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Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie

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MessageSujet: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeMar 6 Nov - 22:54

Journée cuisine →


Zachary & Suzzie
★★★★★★


Journée cuisine ! Oui, journée cuisine, j’y crois dur comme fer et ne vous donnez pas la peine de me sortir ce sourire narquois et cette moue moqueuse ! Je n’ai jamais dit : journée cuisine réussie. J’ai seulement dit : journée cuisine. J’étais bien décidée à progresser dans le domaine et quitte à commencer quelque part, autant tenter de faire quelque chose qui saurait être apprécié par beaucoup : des cookies. Et n’allez pas me dire que je tente l’impossible, j’ai encore la maîtrise du saladier ! En parlant de saladier … pas dans le placard, aucunement sur la paillasse, pareillement du côté de la table … Et bien, j’ai encore parlé trop vite. Journée cuisine sans saladier, c’est comme pâtes à la carbonara sans pâtes … tout simplement impossible. Me restait-il d’autres options ? Une casserole ? Le plateau de fruits peut-être ? Etudiant toutes les possibilités, j’eus comme l’impression que ma séance farine, chocolat et four allait vite être écourté. Avachie sur le plan de travail, je réfléchissais au moyen le plus simple de résoudre ce problème : retrouver le saladier, prendre un autre saladier. Illumination. Les yeux levés au ciel de n’avoir pas pensé à cela plus tôt et surtout satisfaite à l’idée d’y avoir finalement songée, je sortais tel quel -tablier et fouet en poche-, en direction du trottoir opposé, visant une certaine maison. A défaut de pouvoir profiter du personnage lors d’une sortie ou même d’un rendez-vous, je pouvais au moins apprécier la vue. J’espérais seulement que Jonathan soit chez lui et que mon sang-froid ne me laisserait pas tomber, une gaffe ou une maladresse de plus en sa présence et je courrais m’enfermer dans ma chambre pour les dix prochaines années, morte de honte. C’était tout simplement moi … en présence du mécanicien ou simplement lorsque je le savais non loin, je ne pouvais m’empêcher d’être doublement maladroite, c’était bien là ma peine. Plus sincèrement, il m’arrivait de penser que cette attitude résultait du simple fait que je tentais encore de lui plaire et que j’en étais gênée, chose rare, j’en conviens fortement.

Arborant un visage aussi neutre que possible, je toquais le plus calmement du monde. Une grimace eut tout de même le temps de se glisser sur mon visage avant qu’il n’ouvrit, me demandant si je n’aurai pas mieux fait de renoncer à mon idée de cookies plutôt que de tenter … le diable. Trop tard pour faire marche arrière, la porte s’ouvrit sur un Jonathan toujours aussi … lui. Rien à redire. Je restais bloquée, jolie vision qui se présentait à moi. Éviter de bégayer, éviter de rester figée. Contenance retrouvée, je lui demandais simplement s’il n’avait pas un saladier qui traînait dans un coin de sa maison avant de le voir partir, tout sourire, à la recherche de l’objet. Sur le palier, n’osant même pas esquisser un mouvement à l’intérieur de son chez lui, je me contentais d’observer et de tout analyser –encore-. Pour être déjà venue, je pouvais aisément remarquer que les choses ne semblaient pas avoir beaucoup bougées et que la voyeuse que je faisais à l’instant pouvait se satisfaire de savoir son voisin propre sur lui … enfin, semble-t-il, blanc comme neige. Mais comme lors de tout moment d’égarement, le retour à la réalité me prit par surprise et j’esquissais un sursaut dévastateur en avisant le saladier subitement apparu devant mes yeux. Appuyée contre la porte, celle-ci s’en alla cogner brusquement au mur intérieur, enclenchant un bruit sinistre et déclenchant mon baromètre de survie : bond contre le chambranle opposé. Depuis le temps, j'aurais sans doute dû y être habituée, les situations cocasses et autres catastrophes faisaient partie de mon quotidien, pourtant c’est en me répandant en excuses, les yeux rivés sur le sol et le saladier emprunté dans les mains que je me précipitais loin de la propriété Seyfield. Une chance pour moi, Amber, sa fille, n’était pas présente, je n’aurai pas à m’enfuir à son approche, juste à celle de Jonathan … De retour dans la demeure Dekker, je pestais un instant avant de retourner au plan de travail, saisissant enfin cette occasion de me consacrer à la cuisine ou tout du moins … d’essayer.

