Le Deal du moment :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G ...
Voir le deal
599 €

Partagez

T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité







T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:27

Cette conversation lui faisait définitivement perdre la tête. Ressasser les choses du passé, remuer le couteau dans la plaie.. ne lui faisait pas du bien. Cela avait fait plaisir à Nina, qu'il vienne lui parler. Cela montrait que peut-être même si tout était fini entre eux il se préoccupait un minimum de savoir si elle allait bien. Mais Nina était incapable d'avoir une conversation sur les études, le beau temps ou les fêtes de fin d'année avec lui. Cela sonnait faux. Evidemment qu'elle avait envie de savoir comment se passait sa vie à lui, sans elle, avec sa nouvelle femme. Mais d'un autre côté elle ne préférait pas connaitre la réponse. Parce que s'il lui répondait qu'à l'inverse elle ne lui avait pas manqué en retour, Nina descendrait sans doute rapidement de son petit nuage naïvement créé par son esprit enfantin, et la chute risquait d'être brutale. Mine de rien, Nina venait de lui faire une sacrée confidence. Un aveu. Une façon de lui dire que lorsqu'il était parti, elle en avait rencontré d'autres gens, ça oui, des tas, mais c'était toujours lui auquel elle pensait. Ça avait toujours été lui. Mais le principal intéressé préféra croire et lui laisser entendre que cela ne voulait rien dire. Mais bon sang, cela voulait tout dire.

Ses mots résonnèrent à ses oreilles comme une bonne claque dans la figure qui remet tout en place. Alors maintenant il fallait tout jeter, aux ordures comme des mauvais souvenirs dont on ne préfère pas se rappeler. Rien à garder. Jetés les souvenirs, jetées les photos faites à deux sur lesquelles ils trimballent ce sourire heureux, les coups de téléphone de cinq minutes qui se terminent en nuit blanche, les plans secrets pour se retrouver, l'adrénaline de la peur de se faire attraper, les regards amusés lorsqu'ils se croisaient au lycée, les engueulades aussi, violentes parfois, déchirantes souvent, passionnelles toujours, jetés les mots durs qu'on ne pense pas mais qu'on dit quand même, les réconciliations, le bonheur d'être niais et amoureux, le manque et le désir de se retrouver, les cadeaux, les ne t'en fais pas il n'y a que toi. Partis, envolés. A balayer. Il venait de les balayer. Nina le regarda d'un air amusé. L'oublier, la bonne blague. Pendue à ses lèvres sans trop vraiment y croire, elle attendit qu'il continue sa phrase, qu'il lui dise "non j'déconne". Mais le "non j'déconne" ne vint pas.

Il était sérieux. Curieux comme c'était elle la victime à blâmer, la pauvre petite fille à plaindre parce qu'il avais mis un sublime bordel dans sa vie et que soudainement tout avait foutu le camp. Curieux comme c'était elle qui lui courait encore après. Courir dans le vide, pour qui, pour quoi. C'est dire comme ça ne veut rien dire. Il l'avait si bien précisé. Un ouragan était en train de se former dans la tête de Nina et détruisait tout sur son passage, pourtant elle ne parvint à prononcer qu'un seul mot. « Okay. » Pas besoin d'explications, elle l'avait déjà trop fait. Il avait tout dit, cela ne voulait rien dire, elle devait l'oublier. Nina s'y refusait, bien évidemment, comment oublier la plus belle histoire de sa vie. Mais il le fallait. Il le lui avait dit. Alors autant commencer dès maintenant. Le pauvre coeur de Nina devait en avoir par-dessus la tête d'être maltraité de la sorte. Lorenzo lui tendit même la main pour l'aider à se relever ; par fierté Nina eut envie de se relever toute seule mais elle n'était pas si stupide et prit sa main. Puisque c'était la dernière fois. Une fois debout, elle tourna les talons en direction des vestiaires sans demander son reste, profondément blessée par ce qu'il venait de se passer. Elle avait bien envie de se tourner vers lui une ultime fois en mode "c'est ton dernier mot ?" mais sa fierté avait déjà suffisamment été piétinée comme ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité







