Mal dans sa peau, Zoë n’osait pas regarder la réaction de Jérémy. Peut-être s’en voulait-il autant qu’elle? Quoi qu’il en soit, ce poids était de trop et elle ne pouvait le nier. Malgré cela par contre, elle se sentait bien. Elle avait envie de prendre une grande respiration, l’expirer et sourire. Ce réconfort que Jérémy lui apportait était bien différent de celui des autres. Elle ne savait même pas comment se l’expliquer à elle-même. Probablement qu’elle pensait ainsi parce que son cœur battait de manière différente pour lui. Ce serait normal après tout.

Pourquoi est-ce que Lukas ne pouvait pas être comme Jérémy? Enfin, ce n’était pas sa faute donc Zoë ne le blâmait pas, mais n’empêche qu’elle n’en serait pas là aujourd’hui, si infidèle, s’il avait été plus comme lui. Mais bref, Zoë se leva enfin, étant trop nerveuse pour rester assise. Elle savait pourtant que si elle ne se ménageait pas, elle allait encore ressentir ce que l’on appelait des contractions utérines lorsqu’elle allait aller dormir. Elle allait encore souffrir ce martyr, mais au moins, elle était habituée.

Jérémy s’approcha d’elle, et quand elle le regarda, toute sérieuse, il avait ce regard attendri qu’elle aimait tant, mais elle ne le vit pas longtemps puisqu’en le voyant approcher son visage du sien, Zoë ferma les yeux, sachant bien ce qui allait se passer. Le baiser qu’il lui offrit était tendre. Son cœur battait vite, et Hope lui fit remarquer en lui donnant un petit coup qui ne fut pas vraiment douloureux. Poursuivant donc ce baiser plein d’amour et d’affection, Zoë s’en voulait, certes, mais elle était toujours bien, même mieux. Ses larmes cessèrent même de couler.

Une fois le baiser terminé, Jérémy colla son front à celui de Zoë, l’obligeant à se pencher. Celle-ci sourit un peu en le regardant. Elle n’avait pas pu s’en empêcher. Quand il s’excusa à nouveau, celle-ci effaça son sourire.

♦ « Merci. »

Une main sur la joue de celui-ci, elle se rappela que la porte de la chambre était restée ouverte. Et si Lou entrait et les trouvait ainsi? Ou bien si c’était l’un des parents, que diraient-ils du fait que leur fils soit amoureux d’une jeune maman? Même Zoë ne voulait pas y penser. Elle devait se trouver un autre endroit pour vivre, et vite.

Mais la famille Huntington/Robinson n’était pas la seule chose qui la tracassait. Lukas et Nina ne méritent pas ça. Ce que Zoë et Jérémy faisaient était mal, et elle s’en rendait bien compte. Puis il y avait aussi DirtySecret. La blonde avait l’étrange et la désagréable sensation que l’annonce de ce baiser allait être faite dans le prochain article. D’ailleurs, est-ce que Jérémy avait la même sensation ?

♦ « Je… Tu crois que DirtySecret nous a vu? Ou bien tu crois qu’elle nous voit? »

Après le baiser qu'ils venait tout juste déchanger, tout allais mieux dans la tête de jeune. Enfin presque... Il ne se posait plus toutes ses questions sur ses sentiments, étant donné que le baiser venait de répondre à tout c'est question. Pour dire vrai, il se sentait mal. Pourquoi l'avait-il embrassé ? Il sortait avec Nina, pas elle. Il n'avait aucun droit de lui faire ça ! Si elle finissait par l'appendre, il allait le regretter. Parce que Nina fachée, ce n'est pas très beau à voir, surtout lorsque nous sommes la personne qu'elle engueule. Espèrons seulement qu'elle ne l'apprenne pas. De toute façon, comment pouvait-elle le savoir ? À ce qu'il sache, il n'était que tout les deux dans la chambre.

Toujours le front collé contre celle de la futur maman, elle lui rendit son sourire. Mais cela ne prit pas de temps avant que celui-ci s'efface à nouveau. À quoi pensait-elle ? Regrettait-elle de s'être laissé faire ? Jérémy ne voulait pas pensé qu'elle le regrettait, il préférait mieux ce dire qu'elle avait bien aimé ça. Lui regrettait un peu, mais pas vraiment. Ce n'était pas son genre d'aller embrasser d'autre fille tandis qu'il était en couple. La jeune femme l'interrompit dans ses pensés, lorsqu'elle lui demanda s'il croyait que DirtySecret les avait vus. Sincèrement, DS était la dernière chose qu'il avait en tête. Peut-être qu'elle savait tout, mais en ce moment, il ne voyait personne dans les parages. À moins que son chat soit un espion de DS, personne ne saurait ce qu'il s'est passé.

- Je ne crois pas qu'elle nous voit. Faut que tu arrête de t'inquièter avec ça.

Sur cette dernière phrase, le jeune homme enlaca Zoë. Elle se faisait trop de soucis à propos de DirtySecret. Fallait pas la blâmer non plus, étant donné qu'elle est toujours visé par DS. Mais si elle s'en faisait trop avec ça elle s'empêchait un peu de vivre. Jérémy lui se tenait loin de DS. Sur Facebook, il lit les articles et s'est tout. Il ne va pas commenter des trucs sur Facebook, il préférait juste ne rien faire. Parce que s'est lorsque nous faisons quelque chose que nous la provoquons. La provoquer était la dernière chose qu'il voulait. Surtout qu'elle a déjà poster sur facebook que Jérémy avait des indices au sujet du meurtre d'Alicia King. Ça pouvait être dangereux pour lui... et pour ses proches.