Quelques ingrédients et minutes plus tard, le tablier et les avants bras d’un blanc farineux, je constatais que la cuisine n’était pas un passe-temps des plus simple et qu’il s’agissait pour moi de parcourir la muraille de Chine en une demi-journée … Désespérée mais ne m’avouant pas vaincue, je retournais à mon livre de recette sans réellement prêter attention à mon environnement, plongée dans ma lecture. Ce n’est qu’en percevant du mouvement un peu plus loin que je relevais le nez : Zachary. Le temps avait fait de lui un très beau jeune homme, l’homme de la maison, fils intelligent et que, fièrement, j’aurai pu qualifier de parfait. J’étais sûre d’avoir été un fardeau et de l’être encore bien souvent, je n’étais pas la mère exemplaire que tout enfant rêverait d’avoir, je n’étais pas non plus la pire, je le pensais mais voir que malgré tous mes grands défauts, Zach avait réussi à devenir tel que je le voyais à l’instant, très impartialement et peut-être injustement, je me sentais fière de lui. Zachary et Mitchie étaient tout simplement ce qui comptait le plus et même si mon attitude montrait, peut-être, quelque fois l’inverse, j’espérais qu’ils le savaient et n’en douteraient pas. Prenant une pose très théâtrale, je souriais en direction de mon enfant : « La grande cuisinière Suzzie vous remercie d’être passé, vous vous joignez à elle jeune homme ? ». Grande cuisinière couverte de farine et une pâte peu concluante devant elle, il était hors de question de le laisser repartir sans avoir pu lui tirer au minimum un sourire … au maximum quelques mots.



Dernière édition par Suzzie Dekker le Lun 10 Déc - 18:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeSam 10 Nov - 12:48

Zachary était plutot de mauvaise humeur ce matin là. Il avait passé une matinée surchargée au boulot ce matin, comme si toute la ville s'était donnée rendez vous pour prendre leurs cafés au fast food. De plus, en montant sur son vélo, il avait crevé sa roue avant sur un tesson de bouteille.Il poussait donc sa bicyclette depuis l'autre bout de la ville, le dos vouté, des cernes sous les yeux. Métro boulot dodo, c'était ça son quotidien, celui qu'il détestait et qu'il ne voulait avoir pour rien au monde. Perdu dans ses idées sombres, il ne vit pas réellement le trajet passé, et remarquant enfin qu'il rentrait dans le lotissement pas si tranquille que ça, il sortit une clope avant de l'allumer. Petite bouffée de matières toxiques salvatrice. Poussant son portillon, il posa son vélo contre le mur avant d'entrer discrètement dans la maison. En effet, sa mère devait sûrement décuver de la veille, et sa sœur faire la grasse matinée. Tirant une nouvelle bouffée, il ferma la porte doucement avant de tomber sur sa mère faisant apparemment la cuisine. L'observant de loin, il remarqua que sa mère semblait souffrir le martyr en essayant de faire des cookies. Soupirant, il eut un demi sourire amusé en entendant sa phrase. Se rapprochant d'elle, il finit sa cigarette avant de l'écraser dans le cendrier et de prendre soin de se laver les mains, déformation professionnelle. Ouvrant le placard au dessus de l'évier, il haussa un sourcil à la vue de leur saladier, avant de jeter un coup d'oeil à celui que sa mère avait utilisé. Lui lançant un regard inquisiteur, il attrapa un sachet de levure chimique avant de l'ouvrir et d'en mettre un peu dans la pâte. « Tu sais, si tu fais un gâteau, et que tu mets pas de levure, il va pas se tenir. Et un gâteau qui sait pas se tenir, c'est un gâteau mal élevé. » Ricanant tout seul à sa blague, il se tourna vers le four avant d'en sortir une plaque et d'y placer du papier de cuisson. « Je rêve, je rentre du boulot et je dois faire la même chose encore et encore, la cuisine. Ma vie est une boucle sans fin. » A vrai dire, il avait dit ça comme ça, sans réfléchir. Mais si il s'y était un peu plus intéressé, il se serait peut être rendu compte qu'il avait involontairement caché un reproche la dessous. Quel intérêt pour un mec de 21 ans de travailler dans un fast food, à plein temps ? Aucun. Il aurait certainement aimé faire des études, du moins les continuer, être tranquille, ne pas être responsable, ne pas remplir le frigo et ne pas s'occuper de sa sœur à la place de sa mère. Malgré tout, il ne le regrettait pas. Du moins, sauf un certain côté, plutôt négatif de cette situation. Levant les yeux vers sa mère, il essayait de savoir quand était la dernière fois qu'il l'avait vue. Sûrement pas la veille, en tout cas. Ni le jour précédent. Certes, il aurait pu dire que sa mère avait tous les torts, mais c'était faux. Elle l'avait eu jeune, avait elle aussi perdu de sa jeunesse, et voulait se rattraper après un divorce, rien de plus logique au final.
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeMar 13 Nov - 12:06