T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Jan - 22:26

Avec le temps, il connaissait Nina par coeur. Elle avait peut-être grandi, mais au fond elle restait la même. Et c'était tout cela, tout et rien à la fois, qui l'avait fait craquer pour elle. Il était arrivé à Magnolia en se promettant de ne plus jamais s'attacher, à personne. Car s'attacher à quelqu'un, c'était prendre le risque de souffrir, et Lorenzo avait déjà assez donné dans ce domaine. Mais Nina apparut ensuite, balayant ses convictions qui s'envolèrent au vent comme de la poussière, comme de vieilles idées bien vite oubliées. Et le pire, c'était qu'il en était content, heureux. Heureux de prendre le risque de souffrir. Car s'attacher à Nina, c'était tellement bon. Être avec elle ressemblait à tous les petits plaisirs simples de la vie, c'était comme réussir une bulle énorme avec son chewing gum et la montrer à tous ses copains, construire une véritable éruption volcanique pour l'exposé de science, gagner le gros lot à un jeu de grattage, avoir pris son parapluie avant de savoir qu'il pleuvrait ce jour là, rentrer avec une énorme faim et trouver une bonne plaque de chocolat dans son placard ... Aimer Nina, c'était naturel et évident, et ça le rendait heureux, de l'aimer.

Mais à la connaître trop bien, il savait aussi comment la blesser, comment faire en sorte qu'elle ne s'attache plus. Quand elle lui confia que jamais elle ne l'avait oublié, bien sûr il fut heureux. Mais il réprima tout sourire. Lui, avait le droit de conserver ses sentiments, les vestiges de leur relation passée. Mais elle, elle avait encore toute sa vie devant elle. Blanche colombe enfermée dans une prison dorée, il se devait de la libérer, alors qu'il préférait la garder avec elle. Mais l'incertitude de leur futur - flou et brumeux - le forçait à être réaliste, à ouvrir la porte de la cage, et surtout de la pousser à s'envoler. Loin. Car, seule, Nina serait restée là, perchée, attendant impatiemment que la magie s'opère, que les gens qui s'aiment finissent ensemble et que tout soit bien qui finit bien. Mais elle devait comprendre que les contes de fées ne se réalisaient jamais dans la réalité. Il savait que blesser son égo, rester froid face à de si jolies confidences, agaceraient Nina. Sa fierté remise en cause lui dicterait de prendre le large, loin de ce bellâtre sans coeur ... Et surtout, ne jamais savoir qu'il avait bien un coeur, qui battait pour elle. Et effectivement, comme il l'avait prédit, elle répondit brièvement. Déjà, elle prenait la poudre d'escampette, direction les vestiaires. Sans même un au revoir. Ça allait trop vite, pour Lorenzo, il ne pensait pas qu'elle disparaitrait ainsi, si brusquement. Si cette discussion était la dernière, il voulait de beaux adieux. « Nina attends ! » En deux pas, il la rattrapa, saisit son bras et la força à se retourner. La regarder, se plonger dans son regard, s'y perdre une dernière fois. Garder en mémoire, ce visage, l'image illustrant l'idée qu'il se faisait du bonheur. Une dernière fois, l'avoir pour elle. « On peut se dire au revoir, non ? » Un tas d'idées saugrenues lui passait dans la tête : lui proposer de rester amis, lui demander de le noyer dans la piscine car jamais il ne s'en sortirait sans elle, s'enfuir avec lui à l'autre bout du pays, attendre qu'il puisse divorcer, accepter d'être sa maîtresse et de le voir en secret, convaincre Rose qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, s'aimer ... S'aimer comme avant, quand ce n'était qu'un jeu, officiellement, mais qu'ils auraient été foutus l'un sans l'autre, officieusement. Comme avant, quand ils ne s'avouaient rien, mais pensaient tant. Comme avant, quand ils avaient juste à attendre qu'elle grandisse. Comme avant, avant qu'il fasse l'erreur de partir en pensant que se détacher serait facile, et ne ferait pas souffrir. Il est idiot de penser que s'attacher, c'est prendre le risque de souffrir. Car ce sentiment de souffrance, prouvait qu'on existait, car quelle plus belle raison de vivre que celle d'aimer, et d'être aimé en retour ? Dès lors, s'il ne pouvait plus aimer, il était fort incertain quant à son bonheur futur. Il apercevait déjà son avenir, gris, maussade ... Pour cause, Nina n'y serait plus présente pour éclairer sa vie. Alors, il prétendait au moins à de beaux adieux, un joli dernier souvenir à conserver précieusement, même s'il avait conscience que la fixer ainsi, sans bouger, complètement paumé et désemparé face à elle, était une pratique dangereuse qu'il aurait dû éviter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité







