Aujourd'hi, j'ai décidé de ne pas aller à l'école. Après ce qui c'est passé avec Joy au supermarket, je n'ai pas vraiment envie de tomber sur elle en cours puisque c'est aujourd'hui que nous avons nos quelques cours commun. J'ai décidé de paresser un peu dans mon lit, mais bien vite la voix de mon frère Adrian est venu me réveillé. Il est entré en trombe dans ma chambre pour me faire le sermont du pourquoi je n'étais pas encore à l'école. Il ne comprendra donc jamais que plus il me crit dessus, plus je vais tout faire pour le faire crier plus fort... Je n'ai pas eu d'autre choix que de me lever par contre puisqu'il semblait carrément déterminé à pourrir ma journée. Je me suis habillé d'une paire de short grise avec des bretelles ainsi qu'un chandail rouge. J'ai rehaussé le tout d'un collier et j'ai enfilé des ballerine noire puis j'ai attrapé mes lunettes de soleil et mon sac a main juste avant de sortir de la maison en trombe.

J'ai tournée en rond pendant plus de trente minute dans ma voiture à écouté des classique de Abba à tue tête. Ses temps ci c'est le seul groupe qui arrive à me mettre de bonne humeur.... Je ne sais franchement pas trop quoi faire de ma peau alors je décide d'aller flamber un peu d'argent au centre commercial. Il y a longtemps que je ne suis pas aller faire les boutiques pour me remonter le moral et faire diminuer celui de mon père. D'ailleurs je ne l'ai pas vu depuis près d'une semaine lui. Il a du partir en voyage d'affaire et oublier de me mettre au courant. Au moins il y a Eliza à la maison, sinon je serais carrément seule puisque Cliff et Adrian ne sont que des coups de vents...

Je rentre au centre commercial et une odeur de fast-food me viens au narine. Je ne suis pas fan de ce genre de nourriture, mais aujourd'hui j'en ai particulièrement envie. Je vais me mettre en file pour me commender une frite et un thé glacé. Je suis la prochaine à commender lorsque je vois du pepsi se renverser sur mes chaussures et sur mes pieds.

-Non mais ça va pas la tête!!!

Je soupire et rage intérieurement, je suis déjà de mauvaise humeur mais la ca n'aide pas la cause. Je relève mes lunettes de soleil pour les mettre au dessus de ma tête et je m'apprête à cracher un peu plus de mon venin sur la rouquinne qui m'a mouiller les pieds lorsque je remarque qui se tiens devant moi. C'est Ginerva Wainwright... Je la connais cette fille, nous allions ensemble au lycée. Je ravale soudaine mes paroles et je lui fais un mince sourire. Je commende ma frite et mon thé glacé et je prend des essuie-tout pour retirer le pepsi de sur mes pieds avant que ça ne deviennent tout collant.

-C'est pas grave... des accidents ça arrive non?

Je lui fais un mince sourire et prend mon cabaret lorsque le serveur me le tend.

Se faire crier après par un inconnu alors que ce n'était qu'un accident, ce n'est jamais sympathique. Les yeux toujours rivés sur les pieds de l'autre - une fille, hein, ce ne serait pas un gars qui porterait des ballerines! -, son visage vira au rouge gêné lorsque l'autre se mit à vociférer. Mais malgré sa gène, elle leva la tête pour voir le visage de l'interlocuteur. Et en oublia la situation malaisante pour lui faire un beau sourire. Claire! Dur de ne pas la connaître. Tout le monde la connaissait au lycée, elle était la plus adulée, la plus populaire, la plus... tout, quoi! Ginny remarqua, perplexe, que Claire lui avait rendu son sourire. Elle s'était souvenue d'elle? Pourtant, ce n'était pas la rouquine qui était la plus remarquée, elle était plutôt du genre à être dans son coin, avec des bonnes amies, sans chercher l'attention des plus populaires. Quoiqu'avec une telle chevelure, les gens se souviennent plus facilement d'elle. Ah oui, la rouquine tranquille au fond de la classe... Si elle était brune, pas sûr qu'on se souviendrait d'elle! Ginerva vit ensuite Claire se pencher pour essuyer le dégât qu'elle avait causé et se maudit. Pourquoi ne s'était-elle pas proposée pour le faire? C'était bien de sa faute! Mais non, Ginerva était trop occupée à se demander comment ça se faisait que Claire se souvienne d'elle. Idiote! La rouquine allait lui présenter d'autres excuses lorsque la brunette lui dit que ce n'était pas grave. Ginny répondit à son sourire.

