J’avais beau essayer de me souvenir de ce qui s’était passé hier, je n’y arrivais pas. Tout ce qui me donnait des indices, c’était le concours de marteaux piqueurs, qui se faisait dans ma tête, ainsi que blondie qui se retrouvait allongée, nue, dans mon lit. Je relevai légèrement mes couvertures et je constatai, par l’absence de mes vêtements, que j’avais dû conclure hier soir, contrairement à d’autres. C’était dommage de me dire que je n’en avais aucun souvenir, même si ça ne changeait pas grand-chose puisque je n’étais jamais satisfait, jamais rassasié. Un jour j’allais peut-être finir par avoir une vie sexuelle normale, je l’espérais. Si y’avait bien quelque chose sur laquelle j’aimerais bien avoir du contrôle, c’était bien ça. Faut croire que tant que je gardais ça pour moi, ça allait continuer à me gruger de l’intérieur, mais, pour l’instant, l’idée d’en parler ne me plaisait pas du tout. Si je pouvais envoyer ce souvenir à la corbeille comme sur un ordinateur, je le ferais sans hésiter. En attendant, je m’assis dans le lit et j’attrapai mon téléphone portable pour passer le temps. J’espérais qu’il n’y avait pas trop de gens dans la maison pour que l’inconnue puisse partir sans se faire trop voir. Enfin, ils devaient être habitués à ce que je ramène des filles à la maison, mais je n’avais pas forcément envie que Amy la voit. Ça ne me gênait pas du tout qu’elle ne voit pas quelques-unes de mes conquêtes si ça pouvait me faire paraitre un peu moins comme un coureur de jupons. Normalement, l’opinion des autres ne comptait pas tellement à mes yeux, concernant ma vie sexuelle admettons, mais Amy c’était différent. Je voulais lui plaire, la séduire et la conquérir. Alors oui, je voulais qu’elle ait une bonne perception de moi.

Le bruit, venant de ma porte, me sortit de mes pensées. « Attends. » Je me levai à toute vitesse et j’attrapai mon boxer ainsi que mon patanlon sur le plancher, que j’enfilai sans plus attendre. Je fis de même avec une paire de chaussettes et un chandail. Avant d’aller ouvrir la porte à Maximiano, je tirai la couverture un peu plus haute, pour ne pas qu’il puisse se rincer l’œil sur ma dernière conquête. « J’arrive. » Je me passai une main dans les cheveux puis j’ouvris la porte, laissant apparaitre mon meilleur ami devant mes yeux. « Bon matinnnnnnn. » dis-je en souriant. Je me faufilai dans l’embrasure de la porte, la refermant derrière moi. « C’est tranquille aujourd’hui, où est tout le monde? » Je n’avais pas l’habitude d’être à la maison un samedi après-midi, mais avec ma commotion cérébrale, interdiction de jouer au hockey alors je devais rester calme et me reposer. Je mis ma main devant ma bouche, alors que je baillais, et je filai dans la cuisine pour me prendre un croissant. « J’ai acheté un nouveau jeu, on pourrait le tester si tu veux! » C’était con car je ne savais pas trop quoi dire. Y’a un temps où tout coulait naturellement entre nous et où je pouvais dire un tas de conneries par rapport à mes conquêtes. Mais le temps avait un peu changé … et depuis ce qui s’était passé avec Amy, je me sentais mal vis-à-vis Maximiano. Enfin … je savais qu’il n’approuverait pas et ça me dérangeait au fond. J’étais son meilleur ami, il ne serait pas normal qu’il préfère que ce soit moi qui fréquente sa sœur plutôt qu’un enfoiré de première?