Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain
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Sujet: Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain Mer 12 Déc - 14:43
l'innocence de l'enfance
Harper & Zain ▽ Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter.
« Mademoiselle? » Je me redressais brusquement et regardais autour de moi. Je levais les yeux vers la dame qui venait de me tirer de mon sommeil, et m'excusais auprès d'elle. Essayant de reprendre mes esprits, je restai quelques instants à regarder le livre ouvert devant moi qui concernait plusieurs affaires judiciaires assez sanglantes résolues après de longues années. Dégoûtée par ces horreurs, je refermai brusquement le livre et passais la main dans mes cheveux. A force de travailler nuit et jour, j'en avais perdu la notion du temps. A mon réveil, je m'étais dirigé vers la bibliothèque dans l'espoir de profiter de ma journée de congé. Mais j'étais tombée sur cette ouvrage qui m'avait attiré, et je m'étais mis à le feuilleter. Puis, plus rien. Je me sentais fatiguée, rincée, et mes membres me semblaient engourdis. Il n'y avait pas un bruit dans la bibliothèque, tout le monde semblait dormir et finir sa nuit, comme j'avais tenté de le faire. Je me levais et me dirigeais vers les étagères du fond. J'y déposai le livre sur lequel j'avais dormi, et parcourais les étalages avec attention. Mon oeil fut alors attiré par un coin coloré. Je souriais et m'y dirigeais. Je restai quelques instants à observer les livres que j'avais autrefois lu avec plaisir. Je passais délicatement mon doigts sur les reliures et souriais de nouveau. Je tombais alors sur un livre du Club des cinq, et je l'attrapais. Je le feuilletais. Lorsque nous étions petits, Zain et moi avions l'habitude de jouer les aventuriers dans nos jardins, j'étais la demoiselle courageuse, mais en détresse, et lui le charismatique aventurier qui venait sauver sa belle. Les aventures du Club des cinq était un de nos livres préférés. Zain et moi nous étions connus assez jeunes, peu de temps après mon arrivée au quartier, lorsque j'avais quatre ans. On s'était rapidement entendus, car tous deux aimions jouer aux aventuriers, puis il avait ce côté doux que je possédais aussi et qui nous différenciait de toutes ces brutes de nos cours de récréations qui ne pensaient qu'à courir partout comme des malades. On avait eut notre premier bisou ensembles, puis avec les années, on s'est "séparés", car nous étions d'accord qu'un amour d'enfant comme celui là n'allait mener à rien. Nous étions trop jeunes pour comprendre ce que signifiait aimer, nous pensions que c'était le cas, qu'en réalité s'apprécier en tant qu'amis pouvait faire de nous des amoureux. On voyait autour de nous les adultes s'embrasser, se dire s'aimer, alors on a voulu imiter, faire pareil. Et Zain et moi nous sommes construits notre petit bulle, où tout était simple, où l'avis des autres n'avait pas d'importance. On a gardé de bons rapports, mais avec le temps on s'est éloignés, jusqu'à s'oublier. Je n'ai jamais oublié mes années passées avec Zain, et je suis persuadée que lui non plus, mais nous n'avons pas gardé la même complicité. Soudain nostalgique, je déposais le livre sur son étagère et allais chercher mes cigarettes dans mon manteau. Je quittais alors la bibliothèque et m'asseyais sur les marches du bâtiment. Je sortis mon briquet et allumais ma cigarette. Je regardais les gens passer, puis soudain, je reconnus quelqu'un que je ne pensais pas revoir de si tôt.
« Zain! Je ne pensais pas te voir là... » Je m'étais jeté sur lui, sans me soucier de l'effrayer ou pas. J'étais tellement surprise et heureuse de le voir que je n'avais pas prit le temps de l'interpeller tranquillement. Je m'étais jeté à son cou et l'avais serrer dans mes bras. Déposant un baiser sur chacune de ses joues, je le regardai en souriant. Sûrement devais-je afficher un air bête, mais je n'en revenais pas. Comme quoi, le destin faisait bien les choses...
