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Don't leave me ... please

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MessageSujet: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeJeu 4 Juil - 19:33






Pourquoi tout le monde était-il en train de crier autour d’elle ? Et pourquoi tant d’agitation ? Qui étaient ces hommes habillés en blanc et que lui voulaient-ils ? Juliet avait bien du mal à distinguer ce qui était en train de se passer autour d’elle. Elle n’avait pas le moindre souvenir de ce qui venait d’arriver, elle entendait seulement des urgentistes parler d’un accident de voiture… Quelqu’un la bougea légèrement et elle sentit une douleur affreuse la transpercer de part en part et elle-même si elle aurait aimé pouvoir crier, elle en fut incapable. A chaque mouvement, la douleur la faisait frémir. Elle avait l’impression que quelqu’un était en train de lui parler mais Juliet n’avait pas la force de répondre, c’était trop dur, trop douloureux, trop épuisant. Toutes ces images et tous ces sons lui parvenaient comme au travers d’un voile de coton. Elle était là sans être là… sans savoir ce qui était en train de se passer. L’espace d’un instant, elle essaya de se concentrer sur autre chose que sa propre douleur et si elle parvint à articuler un seul mot, ce fut le prénom de son fils. PANIQUE. Son fils, où était-il son fils ?? Quelqu’un lui demanda de se calmer, affirmant que tout était sous contrôle et qu’elle ne devait pas s’inquiéter. Mais Juliet n’entendait rien et son agitation redoubla. Elle voulait voir Logan. «  Mon fils, je veux voir mon …» Puis plus rien. Juliet tourna de l’œil et les urgentistes redoublèrent alors dans leurs efforts. Ils étaient en train de la perdre, le choc avait été bien plus violent qu’ils ne l’avaient imaginé…

Cela faisait maintenant quarante-huit heures que Juliet était plongée dans un profond coma. Médecins et infirmiers se relayaient à son chevet afin de s’assurer que son cas ne s’aggravait pas davantage. Son avenir était incertain au regard du choc qu’elle avait subi : un accident de voiture d’une violence inouïe. Juliet était passée au vert, le chauffard d’en face totalement ivre lui, avait préféré griller le feu rouge. Depuis, la jeune femme se trouvait entre la vie et la mort. A la regarder, on aurait pu croire qu’elle dormait paisiblement. Perdue dans les méandres de son inconscience, Juliet ne sentait pas la douleur, au contraire. Elle était bien, heureuse, loin de toute cette douleur physique et morale qui s’abattait sur ses épaules depuis toutes ces semaines. Elle aurait pu lâcher prise et s’enfoncer davantage mais quelque chose en elle lui disait de se battre … Logan ? Probablement. Mais à propos, qui est Logan ? …

Juliet sentit une douleur affreuse se mettre à battre dans ses tempes, elle poussa un léger gémissement avant de remuer le bout de ses doigts comme s’ils pesaient trois tonnes. Ce fut ensuite sa main qui se heurta à une autre … elle ouvrit alors les yeux et la première chose qu’elle vit fut le visage d’Adrian. Bon sang, que faisait-elle ici ? Où était-elle ? Pourquoi avait-elle mal partout comme ça ? « Adrian … Qu’est-ce … qu’est-ce que je fais … là ? J’suis où ?» Juliet avait énormément de mal à parler et visiblement, elle paniquait de ne pas savoir ce qu’elle faisait ici. Une larme perla sur sa joue mais elle fut incapable d’esquisser le moindre mouvement pour l’essuyer. Elle avait encore mal même si la morphine qui lui était injectée depuis son accident l’aidait à tenir le coup.


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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeJeu 4 Juil - 20:14

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« Adrian … Qu’est-ce … qu’est-ce que je fais … là ? J’suis où ?»

Le son de sa voix atteint les oreilles du jeune O'Conell... Juliet était vivante. Son coeu s'accéléra subitement. Il aurait pu la perdre, mais elle était bien là.

Perdre était devenu un habitude ces dernières heures, semaines. Il avait d'abord perdu l'amour et la confiance de Juliet, et il savait qu'il ne pourrait jamais le récupérer. Une erreur, impardonnable, qui lui valait bien d'être l'homme élu le plus mauvais et con de l'année. Perdre... sa maison, ou tout du moins une partie. Un lieu qu'il s'était approprié, qu'il avait rénové pour que son fils et sa désormais ex-fiancée s'y sentent bien. La tempête, 48 heures plus tôt, avait décimé la moitié de la ville. Le quartier de Magnolia Cresent n'avait pas été épargné. Pendant tout ce temps, Adrian s'était retrouvé bloqué dans le sous sol de sa maison, son fils dans les bras, la petite Hope assise près de lui, son frère Joshua et son père réglant leur comptes... et le stress. Le stress de n'avoir eu aucune nouvelles de Juliet alors qu'elle devait les rejoindre au défilé, le stress de ne pas retrouver Claire et Heathcliff en vie à sa sortie du bunker. L'angoisse, de tout perdre, cette fois-ci pour de bon.

Il avait appris la nouvelle de l'accident de Juliet lorsqu'il avait mis le nez dehors. Il avait appris cette nouvelle en même temps qu'il constatait les dégâts sur sa maison. Choqué, atterré, il avait pleuré toutes les larmes de son corps tellement il n'en pouvait plus. Il avait serré son fils contre lui, et prier on ne sait qu'elle dieu pour que Juliet s'en sorte saine et sauve. Adrian n'avait pas attendu une seconde pour se rendre au chevet de la jolie brune, dans l'espoir de la voir se réveiller, en vain. Plongée dans un profond coma, il tentait de la réveiller doucement, sans y arriver. Il s'accrochait à ses derniers espoirs. Il devait faire une croix sur leur couple, mais il ne voulait pas que l'histoire se finisse ainsi. Ce sont les méchants qui meurent à la fin, pas les gentils. Et Adrian aurait de loin préféré être à sa place... Une place qu'elle ne méritait tout simplement pas. Sa main tenait la sienne, avec l'infime espoir qu'elle la lui sert, qu'elle lui donne au moins un signe de vie. Chaque seconde il guettait le moniteur, si son coeur venait à s'arrêté, il ne le supporterait pas. Il remettait en question sa vie entière, ses choix... Juliet ne devait pas vivre ça, pas maintenant, elle devait se réveiller et profiter d'une vie qu'Adrian ne lui gâcherait plus... plus jamais.

Et c'est ce qu'elle fit, se réveillé. Alors qu'il tenait leur fils dans ses bras, son regard se reporta sur la jeune femme. Il se pencha au dessus d'elle et vint déposer un baiser sur son front, soulagé. Il serra sa main, puis la caressa tendrement. "Merci..." souffla t'il. La gorge nouée, il tenta de répondre à ses interrogations. "Tu... tu as eu un accident, et tu es restée inconsciente jusqu'à maintenant... J'ai eu si peur Juliet." confia t'il. Ses yeux ne la quittait plus, il voulait s'assurer qu'elle était bien éveillée, vivante, et qu'il n'était pas entrain de sombrer dans le plus vicieux des cauchemars.
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeJeu 4 Juil - 21:40






Un accident ? En dépit de sa petite mine éreintée, Juliet afficha une véritable expression d’incompréhension. Elle n’avait pas le moindre souvenir d’avoir eu un accident mais cela expliquait probablement toutes ces douleurs atroces qui lui martelaient les membres et le crâne. Elle essaya de retrouver son tout dernier souvenir mais rien ne lui venait à l’esprit en dehors d’une soirée en amoureux qu’elle avait passé avec Adrian. « Je ne me souviens de rien. » La jeune femme porta une main à son front tout en passant sa langue sur sa lèvre inférieure, coupée. Le choc avait certainement été d’une rare violence mais comment avait-elle fait son compte ? S’était-elle fait renverser par un autobus ? Avait-elle eu un accident de voiture ou bien avait-elle reçu quelque chose sur la tête ? Toutes ces questions affluaient et se bousculaient dans son esprit, tant et si bien qu’elle ne remarqua pas immédiatement qu’Adrian tenait un bébé dans ses bras. « Comment ça a pu m’arriver ? » Cette question n’appelait pas particulièrement de réponse de la part du jeune homme car c’est avant tout elle-même qu’elle interrogeait. Diable, que cet état était inconfortable ! Juliet avait l’impression que chaque parcelle de son corps était en proie à une douleur affreuse, fort heureusement atténuée par les effets de la morphine. Encore dans les vapes, la jeune femme ne remarque Logan qu’après quelques dizaines de secondes et aussitôt, elle fronça légèrement les sourcils tout en se demandant qui était cet enfant et surtout, ce qu’il faisait dans les bras d’Adrian. « Qui est-ce ? Et … pourquoi tu joues au baby-sitter ?» Dans un tout autre contexte, le tableau aurait pu la toucher : l’homme qu’elle aimait serrant dans ses bras un bébé absolument adorable … il y avait véritablement de quoi faire flancher son petit cœur romantique. Mais en l’occurrence, Juliet n’y comprenait pas grand-chose : non seulement elle avait été victime d’un accident dont elle ne gardait aucun souvenir et d’autre part, elle ne connaissait pas ce gamin. La jeune femme s’apprêtait à ajouter quelque chose lorsque la porte de la chambre s’ouvrit. Un médecin entra et s’empressa de poser de nombreuses questions à Juliet : il voulait savoir comment elle se sentait, si elle éprouvait une quelconque douleur et bien évidemment, si elle était capable de se souvenir de son nom, de son adresse, de sa vie en générale. « Bien sur que j’sais qui j’suis. » Quelle question ! Juliet afficha un léger sourire en coin, il n’y avait que dans les séries télés qu’elle avait déjà vu un médecin faire un tel interrogatoire. « Très bien, alors dites-le moi.» La jolie brunette haussa les yeux au ciel et lança un rapide coup d’œil en direction d’Adrian avant de répondre. Elle avait presque l’impression qu’il y avait un piège … « Je m’appelle Juliet Davies, je suis éditrice, j’ai un frère qui s’appelle Andrew, des parents qui n’en ont rien à cirer de nous deux et le jeune homme qui se tient près de nous est Adrian O’ Conell, mon fiancé.» Le médecin lança un regard dubitatif en direction d’Adrian puis désigna le bébé. « Et ce bébé, qui est-ce ?» Juliet observa l’enfant et agita doucement la tête de droite à gauche, signe qu’elle ne savait pas. Comment aurait-elle pu imaginer un seul instant qu’il était son fils ? « Hum… aucune idée. Le vôtre ?»

