Elias & Zoë ♥

Ce matin, Elias était trop paresseux pour ce faire un café lui même qu’il décida d’aller faire un tour au Gordon Coffee. Avant de partir, Edmond lui demanda s’il pouvait lui en rapporter un aussi. Bah quoi ? Il est devenu quoi ? Son esclave ! Mais il n’était quand même pas pour refuser. Il avait beau être un enfoiré, par contre aujourd’hui il ne se sentait pas d’humeur à rigoler. Seulement après avoir bu son café ! Maintenant en route vers le café dans sa Toyota Celica jaune, le jeune homme tombait presque endormi au volant. Il avait vraiment besoin d’un café maintenant ! Il détestait être fatigué, il préférait mieux être débordant d’énergie, c’est trop ennuyeux sinon.

En entrant dans le Gordon, il fut découragé de voir la ligne qu’il y avait. Fallait vraiment que tout le monde vienne ici à neuf heures du matin, un dimanche. Ils n’avaient rien d’autres à faire aujourd’hui. Bon bah, il n’avait pas fait se chemin pour rien, alors il devait pour une fois dans sa vie être patient. En attendant, il pensait à ce qu’il pouvait bien faire aujourd’hui. Peut-être aller au bar pour aller rencontrer quelques filles, ça ne fait jamais de mal ! Après au moins 7 minutes d’attente, il était finalement arrivé à la caissière et commanda son café avec un autre café pour son ami. La caissière prennait son temps malgré le fait que le jeune homme semblait pressé. Non, mais elle faisait exprès ou quoi ? C’est pas si dure de verser du café dans un gobelet !

Sur le chemin du retour, il regardait les maisons qui passaient et appuya vite sur les freins lorqu’il vu une jeune blonde entré dans l’une d’entre elle. Cette fille il pourrait la reconnaître entre mille. Il fit marche arrière pour se garer devant la maison numéro 26. Il avait maintenant trouvé ce qu’il allait faire de sa journée. Comme excuse, il pourrait lui dire qu’il lui avait acheté un café et lui offrir celui d’Edmond. Ça ne le dérangerait surment pas ! En fait, Elias s’en foutait bien ce qu’edmond pouvait bien pensé ! Il a acheté le café avec son argent, donc à le droit de le donner à n’importe qui. Devant la porte, il frappa deux trois coups avant que la jeune femme ouvre la porte.

- Hey Zoë ! Comment va ma belle---

Elias n’eut même pas le temps de terminer sa phrase, que la jeune femme lui claqua la porte au nez ! Woooww… Plus polie que ça tu crève. Depuis quand on ferme la porte dans le visage des beaux gosses. À sa place je me compterais chanceuse d'avoir un beau gars comme lui à ma porte ! Mais bon, c’est pas un claquage de porte qui va l’empêcher de continuer. Il se remit à frapper et à l’interpeller.

- Zoë ! Ouvre la porte, s’il te plait ! J’ai même acheter un café juste pour toi, tu vois comment je suis gentil d’avoir pensé à toi ! Je n’étais pas obligé, mais je l’ai quand même fait ! Je mérite plus qu'un claquage de porte !

Malgré le fait que ça n’avait pas l’air de marcher, il continua à frapper. Un moment donner elle allait bien se décider à ouvrir non. À moins qu’elle ne veuille vraiment pas le voir…

Levée de bonne heure ce matin, Zoë s’empressa de se préparer et sortir de chez elle. Elle savait que, comme à chaque matin, son père allait venir la réveiller, pour aucune raison en particulier. Il devait probablement simplement aimer l’embêter. C’était ainsi depuis qu’il savait qu’elle était enceinte : Zoë fait ceci, Zoë fait cela. Ce matin donc, elle s’était levée tôt pour partir tôt et ainsi éviter son père avant qu’il parte travailler. Et ce fut un succès d’ailleurs. En partant, elle n’avait pas fait la rencontre de celui-ci. C’est donc d’un pas rapide qu’elle partie vers le parc, ayant envie d’y être pour le calme et l’ambiance paisible qui y règne.

Cependant, Zoë n’allait pas rester dehors indéfiniment. Il fallait qu’elle rentre chez elle. Elle était très épuisée à force de ne pas dormir, ou presque pas. C’est donc d’un pas lent, quelques heures plus tard qu’elle rentra chez elle. Mais en arrivant près de sa maison, elle accéléra le pas pour une raison qu’elle gardait secrète. Elle ne porta donc pas attention à la voiture qui passait dans la rue. Et puis depuis quand était-ce anormal qu’une voiture passe? Sans regarder derrière, elle entra chez elle, verrouillant la porte comme à son habitude. Elle ne s’était certainement pas attendue une fois rendue en haut à entendre quelqu’un frapper à la porte. Et comme elle était seule chez elle, elle soupira, puisqu’elle devait redescendre ce long escalier, et franchement, avec son énorme ventre, c’était pas de la tarte. En ouvrant la porte, elle fut plutôt fâchée de voir qu’elle avait descendu les escaliers pour simplement trouver cet arrogant d’Elias, tenant deux cafés. Sans même le laisser terminer sa phrase, elle referma la porte.

Se retournant en faisant quelques pas, elle fini par s’arrêter. Ça ne lui ressemblait certainement pas de fermer la porte au nez de quelqu’un, et d’autant plus qu’il disait avoir été lui chercher un café. Soupirant, elle retourna vers la porte, prenant la poignée. Mais elle prit quelques secondes avant de rouvrir la porte.

♦ « Crois-tu vraiment que je vais boire ton café ? J’en veux pas de caféine. C’est pas bon pour Hope, alors garde-le ton café. »

Arrogante ? Normalement non. Mais avec lui, elle n’avait pas vraiment le choix. Comment agir autrement avec quelqu’un d’aussi arrogant ?

Seulement après quelques instants, Elias entendit la poigner se déclencher et ensuite la porte s’ouvrir. Zoë se tenait là et lui expliqua qu’elle ne voulait pas du café. Bon fallait avouer qu’il n’avait pas vraiment pensé au bébé. Mais c’était pas comme si le café était vraiment pour elle. C’est Edmond qui allait être content, enfin s’il aimait bien les cafés froid. Il regarda la jeune femme et lui sourit. Le ton arroguant qu’elle avait prit était juste trop drôle. Il savait bien que ce n’était pas dans les habitude de la jeune Kahn d’utiliser ce ton, mais juste le fait qu’elle le garde spécialement pour lui le faisait rire. Habituellement, les filles lui parlent d’un ton sensuelle, mais elle non. C’est une des raisons pourquoi il l’aime tant.

