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| When will you come home (ft. Sasha) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: When will you come home (ft. Sasha) Mer 5 Déc - 12:04 | |
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❝ When will you come home?❞
Faire le point sur ma vie, là, tout de suite maintenant ? Et bien je ne sais par où commencer. Vous voulez que je vous parle de mon nouveau frère Josh ? Je crois qu’on en a suffisamment parlé pourtant. On peut peut-être parler de mon père mais nous ne ferions que régresser. En fait, quand on y réfléchi, ces derniers temps, beaucoup de choses s’enchainent, je n’ai pas vraiment le temps de me rendre compte de ce qu’il se passe. Vous savez, quand on se dit débordé par les évènements… je crois que c’est possible, je le vois bien. Holden qui se tape Jay sans oser me le dire, Andrew qui passe son temps à me rappeler combien j’ai échoué dans ma relation avec Juliet… et Juliet. Vous savez, j’aime encore cette fille, et je crois que je ne pourrais jamais oublié les premiers instants de notre rencontre, le premier sourire, le premier baiser. Je ne pourrais pas l’oublier elle, non, parce que c’est mon premier grand amour.
Mais les sentiments ne se commandent pas, et je vois bien que quelque chose ne va plus. J’ai comme l’impression d’échouer constamment, de faire n’importe quoi, et après dix ans de relation je ne sais plus où me positionner : est ce que je l’aime encore, du moins suffisamment pour m’engager à ses côtés jusqu’à la fin de mes jours ? Est-ce que je n’ai désormais pas envie de faire de nouvelles expériences ? Est-ce que ma vie me convient ? Ou est-ce que je ne devrais pas tout arrêter, baisser les bras. Ca lui ferait du mal c’est sur, mais je lui fais déjà mal de jour en jour.
Pourquoi j’ai pris tant de distance avec Juliet ? Je pensais ne pas le savoir, mais je ne voulais simplement pas voir la vérité en face. Cela remonte à 6 ans pratiquement… 6 ans que j’ai l’impression de ne plus faire les choses en faveur de ma Juliet. 6 ans que je pense à cette fille, tous les jours… et cette fille c’est Sasha. Je suis un monstre, un connard si vous le voulez… vous pouvez m’insulter, dire de moi que je suis le pire des salopards… mais les sentiments eux ne se contrôlent pas aussi facilement. Sasha, c’était mon amie du lycée, celle qui m’a toujours intrigué, celle qui m’a toujours écouté. Et quand elle est partie, je n’avais plus le choix, attendre son retour où tout simplement l’oublier. Nous avons fait le pari de ne pas nous donner de nouvelles, jamais… pendant 5 ans. Nous voulions voir si notre amitié serait à la hauteur, si elle valait le coup qu’on attende le retour de la jeune demoiselle. J’avais pourtant le choix, suivre Sasha à Stanford et tout abandonné ici. Mais Juliet m’a retenu, et je n’ai jamais réussi à savoir si j’avais fait le bon choix. J’aimais Juliet, mais j’étais amoureux de Sasha… et j’ai préféré rester à Magnolia, en me disant que l’absence de Sasha me raisonnerait, que je pourrais croire en vain à mon histoire avec Juliet.
Sasha, j’ai pensé à elle tous les jours, en me demandant ce qu’elle pouvait bien devenir, qui elle était à présent, ce qu’elle faisait. Je ne l’ai jamais oublié. J’ai toujours attendu qu’elle revienne. Toujours. Mais quand elle reviendra, qu’est ce que je ferai ? Devrais-je être honnête avec moi même, et surtout avec Juliet ? Ou devrais-je refuser une nouvelle fois de saisir l’opportunité d’être avec Sasha… et si Sasha ne m’aime plus ? Bref… Si je devais résumer tout cela aujourd’hui, je dirais que rien n’a changé depuis 6 ans, je suis toujours Adrian O’Conell, le gars le plus indécis du monde…
Il m’arrive souvent de venir m’assoir dans ce skate parc, c’est ici que je traînais à l’époque avec Sasha. Je me dis toujours que si il y a un endroit où elle me trouvera en rentrant, c’est ici. 5 ans sont passés, et j’ai toujours espoir qu’elle revienne. Peut être reviendra t’elle ce soir, ou peut être devrais-je encore attendre quelques temps… peut être toute ma vie. Je ne sais pas…
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Jeu 6 Déc - 17:30 | |
| Voilà cinq ans que j'étais partie de Magnolia, cinq ans que je n'avais pas remis les pieds ici. Cinq ans que je n'avais pas revu les personnes qui habitaient Magnolia depuis ma naissance. Et aujourd'hui, j'étais de nouveau ici. Tout me semblait... Pareil, peut être que les bâtiments avaient un peu évolué, des cabinets s'étaient construis mais rien de plus. Plus de couleurs peut être ? Je ne sais pas, en tout cas, pour moi c'était toujours la même ville avec les mêmes personnes mais, une chose avait changé. Moi. Je n'étais plus celle que tout le monde connaissait, non, j'étais bien différente. Différente mais en gardant mes fragilités que moi seule connaissaient. Ca faisait deux petits jours que j'étais arrivée et je n'avais pas éparpillé par venue, j'étais restée au calme avec mon père pour consolider mon magazine DIRT. Cependant, aujourd'hui, je devais sortir et regarder ce que j'avais manqué pendant cinq ans. Puis, je devais revoir Adrian, celui qui avait été mon premier ami ici, celui pour qui je revenais en quelques sortes. Je savais où le trouver et je comptais bien m'y rendre tout de suite. Peut être qu'il n'y serait pas ? En tout cas, il fallait que j'en ai le coeur net.