Serrant Zoë dans ses bras, il sentit comme un coup sur le bas de son ventre, et un autre. Il recula un peu pout voir ce que c'était et ne vit que le ventre de Zoë. Ça devait être son bébé...

-Il donne des coups, dit-il en souriant.

C'était bizarre de pensé que d'ici deux semaine, elle allait accouchée... Maintenant qu'il y pensait, est-ce que ses parents allaient accepter le fait qu'il aime une future jeune maman ? Sa mère était gentille, mais elle allait surment lui expliquer ce que cela impliquait.

Être si près de Jérémy était pratiquement une bénédiction. Comme si la vie lui accordait cette chance d’être heureuse, ne serait-ce que l’espace d’un instant. Et cette impression était plutôt agréable. Sachant à quel point la vie avait pu s’acharner sur elle, le fait de ressentir ces émotions aujourd’hui lui faisait un grand bien. Mais ça n’empêchait pas la blonde de souffrir d’une certaine façon. Elle souffrait du fait de tromper Lukas de la sorte. Il ne méritait pas cela. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle avait eu raison de croire qu’elle allait le faire souffrir. Cependant, jamais Zoë ne se serait doutée que ce serait en le trompant avec Jérémy. Par contre elle avait toujours su que ce serait ses sentiments qui changeraient. Malheureusement, elle ne pouvait pas vraiment faire grand-chose. Malgré tout, elle aimait bien Lukas, et de le faire souffrir la tuerait probablement, et le tuerait lui aussi d’ailleurs.

Jérémy s’empressa de lui répondre qu’elle ne devait plus s’inquiéter pour des choses comme DirtySecret. Dans un sens, elle savait bien qu’il avait totalement raison, mais c’était plus fort qu’elle-même. Chaque mouvement qu’elle faisait, elle les sentait surveillés par cette vipère, et ça devenait franchement agaçant. Quand Jérémy la serra dans ses bras, Zoë mit sa tête contre le torse de son « ami », les yeux rivés sur la fenêtre de la chambre. Elle ne vit personne, à son grand bonheur. Elle pu donc fermer les yeux, un peu rassurée, profitant de ce moment de sécurité dans les bras du sportif. En effet, il fallait dire qu’elle se sentait plus en sécurité auprès de Jérémy, plutôt qu’auprès de Lukas. Il fallait le dire, Jérémy avait bien plus de chance de faire fuir n’importe qui lui ferait du mal. Non pas seulement à cause de force physique, mais à cause de leur façon d’agir aussi. Le footballeur était bien plus calme et conscient que Lukas, qui lui ne saurait qu’agir sous le coup de l’impulsion et risquerait de se prendre plusieurs bonnes droites…

Collée à lui, ses bras autour du corps de celui-ci, Zoë ne voulait plus décollée. Elle se surprit même à faire un petit sourire tant elle était bien. Là au moins, elle ne risquait rien, et elle savait que Jérémy ne cachait rien qui pouvait lui faire du mal personnellement. Selon elle, ils avaient toujours été vrais envers l’un et l’autre et la blonde avait toujours apprécié cela. Soudain, un coup fut donné à son ventre, ce coup étant donné de l’intérieur par Hope. Peut-être s’était-elle sentie trop compressée entre elle et Jérémy. Qui sait. Celui-ci se décolla d’ailleurs pour constater que c’était Hope la coupable, prenant soin de l’appeler « il ». Zoë sourit.

♦ « Elle, tu veux dire. »

Suite à ces mots, elle offrit un nouveau sourire à Jérémy puis alla lui prendre la main pour la déposer sur son ventre, mettant ses deux mains par-dessus la sienne. Hope s’amusa alors à faire la vie dure à cette grande main.

♦ « Elle sera une battante plus tard, comme sa grand-mère. »

En effet, la mère de Zoë avait toujours été une battante, le genre à affronter ses problèmes. Elle était une dure à cuire. Contrairement à elle, la blonde était plutôt faible, du genre à fuir les problèmes dès qu’ils se présentaient.

Jérémy tenait la jeune femme et il se sentait vraiment bien. Il ne se souciait plus vraiment de ce qui pouvait arrivée si quelqu’un les voyait enlacé ensemble. Au fond, si un membre de sa famille les voyait, bah il n’avait qu’à dire que Zoë était triste et qu’il la réconfortait. Ce qui était le cas. Il n’était pas obligé de dire toute la vérité. Juste une partie suffisant. Mais bon, ils restèrent pas placé ainsi longtemps, étant donné que le bébé donna quelques coups. Lorsque Jérémy se recula pour le dire à Zoë, cette dernière lui rappela que c’était une fille. Quel imbécile !

- Désolé. J’ai pas voulu faire l’erreur, c’est juste qu'on dit un bébé, et c’est un nom masculin donc j’ai dit « il ».