Zachary & Suzzie
★★★★★★


Voir mon fils et passer du temps avec lui étaient un de ces plaisirs qui vous éclaire une journée. Aussi éreinté semblait-il être, je restais contente de le voir et voulait savourer quelques instants en sa compagnie. Ces derniers temps, c’était sans doute beaucoup demandé. Il découchait bien souvent, ne se présentant pas au dîner et travaillait la journée. Je me sentais bien coupable de la vie qu’il vivait maintenant et j’aurais certainement tout donné pour changer le passé et lui permettre de continuer ses études, de ne jamais travailler dans ce maudit fast-food. Mais les cartes avaient été jetés, le jeu était fait. Je ne pouvais pas changer le passé certes mais, à défaut de cela, peut-être pouvais-je améliorer le présent. Pouvoir n’était même pas le verbe approprié, c’était un devoir que j’avais, en tant que mère, je devais prendre sur moi et retrouver ma part de responsabilité dans notre vie commune, notre vie familiale. Le chemin risquait d’être dur ! On ne changeait pas du lait en fromage du jour au lendemain, il y avait tout un travail à faire, tout un processus à suivre mais j’avais bon espoir de parvenir à remonter dans l’estime de Zach. J’étais un cas désespéré désireux de s’améliorer, bien original me direz-vous !

Une grimace pointant le bout de son nez à la vue de la cigarette maintenant écrasée, je préférais enfoncer mon regard dans la pâte soudainement à l’abandon plutôt que de dire une remarque que j’aurai tôt fait de regretter. Le mouvement du placard qui s’ouvrit ramena mon regard sur Zachary et sur le saladier … maintenant retrouvé. Petit haussement d’épaule pour indiquer que toute remarque serait inutile sur le sujet, je me retenais de rire. Je n’avais vraiment pas les yeux en face des trous mais j’avais au moins eu une bonne raison de me diriger de l’autre côté de la rue.

Un sachet en main, je le vis verser la levure dans ma pâte qui était loin d’en être une. Bien sûr, si on oubliait la levure, le résultat risquait d’être pitoyable. Levant les yeux au ciel en signe de désespoir, me moquant de mon incapacité à faire de simples cookies, je retenais un sourire aux conseils de mon fils et à son petit jeu de mot. A l’instant présent, je pensais bien avoir le fils idéal, l’exemple à suivre, le jeune homme qui savait tout faire ou presque. J’en oubliais un instant que tout ce qu’il connaissait résultait bien souvent de mon manque de participation dans les tâches usuelles d’une mère de famille et qu’il avait enfilé le tablier par … obligation. Le reproche voilé qui semblait plutôt être un moment de dépit ne m’échappa cependant pas. Un quart de seconde, mon sourire se fana tandis que je m’insultais de tous les noms possibles et imaginables face à mes agissement de ces dernières années avant de fuir de nouveau, ne désirant pas engager une conversation qui dériverait sur la part de responsabilité de chacun dans cette maison et plaquant un nouveau sourire plus feint que précédemment sur mon visage. Je repris la plaque des mains de Zach tout en le poussant gentiment. « La grande cuisinière va au moins tenter ça, elle ne voudrait pas que le jeune prodige lui vole la vedette ! » Humour, moyen détourné de lui dire que cela au moins, je voulais et pouvais le faire et ne désirais pas qu’il prenne cela comme un nouveau boulot, une corvée. Je préférais amplement qu’il s’asseye et profite d’un moment pour se reposer de sa matinée de travail en parlant à sa vieille mère. « Pour te rassurer Zach, je dirais que tu ne manques absolument pas de levure pour ta part, j’ai au moins réussi un gâteau dans ma vie ... merci pour ces applaudissements. » Une main sur le cœur d’un air dramatique, je reprenais vite ma tâche pour finir de préparer les cookies. « Et comme toute chose parfaite, tu es fait pour être admiré alors assis ! Le public va pouvoir admirer l’œuvre d’art ! » Tapotant un siège, je regardais la suite de la recette et sortis de quoi faire fondre le beurre. « Comment va Julia ? » demandais-je tout en continuant à suivre les instructions. Maintenant que le fameux réseau social m’avait mise au courant des dernières nouveautés, je m’informais.




