Ce matin, la blonde s’était réveillé de bonne humeur, toute souriante. Pleine d’énergie, elle sauta hors de son lit et dévala l’escalier à toute vitesse. C’était elle aujourd’hui qui préparait le petit déjeuner et elle avait bien hâte que son père et sa sœur se lèvent pour déguster avec elle le bon repas. D’ailleurs, Mr Kahn se réveilla avant sa sœur cadette en sentant la bonne odeur qui se dégageait de la cuisine. Une fois là, Zoë alla l’embrasser rapidement, question ne pas rater la crêpe qu’elle était en train de faire. Celui-ci la laissa seule pour aller à la salle de bain puis revint quelques minutes après. Près d’une quinzaine de minutes plus tard, Zoë allait réveiller sa sœur en lui sautant dessus, la tirant hors du lit.

Deux heures plus tard, le petit déjeuner était terminé et la vaisselle lavée et rangée. Son père était assis à table à lire son journal et en buvant son café et Camilla était là-haut à faire n’importe quoi. Zoë avait l’habitude de ce genre de vie. C’était elle la mère ici. Et ça avait commencé il y avait cinq ans, à la disparition de leur mère. D’ailleurs, mieux valait éviter d’y penser, parce que le souvenir était pénible. Seul était positif le souvenir de la perfection de Mme Kahn. D’ailleurs, à sa disparition, Zoë avait décidé de devenir cette femme. Enfin, de devenir cette perfection. Elle ne se voyait pas très bien jouer le rôle de la femme de son père. Dégoutant…

Bref, une fois ses tâches ménagères terminées, Zoë s’empressa de monter à l’étage et de se préparer à sortir. Une fois prête et sur le point d’ouvrir la porte de l’entrée, son père l’appela pour lui demander où elle allait. Bien sûr, elle avait oublié de le prévenir et pour lui, c’était insupportable de laisser partir ses filles sans savoir où elles allaient. Protecteur ? Un peu trop, au point d’être étouffant, mais qu’y pouvait-elle. Elle le comprenait après tout. Ça ne devait pas être facile du jour au lendemain de se retrouver père monoparental de deux filles commençant leur adolescence… Bref, elle alla le rejoindre à la cuisine, lui faisant part de son envie de participer à ce cours de secourisme donné à la bibliothèque et après que son père lui ait dit qu’il était fier d’elle, elle l’embrassa sur le front puis partit d’un pas léger.

Elle ne prit qu’une quinzaine de minutes pour arriver à destination. Enlevant ses lunettes fumées, elle se rendit à un bureau où on lui fit remplir un questionnaire pour qu’elle donne ses coordonnées. Une fois ceci fait, elle se mit en direction de la foule de gens qui semblaient s’agiter pour se trouver un partenaire. Bon, elle arrivait au bon moment apparemment, et en retard. Et tout le monde semblait avoir déjà un partenaire. Quelle galère. Déjà qu’elle détestait être en retard, la voilà toute seule au beau milieu d’un tas de personne. Elle ne vit pas vraiment Holden Turner s’avancer vers elle. Enfin, elle le vit à la dernière minute, quand il arriva près d’elle.

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