Pendant cinq ans, j'avais pensé à lui, je n'avais pas arrêté de penser à ce que je m'étais interdis de faire depuis qu'il était avec Juliet. D'ailleurs, je savais qu'il était encore avec elle, peut-être qu'ils étaient fait l'un pour l'autre finalement et tant mieux. Adrian était le mec qui pouvait me comprendre, qui savait ce que j'avais vécu durant mon enfance, celui qui connaissait mes faiblesses. Bref, j'étais contente de l'avoir mais il était avec Juliet et je devais mis résigner. Je n'étais pas une briseuse de couple loin de là. Bon, j'approchais de notre endroit, ce fameux skatepark... Il s'était passé tant de choses ici, tant de bons souvenirs. Un peu notre lieu de confidence. Si je stressais de le retrouver ? Oui et pas qu'un peu. Je voulais tellement le revoir, mais en même temps je ne saurais que dire en le voyant... Mais, je devais me reprendre car j'y étais à présent. J'étais à l'entrée du skatepark. Un sourire naquit sur mon visage en revoyant l'enseigne, bon, maintenant je devais y aller. Je marchais vers ce fameux endroit reculé de ce skatepark pour le retrouver. Il était là, assis sur ce banc. Je le regardai de loin avec un sourire. Je croisai mes bras et restai à l'écart avant d'avancer doucement vers lui et de l'interrompre dans ses pensées. "Tu viens souvent ici, Adrian, depuis cinq ans ?" dit-elle avec le sourire. S'approchant encore plus devant lui, elle continua dans sa lancée, pour éviter d'avoir un blanc."J'ai souvent eu envi de revenir ici également." Et c'était vrai, plusieurs fois j'ai eu l'envie de revenir ici pour le revoir, lui. J'étais tellement contente de le revoir, de l'avoir devant moi et d'enfin pouvoir lui parler après cinq ans de séparation. |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Jeu 6 Déc - 18:35 | |
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❝ When will you come home?❞
Je suis souvent venu ici, m’asseoir sur ce banc. Je me suis toujours dit que s'il y avait un endroit où je devais retrouver Sasha, se serait ici. Nous étions loin de tous, en retrait du quartier, le silence était roi, il n'y aurait personne pour perturber ces retrouvailles. Bien sûr, le froid n'avait pas pris de vacances, mais tant pis, je pouvais me les peler en attendant que Sasha refasse un jour surface... "Tu viens souvent ici, Adrian, depuis cinq ans ?"... J'eu l'impression de retourner 5 ans en arrière en entendant cette voix, et me senti rassuré. Mon souffle fut coupé un instant, je devais rêver, ce n'était pas possible. Je tournais la tête, et la découvrais là, à quelques mètres seulement de moi... "Sash'...". Elle reprit avec un léger sourire, me confiant qu'elle avait souvent eu envie de revenir ici. Je me levais de mon banc, je tremblais. Mon coeur battait la chamade, je ne savais même pas si je devais y croire ou non. Mais elle était bien là, ça y 'est, Sasha est rentrée. Je m'approchais d'elle à petit pas. Elle avança également.
Une fois à son niveau, nous nous prîmes instinctivement dans les bras. Je la serrais alors aussi fort que je pouvais, un instant, avant de la relâcher. Pas un mot, nous nous ne savions pas quoi nous dire, même si après tant de temps, nous avions bien de quoi bavarder. Je plongeais mon regard dans la profondeur de ses beaux yeux. Elle n'avait pas changé, elle était toujours aussi belle... Je redécouvrais les traits de son visage avec un immense plaisir. Mon regard ne pouvait désormais plus se décrocher de sa petite bouille."Tu es magnifique Sasha...".
Tout s'envolait, les craintes quotidiennes, les mauvaises pensées des jours précédents cette rencontre. J'étais désormais serein... pour quelques instants. J'esquissais un sourire timide. C'était juste trop étrange de la voir enfin, de pouvoir la toucher, d'entendre sa voix à nouveau. Je n'osais plus bouger, je ne voulais pas la brusquer au risque de la voir s'envoler tel un oiseau. Mon sourire était de plus en plus prononcé, et je laissais enfin ma main prendre celle de Sasha, sans ne plus vouloir la lâcher.
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Jeu 6 Déc - 21:13 | |
| Cela faisait cinq ans que je voulais le revoir pour retrouver tous ces petites choses qui lui appartenaient. Pendant cinq ans j'ai imaginé son sourire et regardé des photos de nous deux quand j'étais seule à mon appartement. Pendant cinq ans je n'ai cessé de penser à lui et il se trouvait face à moi maintenant, et je me sentais... moi. D'ailleurs, je crois que mon arrivé venait de le surprendre car vu sa tête, on aurait dit qu'il voyait un fantôme. Non, non, c'était bien moi qui se trouvait en face de lui. Il m'avait énormément manqué, trop même durant ces années de séparations, mais il n'avait pas changé. Toujours le même ! Heureusement d'ailleurs. Il me fit sourire, le pauvre n'arriva même pas à prononcer mon prénom en entier. Comme quoi, nos retrouvailles sont assez bien réussies non ? En tout cas, quand il me prit dans ses bras et moi aussi, une certaine émotion s'empara de moi. Un bien être fou et indescriptible. Adrian m'avait manqué et je ne voulais plus le lâcher. Non, je tenais trop à lui pour le laisser partir maintenant.
Un silence s'était installé, et je restai dans ses bras, son odeur corporelle (je ne suis pas folle xD) n'avait pas changé et à vrai dire.. m'avait manquée aussi. Tout chez lui m'avait manqué, la personne en particulier. Il était toujours aussi sexy, toujours le même homme que j'avais laissé ici il y a cinq ans plus tôt. Les séparations avaient été dures mais les retrouvailles étaient meilleures ! Puis, il me regarda dans les yeux. Ses yeux étaient magnifiques et je ne pouvais pas m'en détacher non plus. "Arrête ! tu dis n'importe quoi." Répliquai-je avec un sourire en le poussant doucement mais gardant sa main dans la mienne. Entre nous, il y avait une sorte de mur qui ne pouvait se briser et qu'on ne voulait pas briser. Je le regardai avec un sourire et repris ensuite. "Cinq ans, c'était long, mais au final, on a réussi à tenir ! Même si plus d'une fois j'ai fait ton numéro sur mon portable pour t'appeler." Oh oui, la tentation avait été grande, surtout quand je me suis sentie mal pendant un temps, j'avais besoin de lui mais je ne l'ai jamais appelé. Jamais. Cependant, je gardais le sourire car j'étais revenue ici pour construire ma vie et récupérer ce que j'avais perdu en partant. Je m'installai sur le banc en le tirant par le bras pour qu'il me suive et je lui fis un grand sourire. Je ne pouvais pas ne pas sourire, non, il me rendait souriante et pleine de vie. Ca ne faisait que quelques minutes mais je me sentais revivre. C'était une sensation indéfinissable et je ne pouvais pas le nier, Adrian O'Conell me faisait vraiment quelque chose en plus des autres garçons. Sauf, qu'entre lui et moi... c'était impossible. Je n'allais pas parler de Juliet maintenant, ça me ferais trop de mal et je ne me sentirais pas à l'aise de parler de cette fille avec lui. Peut-être m'en parlerait-il lui même, mais je ne voulais pas gâcher ce moment où je le retrouvais et où je pouvais profiter de ces instants avec lui. Rien qu'avec lui et personne d'autre. |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Jeu 6 Déc - 23:09 | |
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❝ When will you come home?❞
Je serrais Sasha dans mes bras, aussi fort que je pouvais, et espérais qu'elle ne repartirait jamais, qu'elle était bien rentrée pour de bon. Découvrir sur son doux visage ce sourire si radieux me rassurait. Elle ne m'a pas oublié. Même après cinq ans, sans nouvelles, elle n'a pas fait une croix sur moi. J'étais désormais rassuré, apaisé, confient...