T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Jan - 2:39

Sans plus attendre Nina s'en alla et mine de rien cela lui fit autant de mal que de bien, de partir comme ça sur un coup de tête juste parce qu'elle n'avait pas eu la réponse qu'elle attendait. En fait elle-même n'arrivait même pas à mettre le doigt sur ce qu'elle attendait, mais elle savait en revanche que les mots claquants qui étaient sortis de la bouche de Lorenzo n'y correspondaient pas. Au fond, Nina restait toujours cette gamine accablante qui attendait seulement que l'on réponde à ses caprices. Sauf qu'avec Lorenzo ça ne marchait pas comme ça, c'était bien plus compliqué. Une sensation bizarre se formait dans la poitrine de Nina et ce qu'elle en savait était que c'était tout sauf agréable. Tout sauf supportable. Face à l'échec, Nina paniquait, alors elle préféra partir. Presque sans plus pouvoir respirer, elle se dirigea vers les vestiaires, avec l'envie de se tirer d'ici au plus vite. Effacer tout ce qui se rapportait à lui, le plus rapidement possible, l'enfouir au fin fond de sa mémoire et ne l'en plus jamais sortir. Mais une main la força à se retourner contre son gré, sa main à lui, évidemment. Se dire aurevoir ? Nina avait envie de le gifler rien que pour avoir osé lui demander ça. Mais une gifle passionnée bien sûr. C'était à la limite de la torture désormais. Evidemment Lorenzo connaissait la réponse à sa question, elle n'avait pas besoin de s'exprimer pour qu'il la devine. Mais c'était trop facile. Et puis, question adieux déchirants, elle avait déjà donné. Lorsqu'ils s'étaient revus l'an passé au lycée, la première fois depuis son retour de New-York, qui aurait aussi dû être la dernière. Et qui bien entendu ne l'avait pas été. C'était plus fort qu'eux. Mais à l'époque Nina s'était bien ancrée dans la tête que c'était la dernière fois, puisqu'au moins il lui avait donné un aurevoir digne de ce nom. Sauf qu'ils s'étaient revus, et pas qu'une fois. Nina avait besoin d'un décodeur-de-Lorenzo maintenant, parce que le sien déraillait sérieusement. Il commençait à se faire vieux, logique Lorenzo avait changé et la notice avec. Malheureusement si les médicaments qui empêchaient de tousser ou d'éternuer étaient bel et bien sur le marché, ceux empêchant d'aimer, eux, n'existaient pas. Triste nouvelle. Alors quoi, ils allaient encore se dire adieu puis refaire la même chose dans six mois ? « Je crois pas que ce soit nécessaire. » Evidemment que Nina avait envie de laisser sa passion s'exprimer, mais elle n'était pas maso non plus. Contrairement à Lorenzo apparemment. La petite brune était consciente que lorsqu'on aimait, souffrir faisait partie du jeu. Sauf qu'elle n'était plus sûre de vouloir jouer maintenant. Il avait de toute façon mis fin à la partie en lui demandant de l'oublier, et Nina le prenait à la lettre parce qu'elle ne se voyait pas lui courir après des années. Elle venait de lui dire, de