[pitoyable, désolée ><]


Dernière édition par Suzzie Dekker le Lun 10 Déc - 18:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeSam 17 Nov - 18:20

Zachary sourit aux mimiques enfantines de sa mère, se détendant peu à peu. A vrai dire, c'était la chose qu'il aimait et détestait à la fois chez elle, son immaturité et son impulsivité. S'asseyant sur le plan de travail, observant sa mère, faisant attention à ce qu'elle ne commette pas d'impairs culinaires, il s'étouffa légèrement à sa question. Il ne lui avait pas parlé de sa relation toute récente avec Julia, et s'imagina que Mitchie avait du lui en parler, ou autre. « Julia ? Elle va... Bien je suppose. Je crois qu'elle dort encore. » Ricanant légèrement, il était sur et certain que si Julia devait se réveiller aussi tôt un matin, elle aurait empalé quiconque aurait causé cet affront à ses habitudes. Et puis, il n'aurait pas réellement pu répondre à cette question. Malheureusement, il ne la voyait pas aussi souvent qu'il le voulait. La faute à quoi? A son boulot, et aussi à leurs vies respectives plutôt animées. Quand Zach était à la maison, Julia passait la nuit dehors, et inversement. Il aurait certes aimé passer plus de temps avec elle. Mais c'était loin d'être possible, pour le moment du moins. Alors il se contentait de ce qu'il avait, et il espérait que Julia fasse de même. « Et toi, avec Jonathan? » Il savait très bien que Suzzie avait le béguin pour le voisin d'en face, même si elle évitait d'en parler ouvertement, et il faisait tout pour les mettre ensemble depuis un moment. C'était d'ailleurs plutôt compliqué, en sachant que la réceptivité de Jonathan était au niveau de celle d'une carpe, et que sa mère gaffait à chacune de leurs rencontres. Pourtant, il ne perdait pas espoir de les voir un jour ensemble, et de voir sa mère heureuse et dans une situation stable. L'espoir fait vivre, comme on dit.
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeMar 20 Nov - 13:17


Zachary & Suzzie
★★★★★★


Je ne connaissais que peu Julia mais ce n’était pas faute d’en avoir entendu parler avant aujourd’hui. Et puis, il y avait ces moments où le sourire en coin mon fils semblait songé à quelque chose ou à quelqu’un. Je manquais peut-être de finesse et de maturité mais je n’étais tout de même pas dupe et certainement pas idiote, Julia représentait une nouvelle part des pensées de Zach et il faudrait que je compose avec. En soit, je trouvais cela vraiment bien et je souhaitais plus que tout que mon fils trouve ce qu’il cherchait en Julia mais une autre part de moi, sans doute la part maternelle, bien souvent enfouie derrière une attitude enfantine, ne voulait pas qu’il se dirige vers d’autres routes. Cette part de moi était la plus égoïste et ne me représentait pas vraiment, je savais que si je ne le montrais pas comme il le fallait mes actions étaient pourtant bien souvent dirigées par l’amour et cette parcelle d’égoïsme était alors écrasée par le reste. Mais aujourd’hui, la parcelle semblait restée en fond, comme une peur de le voir s’éloigner. Toute mère sait pourtant que viendra le jour où l’enfant fera sa vie et se doit de l’accepter mais pour moi, à cause de mon comportement et de mon attitude de ces dernières années, je me sentais incapable de me débrouiller seule. Je n’étais pas mesquine, je ne pensais pas qu’à ma personne mais cela restait une petite crainte qui me perturbait quelques fois. Cela et peut-être aussi une autre aussi, dirigée contre moi cette fois, une crainte face à laquelle j’avais du mal à me rassurer : et si en partant, mes enfants décidaient de ne plus repasser ? C’était possible, je n’ai jamais été une mère digne de ce nom et je comprenais qu’ils puissent m’en vouloir mais j’espérais tout de même que dans le futur, le contact ne soit pas rompu. Enfin, je divaguais fortement. La situation n’en était pas encore là, s’en était même loin et je n’avais aucune de m’en inquiéter pour le moment.

« Jonathan ». Le prénom perça ma brève bulle de pensées et je compris que la question m’était en quelque sorte retournée. Situation désespérée que la mienne face à Jonathan. En voulant me rendre un minimum visible pour le voisin non loin je ne faisais que me ridiculiser encore et encore. Il devait sans doute songer à moi comme la dingue d’à côté. Cause perdue mais je ne pouvais pas me résoudre à abandonner. J’espérais encore qu’un jour lointain ou proche quelque chose se passe même si vu mon âge, je ferais mieux de presser le mouvement ! … « Bien, bien. Je l’ai vaguement vu aujourd’hui … » Vaguement n’était pas vraiment le terme, je m’étais encore tournée en ridicule et à cette pensée, j’affirmais ma prise sur le saladier des Seyfield. « Pourquoi tu ne ramènerais pas Julia à la maison un jour ? Ça me plairait de lui parler. » Sourire franc et honnête, revenir sur le sujet Julia était sans doute plus sûr pour moi sans compter que faire plus ample connaissance avec elle me plairait vraiment. « Promis, je serais sage. » Petit rajout pour montrer mes bonnes intentions et que, si Zachary avait peur de la situation que je pouvais amener en me montrant maladroite, gaffeuse ou pire, immature, j’essayerai de rester sobre et surtout simple.