- J’avoue que je n’y avait pas pensé, désolé. Mais pour être honnête, j’ai acheté ce café pour Edmond et je l’ai utilisé comme excuse. Donc, mon but n’était pas de faire du mal à Hope en t’offrant ce café !

En prononçant le nom du futur enfant de Zoë, il pencha la tête vers le bedon de celle-ci. Woooww… Il était énorme ! Elle devait être sur le point d’accoucher bientôt ou alors c’était un gros bébé. Le fait qu’elle soit enceinte désavantageais beaucoup Elias. Disons qu’il ne pouvait pas tenter grand chose avec ça dans le chemin. Mais il se disait que le jour ou Zoë allait enfin le laisser faire, elle allait déjà avoir accoucher. Pour l’instant il devait seulement se contenter de flirt, enfin, si il pouvait bien appeler ce qu’il faisait du flirt. La porte était quand même grand ouverte, donc il y avait de l’espace pour passer à côté de la jeune femme.

- Tu permets ? demanda-t-il en pénetrant dans la maison.

Il savait qu’elle ne pouvait pas l’arrêter, étant donné qu’elle était vraiment moins fort que lui. Il regarda partout dans la maison. Sympa comme endroit ! C’était différent de chez lui, plus propre. Disons que quatre jeunes qui vivent ensemble ça peut faire un méchant bordel. Aucun bruit ne se faisait entendre dans la maison. Elle était surment seule à la maison. Encore plus sympa !

- T’es parents ne sont pas là ? Ça veut dire que nous sommes tous les deux seuls dans cette maison. C’est comme un rêve devenu réalité. Sauf que dans mon rêve, tu me faisait visité ta chambre et je t’épargne les détails…

Le sourire en coin, il ne pu s’empêcher de retenir son rire. Zoë allait surment répliquer suite à sa phrase et lui n’attendait que ça !

Pardon ? Avait-elle bien comprit ? Il n’y avait pas pensé ? Arrogant ! Et puis pourquoi lui offrait-il un café qui n’était pas pour elle ! Bien sûr, il dévoila sa réponse tout de suite après. Une excuse pitoyable, il fallait bien le dire. Quelle tactique digne d’un imbécile irrespectueux ! Exactement le genre que Zoë n’aimait pas, et détestait plus que tout. Exactement le contraire de Lukas dans le fond.

Ne se contenta que de jeter un regard noir à celui-ci, Zoë se surpris à penser qu’elle aurait plutôt préféré affronter son père plutôt qu’Elias. Son père lui, était prévisible, mais Elias ne l’était pas du tout. Elle ne savait pas jusqu’où il était prêt à aller, et pour tout dire, ça l’effrayait même un peu. D’ailleurs, elle n’aurait pas pu prévoir qu’il s’incrusterait chez elle de la sorte. Qui faisait cela ? C’était mal élevé, d’autant plus qu’elle ne l’avait pas invité puisqu’elle ne voulait pas qu’il entre. Laissant la porte grande ouverte, elle aurait espérée que son chien descende pour le jeter dehors. Malheureusement, sa bête devait bien dormir là-haut, dans sa chambre.

Avant même qu’elle ne puisse lui ordonner de sortir, celui-ci se mit à parler. Il constatait leur solitude et là encore, il l’effraya davantage. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire qu’elle soit seule chez elle? Ça ne le regardait pas. C’est quand il lui parla de sa chambre et des choses qu’il voudrait y faire que Zoë s’emporta. Dans un élan de panique et de colère, son bras l’emporta sur sa raison et elle le gifla. Suite à ce geste par contre, le visage de Zoë se mit à rougir. Un certain désespoir se faisait subtil, mais on voyait davantage sa colère. Malgré cela, elle n’arriva pas à placer un seul mot sur le coup. Pourquoi l’avait-elle giflé ? Parce qu’il avait été arrogant, voilà tout!

♦ « Sors d’ici, ou bien c’est moi qui sors. »

Son ton de voix était plus calme, et elle semblait éviter son regard. Elle semblait sévère et triste à la fois. Qui aurait pu penser qu’autant de violence pouvait sortir de la future maman? Elle qui normalement était si tendre, joviale et sans méchanceté, la voilà maintenant devenue violente, et elle mettait même les gens à la porte de chez elle. Voyant qu’Elias ne bougeait pas, Zoë sortie d’elle-même dehors. Elle avait besoin d’air tout à cout. Et le plus loin Elias serait, mieux elle se porterait. Cependant, allait-il vraiment le comprendre? Probablement pas.

Énervant dites-vous? C’était pire. Un cauchemar ambulant ! Elias avait le don de l’énerver comme personne. Il était le pire de tous les garçons qu’elle pouvait connaître. Enfin, pas le pire, mais il était disons en deuxième place. Bref, une fois dehors, elle était prête à aller chercher l’aide de n’importe qui pour le faire sortir de chez elle. Jay peut-être ? Ou encore Lukas ? Elle n’eut pas à se décider finalement, parce que celui-ci lui attrapa le bras pour l’arrêter. Dégageant son bras rapidement, préférant qu’il ne la touche pas, elle lui jeta un regard noir.

Une plaisanterie ? Quel genre de personne jouait ce genre de plaisanteries ? Détournant encore le regard, Zoë ne pouvait s’empêcher, malgré ce casse-pied, de se sentir coupable pour la gifle. Il l’avait mérité, mais n’empêche que ça ne lui ressemble pas d’avoir ce genre de poussé de violence. Soudain, une phrase attira son attention. Il n’aurait rien tenté puisqu’elle est enceinte. Si elle ne l’avait pas été, qu’aurait-il fait ? Bref, le fait qu’il n’était supposément pas un monstre restait encore à prouver.

Toujours silencieuse, Zoë écouta la dernière remarque d’Elias. Pourquoi avoir rajouté cette phrase ? La prenait-elle pour une imbécile ? Tout ce qu’elle faisait, c’était se protéger, ne pas se laisser faire. Elle détestait se faire parler comme il lui parlait, alors pourquoi ne pas agir comme elle le faisait? Insultée, elle prit parole.