"Oui, encore désolée pour tes ballerines, j'ai évité le pire mais le Pepsi en a décidé autrement."

Wainwright vit ensuite Claire prendre son cabaret. Des frites, c'est assez peu comme repas, mais elle ne fit aucun commentaire; ce n'était pas de ses affaires. Sauf que maintenant que la brunette avait son cabaret, elle n'avait plus aucune raison d'être avec Ginny. Elle devait bien avoir des amies à rejoindre, populaire comme elle était. Et Ginerva se retrouverait encore seule. La rouquine soupira à cette simple idée. Hors de question! Elle se planta littéralement derrière Claire avec son cabaret pour éviter qu'elle ne s'enfuie et lui fit un énorme sourire.

"Veux-tu te joindre à moi? Je ne sais pas si tu attends quelqu'un ou si tu vas rejoindre des amis, mais tu peux bien les faire attendre encore un peu, non?"

Se rendant compte que son comportement avait l'air vaguement obsédé, Ginny cessa de lui montrer toutes ses dents et se calma un peu, dévoilant un simple petit sourire et pointa du menton une banquette près de la porte.

"J'aime bien les banquettes, et sur celle-là tu pourras voir si tes amis arrivent."

Bon Dieu, se sentait-elle seule à ce point?

Je souris à Ginerva alors que je me redresse, après avoir essuyé le plus gros du gâchis sur mes souliers.

-Faudrait lui donner une correction à ce pepsi...il n'écoute pas...

J'ai un petit rire et je me met à marcher question de me trouver une banquette pour aller manger mon repas. Elle me demande alors si je veux me joindre à elle, tout en rajoutant qu'elle ne sait pas si j'attend quelqu'un. Je hoche de la tête et me dirige vers la banquette qu'elle me pointe.

-Non je n'attend personne en particulier. Un mince sourire s'affiche sur mes lèvres Alors oui je veux bien me joindre à toi, ça risque d'être bien plus amusant que de dîner seule non?

Je me glisse sur la banquette, tout en faisant bien attention pour ne pas échapper mon plateau. JE prend une frite et en prend une bouchée.

-Toi, tu es seule aussi? Ou tu attend quelqu'un?

Je ne sais pas vraiment pourquoi je reste avec elle. Je veux dire je sais qui elle est, nous somme quand même allée au lycée ensemble, mais nous n'avons jamais été proche... peut être parce qu'elle me plait bien. Qui peut résister à une rouquine au yeux bleu? C'est vrai que je l'ai toujours trouvé très jolie et c'est peut être pour cela que je n'ai pas décliner son invitation. De plus il est vrai que je ne veux pas manger toute seule...qu'est ce que les gens penserait à me voir seule au centre commercial? La jeune O'Conell qui est seule..c'est assez dur à croire et ça pourrait faire de la mauvaise publicité pour papa.

[Désolé pour l'immense retard!! J'espère que tu ne m'en veux pas trop?]

Ginny se mit à rire en entendant la remarque de Claire. Sacré Pepsi le rebelle! Heureusement, ça ne paraissait pas trop sur ses jolies ballerines - et connaissant la famille O'Conell, ils devaient valoir une petite fortune -, alors cette histoire serait rapidement mise aux oubliettes à moins que Claire ne soit une fille très susceptible. Ginny avait beau ne pas la connaître, elle en doutait sérieusement. Elle avait un visage d'ange, l'air innocente. Les anges ne sont pas susceptibles, n'est-ce pas? Oh! Et la brunette n'attendait personne. Et elle s'était déjà dirigée vers la banquette que Ginny avait pointé. Chouette!

"En effet, c'est toujours plus ennuyant de manger seule. Surtout que le temps passe tellement lentement... Sincèrement, je ne m'attendais pas à ce que tu acceptes, j'étais persuadée que tu avais des amies à rejoindre! C'est bien de se tromper parfois."

Ginerva était assez sociale. Ça ne l'intimidait pas d'aller parler à des inconnus dans la rue, ça terminait souvent en de bonnes connaissances. Et avec de la chance, Claire en ferait partie.

"Et oui, je suis aussi seule que toi."