Dernière édition par Suzzie Dekker le Lun 10 Déc - 18:49, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeJeu 22 Nov - 11:58

Zachary avait remarqué la gêne de sa mère dès qu'il avait commencé à parler de Jonathan. Elle ne voulait apparemment pas en parler, et il respectait ce choix. Sautant du plan de travail, et se passant la main dans les cheveux, il fit la moue. « Comment dire...? J'peux toujours essayer. Mais elle est un peu comme moi en face de personnes plus agées, tu vois... Maladroite. » Et c'était peu dire. Quand lui était mal à l'aise, le regard fuyant et les mains moites en face d'adultes, elle était plus agressive, méprisante et sèche. Du moins en apparence. Et il savait très bien ce que Julia pensait de sa mère. Qu'elle n'en faisait pas assez, qu'elle lui en demandait trop, qu'elle était responsable de leur incapacité à se voir la majorité du temps, ainsi que du départ de son père. Son père, d'ailleurs, ce sujet tabou, dont il n'avait pas parlé depuis au moins trois ans. Il avait gardé sa bouche scellée, sachant le sujet douloureux pour sa mère, voulant donner l'image qu'il n'en avait que faire. Que son père ne lui manquait pas, qu'il pouvait très bien faire sans lui, ce qui était loin d'être le cas. Au final, des dizaines de question tournaient en boucle dans sa tête, sans s'arrêter, jamais. Pourquoi? Comment? A cause de qui? De lui peut être? Ou de Mitchie? Ou alors de sa mère? Il y avait bien une cause à tout ça, quelque chose qui n'allait pas. Il voulait croire à la version de son père qui avait quitté la famille avec une blonde moitié moins agée que lui à son bras, mais il avait sincèrement du mal. Se tournant vers sa mère, bras croisé, sourcils froncé, il sa racla la gorge avant d'élever la voix. « Maman, j'ai un truc à te demander... J'sais que t'aimes pas qu'on parle de ça, mais j'ai vint et un an et je pense être capable de supporter la vérité... » Lui souriant doucement, il chercha comment il allait pouvoir formuler sa question. C'était loin d'être simple, surtout avec sa mère en face, qui avait la facheuse tendance de fuir les conversations qui ne l'arrangeaient pas. « Pourquoi est-ce qu'il est parti? Sans jamais donner de nouvelles. Pourquoi il nous a abandonné comme ça? » Il, ou le qualificatif qu'il employait la majorité du temps pour qualifier son géniteur, ce lâche, ce traître, ce monstre. Quel parent laisserait ses enfants, et sa femme, après avoir passé une vingtaine d'années à leurs côtés? Quelqu'un d'inhumain, c'est comme cela qu'il considérait son père jusqu'à présent.
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeVen 30 Nov - 23:52


Zachary & Suzzie
★★★★★★


Alors c’était ça … le sentiment improbable que quelque chose se préparait ? C’était ce sentiment qui était à l’origine de tant de peur de la part de certains ? Je n’avais même pas su le voir venir. Je l’avais bien ressenti et je me doutais bien que les choses remonteraient à la surface mais sans doute pas aujourd’hui. J’aurai bien voulu pouvoir faire un rembobinage de quelques minutes et partir en courant me cacher à l’étage avant que mon fils n’entre dans la maison. Les options « play » et « pause » n’étant même pas figurantes dans ma vie, je me doutais bien que « retour en arrière » était le bouton de trop qui restait inenvisageable. Et maintenant ? Trouver l’explication adéquate. Soupir désolé. Comment la question avait-elle pu ressortir ? Je veillais toujours à rester loin du sujet et aujourd’hui encore, rien ne justifiait ce qui s’annonçait comme un changement soudain. De Julia … à mon ex-mari … jamais je n’aurai cru qu’il n’y avait qu’un pas. Comment passer de la gêne qu’il semblait y avoir en abordant le sujet Julia au drame et la panique de cet autre sujet beaucoup … extrêmement moins plaisant. Vent de panique qui souffla dans la cuisine. La cuillère pour la pâte se reposa sur le plan de travail un peu brutalement. Mes mains se crispèrent à l’abri du regard de Zachary et une certaine tension fit son apparition. Ce n’était pas le bon jour. Non, non, non. Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi ? La journée s’annonçait calme et plutôt belle et je doutais fort que n’importe quelle explication ramène le ciel bleu qui venait de disparaît à l’entente de la question.