♦ « Ah ! Mais tu t’es entendu là ?! D’abord qui ferait ce genre de plaisanteries à une fille enceinte ?! Et puis pourquoi tu n’entends rien ?! Il ne s’agit pas de prendre au sérieux tout ce que tu dis ? Il s’agit de respect ! D’ailleurs tu n’en as absolument pas ! Alors dis-moi, qui te prendrait au sérieux ?! »

Une fois de plus, elle y avait été un peu fort et elle s’en rendait bien compte. Cependant, elle n’y pouvait rien. Il la mettait hors d’elle, et sa détresse la poussait à agir ainsi. Elle ne pouvait pas faire autrement selon elle. Et bien sûr, maintenant qu’elle était sur cet élan de colère, elle n’avait pas terminé.

♦ « Ça te fait du bien de m’énerver comme ça ?! Ça te fait plaisir de jouer avec moi comme ça ? Ce n’est pas une façon de se faire apprécier. Si vraiment tu avais juste ne serait-ce qu’un peu de respect, tu n’agirais pas comme ça. À croire que tu n’as jamais réellement respecté, ou encore aimé quelqu’un. »

Et voilà la goutte faisant déborder le vase. Le vase de Zoë en fait. Elle avait été trop loin, et le savoir la mettait encore plus hors d’elle. Elle s’en voulait, elle n’était pas fière d’elle. Ce n’était pas une façon d’agir digne d’elle. À croire que toutes les épreuves vécues auparavant l’avaient vraiment changée. Malgré sa culpabilité, elle gardait son air fâché, attendant maintenant la frustration d’Elias, car à sa place, elle l’aurait été. Après tout, la blonde ne connaissait pas le passé d’Elias, alors comment pouvait-elle le juger ainsi ?

L’air fâché de Zoë ne tarda pas à changé. Elle montrait maintenant son désespoir et sa peur. Elle aurait voulue être capable de regarder en face le désastre qu’elle venait de commettre, mais malheureusement, elle n’y parvenait pas, malgré les efforts d’Elias pour trouver son regard. Zoë baissa un peu plus la tête quand il se mit à parler, à parler plutôt fort. De quoi avait-elle l’air ? D’un petit chien, soumis. L’image était… voilà, pathétique, justement comme avait dit Elias.

Il avait bien raison. Zoë avait tenté d’éviter tous ses problèmes en fuyant Magnolia. Malgré cela, elle avait eu le courage de revenir sous la demande de Jay, mais ça n’empêchait pas qu’elle tentait toujours d’éviter la situation en évitant le regard de son interlocuteur. Zoë était faible, beaucoup trop faible pour supporter tant de poids. Alors pourquoi arrivait-elle à rester debout? Comment faisait-elle pour ne pas perdre conscience?

Zoë s’en voulait amèrement. Comme Elias l’avait dit, elle avait été méchante. Faire du mal à quelqu’un était si difficile pour elle, comme un poison prenant possession de son corps. Elle aurait voulu prendre ses jambes à son cou et se sauver, mais elle ne le pouvait pas vraiment. Son corps restait figé. Comme prit dans la glace. Elle n’arrivait plus à bouger. Elle n’arrivait même pas à respirer. Et ce fut bien pire quand il la traita de vache. Pourquoi ce fut pire? Parce qu’il avait raison. Elle était méchante. Elle avait été vache. Elle avait agit exactement comme elle ne l’aurait jamais fait avant. Et puis quand elle entendit Elias traité son enfant de bâtard, elle eut l’impression qu’on lui planta un couteau dans le cœur. Et dire que le père du bébé entendait peut-être tout à l’instant même, pareil aux quelques voisions sortis de chez eux pour voir ce qui pouvait bien se passer si tôt le matin.

Celui-ci annonça son départ, ce qui sonna une cloche à Zoë. Allait-elle vraiment le laisser partir ainsi, dans cette situation, dans cet état d’esprit? Elle ne pouvait pas faire ça. La blonde se sentait affreusement coupable et idiote, et elle avait bien assez d’ennuis à endurer, sans s’ajouter une dispute de plus sur les épaules. Alors quand Elias se rendit dans la maison, Zoë le suivit, le repoussant vers l’intérieur pour qu’il ne sorte pas. Fermant la porte derrière elle, celle-ci osa enfin poser son regard dans celui d’Elias.

♦ « Je ne peux pas te laisser partir comme ça. »

C’est à cet instant que Zoë laissa enfin couler les larmes qu’elle avait tenté tant bien que mal de retenir. Elle semblait avoir de la difficulté à trouver son air, et surtout ses mots.

♦ « Tu as raison, je n’ai pas bien agi. Je t’ai dit des choses blessantes et c’était gratuit. Pardonne-moi. »

Il était là son courage. Malgré tout ce qu’elle pouvait endurer, Zoë était malgré tout capable de faire face à ses erreurs. Ses peurs, c’était autre chose, mais ses erreurs, ça elle y arrivait facilement, car elle détestait bien blesser les gens. Bref, pleurant à chaude larme, elle reprit parole d'un ton neutre, sa frustration étant complètement évanouie.

♦ « Mais c’est contre moi que tu es fâché, alors je ne veux pas tolérer que tu traites Hope d’enfant bâtard. Elle ne l’est pas. »

Et c’était vrai, puisque la vraie définition du mot bâtard, c'était un enfant illégitime. Hope n'ayant pas été fait dans l'adultère, ça faisait qu'elle n'était pas un bâtard. Et puis de toute façon, elle en avait un père: Zoë savait très bien que Jay allait savoir remplir son rôle de père dès son retour. Bref, restant toujours devant la porte, elle espérait qu'Elias ne la bouscule pas pour l'enlever de son chemin dans le but de sortir..

Elias était profondément blessé par ce que Zoë venait de lui dire. Est-ce que c'était vraiment comme ça que tout le monde le percevait. Il savait que les gars ne l’appréciaient pas beaucoup à cause de sa manie de flirter avec toutes les filles même leur copine, mais ça n'avait jamais vraiment dérangé le jeune homme. Par contre, d’après ce que la petite blonde venait de dire, il était le plus gros connard qui n'ai jamais existé sur terre. Donc, personnellement, ce commentaire à quand même touché une corde sensible. Surtout la manière qu'elle l'a dit. Oui, bon, il fait toujours des conneries, mais ce n’est jamais dans le but de faire du mal à quelqu’un. Enfin, pour la plupart des cas.