Je n'osais plus la quitter des yeux, et sa présence était bien trop belle pour que je détourne mon regard. Et si elle partait... une nouvelle fois. Et si elle me disait encore qu'elle ne me donnerait plus de nouvelle. J'ai trop attendu, j'ai trop attendu qu'elle revienne en vain, je ne veux plus de ces journées à me demander si elle reviendra un jour... pour de bon. Je me détachais d'elle, et gardais ma main dans la sienne. Et lorsqu'elle me dit qu'à plusieurs reprises, elle avait voulu m'appeler mais s'était empêché de le faire, je réalisais à quel point nous avions été idiot de couper les ponts... Nous avions tenu le pari, et nous voir ensemble aujourd'hui était à peine croyable, mais j'étais heureux... Après plusieurs jours de galère, où je n'avais pas réussi à trouver un sens à ma vie, où j'avais accumuler colère et mal-être, je me sentais enfin heureux... oui c'est ça... heureux. Sasha m'entraina sur le banc, ce même banc où elle m'avait annoncé son départ, et où nous avions fait ce pact, le silence pendant 5 ans, pour mieux se retrouver après. Etait-ce le cas? Je n'arrivais pas à rebondir sur cet aveu, j'étais complètement perdu et surpris de ce retour.
"J'arrive à peine à croire que t'as ramené ton cul à Magnolia Adamovitch..." je riais en voyant qu'elle acquiessait d'un grand sourire. Je passais ma main sur ma nuque et détournais quelques instants mon regard. J'essayais juste de me rendre compte, reprendre conscience en quelque sorte... Je me mordais la lèvre inférieure, et ne pouvait désormais plus m'empêcher de sourire. J'étais heureux, et j'avais tellement de mal à assumer cet état d'âme, car ça faisait trop longtemps que je ne l'avais pas senti. Je me surprenais par ma timidité... Oui Sasha m'intimidait. "Excuse-moi... tu dois me trouver stupide..."
Avais-je de réels sentiments pour Sasha? J'en avais bien l'impression. La retrouver me procurait un bien fou, et me sentir autant apaisé voulait tout dire... J’essayais de ne pas trop perdre la tête... Juliet... Je soupirais.
"Ca y'est, tu es revenue pour de bon...?"
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Ven 7 Déc - 19:33 | |
| Sentir cette pression sur moi me faisait replonger cinq ans en arrière pour nos adieux.... émotifs quelque peu mais surtout tarés. Personne n'aurait été parié de ne pas se parler pendant longtemps pour savoir où ça les mènerait. Non, à par nous. C'est pour cela que le sentir contre moi à nouveau relança au fond de moi des sentiments que j'avais caché toutes ces années et le mec qui me tenait actuellement dans les bras faisait renaître tout ça. Lui et moi ? C'était... comme hum... Le feu et la glace. Incompatible mais pourtant, nous étions vraiment soudés comme les doigts de la main que j'avais toujours dans la sienne. Cette sensation là aussi m'avait manquée. Tout m'avait manqué et aujourd'hui je récupérai enfin ce que j'avais laissé cinq ans en arrière.
Si j'étais bien revenue ? Oui ! Et en tout cas mon cher accolyte n'y croyait pas. Fallait-il que je le pince pour lui faire croire qu'il ne rêvait pas ? Peut être ! Je m'exécutai aussitôt et lui fis un grand sourire. "Tu vois, je suis bien là, ne t'inquiètes O'Conell !" Je voulais le rassurer et lui faire comprendre que je n'étais pas prête de repartir de si tôt. En tout cas, il avait toujours ce regard perdu de me voir en face de lui. Mais j'aperçus vite un sourire sur son visage qui me montrait bien qu'il était content de me voir et moi aussi. Le voir sourire me faisait sourire également. Adrian était un peu le seul mec avec qui j'avais parlé durant ma vie et revoir son visage et toutes ces expressions... ça me faisait beaucoup de bien et surtout je retrouvais mes repères. Le trouver ridicule à sourire comme il le faisait ? Non ! Loin de là, c'était tellement mignon de le voir comme ça, aussi décontracté et naturel. "Oh arrête, tu n'es pas ridicule, j'aime bien quand tu es comme ça !" Oui, ça me montrait au moins qu'il tenait à moi et que mon retour lui faisait quelque chose et pas comme si il en avait rien à faire. Souriant à nouveau, je m'installai à ses côtés et regardai loin devant moi pour soupirer moi aussi mais plus dans le sens positif du terme. "Ouais, j'crois que tu vas devoir me supporter à nouveau mon petit Adrian." Je posai ma tête sur son épaule et continuai de regarder devant moi. "Tu m'as manqué, tu sais." Il m'avait plus que manqué, je ne pouvais exprimer vraiment ce que j'avais ressenti durant ces cinq ans de séparation mais le revoir et pouvoir le sentir près de moi me faisait un bien fou et surtout, je pouvais aller un peu mieux. Puis, il allait voir un autre femme car oui, je n'étais plus la petite fille mignonne qui ne disait rien quand on la faisait chier. Non, j'étais une autre personne qu'Adrian allait découvrir ou pas... Puisqu'après tout, il m'a toujours connu sous mon vrai jour. |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Ven 7 Déc - 23:31 | |
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❝ When will you come home?❞
Je ne m'étais jamais imaginé le retour de Sasha, du moins, comment ça aurait pu se passer. J'avais préféré me dire qu'elle reviendrait un jour certes, et que l'on improviserait. Elle était donc bien là, et le pincement qu'elle exerçait alors sur mon bras me le confirmait. "Outch, t'es folle ! Ca fait mal!". Avec elle je me transformais en petite nature, un gros niais. Le simple fait de la regarder ne me faisait sentir que plus fort, heureux surtout. Je l'observais longuement, sans jamais pouvoir me détacher de son visage. Elle m'intimidait désormais, j'avais l'impression que quelque chose avait changé. Et si nous n'étions plus sur la même longueur d'onde? Si elle avait vécu suffisamment de chose à Los Angeles pour ne plus avoir les mêmes centres d’intérêt que moi? Je m'inquiétais à ce sujet, car si elle avait beaucoup de chose à me raconter, si elle avait vécu tant d'expérience, ce n'était pas mon cas. En restant à Magnolia, je n'avais jamais vécu des choses formidables depuis son départ, du moins rien d'intéressant à lui raconter. J'étais rester le même, sans vraiment évoluer. J'étais juste devenu plus aigri, plus névrosé que je ne l'étais avant, et frustré en tous points. J'espérais que le retour de Sasha puisse enfin me redonner un peu de bôme au coeur, et me donne l'envie de reconstruire des bases suffisamment solide pour avancer. Mais je craignais aussi que le retour de Sasha chamboule complètement ma vie... et si rien n'avait changé, de cette époque où nous n'osions pas aller plus loin, parce que j'étais engagé autre part. Vous voyez, j'en suis toujours au même point, retour à la case départ. Je ne sais pas si j'aurai un jour le courage d'affronter Juliet, ou de m'interdire une nouvelle fois d'aimer Sasha...