Pourquoi s’était-il expliqué ? Il se sentait encore plus con. Il aurait pu juste dire désolé, lui parler de vocabulaire. Mais bon, le sourire qui s’afficha sur le visage de Zoë rassura le jeune homme. Celle-ci lui prit la main et la déposa sur son ventre. Là il sentit des petits coups et ne pu s’empêcher de sourire. Pour la première fois de sa vie, il sentait un bébé donner des coups dans un ventre. C’était chou. La jeune femme ajouta que le bébé allait être une battante comme sa grand-mère, donc la mère de Zoë. Jérémy ne la jamais rencontré, mais à ce qu’il pouvait entendre, ça mère devait être une femme courageuse. Au fait, il s’était toujours demandé où est-ce que celle-ci était. Il n’avait jamais vraiment osé demander à la jeune femme par peur de toucher une corde sensible. Comme lorsque les gens lui demandait où était son père.

-Battante comme sa grand-mère, belle et intelligente comme sa mère, ajouta-t-il en lui offrant un beau sourire.

Plus le jeune homme y pensait plus leur situation lui faisait peur. Elle était enceinte, dans quoi s’embraquait-il donc ? Bientôt, la jeune femme allait avoir sa propre famille. Tout ce qui lui avait passer par la tête durant ces dernières minutes et bien, ça n’allait surment pas se produire. Il pense avoir de gros sentiments envers la jeune femme, elle semble en avoir pour lui aussi, alors tout est beau. Par contre, ça ne fonctionne pas du tout comme ça. Elle avait Lukas et lui serait meilleur copain que lui. Le jeune Whiteley défend Zoë comme personne d’autre ne pourrait le faire. Jérémy lui serait capable de la défendre, mais pas aussi bien que lui. La jeune Kahn a besoin d’être avec une personne avec qui elle serait en sécurité et qui pourra la protéger. Pas d’un gars qui vient tout juste de finir son secondaire. Et puis, le footballeur a déjà sa petite amie et il ne voudrait pas lui briser le cœur. Donc, peut-être qu’il ne devrait pas trop avoir d’espoir pour être avec Zoë. Parce que pour que ça se réalise, il faut faire des sacrifices. Et sincèrement, il n’est pas encore prête à les faires. Au moins, il partait bientôt en Italie pour une semaine. Là-bas il pourra bien y penser. Et voir ce qui se passe avec Nina. Mettre ses sentiment au clair.

- Est-ce que je t’ai dit que je partais pour une semaine en Italie ? On va partir autour du premier aout, mais inquiète toi pas, je ne manquerai pas ton accouchement. Enfin, si tu veux bien que je viens.

Il était honnête. Peut-être qu’il allait être loin de Magnolia, il n’allait pas manquer cette journée. C’était important pour Zoë et elle avait besoin de personne pour l’accompagner. Elle ne lui avait pas encore demandé de venir, mais il savait qu’au plus profond d’elle, elle souhaitait sa présence. Avec tout ce qui s’est passé ce soir, il avait quand même une bonne raison de venir. Elle et lui entretenaient maintenant une relation spéciale.

Suite à sa réplique, Zoë baissa son regard vert pour regarder en direction de sa fille qui était toute bien installée à l’intérieur de son ventre gonflé. Elle était merveilleuse. Enfin, la maman ne la voyait pas, mais elle savait qu’elle était jolie comme un cœur, et forte comme personne. D’ailleurs Jérémy aussi semblait le penser. Le compliment qu’il lui fit indirectement la fit sourire davantage, donnant même un teint un peu moins blanc aux deux joues de Zoë.

♦ « Elle a déjà de bonnes qualités… Merci. C’est gentil. »

Jérémy avait ce don tout spécial que les autres n’avaient pas : Il était capable de provoquer un sourire, grand et sincère, chez Zoë. Il avait le don de la faire rire, d’effacer toutes ses peines. Si on y pensait bien, Lukas n’avait pas ce don. S’il l’avait eu, il y a bien plus longtemps que Zoë et lui auraient débutés leur vie de couple. Mais il n’avait pas réussit à la convaincre rapidement que tout irait bien. Et puis il fallait dire qu’entre Jérémy et Lukas, on se sentait plus en sécurité avec le premier. Déjà en les regardant, c’était facile à deviner, Jérémy était bien plus bâti que Lukas. Mais en les connaissant, c’était encore plus évident. Lukas était beaucoup trop impulsif et il ne réfléchissait pas assez, contrairement à Jérémy. Des actions réfléchies avaient bien plus de chances d’éviter la bagarre que de la provoquer. Lukas ne réfléchissait pas assez, et c’était là l’un de ses plus grands défauts. Malgré tout, même si elle savait bien qu’elle ne le connaissait pas beaucoup, beaucoup moins que Jérémy en tout cas, elle l’aimait quand même, même si elle ignorait pourquoi. Les faits restaient bien clairs : Lukas ne méritait pas cette infidélité. Il ne méritait pas que l’on joue avec ses sentiments. Et ce qui énervait encore plus Zoë dans sa propre personne, c’est qu’elle avait su depuis le début qu’elle lui ferait du mal, et elle lui avait même dit. Pourquoi donc ne l’avait-il pas écouté ?! Bref, Jérémy reprit parole, sortant la blonde de ses pensées, fort heureusement. En l’écoutant, elle cessa de sourire. Il partait en Italie?! Quand? Et combien de temps?! Elle n’eut aucunement besoin de le demander qu’il répondit à ses questions. Ses dernières phrases firent renaître son radieux sourire blanc.

