprendrait, mais serait très déçu. Déçu qu'elle ne garde pas une toute petite partie de lui dans sa nouvelle vie. Déçu de ne pas avoir compté du tout.
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MessageSujet: Re: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeDim 13 Juil - 22:39



On avait répété des centaines de fois à Summer qu'un divorce était éprouvant. Elle l'avait entendu dans ses séries préférées, l'avait lu dans ses livres, en avait entendu parler au travers de membres de sa famille qui étaient passés par là. Seulement lorsqu'elle avait commencé à appréhender le sien, elle se disait que ce serait différent: tous ces gens bataillaient pour divorcer parce qu'ils s'étaient aimés trop fort, avaient brûlé trop vivement. Le contraire de l'amour n'est pas la haine, c'est l'indifférence. Ainsi, après des années à se chérir, les divorcés lambda se haïssait. Ils préféraient détruire l'autre plutôt que d'assurer leur propre bonheur, souhaitaient tout faire capoter au prix de leur liberté, tant que cela pouvait déranger leur moitié. Voilà pourquoi Summer pensait que son divorce se passerait sans encombres: Lorenzo et elle ne voulaient plus se battre, ni ensemble, ni l'un contre l'autre. Ils ne tenaient plus assez l'un à l'autre pour regretter leur choix, moins encore pour se retenir encore un peu, pour s'accrocher à un désaccord futile dans le but de retarder l'échéance de l'ultime signature. Définitivement, ça n'aurait dû prendre que quelques minutes, le temps d'énumérer leurs biens comme si leur vie entière n'était que matière, le temps de distribuer le tout le plus logiquement et avec le plus de cartésianisme possible et de les laisser ensuite digérer leurs souvenirs, jusqu'à les oublier en partie. Apparemment c'était plus compliqué que ça. Apparemment, même las, ils ne pouvaient pas en un claquement de doigts clore un chapitre qu'ils n'avaient ouvert qu'avec peu de conviction.

Miss Andrews avait hâte que ça se termine. Elle voulait ne plus sentir ce lien étrange, trop fort et trop insignifiant à la fois qui l'enchaînait à un homme qu'elle ne connaissait plus -si elle l'avait jamais connu. Elle rêvait à d'autres jours, à d'autres bras. Elle voulait pouvoir retrouver Peter et retrouver ce sourire inconscient dont elle ne savait se débarrasser en sa présence alors que, là, assise à une table austère, elle ne remarquait seulement pas combien ses traits étaient crispés. C'était déjà bien trop compliqué comme ça... et il avait fallu que Isaac lui avoue tout. Tout ce qu'il savait. Après un temps d'hésitation, Summer avait pris sur elle, déclarant qu'elle n'en avait que faire. C'était faux. Elle le voyait, maintenant. Elle avait presque envie de pleurer: en fait, elle avait été contente de se dire qu'elle allait, en apposant sa signature sur du papier recyclable, avouer que Lorenzo et elle s'étaient trompés (littéralement), s'étaient lamentablement gourés quant à leur potentiel avenir ensemble et que, avec le recul, ils acceptaient cet échec qui finalement n'en était pas un -précisément parce qu'ils l'acceptaient. Elle avait ressenti une sorte de plénitude incommensurable en s'imaginant ne garder de son ex mari que des souvenirs. Le pire, c'est qu'elle aurait retenu cette fois où ils avaient dansé; ce soir où elle avait cru que tout était possible; celui où elle s'était dit qu'elle l'aimait. Elle n'en retiendrait que du bon et sourirait d'un air nostalgique -mais dépourvu de tout regret- en tombant sur des photos et aurait été contente que ce soit arrivé. Et bam, piétinée sa dignité. Une fois de plus. Une fois de trop. Même loin de ses songes, loin de sa vie, il restait son mari infidèle et ce quoiqu'elle fasse, quels que soient les efforts qu'elle mette dans une tentative de séparation définitive. Il fallait toujours que cette histoire lui revienne en pleine face à la manière d'un boomerang qu'elle devait avoir l'air stupide à tenter de balancer toujours plus loin -et qui revenait toujours plus vivement. Résultat, elle lui en voulait. Elle ne l'enveloppait plus de ce regard post-apocalyptique aux airs de nostalgie qui lui criait toute la tendresse qu'elle aurait toujours pour lui, malgré tout. Oui, de la tendresse. Elle l'aimait d'une tendresse folle qu'elle n'aurait jamais pu démontrer au vif de la guerre. Maintenant qu'ils discutaient armistice, elle s'était plongée dans ce calme reposant... avant une nouvelle tempête.