toute façon, qu'elle ne l'avait jamais oublié et c'était bien vrai. Regrettablement toujours d'actualité. C'était douloureux, mais la vie continuait. Elle allait sans doute chouiner quelque temps puis passerait à autre chose. C'était en tout cas ce que Nina essayait de se dire, elle voulait se persuader de cette idée même si au fond d'elle il était clair qu'elle était déjà foutue sans lui. Si elle n'avait déjà pas réussi à tirer un trait sur lui en trois ans, la situation paraissait critique. Mais l'amour durait trois ans donc peut-être maintenant allait-elle y arriver. (a) Quoi qu'il en soit, se retrouver là face à lui et faire durer l'instant la mettait mal à l'aise, la torturait, tout simplement parce qu'elle avait envie de faire des choses qu'elle ne pouvait pas se permettre. Et Lorenzo ne l'aidait pas avec sa demande d'aurevoir. Il ne voulait pas l'inviter à son mariage avec Summer non plus ? Ah non, c'était déjà fait. Au baptême de leur enfant alors ? Les pensées de Nina s'entremêlaient et ç'en devenait tellement bordélique qu'elle ne comprenait même plus où celles-ci la menaient. Elle avait envie d'éclater de rire pour lâcher la pression, or aucun son ne réussit à sortir de sa bouche. Evidemment, faire semblant n'était pas dans ses habitudes. Alors, faire semblant de n'en avoir rien à faire lui paraissait impossible. En plus, c'est qu'il la regardait avec ses yeux de chat potté mais Nina ne comprenait pas bien où il voulait en venir, ni quelle en était l'utilité. Des milliards de choses venait de se chahuter dans sa tête alors que seules cinq secondes s'étaient écoulées. Il lui fallait trouver une solution pour se sortir de cette impasse, alors Nina lâcha la première chose qui lui vint à l'esprit. « Puis je suis pas sûre que mon copain apprécie. Toi-même tu l'as dit qu'il fallait tirer un trait sur tout ça, donc j'ai commencé moi, fallait pas ? Y'a un délai ? Pourquoi tu lâches pas l'affaire ? » C'était la seule solution qu'elle avait trouvée. Lui faire croire qu'elle commençait à refaire sa vie sans lui puisqu'il était temps, et que lui-même ne l'avait pas attendue pour refaire la sienne avec Summer. Et puis, employer des termes un peu durs, histoire qu'il se rémémore bien les mots qu'il avait lui-même prononcés un peu plus tôt et qui l'avaient fait s'en aller sans plus attendre. C'était surtout l'énervement qui parlait pour elle. La frustration, aussi. Nina était un peu comme ça, impulsive, à ne pas réfléchir à ses actes et à regretter les conséquences ensuite. Mais là elle n'était plus trop sûre de regretter. C'était sa façon à elle de se protéger, dire des mots qu'elle ne pensait pas pour s'en vouloir à elle-même plutôt qu'à lui. L'atmosphère tendue était insupportable et le cœur de Nina menaçait d'exploser de sa cage thoracique autant que la flotte de ses yeux si elle ne s'échappait pas tout de suite.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité







T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Icon_minitimeVen 11 Jan - 15:21

Lorenzo ne demandait pas à Nina une grosse galoche fougueuse. Il espérait simplement qu'elle prononce les deux petits mots, peut-être qu'ils se déposent chacun un petit dernier baiser sur la joue. Un dernier souvenir, en fait, le "The End" de leur relation. Un geste significatif que ni l'un ni l'autre ne pourrait ignorer, permettant aux deux anciens amants de faire face à la fin de leur relation, qu'ils ne pouvaient plus nier désormais. Mais Nina ne l'entendait pas de cette oreille. Elle refusa de lui donner ce qu'il réclamait; et justifia son comportement soudainement hautain et distant qui lui ressemblait si peu, par l'existence d'un petit ami sorti de nulle part, qui n'apprécierait pas ce dernier élan d'affection. Lorenzo accusa le coup au ralenti. D'abord le mot copain, première claque. Douloureuse, profonde, violente. Puis tirer un trait, coup dans la poitrine. Son coeur se mit à dérailler, battant à la chamade, si vite et si fort qu'il risquait d'exploser. Il manquait d'air et voulait sortir de sa poitrine. Il avait toujours eu du mal à battre normalement en présence de Nina, faisant quelques soubresaults quand leurs mots ou leurs gestes devenaient ambigus. Mais là, il faisait carrément un écart de conduite, impossible de revenir dans les rails de sa poitrine, il n'en faisait qu'à sa tête. Mais alors qu'il était déjà bien amoché, Nina porta le coup final. Pourquoi ne lachait-il pas l'affaire. Assommé, il faillit tomber sur le sol. La pression de tous ces mots si durs était trop forte. Il avait imaginé un refus de sa part, bien sûr. Mais un simple nom, pas une si longue tirade ayant pour but de l'anéantir. Elle avait gagné le round, la bataille, la guerre, la lutte finale. Lui, ne voulait plus se battre. « D'accord, très bien. Si, si, je lâche comme tu dis » Il hésita à la croire, au début. Après tout, il n'avait pas oublié cette fameuse conversation, à Noël dernier, où Nina lui fit croire qu'elle sortait avec ce garçon embrassé dans la cuisine, dans la salle de bains des Freeman ... Avant d'avouer que ce n'était qu'un tissu de mensonges, un simple pari de "gamines". Mais lui, il l'avait cru. Peut-être par masochisme, ou par besoin de croire qu'il n'avait pas totalement gâché la vie de Nina en lui brisant le coeur, et qu'elle était capable d'aller de l'avant. Quand il était parti pour New York, il s'était persuadé que Nina était une grande fille, forte, débrouillarde, jeune, et appréciée. Elle se remettrait de ce coup dur et que son coeur changerait de mec comme on change de chemise. Mais une fois là bas, quand il repensait à elle, il fut incapable de se convaincre bien longtemps. Nina était une gosse, un petit bébé. Grande gueule mais fragile. Et lui, l'homme chargé de la protéger, l'avait finalement brisée plus que quiconque pourrait le faire un jour. Alors peut-être avait-elle dû lui en vouloir, et se vengeait-elle aujourd'hui, en inventant un nouveau garçon sur sa liste de conquêtes imaginaires.

« Ce copain, c'est le même que celui dont tu m'as parlé à Noël l'année dernière ? » Elle comprendrait de quoi il parlait, elle comprendrait qu'il n'y croyait pas, qu'il ne voulait pas y croire, surtout, qu'il voulait qu'elle soit heureuse mais que, inlassablement et même après tout ça, il la voulait encore pour elle. Pourtant, à peine eut-il lâché son petit sarcasme capricieux, son état d'esprit changea du tout au tout. Fini, le grand garçon fier qui ne croyait pas au "copain imaginaire". Sa raison prit le dessus sur son coeur déjà bien affaibli par les paroles cinglantes de Nina, et il choisir alors d'accepter les faits, véritables ou non. « Laisse tomber, je ne veux même pas savoir » d'un geste de la main, il balaya métaphoriquement toute cette discussion qui entachait la scène finale de leur relation. Il était marié à Summer, alors à quoi bon tirer les vers du nez à Nina. Il devait enterrer son égoisme une bonne fois pour toute, et aller de l'avant. Ranger Nina dans les relations qu'on oubliera jamais, mais qui doivent désormais appartenir au passé. Oublier celle qui avait chamboulé son coeur et sa vie, il y a deux ans déjà, sans le vouloir. Cette étudiante qui ne fut au début qu'une relation parmi d'autres, avant de devenir la seule et l'unique, qui remettait en cause la vie de Don Juan qu'il s'était choisie en arrivant dans le quartier. Cette relation digne d'une comédie romantique appartenait au passé, et lui devait vivre dans le présent, une bonne fois pour toute. « Au revoir Nina » Surtout pas de "à bientôt", au contraire il espérait la revoir le plus tard possible, dans un futur où il aurait enfin accepté que le rideau était tombé, que tous deux, acteurs de pacotille, pouvaient rentrer chez eux et reprendre le cours d'une vie normale, après cet interlude irréel, trop beau pour durer éternellement. Il la regarda une dernière fois, puis se dirigea vers les vestiaires des hommes. Il n'avait plus envie de nager aujourd'hui. En fait, il n'avait plus envie de rien.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité







T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Icon_minitimeVen 11 Jan - 19:16