♦ « Bien sûr que je veux que tu viennes! Je serai déçue si tu viens pas. »

Elle fit une petite moue en lâchant la main de Jérémy qu’elle tenait sur son ventre alors que Hope donnait à nouveaux d’autres coups. Un signe ? Disait-elle à Jérémy de venir? Qui sait? Bref, Zoë sentit soudainement énormément ses pieds. Elle souffrait. Rester debout sur place avec autant de poids à supporter, ce n’était pas l’idéal. C’est pourquoi elle tourna la tête.

♦ « Désolée. Je dois m’asseoir j’ai mal aux pieds. »

Sur ces mots, elle se retourna puis alla s’asseoir sur le lit. Une fois assise, la douleur dans ses pieds fut plus vive, mais elle se dissipa peu à peu. Bref, un petit silence s’installa durant lequel elle réfléchit, tout en regardant ses pieds souffrants, à la prochaine absence de Jérémy. Il semblait lui manquer déjà. Elle espérait seulement, et étrangement, qu’elle lui manquerait aussi, et qu’il lui écrirait souvent, même s’il ne partait qu’une semaine.

Zoë aussi se sentait étrange face à leur toute nouvelle « relation spéciale ». Ça avait été un événement plutôt inattendu. Elle qui croyait au début de la soirée devoir pleurer toute seule sur son sort jusqu’à ce que le chagrin l’épuise complètement, voilà qu’elle se découvrait de forts sentiments pour le frère de sa meilleure amie. Si elle n’avait pas été Zoë Kahn, probablement qu’elle aurait cru que ces sentiments étaient là simplement parce qu’elle se sentait perdue, mais la blonde savait trop bien que ça ne lui ressemblait pas. Si ces sentiments étaient ressentis, c’est qu’ils existaient vraiment, et il fallait y faire quelque chose.

Ça faisait bizarre de dire à Zoë qu’elle était belle et intelligente. Enfin, il ne lui avait pas dit à elle directement, mais en disant que son bébé allait l’être s’était pour la complimenter. La jeune femme comprit qu’il la complimentait et le remercia, ce qui fit sourire encore une fois le jeune homme. Ce qu’il disait était complètement la vérité. La jeune Kahn était une belle jeune femme, même si elle avait un gros ventre pour le moment, elle l’était quand même. Aussi, elle avait une belle personnalité, ce qui la rendait encore plus belle. Bref, il ne pouvait que dire du bien d’elle. Beaucoup de fille était jalouse de Zoë. Il la qualifiait comme étant trop parfaite. Elle n’était pas parfaite, elle était tout simplement une fille comme tout le monde avec des problèmes comme tout le monde. Lorsqu’on apprend à la connaître, on voit qu’elle a des défauts. Mais avec sa personnalité on ne les remarque même pas. C’est pourquoi elle est tant aimé parmis les gens. C’est pourquoi lui l’aimait bien.

Par la suite, Jérémy lui annonça qu’il devait quitter la ville pour une semaine. Signifiant qu’il ne pourrait pas être la pour elle durant ce temps. Mais lui dit qu’il allait quand même venir à son accouchement. C’était un moment important pour elle et il devait y assister lui aussi. Evidemment, elle lui dit qu’elle voulait qu’il vienne et que sinon elle serait déçu. Il était ravi d’entendre que ça présence était importante. Ça lui faisait comme une genre de fierté. Bref… La jeune femme lâcha la main de Jérémy qui était posé sur son ventre, mais le jeune homme garda sa main dessus. Il sentait le bébé frapper et trouvait ça cute. La dernière fois qu’il avait fait cela était avec sa mère, il y a cinq ans. Lorsque cette dernière était enceinte d’Anaïs. Il se rappelait comment sa mère était heureuse à chaque coup comme si c’était le premier qu’Anaïs faisait. Elle appelait Paul pour qu’il vienne les sentir lui aussi. Il se demandait si Zoë était aussi contente lorsque le bébé donnait des coups. Surment.

- Compte sur moi pour être là !

La jeune femme s’excusa avant de lui dire qu’elle devait s’asseoir à cause qu’elle avait mal aux pieds. Surment à cause du poids qu’elle devait surporter. Ça ne devait pas être facile de se promener avec un énorme ventre contenant un bébé. Plusieurs maman on développé des problèmes de dos à cause de ça. Jérémy rejoignit Zoë qui s’était installé sur le lit.

- Même si je vais être à loin d’ici ça ne veut pas dire que je ne suis pas là pour toi. Tu peux toujours m’appeler, me texter, me parler sur MSN… Y a plein de moyen pour nous de communiquer. Alors, ne te gène pas s’il y a un problème.

Il ne voulait pas que Zoë s’isole encore comme elle l’avait fait toute à l’heure. Il voulait qu’elle se confie à lui et la distance n’avait pas d’importance. Qu’il soit en Italie, en Chine, en Australie son portable est toujours ouvert attendant l’appel de la jeune Kahn. Et c’était sincère ! Il se sentirait trop coupable de partir et la laisser derrière sans même l’appeler.