Lorsqu’il retourna à l’intérieur de la maison numéro 26, il prit ses deux cafés et à sa grande surprise, en se retournant il vu Zoë qui ferma la porte. Bon, c'est maintenant qu'elle voulait qu'il reste ! Non, mais... C'est une des raisons pourquoi tous les deux se disputaient. Dès que leurs yeux se rencontrèrent, il pu lire dans les siens qu'elle se sentait mal. Ce n’était surment pas dans ses habitudes de crier après les gens de cette manière et de les envoyer promener.

-C'est maintenant que tu veux que je reste, il est un peu trop tard pour ça, tu ne crois pas !

Il aurait pu juste partir tout de suite, mais la jeune femme laissa couler une larme qui attira l'attention d'Elias. Maintenant elle allait se mettre à pleurer. Non, mais c'est quoi ça ? On peut dire qu'aujourd'hui il a apprit une leçon: Ne jamais mettre en colère une femme enceinte. Toutes les hormones qu'elles ont, c'est quasiment un cauchemar !

Elias restait là, à au moins un mètre de Zoë, à l'écouter faire des excuses à son tour. Ce n’était pas entièrement, la faute de la jeune femme. En fait, c'était tout de sa faut à lui. Il a provoqué la jeune Kahn, elle s'est fâché et elle lui a dit ses quatre vérité. S'il y a quelqu'un a blâmer, c'est bien lui, pas elle. En ce moment, Sheirman aurait tout fait pour changer la situation et qu'elle arrête de pleurer.

-T’inquiète pas avec ça, même que je le méritais peut-être un peu, ajouta-t-il en souriant. J’vais oublier pour cette fois, mais la prochaine fois, vas-y mollo ! J’ai des sentiments moi aussi…

Bon ! Au moins, il avait un en quelque sorte détendu l’atmosphère. Sauf qu’elle enchaîna ensuite sur ce qu'Elias lui avait dit avant d'entré dans la maison. Il n'avait pas en tête de traiter son enfant de batard, mais sans y penser et sur une impulsion, il n’avait pas pu se retenir de le dire. Ça c'était très con de sa part.

-Je suis désolé d’avoir traité Hope de bâtard. Quand je suis sur la défensive, je dis n'importe quoi, alors fais juste oublier ce que j'ai dit. Alors, tu me fais visiter pour de vrai ? Enfin, je veux dire la maison, sans arrière pensée.

En entendant Elias parler, Zoë se sentit un peu soulagée. Elle avait eu peur qu’il l’envoie balader, qu’il l’enlève de son chemin et qu’il quitte la demeure des Kahn sans dire un seul mot de plus, en la laissant planter là avec ses regrets et sa honte. Heureusement, il n’en fut absolument pas le cas. Elias avoua plutôt l’avoir poussé à cette réaction. Malheureusement, elle savait bien qu’elle avait une très bonne raison d’avoir eu cette réaction. Cependant, ça n’avait rien à voir avec les hormones. Cette raison, il ne la connaissait pas.

Bref, n’empêche qu’Elias avait été crétin d’avoir traité Hope d’enfant bâtard. C’était bien la pire chose qu’on pouvait lui faire pour la blesser, et si elle n’avait pas eu de regrets, elle se serait probablement enfuie en courant voir Jay. En effet, ce dernier était probablement la personne la mieux placée pour la comprendre et l’écouter quand il s’agissait du bébé. Qui serait mieux placé pour en parler et la supporter que le propre père de la petite ? Bref, ayant fait comprendre son point de vu à son interlocuteur, celui-ci ne tarda pas à présenter ses excuses, lui demandant ensuite d’oublier ce qu’il avait dit. La blonde baissa donc les yeux en hochant la tête. Elle avait l’air aussi triste, et pathétique selon son point de vue. Qui était bien capable d’insulter quelqu’un et ensuite s’excuser en pleurant à cette même personne? Il y avait bien elle qui était trop gentille pour agir de la sorte. Et pourtant, c’était cette fille là qu’elle aspirait à redevenir, cette fille qui ressemblait à Mme Kahn, cette fille quasi parfaite, toujours souriante, gentille et prête à aider n’importe qui, quite à se priver du bonheur elle-même…

Peu importe… Zoë regarda Elias à nouveau quand celui-ci lui demanda de lui faire visiter la maison, prenant bien soin de préciser qu’il n’avait pas d’arrières pensées. Affichant enfin un sourire qui était probablement le premier qu’elle lui offrait de toute sa vie, elle s’avança un peu, le contournant.

♦ « Je veux bien te faire faire une visite guidée, comme je ferais visiter un tout nouvel ami. »

Était-ce là le début d’une amitié nouvelle ? Fallait voir. Zoë ne connaissait pas totalement Elias, mais se connaissant bien, elle allait probablement être capable de trouver ce qu’il y avait de bon en lui, comme elle le faisait en chaque personne. C’était ça que ça faisait que d’être Zoë Kahn, et à chaque fois qu’elle se sentait être elle-même, ou à chaque fois qu’elle pensait à ce qu’elle aspirait à redevenir, elle ne pouvait s’empêcher de retenir un petit sourire, sachant bien que la bataille en valait la peine.

Maintenant que l’atmopsphère était moins tendu qu’elle était il y a quelques minutes, Zoë semblait moins triste. Ses larmes étaient presque toutes séchées et elle avait maintenant un sourire afficher sur les lèvres. Il rêvait ou quoi ? C’était quasiment un miracle qu’elle lui addresse un sourire. En plus, elle l’identifia comme nouvel ami. Quelqu’un pincer le s’il vous plait ! Les premiers gestes de gentillesse que la jeune femme lui avait accordés. À son tour, il lui adressa un sourire mesquin.

- Nouvel ami, hen ? Bah c’est déjà mieux que rien. Espèrons seulement pas que je revienne au point de départ. Sinon, j’ai fait des efforts pour rien.

Il savait bien qu’à un moment ou un autre il allait encore dire une connerie et elle allait encore se faché. Il ne peut juste pas s’empêcher d’en dire, c’était automatique chez lui. Mais pour quelques heures il pouvait s’abstenir, ça ne devait pas être si dure. Elle venait tout juste de se calmer donc fallait pas la frustré encore pour qu’elle recommence à pleurer.

