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 | Sujet: Nuit agitée...  Lun 9 Aoû - 18:10 | |
| La nuit passée fut rude pour Diana Ciccone. Pourtant, tout semblait aller pour le mieux pour la belle italienne : elle allait bientôt se marier avec l’homme dans les bras duquel elle s’était endormie, et qu’elle aimait du plus profond de son cœur. Mais quelque chose l’avait empêchée de dormir, le genre de choses qu’elle avait honte d’admettre et qu’elle gardait toujours pour elle. Les cauchemars étaient à ses yeux une des pires faiblesses des gens, et elle ne comprenait pas qu’on pose son cul sur le sofa d’un psy pour lui exposer ses craintes se rapportant à un simple mauvais rêve, qu’on croyait révélateur. Pour quelle raison ? Elle n’en savait strictement rien et ne voulait pas le savoir. Si le rêve qu’elle avait eu s’annonçait en effet révélateur, alors rien n’allait plus pour elle.
Le plus perturbant dans tout cela était qu’elle était persuadée d’être éveillée. En effet, elle s’était vue ouvrir les yeux et se retourner à l’entente d’un bruit suspect dans le lit. Elle avait d’abord pensé à un cambrioleur ou un malade mental qui tentait de se glisser auprès d’elle, mais bien vite, le contact d’une jambe parfaitement épilée et d’un petit pied contre son corps lui permit de comprendre que si cambrioleur il y avait, alors elle avait affaire à une femme. Aucun doute là-dessus, elle se trouvait même en mesure de deviner de quelle couleur était le vernis des ongles de pieds de la jeune femme. Car oui, elle ne semblait pas vieille. Entre deux âges, peut-être, mais son instinct lui disait qu’elles devaient avoir à peu près le même âge. Diana était une femme courageuse, mais sur le coup, elle s’était retrouvée paralysée. Seuls ses yeux vagabondaient dans la pièce, cherchant désespérément la silhouette de Liam. Finalement, comme l’individu dans son lit était une fille, elle fut rassurée et, dans un élan de confiance, se leva pour se retourner et faire face à l’intruse. La vision qui s’offrit alors à elle était digne des pires tableaux d’horreur : une brune à la crinière sauvage similaire à celle de la Ciccone chevauchait Liam et exerçait des vas et viens sur le jeune homme. Son effroi ne fit que s’accroitre lorsqu’elle constata qu’ils étaient tous les deux nus et que la fille en question était London Sheppard, soit la pute qui n’arrivait pas à se faire à l’idée que Liam avait fait son choix depuis un moment, et qu’il ne reviendrait pas sur sa décision pour toutes les petites gougouttes qu’elle avait à lui offrir. Mais Diana avait beau avoir des seins bien plus gros que ceux de la demoiselle, elle restait là, impuissante, à les regarder rebondir au rythme des coups de rein de son bien aimé, qui ne la remarquait même pas. London, quant à elle, l’avait vue et n’avait pas manqué de lui lancer un petit sourire narquois avant de retourner à ses occupations, à savoir simuler l’orgasme. Elle s’y prenait réellement comme une débutante, ce qui exaspéra la jolie brune : comment était-il possible d’avoir une telle réputation de salope en poussant des cris similaires à celui d’une chienne ? Renata pourrait peut-être lui donner des cours. Mais pas sur Liam ! Il semblait bien assez occupé avec London. Ses mains si douces étaient posées sur les hanches pales et sans relief de la voisine qui volait désormais son lit et son fiancé. Tout d’un coup, celle-ci se mit à uriner, marquant définitivement son territoire. Horrifiée, Diana bondit hors du lit. À ce mouvement de recul, London répondit par un aboiement. Le parallèle était tellement troublant de réalisme que pendant un moment, la jeune femme avait bien cru que ce qu’elle avait sous les yeux était la réalité.
Finalement, elle ouvrit les yeux, le souffle haletant et le corps en sueur. L’odeur n’était pas très agréable et elle fut contente que personne, à part Liam avait qui elle partageait son intimité, ne soit là pour constater à quel point la ravissante et séduisante Diana pouvait puer comme les autres… Discrètement, elle se tira du lit et, avec l’agilité d’un félin, se glissa jusqu’à la salle de bain. Elle se regarda un instant dans le miroir, dépitée : elle avait vraiment une tête de cul. En réalité, elle avait atteint le sommet de la mocheté, c’était-à-dire pas grand-chose. Elle était aussi laide qu’elle pouvait l’être, pas beaucoup donc. Elle avait surtout l’air fatiguée, et ça se comprenait avec la nuit qu’elle avait passée. Bien sûr, ce cauchemar avait probablement duré une seconde, mais cette seconde lui avait paru être des heures. De toute manière, la chaleur l’avait empêchée de trouver le sommeil, sans parler de Liam. Diana n’était pas encore tout à fait habituée à partager son lit, sauf dans d’autres circonstances qui ne nécessitait sûrement pas de roupiller.