Sasha me rassurait en me disant que je n'étais pas ridicule. Comme à l'époque, elle ponctuait sa phrase d'un petit coup dans mon épaule. Je riais. "Arrête de me regarder comme ça Adamovitch, c'est intimident...", et je passais ma main dans sa tignasse pour la secouer. Cette fille me rendait littéralement dingue, la retrouver me procurait un plaisir indescriptible tellement le sentiment était fort. Alors comme ça, j'allais devoir la supporter à nouveau? J'aurais voulu te supporter même ces cinq dernières années Sasha... mais ça, je suis trop pudique pour te l'avouer. Alors je préférais garder ça pour moi, et lui avant de lui répondre, je me mordillais la lèvre, signe de nervosité. Je n'avais pas le droit de passer pour un con, pas pour nos retrouvailles.
"Je ne sais pas lequel de nous deux doit supporter l'autre ! Quoi que..." et je riais une nouvelle fois. Faire le pari de ne pas se donner de nouvelle pendant ces 5 années était peut être idiot, mais en la voyant ici, je savais que ça valait le coup d'avoir attendu. Et cette ultime aveu qu'elle me faisait, me perdait encore plus dans mes pensées. J'esquissais un sourire gêné. Je lui avais manqué. Ca voulait donc dire qu'elle avait souvent pensé à moi, à nous, et qu'elle ne m'avait définitivement pas oublié. J'étais heureux de l'entendre, agréablement surpris, et je lui répondais, cette fois ci avec sérieux: "Toi aussi Sasha, tu m'as manqué... C'était vraiment difficile sans toi... je... Ca me fait du bien de te voir.", j'hochais la tête, n'osait plus la regarder dans les yeux, par peur qu'elle se moque de moi, ou qu'elle ne me prenne pas au sérieux. J'étais heureux mais craintif, comme si le moindre aveu pouvait tout faire foirer, et je ne voulais pas que l'instant que nous étions en train de vivre cesse... Je relevais la tête en sa direction. Sasha me souriait, silencieuse. Elle était magnifique...
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Sam 8 Déc - 0:48 | |
| Bien sûr que je savais que ça faisait mal, c'est pour ça que je le faisais après tout. Ahah, oui je pouvais être diabolique parfois mais pas vraiment diabolique puisque c'était avec Adrian. Je me comportais légèrement différemment quand j'étais avec lui, tout était simple, pas de question à se poser, ça venait naturellement puis en même temps, on se connaissait depuis tellement longtemps aussi. Enfin, tout facile ? Non pas vraiment, il y avait des contraintes et ça nous le savions aussi, indirectement. On ne se parlait pas pour exprimer ce qu'on désirait, non, on ne voulait pas briser le rêve de l'autre et son bonheur personnel. Car, Adrian avait Juliet et je ne pouvais pas m'interposer dans leur relation, c'était mal vu. Même si la plupart des personnes à Magnolia disaient qu'Adrian était un b*ta** vis à vis de sa copine... Je n'étais pas vraiment d'accord. Peut être qu'il avait du mal à montrer ses sentiments, peut-être qu'il n'était pas fait pour ce genre de relation, mais il faut savoir qu'Adrian O'Conell est un mec en or et qui sait aimer. Je le savais intérieurement et je ne pouvais le nier vu comment il se comportait et se comporte avec moi. C'est un homme avec un coeur et ça.. très peu de monde le reconnaisse car ils ne voient qu'une personne qui fait du mal à une femme. Et ça.. ça me sidère.
J'étais complètement perdue dans mes pensées. Le fait de le revoir me faisait voyager cinq ans plus tôt où j'avais décidé de m'abstenir de l'aimer et de lui montrer cet amour, et aujourd'hui, je me retrouvais dans la même position et pourtant.. pourtant, j'avais décidé que ça ne se reproduirait plus. Me mentirais-je à moi-même ? Non, je ne pouvais pas. Si j'étais revenue ici, c'était principalement pour Adrian et pour faire ce que je m'étais interdis de faire cinq ans auparavant... Mais ça, ce n'était pas mon genre de balancer ça comme ça. Chaque chose en son temps. Le regarder comment ? J'ouvris la bouche en forme de O et le regardai les yeux grands ouverts. Non mais oh ! "Mais je te regarde comme je veux O'Conell..." Dis-je en me rapprochant de lui et plongeant mon regard pétillant dans ses yeux jusqu'à ce qu'il détourne la tête. J'étais forte à ce jeu-là et j'avais toujours gagné. Aller savoir pourquoi, mes yeux sont tellement puissants que tout le monde succombe (a).
Le supporter ? Lui ? Ah, ce n'était pas chose facile à faire.. Combien de fois j'ai eu du mal à le supporter... Non je rigole, supporter Adrian n'était pas une punition bien au contraire, j'étais prête à passer le restant de mes jours à Magnolia, ici, avec lui, pour lui montrer à quel point je suis capable de le supporter et qu'au final... Ce n'est pas une question de supporter, mais plutôt une question de... fidélité ? Envers lui. "Oh... je ne veux pas faire de parie car on gagnerait tout les deux mon pauvre Adrian." Je souriais, je ne faisais que ça. Il me rendait souriante et j'étais fière de passer ma première journée à l'extérieur avec lui. J'avais bien fait de venir ici le retrouver et comme quoi.. on avait toujours le même repère. Rien n'avait changé en fait... Presque rien. Je venais de lui avouer qu'il m'avait terriblement manqué durant ces cinq années sans nouvelles de lui. Oh oui, un grand vide s'était installé à l'intérieur de moi et il venait de se combler quand je l'avais retrouvé ici, tout à l'heure. Adrian passa également aux confidences, mon regard s'était levé sur lui qui regardait au loin. Ses paroles me touchaient vraiment, un sourire venait de s'installer sur mon visage et je le regardai attendant qu'il tourne son regard vers moi. Ce qu'il fit après. Je me rapprochai de lui et le pris dans mes bras une nouvelle fois. "Arrête, tu vas me faire pleurer !" Je déposai un baiser sur sa joue et retournai à ma place après pour le regarder à nouveau en souriant. Bon... Il fallait que je lui demande, que je lui demande où il en était, ce qu'il était devenu et où en était-il avec Juliet. Même si j'avais peu d'espoir... je pouvais toujours essayer non ?
