Depuis ma tentative de suicide, mes rares amis ainsi que mes familles ont commencé à faire plus attention à mes faits et gestes craignant une rechute de ma part. Ce qui m'avait surtout marqué c'était la place qu'occupait à présent mon meilleur ami dans ma tête et dans ma vie. William, avait toujours été là pour moi, et cela depuis toujours, mais depuis ma tentative, il était encore plus présent qu'avant. Je me posais à présent des centaines de questions, sur lui, moi et surtout sur ce que je ressentais pour lui. Je ne savais pas exactement où était ma place. Tout ce que je savais c'était que ce que je ressentais était plus que de l'amitié...

Je regardais la mousse de mon bain se dissiper peu à peu. J'avais faits coulé ce bain dans l'espoir d'oublier le rêve de la nuit dernière. Je me souvenais parfaitement du regard que me lançait Sara. Ce n'était peut-être qu'un rêve, mais cela m'avait plus que troubler. Je sortis de mon bain, puis pris mon téléphone et composait le numéro d'Andrew. J'hésitais à appuyer sur la touche appel. Je voulais le voir, pour lui demander son avis sur tout cela, même si je savais que cela avait le don de le mettre plus que mal à l'aise.

J'enfilais un de mes jeans préférés ainsi qu'un tee shirt pas trop cool, puis sortis de ma chambre. J'entendais maman et Zara se prendre une fois de plus la tête, même si je les aimais toutes les deux, je n'en pouvais plus de les entendre se disputer. Je sortis sans même leurs adresser un bonjour. Arrivé dans mon allée, je commençais à composer un message pour mon grand frère du cœur : « J'ai besoin de te parler, rien de très grave, mais c'est important pour moi, a toute. »

Je commençais à marcher, en essayant de ne pas voir les autres personnes présentes dans le quartier. Je marchais, d'un pas rapide, je ne voulais pas voir une quelconque personne du lycée. Comme à mon habitude, lorsque je vis la maison des Livingston, je ne pus m'empêcher de regarder pour voir s'il se trouvait dans son jardin, mais vu l'heure, il n'était plus là. Je me dépêchai donc d'arrivé chez les Davies. Je sonnais à la porte tout en attendant une réponse, en me mordant le pouce, j’espérai qu'il avait lu mon message...

Spoiler:

Quand Andrew reçut le message de son ami, il était encore ... au lit. Oui. De toute façon, quand Andrew n'était pas avec Lou, c'était là où vous aviez le plus de chance de le trouver. Alors, quand il comprit que Louis allait débarquer, il remarqua le problème : il avait quelques minutes pour se donner l'air présentable, et pas l'impression de sortir du lit. Au pire, il pourrait toujours justifier "j'ai eu un coup de fatigue, donc je me suis déshabillé et couché, mais j'étais levé depuis longtemps en fait t'inquiète". Moyen ... En deux temps trois mouvements, il sortit de son lit pour sauter dans sa douche, et alors qu'il donnait un dernier savant coup de peigne dans sa coupe capillaire coiffée décoiffée, il entendit Louis sonner. Il félicita un instant son reflet dans le miroir, fier de cet exploit de warrior, puis descendit pour accueillir le garçon.

Andrew ne savait pas de quoi il s'agissait, mais c'était important pour Louis, donc pour lui aussi. Le warrior s'était tout de suit pris d'attention pour lui, inoffensif et fragile comme lui, tombé dans la mauvaise famille, ou la mauvaise vie. Sa tentative de suicide l'avait vraiment choqué, car il n'avait vraiment rien vu venir, et se sentait vraiment indigne, comme ami. Il ouvrit finalement la porte avec un grand sourire au lèvres. Il s'abstint de tout commentaire sur la mine du garçon, ne voulant pas aggraver la situation. Une remarque comme "eh t'as l'air cool, t'as fait des UV ?" aurait vite eut fait d'installer de la gêne. « Eh Louis, vas y entre ! » Il ne lui demanda pas non plus comment il allait, c'était évident, de toute façon, qu'il n'était pas au top de sa forme. Il l'emmena dans la cuisine, où il l'invita à s'asseoir. « T'as de la chance, j'ai fait des muffins pomme et cannelle hier, ça te tente ? » A chaque fois que quelqu'un venait chez les Davies, Andrew proposait des pâtisseries. Il en avait toujours fait dans les jours précédents, et était toujours heureux de trouver un compatriote pour les manger. Qu'il soit midi, minuit, ou 4h de l'après-midi. Une fois passées les convenances, Andrew s'assit à son tour, ne sachant s'il devait ou non entamer la conversation. « Alors quoi de neuf ? »