Elle alluma le robinet et passa de l’eau sur son visage, non pas sans oublier un dernier regard haineux envers sa silhouette hideuse dans le miroir. C’est satisfaite qu’elle releva la tête pour constater qu’un peu d’eau avait suffit à faire revenir sa beauté. Elle se sourit et tâta son visage avec une serviette, ébouriffant au passage sa chevelure. Son regard se posa alors sur sa musculature, fine mais bel et bien présente. Elle contracta alors ses abdos et les tâta eux aussi, du bout de ses doigts. Il ne fallait pas croire que cela venait comme ça : la jeune femme suivait un régime des plus draconiens et suait eau et sang afin de conserver une silhouette sculpturale et élancée, celle qui l’avait fait connaitre dans le quartier depuis son arrivée. À l’instar de certaines filles, elle n’avait rien de frêle et aucune faiblesse ne se dégageait d’elle, bien au contraire. Il émanait de Diana une assurance et une certaine agressivité totalement maitrisée qui attirait probablement ses plus fervents admirateurs, à commencer par le jeune mais non moins séduisant Nate Evans, avec qui elle s’amusait sans jamais céder. C’était ça, leur petit jeu : s’allumer mutuellement. Mais contrairement au jeune homme, la grande brune ne céderait pour rien au monde. Qu’est-ce qu’était une partie de jambes en l’air avec un bel étalon comparée à une partie de jambes en l’air avec un bel étalon qu’on aimait ? Les sentiments étaient primordiaux aux yeux de la jeune femme, qui avait, malgré l’image que l’on peut se faire d’elle, des principes auxquels elle ne faillait jamais. Le sexe en faisait partie, et avait d’ailleurs une place de choix… Elle en usait, c’était certain, mais restait constamment dans la suggestion : que ce soit lorsqu’elle bronzait sur la pelouse ou lorsqu’elle faisait glisser sa main le long du bras d’Adrian, une lueur de tentation dans les yeux. Tout ce qu’elle faisait, elle le feignait. On pouvait en quelque sorte la comparer à une actrice. L’allumeuse qu’on lui connaissait n’était rien d’autre qu’un rôle car, de nature très terre-à-terre, elle savait pertinemment que pour avancer dans la vie, il fallait savoir user des gens. Être jolie, se faire désirer et séduire n’étaient donc plus des passe-temps comme pour les chiennes du genre d’Olive ou London, mais bien des obligations pour réussir. Au fond, elle ne savait pas réellement où ses talents de manipulatrice la mèneraient… Le mannequinat ? Trop peu pour elle ! Elle laissait ce genre d’activités aux pouffiasses qui n’avaient aucun réel talent, juste un joli cul. Ce qu’elle voulait, c’était quelque chose qui lui demande de la réflexion, du temps et de l’imagination. Elle se voyait bien à la tête d’une troupe de danseuses de cabaret… Oui, c’était le genre de boulot qui pourrait la brancher. Elle n’était pas une danseuse hors-pair, mais elle s’en sortait plus que convenablement. De plus, ce n’était pas son ambition : elle voulait diriger, et non être dirigée. Elle se voyait donc plus manageuse, quelque chose comme ça. Un peu comme cette vieille Victoria, qui semblait avoir réussi sa vie, du moins selon les critères de l’ambitieuse Diana. En tout cas, elle ne souhaitait pas que tout lui tombe dans la main d’un simple claquement de doigts. Elle avait peut-être l’air d’une cruche qui ne pouvait se passer de la technologie moderne, bien qu’elle ne sache pas se servir correctement d’un ordinateur, elle voulait travailler pour arriver à ce qu’elle voulait, le mériter et savourer sa victoire. C’était exactement ce qui lui était arrivé en arrivant à Magnolia Cresent : elle avait enchainé les petits boulots, passant du jour au lendemain de serveuse à caissière. Aujourd’hui, son amie Elena avait revêtit un tablier que Diana avait autrefois porté.