Suite à ces réponses plus qu’inattendues, le médecin décida de lui faire passer quelques examens complémentaires en urgence. A aucun moment il n’annonça à Juliet qu’elle souffrait d’un trouble de la mémoire, il se contenta de dire que c’était les précautions d’usage après un tel choc. Dès qu’ils furent terminés, le médecin laissa les infirmiers raccompagner Juliet dans la chambre et demanda ensuite à Adrian de le suivre dans le couloir. « Monsieur O’Conell, je ne vous cache pas que la situation m’inquiète un peu. Manifestement, un hématome comprime le lobe temporal de Juliet, engendrant de ce fait, une perte de la mémoire. Juliet a de nombreux souvenirs antérieurs à son accident mais aucun ne fait mention de votre fils. J’ignore quelle est véritablement la nature de vos relations, mais elle prétend que vous êtes son fiancé et qu’elle mène à vos côtés une vie … parfaite. Ce sont ses mots. Normalement, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne se souvienne de tout. Il faut juste attendre que l’hématome se résorbe afin que les connexions synaptiques puissent de nouveau s’effectuer correctement. Cela peut prendre plusieurs jours … plusieurs semaines … plusieurs mois … ou ne jamais revenir. Je préfère me montrer prudent avec ce genre de cas, c’est très délicat. Juliet ne sait rien pour l’instant. Libre à vous de l’en informer sinon, je m’en chargerai moi-même en temps voulu.» Sur ces mots, le médecin salua Adrian et s’éloigna dans le couloir.



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeJeu 4 Juil - 22:32

« Qui est-ce ? Et … pourquoi tu joues au baby-sitter ?». La question parue étrange, très étrange. Adrian fronça les sourcils. Peut être que cette courte période d'absence était l'un des effets de la morphine. Peut être qu'elle finirait d'ici quelques minutes par se souvenir de tout, remettre les pieds sur terre. Adrian laissa échapper un rire nerveux et passa sa main sur la joue de la jeune femme. "Tu me détestes au point de faire simplement de moi le baby sitter de notre fils? Juliet, voyons !". Son tendre sourire se dissipa lorsque le docteur fit son entrée. Adrian restait perplexe, mais le simple fait de savoir Juliet en vie l'emplissait de bonheur. Il se retira quelques instants, pour laisser place au docteur. L'examen commença par quelques question. Il demanda à Juliet si elle savait qui elle était. Adrian arqua un sourcil. Pourquoi cette question? Elle n'avait pas changé d'identité depuis ces dernières 48 heures, si? L'avocat observa la scène avec retenue. « Je m’appelle Juliet Davies, je suis éditrice, j’ai un frère qui s’appelle Andrew, des parents qui n’en ont rien à cirer de nous deux et le jeune homme qui se tient près de nous est Adrian O’ Conell, mon fiancé.». Adrian faillit s'étrangler. Le discours de Juliet lui faisait perdre la tête. Depuis quand était-il encore son fiancé? Elle semblait complètement délirer, et ne se souvenait visiblement pas de ces dernières semaines. O'Conell dégluti lentement, et silencieux, il posa son regard sur le docteur qui semblait inquiet. L'avocat ne pouvait rien dire, en la présence du docteur il se faisait tout petit. Les déclarations de Juliet lui laissait penser qu'elle avait complètement perdu la tête, ou tout du moins qu'elle avait effacé les derniers évènements de sa mémoire. Il aurait pu avoir la charmante idée d'en profiter un peu avant qu'elle ne revienne à elle, mais il ne pouvait pas lui faire ça. Il ne pouvait pas la trahir à nouveau. Il devait juste se contenter de l'épauler, même si ça allait être difficile.

Elle ne reconnaissait clairement pas son fils. Adrian prenait réellement peur. Il se demandait où était la vraie Juliet, jusqu'à penser qu'on lui avait fait un lavage de cerveau lors de son admission aux urgences. Le jeune père déposa son enfant dans son couffin, puis le docteur traina O'Conell à l'extérieur de la chambre, et discrètement, il confirma ses doutes. Juliet avait bien perdu la mémoire après l'accident. Plusieurs jours? Plusieurs semaines? Adrian ne voulait pas y croire. Il voulait qu'on lui rende sa Juliet, même celle qui ne l'aimait plus! Il pris sa tête entre ses mains, et soupira longuement. "Il n'y a aucune solution? Il n'y a rien à faire? Comment je vais gérer ça moi? Et si elle ne recouvrait pas la mémoire? Et si elle vivait le reste de sa vie dans l'ignorance de ce qui nous est arrivé? Comment je dois gérer ça?". Le jeune homme dégluti à nouveau, il se sentait complètement perdu. Le docteur lui donna quelques conseils, dont celui de ne pas mentir à Juliet. C'était difficile, Adrian aurait voulu avant cela que tous deux oublient cet épisode tragique de leur vie. Il aurait voulu lui prouver qu'il l'aimait, et qu'il pouvait la reconquérir. Qu'elle lui ouvre ses bras si facilement le déstabilisait complètement. Il s'introduisit à nouveau dans la chambre, et s'avança doucement vers le lit de Juliet. Il se posa à nouveau, silencieux, la tête basse. Il posa ensuite ses yeux sur Juliet, la regarda amoureusement, mais inquiet. "Comment tu te sens?" lui demanda t'il pour rompre le silence et faire bonne figure malgré l'annonce du docteur. Sa main vint rejoindre celle de la jeune femme sans plus attendre. S'il devait l'aider à retrouver toute sa tête, alors il le ferait, même s'il devrait la décevoir une nouvelle fois en lui annonçant comment avait fini leur relation.
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeJeu 4 Juil - 23:29






Juliet n’avait manifestement pas conscience de toute l’agitation qui prenait place autour d’elle. Le médecin lui avait assuré qu’elle ne devait pas s’inquiéter, que ses maux de tête allaient certainement diminuer au cours des prochains jours et qu’elle pourrait éventuellement se souvenir de l’accident. Il préférait la garder en observation encore un petit moment, juste histoire de s’assurer que tout allait bien. En attendant, la jeune femme n’avait toujours aucun souvenir de tout ce qui s’était passé ces derniers mois et encore moins de sa rupture avec Adrian. Elle était loin d’imaginer que sa vie avait pris une tournure à laquelle il lui serait impossible de trouver la moindre solution. Peut-être qu’en fin de compte, perdre la mémoire était un soulagement pour elle. Pour la première fois depuis des lustres, Juliet était sereine. Eprouvée par son accident, certes, mais sereine. Quand Adrian entra de nouveau dans la chambre, la jeune femme esquissa un léger sourire et ne manqua pas de caresser tendrement et affectueusement sa main. « Comment tu te sens ?» Excellente question. Elle avait l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur et d’avoir ensuite été rouée de coups durant plusieurs jours. La grande forme en fait. « Je vais bien, ne t’en fais pas pour moi. D’ailleurs, tu n’es pas obligé de rester. J’imagine que tu dois avoir encore beaucoup de travail.» C’était la raison qui parlait. Son cœur lui dictait tout le contraire ; elle voulait qu’il reste auprès d’elle et qu’il ne l’abandonne jamais. Comment décrire l’amour qu’elle lui portait ? C’était tout simplement impossible. Elle n’avait de cesse de le répéter : elle considérait  Adrian comme l’autre moitié de son âme, comme l’étincelle de son existence, celui qui avait changé sa vie du tout au tout. Il n’y avait pas de non-dits entre eux. Du moins, le croyait-elle. Ses prunelles ne tardèrent pas à se poser en direction du couffin de Logan et elle esquissa un léger sourire tout en continuant de caresser la main d’Adrian. « Je sais que les médecins ne m’ont pas tout dit. Mais je suis loin d’être stupide … j’ai tout compris. » De nouveau, Juliet plongea son regard dans celui de son fiancé, avec un air sérieux. Soudainement, ses yeux s’embrumèrent et de sa main libre, elle essuya une première larme qui perlait sur sa joue. Qu’allait-elle lui dire au juste ? Qu’elle se souvenait de tout ? Qu’elle savait qu’ils n’étaient plus ensemble et que tout ceci ne rimait à rien ? Et bien non ! « Ce bébé, c’est le nôtre n’est-ce pas ? J’ai perdu la mémoire et je ne me souviens pas de tout ce que nous avons vécu ces derniers temps. Je ne me souviens pas de mon propre fils.» Et savoir qu’elle était maman l’effrayait au plus haut point. Elle n’avait pas du tout été préparée à cela … c’est étrange car même sans avoir perdu la mémoire, Juliet ne s’était nullement attendu à avoir un bébé. Logan était arrivé, tout simplement.

Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne reprenne la parole. Juliet s’en voulait de ne pas parvenir à se souvenir. Une telle situation aurait pu être terrifiante pour n’importe qui mais ce ne fut bizarrement pas son cas. D’ailleurs, elle ne tarda pas à retrouver son sourire mutin. « Tu sais, j’ai toujours su qu’on finirait par devenir parents toi et moi. Tu te souviens ? Tu me disais que tu voudrais plein d’enfants … je suis tellement heureuse que tout cela nous arrive enfin. Je t’aime tellement …» Sans réfléchir le moins du monde, Juliet se redressa légèrement et glissa sa main libre derrière la nuque d’Adrian, l’attirant à elle avec douceur afin de pouvoir s’emparer de ses lèvres. Elle avait besoin de ce contact, c’était comme vital pour elle. La simple présence du jeune homme à ses côtés avait le don de l’apaiser et de faire taire ses craintes les plus profondes. Son visage s’éloigna légèrement du sien et elle afficha un très léger sourire. « Je te promets que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir afin de guérir au plus vite. Je ne veux pas laisser échapper tous ces merveilleux souvenirs que nous partageons. Ils sont bien trop précieux pour moi.» Juliet lui vola un nouveau baiser avant que sa tête ne se mette à cogner de nouveau. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle prit l’initiative de se rallonger convenablement. Sa main tenait toujours celle d’Adrian et elle n’était visiblement pas décidée à la lâcher. « Peut-être que … je ne sais pas … peut-être que certaines choses pourraient m’aider à me souvenir. Tu aurais des photos de ma grossesse ? J’aimerais bien voir à quoi je ressemblais avec mon gros ventre. T’as réussi à me supporter pendant neuf mois, j’étais pas trop pénible ? » Elle se mordilla la lèvre avec amusement et enchaina presque aussitôt : « Ca devait être génial … je n’ai aucun mal à t’imaginer poser tes mains sur mon ventre et parler au bébé … j’aimerais tellement m’en rappeler. Le médecin dit que ce n’est pas encore possible mais j’ai vraiment hâte de rentrer chez nous. J’ai envie d’être avec toi … » Juliet semblait vraiment très heureuse et épanouie … autant dire qu’elle n’avait pas éprouvé un tel sentiment depuis… une éternité…



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeVen 5 Juil - 12:28

Difficile de se rendre au travail après ce qu'il s'était passé à Magnolia, et ce qui était arrivé à Juliet. Adrian avait prévenu ses frères et la cour, il s'absenterait une bonne semaine histoire de reprendre un peu des forces et s'occuper de Juliet pendant sa convalescence. Il ne se doutait pas que ça allait être aussi difficile. Si dans sa tête il commençait à se dire qu'il fallait avancer, et laisser Juliet tranquille, cette situation compromettait tout. Il faisait face à la Juliet adolescente et amoureuse désormais, pas la femme trahie qui l'avait définitivement quitté quelques semaines plus tôt. "Je ne peux que m'en faire pour toi Jul'... Dieu merci tu es vivante... souffla t'il la tête baissée. Il caressait son avant bras tendrement. Il tentait de la rassurer mais il se rendait compte qu'il était bien plus angoissé qu'elle sur ce coup. "J'ai pris quelques jours de congés, je vais pouvoir rester auprès de toi, jusqu'à ce que tu te sentes mieux." confia t'il.

Les yeux de Juliet vinrent se poser sur le couffin, où elle observa quelques instants sa progéniture. Elle l'avait bel et bien effacé de sa mémoire, mais elle semblait en avoir conscience. Adrian resserra sa main dans la sienne lorsqu'elle se mis à pleurer. Son visage à lui était d'autant plus crispé, il ne savait pas quelle émotion il devait laisser transparaitre, il ne voulait pas inquiéter davantage la jeune maman. Il s'approcha doucement de son visage, plongea son regard dans le sien et murmura : "Tu es une mère formidable Juliet, tu n'as pas besoin de t'en souvenir pour en avoir conscience.". Oui, une mère formidable... O'Conell se redressa légèrement, et posa son regard sur le petit Logan. Cet enfant dormait encore, et le jeune père se demandait s'il n'était pas un brin narco! La douce voix de Juliet vint rompre le silence. Amoureusement, elle lui délivrait ses pensées, et lui servait son bonheur sur un plateau d'argent. Adrian avait mal tant il savait qu'elle se fourvoyait. Il ne fallait pas qu'il lui mente mais il ne savait pas comment lui annoncer qu'eux deux n'étaient plus, surtout quand elle faisait appel à leur plus beaux souvenirs... La fontaine à souhaits, leur bonheur de cette époque révolue. Il balbutia: "Oui je... Je me souviens... Comment avais-tu pu me laisser si facilement t'attirer dans l'eau de la fontaine à souhaits, on aurait pu chopper le tétanos!" . Il faisait un peu d'humour, peut être pour se déculpabiliser, ou détendre l'atmosphère, libérer la pression qu'il avait sur la conscience. La fontaine à souhait, un bien beau souvenir oui. C'est sous ses eaux qu'il avait fermement affirmé à Juliet qu'il désirait avoir des enfants avec elle. À l'époques ils étaient heureux... À l'époque, il la rendait heureuse, et elle... "Tu me rendais dingue"... murmura t'il. Il soupira doucement. Sa mine était dévastée. "Je t'aime aussi Jul', vraiment." ajouta t'il enfin.

Il fut pris par surprise, quand la main de Juliet vint se loger sur sa nuque. Il frissonna, une étrange sensation de bien être parcourra son corps tout entier. Les battements de son coeur allaient transpercer sa poitrine lorsqu'elle l'attira vers sa bouche. Elle l'embrassa amoureusement, tendrement... Lui se prêta innocemment au jeu. Il passa sa main dans ses cheveux, savoura la texture de ses lèvres, et espéra très fort ne jamais s'en détacher. Elle recula légèrement, lui fit la promesse de se rétablir rapidement, pour qu'ils puissent à nouveau se délecter d'un bonheur qui en réalité n'était plus. Elle lui vola un second baiser, Adrian acquiesça timidement. La culpabilité le rongeait de l'intérieur, il ne savait pas quoi faire... Quoi dire... Par où commencer.

Juliet demanda s'il avait des photos de sa grossesse. Non il ne l'avait pas supporté pendant 9 mois, car le déni de grossesse qu'elle avait vécu ne s'était déclaré que six mois plus tard. Mais ces derniers mois de grossesse avaient été mouvementés, ils avaient du s'organiser dans l'urgence pour pouvoir accueillir leur bébé. Gêné, Adrian répondit: "On a appris ta grossesse au bout de six mois Jul'... Tu as fait un déni. Je n'ai pas eu le temps de voir ton ventre grossir, ni même de découvrir les premiers mouvement du bébé dans ton ventre. Tout est allé si vite... J'ai quelques photos chez... Chez nous... Si toute fois il reste quelque chose de notre maison." dit-il attristé. Avec la tempête, il n'avait pas eu le temps de mesurer tous les dégâts. Il avait passé ces dernières heures enfermé dans cette chambre auprès de Juliet.