"Alors, tu as fait quoi sans moi pendant cinq ans, raconte moi tout, je veux tout savoir. Dans les moindres détails, comme avant." Je lui fis un petit sourire pour lui faire comprendre que je ne parlerai pas pendant qu'il parle, que je ne le couperai pas et que j'avais vraiment envi de savoir ce qu'il avait fait ici pendant mon absence. De mon côté... On verra après. Pour l'instant, ce qui m'intéressait, c'était lui et rien d'autre. |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Sam 8 Déc - 1:52 | |
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❝ When will you come home?❞
Flash Back - Lettre du 4 septembre 2007
* Sasha, Demain tu t'en vas. J'ai encore du mal à l'accepter, mais c'est peut être mieux. Ne pas se donner de nouvelles ne sera pas facile, mais si tu crois en nous, si tu reviens, alors je te suis. Avant que tu partes, je voudrais que tu saches quelque chose que toi seul peut comprendre. Il y a celui que l'on veut effacer au plus vite, mais qui résiste, celui qui émeut quand on y repense, celui qui retrace toute une vie en quelques secondes, celui qui offre une importance impensée au mot "liberté", celui qui remplit le plus de chagrin et celui où le bonheur s'envole, le plus inattendu et brutal, mais celui qui fais prendre conscience de toute une vie. Celui dont on ne voit aucune issues, puis finalement si. Celui dont on se relève le plus difficilement et donc celui qui rend fier. Celui ou "chute" devient "accident" mais celui ou "malchance" devient "chance". Et j'ose espérer qu'à ton retour, "celui", sera plus fort, plus grand, et qu'il sera accessible. Bonne chance pour la suite... ne m'oublie pas. Adrian*
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Je me souvins de cette lettre comme si je l'avais écrite hier. Le "celui", ce sentiment, n'avait fait que grandir, qu'être plus fort. Et en retrouvant Sasha, je savais que je ne l'avais jamais laissé de côté, ce "celui". Il est à la fois souvenir, à la fois amour. Il est pêché, mais pourtant si bon... qu'en est-il réellement à présent?
Ce regard intimident me coupait le souffle, je détournais le regard et riais. Comme toujours, elle gagnait à ce jeu là. Elle savait que j'y étais fortement sensible. Aaaah... C'était si bon de la voir enfin.
Parier pour savoir lequel de nous deux serait le plus insupportable était amusant. Le simple fait de parier nous avait réussi. Mais il fallait qu'on arrête de parier, que l'on arrête de jouer à "cap ou pas cap", et que l'on envisage les choses autrement et justement. Alors c'était facile à dire. Elle venait de rentrer, et je ne voulais pas me presser. Mon coeur était trop influencé par ce retour soudain, je ne devais pas oublier que Juliet m'attendait à la maison. Pourquoi je n'ai pas choisi une vie simple? Quelqu'un peut il me le dire?
"Tu as raison, les paris ça craint... faut qu'on arrête de parier!" et j'en profitais pour lui faire des confidences. Elle me prit dans ses bras, me serra une nouvelle fois, et me demanda d'arrêter, car j'allais certainement la faire pleurer. *Laisse moi gagner Sasha, pour une fois!* pensais-je. Je me mis à rire et lui répondis: "Toi pleurer? Même avec toutes les crasses que ces petits cons te faisaient à l'école, tu n'as jamais pleuré. Alors j'ai du mal à croire que je puisse te faire pleurer!". Je la serrais contre moi, avant de me détacher doucement.
Puis Sasha m'interrogeait sur ma vie, sur ce que j'avais fait durant ces cinq dernières années. J'étais impoli, j'aurais dû lui poser cette même question bien avant qu'elle ne me la pose. Je répondais alors: "J'ai fait mes études de droit ici... et puis Joey a ouvert le cabinet O'Conell. Depuis peu, Heathcliff m'a rejoint... Enfin, rien de très palpitant. Je n'ai pas bougé de Magnolia, par contre j'imagine que toi, tu as bien des choses à me raconter !?"
Dernière édition par Adrian O'Conell le Lun 10 Déc - 0:13, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Sam 8 Déc - 15:36 | |
| Je gagnais toujours avec Adrian. Un défi sur lequel j'étais la plus forte, ce n'était pas physique et heureusement car là c'est lui qui me battrait, mais pour ce jeu là, je gagnais toujours et j'aimais bien voir son regard se baisser et se tourner vers autre part d'un air embarrassé. Ah, j'aimais tellement quand il faisait ça, peut-être que je me faisais des idées mais ses yeux disaient tellement de chose. Je n'avais pas besoin de l'entendre parler pour qu'il me dise si ça allait ou non, au moins en cinq ans, ça n'avait pas changé. Et c'était pareil pour lui, il pouvait lire tellement de choses dans mon regard, mais je cachais la plupart. Puis son regard était tellement différent des autres, un regard dans lequel je pouvais rester des heures à le regarder si je le pouvais.. Un regard qui... m'obsédait littéralement et qui me faisait fondre, oui, fondre. Adrian avait un charme fou et ses yeux en particulier jouaient beaucoup. Bah, il était beau gosse, je ne pouvais le nier...
Qui aurait cru que pendant cinq ans j'allais garder ce même sentiment, intact et encore plus fort à présent, envers lui. Tout deux nous savions en quelque sorte ce que nous étions, mais tout deux étions trop raisonnable pour l'admettre. Il avait des obligations et j'avais les miennes, mais il me manquait terriblement, voilà pourquoi j'étais revenue ici. Même si je ne pouvais pas l'avoir, même s'il ne m'appartiendrait jamais, j'étais contente de me retrouver avec lui, ici. Puis... il me sortit de mes pensées en annonçant que les paries s'étaient nuls. Ouh, j'ai dû franchement partir loin dans mes pensées pour ne pas tilter tout de suite de quoi on parlait. Me reprenant, je lui fis un grand sourire et repris : "Oui, arrêtons de parier pour être un peu plus sérieux, Adrian...". D'un côté, je parlais pour moi même, de l'autre je parlais pour nous... Ce n'était plus possible de se baser sur des paries, maintenant il fallait vraiment agir en tant qu'adulte. Je ne savais pas comment il allait le prendre mais en tout cas mes paroles étaient sincères, je ne voulais plus de paris avec lui, je voulais... du concret.