Elle lui en voulait. Elle lui en voulait de rester là, comme si de rien était, de savoir pertinemment qu'il lui avait menti et de toujours s'être accroché à son incapacité à lui mentir en adoptant une mine outrée lorsqu'elle suggérait qu'il mentait. Elle lui en voulait de lui avoir permis de construire cette tendresse qui, finalement, n'avait pas lieu d'être. Il ne la méritait pas. S'il savait combien elle lui en avait donné, loin de lui, ces derniers temps, il se serait probablement bien moqué d'elle. "Je t'ai bien eue": il aurait pu apposer ces termes à sa signature.

La question de l'avocat sortit Summer de ses pensées: le tableau de l'entrée. Le tab... Oh, oui. Le tableau de l'entrée. Un rire nerveux et inaudible peina à se faufiler entre les lèvres pincées de la rouquine. Quel beau mari que celui qui couvre sa femme de cadeaux pour la saint Valentin. Quel mari excusable que celui qui le fait pour se faire pardonner d'avoir eu du travail un soir si particulier. Quel mari lâche et exécrable que celui qui étouffait sa culpabilité d'adultère au travers de ceux-ci. Elle aurait pu -et dû- ne rien dire pour garder le semblant de dignité qui lui restait. Mais précisément, par fierté, elle ne put s'empêcher de relever un regard froid vers Lorenzo lorsqu'il parla. Si elle le gardait, bien sûr qu'elle allait le vendre. Elle n'allait pas non plus l'accrocher au-dessus du porte-manteau de l'entrée lorsqu'elle habiterait avec Peter. « Oh, oui, mon cadeau. » Sourire amer. « Saint Valentin, c'est ça? Oui, oui oui, c'est ça. Bien sûr que c'est ça. Chouette soirée, hm? » Feintant la naïveté, Summer adoptait pourtant un ton volontairement provocateur dont elle savait qu'il ne mènerait à rien... mais qu'elle ne pouvait s'empêcher d'adopter. Si elle ne disait rien, il croirait qu'elle ne savait rien, qu'elle était trop stupide pour le voir. Elle l'avait été, en réalité. Elle lui en voulait d'en avoir profité maintenant qu'elle était au courant. « Tu aurais dû l'offrir à la fille avec qui tu as passé la soirée, plutôt. Puisque c'est avec elle que tu voulais passer la Saint Valentin, c'est elle qui devait recevoir tes cadeaux, pas ta "femme". » Qu'est-ce qu'elle avait de sa femme, au juste, quand il rêvait à d'autres, quand il n'y en avait que pour Nina, quand elle n'était qu'une fade rouquine qui attendait trop sagement à la maison alors que monsieur voulait de l'aventure -extraconjugale? Qu'était-elle pour lui sinon un fardeau qu'on allégeait à coup de tableaux hideux? Rien. Elle n'était rien. Et au même titre qu'elle n'était rien pour lui, elle ne voulait rien garder de lui. « Donne-le lui à elle, ce sera moins glauque qu'il n'y paraît, je t'assure. » Ton rancunier. « Moi je n'en veux pas. Je ne veux pas de souvenirs, je ne veux plus d'attention, je ne veux plus rien, plus rien de toi, tu comprends? Je veux juste que tu dégages une bonne fois pour toutes, je n'en peux plus! » Elle pensait pouvoir se maîtriser et pourtant c'était de pire en pire. De l'indifférence souhaitée elle était passée à la quasi tristesse et elle se sentait désormais rongée par la haine. Oh, damn. La haine. Le non-contraire de l'amour... c'était donc ça, un divorce... « Tu comprends ça? J'en ai ma claque! Alors quoi, c'est encore pour m'humilier, c'est ça? Tu jubilerais de le voir accroché chez moi alors que je le contemplerais tous les matins comme un symbole de ce qu'on était, hm? Apparemment on n'était pas grand chose, alors mauvaise nouvelle Di Mascio, jamais, tu m'entends, jamais tu ne me verras à nouveau apprécier quoi que ce soit qui ait pu venir de toi. » Oh, damn. Il avait compté.