Peut-être était-elle égoïste d'avoir voulu se tirer ainsi, mais c'était comme ça. La tension insoutenable qui l'animait l'empêchait de se comporter tout à fait comme elle l'aurait voulu, et c'est ce qui l'énervait. Elle avait l'habitude, pourtant, de jouer un rôle. Mais pas avec lui. Pas comme ça. En tournant les talons mille scénarios s'étaient bousculés dans sa tête mais le plus plausible était arrivé ; évidemment qu'il n'allait pas la laisser partir comme ça. Mais Nina ne pouvait rien lui donner de plus, elle n'y arrivait pas. Les rares moments qu'ils avaient passé ensemble depuis le retour de Lorenzo de New-York avaient été éprouvants, dans tous les sens du terme, autant le bon que le mauvais. Alors, quand il l'avait rattrapée au vol avant qu'elle ne s'échappe dans les vestiaires et quitte cet endroit pour de bon, plein d'idées lui étaient passées par la tête. Lui dire aurevoir correctement, le jeter à l'eau parce qu'il le méritait, ne rien dire et s'en aller vraiment, lui en mettre une ; finalement elle avait décidé de lui faire mal, mais avec les mots. La petite brune s'en fichait que l'effet escompté ait été atteint ou non, tout ce qu'elle voulait c'est qu'il la lâche. Nina fit un pas en arrière et s'écarta pour qu'il enlève sa main de son épaule. Et pour le coup, il lui répondait qu'il lâchait, au sens propre comme au figuré. Nina se sentit un peu plus bizarre encore, à la fois soulagée et triste. Tirer un trait sur de jolis souvenirs n'était pas facile, c'était d'ailleurs sans doute l'étape la plus difficile à franchir, et Nina se dit qu'elle ne pourrait que se sentir mieux après. C'était le moment, elle le sentait. Et son intuition lui jouait rarement des tours. Les lèvres de Nina se pincèrent, car malgré tout, malgré la carapace de fille grande gueule et intouchable qu'elle se donnait, elle n'était pas si forte que ça. Non au contraire à l'intérieur elle était très fragile, sauf qu'elle préférait ne pas qu'on sache qu'au fond d'elle elle se sentait détruite.

Ne s'arrêtant pas là, Lorenzo lui demanda si le copain imaginaire dont elle venait de lui parler pour mettre un point final à leur conversation, à leur relation et à tout le reste, était le même que celui de Noël. Sur le coup, Nina ne comprit pas. Elle puisa dans ses souvenirs puis se remémora enfin. A la suite d'un gage débile à la soirée elle avait du se faire embrasser par Tintin et Lorenzo était arrivé comme par magie dans la pièce au même moment, et pour l'embêter, elle lui avait dit que c'était son copain, même si elle avait mis fin à la blague dix secondes plus tard. Sur le coup Nina avait envie de se maudire, elle n'avait pas fait gaffe qu'elle venait de recycler une de ses mauvaises blagues. Mais peu importe, puisqu'elle ne comptait pas mettre fin à celle-ci. Nina préféra ne pas répondre à sa question, et haussa seulement les sourcils en mode "je vois pas de quoi tu parles." De toute façon, il n'y avait pas à chercher bien loin pour comprendre que c'était le même en effet que celui de la fête de l'an passé de Noël. Autrement dit invisible et inexistant. Bref, inutile de remuer le couteau dans la plaie. Lorenzo était apparemment du même avis, puisqu'il lui affirma qu'il ne voulait même pas savoir. « Tu fais bien. » appuya-t-elle. Alors voilà c'était le moment. « Au revoir. » Adieu ouais. Lorenzo commençait déjà à partir mais Nina marcha plus vite pour passer devant lui avant de s'en aller dans la direction opposée, autrement dit les vestiaires féminins, puis de lâcher la pression un bon coup.

Sujet terminé.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé







T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» « Che confusione, Sarà perché ti amo » Nina & Lorenzo
» « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI]
» Qu'est ce que tu fais là ? [Aaron / Lily]
» Fais moi peur... (with Jersey)
» « Fais dodo » | Dean&Zoë

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dirty Secret :: Hors jeux :: Rps DS version2-