Sisi, j'étais capable de pleurer, il m'avait manqué pendant cinq ans, je n'avais pas senti sa présence contre moi pendant cinq ans, je ne l'avais pas senti contre mon corps pendant cinq ans. Il m'avait... manqué. Cependant, il ne me croyait pas. Et repensant à tout cela, j'avais les larmes aux yeux. Souriant malgré tout, je finis par me reprendre et levant la tête vers le ciel pour ravaler mes larmes. " T'as raison, ça ne me ressemblerait pas. Et ouais, non, tu ne peux pas me faire pleurer. T'en es pas capable, O'Conell." Et pourtant... J'avais pleuré pendant des heures chez moi pour le retrouver. Je ne pouvais pas me fier à ce que me disais mon coeur. Je ne pouvais pas pur principe et surtout pour lui... Puis, je décidai de passer à un autre sujet de conversation pour ne pas qu'il me voit dans un état de faiblesse. Apparemment, il n'avait pas bougé et sa vie était toujours la même. J'étais contente pour lui qu'il ait réussi ses études et qu'il soit arrivé à faire ce qu'il voulait. Il le méritait.
" Oh.. je suis contente pour toi Adri' ! J'espère que ça te plait, car je compte bien venir te voir si jamais un jour j'en ai besoin !" Je le regardai avec un air de suspens et je repris en souriant. "Je rigole ! Je compte pas venir te voir, sans t'offusquer bien entendu. Et pour ce qui est de moi... Il y a tellement de chose que j'ai fait. Mon père et moi avons créé un magazine, il s'appelle DIRT. Il fonctionne très bien. Mes études se sont biens passées, la routine aussi. Puis, mes parents ont décidé de divorcer pour je ne sais quelles raisons. Voilà, ma vie en cinq ans n'a pas tellement évoluée." Ou pas, je lui fis un sourire et je me contentai de regarder au loin. Il s'en était passé des choses pendant cinq ans mais pour l'instant, je voulais passer mon temps avec Adrian et surtout savoir si c'était toujours le même mec que j'avais laissé. Jamais je n'aurais cru revenir ici pour quelqu'un et surtout pas pour Adrian... Et pourtant, c'était le cas... |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Sam 8 Déc - 21:38 | |
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❝ When will you come home?❞
Je me replongeais un instant dans le passé, et revivais le temps de quelque secondes le jour où Sasha m'annonçait son départ. Nous étions justement dans ce skatepark. Ca faisait déjà quelques temps qu'elle me disait avoir demandé une bourse pour pouvoir partir. Elle avait postulé à Stanford, et elle avait naturellement toutes ses chances. A l'époque, nous étions tous les deux dans la même classe, et je me souviens qu'elle était la meilleure élève. Nous trainions toujours ensemble, et si j'étais l'un des garçons les plus populaires du lycée, je me souviens que Sasha détestait ça. Alors parfois, au lieu de trainer avec mes copains, je préférais passer un peu de temps à l'écart avec Sasha. Elle ne s'entendait pas avec grand monde, préférant peut être ne pas noué de liens d'amitié avec les autres parce qu'elle avait été trop déçu par certains et certaines de ses "amis" qui au final l'avaient laissé tomber où s'étaient fichus d'elle. Sasha, il fallait surtout apprendre à la connaitre, ce n'était qu'une petite fille, renfermée sur elle même. Solitaire, elle savait ce qu'elle faisait, qui elle devait fréquenter, à qui elle devait se confier lorsque ça n'allait pas. Cette fille est vraie, honnête, sensible. Cette fille est intéligente, belle, attachante, et surtout, elle a un sacré caractère. Elle se laissait peut être marcher sur les pieds, mais avec moi, elle savait très bien comment me tenir. On pouvait se disputer, on savait pertinemment qu'on se retrouverait. Combien de fois on a pu se crier dessus d'ailleurs, s'insulter... au final, nous finissions toujours par nous réconcilier, et ce, très peu de temps après nos disputes. Nous nous ressemblons sur bon nombre de points, et je crois que c'est ce qui fait notre complémentarité. Alors le jour où elle m'a annoncé son départ, j'ai eu peur. Peur de me retrouver seul, peur de ne pas pouvoir avancer sans elle, peur de ne plus être à la hauteur. Nous étions assis sur le même banc, elle avait pris un ton triste pour me dire "Adrian, j'ai pris ma décision, je crois que je vais partir...". J'avais cessé de respirer, me demandant tout d'abord si elle était en train de me faire une blague, mais je savais que ce n'était pas son genre. J'avais donc fini par acquiesser, en la faisant promettre de revenir un jour, au moins pour me prouver qu'elle se portait bien, qu'elle avait pris soin d'elle, et qu'elle était finalement heureuse. Que ce départ l'avait rendu forte, fière d'elle, et heureuse dans sa vie, c'était aussi ce que j'espérais qu'elle me dirait à son retour. Et en la voyant aujourd'hui, je su que c'était la meilleure chose à faire, partir... pour revenir en force.
Nous comporter comme des adultes, ça semblait si évident. Nous avions 25 ans à présent, nous étions des adultes. Mais j'aimais tellement cette époque où nous n'étions finalement que deux gosses, jouant dans ce skatepark, sans nous poser de questions. "Je suis d'accord.". Je voulais aussi du concret, et si j'allais au bout de mes envies, j'aurais fini par déposer sur ses lèvres le plus sincère des baisés. Du concret j'en voulais depuis tout ce temps où je l'ai attendu, avec elle je pouvais penser mariage, enfants, sans me poser de question... toutes ces choses que je n'osais pas imaginer avec Juliet parce que ça me faisait peur... Sasha était donc ce fantasme, fantasme inavoué...
Je ne pouvais pas la faire pleurer, c'est ce que je pensais... mais je ne tardais pas à remarquer ses yeux humides. Je pensais d'abord que c'était le froid, mais me rendis bien vite compte que Sasha était triste, ou peut être tout simplement émue. Je restais silencieux, et déposais ma main sur la sienne, pour finalement la serrer légèrement. Je ne voulais pas la voir pleurer, ça me briserait littéralement le coeur. Je ne sais pas pourquoi, mais je tenais tellement à elle, et je ne voulais que rien ne puisse atteindre son moral, que rien ni personne ne puisse lui faire du mal. Ca me rendrait fou je crois.
