C’était une journée absolument comme une autre. Il faisait beau, chaud et les oiseaux chantaient dans les arbres. Sauf que pour Alix, c’était une journée bien spéciale. C’était celui de sa libération. Elle déménageait dans une maison avec trois autres filles sur Magnolia Street. Elle était excitée comme une puce et attendait que ses parents soient partis pour commencer à déménager ses choses. Elle était heureuse de s’être trouvé une maison où elle pourrait vivre tranquille. Il fallait savoir que c’était loin d’être rose avec sa famille. Elle était le contraire de tout le monde. Ses parents auraient voulu qu’elle soit un médecin comme eux, mais elle ne pouvait pas s’imaginer avec un stéthoscope autour du coup en train d’aider des gens qu’elle ne connaissait pas. Elle n’aimait pas savoir les problèmes des autres. Elle en avait assez des siens. C’était pour cela qu’elle ne pouvait plus vivre dans la même maison qu’eux. Elle devait être dans sa maison à elle et faire ce qu’elle voulait. Elle aurait donc l’occasion de faire des fêtes chez elle et elle n’aurait plus personne pour surveiller l’heure à laquelle était rentré la veille. Sa valise était prête depuis trois jours. Il n’y avait plus rien dans sa chambre. Même son matelas était dénudé de toutes couvertures parce qu’elle l’amenait dans sa nouvelle demeure. Il ne restait plus qu’à embarquer son chien dans la voiture. C’était sur que Monsieur venait avec elle. Elle ne pouvait pas l’abandonner avec sa famille qui était bornée… Puis, elle entendit la porte fermer. Elle regarda par la fenêtre et vit la voiture familiale s’éloignée. C’était maintenant le temps ! Elle attrapa son téléphone et appela celui qui venait l’aider…

Alix ne pouvait pas y croire. C'était la meilleure journée de sa vie et elle la vivait avec son meilleur ami. Elle n'aurait pas pu demander mieux. Lorsque Jay arriva chez elle, il lui ouvrit la porte aussitôt que la sonnette retentit. Elle avait déjà descendu ses deux valises et trois bacs qui étaient remplis à rebord. Elle ne s'en était jamais rendue compte, mais elle en avait des choses ! C'était surtout des souliers... Elle avait beaucoup trop de chaussures, mais elle les adorait tellement qu'elle ne pouvait se résoudre à les laisser derrière elle. Elle sauta dans les bras de son ami.

-Merci Jay d'être venu m'aider ! Je te revaudrai cela.

Elle commença a embarquer ses valises avec difficultés. C'était qu'elles étaient pesantes quand même... Elle les avait remplis jusqu'au bord. Lorsque la dernière fût entré, elle retourna à l'intérieur de la maison. Elle ne devait pas laisser Monsieur derrière elle. Elle attrapa sa laisse et lui attacha à son collier. Il avait l'air aussi excité qu'elle. Elle prit alors son plat de nourriture et son plat d'eau qu'elle prit soin de vider avant de mettre dans la voiture, installa son chien sur la banquette arrière et s'assit dans la voiture.

-Je n'arrive pas à croire que je quitte cette piaule !

Elle avait le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Elle se pencha alors et fouilla dans son sac. Elle se retourna vers Jay avec un petit contenant de fer rose et bleu dans les mains. Elle l'ouvrit alors tranquillement. On pouvait voir à l'intérieur une petite poudre blanche. Elle le maintenait comme si c'était un petit trésor. Après tout, elle ne devait pas en échapper une miette.

-On fête mon nouveau départ ??

Elle était trop contente. Elle ne pouvait pas faire autrement, depuis le temps qu'elle avait le goût de quitter la maison et c'était maintenant la journée où son rêve allait se produire. Autrement dit, c'était le plus beau jour de sa vie. Lorsque la voiture démarra, elle se mit à rire. Un gros rire incontrôlable. Elle ne pouvait pas croire que cela arrivait. Elle se retourna vers son chien.

-C'est qui qui vient habiter avec moi et plus avec les grands méchants loups ? C'est le beau Monsieur, vi c'est le beau Monsieur.

Puis, Jay lui annonça qu'il ne prendrait pas de drogue lui, qu'il avait ses médicaments à prendre et qu'il aimait mieux ne pas mélanger les deux. Elle haussa les épaules. Un vague souvenir de médicament à prendre lui vint en tête, mais elle balaya aussitôt cela du revers de la main. Cela faisait longtemps qu'elle ne les avait pas prit et elle s'était prouvée qu'elle était capable de vivre sans. Elle s'installa donc sur un petit miroir et se fit une belle ligne qu'elle respira aussitôt avec son nez.

-Tu sais, tu manque quelque chose, c'est vraiment magnifique comme sensation.

Ce qu'elle lui disait, ce n'était pas pour le convaincre d'en prendre, C'était plus une affirmation qu'autre chose. Elle savait qu'il ne flancherait jamais. Puis, elle sentit son portable vibrer dans sa poche. Elle le sortit et vit sur son afficheur que c'était sa mère qui appellait. Elle se mit à glousser.

-Ouuuuuhhh c'est ma mère. Je réponds ou je jettes le portable par la fenêtre ?