Pour l’heure, Diana se trouvait dans sa salle de bain, et elle n’avait pas encore d’emploi. Elle ne doutait cependant pas de ses capacités à en trouver un dès qu’elle se sentirait motivée. Une touche de parfum et beaucoup d’ambition auraient raison des difficultés qu’elle pourrait rencontrer… C’est d’ailleurs ce qu’elle fit : après s’être essuyé le visage, elle passa un peu de parfum sur sa poitrine pour camoufler l’odeur de sueur qu’elle avait accumulée durant la nuit. Après cela, elle repartit se coucher auprès de Liam, toujours très discrètement pour ne pas le réveiller. Elle se posa délicatement à ses côtés dans le lit, dos à lui. Elle ne tarda pas à l’entendre respirer plus fort pour finalement sembler se lever. Elle ferma instantanément les yeux, feignant de dormir dans l’espoir de recevoir un baiser de celui qui l’avait trompée dans un mauvais cauchemar, que le simple contact de ses lèvres ferait alors passer pour un lointain et mauvais souvenir. Diana se réveillait souvent le matin pour gober une pastille afin d’éviter d’envoyer sa mauvaise haleine du matin dans les narines de son fiancé lorsque celui-ci se penchait vers elle. Perfectionniste jusqu’au bout… Mais c’est qu’elle craignait de le perdre. Elle tentait d’entretenir une image de princesse même auprès de celui avec qui elle partageait tout. Par exemple, elle n’osait pas aller aux toilettes en sa présence, et n’hésitait pas à faire un petit jogging jusqu’à un bar pour finalement satisfaire ses besoins. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne voulait pas faillir à l’image que Liam s’était fait d’elle. Après tout, pourquoi aurait-il pu tomber amoureux d’elle, sinon ? Il était si plein de qualités, lui. Diana, elle, passait pour une sorcière à ses côtés. Elle avait une réputation de mante religieuse alors qu’elle n’était pas sortie avec beaucoup d’hommes, encore moins du quartier, et surtout, elle n’était pas renommée pour sa sympathie. Pourtant, elle était intelligente, cultivée et savait faire la conversation, mais ça, elle ne le montrait qu’à peu de personnes. Aux yeux des autres, c’était une belle plante soit un peu idiote, soit totalement fausse et manipulatrice. En tout cas, elle était provocante, et ne s’en cachait pas. Elle doutait que ce soit la raison pour laquelle Liam lui avait passé la bague au doigt, mais elle comptait sur son image pour entretenir leur relation. Elle craignait tellement qu’il ne trouve une fille plus douce, plus gentille, plus fragile qui n’avait pas peur d’exprimer ses sentiments au grand jour dans un autre but que celui de rendre jalouse London… Mais Diana ne pouvait pas s’y résoudre : les sentiments étaient des faiblesses qu’elle se gardait d’exprimer devant les autres, afin d’éviter qu’on ne s’en serve contre elle. Peu de gens le comprenaient, et surtout, peu de gens le savaient. Elle était certes un peu froide, mais on mettait ça sur le dos de sa nature. Tu parles…
À trop penser, elle avait fini par ouvrir les yeux. Elle ne savait même plus si Liam se dirigeait vers elle ou non, mais elle n’eut pas le réflexe de les refermer. |
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| | Sujet: Re: Nuit agitée... Mar 10 Aoû - 17:49 | |
| Parfois certaines nuits sont plus courtes ou longues que d'autres. Cela dépend d'un temps de choses qui varient. L'heure à laquelle on se couche, celle ou on se lève, l'état dans lequel est notre corps, celui dans lequel est notre esprit, si nous faisons des rêves, des cauchemars, la qualité du lit dans lequel on est, si l'on est seul ou accompagné... et certainement tout un tas d'autres paramètres. En fonction de tout cela on pouvait à peu près deviner avant de s'endormir si la nuit allait être bonne. Pour Liam les choses allaient plutôt bien. Il aimait le quartier dans lequel il avait emménagé avec Diana il y a sept mois, ses voisins, leur maison, sa fiancée. Il avait vraiment tout pour être heureux, seulement il y avait tout de même quelques ombres au tableau.
A commencer par l'arrivée de sa fugueuse de belle-soeur, Renata Ciccone. Volontairement ou pas elle imposait sa présence au sein du petit couple et c'était parfois dérangeant. Liam ne pouvait disposer de toute l'intimité dont il souhaiterait profiter. Heureusement elle était très souvent absente de la maison le laissant ainsi profiter de Diana. Sinon il n'avait pas grand chose à reprocher à la jeune femme, il ne la côtoyait pas trop et donc du coup il la connaissait très peu. De toute façon une fois qu'il serait marié avec Diana, elle ferait partie de sa famille à lui aussi et il aurait alors tout le temps d'apprendre à la connaitre.