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MessageSujet: Re: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeJeu 24 Juil - 21:41

Désolée du retard, mais comme t'avais craqué ton slip sur la taille j'ai le droit

Contre tout attente, Summer lâcha un rictus étrange à l'évocation du tableau. Une réaction que Lorenzo ne comprit pas. Au contraire, il vit les traits de sa future ex femme se durcirent. Son visage s'éteignit, se décolora. Lorenzo ne l'avait jamais vue si terne. Il s'inquiéta aussitôt, se demandant si elle était au courant. Un simple tableau sans signification ne pouvait pas provoquer chez elle de telles réactions démesurées. L'explication ne tarda pas et finalement Lorenzo regretta que Summer ne reste pas éteinte, silencieuse et passive. Une nouvelle couleur gagna son visage : ses yeux s'enflammèrent. Si Summer était née sur Krypton, il ne resterait désormais plus grand chose du professeur. Il se rassura, elle était inoffensive. Mais la rousse n'était jamais à court d'armes. Elle maniait les mots comme personne, elle les utilisa donc pour frapper fort, à défaut de pouvoir le brûler vif. A choisir, il aurait préféré les rayons laser. Plus rapide, plus sec. Au lieu de ça, il dut subir ses paroles tranchantes. Chaque phrase était un coup de couteau qui pointait juste là où ça fait mal. Qui était-il pour demander qu'elle se souvienne de lui ? Il ne méritait pas de résider dans sa mémoire, il ne méritait que de s'en aller seul, comme un rat, errant en silence. « Summer de quoi tu ... » Il n'eut pas l'occasion de finir, elle répondit de toute façon à sa question. Elle savait parfaitement de quoi elle parlait. Elle savait tout et il ne savait pas comment. Devait-il s'excuser d'avoir cherché un peu de bonheur alors qu'ils se morfondaient dans le malheur ? Leur couple transpirait l'échec et ils l'avaient remarqué très rapidement. Attendre aussi longtemps avant de prendre cette décision, voilà leur plus grosse erreur. Ils manquaient de courage, ils se dérobaient, se contentaient tacitement de cet accord qui ne convenait à personne. Il ne s'excuserait pas d'avoir cherché à s'échapper du calvaire pour un soir. Il avait commis une erreur, mais ce n'était pas non plus faute d'avoir laissé leur couple s'échouer. Il y avait cru, mis du sien, fait en sorte que ça fonctionne. L'avait emmenée au restaurant, couverte d'attentions ... Mais à quoi bon, la compatibilité amoureuse ne s'inventait pas (j'ai failli écrire comptabilité, j'ai besoin de vacances. Tu as le droit de me parler d'articles de fraises). Même avec toute la volonté du monde, l'alchimie ne se créait pas. Il ne suffisait pas d'apporter du sucre, des épices et des tas de bonnes choses un toit sur leur tête et un désir de complicité. On peut créer l'illusion d'un couple, à l'extérieur. On peut acheter ensemble, investir, souscrire à une assurance commune et payer chacun la moitié des meubles. Mais on ne peut pas se forcer à ressentir la flamme. Il y avait cru, pourtant. L'illusion du début. On dit que l'amour dure trois ans, que suite aux premières années, ça passe ou ça casse. Ils avaient tout cassé en beauté. Pourtant, encore aujourd'hui, il s'inquiétait pour elle. Sa joie de vivre et ses sourires lui manquaient. Parfois, il pensait encore "je raconterai à Summer ce soir" avant de se souvenir qu'ils