Jay se mit à rire lorsqu'il la vit parler à Monsieur. Sauf qu'Alix avait comprit depuis longtemps qu'il était bien le seul à qui elle pouvait tout dire et qu'il n'allait pas la juger et aller tout raconter. Bon, Jay aussi était comme cela, mais elle ne le voyait pas à tous les jours. Sauf que maintenant, cela allait changer parce qu'elle allait être sa voisine ! Elle se mit à taper hystériquement dans ses mains comme une petite fille de huit ans. Elle ne pouvait pas croire qu'elle allait pouvoir voir son meilleur ami comme bon lui semblait.

-Jay, tu réalise qu'on va être voisin et que l'on va pouvoir se voir pas mal plus qu'avant ?!

La cocaïne commençais à faire effet sur son corps. Elle se sentait planer. Ses petits tremblements cessèrent. Non, elle n'était pas accro. Elle pouvait arrêter n'importe quand. Cela la rendait juste plus calme. Et comme elle n'avait pas le goût d'arrêter, elle ne faisait pas d'effort. Puis, Jay lui rendit normal le fait que sa mère s'ennuyait d'elle. Elle finit par répondre au téléphone.

-Bonjour maman. Oui, je déménage sur Magnolia Crescent. Non, je n'ai besoin de rien. Non maman, je ne suis pas bourrer. Pourquoi est-ce que tu pense toujours ça ?! Fait-moi donc confiance pour une fois ! Tu vois, c'est pour cela que je m'en vais. Tu cherche toujours à me contrôler. Je ne serai jamais la fille parfaite que tu voulais !

Elle avait crier la dernière phrase et elle raccroche aussitôt. Lorsqu'il resonna. Elle le ferma carrément. Elle ne pouvait pas croire qu'elle la sermonnait la journée du déménagement. Elle la détestait. Elle la détestait plus que tout au monde. Alix frappa sur son siège.

-Elle a le don de me mettre en rogne la plus belle journée de ma vie !

Alix était entrée dans une colère sans nom. Mais qui elle était pour lui dire des choses comme cela ? Elle ne serai jamais comme son frère et cela lui plaisait bien comme cela. Elle voulait être unique et non pas un robot programmé pour être comme ses parents. Elle détestait la médecine. Jamais elle ne serait médecin. Son travail dans un restaurent lui suffisait amplement ? Quand est-ce qu'elle allait comprendre cela ? Et son père n'était pas vraiment mieux que sa mère... Lui aussi il aurait voulu d'une fille parfaite et non pas d'une fille malade. Sauf qu'elle n'avait pas choisit d'être malade. Elle détestait cela, mais elle faisait tout pour que cela ne paraisse pas.

« Tu y arriveras. C'est moi qui va avoir de la difficulté à te supporter. »

Elle lui rendit son sourire et lui donna même un coup de coude. Une chance que Jay était là, parce que sinon, elle ne s'en sortirait pas. Il était celui qui l'acceptait exactement comme elle était et elle le remerciait souvent pour cela. Elle l'adorait plus que son propre frère. Puis, il lui annonça qu'ils étaient arrivés dans le quartier où elle allait maintenant habiter. Elle se tourna vers sa fenêtre et se mit à regarder dehors. Elle adorait les gazons verts qu'elle voyait.

« Monsieur ! Tu as vu tout ce gazon ?! Tu vas adorer ici ! Regarde, il y a beaucoup de chien ici aussi, je suis sûre que tu te feras beaucoup d'ami ! »

La jeune blonde sautillait sur sa chaise. Elle n'était plus capable de tenir en place. C'était peut-être l'effet de la drogue, mais il y avait aussi le mélange d'excitation. La jeune blonde avait trop hâte d’emménager dans sa nouvelle maison et de connaître ses colocataires. Elle se mit à rire lorsque Jay lui annonça qu'elles étaient toutes gentilles sauf une. Elle savait qu'elle allait réussir à l'amadouer.

« Tu me connais Jay... Je vais la harceler jusqu'à ce qu'elle m'accepte dans la maison. Et puis, lorsqu'elle va voir Monsieur, elle ne pourra pas lui résister. Si elle veut jouer avec lui, elle va devoir m'accepter. »

Puis, ils tournèrent dans une entrée de maison. La jeune blonde lâcha un petit cri. Elle ne pouvait pas croire que c'était réel, qu'elle déménageait vraiment de chez elle. La maison était parfaite. Elle l'adorait. Et en plus, elle avait le meilleur voisin du monde. Lorsqu'elle sortit de la voiture, une belle blonde sortit de la maison. Cela promettait d'être amusant. C'était sûr qu'elle allait devoir savoir bientôt si elle était lesbienne ou non parce que si c'était le cas, elle était trop belle pour ne pas l'avoir dans son lit. Puis, une pensée traversa son esprit... Peut-être qu'elle ne devrait pas faire cela avec ses colocataires... Elle verrait bien plus tard. La jeune blonde monta alors le balcon et alla aussitôt lui serrer la main avec un grand sourire.

« Moi c'est Alix ! »

La belle blonde lui répondit qu'elle était Alexandra et que les autres n'allaient pas tarder à arriver. Alix était quand même déçue qu'elles n'aient pas été là pour l’accueillir. Elle se retourna vers Jay et alla chercher ses boîtes.

« Bon... Il faut monter ça au deuxième.... »