Que peut-on faire contre l’amour? Il n’y a aucun remède, vous le savez tous. Selon Zoë, le seul remède qu’il y avait, c’était la douleur. Il fallait que les deux qui s’aimaient souffrent pour oublier l’autre. Cependant, elle ne se voyait pas faire du mal à Jérémy, et elle ne le voyait encore moins lui en faire à elle. D’ailleurs, c’était une des choses qui faisaient en sorte que Zoë avait tant confiance en lui. La blonde connaissait trop bien Jérémy. Étant semblable à lui côté caractère, elle savait très bien qu’elle pouvait compter sur lui dans n’importe quelle situation, et qu’il n’oserait jamais lui faire du mal. C’était la même chose pour elle. Elle appréciait beaucoup trop le sportif pour le faire souffrir, même si l’on dit que ceux qu’on aime le plus, ce sont ceux qu’on fait le plus souffrir. D’ailleurs, c’était peut-être à cause de ça qu’elle faisait autant de mal à Lukas.

Ça la déchirait de l’intérieur de savoir que son petit ami allait souffrir le martyr à cause d’elle. Lui qui avait toujours eu du mal à s’ouvrir aux gens et qui maintenant pouvait le faire, lui qui était si timide mais qui était si amoureux qu’il se sentait assez fort pour passer par-dessus cette timidité, il ne se doutait même pas de ce qui se passait. Il ne se doutait même pas qu’il allait tomber de haut, bientôt, à cause de Zoë. Car bien entendu, la faute allait lui revenir sur ses épaules à elle. Elle voulait assumer l’entière responsabilité. Il était hors de question pour la future maman de laisser Jérémy porter le blâme. Lukas était beaucoup trop jaloux et possessif pour qu’elle ne laisse le quaterback porter le blâme. Qui sait ce qu’il lui arriverait ?

En effet, les réactions de Lukas étaient imprévisibles. Celui-ci semblait si timide et renfermé. Mais en même temps, il était si possessif, protecteur et jaloux! C’était là une facette de la personnalité de Lukas qui faisait peur à Zoë. C’était ces aspects de sa personnalité qu’elle craignait le plus. Peut-être que beaucoup l’ignore, mais ce sont ces caractéristiques qui poussent la plupart du temps à un homme de battre les femmes. Zoë ne s’était jamais vue passer sa vie avec Lukas, mais elle n’osait même pas se voir le quitter tellement elle avait peur de sa réaction. Et s’il décidait de s’en prendre à elle ? Qui pouvait vraiment savoir ce qui allait se passer?

Le regard complètement perdu, Zoë ne remarqua même pas le déplacement de Jérémy pour venir s’installer à ses côtés. Elle réalisa qu’il était si prêt seulement en l’entendant parler. Le regardant, elle l’écouta lui dire qu’il était, malgré tout, toujours là pour elle, par le biais du téléphone, Messenger… Elle lui sourit légèrement, n’ayant tout à coup plus envie de sourire. De nouveau elle baissa les yeux, se posant une certaine question. Et il se trouve que cette question, elle se permit de la poser à Jérémy, le regardant dans les yeux.

♦ « Dis, je… Enfin, je me demandais, pourquoi tu es aussi gentil avec moi? Je veux dire, je suis la meilleure amie de Lou après tout. Et bon… Tu vois où je veux en venir… »

Elle n’aimait pas du tout mentionner les conflits familiaux des Huntington/Robinson. Elle jugeait que ça ne la regardait pas, même si elle s’était toujours sentie concernée. D’ailleurs, aujourd’hui elle se sentait encore plus concernée que la normale, puisqu’elle était maintenant prise entre sa meilleure amie, et… Jérémy. En fait, elle ne savait pas vraiment comment le définir. Il y avait une attraction spéciale entre les deux, certes, mais était-ce un coup de foudre? Était-ce simplement une amitié spéciale? Ou bien était-ce simplement le désespoir qui lui faisait perdre la tête? Bien sûr, pour la dernière hypothèse, la réponse était négative. Même dans le plus grand des désespoirs, Zoë n’aurait jamais osé se rapprocher autant de Jérémy. Il devait donc y avoir quelque chose d’important. Il fallait simplement savoir ce que c’était. Le destin peut-être. Qui sait? Après tout, Zoë croyait bien au destin, et elle savait très bien que tout ce qui arrivait n’arrivait jamais pour rien. Il y avait une bonne raison pour que chaque moindre chose se produise. Alors est-ce que le destin cherchait à les réunir? Qui pouvait vraiment le savoir ?

C’était dans des moments comme celui-ci que Zoë regrettait encore plus sa mère. Si elle avait été là, elle savait qu’elle aurait été sa plus grande oreille, conseillère et amie. Qui pouvait mieux conseiller ses enfants que leur mère? C’était malheureusement triste qu’elle n’en ait plus. Elle ne pouvait pas en parler à Lou, le risque était trop grand. Ensuite, entre elle et Zain existait un trop grand malaise. Jay était trop loin pour qu’elle lui en parle. Il restait Gregory, mais il était le jumeau de Lukas, alors il fallait oublier. Puis Kennedy, mais elle avait bien assez de problème de couple elle-même pour ne pas s’encombrer de ceux de Zoë. Qui lui restait-elle ? Difficile à dire. Son père ? Jamais de la vie.