La rouquine sourit à Claire, puis entreprit de prendre une bouchée de son hamburger. Entreprendre parce qu'avec la hauteur de leurs hamburgers, la première bouchée était souvent laborieuse et peu concluante. Après une rapide inspection, Ginny s'attaqua à son dîner avant de recevoir du ketchup sur le visage. Hé merde! Elle porta son regard vers Claire, qui la regardait.

"Bon, après le Pepsi, voilà mon hamburger qui se rebelle!"

Elle essuya rapidement le ketchup qui s'était retrouvé sur sa joue et réussit à prendre une bouchée de son dîner. Un sourire victorieux apparut sur ses lèvres. La Femme a su vaincre le repas.

Alors que je commence à m'installer pour manger mes frites et mon thé glacé, Ginny me dit qu'elle croyait sincèrement que j'allais refuser puisqu'elle croyait que j'étais occupé. Je lui fais un mince sourire et je prend une bouché de frite avant de reprendre la conversation.

-Tu sais, j'ai beau être populaire, je ne suis pas toujours très occupé...même que je préfère parfois la solitude au fait d'être entouré de personne.

Cette phrase ne ferais surement pas plaisir à mon cher père. Lui qui est si heureux que je sois populaire... Si seulement il savait comment je préfère la solitude au fait d'être entouré de tout ses gens qui n'en veulent que pour mon argent... Je retient un soupir puis je pose mes yeux sur la rouquine assise en face de moi. Je la regarde observer son hamburger et je dois admettre que même moi je me demande comment elle va faire pour en prendre une bouché sans en avoir plein la figure. Lorsqu'elle a du ketchup sur le visage, un petit rire sort de ma bouche. Ensuite Ginny trouve le moyen de tourner le tout en ridicule en ramenant le sujet sur les aliments qui se rebelles.

-Ouais ta raison... faudrait leur donner une bonne correction.

Je la regarde et prend une gorgé de mon thé glacé.

-Sincèrement je me demandais si tu allais réussir à en prendre une bouché sans en avoir plein la figure. Les personnes qui font ses burger doivent avoir un diplôme d'architecte.

Claire se mit à parler de son statut de lycéenne populaire - statut que la rouquine n'a jamais vécu - et au fait que la solitude faisait également partie de sa vie. Intéressant! Ginerva s'attendait que les filles du genre de Claire voulaient constamment l'attention, être entourée, ce genre de truc. D'autres préjugés qui s'envolaient.

"Tu vois, je ne m'attendais pas à ça de ta part. Des préjugés qui durent, tu dois savoir ce que c'est."

Puis vint la fameuse première bouchée de hamburger. Wainwright réussit vaillamment, même si elle reçut un peu de ketchup au visage. Claire se mit à parler de donner une correction au hamburger, ce qui fit rire la rouquine. Elle s'imaginait frapper sa nourriture avec une hache en riant machiavéliquement alors que Claire étranglerait une boisson gazeuse. Jolie image. Mais Ginny n'était pas machiavélique, elle savait que ça n'arriverait jamais - et heureusement, car qui ferait ça quand même!? Et puis, ça aurait gâché l'immense travail nécessaire à l'élaboration d'un hamburger de cette taille - fait par un architecte, comme le disait si bien O'Conell.

"La bataille était serrée, mais j'ai vaincu! Et je ne crois pas qu'un diplôme d'architecte soit obligatoire pour travailler dans les cuisines d'un fast-food, mais ils doivent quand même être doués pour faire tenir tout ça en place."

Une chose était sûre: Ginny ne travaillerait jamais dans un fast-food. Trop de chances qu'elle fasse n'importe quoi et fasse des gaffes inimaginables. Sans être maladroite, Ginerva n'était pas dans son milieu dans la restauration: trop de distractions partout. Le piano nécessitant du silence et de la concentration, elle était davantage habituée à ce genre de milieu. Wainwright mangea quelques frites et regarda Claire dans les yeux.

"Alors, es-tu rendue à l'université? Dans quel programme?"

Claire étant une année inférieure à celle de Ginny, elle ignorait le genre d'avenir que la cadette des O'Conell désirait.

Des préjugés bien sur que je sais ce que c'est. Toutes ses choses que j'ai entendu à propos de ma famille et de moi... Je fais un petit sourire à Ginny et je repose mes yeux sur ma frite. J'en prend une et je la trempe dans le ketchup. En l'approchant de ma bouche, un goutte de ketchup tombe sur mon chemisier. Je lâche un grognement de mécontentement et attrape un essuie tout.

