Aujourd'hui n'était pas un jour banal pour moi. Je m'étais levé en sachant bien qu'il allait y avoir du bon ce matin là ! J'allais interviewer Jersey Livingstone pour un cours !!! J'en étais toute remué tellement je l'admirais ! C'était une bonne chose que l'on ai emménagé ici ! Il fallait que tout soit parfait. J'avais déjà quelques questions de notées histoire de ne pas être au dépourvu, après le reste viendrait naturellement, suivant la conversation. Malgré le fait que Jersey se comporte comme une femme du monde avec moi, j'avais eu tendance à l'idéaliser quelque peu, vu son statut, et donc je me sentais impressionnée par elle !

Mais qu'à cela ne tienne ! Après avoir vérifié mes affaires, ma coiffure et mon look, je pus quitter la maison. Je laissais un mot à mes parents pour leur dire que je me rendais au Gordon Coffee ce matin, et que je serais sans doute de retour vers midi et que je les appellerais si je changeais mes plans. Ah les parents ! Ce n'était pas tous les jours facile, mais c'était devenu quotidien et je vis que Josh avait également placé un mot sur le comptoir. Lui sortait faire une partie de football, normal, rien de bien alarmant. Mya devait encore être là.
Je quittais donc la maison, sans plus me soucier de ma grande gourde de soeur.

Le long du chemin qui me séparais du café, je ne cessais de me répéter que tout allait bien se passer, et de calmer mes nerfs qui me disaient « aaaaaah c'est Jersey et en plus elle t'adore quoi !! » sinon, j'aurais fondue un câble à coup sûr ! Et j'arrivais en vue du bâtiment.
Avant de pousser la porte, je pris une bonne inspiration et me recoiffais en m'observant dans la vitrine. Et j'entrais, faisant retentir la petite clochette. Jersey était déjà là. Plus ponctuelle – ou avance – c'était rare. Elle se retourna et me sourit. Je lui rendis son sourire avec engouement et allait la rejoindre.

- Hey ! Ça va très bien et toi ? dis-je en m'asseyant en face d'elle.

Mademoiselle Livingstone était une des rares célébrité à résider ici. Il y avait bien Eliza O'Conell qui était mannequin, mais Jersey m'intéressais plus, et était plus dans mon âge, jeun's quoi !

- Alors, bah oui ! Je sortis mon carnet. Je remarquais alors que Jersey avait pris un thé. Je vais aller me prendre la même chose tiens, bouge pas ! Ça me calmera un peu !

Et je filais vite fait au bar, histoire de prendre un bon thé à la menthe, qui avait le don de m'apaiser. J'avais foncé directement sur elle, sans même penser à prendre quoi que ce soit. Trop d'excitation. Ensuite je reviens vite vers la brunette.

- Voilà ! ... Excuse moi, je dois t'avouer que j'suis un peu nerveuse ! C'est pas tous les jours qu'on a quelqu'un de célèbre en face de soit ! Je remis une mèche de cheveux en place avant de sortir mon dictaphone. J'étais une vraie journaliste. Voilà, on peut y aller. Tout d'abord, merci pour cet entretien, c'est rare de rencontré des gens aussi abordable. D'ailleurs, qu'est-ce qui fait de toi que tu sois toujours resté toi même sans jamais prendre la grosse tête ? Toi qui vient d'une ville comme celle-ci, les tentations sont grandes à New York non ? Qu'est-ce qui t'aide à ne pas devenir une diva de supermarché ?

Je devais bien avoué que moi, si j'avais sa chance, je ne serais sûrement pas comme elle à l'heure qu'il est.

Toute prête et presque calme, dictaphone allumé comme une vraie professionnelle, je posais la première question à Jersey. Celle-ci concernait bien entendu sa célébrité et savoir comment elle faisait pour rester elle-même sous le feu des projecteurs. Ce à quoi la belle brune répondit en premier lieu :

- Qui te dis que je n'ai pas pris la grosse tête ?

avec un sourire, qui me laissa perplexe mais contente. Par la suite, Jersey commença à me raconter ce qui faisait d'elle une femme bien ancrée sur terre. Elle disait que son estime d'elle avait beaucoup monté. Si je devenais mannequin, je crois que je ne pourrais plus tenir en place et me ferait voir de tous et craquerais ma paie en shopping ! Jersey ne semblait pas comme ça. Nous n'avions pas était élevé dans le même milieu aussi. Elle avait été plus gâtée que moi, et ses parents devaient tenir à elle, tout comme ses frère dont elle parlait avec tant d'aisance. La vie de rêve quoi ! Lorsqu'elle eut terminé sa phrase, j'étais prête à enchaîner avec une deuxième question.

- Je trouve ça fascinant ! Tu parlais justement de ta famille. Comment ont-ils vécu le fait que tu quitte ta ville natale, si tranquille et si belle, pour mener la grande vie. T'ont-ils encourager au maximum ou bien freiner un peu dans ton désir. Et plus important encore, comment se sont passé les retrouvailles ?