Une autre de ses préoccupation était sa précédente et courte liaison avec Elisabeth. Une très gentille voisine qui avait fait partie du comité d'accueil à leur arrivée à Magnolia Crescent. Presque instantanément il avait été mystérieusement attiré par cet jolie brune. Connaissant bien sa position il avait préféré n'être qu'amie avec Elisa. Mais c'était sans connaitre les intentions de cette demoiselle. Elle n'eut de cesse de le séduire en employant tout un éventail d'action, Liam n'était pas préparé à résister à ce genre de fille. Faiblement il lui avait cédé, la fréquentant pendant deux semaines en cachette de tous. Il n'allait jamais la chercher, mais elle s'en chargeait pour lui. Très vite il avait rompu d'avec sa maitresse et c'était éloigné d'elle, l'évitant soigneusement. Liam voulait protéger sa chère et entendre Diana par cette action ainsi que leur couple et leur amour. De plus ignorant la nature des sentiments d'Eli à son égard il préférait se dire que ça n'était qu'un jeu entre eux. Il espérait que par cette rupture soudaine il avait pu empêcher qu'elle n'éprouve pas le soupçon d'un sentiment à son égard.
Que dire de plus, que lorsqu'il ne pensait pas à ces détails tout allait bien pour lui. Se retournant sous les draps de son lit, il entrouvrit légèrement ses paupières pour noter une nouvelle image de sa belle endormie. Liam sourit en la voyant et referma aussi vite ses yeux pour regagner les bras de Morphée. Sa nuit fut douce et calme comme beaucoup d'autres nuits passés auparavant. Il lui sembla que Diana quitta le lit un moment, mais il n'était pas bien certain de cela car il était plus qu'à moitié endormi. Quand sa nuit fut terminée il pu ouvrir totalement ses yeux, se tournant ver sa bien-aimé, il vit qu'elle était de dos, amis malgré cela il vit qu'elle dormait toujours. Doucement il quitta le lit pour gagner la salle de bain et se faire un brin de toilette sommaire. Une dizaine de minutes plus tard il retrouva le chemin de la chambre et vit les yeux grands ouverts de Diana, qui était cependant toujours allongée dans le lit. Il s'approcha vers elle, se penchant au-dessus de son visage, lui décocha un sourire et tout en venant plus près pour pouvoir l'embrasser il lui dit d'une voix douce:
- Bonjour chérie, bien dormi ? |
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| | Sujet: Re: Nuit agitée... Lun 16 Aoû - 1:15 | |
| Quelle idiote alors… Il était rare pour la Ciccone de commettre une bourde, très rare, à un tel point que l’on pourrait penser qu’elle était guidée par un ordinateur infaillible. Une sorte de robot, quoi. Elle se trompait rarement dans ses choix, faisant toujours les bons, et même si son attitude ne plaisait pas, cela était tout à fait volontaire. Tout allait donc pour le mieux pour elle. Mais elle ne s’attendait pas à voir Liam revenir de sitôt dans la chambre, la surprenant les yeux ouverts, elle qui voulait faire semblant de dormir.
Embarrassée, elle ne su pas comment réagir et se contenta de sourire à la vision de Liam se baissant vers elle. Qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Ce n’était pas bien grave, mais elle détestait faillir à ses ambitions… Un sentiment de frustration s’empara de la jeune femme, mais fut cependant vite chassé par la voix de son bien aimé. Dès lors, elle n’eut qu’une seule envie : lui faire l’amour. Il avait suffit qu’il ouvre la bouche pour la faire frémir. Le frisson avait parcourut son corps entier, si bien qu’elle pensa un instant ne plus pouvoir bouger.