Sa dernière phrase, "j'ai envie d'être avec toi" heurta l'esprit d'Adrian. Il savait que la vraie Juliet avait tout sauf envie de se retrouver chez eux, désormais, elle cherchait un appartement où s'installer seule avec Logan. Le jeune O'Conell ne fit qu'acquiescer, tristement, et l'attira vers lui pour la blottir contre son corps. Il plongea sa tête dans ses cheveux, il tremblait.
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeVen 5 Juil - 13:37






Depuis toujours, Juliet était une incorrigible rêveuse, ayant tendance à idéaliser chaque instant de sa vie avec une ardeur telle que ça en était véritablement touchant. La présence de Logan lui laissa donc imaginer qu’elle menait désormais une existence parfaite aux côtés de l’homme qu’elle aimait … elle se disait qu’ils avaient probablement réalisé leurs rêves d’adolescents et que tout ceci n’était que le préambule d’une existence merveilleuse. Elle imagina neuf mois riches en émotions et souriait à l’idée d’en avoir fait baver à Adrian durant tout ce temps. La réponse ne tarda pas : "On a appris ta grossesse au bout de six mois Jul'... Tu as fait un déni. Je n'ai pas eu le temps de voir ton ventre grossir, ni même de découvrir les premiers mouvements du bébé dans ton ventre. Tout est allé si vite... J'ai quelques photos chez... Chez nous... Si toute fois il reste quelque chose de notre maison." Comment ça ? L’expression de Juliet s’était légèrement assombrie tandis qu’elle dévisageait Adrian avec attention. Elle ne comprenait pas… Elle n’était pas une spécialiste sur la question du déni mais elle avait tout de même eu l’occasion de voir quelques reportages et de lire de nombreux articles à ce sujet. Les spécialistes prétendaient que le déni de grossesse était majoritairement lié à un état de détresse psychologique, la future maman refusant inconsciemment et catégoriquement d’avoir un bébé. Un sourire nerveux se dessina sur son visage de poupée tandis qu’elle se creusait l’esprit pour tenter de se souvenir. « Pourquoi j’aurais fait un déni de grossesse ? J’ai toujours eu envie de devenir maman … et … qu’est-ce qui se passe Adrian ? Qu’est-ce qui ne va pas avec notre maison ? » Car bien entendu, Juliet était persuadée de vivre avec Adrian et Logan. Elle imaginait une parfaite petite vie de famille avec tout ce que cela implique.

Personne ne peut décemment se vanter de connaitre Adrian aussi bien qu’elle. Juliet avait partagé sa vie durant de nombreuses années. Elle l’avait vu murir, devenir un homme droit, loyal et envers qui elle vouait une admiration certaine. Elle connaissait chacune de ses expressions et était capable de déchiffrer le moindre de ses soupirs. Juliet voyait bien que quelque chose n’allait pas et ses doutes se confirmèrent à l’instant même où il l’attira tout contre lui. Instinctivement, elle noua ses bras autour de sa taille et vint blottir son visage tout contre son cou. « Dis-moi ce qui ne va pas mon amour … tu sais bien que je peux tout entendre. » Non, pas tout hélas. Mais ça, Juliet était loin de l’imaginer. L’une de ses mains remonta le long du dos d’Adrian en une douce caresse, signifiant qu’elle serait toujours là quoi qu’il advienne. « S’il y a bien une chose dont j’ai toujours été intimement persuadée, c’est que toi et moi sommes capables de tout affronter. Je t’aime plus que tout au monde Adrian … ne cherche pas à me protéger sous prétexte que je suis coincée entre les quatre murs de cette chambre. Je veux savoir ce qui ne va pas.» Juliet avait vaguement entendu des membres du personnel soignant évoquer les dégâts causés par la tempête alors forcément, elle était convaincue que l’inquiétude d’Adrian était due à cela. « Mon ange, je ne voudrais pas me montrer fataliste mais ce n’est qu’une maison. Le plus important, c’est que nous soyons tous les trois sains et saufs, non ? Tant que nous sommes ensemble, le reste n’a pas la moindre importance. S’il faut déménager et tout recommencer à zéro, nous le ferons.»



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeSam 6 Juil - 23:33

« Pourquoi j’aurais fait un déni de grossesse ? J’ai toujours eu envie de devenir maman … et … qu’est-ce qui se passe Adrian ? Qu’est-ce qui ne va pas avec notre maison ? ». Peut être parce qu'entre eux, tout n'allait plus, et que leur conflit avait créer chez elle des tensions et des névroses. Avoir un enfant avec Adrian était impensable quand il ne s'annonçait pas être un bon mari, ni même un bon père. Elle avait refuser d'y croire, obnubilée par l'échec de leur relation amoureuse. Elle avait toujours eu envie de devenir maman, mais avait très certainement abandonnée l'idée de l'être avec Adrian. O'Conell garda la tête basse, il n'arrivait pas à lui confier tout ce qu'il savait d'eux, tellement la situation était délicate. Il devait à nouveau faire face à leurs problèmes, et cette fois-ci, Juliet n'était pas là pour constater qu'il était un vrai connard, il devait se dénoncer seul. Leur maison? Et bien elle n'était plus la leur, mais seulement celle d'Adrian. Encore fallait-il s'assurer qu'il ait encore un toit car la tempête avait causé de sérieux dégâts. Hors de question de remettre un pied au numéro 8, il devait trouver une autre solution en attendant que tout soit réparé. "Il y a eu cet ouragan... et je ne sais pas dans quel état est véritablement notre maison. Je suis directement venu ici quand j'ai appris la nouvelle, je n'ai pas pu constater les dégâts." confia t'il la voix faible. Il détourna ensuite son regard, et soupira longuement. Tout son petit monde était en train de s'écrouler, et le soutient affectif que lui apportait Juliet n'était pas réel. Il aurait tant aimé que les choses se passent différemment, et que la jeune femme l'aime pour de vrai, avec ou sans perte de mémoire.

Quand il la serra dans ses bras, elle vint posa sa tête sur son épaule. Les mouvements de ses lèvres frôlaient la peau de son cou. Il frissonna. Il maintient sa main sur la nuque de la jeune femme, tandis que sa gorge se nouait de plus en plus. « Dis-moi ce qui ne va pas mon amour … tu sais bien que je peux tout entendre. ». Il était pourtant persuadé que ce n'était pas le cas. Lui dire qu'en réalité, il n'était plus ensemble, qu'ils ne vivaient plus ensemble pourrait la mettre dans un sale état. Il préférait peut-être le lui dire plus tard, progressivement, alors qu'elle reprendrait peu à peu ses esprits. De toutes façons, il se sentait incapable de parler de tout ça maintenant. "Rien... il n'y a rien Jul'. Je... Je t'assure, tout va bien." déclara t'il. Il se mordit la lèvre, se maudissant de ne pas être suffisamment courageux pour tout lui avouer, mais il redoutait une fois de plus de lui faire autant de mal. Il se détacha de la jeune femme, et caressa sa joue doucement, tendrement. Juliet ne semblait pas convaincue par sa réponse. Elle reprit alors: « S’il y a bien une chose dont j’ai toujours été intimement persuadée, c’est que toi et moi sommes capables de tout affronter. Je t’aime plus que tout au monde Adrian … ne cherche pas à me protéger sous prétexte que je suis coincée entre les quatre murs de cette chambre. Je veux savoir ce qui ne va pas.». Quelle posture inconfortable! Il ne savait pas ce qu'il pouvait dire, comment il pouvait le dire. Capables de tout affronter? Vraiment? Ce n'était plus la Juliet qui quelques jours plus tôt refusait de tomber à nouveau dans le panneau en laissant une dernière chance à Adrian. Ce n'était plus cette Juliet, qui avait décidé de trouver son bonheur sans lui, désormais. Elle était redevenue, avec cet accident, la Juliet qui croyait encore en eux, celle qui s'évertuait à faire de leur couple la plus belle histoire d'amour de la planète, celle qui préférait ignorer le problème au profit de la solution miracle. Comment avait-il pu passer à côté de cette Juliet là? Comment avait-il pu lui gâcher la vie à ce point? Comment n'avait-il pas pu être touché à ce point par la jeune femme, même autrefois? « Mon ange, je ne voudrais pas me montrer fataliste mais ce n’est qu’une maison. Le plus important, c’est que nous soyons tous les trois sains et saufs, non ? Tant que nous sommes ensemble, le reste n’a pas la moindre importance. S’il faut déménager et tout recommencer à zéro, nous le ferons.» ajouta t'elle enfin. Adrian détacha sa main de la joue de la jolie brune. Le soucis n'était finalement pas la maison... le soucis, c'était eux. L'air grave, il se lança dans les confessions. Si son souhait était de la respecter à présent, alors il ne devrait pas lui mentir plus longtemps. "Juliet... Tu ne te souviens que du bon, mais tu as oublié tout ce que j'ai pu te faire. J'ai fait de nombreuses erreurs, dont tu étais consciente avant cet accident. Des erreurs impardonnables... Des erreurs que tu n'es pas prête de pardonner, et tu l'as dit toi même.". Il déglutit difficilement, attrapa son visage entre ses mains, souffla longuement avant de déclarer sèchement: "Juliet... tu m'as quitté. Nous ne sommes plus ensemble."
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeDim 7 Juil - 0:08