-Mon chandail! Maintenant je vais me promener toute la journée avec une tache rouge en plein centre de mon chemisier.

Je pousse un profond soupir et je mange un autre frite en prenant soins cette fois de ne pas me tacher une seconde fois.

Je repose mon regard sur Ginny lorsqu'elle me dit qu'elle ne croit pas que les gens qui font les burgers on un diplôme en architecture. Je souris et tombe un peu dans la lune. Je la détail doucement du regard sans même vraiment m'en rendre compte. Ses yeux vert ressortent beaucoup avec sa chevelure rousse. J'essaie d'avoir l'air subtile dans mes geste, j',ai bien trop peur qu'elle me prennent sur le fait. Elle fini par me poser une question que j'entend à moitié.

-Hein quoi?

Puis je fini par assembler ses mots pour comprendre qu'elle venait simplement de me demander en quoi j'étudiais à l'université.

-J'étudie en littérature mais je crois que je vais changer de domaine et toi?.

Tout en attendant sa réponse, je repose mon regard sur elle. Je la trouve bien jolie je dois l'Admettre, mais tout en la regardant je ne pouvais m'empêcher de penser à Joy. La jeune King.... cette simple pensé vint me serrer le coeur et je sentis que mes yeux devenais luisant.

Décidement, on pourrait déclarer ce jour comme étant le jour de la rébellion de la bouffe! Le Pepsi, le hamburger et maintenant le ketchup qui s'y mêlait... que d'action! Lorsque Claire se mit à grommeler sur cette tache qu'elle devra avoir sur elle toute la journée, Ginny ne put s'empêcher de s’esclaffer. C'était davantage l'expression de Claire que la situation qui la faisait - parce qu'enlever une tache de ketchup sur un chandail, c'est la mort et ce n'était pas du tout quelque chose dont on devait rire. Ginny était chanceuse: si ça lui arrivait, Lucy s'occuperait de nettoyer la tache (a). Claire devait aussi avoir quelqu'un qui s'en occupait, sa famille était assez riche pour pouvoir payer quelqu'un qui s'occuperait de ce genre de tâches. Ginny finit par lui parler de ses études. Étant curieuse, elle aimait savoir qui se préparait à faire quoi comme futur métier. Mais Claire ne semblait pas l'écouter, elle avait l'air... perdue dans ses pensées. Et son regard fixait le visage de la rouquine. Wainwright secoua sa main près du visage de la brunette et se mit à rire pour sortir Claire de ses pensées.

"Hé Claire! Je suis toujours là, ne me quitte pas pour ton monde intérieur!"

Ça fonctionna puisqu'elle sursauta et lui demanda de répéter la question. Ginny allait lui répéter, mais Claire finit par se souvenir et lui expliqua vaguement qu'elle était en littérature mais prévoyait changer. Ça attisa aussitôt la curiosité de la rouquine qui approcha sa tête de celle de Claire, l'air interrogatif.

"Ah oui? Et pourquoi, si je peux me permettre d'être aussi indiscrète? Et tu voudrais te diriger dans quel domaine?"

Alors que Ginny voulut reculer la tête - la question étant indiscrète, elle se devait de baisser la voix tout en se faisant entendre par O'Conell - pour parler d'une voix plus décontracté de son domaine d'études, elle resta dans sa position lorsqu'elle vit le regard de la brunette s'embuer. Signe qu'elle se sentait mal et allait pleurer. Alors qu'on parlait d'études? Ça semblait insensé pour la rouquine, mais en même temps, elle ne connaissait pas la famille O'Conell. Trop de pression de la part de sa famille? Instinctivement, Ginny prit l'avant-bras de Claire doucement pour la réconforter.

"Oh, j'ai touché un point sensible? Excuse-moi, je... je ne savais pas..."

Ginerva se sentit mal et eut soudainement moins faim. Elle baissa les yeux vers son plateau devenu moins attirant et finit par s'accoter dans son banc, lâchant du même coup Claire. Ginny trouvait que l'ambiance venait de changer et se sentit en partie responsable de tout ça. Pour occuper ses mains, elle prit une frite et se mit à l'écraser avec ses doigts, en faisant une petite purée.