Tout en étant le plus pro' possible, je devais admettre que c'était bien là quelque chose d'un peu plus personnel que peu de gens pouvaient imaginer. J'ignorais si elle allait se confier à moi comme un top model qui fait sa pub et prend la façade du tout va bien, ou bien si elle allait m'avouer des trucs un peu glauques, tristes ou choquant ! Peut-être que ça ne serait pas mentionné, mais pour ma curiosité, c'était toujours bon à savoir !
Après qu'elle eut répondu, j'avais une interrogation sur ce métier.

- Et si tu nous disait comment sont rythmé tes journées lorsque tu dois par exemple te rendre à un shooting, la préparation, tout ça quoi ! demandais-je. Le nombre de café que tu ingurgite ! ajoutais-je en plaisantant, souriant en la voyant boire une gorgée.

On pouvait bien s'amuser un peu après tout ! Trop de sériosité tue la sériosité après tout !

J'adorais me prendre pour une journaliste ! C'était palpitant et Jersey était vraiment un bon exercice pour moi ! Je la questionnais sur sa famille, le soutiens et ce que ça lui faisait de revenir ici, célèbre et adulée ! Elle prit un temps avant de répondre. Elle avait plutôt l'air ravie d'être à Magnolia, bien que cela la dérange de faire de l'ombre au reste du clan Livingstone. Moi qui connaissais Christian, je n'avais jamais trop osé lui parler de sa soeur. En particulier parce que je m'appliquais comme jamais à être son désir le plus grand.

Mais revenons à nos moutons. Après le discours de Jersey, je la remerciais d'un signe de tête et enchaînais. Question obligée et légitime sur la journée d'un top model ! La belle Jersey répondit à mon trait d'humour en soulignant qu'elle préférait les cigarettes aux cafés ! Je lui lançais un sourire et elle reprit. Moi les cigarettes, ce n'était pas mon truc. Du moins, ça ne l'était plus depuis quatre ou cinq ans.

- C'est fascinant ! Tu en as de la chance, j'adorerais faire ce métier ! m'exaltais-je tandis qu'elle buvait son thé.

Elle reposa sa tasse et fouilla rapidement son sac. Je la laissais faire le temps de choisir ma prochain question. C'est en relevant la tête pour la lui poser, que je vis qu'elle venait de s'allumer une clope. Je restais un instant bloqué dessus, sentant la fumée venir jusqu'à moi. J'avais passé un bout de temps sans sentir cette odeur. À la maison, personne ne fumait, et n'avait jamais vraiment eu d'additions autre que la mode et la popularité. Il avait fallut se plier aux règles. Mais ça me manquais un peu. Je n'avais fumé qu'en cachette, bien entendu, chez des copines. Je ne savais même pas que Jersey fumait. Un scoop !
Je re-focaliser mes esprits, une seconde plus tard, sur mon carnet de notes.

- Euh oui donc... Ma question suivante porte sur... Qu'est-ce qu'on ressent lorsque l'on se retrouve en face de grands stylistes comme Donna Karan ! Est-ce que au début ça t'impressionnais, et maintenant, tu es habituée genre amies, ou bien c'est toujours comme à tes débuts.

J'achevais ma question en regardant les lèvres de Jersey, tirant sur sa cigarette.

Plus la top model parlait, et plus j'étais sous le charme. Je m'imaginais défilant à ses côtés pour de grandes marques, qu'elle me présente Mark Jacobs etc... J'étais complètement folle de ce qu'elle avait accomplit. Jalouse aussi, mais ça, on ne le disait pas, ça devait être un peu évidant. Je ne comprenais peut-être pas tout ce que Jersey avait pu ressentir à ses débuts, n'ayant pas ce genre de carrière à mon actif, mais je voyais parfaitement ce que ça pouvait donner.

- Le rêve ouais... dis-je d'une voix songeuse.

Ce devait être magique, toutes ces robes de grands créateurs, ces défilés, cette admiration qu'on les gens pour vous. J'en voulais tellement ! Je savais marché. J'avais appris avec certaines de mes amis, en Californie. Mais après... on va dire que pour passer un casting il en faut des choses et de l'influence, ce que je n'avais peut-être pas eu avant.

Alors que je dérivais sur mes expériences, la célèbre Livingstone continuait de parler. Je l'écoutais oui, observant la fumée qui s'évaporait dans l'air. J'aimais bien me perdre dans le vague quelque fois, songeant à vouloir être libre comme la fumée d'une cigarette.

- Ce doit être grisant d'être au centre de l'attention. A échelle mondiale je parle !

Oui, car j'avais de l'importance aux yeux de beaucoup de personnes ici, alors il fallait préciser prou ne pas passer pour la pauvre petite fille des bas quartiers, avec une famille ingrate. Non, car tout allait bien présentement pour moi. Je bus une longue gorgée de mon thé, le parfum de menthe se mêlant à celui de la cigarette.

- encore un petite question et on aura finie je pense. Tu as répondu à pas mal de choses que je n'avais pas encore demander, ça va vite je trouve. dis-je en lui souriant. Si tu avais un conseil à donner à quelqu'un qui désirerait devenir mannequin, quel serait-il ?