Zoë lui fit visiter quelque pièce sur l’étage, commença par la cuisine. La maison était quand même classe. Il y avait des photos de famille accrochés sur les murs. Il s’arrêta sur une photo et la regarda. Dessus, il y avait Zoë, son père et une autre petite blonde. Surment la sœur de la jeune femme. Par contre, il ne l’avait jamais rencontré. Plus il la regardait plus il voyait comment elle ressemblait à Zoë. C’était fou !

- C’est ta sœur ? Wow… Tout comme toi, elle est canon.

Suite à cette phrase, il tourna sa tête vers la petite blonde qui le regardait avec des yeux noirs.

- T’inquiète ! Moi des petites jeunes ça ne m’intéresse pas du tout.

Elias avait beau être un connard et flirter avec toutes les filles, mais les jeunes en bas de 17 ans, il se tenait loin. À moins qu’elle est vraiment quelque chose de spéciale. La raison pourquoi il n’allait pas vers eux, c’est parce qu’elles sont toutes fragile, espèrant une grande histoire d’amour et aussi elles sont encore toutes dans leur puberté. Donc, non merci !

En fait, Zoë n’avait pas dit qu’il était son nouvel ami. Qui disait ça à leur âge de toute façon? Non en fait, elle avait fait une comparaison. Mais en même temps, rien ne l’empêchait de devenir l’amie d’Elias. Et puis elle lui devait bien ça, après avoir été aussi ignoble avec lui, elle ne pouvait faire autrement. Bref, celui-ci s’interpréta comme étant son nouvel ami en faisant entendre son espoir de ne pas devoir revenir à la case départ puisqu’il avait fait des efforts. Zoë n’eut rien à ajouter là-dessus si ce n’est qu’elle espérait bien qu’il n’agisse pas en crétin comme au début. Mais ça, mieux valait qu’elle le garde pour elle, question d’éviter de blesser Elias à nouveau alors qu’il n’avait rien fait.

Bref, Zoë commença à lui faire visiter la maison, en commençant bien sûr pour la cuisine, son endroit préféré dans la maison puisqu’elle aimait bien cuisiner. Seulement, l’atmosphère que la maison n’était plus la même qu’avant. Elle, elle ressentait le lourd poids des disputes entre elle et son père, mais ça, Elias ne devait pas le ressentir. Seule elle dans cette maison était capable de voir où était le problème. Et ce n’était certainement pas elle. Bref, mieux valait ignorer ces pensées puisqu’il serait inconvenable de se remettre à pleurer. Bref, quand ils quittèrent la cuisine pour se rendre au salon, Zoë le regarder s’attarder sur l’un des portraits de famille accroché sur le mur. Ce portrait était bien triste. C’était la première et la dernière photo de famille qu’ils avaient pris sans leur mère. Voilà pourquoi c’était triste. Mme Kahn n’y apparaissait pas. D’ailleurs, probablement qu’elle n’avait pas été la seule à trouver cette photo triste puisque cette photo avait été la seule qu’ils avaient pris tous les trois sans que sa mère ne soit là. Bref, il s’agissait là d’une pensée qu’il fallait également éviter de s’attarder dessus. D’ailleurs, Elias l’aida à se changer les idées en faisant un compliment sur sa sœur. Un regard noir et suspicieux de la part de Zoë fut lancé à son « ami ». Celui-ci s’empressa donc de la rassurer en disant qu’elle était trop jeune pour lui de toute façon.

♦ « M’ouais. Fait gaffe. Je t’ai à l’œil. » avait-elle dit sur un ton plutôt sarcastique.

Bref, la visite se poursuivit au salon, bien banal, puis à l’étage. Encore ici, il y avait des photos de famille sur lesquelles Mme Kahn apparaissait cette fois. Enfin, elle arriva à sa porte de chambre et s’arrêta là.

♦ « Au bout du couloir, c’est la salle de bain, là c’est la chambre de mon père, celle-là celle de ma sœur et ici… »

Elle laissa sa phrase en suspend pour ouvrir enfin la porte devant laquelle elle s’était arrêtée.

♦ « … c’est mon cachot. M’enfin non. C’est ma chambre. »

Encore une fois, le sarcasme fut de rigueur. Elle ne détestait pas sa chambre, mais depuis un bon moment, il ne lui arrivait plus de trainer au salon ou bien à la cuisine avec son père ou sa sœur. Maintenant, elle passait souvent ses journées seules dans sa chambre à ne rien faire. C’était ça ou elle devait s’affliger le stress d’une nouvelle dispute avec son père. Pas joyeux la vie de Zoë !

Le commentaire de la jeune femme fit rire le jeune homme. La grande sœur qui protège sa petite sœur, c’était normal. Surtout si c’est pour la protéger d’un mecs comme Sheirman. Fallait pas le nier, ce mec est un con, surtout avec les filles. Et puis, déjà que Zoë n’aime pas quand il flirt avec elle, s’il osait draguer sa sœur il serait dans la merde.

- J’ai aucun doute là-dessus.

Continuant à faire la visité guidée, Zoë l’amena maintenant à l’étage, étonnant. Il aurait cru qu’elle ne lui aurait pas fais assez confiance pour lui montrer le haut, mais apparement oui… En tout cas, elle faisait des efforts elle aussi et Elias ne pouvait pas être plus ravie. À sa place, il ne lui aurait même pas fais visité la maison après toutes les conneries qu’il lui a dit.

Maintenant, Zoë ouvra la dernière porte, celle qui menait à sa chambre. En plus elle lui montrait sa chambre. Même après ce qu’il lui avait dit à propos de son rêve. Elle est courageuse la jeune Kahn. En lui adressant un autre sourire il y pénetra. Par contre, la chambre n’était pas comme il se l’était imaginé. Dans sa tête, les murs était recouvert d’une peinture rose bébé, des poupées en porcelaine, une station maquillage, une vrai chambre de fille en fait. Mais ce n’était pas du tout le cas. À la place d’un rose bébé, elle était de couleur beiger, il y avait un mirroir avec quelques photos de Zoë accompagné de ses amis, quelques peluche sur le lit et pour terminer des boites. Des boites ? Elle déménageais ? Il me semble que tout était encore en place au premier étage. Peut-être que c’était seulement elle qui déménageait, mais la question était où.

- Tu déménage ? On commence à bien s'entendre et tu pars. C'est pas sympa de ta part, enchaîna-t-il en prennant place sur le lit.