Continuant de regarder Jérémy dans les yeux, Zoë attendait sa réponse en écoutant son propre cœur battre. Sans s’en rendre compte, sa main alla prendre celle de Jérémy, tandis qu’elle constatait que son cœur battait fort, et à un rythme toujours plus vite que la normale. C’était frustrant. Elle détestait ne pas être en contrôle de sa propre personne. Cependant, elle ne pouvait nier que c’était à la limite agréable de pouvoir enfin oublier d’être et d’avoir l’air parfaite. Jérémy connaissait sa vraie personne, ce qu’elle était vraiment. Sa première impression d’elle était déjà faite. Manquait plus qu’à savoir s’il avait une bonne impression d’elle, mais Zoë n’était pas inquiète. Il l’avait quand même embrassé, non ? N’étant pas du genre à faire ça avec n’importe qui, et encore moins le genre à tromper sa petite amie, elle jugeait qu’elle devait être assez importante pour lui, et ça la ravissait, malgré tout.

Lorsqu'Emily avait invité Jérémy à venir en Italie, il était tout excité à l'idée de voyager. Cela faisait au moins 2 semaine qu'il attendait ce moment. Par contre aujourd'hui, savoir que d'ici deux semaines il allait se retrouver à 7000 kilomètre de Zoë. Le gout d'y aller n'était plus trop là. Il se sentait même un peu mal de la laisser ici seule. Qui sera là pour la réconforter lorsqu'elle va se sentir seule ? Qui va être la pour elle lorsqu'elle va pleurer ? Bah, c'est vrai que Lou était là. Cependant, il aurait aimé ça être là pour elle, pour lui prouver qu'il serait toujour là. Même s'il n'avait plus vraiment besoin de prouver sa confiance après ce soir. Ça lui faisait vraiment plaisir. Savoir que la jeune femme avait confiance en lui, ça lui faisait chaud au coeur.

La prochaine question que Zoë posa sortit le jeune homme de ses pensés. Pourquoi était-il gentil envers elle ? C'était sérieux ? Elle lui posait vraiment la question. La regardant dans les yeux, il sentit la main de la jeune fille venir prendre la sienne. Pendant un moment, il fixa leur main entrelacées ensemble et la serra un peu plus fort. C'était un de ses moments dont il ne voudrait jamais oublié l'existance. Un moment mémorable. Celui où il réalisa que les choses changent lorsqu'on ne s'en attend le moins.

En effet, si Jérémy aurait su auparavant qu'il avait des sentiments pour Zoë, il n'aurait pas été avec Nina. Oui, peut-être que la première fois qu'il avait vu la belle blonde, il avait craqué. Par contre, ce n'était qu'un petit coup de foudre qui n'avait pas durer longtemps. En fait, c'est ce qu'il avait cru, mais ce soir voilà que les sentiments refaisaient surface. Si elle n'avait pas poster son status sur facebook, le footballeur ne serait jamais venu la réconforte et jamais il l'aurait embrassé. Qui sait ? C'est peut-être le destin.

- Parce que j'ai aucune raison d'être méchant. Dans tous les gens que je connais, tu es surment la plus gentille de tous. Alors, dit-moi ? Pourquoi serai-je méchant ?

Même si elle était l'amie de sa soeur - avec qui il entrenait pas une très belle relation -, cela ne signifiait pas qu'il devait agir méchamment envers elle. Et puis, sérieusement, comment pouvait-on être méchant avec Zoë. Une personne aussi douce que la jeune blonde ne mérite pas que les gens soit vache avec elle. Qu'elle soit la meilleure amie de sa soeur, il s'en foutait carrément et puis si cette dernière n'était pas d'accord avec ça, bah qu'elle se fasse à l'idée. Parce que Jérémy n'allait pas arrêter de voir la jeune Kahn. Pas après ce qui venait de se produire ce soir.

- Et ce n'est pas le fait que tu sois la meilleure amie de ma soeur qui va m'empêcher d'être gentil envers toi. En fait, je ne pourrais pas être méchant avec toi. Tu ne mérite pas qu'on te traite ainsi...

C'était une chose qui ne comprenait pas: Pourquoi certaines personnes detestait Zoë ? La jalousie, surment. Parce que sincèrement, on ne peut rien reprocher à la jeune femme. Parfois les gens peuvent être tellement con. On dirait que dès qu'ils voient un petit signe de perfection chez une personne, il la déteste. Juste à cause qu'eux n'ont pas cette perfection. Faudrait qu'ils comprennent que tout individu est parfait à sa manière.

Les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent être. C’était une leçon à retenir que Zoë et Jérémy avaient appris aujourd’hui. Leurs sentiments amicaux si innocents jusqu’à maintenant se transformaient maintenant en sentiments amoureux. C’était perturbant dans un sens, puisque la blonde ne s’y était pas du tout attendue. Comme quoi on ne peut réellement pas prévoir d’avance ce qui arrivera dans les prochaines heures. Maintenant, c’était clair.

Alors que Zoë trouvait les secondes terriblement longues avant qu’il ne réponde, elle sentit la main de son « ami » serrer la sienne, créant une vague de chaleur en elle. Pas le genre de chaleur qui lui donnerait chaud, mais plutôt le genre de chaleur intérieure qui nous réconforte tant. Jérémy était quelqu’un avec qui il était agréable d’être ami, et maintenant que leur amitié prenait une toute autre tournure, la situation semblait bien plus merveilleuse, malgré le fait qu’ils soient tous les deux en couples, chacun de leur côté. Faisant un léger sourire en regardant leur main elle aussi, elle fini par lever les yeux, reprenant son air sérieux. Jérémy semblait surpris de cette question. Cependant, Zoë tenait à savoir la vérité. Enfin, bien sûr elle espérait avoir posé cette question pour rien.