ne partageaient plus la même maison, les même dîners, le même lit. Est-ce que Peter lui racontait sa journée, lui ? Sa jalousie n'était que mauvaise foi. Elle ne l'avait pas trompée quand ils feignaient encore de croire en leur couple, c'était tout à son honneur. Il ne pouvait pas la blâmer aujourd'hui alors qu'il avait lui même retrouvé Nina. Pas une fois elle ne prononça son prénom. Mais elle pensait à elle si fort qu'un bulle se formait au dessus de sa tête. Il connaissait encore suffisamment son épouse pour lire la haine qu'elle ressentait pour son ancienne élève. Car, non, il ne pouvait admettre que c'était lui qu'elle haissait. Pas après ce qu'il avait pu faire pour elle. « Comment peux-tu résumer notre relation à juste ça ? Ne me dis pas que tu n'as pas un seul bon souvenir de notre mariage, c'est trop facile. Nous étions malheureux, Summer, nous ne fonctionnions pas ensemble. Mais je ne t'ai jamais trompée. » Redressé sur sa chaise, il rapprocha son torse de la table, ce meuble qui matérialisait la distance infranchissable qui existait entre eux. « Il ne s'est rien passé, on ne s'est plus revu ensuite. Je n'avais pas tiré un trait sur notre couple, j'y croyais encore. J'ai essayé. » La vérité ne signifierait plus rien pour elle. Pourtant, il n'avait pas trompée Summer. Le regrettait-il ? Oh, ne pas être passé à l'acte l'arrangeait beaucoup trop. Elle se ficherait que sa soirée se soit mal passée, que Nina soit partie quand il fut incapable de répondre à son je t'aime. Qu'il réalisa grâce à cette soirée qu'il commettait une erreur et qu'il devait faire en sorte que son couple fonctionne. De toute façon, il n'avait pas fonctionné.
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MessageSujet: Re: « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO « i'd never thought we'd have a last kiss. » || LORENZO Icon_minitimeDim 24 Aoû - 11:16



Pourquoi fallait-il qu'ils se déchirent, encore? ça ne leur ressemblait pas, ils étaient au-dessus de tout ça. Ils étaient bien loin de la passion, en théorie. Ils n'en avaient expérimenté que le côté obscure, possessif et rageur dans des proportions déraisonnables pour le petit couple sage qu'ils s'évertuaient à former -en vain. Ainsi, à défaut d'avoir su être un ménage calme et rangé, ils aspiraient peut-être plus ou moins secrètement à un divorce plus serein et mesuré. Summer elle-même s'était surprise à s'auto-coacher devant le miroir en tentant de se torturer de paroles fictives que pourraient prononcer les avocats ou son mari, histoire de se forcer à y répondre avec un sourire cordial et un ton si posé qu'il en devenait apathique. Le problème c'est que, alors que sa technique semblait bien fonctionner grâce au bouquin "divorcer en dix leçons" dans lequel elle avait investi, Isaac avait lâché le morceau. Et puis, d'abord, pourquoi n'avait-il pas prévenu Summer plus tôt? Cela faisait maintenant plus d'années qu'elle ne voulait le compter qu'il s'était absenté le soir de la saint Valentin pour aller retrouver "une femme brune". Isaac jurait ne pas en savoir plus, mais il n'était pas nécessaire d'être diplômé du programme ultra secret de la section énigmes de la CIA pour comprendre que Lorenzo était ce soir là avec Nina. Et tout le monde sait ce qu'il se passe dans les chambres d'hôtel adultérines le 14 février au soir.