Tout recommencer à zéro n’était pas chose impossible et Juliet semblait persuadée qu’ils étaient capables d’y arriver. Certes, cela prendrait beaucoup de temps et nécessiterait une patience immense mais ils y parviendraient. Comme toujours. Sa réponse ne sembla pourtant pas satisfaire Adrian et tandis qu’elle le voyait s’enfoncer dans son mutisme, quelque chose en elle lui fit comprendre qu’il avait quelque chose de plus grave à lui annoncer. La jeune femme commença à se sentir nerveuse et c’est avec l’attention d’un cartographe explorant les rivages d’un monde nouveau qu’elle dévisagea son fiancé. "Juliet... Tu ne te souviens que du bon, mais tu as oublié tout ce que j'ai pu te faire. J'ai fait de nombreuses erreurs, dont tu étais consciente avant cet accident. Des erreurs impardonnables... Des erreurs que tu n'es pas prête de pardonner, et tu l'as dit toi même." Juliet haussa les yeux au ciel tout en esquissant un léger sourire. Qu’avait-il pu commettre de si grave pour qu’elle en vienne à dire une chose aussi absurde ? Il faut dire que dans son esprit, Juliet percevait encore Adrian comme l’homme parfait auquel elle avait cédé son âme une dizaine d’années auparavant. Il n’y avait rien qui semblait pouvoir la convaincre de la gravité des faits. Sans compter que leur vie de couple n’était pas parfaite : il leur arrivait de se disputer et sans doute avait-elle dit tout cela sous l’effet de la colère. Mais généralement, Juliet ne se montrait pas rancunière. Elle parlait mais regrettait bien vite de s’être laissée emportée. Plutôt que de voir la réalité en face, elle préféra donc imaginer qu’ils s’étaient disputés juste avant son accident, d’où l’inquiétude évidente d’Adrian. « J’ai dit ça ? Est-ce que j’ai l’air de t’en vouloir en faisant ça …» Juliet se redressa et rapprocha étroitement son corps de celui du jeune homme, ne lui laissant pas l’occasion de dire quoi que ce soit. Avec un soupir satisfait, elle déposa ses lèvres contre celles d’Adrian et l’embrassa langoureusement. Dans ces moments-là, elle avait comme l’impression de flotter, de tomber, comme si elle ne sentait plus les limites de son propre corps. Quand elle mit un terme à ce baiser, son pouce parcourut le creux du cou d’Adrian, précisément là où elle sentait son sang faire un bond dans ses veines. Elle le retira ensuite pour laisser place à ses lèvres chaudes, les pressant délicatement sur ce signe de vitalité qui palpitait sous sa peau et le suivit jusqu’à son oreille où elle souffla quelques mots. « Si nous nous sommes disputés avant mon accident, on devrait pouvoir trouver un moyen de se réconcilier …» Elle se recula de quelques centimètres, le regard plongé dans celui d’Adrian en guise de provocation. Mais malheureusement pour elle, le jeune homme ne semblait toujours pas décidé à oublier ce qui s’était passé tant et si bien que Juliet commença à saisir l’ampleur de la situation. Ses craintes se confirmèrent lorsqu’il prit son visage entre ses mains. "Juliet... tu m'as quitté. Nous ne sommes plus ensemble."

« Qu’est-ce que tu dis ? » En une fraction de seconde, ses yeux s’étaient de nouveau embrumés mais cette fois-ci, Juliet faisait un effort surhumain pour ne pas se laisser emporter par ses émotions. Elle fixait Adrian, mille et une questions affluant dans son esprit. Que s’était-il passé pour qu’elle le quitte ? « C’est pas possible Adrian, je … je t’aime, pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Je ne comprends pas…» L’espace d’un instant, elle eut l’audace d’imaginer qu’il était en train de lui faire une mauvaise blague mais malheureusement, l’avocat n’avait pas l’air de vouloir plaisanter. Juliet passa une main sur son front, tout en regardant autour d’elle sans véritablement comprendre. Logan n’était qu’un bébé, il s’était donc passé au maximum un an entre ses derniers souvenirs et sa perte de mémoire. Comment leur couple avait-il pu se dégrader en si peu de temps ? Sa respiration s’accéléra légèrement tandis qu’elle cherchait désespérément des réponses. « Je peux pas y croire … dis-moi que c’est pas vrai … je t’en prie Adrian, dis-moi que c’est faux… je t’en prie !!» Et comme il était également le seul à pouvoir la consoler, c’est immédiatement dans ses bras qu’elle vint trouver refuge. Savoir ce qu’il avait fait n’était pas ce qui importait le plus en l’état actuel des choses. Tout ce qu’elle voyait, c’est qu’il lui annonçait qu’elle allait devoir renoncer à son seul et unique point de repère : leur amour, leur vie.



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeDim 7 Juil - 2:34

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« J’ai dit ça ? Est-ce que j’ai l’air de t’en vouloir en faisant ça …» Et c'était repartit. Elle lui donnait un baiser, il se laissait faire. Il aimait tellement ses baisers, à tel point qu'il pouvait bien rester là des heures à lui en donner en retour. Ils étaient chauds, rassurants, intenses. Ils étaient doux, tendres, vrais. Ses baisers le rendait dingue. O'Conell redécouvrait l'adolescence lorsqu'elle l'embrassait, il oubliait en une fraction de seconde ce qui les opposait désormais, pour s'adonner entièrement à cet instant de tendresse. La main de la jeune femme venait parcourir le moindre centimètre de sa peau, provocant une réaction étrangement agréable. Il avait la chaire de poule, elle le faisait frémir. Il haletait, tentant de reprendre son souffle. Ne cherchait-il pas simplement à se noyer dans la douceur de cet acte? Ne cherchait-il pas à noyer leurs soucis juste quelques secondes, avant que la réalité ne refasse surface pour de bon. Sa main à lui osait se glisser doucement sur les côtes de la jeune femme, effleurant sa peau. Il allait trop loin, doux rêveur... « Si nous nous sommes disputés avant mon accident, on devrait pouvoir trouver un moyen de se réconcilier …»

***
"C'était une blague Juliet! Avoue que je t'ai fait peur hein! Notre petite vie est parfaite, il n'y a que ce malheureux accident qui vient faire de l'ombre au tableau! Pour rien au monde je ne pourrais être séparé de toi." dit-il en souriant. Il avança ensuite sa main jusqu'à sa gorge, qu'il vint saisir légèrement et caressa doucement tout en l'embrassant de plus belle. Il plongea son regard bleu dans le sien, attrapa légèrement du bout de ses dents la lèvre inférieure de la jeune femme qu'il mordilla très doucement. Il se perdit dans son regard, s'adonnant au plus intense des baisers, qu'il ne lui avait pas donné depuis si longtemps. Lui mentir, c'était la solution pour la récupérer. Et quand elle retrouverait la mémoire, il la ferait passer pour folle, il n'y a pas de doute. Adrian allait gagner, comme il avait toujours gagner. Il désirait Juliet, il voulait récupérer Juliet, il voulait qu'elle revienne, et il avait là l'occasion en or de la convaincre. "Je ne pourrais jamais te faire du mal Juliet, tu le sais bien." ajouta t'il. Il s'allongea auprès d'elle, ramenant son corps tout contre lui. Il l'embrassa amoureusement, puis déplaça ses lèvres jusqu'à son cou. Il remonta alors vers son oreille et souffla: "Je t'aime tellement"... Un sourire se logea sur ses lèvres, et dans sa tête il jubilait. Juliet serait sienne à nouveau, et il ne s'en séparerait plus jamais. Il rattraperait le temps perdu, en niant à tout jamais ces fameuses erreurs dont il lui parlait à demi mots quelques secondes plus tôt...

**

« Qu’est-ce que tu dis ? ». La voix inquiète de Juliet arracha Adrian de cette affreuse idée, celle de tout nier en bloc, de lui faire croire que rien ne s'était passé, qu'il s'aimait et ne s'étaient jamais quitté. Adrian reprit sa respiration, lentement, mais surement. Son esprit tentait de se détacher de cette affreuse vision qu'il venait d'avoir de lui. « C’est pas possible Adrian, je … je t’aime, pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Je ne comprends pas…» dit elle de plus en plus inquiète. Adrian pinça sa lèvre inférieure, tant il se sentait mal. Aucun son ne sortait de sa bouche. Il était si difficile d'admettre une seconde fois qu'il avait tromper Juliet avec une autre femme. Si par nature un O'Conell se serait bien gardé d'avouer, si par nature un O'Conell pouvait se montrer manipulateur et calculateur avec une extrême facilité, face à Juliet, il n'avait plus envie d'être cet affreux personnage. Elle le découvrirait, une seconde fois comme tel, et une nouvelle fois il devrait affronter sa détresse. Elle l'implora: « Je peux pas y croire … dis-moi que c’est pas vrai … je t’en prie Adrian, dis-moi que c’est faux… je t’en prie !!» . Elle vint se blottir contre lui, et lui serra les poings. Il tremblait, visiblement. L'angoisse parcourait ses tripes, et ses bras se resserrait autour de la jeune femme, à tel point qu'il aurait pu presque l'étouffer. Il s'écarta ensuite, relâcha la pression, pour pouvoir lui dire en face ce qu'elle redoutait tant, et ce qu'il tentait lui d'assumer en vain. "Tu m'as quitté Juliet... parce que j'ai été un gros connard. J'ai... j'ai couché avec une autre... et je regrette tellement Juliet. Ca fait plusieurs semaines que nous ne vivons plus ensemble, que tu as décidé de partir, et... je n'ai pas le droit de t'épargner tout ça. Je n'ai pas le droit de te mentir une fois de plus. C'est trop dur, c'est trop dur Juliet. Tu te réveilles, en ayant tout oublié, et tu m'embrasses... et je n'ai qu'une envie, celle de te ramener à la maison, passer le reste de mes jours à rattraper mes conneries, et t'embrasser de la sorte sans plus jamais m'arrêter. Mais te mentir, c'est une nouvelle fois te trahir. Cette expérience m'aura au moins appris une chose, tu mérites vraiment d'être traitée comme une reine Juliet, et je ne m'en suis jamais senti capable avant que tu ne me quittes pour de bon." déclara t'il, honteux et triste. Pourquoi était-il une fois de plus contrait de passer par cela? "Je t'aime tellement Juliet... mon dieu, qu'est ce que j'ai fait?!"
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeDim 7 Juil - 12:37