Après lui avoir raconter succintement ma vie, j'écoutais à présent la sienne. Le magazine DIRT? J'en avais entendu parlé, d'ailleurs, le père de Sasha avait fait appel à Heatchliff pour défendre les intérêts de l'entreprise et de la Adamovitch Company en cas de pépins. Le divorce de ses parents? Finalement j'avais l'impression d'avoir manqué tant d'épisode de sa vie qu'il m'était impossible de dire que je la connaissais désormais par coeur. Je m'étonnais donc: "Tes parents divorcent? Mais je les ai vu ensemble il y a à peine deux jours. Ils semblaient plutôt bien s'entendre..."[/b]
Dernière édition par Adrian O'Conell le Lun 10 Déc - 0:12, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Dim 9 Déc - 22:31 | |
| Si je l'aimais ? Je ne saurais le dire, Adrian était un peu le mec qui faisait vibrer mon coeur à l'heure actuelle et le pourquoi de mon retour. Si je ne l'avais pas eu, jamais je ne serais revenue à Magnolia pour le restant de mes jours si je puisse dire ça comme ça. Je n'étais jamais tombée "amoureuse" de quelqu'un, du moins c'est ce que je pensais, je ne savais pas quel effet ça faisait mais tout ce que je ressentais, ça en était le signe. Je ne l'avais pas ressenti pendant cinq ans, et maintenant que j'étais de retour, mon coeur se remettait à battre la chamade à sa vue, je me sentais réellement bien et je pouvais passer des heures en sa compagnie sans m'en lasser. Au final, aller à Standford n'avait en rien changé mes "sentiments" envers lui, non, ils étaient toujours intacts... Pourquoi ne rien dire ? Car je ne suis pas comme ça, je ne suis pas la fille qui expose ses sentiments à la vue de tous et je ne suis pas la fille qui veut des ennuis avec les autres. Enfin... Adrian me faisait de l'effet, il fallait que je me l'avoue.
Nous devions aller de l'avant lui et moi, ce n'était plus quand nous avions la vingtaine, c'était beaucoup plus compliqué. Là, c'était plus sérieux notre vie. Ca pouvait aller loin, mariage, enfant(s) tout ça quoi. Et plus encore. Bref ! Je devais avancer et lui aussi, sauf que nos destins s'étaient croisés et on avait du mal à s'en défaire, tout les deux d'ailleurs. Nous ne pouvions pas nous en détâcher car d'un côté si on le faisait, ça nous briserait. Non, nous étions fait pour nous retrouver à chaque fois et passer les "pires moments" ensembles comme un couple sauf que nous n'en étions pas un. Je lui fis un sourire pour lui faire comprendre que sur ce côté là nous étions d'accord et nous passions aux choses plus sincères. Parfois, je ne me rendais pas tellement compte de mon comportement et de mon humeur qui passait sur mes nerfs. J'avais oublié combien j'étais sensible avec Adrian et encore plus depuis mon retour. Pleurer ? Je n'avais pas l'habitude de le faire, du moins pas devant les autres. Du coup, je m'étais construis une carapace pour ne pas que l'on voit mes faiblesses. La pression qu'il exerça sur ma main me fit aller mieux et je la gardai contre la mienne. Ca me rassurait et ça m'aidait à aller mieux. Comme maintenant.
Nous parlions à présent de ce qui c'était passé en cinq ans de non racontage de vie et tout ça. Dans celle d'Adrian rien de nouveau, il avait eu son diplôme et j'étais fière de lui ! Il le méritait vraiment. Mais de mon côté, il y avait plus de changement... Sauf que cela étonnait Adrian qui m'annonçait qu'il avait vu ma mère en compagnie de mon père et qu'ils s'entendaient plutôt bien. Qu'est-ce-que ça voulait dire ça ? Encore un coup de ma mère, j'en suis sûre. Haussant les épaules, je le regardai et soupirai. "Oh tu sais... Je ne comprends pas ce que désire ma chère et tendre mère. Enfin, tant pis, ça ne me regarde pas." Je lui fis un sourire et tournai la tête vers lui pour lui demander quelque chose. Sauf que les mots ne me venaient pas, je dus m'y reprendre à deux fois pour enfin parler. "Dis... Tu te souviens de cette lettre que tu m'as donné ? Je ne t'ai jamais donné de réponse à cette lettre là, et pourtant je l'ai écrite. Elle est chez moi dans un tiroir. J'ai jamais eu le cran de te la donner..." J'en avais trop dit dans cette lettre et pourtant tout était sincère car j'y répondais avec tout mon coeur et tout mon amour (?). Je ne savais pas comment il allait le prendre, j'espérais juste qu'il ne le prenne pas mal car ce n'était pas contre lui que je ne lui avais pas donné, mais plutôt contre moi. Baissant la tête pour regarder sa main sur la mienne, je souris puis relevai la tête pour attendre ce qu'il allait en dire... |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Lun 10 Déc - 0:32 | |
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❝ When will you come home?❞
Les parents de Sasha avaient décidé de divorcer... c'était étrange. Je les avais toujours vu heureux, amoureux. Viktor Adamovitch est un bon ami de mon père, et ce bien avant que je le devienne à mon tour avec Sasha. C'est d'ailleurs étonnant. Viktor est pour moi l'homme le plus honorable de Magnolia. Il est gentil, généreux, et soucieux des personnes qui l'entourent. Qu'il soit très ami avec mon père était donc étrange. Je connaissais bien Viktor, il avait été comme un second père. J'étais souvent convié à leurs sorties familiales le weekend. Viktor me considérait un peu comme un des leurs depuis toujours. Il me conseillait, m'orientait lorsque je ne savais pas quoi faire... oui il se comportait comme un vrai papa, et faisait tout ce que Joey ne savait pas faire, ou ne voulait pas faire. Je connaissais donc très bien les Adamovitch pour les avoir fréquenté pendant des années. Jusqu'au départ de Sasha d'ailleurs, puisque lorsqu'elle est partie, je n'avais plus trop de raison de me rendre chez les Adamovitch alors qu'elle n'y était plus.
"Je ne te cache pas que ce divorce m'étonne, je pensais que tes parents faisaient parti de ses personnes qui restent ensemble jusqu'à leur mort... Enfin bon, s'ils ne sont plus heureux ensemble, c'est peut être mieux." disais-je. Et cette remarque me ramenait une fois de plus à mon couple. C'est vrai, si Juliet et moi n'étions plus heureux ensemble, valait-il vraiment la peine de rester ensemble? Je l'ignore encore. J'ignore si je peux être heureux avec Juliet, à nouveau. J'ignore si mon bonheur se trouve dans les bras de Sasha... et comme toujours, me décider est un challenge, que j'ai peur d'accomplir.
Je sortais une clope de mon paquet de cigarette, comme toujours. J'en tendais une à Sasha, mais je n'étais pas sur qu'elle fume. D'ailleurs, je compris que non lorsqu'elle la refusa. Je détachais quelques secondes ma main de la sienne, pour pouvoir allumer ma cigarette. Je reprenais ensuite sa main. Je ne voulais désormais plus la lâcher. Sasha se tournait vers moi, m'affichait un petit sourire timide et m'avouait avoir répondu à ma lettre, 5 ans plus tôt. Cette lettre, c'était celle à laquelle je pensais quelques minutes plus tôt. Elle m'avouait ne pas avoir eu le courage de me l'envoyer. Je me demandais en vain ce qui avait bien pu l'en empêcher. Et c'est vrai, je n'avais pas eu de retour à ma lettre, pensant que Sasha n'avait pas pris le temps d'écrire. D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai arrêter d'écrire, pensant que c'était trop niais, et inutile. L'entendre me dire qu'elle avait fait cet effort de me répondre mais qu'elle n'avait pas eu le courage me réconfortais donc. Et puis, le simple fait qu'elle revienne à Magnolia, comme elle l'avait promis il y a cinq ans, était tout aussi réconfortant. Je souriais bêtement, avant de lui répondre:
"Ah? Et que disais cette fameuse lettre mademoiselle Adamovitch?" demandais-je avec ce petit sourire charmeur en coin!