Au fond, rien de tout ça n'avait pu marcher dans la mesure où lorsque l'un deux daignait regarder l'autre, ce dernier avait les yeux rivés sur une tierce source d'intérêt. Ils planifiaient leurs vies l'un sans l'autre, et si parfois un élan de courage les enivrait au point qu'ils souhaitent sauver leur union, ils se retrouvaient seuls dans la bataille, précisément parce que les instants où ils croyaient en leur mariage étaient succins et non-coordonnés. Résultat, ils avaient tous les deux le sentiment d'avoir été le seul à fournir des efforts alors qu'au final, un point de vue objectif leur crierait qu'aucun d'eux n'avait été un parti exemplaire. Alors qu'attendait-elle de sa nouvelle attaque? Qu'il avoue qu'il regrettait? Peut-être bien. Et dans le même temps, elle aurait craché sur ses excuses. Non au fond, c'était une situation sans issue, d'où le divorce: tout ce que Summer voulait, c'était que des avocats, des mécaniciens de la loi, des ingénieurs des sentiments se chargent de manière tout à fait impersonnelle d'un chagrin qu'elle ne savait plus supporter. Elle voulait juste courir hors de la pièce, se dire que tout était terminé, retrouver son nom de jeune fille et partir se consoler, pourquoi pas, chez Peter. Malheureusement, Lorenzo avait encore son propre cerveau, sa manière de penser et des cordes vocales pour mettre des mots sur ce en quoi il croyait. « Des bons souvenirs... hm, si, si je cherche bien, je dois bien trouver -bout à bout- une dizaine de minutes. » Elle exagérait. Elle exagérait parce qu'avouer que ces bons moments, si rares furent-ils, l'avaient comblé de bonheur était bien plus douloureux encore. Quoique. Essayait-elle vraiment de le blesser en parlant de la sorte, ou cherchait-elle plutôt à se persuader d'une vérité qu'elle savait fausse? Au fond, en prononçant ces mots acerbes, peut-être qu'elle n'atteignait pas Lorenzo. Ce qu'elle savait en revanche, c'était qu'elle sentait son propre cœur manquer un bond pour se contracter trop puissamment par la suite sous des mots qui l'accablaient plus que de raison. Ainsi, à son ton ironique faussement concentré succéda un regard fuyant qui cherchait à éviter le sien parce qu'elle se savait capable de pleurer. Et qu'il était hors de question qu'elle s'abaisse à un tel niveau de pitoyable. « Pardon? Tu as essayé? En allant à l'hôtel avec... elle? » Sa grimace semblait un parfait mélange de rancœur et de douleur. Elle ne prononcerait pas son prénom, peut-être pour se persuader qu'elle se trompait peut-être. « Je n'ai même plus envie de te croire. Ni de douter, en fait. Je m'en fiche. » Faux. « Mais si tu y croyais, pourquoi tu ne l'as pas dit, hein? Pourquoi au lieu de l'avouer tu... » ...t'es envoyé en l'air avec Nina? Elle ne savait pas si c'était très clair, mais elle se blâmait aussi. Finalement, s'ils avaient été un peu moins fiers, ils auraient pu s'avouer qu'ils souhaitaient faire de leur mariage une union viable et solide. Le problème, c'est qu'ils avaient toujours peur de confier ce qu'ils pensaient réellement par peur d'être raillés. Appuyant ses coudes sur la table qui leur faisait face, Summer reposa ses mains sur son visage, tentant de réfléchir à ce qu'elle devait dire ou faire. « Enfin bref... c'est fait, c'est fait. Tu peux garder le tableau. On signe où? » Vite, qu'elle puisse sortir. Vite, qu'elle puisse monter le son de All By Myself à la radio de sa voiture et pleurer comme si elle n'avait plus peur du ridicule sous prétexte que personne ne la voyait. Vite, qu'il sorte de sa vie et emporte avec lui toutes les questions qui la torturaient.
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