Puis la réponse vint enfin. Il n’avait aucune raison d’être méchant avec elle, et au fond, c’était vrai. Elle ne lui avait jamais rien fait, et avait même toujours été très gentille avec lui. Ils s’étaient toujours très bien entendu tous les deux. Ils étaient très semblables après tout. C’en était à se demander pourquoi ils ne s’étaient pas trouvés avant? Pourquoi n’avaient-ils pas éprouvés ces sentiments avant. Il faut le dire, ça aurait évité bien des problèmes, surtout du côté de Zoë. Bref, l’important c’était qu’ils en soient là aujourd’hui. Là, tout de suite, elle se sentait en sécurité, comme si rien ne pouvait l’atteindre, ni même sa relation tendue avec Lukas.

Affichant un léger sourire, Zoë écouta la suite. Jérémy jugeait qu’elle ne méritait pas qu’on la traite méchamment. Pourtant, son petit sourire s’effaça et son regard se baissa en entendant ces mots. Elle n’avait certainement pas envie de se plaindre, mais au fond, une petite voix intérieure lui disait qu’elle le méritait amplement. Toutes ces personnes qui détestaient la « perfection » de Zoë devaient bien être contentes. Ce n’était pas que Zoë s’en souciait. Le problème, c’est que c’était sa réputation qui était brisée. Elle allait avoir un bébé dans deux semaines après tout. Ce n’était pas rien. Une personne dite parfaite a-t-elle droit à l’erreur? Zoë en doutait, malheureusement. Malgré cela, la présence de Jérémy la rassurant, elle osa le croire rien qu’un peu. Elle avait envie de se donner une chance de se rattraper.

Zoë passa doucement ses bras autour de Jérémy pour se réfugier dans ses bras. Elle savait bien qu’il ne la repousserait pas. Quel motif le pousserait à faire ça? Bref, maintenant qu’il avait répondu à sa question, elle se devait de le remercier, et elle le fit à sa manière.

♦ « Tous les garçons devraient obligatoirement être aussi gentil que toi. »

Cette phrase fit naître un peu plus de tristesse en elle. Elle pensait à Lukas et à la dernière fois qu’elle avait simplement entendu le son de sa voix. Les choses s’étaient mal terminées et elle s’en voulait. Mais en même temps, sa façon d’agir avait été cruelle selon elle, puisqu’à ce moment, la dernière chose qu’elle avait bien eu besoin c’était que son petit ami lui raccroche la ligne au nez. Depuis, elle ne lui avait pas reparlé, et c’était troublant quand même. Il devait faire la tête, et Zoë ne savait même plus si elle pouvait compter sur lui. Il lui manquait, mais en même temps, elle lui en voulait d’avoir été aussi cruel.

Maintenant qu’il y pensait, fallait avouer que c’était étrange qu’il s’entende si bien avec la meilleure pote de sa sœur. Déjà que Lou n’aimait pas quand Jérem’ allait voir les deux filles lorsqu’elles étaient ensemble. Pour l’instant, il se demandait comment sa sœur allait réagir à ça ! Le fait que Zoë et lui se soient embrassés ne va certainement pas rendre Lou heureuse. Bref, il ne préférait pas penser à sa sœur en ce moment. Il était bien avec Zoë blottit contre lui, il ne laissera pas une petite pensée ruiner le moment.

Aussi gentil que lui ? Ces mots fit sentir mal le jeune homme. En fait, il n’était pas si gentil. Un mec gentil ne va pas embrasser une autre fille alors qu’il est déjà en couple. Surtout que Nina devait surement avoir confiance en Jéremy. Il se deçevait lui-même, mais bon, ce qui était fait, était fait. Il avait beau culpabiliser autant qu’il le voulait, ça n’allait changer rien. Tout ce qui restait à faire était d’en voir les conséquences.

-Ouais, je suis trop spécial, ajouta-t-il en riant. Si tous les mecs étaient comme moi, bah je ne serais plus unique.

Une petite blague pour calmer l’atmosphère, ça ne fait pas de mal. Jéremy profitait du temps qu’il restait avec Zoë, enlacer l’un contre l’autre. Des moments comme ça, il n’allait pas en ravoir pour un bon bout de temps. Alors autant en profiter maintenant ! Il se sentait si bien, par contre, ce si beau moment fut interrompu… par sa mère :

« Jérémy !!! Katya est au téléphone pour toi ! cria-t-elle »
- J’arrive ! Dis-lui de patienter deux minutes ! réponda-t-il en criant à son tour.

Ah merde ! Lui qui était si bien là… Bref, il préférait ne pas faire attendre Katya au téléphone. Un plan pour qu’elle lui demande ce qu’il faisait et le forcer à mentir à sa meilleure amie. Une chose qu’il préférait éviter pour ne pas qu’elle soit en rogne contre lui. Il connaissait bien Katya. Elle n’aimait pas qu’on lui cache des trucs, ce qui est un peu normal. Lui non plus préfére être au courant des trucs qui se passent dans la vie de la jeune femme.