Larmes d’énervement ou de tristesse, je ravalais le tout avant de tenter d’esquiver la chose. Je l’avais fait un certain nombre de fois avec les voisins ou avec des curieux certainement mal avisés et si je pouvais, ne serait-ce que repousser, d’un jour encore, le remous que les explications pourraient amener, je le ferais sans hésiter. Les explications ? Bonnes pour le bien commun ? Mais bien sûr ! C’est comme dire à un petit garçon que le père noël est une vilaine farce … ce n’est certainement pas pour le bien commun ! La comparaison était dénuée d’intérêt mais même mon esprit semblait rodé à esquiver le sujet et cherchait à m’entraîner sur d’autres chemins. Pourtant, la concentration était de mise pour trouver la réponse idéale ou en tout cas, adéquate. « Il … euh … Zachary… » Qu’est-ce que j’allais faire ? Prendre mon fils pour un idiot et continuer à certifier que tout ce qu’il avait à savoir avait été dit ? C’était plutôt improbable comme option. Honnêteté ? Un choix judicieux mais impensable. Tout du moins pas pour moi qui avait préféré nier les choses. « Ton père a pensé qu’il faisait ce qu’il y avait de mieux à faire en partant. » Me donner une contenance, reprendre la préparation des cookies en main et surtout, ne pas regarder Zach. « Écoutes, tu rentres du boulot et tu es crevé. Tu devrais sortir t’amuser ou te reposer, regarder un programme débile à la télé … et merde, ces cookies … » Stressée jusqu’à un certain point, entreprendre de finaliser ces cookies pour la cuisson et parler le plus nonchalamment possible dans le but de changer de sujet était loin de paraître judicieux. La grossièreté m’avait échappée. Mais je préférais m’acharner sur ces foutus cookies plutôt que de répondre. Je préférais oublier le sujet en priant pour que cela ne revête pas d’une importance capitale pour Zachary aujourd’hui-même et qu’il me préviendrait une semaine à l’avance, minimum, avant de relancer le sujet. C’était ma dernière échappatoire et j’avais peur qu’en insistant un peu, mon fils me mette aux pieds du mur. Horrible sensation !






[hj : va falloir que le boulet intersidéral (ça fait beaucoup) que je suis te mpotte. demain.]
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeDim 6 Jan - 17:56

Soupirant, il observait sa mère se venger sur sa préparation pour esquiver les questions. Il savait depuis longtemps que quelque chose clochait dans cette histoire, et il avait besoin de réponses. "J'imagine que le moment est mal choisi et que si tu devais tout m'expliquer maintenant, tu ne péserai pas tes mots, sans le recul nécessaire à la situation. Mais un jour, tu vas devoir tout nous dire. On a besoin de savoir. C'est vital. Comment veux tu qu'on avance avec un père qui nous a abandonné? Pour l'instant, tu sais ce qu'on en pense? Du moins, ce que moi j'en pense? Qu'on n'était pas assez bien pour lui, qu'il est parti pour ça. Qu'il a eu des gamins et qu'il l'a regretté, que certaines de mes actions l'ont fait fuir. Alors certes il a été minable, mais pour moi il y a un truc qui cloche. Un père ne peut pas abandonner ses enfants comme ça, c'est dans la nature humaine d'aimer sa progéniture, envisager qu'il ait pu fuir et nous abandonner sans aucuns remords me file la nausée. Alors certes, tu n'as pas envie d'en parler maintenant, j'en conviens. Mais tu devras bientôt le faire. Pour nous." Reprenant son souffle, il prit place sur une chaise, posant sa tête sur ses bras croisés sur la table. Il détestait quand sa mère lui disait de se reposer, qu'il travaillait trop. Essayant de se contenir, il chercha une réponse calme à donner à Suzzie. Puis tout explosa, se relevant d'un coup, élevant la voix bien plus qu'à son habitude, il commença une tirade qu'il répétait depuis des années. "Mais est-ce que tu crois que ça me plait, hein? De bosser comme ça? Mais tu crois quoi, sérieusement? Tout ton salaire part dans je ne sais quoi, dans tes sorties, et le reste il est pour nous. Alors il faut bien que quelqu'un paye les factures, remplisse le frigo, achète les bouquins de cours de Mitchie. J'ai pas envie qu'elle subisse la même chose que moi, j'ai envie qu'elle ait une adolescence normale, alors c'est moi qui m'y colle. Alors que franchement, si je pouvais, je partirai de ce trou pour aller faire des études. J'ai pas arrêté après mon diplôme par plaisir, la fac m'aurait plus que plu. Je ne me crève pas à faire des heures supplémentaires pour rien!" Il tut la dernière partie, se disant que sa mère n'avait pas à apprendre trop de choses en même temps. Il détestait prendre des risques, regarder au dessus de son épaule dans la rue, se sentir visé par des reportages à la noix à chaque fois qu'il allumait la télévision, être responsable de la détresse de certains. Mais il le faisait, se sentant piégé par une situation dans laquelle il s'était mise pour sauver les apparences de sa famille, pour que la honte ne soit pas totale. Mais maintenant c'était assez, six ans à faire ça l'avaient usé, il n'en pouvait plus. "Et tu vas faire quoi quand je partirai? Parce que ça fait six ans que c'est comme ça, que c'est moi qui me sacrifie. J'ai même plus le temps de jouer de la guitare putain! J'veux pas partir et vous laisser dans la merde, j'veux pas être comme lui, mais si la situation continue, ça va finir comme ça. J'veux être libre, je veux vivre, merde! Pas m'enfermer dans une banlieue, fonder une famille et vivre d'un boulot minable jusqu'à ma retraite, hypothéquer ma maison et crever dans la misère!". Il avait toujours détesté ce mode de vie de la middle class américaine, portrait maintenant déchu à cause du système économique actuel d'un vieux rêve trop dépassé pour être pris en considération. Il s'ennuyait à mourir, se sentait perdre espoir un peu plus chaque jour. Il refusait de vivre comme ça.
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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeMar 12 Fév - 12:42


