Seasons come and go but I will never change

Invité

Amber Seyfield

&

Holden Turner

Je rasais les murs, sachant très bien qu'elle me suivait et qu'elle me suivrait coûte que coûte. Je jetais un regard furtif en arrière. Je n'avais pas gagné une miette de terrain. Mais que fallait-il faire pour qu'elle se calme? Pour qu'elle cesse de me harceler? J'avais déjà assez de problèmes en ce moment, je n'avais pas besoin de cette dingue en plus!
Je remontais la rue, tournant sur Gordon Street. Là il y avait plus de monde. Cette escapade commençait sérieusement à m'ennuyer, et la chaleur n'arrangeait rien. Il me fallait un rafraichissement et surtout que cette idiote me lâche la grappe. Le gros problème quand on fit parti de l'élite, c'est qu'un scandale a vite fait de vous fermer toute les portes. Non pas que dernièrement j'avais déjà eu l’intelligence de ne pas jouer de tous les cotés, mais cette fois, la repousser en public ferait déborder le vase. Maman avait été claire. Plus d'esclandre et plus de vagues. Tant que j'étais discret, je pouvais poursuivre, mais au moindre faux pas, il faudrait revoir ma position au sein du groupe Turner.
Une toute nouvelle réalité s'ouvrait à moi. Les conséquences étaient désormais plus que réelle et je n'avais plus d'autre choix que de me tenir à carreaux. En tout cas si je voulais conserver mon héritage et ma future position au sein de l'Entreprise.

J’accélérais le pas, tandis que mon téléphone se remettait à vibrer. Inutile de regarder, je savais que c'était elle. Cette fille rencontrée dans une boite huppée. D'habitude je préférais les lieux moins sélecte ou il était plus facile de faire taire une histoire gênante, mais là coup de folie, j’étais retourné jouer dans la cours des grand. Surprise le lendemain, nuit assez satisfaisante avec une dingue riche qui n'avait pas besoin de se laisser corrompre. Quand l'argent ne règle plus rien les vrais ennuis débarquent. C'est donc de cette nouvelle conquête que je me sauvais rapidement. La jeune femme insistante ne désirait pas que nous en restions là. Dommage que ce ne soit pas réciproque. Encore plus dommage que "papa" ait un contrat avec les entreprises Turner...

Mais bon il ne fallait pas que je me laisse démonter. J'allais bien finir par trouver quelque chose pour me débarrasser d'elle sans faire de vagues! J'aperçus le café à quelques mètres devant moi. Je m'y engouffrais sans plus tarder, songeant qu'un café glacé me ferait le plus grand bien. Je remontais donc l'allée à la recherche d'une table...

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Amber appréciait particulièrement l'ambiance du Gordon Coffee, c'était un café assez agréable où elle se sentait comme chez elle et venait souvent s'y reposer après avoir fait quelques emplettes aux magasins situés au centre ville. En effet, en hiver on pouvait profiter de la chaleur rassurante et de cette bonne odeur de café tout juste préparé qu'offrait ce lieu et, en été, par ce temps écrasant on avait la possibilité de s'y rafraichir grâce à une glace faite maison. Lorsque la jeune fille entra dans le café, celui-ci était plein à craquer et on ne pouvait pas y circuler sans être contraint de bousculer quelqu'un, mais cela était presque inévitable, on était un jour de weekend et cet endroit était assez réputé. Le bouillonnement de la foule ne l'a découragea pas pour autant, selon elle, les glaces de cet endroit étaient sûrement les meilleures de la ville et il fallait bien en payer le prix. Après avoir attendu plus d'un quart d'heure et avoir écouté les indénombrables incertitudes et hésitations des clients fourmillants avant elle, Amber allait enfin pouvoir commander sa glace tant espérée mais, toujours aussi chanceuse, il n'y avait malheureusement plus son parfum préféré, le chocolat bien sûr. Pour ne pas avoir attendu en vain, la jeune fille pris tout de même un café même si dehors il faisait une chaleur étouffante, de toute façon, celle-ci ne faisait jamais comme les autres. Tenant la petite coupole fumante dans ses mains, Amber balaya la salle du regard et aperçue une table de libre à environ une dizaine de mètres mais sachant que celle-ci était assez gauche et que la café était encore comble, cela relevait quasiment de l'impossible. Elle serpenta donc dans cette cohue indomptable, essayant tant bien que mal de ne rien renverser, mais le chemin paraissait interminable. A présent Amber n'était qu'à deux mètres de la table mais ce qui devait arriver arriva : une personne ouvrit soudainement la porte d'entrée du café et la jeune fille renversa la totalité du contenu bouillant sur celle-ci :

- Excusez-moi ! S'exclama-t-elle

Amber contempla alors la malencontreuse victime : il s'agissait d'un jeune homme assez grand et plutôt mince, celui-ci avait l'air de faire attention à son apparence physique, en effet, il était habillé de manière élégante et avait beaucoup de charme. Bien trop embarrassée, Amber ne voulait pas croiser le regard de son interlocuteur et fixa la tâche marronâtre répandue sur le t-shirt du jeune homme, attendant sa réaction.

Invité

Je poussai la porte du café échappatoire, avant de le pénétrer pour être aspergé de café bouillant. J'étouffai un juron, sifflant entre mes dents. Putain de sa mère ce que ça pouvait faire mal. Je rouvris mes yeux qui me piquaient affreusement, constatant l'ampleur des dégâts. Génial il ne manquait plus que ça. Déjà l'autre dingue qui me coursait maintenant une gourdasse de blonde qui me brulait le torse avec son café à la noix! Mais est-ce que quelqu'un lui avait expliqué qu’on ne prenait pas de café aussi chaud par un temps pareil?! Elle cria des excuses, m'obligeant à porter mon regard sur elle. Une belle blonde en fait, mignonne à souhaits, mais ça n'empêche qu'elle venait de nous tuer moi et mon t-shirt duquel elle ne pouvait détacher les yeux. La clochette sonna dans mon dis, je jetai un rapide coup d’œil, Vanessa! Et ben voilà il ne manquait plus qu'elle. Vite vite une idée! Mes yeux se posèrent sur la blondinette devant moi. C'était ma chance. Je l’attrapai par le poignet en lui disant rapidement:

"C'est pas grave ma chérie on va le nettoyer tout de suite!"

Sans attendre qu'elle réplique, je la trainai rapidement vers les toilettes des dames, priant pour qu'elle ne dise rien qui pourrait mettre la puce à l'oreille de ma poursuivante. Je refermai la porte derrière nous, la bloquant avec le verrou. Il fallait faire vite. Il n'y avait plus une minute à perdre. Je reprenais son bras, pour la mener devant le lavabo. Je la lâchai ensuite, retirant mon t-shirt. Je baissai alors les yeux sur mon abdomen, ma peau avait prise une teinte rouge peu rassurante. Super, me voilà défiguré! Je relevais alors les yeux sur la jeune fille, qui ne devait pas comprendre ce qui lui arrivait. Je lui disais avec une esquisse de sourire:

"Eh ben on peut dire que tu m'as pas raté! Tiens, tu peux faire quelque chose au moins pour lui s’il te plait?"

Je tentai soigneusement d'éviter le sujet du "ma chérie", j'allais y venir mais mieux valait attendre de voir comment elle régissait en premier lieu. Je lui tendais donc mon t-shirt de marque, complètement foutu. Dire qu'il venait d’Italie, non mais quel gâchis...

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» Les choses ont changé - |Maxim & Elisabeth|
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