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain Lun 17 Déc - 22:04
Je ne savais pas pourquoi, mais ces temps ci il m'arrivait souvent de penser au passé. De songer à l'époque où tout semblait aller bien pour moi. Mon enfance ...Comme j'étais heureux, quand même! Aucune obligation ni rien, sinon de remettre mes devoirs à temps et de bien étudier en vue de mes prochains examens scolaires. La belle vie, quoi! mais aussi, avec les copains c'était différent. Plus relaxe, disons. Les enfants sont souvent moins gênés que les adultes ou les ados. Ils savent apprécier la vie comme personne et surtout, ne se gêne pas pour se démontrer de l'affection ...et entre Harper et moi, c'était un peu de genre de concept qui nous unissait. Nous étions deux gamins, heureux de vivre qui s'amusaient ensemble à chaque fois qu'on se voyait dans la cour d'école, ou en dehors. Elle était comme qui dirait, mon âme soeur de jeunesse. Ma petite bestiole à moi que j'aimais bien défendre contre tous les petits cons qui pouvaient lui faire du mal.
Marchant le long du trottoir, en revenant de mon cours de biologie, je ne pouvais m'empêcher de songer à quel point tout semblait être facile à l'époque. C'était si simple pour nous, pour tous les deux de rigoler et s'amuser d'un simple rien! Souvent ...même trop souvent, mon petit coeur d'enfant me manquait énormément. Les seuls avec qui je pourrais réellement le retrouver serait avec Harper, justement ...mais aussi ma petite Ginny. Mon ex, que jamais je n'oublierai. Ces deux personnes me manquaient tellement qu'en y pensant bien, j'avais même la gorge qui se serrait. Harper, celle qui m'avait volé mon premier vrai bisou, et Ginny, ma virginité et mon coeur à tout jamais. La seule qui aurait pu être possible d'approche ces temps ci aurait été Harper, car la jolie rousse ne voulait plus rien savoir de moi, hélas. Depuis que j'étais débarqué chez elle en lui demandant de se justifier au sujet de Max, nous étions dans une sorte de froid où le malaise régnait en long et en large.
Voulant chasser Ginny de mes esprits, je me remis à penser à Harper, tout en frapper du bout de ma chaussure, une roche qui traînait devant moi. La vie avait fait en sorte que nous, nous étions séparé ...mais jamais cela n'avait été intentionnelle de notre part. Je commençais à avoir réellement envie de la revoir, maintenant! ce pourquoi, dans ma tête je tentai de retrouver son numéro de téléphone ...J'étais complètement perdu dans mes chiffres quand je sentis une masse brune se jeter contre moi et me serrer très fort contre elle. Deux bisous plus tard, je rouvris mes yeux et qui se trouvait devant moi?...HARPER! Complètement dérouté, je cligna des yeux rapidement en me reculant d'un pas et dit ...«Harper!??! mais ...mais c'est une blague!? T'es dans ma tête!?» et je rigola avant de la serrer à mon tour contre moi et de déposer un bisou sur sa tête. Pour répondre à ce qu'elle venait de me dire, j'ajouta «Bah, moi non plus! Je revenais de mon cours et je pensais justement à toi! Tu me manquais et maintenant ...wow ...La vie est trop bien faite, parfois!» puis je rigola de nouveau, complètement sous le choc en me frottant la nuque d'une main. Désirant me ressaisir, les sourcils haussés je me passa deux mains au visage avant de la regarder à nouveau et demander «...Ça va???», ne sachant que dire d'autre, je lui fis un troisième câlins car oui ...On a jamais assez de câlins, bon! et je suis du genre assez tactile dans la vie ...C'est comme ça! Point!