Zachary & Suzzie
★★★★★★

Belle journée qui devenait un sombre jour à marquer au fer rouge. J’avais toujours su que je devrais faire face à des questions et interrogations. Je pensais juste que j’avais encore le temps de me préparer. Mais le temps passait trop vite et finalement, même avec toutes les années possibles, j’aurai encore trouvé que ce n’était pas assez. C’était une discussion inévitable. Et en acceptant cela, j’acceptais aussi que la réaction de Zachary et Mitchie ne soit pas pour me plaire. Je n’avais pas envie et je ne me battrais pas pour qu’ils continuent à vivre dans un petit monde de mensonges et où je n’avais pas perdu tout crédit à leurs yeux. En grande personne, je devais commencer à assumer tout ce que je n’avais pas assumé par le passé. Mais peut-être pas tout de suite, pas alors que je voulais juste cuisiner un peu … ou tout du moins essayer.

Au fond, dans tout ce que venait de dire Zach, il n’y avait que de la vérité. Je comprenais que ce soit vital pour lui comme pour Mitchie. J’avais vraiment été bête de penser à l’époque où il était partie que les enfants oublieraient ou tout du moins se feraient à l’idée sans poser de questions. C'était leur père et il était normal qu'ils veuillent savoir ce qui avait poussé à son départ. Et les paroles pleines de sens de Zach me donnaient un sentiment profond de culpabilité. «Je sais tout ça et je sais ce que tu penses de lui. Mais je ne sais pas si j'ai déjà seulement donné un avis construit sur tout ça au lieu de partir en te laissant t'occuper de Mitchie. Alors oui, il a sans doute était lâche mais ce n'est en rien à cause de toi ou de ta sœur. Il n'a jamais voulu que tu te sentes coupable de quoique ce soit. Je veux dire ... Je pense qu'il n'aurai jamais voulu. Je crois plutôt qu'il a eu peur de votre réaction et il a été lâche de partir sans prévenir presque du jour au lendemain. Il avait peur que vous ne compreniez pas qu'il veuille partir et divorcer. » J'espérais avoir répondu comme il fallait. je n'étais pas forte pour tout ce qui était de donner des explications, de rassurer. Et en plus de tout cela, je ne voulais pas, pour le moment, dire ce que je n'avais pas dit. J'avais trop peur que Zachary se retourne aussi contre moi après. C'était peut-être infondé mais je ne voulais pas d'une semi-dispute maintenant. Pas maintenant, pas tout de suite. « Mais ce n'est pas de vous qu'il a divorcé, c'est de moi et même s'il n'est pas la pour appuyer ce que je vais dire, je sais qu'il vous aime. Vous êtes ses enfants. » Et puis Zach explosa et exprima ce qu'il avait sur le cœur et avait sans doute gardé pour lui depuis trop longtemps. C'était pénible à entendre. D'autant plus pénible que ce n'était que la stricte vérité. Je m'en voulais bien plus qu'autre chose de l'avoir privé de la fin de son enfance. J'étais seule responsable de ça et aussi de tout ce qu'il avait fait pour aider la famille. J'avais été... non ! J'étais irresponsable et je n'avais fait que penser à moi durant ces six années. C'était ce qui revenait. Malgré tout, à l'époque au début de tout ça, j'avais pensé que partir, m'éloigner les jours, les soirs où ça allait mal était mieux que de faire subir aux enfants ma présence. Avec le temps, ça c'était avéré faire l'effet inverse. Le pire dans tout cela était sans doute de se dire que le mal était fait et que je ne pouvais pas revenir en arrière. Je pouvais juste avancer, revenir un parent responsable et permettre à mon fils d'arrêter de se condamner pour la famille. Il n'était pas en âge de faire cela. « Je suis désolée Zachary. Je me rends bien compte de tout ça. Je sais qu'il est trop tard pour revenir en arrière mais j'aimerai vraiment me reprendre. Je sais que je suis capable de mieux avec vous. On m'a fait comprendre et j'ai compris que je pouvais encore m'améliorer et progresser. Je sais bien que ça n'excuse rien et que je n'ai vraiment pas été le parent idéal. Mais je veux que les choses s'arrangent. Je... J'ai décidé et j'arriverai à réduire les sorties jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus. Je ne veux pas me racheter mais je veux te permettre de faire autre chose que le fast-food et ... ton autre boulot. Je suis responsable de tout ça et je ne veux pas que tu gâches ta vie et tout ce que tu as les capacités de faire. » J'avais la sensation d'être plus pitoyable qu'autre chose et qu'il ne me croirait jamais. Ça ne me ressemblait pas vraiment de dire tout cela de cette façon. Plus tôt, je prenais tout cela avec désinvolture mais pas aujourd'hui. Il y avait eu Mitchie puis Zachary, j'avais bien compris qu'il fallait que les choses changent. Je ne voulais pas que Zachary continue ses ... choses à cause de moi. Ça avait déjà joué sur la famille, sur Mitchie surtout et même s'il aurait pu choisir un ... boulot plus acceptable disons, j'étais seule coupable de ce qu'il avait été forcé de faire. Zachary valait mieux que tout ça. C'était un univers que je ne souhaitais pas le voir côtoyer. « Et, si ça prend du temps, je souhaite juste qu'une fois que la pente aura été redressée, tu puisses quitter tout ce que tu fais pour gagner de l'argent. Que tu arrêtes tout et retournes à des études. Est-ce que tu crois toi, que tout ça est possible ? » Il fallait voir ce qu'il en pensait. Je voulais être capable de subvenir à tous les besoins des enfants et d'une façon, ne plus dépendre de Zachary, ce qui n'était pas dans l'ordre des choses. Je savais que ça prendrait du temps. Ce serait changer beaucoup de choses mais je me sentais plus capable de tout cela qu'avant. J'en venais à penser que c'était le soutien et la confiance en moi qui m'avaient manqué pour avancer. C'était une chose que m'apportait Jonathan au delà de l'espérance d'avoir encore le droit à quelque chose de meilleur que la situation actuelle. Je voulais que les enfants se rendent compte que je pensais vraiment pouvoir changer. Bien sur, je serais loin de devenir une mère exemplaire mais je voulais et pouvais, surtout, offrir mieux aux enfants.