Zoë se leva la première et lui annonça qu’elle allait dormir. Avant de quitter la chambre, elle se tourna vers lui pour lui poser une question. S’il voudrait être avec elle pour lire le prochain article de DirtySecret ? À son tour, il se leva et se dirigea vers la jeune femme pour l’enlacer une dernière fois. Question de la rassurer un peu. Il déposa un baiser sur le dessus de sa tête.

- J’vais être à tes côtés, tu peux en être certaine !

Un sourire aux lèvres, il laissa Zoë retourner à sa chambre en lui disant bonne nuit bien sûr. Il resta planter dans le couloir à la suivre du regard jusqu’à ce qu’elle pénétre dans sa chambre. Ohlala ! La soirée qu’il venait de vivre ! C’était trop là ! Au moins Katya était au téléphone, elle lui changera un peu les idées. Par contre, il ne savait s’il devrait lui dire pour le baiser. Nah, elle allait surement lui gueuler après et sincèrement, ce soir il ne voulait pas se disputer. Un soupir et hop! Il descendit les escaliers et répondit au téléphone.

De son côté aussi Zoë se demandait quelle serait la réaction de Lou en apprenant qu’elle et son frère s’étaient embrassés. Bien entendu, elle allait probablement mal prendre cette nouvelle sur le coup, risquant de créer une dispute entre elles, mais aussi d’amplifier celle entre les deux Huntington. Bien sûr, elle voulait éviter cela, mais la possibilité de l’éviter était quasiment nulle. Zoë n’allait pas pouvoir garder un tel secret pour elle. Tôt ou tard, elle allait avoir ce besoin essentiel d’en parler à Lou puisque ça concernait son petit frère. Bref, mieux valait réfléchir à la façon dont elle allait lui annoncer la chose, ce qui allait prendre un bon moment probablement.

Ce moment était agréable. Blottie contre Jérémy qui la serrait contre lui, celle-ci ferma les yeux et afficha un léger sourire en l’écoutant. Unique? Ça, pour être unique, il l’était. Enfin, c’est aujourd’hui malheureusement que Zoë le réalisait. Il fallait dire qu’avant, Jérémy n’avait jamais vraiment tenté de la consoler comme ce soir. Ils étaient amis, certes, mais leur relation avec Lou avait probablement dû compliquer le tout. Aujourd’hui, tout était différent. Jérémy n’était plus que le petit frère de Lou. Il était bien plus spécial que ça. C’était un spécial inexplicable.

Affichant un sourire à sa pensée, Zoë ne dit rien, laissant un silence s’installer, un silence qui ne fut pas malaisant, mais qui au contraire les berçait. Une pluie d’étoiles filantes aurait été aussi belle que ce moment. Cependant, tout fut brisé par le cri de Mme Robinson qui appelait Jérémy, affirmant que Katya était au téléphone. Katya… Jérémy allait-il tout lui raconter ? Enfin, c’était normal. Zoë craignait cependant la réaction de celle-ci. Celle de Nina aussi d’ailleurs. Ces deux-là n’avaient jamais aimé Zoë. Cependant, la blonde craignait davantage la réaction de Lukas en l’apprenant. Aimant Zoë, il allait souffrir le martyr, et c’était d’ailleurs ce qu’elle craignait le plus.

Jérémy cria à son tour, demandant à sa mère de la faire patienter. Zoë se décolla alors du quaterback, préférant qu’il ne fasse pas attendre Katya trop longtemps, au risque d’éveiller des soupçons sur ce qui se passait. Bref, puisque Jérémy ne semblait pas trop savoir comment réagir, la future maman décida de se lever la première, le regardant dans les yeux ensuite.

♦ « Je… Je vais aller dormir. Je suis fatiguée. »

Sur ces mots, elle se retourna, sentant son cœur battre à tout rompre. Une fois près de la porte, elle s’arrêta, ayant une toute dernière question pour lui, une question qui demandait une réponse simple et rapide : oui ou non. Elle se retourna donc pour le regarder à nous, les yeux remplis des mêmes craintes qu’au départ.

♦ « Tu… Tu voudrais bien être avec moi quand je lirai le prochain article de Dirty Secret ? »

Sa réponse ne vint pas tout de suite. Celui-ci se leva et vint l’enlacer à nouveau. La blonde se doutait bien qu’il voulait la rassurer, cependant, malgré ses bonnes intentions, celle-ci avait à nouveau envie de pleurer.

Un frisson parcouru la nuque de Zoë quand Jérémy déposa un baiser sur sa tête. Celle-ci pu donc afficher un léger sourire, pas moins craintive, et fermer les yeux, réalisant à ce moment l’ampleur de sa fatigue. Bref, celui-ci lui promit d’être avec elle, la rassurant du même fait. Lorsqu’il la laissa partir, celle-ci hocha la tête et se retourna pour marcher dans le couloir. Sur le bord de la chambre d’ami dans laquelle elle logeait, elle jeta un dernier regard à Jérémy qui la regardait toujours. Elle lui offrit un sourire sincère puis entra dans sa chambre, fermant la porte. Ensuite, elle alla s’étendre dans son lit, passant doucement sa main sur son ventre. Elle s’endormit peu après.