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Sujet: Re: Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain Mer 19 Déc - 16:44
Tout au long de notre vie, nous perdons des êtres chers. Des amours, des parents, des frères, des soeurs, des amis. Nous ne pouvons retarder la mort de quelqu'un, elle arrive comme cela, du jour au lendemain et vous prend tout ce que vous possédez. Le départ de mes parents a été pour moi comme un deuil, deux morts liées, deux pertes à accepter. Dès l'instant où ma mère a remonté la fenêtre de la voiture, j'ai su que je ne le reverrais sûrement plus jamais, et que ma vie allait changer. La plupart des personnes du quartier pensent que mes parents reviendront, ils ne savent pas ce que nous vivions Alistair, Lynn et moi. Mais des personnes qui me connaissent plus que cela savent que ce n'est pas aussi simple que ça. Qu'en quittant Magnolia, ils voulaient en réalité fuir leur destin, fuir leur vie, nous fuir : Alistair, Lynn et moi. Alors se rappeler ma vie d'antan, aux côtés de mon ami Zain était un moyen pour moi d'oublier tous ces évènements qui se sont succédés en peu de temps. Désormais, les gens du quartiers disent que je suis la soeur courage, celle qui s'occupe de deux adolescents particulièrement insupportables et turbulents, que je laisse ma vie rêvée de côté pour leur vie à eux. Et ils n'ont pas tord, c'est exactement la vie que j'ai, et que j'aimerai fuir. J'aimerai pouvoir claquer des doigts et faire revenir mes parents, retrouver le sourire sur le visage de ma petite soeur, voir ses yeux s'illuminer et son air gaie. Mais cela fait quelque temps que la gaieté à quitté notre "famille". Chez nous règne un silence de mort, une ambiance glaciale et parfois terrifiante. J'ai parfois peur de cette grande maison, de ce qui peut s'y passer et que je ne peux pas voir. Le jour où Cody et moi nous étions embrassés, il m'avait posé des questions sur ma famille, sur mes parents, chose que jamais personne depuis quelques temps n'avait fait. Je l'avais envoyé baladé, répliquant que cela ne regardait que moi, et qu'il n'avait pas à en connaître plus de moi. Cody, à ce moment là, ne me connaissait pas assez pour savoir que je répondrais ainsi. Si quelqu'un me posait des questions sur mes parents, cette personne serait alors folle de s'aventurer dans un tel sujet délicat...
« Faut croire qu'on a toujours cette connexion! » Je riais et l'enlaçais une dernière fois. J'étais tellement heureuse de le voir là que je sentis mes yeux s'embuer de larmes. C'était un peu ridicule, mais cela traduisait mon état d'esprit. Ces derniers temps, la nostalgie me gagnait, et je passais parfois des heures durant à pleurer, à regretter le bon vieux temps, l'innocence de l'enfance, les jeux aveugles auxquels nous jouions, "l'amour" que l'on partageait. Les choses étaient pré destinées à être comme cela, d'abord, je m'étais éloignée de Zain, puis mes parents étaient partis. Ce premier évènement marquait la fin de mon enfance, et le début de ma véritable vie. Celle qui est cruelle avec tout le monde, celle qui blesse, celle qui arrache un avenir désiré, des personnes aimées et tant de choses encore... Quant au départ de mes parents, il avait marqué le début de ma vie d'adulte. Mes études étaient fichues, ma vie sociale tout autant. Mais j'ai rencontré Cody, et j'ai retrouvé ce que c'était d'aimer, et ce que cela peut nous apporter.
« Si ça va? Euhm... Bah c'est mon jour de congé aujourd'hui, donc oui, ça va. Et toi? » Je riais et souriais. Il me prit une dernière fois dans ses bras. Sa douceur m'avait manqué. Certes, il avait grandit, il avait changé, mais il avait toujours cette innocence et cette douceur qui le caractérisait autrefois. Je le regardais avec de grands yeux et passais ma main sur sa joue avec délicatesse, comme le fait une mère à son enfant. Puis je souris et lui donnais un coup dans l'épaule. Moi aussi j'avais changé, mais j'avais toujours été aussi tactile, et aussi maternelle.