Totalement désorientée, Juliet fixait les lèvres de son fiancé dans le but ultime de ne pas perdre le moindre mot. Ce n’était pas possible … non … ça ne pouvait pas leur arriver à eux. Elle avait l’impression d’être en plein cauchemar et qu’elle n’allait plus tarder à se réveiller. Adrian ne pouvait pas lui avoir fait une chose pareille, c’était totalement impossible. Soudainement apeurée par sa perte de mémoire, Juliet tenta vainement de se souvenir de cet épisode douloureux. Jusqu’ici, elle n’avait pas osé reprendre la parole, ni même n’avait regardé sa moitié dans les yeux de peur de s’effondrer en larmes. Alors c’était de cette manière que s’était achevée leur histoire ? La respiration haletante, Juliet se redressa avant de se lever. Elle ne tenait plus en place, elle avait l’impression de devenir folle. Quand elle fut sur ses deux jambes, elle porta sa main au sommet de son crâne, soudainement victime d’un tournis fulgurant. Elle ferma les yeux quelques secondes avant de commencer à faire les cent pas dans la pièce, manifestement nerveuse et totalement déboussolée par les aveux d’Adrian. « Pourquoi ? … pourquoi Adrian ? » prononça-t-elle d’une voix passablement étranglée, alors qu’elle regardait soudainement vers le plafond pour tâcher de se contrôler. Cette vague de sentimentalité était telle que fatalement, Juliet n’eut pas le dessus. Bientôt, de longs sanglots se mirent à peupler la peau pâle de ses joues, effaçant d’autant le sourire si apaisant qu’elle affichait autrefois contre ses lèvres rosées. Elle ne savait pas au juste si elle allait pouvoir s’en remettre…Et cela la tuait littéralement. Elle avait beau essayer, ses nerfs étaient définitivement à vif, et il allait lui falloir un moment avant que sa respiration ne redevienne normale, de même que ses pensées.

Jamais encore Juliet ne s’était trouvée dans un tel état de détresse et de désespoir. Enfin si, une seule fois. Mais elle l’avait oublié. Elle ne savait pas qu’elle était en train de revivre une seconde fois la phase la plus douloureuse de toute son existence. Les larmes continuaient de perler sur ses joues bien malgré elle et désormais, la jeune femme était totalement incapable de regarder Adrian dans les yeux. Si tout ce qu’il disait était vrai, cela signifiait qu’il n’avait plus aucun sentiment pour elle. Sans quoi, il n’aurait jamais eu l’audace de la tromper avec une autre. « Qui était-ce ?» Son timbre de voix était dur, brutal, glacial même. Juliet avait besoin de comprendre, de savoir pourquoi il avait sacrifié dix années de leur vie au profit d’une relation d’un soir. A moins qu’il ne soit désormais en couple avec elle… allez savoir ! Un sourire nerveux ponctua ses lèvres tandis qu’elle sentait sa panique s’accroitre au fil des minutes. « Fais-moi le plaisir de ne plus jamais me regarder droit dans les yeux en me disant que tu m’aimes. Si tu m’aimais vraiment, tu ne m’aurais jamais fait ça ! Moi je t’aime !! Moi j’aurais été prête à tout pour toi, pour nous deux !! Merde Adrian, qu’est-ce qui ne va pas chez toi !!» Dans un élan de rage, Juliet arracha violemment ses perfusions et sous l’effet de l’adrénaline, ne fit même pas attention à la douleur qu’un tel acte lui procurait. Semblable à une petite fille totalement perdue et désorientée, Juliet alla s’accroupir dans un coin de la pièce, ramenant ses genoux contre sa poitrine et enfouissant sa tête contre ses bras. Elle était clairement en train de devenir folle, c’est ce qu’elle se disait. D’abord sa perte de mémoire, ensuite cette annonce improbable…



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeDim 7 Juil - 17:25

« Pourquoi ? … pourquoi Adrian ? ». Lui même ne cessait de se poser la question. Pourquoi avait-il agit comme un con, pourquoi s'était-il engagé dans une telle impasse? Pourquoi se retrouvait-il désormais seul? L'avocat regarda la jeune femme se débattre, tenter de se lever de son lit. Etait-ce vraiment prudent? Ne devait-elle pas rester allongée et se reposer? En même temps, les aveux de l'avocat ne l'aidaient pas non plus à garder son calme. Il se leva du lit, et s'approcha d'elle, peut être pour l'empêcher d'aller plus loin. Elle pleurait, une fois de plus. Il ne le supportait pas. Sa main vint attraper l'avant bras de Juliet, et lorsqu'elle demanda qui était cette autre femme avec Adrian l'avait trompé, il soupira longuement. Il n'avait plus envie de faire face à cette situation, le schéma se répétait. S'il était prêt à tout assumer, revivre leur dernière dispute lui faisait du tord. Il avait vraiment envie de passer à autre chose, et il ne s'imaginait pas aujourd'hui devoir tout recommencer à zéro.

"Sasha." dit-il sèchement. La pilule devait passer, Juliet devait retrouver la mémoire. Elle ne pouvait pas vivre dans le déni de tout, c'était trop dangereux.  « Fais-moi le plaisir de ne plus jamais me regarder droit dans les yeux en me disant que tu m’aimes. Si tu m’aimais vraiment, tu ne m’aurais jamais fait ça ! Moi je t’aime !! Moi j’aurais été prête à tout pour toi, pour nous deux !! Merde Adrian, qu’est-ce qui ne va pas chez toi !!». Adrian ferma les yeux, il posa sa main sur son visage. Un étrange sentiment de colère et de tristesse vint le perturber. Il bougonna, en serrant les poings. Qu'est ce qu'il n'allait pas chez lui? Si au moins il le savait? Si au moins il avait été capable d'être clair sur ses sentiments amoureux quand l'occasion se présentait, s'il avait été capable de prendre une décision, s'il avait été en l'état de le faire, peut être saurait-il mettre les mots sur ce qu'il n'allait pas chez lui.  Mais Juliet ne lui laissa pas le temps de répondre. La jeune femme arracha ses perfusions, et entra à son tour dans une colère noire. Adrian s'écarta... La jolie brune alla s'asseoir dans un coin de la chambre, et recroquevillée, elle pleura toutes les larmes de son corps.

O'Conell s'approcha d'elle, bien décidé à la ramener jusqu'à son lit, et demander à une infirmière de la prendre en charge. A cette heure-ci, son corps était faible, elle se fatiguait très rapidement. Le moindre mouvement était certainement éprouvant pour elle. Naturellement, elle se laissa faire lorsqu'Adrian la saisit dans ses bras, et la transporta jusqu'à son lit. Il déclara ensuite: "Ecoute Juliet, le plus important pour l'instant, c'est que tu restes sagement dans ce lit et que tu te reposes. Je n'irais nulle part avant que tu sois apte à sortir de cet hôpital. Tu peux m'ignorer, m'insulter, me détester... ce n'est pas ce qui m'importe le plus." Il la déposa sur son lit et actionna le bouton d'appel pour qu'une infirmière se rende dans la chambre et s'occupe de Juliet. Il s'écarta ensuite, se dirigeant vers Logan, puis s'assis à côté de lui, silencieux.
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeDim 7 Juil - 18:20






A vrai dire Juliet n’écoutait même plus ce qu’il était en train de dire, la jeune femme semblait totalement perdue dans ses pensées. Elle n’avait pas envie qu’on s’occupe d’elle comme si elle n’était qu’une petite chose fragile ayant besoin d’une surveillance constante. En l’état actuel des choses, elle avait surtout l’impression de devenir folle et par conséquent, souhaitait quitter cet endroit au plus vite. Enfermée dans son mutisme, Juliet ne répondit même pas aux demandes de l’infirmière qui manifestement se faisait du souci pour elle. Le regard de la jeune femme était braqué en direction du mur qui se trouvait face à elle, imperturbable. Elle avait envie qu’on la laisse tranquille, mourir aurait probablement été beaucoup moins douloureux que ce qu’elle était en train de vivre intérieurement. Qu’elle ait ce genre de pensée n’avait rien de surprenant en soi car même si elle n’en avait aucun souvenir, elle avait tenté de mettre fin à ses jours la première fois qu’elle avait découvert la trahison d’Adrian. Par chance, son petit frère était passé par là et l’avait conduite droit aux urgences. L’idée lui traversa de nouveau l’esprit mais elle était bien trop fatiguée et épuisée par les séquelles de l’accident pour mettre au point un plan convenable. L’infirmière quitta enfin la pièce et Juliet se tourna sur le côté afin de ne plus voir Adrian. « Laisse-moi tranquille.» Même la présence de Logan n’y changeait rien. C’était malheureux à dire mais Juliet n’éprouvait aucun sentiment pour cet enfant. Elle ne le connaissait pas, n’avait pas le moindre souvenir de l’avoir déjà tenu dans ses bras ou embrassé. Elle pourrait passer pour une mère indigne mais c’était bien son état d’esprit. Pour l’instant, elle voyait seulement sa propre douleur et le fait que rien ne pourrait jamais venir l’apaiser.