Les peluches sur le lit lui faisait penser à son enfance. Pas qu’il avait ça sur son lit, mais ça lui faisait penser à lorsqu’il jouait avec ses jouets. Par contre, son père n’aimait pas ça, étant donné qu’il passait plus son temps à jouer à des jeux que d’étudier, ce qui était apparement grave. Alors, il a un jour décidé de les lui confisqués. Imbécile ! Qui confisque des jouets aux enfants ? Personne. C’est trop sans cœur.

La porte de la chambre ouverte invita d’elle-même Elias à entrer. Zoë entra derrière lui, laissant la porte ouverte. Elle espérait pour lui que son père n’arriverait pas alors qu’ils allaient être là-haut. Le pauvre allait probablement se faire jeter dehors par Mr Kahn si ça devait arriver. Il était protecteur, et même un peu trop extrémiste sur les bords. Mais bon, en même temps, ce n’était pas pour ça qu’elle déménageait bientôt. D’ailleurs, celui-ci lui posa la question en allant s’asseoir sur le lit. Il s’inquiétait donc de la voir partir ? Celle-ci sourit puis prit parole en s’avançant vers la fenêtre de sa chambre.

♦ « Bah quoi? Ça te ferait tant de mal de me voir partir loin? »

La blonde sourit de nouveau en lui faisant signe de s’approcher. Celui-ci s’exécuta aussitôt. Lorsqu’Elias fut près d’elle, elle lui pointa une maison un peu plus loin de l’autre côté de la rue.

♦ « Tu vois la maison numéro 13 ? C’est chez les Huntington. C’est à environ 5 maison d’ici, et c’est là que je déménage. »

La blonde décida de s’abstenir de lui dire qu’elle déménageait là en attendant de trouver un autre endroit. Elle ne voulait pas vraiment qu’il lui offre d’aller chez lui, ou encore de l’aide. Elle ne voulait pas d’aide. Bref, oublions cela. Celle-ci se retourna face à Elias, réalisant qu’il était plus près qu’elle pensait, ce qui l’intimida, mais elle ne le laissa pas paraître.

♦ « Alors tu vois, je ne pars pas assez loin pour te manquer. »

Toujours assis sur son lit à scruter la chambre de la jeune Kahn, celle-ci lui demanda si ça lui ferait du mal de la voir partir. Pas à en pleurer, mais c’était comme si quelqu’un qu’il connaissait partait. On ressent toujours de la tristesse de voir partir cette personne. Et puis, il aimait bien Zoë. La taquiner c’était amusant. Si elle partait il devra se trouver une autre victime.

- Si tu part, j’aurai plus personne à venir embêter. Et puis, qui sera la pour me remettre à ma place, lorsque je fais le con.

Sur cette phrase, le jeune homme échappa un petit rire. Ce qu’il disait était quand même vrai. La preuve aujourd’hui : Il a agit comme un connard, elle l’a gifler et engueuler, et puis maintenant ils sont tous les deux dans sa chambre à parler serieusement. Comme si elle pouvait lui montrer le bon chemin. Parfois, nous avons besoin d’un petit coup de pied dans le cul pour changer.

La jeune blonde était maintenant assis sur le rebord de la fenêtre et l’invita à venir la rejoindre. Offre à ne pas refuser. Lorsqu’il s’assit assez près d’elle, elle lui pointa une maison et lui expliqua qu’elle déménagea chez les Huntingtons. Bah oui, qu’il connaissait cette maison. Son ami Mike y habitait. Par contre, pourquoi allait-elle habité là ? Il ne savait même pas qu’elle connaissait cette famille. Elle ajouta ensuite qu’elle allait être encore proche. Maintenant les deux était proche. En faisant cette remarque il eux une petite idée. Elle n’allait surment pas aimer, mais bon… Son visage s’approcha de plus en plus proche de celui de la jeune femme et s’arrêta à quelques centimètre de ses lèvres en murmurant doucement :

- Avoue que t’aurai aimé ça que je ne m’arrête pas.

Encore une fois, il jouait avec le feu. Une autre gifle allait surment venir ou peut-être pas. Mais c’était plus fort que lui, elle était proche de lui et c’était un bon moment. En tout cas, elle n’allait surment pas ce laisser faire. À moins que ça ne lui dérange pas.

Elias avait prit place derrière elle sur le petit banc devant la fenêtre. Après lui avoir montré la maison des Huntington, Zoë s’était retournée et avait été embarrassée de le trouver aussi près d’elle. Celui-ci marqua un point, elle était là pour le ramener à l’ordre. Cependant, ce regard sérieux qu’il lui jeta la fit figer totalement, le regard plongé dans le sien. Elle n’était pas figée par l’amour, LOIN de là, mais bien par la peur. Que voulait-il faire ? Pourquoi la torturer ainsi ? Bref, ce n’était pas en était figée ainsi qu’elle pouvait le ramener à l’ordre. Son teint pâli. Puis quand cette phrase vint enfin pour la sortir de sa torpeur. Le repoussant, elle se leva à la hâte, tentant de retenir ses nouvelles larmes dans ses yeux de couler. Elias était vraiment le dernier des crétins. Pourquoi avait-elle bien voulu lui accorder le bénéfice du doute ? Il lui était impossible d’avoir un ami qui agissait ainsi avec elle. Ne s’étant même pas éloignée, elle se retourna vers lui, réalisant qu’encore, elle était proche de lui.

♦ « Tu sais, j’aurais dû te mentir et te dire que je partais loin, très loin de tous les garçons dans ton genre que je connais ! »

Oups, elle venait de dévoiler quelque chose. Le crétin qui avait réussit à l’embobiner la dernière fois était le père biologique de Hope, père que la petite ne connaîtra jamais. Réalisant alors ce qu’elle venait de dire, son teint pâli davantage, laissant s’évanouir sa colère pour faire place à un malaise. Elle était mal à l’aise, certes, mais surtout mal en point. Un étourdissement se fit sentir en elle tout à coup, puis vint le coup soudain de chaleur. Il fallait dire que le soleil qui pointait son nez juste en face d’elle dans la fenêtre n’aidait pas. Agrippant les bras d’Elias pour s’empêcher de tomber, Zoë s’assied à l’endroit où elle s’était assise plus tôt, près du crétin qu’elle avait cru pouvoir avoir comme ami un jour. Quel idiot! Et Zoë jugeait que c’était sa faute si ce malaise était survenu, cependant, elle n’avait pas très bien mangé ces derniers temps, et c’en était là la principale cause. Quelle idée aussi de mal se nourrir alors qu’elle était enceinte.