HJ : Désolée, ce n'est pas très gaie. J'ai un peu de mal avec la gaieté en ce moment... xD
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Sujet: Re: Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain Mer 23 Jan - 5:27
Parfois, la vie pouvait nous surprendre au moment où l'on s'y attendait le moins. Au cour des dernières semaines, j'avais retrouvé mon ex petite copine pour qui je ressentais encore des sentiments. J'avais aussi entamé des études de médecines qui, je le savais, me mènerait loin dans la vie. J'avais réellement envie de faire quelque chose de concret, pour le peuple. Sauver des vies humaines allait devenir mon métier, et cela me plaisait énormément. Cependant, je savais pertinemment que j'allais avoir du chemin à faire, avant de pouvoir devenir un bon docteur. J'étais encore très sensible et vulnérable ...Timide sur beaucoup de sujets et dans la vie en générale. Travailler sur moi allait être un de mes plus grands défis, mais je comptais bien y parvenir et réussir à devenir une meilleure personne!
Tout en marchant, après mon cours de biologie, je me mis justement à penser à mon passé ...mais aussi un peu à mon futur. Je m'étais rappelé quelques souvenirs que j'avais eu la chance de partager avec des amis (es), puis une en particulier vint à mon esprit. Harper. Mon tout premier baiser! Bon sang qu'elle m'avait perturbée, cette fois-là ...mais néanmoins, nous étions restés de très bons amis. D'ailleurs, ces temps-ci elle me manquait beaucoup et je ne savais pas trop pourquoi j'y pensais.
J'étais donc dans mes songes quand soudain, cette fille fit apparition devant moi. Bien sur que j'avais été étonné! mais aussi, je l'avais serré très fort dans mes bras, de joie. Une fois fait, je me recula, le sourire aux lèvres pour m'apercevoir avec surprise qu'elle avait les larmes aux yeux, tout en me rendant un sourire fort radieux. Rigolant pour cela, je lui essuya tout doucement à l'aide de mes pouces et lui dit «Tu pleures! J'en reviens pas! Arrête ...On est tellement connectés que tu vas finir par me faire pleurer aussi, si tu continues!» puis je poussa un petit rire heureux et ému, avant de lui ébouriffer doucement les cheveux pour la taquiner un peu.
Seulement, j'étais doté d'un très bon sens d'observation ...Hors, j'avais compris par sa gestuelle que ces larmes qui venaient d'apparaître au bord de ses yeux traduisaient un état d'esprit beaucoup plus triste qu'il ne l'aurait dû. Pour ne pas l'alarmer ni l'angoisser, je lui demanda alors comment elle allait, toujours sur un ton aussi joyeux et attendit sa réponse en l'observant attentivement, sourire figé aux lèvres. Une fois donné, je ne fus pas convaincu mais décida de ne pas trop pousser pour l'instant. Elle méritait amplement un troisième câlin, par contre! Donc je la serra de nouveau dans mes bras, tout en glissant mon nez tout doucement dans son cou et dit, toujours en la tenant contre moi «Ça va ...» puis je soupira avant de changer mon timbre de voix pour qu'il devienne un peu plus profond et sérieux en disant «Tu m'as vraiment ...vraiment manqué, ma Harper ...Promet-moi qu'il n'y aura plus de distance entre nous, ok?» Je ne savais pas ce qui clochait chez elle, mais j'avais espéré de tout mon être que mes paroles fassent office d'un baume, pour son petit coeur. Je la connaissais quand même assez bien, malgré le fait que nous avions dû nous éloigner. Entre elle et moi, comme elle avait dit, il y avait toujours eu une véritable connexion. Je savais donc quand elle allait bien, ou quand elle allait mal.
Afin de ne pas la rendre trop mal à l'aise, je fini par me reculer pour ensuite la regarder droit dans les yeux. Les siens étaient brillant comme des diamants, et elle semblait ravie de m'avoir enfin retrouvée. Une de ses mains passa sur ma joue, et mes yeux se referment instantanément. Une caresse gratuite! Ça se prenait bien! Le coeur léger, je rouvris doucement mes paupières quand celle-ci me frappa l'épaule, pour rigoler. D'un rire surprit, je me frotta l'endroit où elle m'avait cognée en fronçant des sourcils et en disant «Aïe! D'abord tu joues la toute douce, et ensuite tu te transforme en marâtre? C'est nouveau, ça?» une petite moue triste de dessina ensuite sur mon visage, puis je baissa mon regard en faisant semblant d'avoir de la peine pour l'amadouer. Mes cils se mirent à battre rapidement et je dis «J'suis un homme battu ...et ...et en plus ...Un homme battu par une fille ...» puis mon regard se tourna en coin afin de l'observer, avant de rire de nouveau. C'était des conneries, bien sur. Des blagues comme celle-là, on en avait fait souvent ensemble.