S’il y avait bien une chose que Diana exécrait, c’était de ne pas avoir le contrôle. Dans le cas présent, c’était un peu différent… Elle aurait aimé s’abandonner, s’offrir à son fiancé. Seulement, et elle avait toujours adoptée cette philosophie, il fallait savoir garder un certain contrôle dans le couple, sous peine de finir par lasser l’autre. Elle se doutait bien que Liam n’était pas le genre d’homme à chercher une femme parfaite, autrement il n’aurait sûrement pas choisie Diana Ciccone… Car, à part pour la carrosserie, la jeune femme était bien loin de la perfection ! ou du moins, selon les mœurs de Magnolia Cresent. Elle n’était ni une salope, ni une fille facile, plus une allumeuse, en fait. Mais ça ne plaisait pas. Elle avait beau détester les coups d’un soir et donc n’en avoir jamais été adepte, on la trouvait toujours trop vulgaire et frivole. Pourquoi ? Parce qu’elle déboutonnait toujours un peu trop ses hauts et remontait toujours un peu trop ses bas ? Selon elle, cela relevait de la frustration, car il n’y avait rien de vulgaire dans son attitude, ou en tout cas pas plus que chez une London Sheppard qui, pour le coup, était une vraie chienne. Comme quoi, son rêve avait une part de réalisme. Ceci dit, Diana ne doutait en aucun cas de la fidélité de Liam. Elle ne craignait pas qu’il la trompe, plutôt qu’il la quitte pour quelqu’un d’autre. À bien y réfléchir, elle préférait être quittée que trompée… Mais le mieux était encore qu’ils ne se séparent pas. C’était pour cela que Diana voulait absolument contrôler leur couple, surtout sexuellement. Elle souhaitait en mettre plein la vue à Liam et ne jamais le lasser, et pour cela, elle redoublait d’imagination sans jamais tomber dans l’extrême ou le vulgaire. Elle ne voulait pas non plus le faire fuir ! Dans tous les cas, elle portait en quelque sorte la culotte, mais pas trop. Elle ne voulait effectivement pas le faire fuir, c’est pourquoi il fallait rester une femme. Elle ne voulait pas être un homme non plus. Elle usait donc de ces artifices qui faisaient son image : le parfum, les pastilles, le maquillage… Elle voulait qu’il la désire constamment, même lorsqu’elle se réveillait et pour cela, elle n’hésitait pas à interrompre son sommeil tous les soirs.
Celui-ci lui demandait si elle avait bien dormi. Elle n’avait pas d’autre choix que de mentir à cette question. Que pouvait-elle faire d’autre, lui confier qu’elle avait fait un affreux cauchemar dans lequel il couchait avec une London mi-femme mi-chienne, ou plutôt cent pour cent chienne ? Non, Diana était plutôt du genre à garder ce genre de choses pour elle. Elle ne voulait surtout pas avoir l’air d’une psychotique possessive et surtout, ne pas donner l’impression de douter d’elle ou de lui. Elle n’avait absolument rien à craindre de cette petite pute de London Sheppard. Elle l’écrasait sur tous les points : elle avait un cerveau, la beauté et les muscles suffisants pour faire fermer sa grande gueule à ce chihuahua qui n’avait, quant à lui, rien d’autre qu’une belle gueule. Elle n’était même pas sympathique, alors ! Sérieusement, elle se demandait ce que Liam pouvait lui trouver d’aussi intéressant pour être son ami… Enfin bon ! Il valait mieux qu’il soit un bon copain qu’un bon coup au lit pour elle. Car oui, cette nana voulait juste le baiser une bonne fois pour toute, parce qu’il était séduisant. C’était physique, et une telle fille n’aura jamais à offrir autre chose que son corps. Mais pourquoi continuer à s’embarrasser avec une telle plaie alors qu’elle pourrait tout faire, elle n’aurait jamais Liam ?
Plutôt que de lui répondre d’une voix mielleuse qu’elle allait bien, Diana lui prit la main et la caressa de son pouce. Sa peau était chaude et douce, mais ne fit que faire frémir davantage la jeune femme qui, avec une poigne de fer, se saisit du jeune homme et l’entraina de force sur le lit. Il était désormais couché sur elle, mais toujours avec force, elle se retourna pour se retrouver à califourchon sur lui, agrippant fermement ses poignets et l’empêchant de bouger. On pourrait presque se demander si on avait bien à faire à une femme, sa puissance étant plutôt rare. Heureusement, son corps était là pour rappeler à quel point elle était femme et, même si elle avait fait preuve d’une certaine virilité, tout dans son attitude relevait de la féminité, même lorsqu’elle dominait. Elle pencha alors son visage vers celui de Liam, donnant l’impression qu’elle allait l’embrasser. Elle dévia pourtant ses lèvres au dernier moment afin de les rapprocher des ses oreilles pour lui susurrer d’une voix suave :
- Comme réponse, ça te convient… ?
Elle lui lécha le lobe et le mordilla de façon à lui faire de l’effet sans lui faire de mal, même si un peu de douleur ne tuait personne… Elle releva alors la tête et le domina du regard par sa position, clairement supérieure. Sa main passa dans ses cheveux qu’elle remit en arrière, mais rien à faire, ces-derniers retombaient toujours. Elle laissa donc sa crinière indomptable chatouiller le visage de Liam, tout en esquissant un demi-sourire presque invisible. L’air froid et impassible, elle était pourtant toute émoustillée de l’intérieur. Mais quant à le montrer, ce n’était même pas la peine d’y penser. Question de contrôle… |
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| | Sujet: Re: Nuit agitée... | |
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