Alors que je venais de lui dire que je songeais à changer de domaine d'étude mes yeux s'embuais de larme, ce qui en un sens devait paraître insensé au yeux de la jeune rouquine devant moi. Qui d'autre pouvait bien se mettre à pleurer pour un simple changement de domaine? Sauf que la vrai raison n'était pas cela bien sur. C'était simplement que j'étais a fleur de peau et le moindre petit sujet me faisait perdre le contrôle et faisait ressortir mes émotions.

Simplement ses larmes trahissait un plus grand mal être à l'intérieur de moi, mais je ne voulais pas le partager avec quiconque. Il y avait déjà quelqu'un qui était au courant et c'était déjà bien assez. Je passais mes mains sur mes yeux pour essuyer tout signe de larme puis je reposais mes mains sur la table. C'est à ce moment que Ginny se pencha pour caresser mon avant bras. Je voyais dans son regard qu'elle se sentait probablement coupable de se surplus d'émotions de ma part. Elle me demanda par le fait même si elle venait de toucher une corde sensible et elle s'excusa. Je hochais la tête en signe de négation et je poussais un profond soupire.

-c'est pas ça t'en fait pas

Dis-je doucement avant de prendre une gorgée de mon thé glacé. Un silence venait de s'installer entre nous deux et j'avais l'impression que c'était plus ou moins de ma faute. Je poussais un autre soupire avant de prendre similairement la même position que Ginny. Je m'adossais contre ma chaise et croisais les bras tout en posant mon regard sur la jeune femme devant moi. Je me perdis une nouvelle fois dans ses trait faciaux puis je commençais doucement à la détailler du regard. Encore une fois je tentais d'avoir l'air le plus subtile possible, mais c'était assez dur, surtout que nous étions en parfait silence.

Au bout d'un moment je repris la parole, question de casser ce dit silence qui commençais à peser.

-Je ne sais pas vers quel domaine aller à vrai dire. La littérature n'est pas pour moi... j'aimerais peut-être passer mon barreau comme mes frères, mais je n'ai pas les notes... sinon il y a l'éducation à l'enfance qui m’intéresse...

Je lui fis un petit sourire puis je pris une autre gorgée de mon thé glacé.

-Et toi tu étudie en quoi déjà?

Je n'avais pas souvenir qu'elle avait répondu à ma question alors j'avais décidé de la lui reposer. Moi aussi je m'intéressais a son domaine d'étude, bien que j'avais l'étrange impression que c'était relié à la musique.

Claire finit par passer sa main sur ses yeux pour effacer toute trace de larme et rassura Ginny en lui disant que ce n'était pas de sa faute. La rouquine fut soulagée, mais continua de rester silencieuse et de regarder sa nourriture avec désintérêt. L'ambiance aidait à perdre l’appétit, et puis cet hamburger manquait un peu de cuisson. Les frites, par contre, étaient meilleures, mais elle ne les mangea pas immédiatement non plus. Tout en en écrasant une avec ses doigts, Ginny leva les yeux vers Claire et vit qu'elle la fixait encore. Mais cette fois-ci, elle ne semblait pas perdue dans ses pensée, elle ne faisait que... regarder Ginny. Bizarre, tout ça. La rouquine sourit à O'Conell et lui lança un morceau de frite sur le visage.

"Claire! Pourquoi me regardes-tu ainsi? J'ai du ketchup sur le visage?"

Wainwright se mit à rire et prit une serviette pour essuyer rapidement sa bouche avec, question d'enlever toute trace potentielle. Elle ignorait si elle en avait vraiment ou non, mais c'était au cas où la réponse de Claire était positive. Après un petit instant de silence où aucune des deux n'osa parler, O'Conell lui parla de son changement de domaine. La rouquine avait presque oublié qu'elle lui avait posé la question plus tôt! Elle écouta la réponse de la brunette en hochant la tête. Travailler avec les enfants... Ça semblait intéressant. Les enfants étaient toujours imprévisibles et impulsifs. Et puis ils étaient si mignons! Ginny n'avait encore aucune idée de ce qu'elle ferait une fois son diplôme en poche, mais la possibilité d'être professeur de musique au lycée ou au Conservatoire n'était pas à négliger. Travailler tous les jours avec des enfants, leur faire découvrir la magie et la beauté de la musique, voir leurs yeux s'illuminer, leur faire découvrir une passion enfouie en eux... Sentiment indescriptible. O'Conell lui demanda encore une fois son domaine d'études, étant donné que Ginny ne lui avait pas répondu la première fois. La rouquine sourit et but une gorgée de Pepsi.