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Lun 10 Déc - 19:40 | |
| Ma famille était loin d'être parfaite, au contraire... Elle partait vraiment à la dérive, au début nous étions heureux tous les cinq mais à présent... J'avais du mal avec Zara et ma mère et puis Louis qui avait fait une tentative de suicide, et enfin mon père qui était choqué par le divorce proposé par ma mère. D'ailleurs, celle-ci... j'allais devoir avoir une conversation avec ! Pourquoi jouait-elle à ce jeu là ? Elle faisait du mal à papa et ensuite se permettait de faire le couple heureux devant les autres, non mais elle s'y croit où elle ? Sérieusement. Parfois, j'aimerai juste lui donner une baffe, rien pour le si peu que je sois rentrée, ça me déplaisait déjà de vivre sous son toit, mais je n'avais pas le choix.. Je n'avais pas d'autre moyen, sauf dormir sur le trottoir mais là, c'est plutôt moyen. Bref, Adrian m'annonçait sa surprise devant cette annonce qui était malheureusement vraie... Je soupirai et haussai une nouvelle fois les épaules. "Tu sais... Je crois que je me disais ça aussi mais finalement, c'est bien faux. Malheureusement. Papa a dû mal à l'accepter et je le comprends, depuis... c'est plutôt la guerre froide à la maison. Mieux vaut pas que je traîne du côté des couteaux, si tu vois ce que je veux dire.." Bien sûr, je rigolai, c'était juste pour détendre l'atmosphère car je ne comprenais toujours pas la décision de ma mère. A croire qu'au final, ma famille n'est pas si parfaite que les autres habitants de Magnolia le pensaient.
Le regardant sortir une clope, je remarquai une fois de plus qu'Adrian était toujours le même. Il fumait toujours et ça ne plaisait pas tellement, mais bon, je n'allais pas lui enlever la cigarette du bec pour que monsieur s'énerve. Il en avait tellement reçu des discours de ma part contre ce genre de chose. D'ailleurs, je refusai bien entendu la cigarette qu'il me proposait. Je n'étais pas une fumeuse et ce n'étais pas mon genre de fumer, loin de là. Je regardai à nouveau sa main se poser sur la mienne, ça me faisait toujours le même effet électrique qui se diffusait tout le long de mon bras. Le jeune homme avait vraiment quelque chose qui me faisait chavirer... Puis, continuant dans les confidences, je lui avouai enfin avoir répondu à sa lettre mais que je n'avais jamais eu le cran de lui donner. Comme je m'y attendais, il me demanda ce qu'elle contenait. Souriant de toutes mes dents, je me levai prenant au passage sa cigarette pour l'écraser au sol, puis le regardai. "Oups, j'ai pas fait exprès... Et pour la lettre, tu sauras en temps voulu. J'ai pas vu l'heure passer mais je dois y aller." Faisant un grand sourire et rigolant en même temps pour montrer que je jouais à ce jeu là, je me retournai un lui tirant la langue et partant pour rentrer chez moi. J'aimais bien le faire chier, c'était surtout pour le faire languir encore un peu, puis après tout... il avait patienté cinq ans, il pouvait bien patienter quelques heures ou jours de plus, non ? Oh, que j'étais méchante, mais qu'est-ce-que j'aimais le faire réagir de la sorte. |
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| Sujet: Re: When will you come home (ft. Sasha) Lun 10 Déc - 20:25 | |
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❝ When will you come home?❞
C'est vrai ça, c'était étrange. Je finissais par comprendre, en écoutant Sasha, que c'était la mère Adamovitch qui avait demandé le divorce. Vraiment étrange, d'autant plus que Callie a épousé Viktor dès son arrivée aux Etats-Unis. Ca fait tellement longtemps! Si longtemps que même Sasha et moi n'étions pas encore nés. Mais bon, c'est la vie. Certain savent prendre la décision de partir, ils en ont le courage. Ce qui n'était clairement pas mon cas. Maintenant, il me restait à savoir si j'avais envie de partir, où si je fabulais, comme souvent.
Ne pas trainer trop près des couteaux? A ce point? Je riais en l'entendant déclarer cela, et en imaginant la scène. Ca me rappelait l'histoire que me racontait mon grand père. Quand il était petit, sa mère ne l'aimait pas, parce qu'il ressemblait trop à son père, qu'elle avait mis à la porte. L'arrière grand mère O'Conell était une vraie folle, au point de gifler mon grand père le jour où il lui avait annoncé qu'il avait obtenu son diplôme, et lui jetais des couteaux lorsqu'il osait lui répondre. Vraiment flippant! D'ailleurs, mon grand père a élevé Joey de la même manière que ce dernier nous a élevé: sans démonstration du moindre sentiment, avec distance et pudeur. Donc au final, je me disais que si Joey était comme ça, c'était peut être à cause de l'arrière grand mère. Bref, je divague complètement. Je revenais alors à notre discussion:
"Ton père est un bon gars, il ne tardera pas à retrouver quelqu'un!". Et puis faut dire que le père Adamovitch, pour son âge, c'est encore un beau gosse de première classe !
Bref, je sortais ma clope, commençait à fumer. On parlait de cette fameuse lettre, que Sasha aurait du me donner avant de partir, mais qu'elle n'avait pas eu le courage de faire. Par simple curiosité, je lui demandais ce que cette lettre contenait de si important pour qu'elle ait hésité à me la faire parvenir. Elle ne me répondit pas, préférant m'arracher la clope du bec avant de l'écraser par terre. Je fis de grands yeux, en mode MAIS QU'EST CE QUE TU FAIS. Je souriais, en secouant la tête et levant les yeux au ciel. Je ne m'attendais pas à ça, mais Sasha était bien surprenant parfois... j'aurais du m'en douter. Et avec sa classe internationale, la jeune femme annonçait son départ. Pas d'embrassade, rien... juste son petit sourire et ses beaux yeux! Sasha était si mystérieuse, et ça faisait une bonne partie de son charme. Je la regardais s'éloigner. "Hé Adamovitch?!" lançais-je. Elle se retourna, et j'ajoutais "Cette fois-ci, je n'attendrais pas cinq ans... Alors reviens! Cap?" .
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