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MessageSujet: Re: Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Journée cuisine ▬ Zachary ϟ Suzzie Icon_minitimeMer 27 Mar - 19:36

Riant nerveusement, il se retourna vers sa mère en secouant latéralement la tête. "Il nous aime? Il nous aime?" Se mordant les lèvres, il en venait à douter de l'état mental de sa mère. Comment pouvait il les aimer, lui, lui qui avait fui. Qui n'avait plus jamais fait une seule apparition dans leurs vies. "Tu te fous de moi là? Il nous aime? Putain mais, il nous aimerai, on aurait au moins une carte postale à Noël? On aurait entendu sa voix depuis toutes ces années? MAIS NON. RIEN. NADA. NOTHING. Je te défends de dire qu'il nous aime, c'est impossible. C'est pas ça l'amour." Sortant nerveusement une cigarette de son paquet, il l'alluma, tirant bouffée sur bouffée, écoutant sa mère. Il n'en croyait pas un mot. Combien de fois avait-il entendu ça? Combien de fois l'avait-il espéré, avait-il attendu, avait-il été déçu? Il ne comptait même plus.
Zach sentit des sueurs froides le parcourir quand il comprit que sa mère était au courant. Elle savait. Elle savait, et elle l'avait laissé faire. Soufflant nerveusement la fumée au gout beaucoup plus âcre que d'habitude, il la regardant en prenant une moue dégoutée. "J'attends de le voir pour le croire. Parce que sans tout ce que je fais, on va quand même se retrouver sur la paille. C'est pas avec un salaire d'enseignante qu'on s'en sortira. Celui du fast food est minable, si j'arrête tout le reste, les économies vont en prendre un coup." Il fallait qu'elle réalise. Qu'elle comprenne. Que si il décidait réellement de faire ce qu'il voulait, si il décidait de partir à la fac, sa soeur et elle allaient se retrouver sacrément dans la mouise. Tirant une nouvelle fois sur sa clope, il fixait sa mère intensément, attendant quelque chose. N'importe quoi, en quoi il aurait pu avoir confiance.
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