"Travailler avec les enfants doit être merveilleux! Quant à moi, je suis présentement au Conservatoire de musique pour perfectionner mon piano. Je termine cette année."

Le fait de discuter de sujets aussi banaux avait fini par redonner l'appétit à Ginerva qui mangea quelques frites.

Toujours prise dans mon analysé détailler de la jeune rouquine, celle-ci me ramena à l'ordre en me jetant une frite en plein visage. Je sursautais puis j'eu un petit sourire, qui s'effaça aussitôt qu'elle me demanda pourquoi je la regardais ainsi. Au moins elle me demanda si c'était parce qu'elle avait une tache de ketchup sur le visage. Je secouais la tête puis je m'accota de nouveau contre le dossier de ma chaise.

Je lui parlais de mon désir de m'en aller étudier avec les enfants puis elle dit que ça devait être merveilleux. J'approuvais d'un signe de tête. J'étais déjà aller faire quelques observation dans la garderie près de chez moi et j'avais adoré. Les enfants était tellement mignon et tellement désireux d'en apprendre plus sur la vie..

-C'est assez génial d'être au conservatoire.

Dis-je avec un énorme sourire. C'était vrai que la famille Wainwright avait un réel don pour la musique, plus précisément le piano. La mère était d'ailleurs reconnu à travers le monde.

-Ça doit être assez stricte par contre non?

Ce n'était quand même pas une discipline ou on pouvait se permettre de faire les trucs à la dernière minutes, être en musique devait prendre une certaine rigueur...

Lorsque la jeune rouquine se mit à manger quelques frites, je m'avançais pour lui en prendre un morceau sauf qu'au lieux de le porter à ma bouche, je lui envoyais en plein visage. C'était tout de même elle qui avait commencer en m'envoyant le premier projectile.

-Tien ça c'est pour la frite de tout à l'heure

Dis-je avec un immense sourire sur le visage.

Pas de trace de ketchup au visage: c'était un bon point. Déjà qu'elle en avait eu au visage plus tôt, il n'aurait pas fallu que le ketchup ne disparaisse pas! La rouquine sourit à Claire, reconnaissante de sa franchise, et lui parla de son cursus universitaire. Il fallait avouer que le mot "Conservatoire" faisait professionnel et exigeant. C'était le cas. À l'époque, dire "école de musique" devait faire trop simple, pas assez bourgeois, il fallait croire. Voir les étudiants du Conservatoire être fiers de leur école et se croire meilleurs que les "gens du peuple" faisait rire Ginny. Ce qu'ils pouvaient être superficiels! Un nom n'était qu'un nom. O'Conell lui demanda si son école était exigeante; Ginerva hocha la tête.

"En effet! Ce n'est pas tout le monde qui peut y entrer, mais parfois je trouve que c'est seulement une question d'apparence. Une bande de bourgeois qui pètent plus haut que leur trou! Mais c'est ça, jouer de la musique classique, il faut croire."

Ginny ne voulait pas finir comme eux, dont le succès leur était monté à la tête. Tous les professeurs - sa mère inclus - étaient ainsi, alors la rouquine avait vraiment hâte de terminer et de se trouver un emploi dans ce domaine. Oui, les gens de ce domaine étaient superficiels, mais la musique faisait partie d'elle depuis sa naissance, Ginny ne pouvait pas ne pas en faire un métier et se contenter d'en faire un loisir de fin de semaine. Claire lui prit une frite, mais la rouquine était trop perdue dans ses pensées concernant la fin de ses études pour y prêter attention. Mais lorsque la frite que O'Conell avait en main quelques instants plus tôt fonça sur son visage, Ginerva retourna dans le monde réel et ne put échapper à la méchante frite. Ou plutôt à la méchante Claire. Qui avait un immense sourire aux lèvres. Tiens, elle voulait la guerre?

"Pff, moi c'était qu'un petit morceau, alors je crie à la vengeance!"

Le temps de le dire, Wainwright prit une frite et la lança sur la brunette assise en face d'elle. Puis une deuxième. Et une troisième.

"Si tu répliques, ça sera mon hamburger que tu auras en pleine figure, alors prend garde!"

Gaspiller un hamburger de la sorte était triste, mais nécessaire. Et puis il n'était pas assez bien cuit.