Pour ne pas s'éterniser trop et stagner sur place, je lui fis un signe de tête pour qu'elle me suive, mais lui prit la main et commença à marcher tranquillement. Toujours aussi enjoué, j'eus envie de continuer ma petite enquête en lui demandant «Alors, ma petite Albright like a Diamond, quoi de neuf dans ta vie? As-tu un petit copain?» puis je m'arrêta une seconde en la regardant, sourcil levé «Si oui, c'est qui, pour que je puisse le surveiller de près?» puis je rigola un peu de nouveau. Bien sur, je n'irai pas jusque là ...Quoique tout dépendait vraiment du mec, quoi! C'était tout de même ma petite Harper. Elle méritait que la crème des crèmes, en matière d'homme!
MILLE ANS PLUS TARD, SORRY MA PUCE EN OR!!!
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Sujet: Re: Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain Jeu 24 Jan - 19:23
« Ouais.. Désolée de pleurer, mais je m'attendais tellement pas à te trouver là...! Tu m'as tellement manqué, tout à l'heure, il y a à peine dix minutes, je regardais le livre du club des cinq en pensant à toi... » Il rit puis m'ébouriffa les cheveux. Avant, c'était moi qui me jetais sur lui et nous faisait rouler dans l'herbe, car je m'amusais à le chatouiller et décoiffer ses grosses boucles presque rousses. J'aimais bien jouer avec, en particulier lorsque le soleil s'y reflétait, je trouvais cela joli et j'avais l'impression de toucher des cheveux magiques, les cheveux dont me parlait ma maman lorsqu'elle me donnait mon bain. Elle me disait qu'en frottant fort mes cheveux, ils deviendraient magiques, et qu'en les touchant, je pourrais rayonner. J'y ai cru, alors j'ai passé des heures entières dans mon bain à me frotter les cheveux au lieu de jouer avec mes jouets, et je ressortais toujours de ma baignoire, avec une tonne de mousse dans les cheveux parce que je n'arrivais jamais à rincer toute seule. Mais j'ai compris au bout de quelques années (tout de même), que ce n'était que des mensonges, pour que je sois sage et que je ne l'éclabousse pas en jouant avec mes dinosaures. Car oui, petite je ne jouais pas aux poupées, mais aux voitures, aux dinosaures, aux aventuriers. C'est d'ailleurs une autre chose qui a fait que Zain et moi nous sommes rapidement entendus : de notre âge, il n'y avait aucune petite fille de quatre ans qui n'avait pas tous ces trucs roses et moches, avec des cheveux et des vêtements galèrent à mettre et enlever. C'était tellement plus drôle de jouer aux montagnes russes sur les fesses de sa mère... Zain me prit une nouvelle fois dans ses bras, et me glissa alors que son visage se trouvait niché dans mon cou, que ça allait. Je le serrais un peu plus contre moi. J'avais du mal à croire que le garçon qui avait été mon amoureux, presque mon meilleur ami, mon frère durant quelques années était de nouveau près de moi, et surtout, que je lui avais manqué comme il venait de me dire. Que je lui promette qu'il n'y aurait plus jamais de distance entre nous? Je n'ai jamais voulu qu'il y en ai, si j'avais pu, je l'aurai gardé près de moi toute notre enfance, et notre adolescence, mais grandir change les gens, change les choses, et sans trop savoir pourquoi, nous nous sommes éloignés. C'est tellement stupide, mais pourtant tellement vrai...