Confrontée à cette terrifiante réalité, Juliet se trouvait dans une impasse. Que faire désormais ? Qu’aurait-elle fait si elle n’avait pas eu cet accident ? Et si cet accident n’en était pas un justement ? Elle était incapable de se souvenir des circonstances exactes mais peut-être que tout ceci n’était pas le fruit du hasard… Au bout de plusieurs minutes, la jeune femme se releva une nouvelle fois. Cette fois-ci, Juliet semblait plus calme mais toujours aussi déterminée. Elle vacilla lentement jusqu’à ses vêtements et commença à s’habiller. Elle n’avait pas l’intention de rester ici. Elle ne tiendrait surement pas une minute de plus dans cet environnement hostile. Bizarrement, l’attitude de Juliet semblait radicalement différente de ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt. D’ailleurs, elle s’approcha d’Adrian comme si de rien n’était et parla sur un ton parfaitement neutre. A croire que leur dispute d’il y a quelques minutes était déjà passée aux oubliettes. « S’il te plait, dis-leur que je vais bien et que je ne peux pas rester ici. Tu sais aussi bien que moi que j’ai toujours eu une horreur des hôpitaux. Je pense que je serai bien mieux avec vous deux. Je te promets que je ne ferai pas d’effort inconsidéré et que je me reposerai. Mais je veux rentrer.» Le comportement de Juliet était vraiment déstabilisant. D’ailleurs, elle ne manqua pas d’attraper le bout des doigts d’Adrian comme pour appuyer sa demande et faire en sorte qu’il cède à sa requête… « S’il te plait mon ange … »



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeLun 8 Juil - 1:06

« Laisse-moi tranquille.» Étrangement, Adrian se sentait presque mieux, car tout semblait revenir à la normal. Elle le détestait avant son accident, elle le détestait après, comme si finalement rien n'avait vraiment changé. Oh ça oui, il aurait préféré qu'elle l'aime, qu'elle lui donne une chance de se rattraper. Mais doux rêveur qu'il était, il fallait encore qu'il traverse ciel et mers avant que ce jour ci arrive. Adrian détourna le regard, il se leva de son siège, pris Logan dans ses bras et se dirigea vers la fenêtre. Il regarda à l'extérieur, pour ne plus avoir à regarder Juliet. Clairement, il ne se sentait plus à l'aise, comme à chacune de leur rencontre désormais. Il se perdait dans ses mots, il n'arrivait plus à lui dire clairement quelles étaient ses intentions. Il voulait la récupérer, vraiment. Mais savoir qu'elle ne le laisserait pas faire, et qu'il n'avait désormais plus le contrôle de la situation le désorientait complètement. Adrian était comme ça. Quand il voulait quelque chose, il fallait qu'il l'ait. Autrement, il se braquait, et se sentait faible. Il détestait se sentir faible. Quelques mois plus tôt, il était cet homme que beaucoup craignait, cette homme fier et grand. Depuis qu'il avait décidé "d'ouvrir son coeur" et d'être une personne plus humaine, il ramassait un tas de conneries, et n'arrivait pas à s'en défaire. Il commençait à croire qu'il n'était finalement pas ce genre de personnes faites pour être heureuses. Il osait espérer que la vie serait un peu plus clémente avec lui après ça, mais il doutait fortement pouvoir se sortir de ses noires idées à moins de quitter définitivement Magnolia. Il y avait pensé ces dernières semaines. Peut être que partir, à Philadelphie peut être, ne serait pas une mauvaise idée. Il avait commencé à préparer ses plans. Monter une antenne du cabinet O'Conell là bas, pour laisser la place à ses frères ici à Magnolia. Il avait même commencé à chercher un appartement sur place. Il n'avait plus rien à faire à Magnolia. Et puis, il ne serait pas loin de son fils, il pourrait revenir aussi souvent qu'il le voulait pour le voir. Logan avait beau être à l'autre bout de la rue, il ne le voyait pas plus que ça, principalement les weekends. Mais vu l'état de Juliet, Adrian pensait désormais que partir n'était peut être pas la chose la plus urgente. Il resterait là, encore un moment, puis aviserait progressivement.

L'infirmière pénétra dans la chambre et rebrancha Juliet à ses perfusions. Adrian n'observait pas la scène, son regard était posé sur l'extérieur de l'hôpital. Il détestait cet endroit pour y avoir été souvent conduit. Petit, son frère Heathcliff était un vrai casse cou. Combien de fois la famille O'Conell s'est rendu à son chevet pour dessiner sur ses plâtres? Des dizaines de fois, au moins !! Le souvenir le plus douloureux d'Adrian, c'était quand il était venu au chevet de sa grand mère paternelle mourante. Contrairement à Joey, ses grands parents étaient des gens formidables, gentils, et plein de bonnes intentions. Comme beaucoup donc, Adrian n'aimait pas cet endroit lugubre et triste.

L'infirmière quitta ensuite la pièce, et Juliet pris la parole: « S’il te plait, dis-leur que je vais bien et que je ne peux pas rester ici. Tu sais aussi bien que moi que j’ai toujours eu une horreur des hôpitaux. Je pense que je serai bien mieux avec vous deux. Je te promets que je ne ferai pas d’effort inconsidéré et que je me reposerai. Mais je veux rentrer.». Adrian se tourna vers elle, et remarqua qu'une fois de plus, la jolie brune n'avait pas tenu en place. Elle était là, sur ses deux jambes. Il remua la tête, et soupira. Il se dirigea vers Juliet, et tendis une main pour qu'elle la saisisse, une sorte de soutien pour qu'elle ne s'écroule pas. "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Juliet.." dit Adrian. « S’il te plait mon ange … » insista t'elle. Adrian frissonna une nouvelle fois. Sa respiration se coupa, il se contenta d'observer Juliet. Il ne comprenait plus rien. Elle semblait délirer complètement, mais il ne voulait pas la heurter une seconde fois. Sa mémoire reviendra progressivement, ils avaient encore du temps devant eux pour se prendre le bec. Il hocha ensuite la tête, une sorte d'acquiescement. Il l'accompagna ensuite jusqu'à son lit. "Très bien, ne bouge pas, j'en ai pour quelques minutes.". Elle se posa sur le lit, et lui s'approcha de son front, où instinctivement, il déposa un doux baiser. Il lâcha sa main, et sorti de la chambre. Il demanda à voir le médecin de Juliet, discuta quelques instant avec lui. Il tenta de le convaincre qu'il pouvait prendre soin d'elle à la maison, s'il lui donnait bien évidemment l'autorisation de s'y rendre. Il venait tout juste de recevoir les résultats des examens de Juliet. Il n'avait rien noté d'anormal, et ses blessures n'étaient que superficielles. Il fallait avant tout qu'elle se repose. Le médecin ne semblait pas inquiet, en revanche il demanda à ce qu'une infirmière puisse passer plusieurs fois par jour s'assurer que la jeune femme prenne bien tous ses traitements. Adrian le remercia, puis réapparu dans la chambre. "Ils disent que c'est bon, je peux te ramener à la maison... mais il va falloir que tu te reposes Juliet. Laisse moi simplement quelques secondes pour m'assurer que nous puissions rentrer chez nous, je ne sais même pas si nous pouvons encore y vivre.". Une montée d'adrénaline parcourra son corps à l'idée même de revoir sa maison. Il savair d'ors et déjà que les fenêtres avaient été soufflées par la tempête, et qu'il fallait les remplacer le plus vite possible. Il avait confié la mission à Heathcliff de faire réparer les dégâts par un ouvrier, ne pouvant s'en occuper lui même depuis l'hôpital.
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeLun 8 Juil - 9:29