Ou plus spécialement, si JE voulais faire carrière dans la mode ! Il fallait certainement un maître Jedi. Peut-être qu'avec un peu plus de parlotte, Jersey pourrait être mon menthor pour me faire entrer dans ce milieu. Que ce soit en tant que mannequin ou tout autre boulot se rapportant au côté Fashion show ! J'écoutais la réponse de la belle brune, en buvant une nouvelle gorgée de thé, attentive mais toujours le regard fixé sur la clope qu'elle m'agitait sous le nez. Une tare d'être une Cleavers.

J'étais avide de recevoir des conseils de Jersey, même si je le faisais passer plus pour une question banale, je garderais bien en tête tout ce qu'elle me dirait. Je notais tout d'abord qu'il fallait toujours croire en ses rêves pour obtenir ce que l'on voulait. Je laissais m'échapper un sourire. Il est vrai qu'avec une force de caractère – comme la mienne – et les moyens, on arrive toujours à ses fins. J'y étais bien arrivé moi après tout ! J'étais débrouillarde, il n'y aurait aucun mal à ce que je puisse devenir mannequin étant donné ce que j'avais déjà réussis à faire dans le passé et qui m'avait amené ici.

J'acquiesçais en écoutant ses paroles, finissant presque mon thé, alors que la belle brune continuait en parlant des agences de mannequinat à démarcher avec culot. Aucun problème !

- Oui je vois. Et en plus, les agences de mannequins, c'est pas ça qui manque dans le pays ! fis-je avec humour.

Il y en avait une près de mon université, et une autre plus près de Princeton. Je pouvais faire ce que je voulais, bien que préférant terminer mes partiels en cours.
Se penchant vers moi, la belle top model se confia à moi, commençant par un « entre nous » que je savourais d'avance. Avoir une amie mannequin... mon sourire se fit plus complice à son clin d'oeil. Elle et moi étions amies, ça allait être super !

- Hum oui, en effet. Cela restera entre nous. fis-je avec un léger hochement de tête.

L'on pouvait dire que l'interview était terminée alors. Je coupais mon dictaphone et le rangeais, ainsi que ma feuille de questions. On pouvait donc se concentrer sur une partie plus personnelle et moins journalistique. Alors que je jetais un nouveau coup d'oeil en direction de sa cigarette, Jersey en sortit une de son paquet et me la tendis. J'ignorais si je le devais, étant donné le cadre actuel, mais j'en aurais bien eut besoin, histoire que la pression retombe un peu. Je m'en saisi donc, un petit sourire qui aurait pu passer pour timide si l'on ne me connaîtrait pas.

- Merci. dis-je en l'allumant.

La première bouffée eut un peu de mal à passer, vu le nombres d'années que je n'avais pas toucher ce poison, mais elle était bonne quand même.

- Et sinon, j'assure niveau journaliste ou bien ? fis-je en riant.

Avoir un autre conseil de pro', d'amie, c'était toujours bénéfique. Je ne supportais pas tellement la critique sur mes faits et gestes, mais bon, je pourrais faire un effort pour Jersey, mon idole !

J'étais bien contente de partager des choses avec Jersey, bien encore plus quand elle me disait que je pouvais faire une « incroyable journaliste » pour reprendre ses mots. Je répondis à son sourire, au comble de la joie. Même si j'avais plus à coeur de devenir mannequin ou quelque chose de plus – chanteuse ou styliste ou dirigeante – c'était important de savoir mener sa barque.

Je tirais quelques taffes sur la cigarette que m'avait gentiment offert Jersey, appréciant l'effet que ça me faisait. J'avais dût arrêter à contre coeur, mais il fallait que je me limite à celle-là. On ne jouait pas à ce jeu là, non...
La jolie Livingstone me demanda ce que je comptais faire de plus aujourd'hui. Je sortis mon agenda papier – oui c'était plus pratique malgré que je sois sur-connecté en permanence.

- Hum... Je n'sais pas trop encore. Peut-être voir des amis ou faire un brin de shopping, je reste ouverte à tout.

Lui répondis-je avec le sourire. En effet, je n'avais pas grand chose de prévu, pour une fois ! Je devais voir une amie demain soir, et réviser le matin avec Alexe. Et le week-end allait être bien rempli. Mais pour cette journée, mon agenda était vide ! Ma petite journée décontractée en somme.

- Et toi ? Tu te prélasse ou tu travaille ?

Ce qui sommes toutes signifiait « on sort ou je rentre bûcher ». nous verrions bien ce qui s'offrait à nous. Jersey attrapa son iPhone afin de vérifier son programme. Elle m'annonça alors qu'elle avait un photoshoot dans l'heure qui suivait la nôtre. Je trouvais ça vraiment bien, de faire ce métier là. Elle était au centre de toutes les attentions et on la couvrait de cadeaux et les stars la connaissait !! Mon rêve !

- C'est chouette ! J'espère que c'est pas loin. Je m'en voudrais de te retenir !