« Je ne veux plus jamais que l'on se quitte... Je me suis sentie si seule toutes ces années où l'on se croisait dans les couloirs du lycée, presque comme si on ne s'était jamais vraiment connus... Rien que de tomber sur toi par hasard aujourd'hui, j'ai l'impression de t'avoir retrouvé... Alors oui, il n'y aura plus jamais de distance entre nous, Zain. Promis... » Je m'éloignais de lui histoire de le regarder dans les yeux et lui tendis mon petit doigt pour qu'il le serre. C'était un deal, et je ne comptais pas le rompre. Cela faisait un bien fou de le retrouver... En y repensant, Adrian était bel et bien mon meilleur ai, et ce depuis quelques années déjà, mais cela n'a jamais été avec lui comme ça a pu l'être avec Zain, car lorsqu'Adri et moi nous sommes connus, nous étions déjà grands, alors nous n'avons pas connus ce qu'était l'innocence enfantine, en tout cas, pas ensembles... Aujourd'hui, lorsqu'on me demande qui sont mes exs, je compte Zain, car même si nous n'avions pas dix ans, c'était mon "amoureux", et ce doit être celui avec qui j'ai passé le plus de temps, avec qui j'ai le plus rit, avec qui je me suis le plus amusé. Zain prit une moue triste lorsque je lui assenais un coup dans l'épaule et je ne pus m'empêcher de rire. Il était tellement mignon avec sa bouille d'enfant, il n'avait pas changé. Je pris ses joues dans chacune de mes mains et les secouais, comme font les femmes aux gosses - ou comment faire chialer un bébé sage -.
« C'est pas comme si je te frappais parce que je t'aimais pas. T'as vraiment pas changé, toi. » Je ris et regardais autour de nous, un sourire aux lèvres. Je me sentais tellement, cela me faisait un bien fou de le retrouver. Je me sentais de nouveau vivante, et j'avais même l'impression d'avoir retrouvé mes huit ans... Il me fit signe de la tête pour que nous reprenions la marche, et je me mis en route. Je lançais ma cigarette qui avait finit par se consumer toute seule et le regardais. Il me prit la main et je serrais ses doigts dans les miens et lui souris. Il n'y avait aucune gêne entre nous, et c'est ce naturel qui me plaisait le plus. Il me demanda alors où en était mes amours. Je me crispais légèrement, comment lui dire que je sortais - enfin, je sortais presque - avec un garçon de l'âge de mon frère, réputé pour ses exploits (ou pas) sexuels et ses rendez-vous quotidiens aux entraînements de Cheerleaders. Je pris une longue inspiration et tournais la tête vers lui, puis n'ayant pas le courage de voir sa réaction, je fixais mes pieds.
« C'est un peu compliqué... En fait, je... Comment dire. Tu connais Cody Montgomery? En même temps qui ne le connaît pas... Et bien, on s'est embrassés il y a quelques semaines, et s'est retrouvé à la fête d'Halloween, où on était complètement drogués donc on a fini par être chacun de notre côté, et enfin, on s'est retrouvé chez les Turners... On est ensembles sans l'être. En réalité, je ne sais pas ce que l'on attend... Alors je n'ai plus d'espoir...» Je fermais la bouche et regardais devant moi. C'était la première fois que je l'avouais à quelqu'un, cette histoire n'allait, finalement, peut-être menée à rien... J'avais eut de l'espoir, et peut-être un peu trop. Je m'en voulais juste d'avoir céder à ses avances, et de m'être laissée avoir par sa gueule d'ange, mais je ne lui en voulais, qu'importe ce que notre relation allait donner, il restait mon Cody. Je sentais juste que mon plan B, mon bonheur me passait à côté, et que j'allais devoir continuer à enchaîner mes deux boulots de merde pour m'occuper de mon frère et ma soeur, sans avoir quelque chose, ou quelqu'un pour me rappeler que, désormais, je n'étais plus seule...
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Sujet: Re: Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain
Laisses moi te raconter l'histoire de deux enfants qui regardaient les nuages en se promettant, main dans la main, de ne jamais se quitter. Ҩ Zain