Le regard complètement vide, Zoë ne semblait pas avoir conscience de quoi que ce soit. Elle faisait son possible pour reprendre ses esprits par contre. Pour le moment, elle ne voyait rien et n’entendait rien. Cela dura quelques secondes après lesquelles elle reprit conscience en regardant Elias. Presque immédiatement après, elle détourna le regard, ayant légèrement honte, et réfléchissant à la réelle cause de ce malaise. Ses larmes coulaient désormais, et elle tenait toujours les bras d’Elias. Elle détestait dépendre de quelqu’un, mais pour le moment, elle ne se sentait pas trop prête à le lâcher, par peur de tomber par terre, en bas du banc. Qui sait ce qui pouvait arriver ! Quoi qu'il en soit, pour le moment, elle voulait voir Lukas, Jay étant parti et indisponible pour l'aider. Cependant d'appeler Lukas alors qu'Elias était là, c'était une mauvaise idée. Lukas n'allait vouloir que lui sauter à la gorge...

Tous les deux resta figés à se regarder. Encore une fois, la peur se lisait dans les yeux de Zoë. Elle croyait surment encore qu’il voulait tenter quelque chose. Il ne l’avait pas embrassé donc aucune raison de se faché. Mais non… Apparement, c’était une autre raison pour se frustré et se mettre à pleurer. À son tour, il se leva pour suivre la jeune femme, mais celle-ci perdi subitement l’équilibre et s’agrippa à son bras pour ensuite reprendre place sur le rebord de la fenêtre. Humm… Que se passait-il ? Il interpella quelque fois le nom de la jeune femme, cependant elle n’y répondait pas. Comme si elle n’était plus là. Elle serrait encore son bras, donc elle était toujours bien là. Par contre, cette situation ne pouvait qu’inquieter le jeune homme. C’est étrange qu’elle ait subitement perdu l’équilibre… Il prit doucement le visage de la jeune blonde entre ses mains pour essayer de la concentrer sur sa voix.

- Zoë ! Zoë ! Répond moi pour que je sache que tout va bien, s’il te plait.

Elle reprennait peu à peu ses esprits ce qui était bon signe. Elias repensa à ce qu’elle avait dit avant cette scène : « …loin de tous les mecs dans ton genre que je connais. » Donc, il n’était pas le seul à avoir jouer ce jeu avec elle. Voilà pourquoi elle réagit aussi mal à chaque fois. Peut-être qu’auparavant elle a connu un connard comme lui et que tout à mal tourné.

La cause de son « évanouïssement » était toujours inconnue, ça pouvait être n’importe quoi : la chaleur, le manque de nourriture, le colère. Il regarda la jeune femme voir si tout allait mieux maintenant, toujours le visage de la jeune femme entre ses mains. À l’aide de son pouce, il essayait les larmes qu’elle avait laissé couler sur sa joue.

- Ça va mieux maintenant ? Tu veux que nous descendions à la cuisine pour te chercher quelque chose à manger.

Quand Elias l’appela, Zoë n’entendit rien. Elle n’avait pas cherché à l’inquiéter, ni à attirer l’attention. En fait, elle n’avait rien cherché du tout. Elle avait simplement perdu conscience. Elle ne s’était évanouie, mais elle n’était pas consciente pour autant. La minute d’avant, elle était debout en train de disputer Elias, et quand elle reprit conscience, elle était assise, lui penché vers elle, la regardant dans les yeux en tenant son visage, en tentant de lui faire dire n’importe quoi.

♦ « Je… »

Il avait demandé une réponse, cependant Zoë ne fut pas vraiment capable de lui en donner une. En fait, elle était tout simplement incapable de placer un seul mot. C’était à peine si elle comprenait ce qui se passait. C’était à peine si elle avait de l’énergie, comme si elle était toute partie d’un coup. Elle fut prise d’un nouvel étourdissement et se rendit compte qu’elle tenait toujours les bras d’Elias, les lâchant par le même fait. Ensuite, la blonde leva les yeux pour le croiser son regard. Sa peur avait fait place à de l’inquiétude. Son petit teint rosé était maintenant presque blanc comme neige. Celui-ci tenait toujours son visage et essuyait ses larmes à l’aide de ses pouces. Elias lui demanda si elle allait mieux, question à laquelle elle ne répondit pas. Puis il demanda si elle voulait descendre à la cuisine pour manger. Détournant le regard vers la porte de sa chambre. Prenant à nouveau le bras d’Elias, elle s’aida à se lever avec son aide puis se rendit difficilement jusqu’à l’escalier sous le regard de sa mère dans les portraits de famille. Une fois à l’escalier, elle se retourna pour revenir un peu sur ses pas, ne se sentant pas vraiment la force de descendre. Elle savait bien que si elle descendait, elle tomberait. Elle posa alors une main sur son ventre. Hope donnait des coups, comme si c’était sensé l’aider. Pourquoi Jay n’était plus là ?!

♦ « E…Elias… »

Bon, c’était déjà mieux que rien. En prononçant son nom de la sorte, il pouvait bien comprendre qu’il s’agissait d’un appel à l’aide. Était-il cependant assez crétin pour l’ignorer? Elle espérait bien que non. Dans le pire des cas, elle n’aurait qu’à venir appeler Lukas avec son portable qu’elle gardait dans la poche de la jolie chemise qu’elle avait sur le dos.

La jeune femme reprennait conscience peu à peu, ce qui rassura Elias. Il s’en aurait vraiment voulu si elle aurait vraiment perdu connaissance. Il n’avait pas prévu qu’elle réagisse comme ça suite à cette « tentative » de baiser, si on peut l’appeler comme ça. Lui tout ce qui voulait faire c’était rigoler, tout simplement. Après lui avoir proposé d’aller manger quelque chose en bas, la jeune femme se relevant en s’accrochant à son bras. Sheirman la suivit jusqu’à ce qu’elle stop devant les escaliers. Pourquoi s’est-elle arrêtée ? Y avait-il un problème ? Lorsqu’elle l’interpela, il su tout de suite pourquoi elle s'était arrêté. Descendre les escaliers alors qu’on venait juste de perdre connaissance s’est un peu risqué, surtout si tu es enceinte. Protectrice comme elle est, elle préfère ne pas tenté. Il passa son bras autour de la taille de la jeune femme pour mieux la tenir et descendit les escaliers tranquillement, sans presse. Finalement rendu en bas, il tenait encore la jeune femme. Au cas où elle aurait une perte d’équilibre et tombe. Ça serait dangereux pour le bébé. L’entraînant dans sa cuisine, il l’aida à s’installer sur une chaise doucement.

-Si tu veux je te montre mes supers talents culinaires. Apparemment, les filles aiment les hommes qui cuisine, non ?

Suite à ce commentaire inutile, il regarda Zoë pour voir sa réaction. Espérons seulement qu’elle ne soit pas encore vexée, parce que c’était moins pire que ce que les phrases qu’il dit habituellement. Des trucs comme ça c’est automatique chez lui, il ne peut pas toujours s’empêcher de les dire.

-C’était une blague, désolé… ajouta-t-il pour faire sur qu’elle le comprenne.

Alors qu’elle appela Elias, Zoë fut prise d’un nouveau vertige qui était tout aussi désagréable que le premier. Cependant, elle ne perdit pas conscience, grâce à Elias qui la prit par la taille, ce qui lui évita de tomber. Tentant de s’accrocher le mieux possible à lui et à la rampe de l’escalier, la blonde descendit avec lui doucement afin d’être certaine qu’aucun accident ne surviendrait. Une fois en bas, elle aurait voulu pouvoir pousser un soupir de soulagement. Cependant ce fut impossible. Elle avait l’impression de ne pas pouvoir respirer aisément. Fort heureusement, Elias était là pour lui apporter son aide. Sans lui, elle aurait été plutôt mal, surtout qu’elle était seule chez elle. À la limite, il était vrai que le téléphone existait de nos jours, et qu’elle aurait pu appeler de l’aide.

Elias garda sa main sur sa taille et étrangement, Zoë n’en était même pas gênée. Normalement, elle aurait tout fait pour qu’il ne la touche pas et qu’il reste à une distance raisonnable après ça, mais là c’était différent. Il l’aidait. Il prenait soin d’elle. Même qu’il l’aida à s’asseoir sur une chaise. La future maman s’en voulu d’avoir été aussi méchante. Au fond, Elias semblait être quelqu’un de merveilleusement gentil. Il n’avait seulement pas les bonnes méthodes pour le démontrer. Bref, cette journée lui aura permis de voir une toute autre facette de ce garçon. Elle qui aimait voir les côtés gentils de chaque personnes, elle se réjouissait d’avance de faire connaissance avec le vrai Elias, celui qu’il semblait cacher derrière cette façon de draguer n’importe quelle fille. D’ailleurs, celui-ci fit une remarque que l’Elias qu’il montrait sortirait. Zoë n’eut aucune réaction en fait. Elle ne faisait que fixer le jeune homme qui finalement laissa montrer son côté gentil en s’excusant, et en disant que c’était une blague. La seule réponse qu’elle fut capable de donner, fut un léger oui de la tête.

Avec difficulté, Zoë leva le bras vers le garde-manger, là où la nourriture était.

♦ « T’as qu’à fouiller dans cette armoire. Fais ce que tu veux. »

Sur ces mots, Elias décida d’aller regarder dans l’armoire pour y prendre ce qu’il jugerait bon. Pendant ce temps, Zoë coucha sa tête sur la table, laissant silencieusement de nouvelles larmes couler. Pourquoi cette fois ? Parce qu’elle se sentait ridicule, et en plus, elle avait l’impression d’être une mauvaise mère, déjà, alors que sa fille n’était même pas née. Pas facile ces hormones !

Après avoir bien installer la jeune femme, il lui proposa de lui faire de la bouffe. Évidemment, il n'allait pas faire le plat du siècle, il voulait juste un petit truc bon qui pourrait nourrir la jeune femme. Elle semblait en avoir vraiment besoin. Donc, aussi quelque chose qui se fait vite. Zoë lui pointa l'armoire où est-ce qu'elle gardait la nourriture. En ouvrant les portes, il pu remarquer que contrairement à chez lui, ici il ne manquait de rien. L'armoire était remplie de boîte, de cannes, de sac, etc... Il regarda attentivement tout ce qu'il y avait cherchant un truc facile à faire, lorsque ses yeux tomba sur un sac de nouilles. Bah, c'était peut-être pas la meilleure chose, mais c'était déjà mieux que rien. Prennant le sac dans ses mains, il chercha maintenant l'endroit où se trouvait les plats de plastique. Après en avoir trouvé, il ouvrit le sac, versa les nouilles et le mit au micro-onde pour 3 minutes. Suite à ces minutes, il sortit le plat, prit une fourchette et l'apporta à la futur maman.

- Attends au moins deux minutes avant de manger. C'est encore brulant donc, laisses-y le temps de refroidir. Je ne voudrais pas que tu te brule la langue.

Zoë avait toujours la tête couchée sur la table. Elle n'allait vraiment pas bien. C'était peut-être normal, enfin, Elias ne pouvait pas savoir. Il n'a jamais été enceinte et ne le sera jamais, alors il ne pouvait pas savoir les problèmes que ça pouvait causer. Par contre, s'il suivait bien son intuition, selon lui ce n'était pas vraiment normal qu'elle perde conscience comme ça.

- Ça t'arrive souvent de tomber dans les pommes comme ça ? Tu devrais peut-être en parler à ton docteur, parce que je ne crois pas que c'est normal. À moins que je me trompe.

Il ne savait pas trop comment agir dans ce genre de situation. Lorsque quelqu'un se brise un membre ou à mal à la tête, là il sait quoi faire. Par contre, une femme enceinte qui perd conscience, ce n'était pas vraiment son domaine. Devait-il appeler de l'aide ? Devait-il lui donner des medicament ? Nah... En tout cas il n'était pas vraiment d'une grande aide pour le moment. Mis à part, lui donner de la bouffe, il ne faisait pas vraiment grand chose.

- T'as besoin d'autre chose ou que je t'aide avec un truc ?

Il détestait vraiment se sentir inutile ! Lui aimait avoir le contrôle de la situation, mais en ce moment il ne l'avait pas du tout.