Ignorer la souffrance était encore la meilleure chose à faire pour le moment. Nier leur séparation et la douleur engendrée par celle-ci ne fut pas volontaire de la part de Juliet. A croire qu’inconsciemment, la jeune femme avait véritablement besoin d’oublier la réalité durant un certain temps. Il faut dire qu’au cours des derniers mois, elle ne s’était pas épargnée. Peut-être que le retour à la réalité serait d’autant plus douloureux lorsqu’elle devrait à nouveau lui faire face mais en attendant, vivre dans le déni représentait un véritable soulagement à ses yeux. Alors plutôt que de s’enfermer dans son mutisme et de pleurer toutes les larmes de son corps comme elle avait pris l’habitude de le faire, Juliet décida de se lever et de faire entendre à son fiancé qu’elle ne souhaitait pas rester à l’hôpital. Adrian la connaissait suffisamment bien pour savoir qu’elle avait la phobie de ce genre d’endroit. Elle allait essayer de se montrer raisonnable lorsqu’ils seraient enfin sortis d’ici et surtout, de ne pas faire de choses inconsidérées sans l’aval du médecin. Le sourire aux lèvres, elle laissa donc l’avocat allait discuter avec le personnel soignant et quand elle le vit revenir, elle sentit une vague de soulagement se propager dans son corps. Elle allait enfin pouvoir partir, quelle veine ! Toutefois, Adrian semblait soucieux. Vu les dégâts causés par la tempête, c’était totalement légitime et on ne le serait à moins. Ceci dit, Juliet n’avait pas immédiatement envie de rentrer à proprement parler. Elle n’avait pas envie de se confronter à la famille d’Adrian, ni même à la sienne. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était posséder égoïstement son fiancé et son fils rien que pour elle durant un certain temps. La jolie brune posa donc sa main sur le bras d’Adrian afin qu’il ne puisse pas saisir son téléphone portable immédiatement. « Oublie la maison un instant, tu veux ? » De son avant bras, sa main glissa jusqu’aux doigts d’Adrian dont elle tâcha de se saisir avec cette douceur et cette délicatesse qui la caractérisaient si bien en temps normal. A croire que tout ce qu’il lui avait révélé quelques minutes plus tôt était définitivement passé à la trappe. « J’ai conscience de la gravité de la situation mais à force d’accumuler les problèmes, j’ai bel et bien l’impression que nous sommes en train de perdre de vue l’essentiel : nous trois. Alors … si tu es d’accord, bien entendu … je préfèrerais qu’on oublie la maison et la tempête pour le moment et qu’on parte quelques jours, rien que tous les trois. Loin d’ici… N’importe où Adrian, pourvu que l’on soit ensemble et qu’on puisse prendre du temps rien que pour nous.» Juliet n’avait pas particulièrement envie de s’évader à l’autre bout du monde. Même un hôtel paisible à quelques kilomètres de Magnolia ferait parfaitement l’affaire en réalité. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était ne plus avoir à se confronter à la réalité durant quelques jours. Psychologiquement, elle était extrêmement fragile et elle ne se voyait pas devoir faire face aux dégâts causés par la tempête ni même aux remarques des frères de son bien-aimé.

Sa demande pouvait paraitre surprenante et inattendue mais c’était pourtant tout ce qu’elle désirait au plus profond d’elle-même. Passer du temps avec Adrian et leur fils, reprendre leur vie là où ils l’avaient laissé avant son accident. Il est incroyable de constater tout ce que le cerveau humain est capable de faire pour nous faire oublier un mauvais souvenir. Le déni…. Quel incroyable et merveilleuse aptitude de l’homme ! Sérieusement ! Grâce à cela, Juliet n’avait plus mal, elle n’avait plus peur et semblait être redevenue la femme qu’elle était avant qu’elle ne découvre la terrible nouvelle. Naturellement, à l’instar de sa perte de mémoire, cet état ne serait que temporaire et le retour à la réalité risquait d’être effroyablement douloureux mais en attendant, elle se sentait heureuse. « Je suis persuadée que tu en as bien besoin toi aussi. Depuis combien de temps n’as-tu pas pris le temps de t’octroyer un peu de répit ? Tu travailles beaucoup trop mon ange… et égoïstement, je te veux rien que pour moi durant quelques jours. Tu ne peux tout de même pas me refuser ça, si ?» Juliet opta pour une petite moue absolument adorable qui, elle en était certaine, finirait par le faire craquer.



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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeMar 9 Juil - 9:56

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« Oublie la maison un instant, tu veux ? » dit-elle doucement. Il aurait bien voulu l'oublier cette foutue maison, et pas seulement parce que la tempête l'avait endommagée non, surtout parce qu'elle lui rappelait lorsqu'ils avaient emménagé à deux, puis qu'il s'y était retrouvé seul. Cette maison, il ne l'aimait plus. Mais il se contenta d'hocher la tête, et ses yeux osèrent enfin croiser ceux de Juliet. Il s'approcha doucement de Juliet, et l'attira légèrement contre lui. Place au réconfort hein!? Et qu'est ce qu'il était bien! Qu'est ce qu'il se sentait paisible quand la tête de la jeune femme rencontrait son torse. Lui pouvait plonger son visage dans les cheveux de la jeune femme et respirer le doux parfum de son shampoing. Il aimait ces moments, où il n'avait rien d'autre à faire que la serrer contre lui, silencieux. Il n'avait ni à se battre, ni à parler, il s'évadait simplement à la cadence de leur respiration. Celle d'Adrian avait la particularité d'être assez forte, la cigarette très certainement. Combien de fois Juliet lui donnait des coups la nuit pour le réveiller et lui dire "Adrian, tu respires trop fort!", ce à quoi il lui répondait "Mais je ne vais pas faire de l'apnée!", après quoi il grommelait et se tournait pour se rendormir paisiblement.

« J’ai conscience de la gravité de la situation mais à force d’accumuler les problèmes, j’ai bel et bien l’impression que nous sommes en train de perdre de vue l’essentiel : nous trois. Alors … si tu es d’accord, bien entendu … je préfèrerais qu’on oublie la maison et la tempête pour le moment et qu’on parte quelques jours, rien que tous les trois. Loin d’ici… N’importe où Adrian, pourvu que l’on soit ensemble et qu’on puisse prendre du temps rien que pour nous.» reprit la douce Juliet. Alors quoi, ils partiraient tous les trois, loin de cette ville maudite, et ils riraient, ils s'amuseraient comme des petites fous. Puis une fois sur place, elle ouvrirait enfin les yeux, et retrouverait ses esprits, et... Adrian, tu réfléchis trop... Laisse faire les choses. Toujours se désire d'avoir le contrôle de tout sur tout, toujours cette manie de penser et réfléchir, de douter pour enfin prendre la bonne décision... et encore, s'il faisait les bons choix, ça se saurait hein !

Il acquiesça d'un hochement de tête. Dans sa tête, il réfléchissait déjà à comment mettre entre standby son travail, ne serait-ce que quelques jours. Il faudrait qu'il prévienne ses frères, qui comprendraient certainement son absence, son envie de souffler un peu après tout ça. Il pouvait compter sur Joshua et Heathcliff, à trois ils formaient tout de même une sacré équipe. Il y a des familles qui ne peuvent pas se supporter, et qui ne peuvent pas travailler ensemble. Mais étrangement, chez les O'Conell, il n'y avait jamais eu de soucis. Et puis au moins Joshua et Heathcliff pourraient en profiter pour se rapprocher un peu, ce qui ne leur ferait pas de mal. Adrian partirait quelques jours, loin de tout, loin de Sasha, loin de son père, loin de toutes ces complications... pas seulement pour oublier sa vie médiocre, mais pour se ressourcer un bon coup avant d'affronter le prochain ouragan. Il en avait besoin oui. « Je suis persuadée que tu en as bien besoin toi aussi. Depuis combien de temps n’as-tu pas pris le temps de t’octroyer un peu de répit ? Tu travailles beaucoup trop mon ange… et égoïstement, je te veux rien que pour moi durant quelques jours. Tu ne peux tout de même pas me refuser ça, si ?». Depuis combien de temps? Un sacré long moment oui ! Et puisque Juliet le lui proposait, il ne refuserait pas. C'était peut être le début pour lui, l'ultime occasion de se rattraper, de lui montrer que dans sa connerie, il pouvait être au fond quelqu'un de meilleur. Et même si elle ne tarderait pas à retrouver la mémoire, et lui en vouloir à nouveau parce qu'elle n'était pas capable de tout lui pardonner, au moins, il aurait profité d'être enfin auprès d'elle... il aurait profité de ce fameux moment de répit oui! "Je... Non, je ne vais pas te refuser cela Juliet. Tu as raison, j'ai besoin ... nous avons besoin de partir un temps... J'imagine que ça nous fera du bien. Mais, es-tu certaine de vouloir t'absenter ne serait-ce que quelques jours... avec moi?" lui demanda t'il inquiet. Il ne voulait pas la forcer, il ne voulait pas qu'elle face semblant, qu'elle cache ses sentiments et sa colère. Il savait pourtant que cette perte de mémoire de ne l'aidait absolument pas, que le coeur parlait bien plus que la raison. Adrian refusait d'être celui qui profitait de la situation. "Je veux dire... Je n'ai envie que de ça Juliet, m'éclipser avec toi et Logan. Je commence à lâcher prise et... oui j'ai besoin de prendre de la distance avec Magnolia, avec cette vie ici.". Il desserra son étreinte, pour pouvoir plonger son regard dans celui de la jeune femme et observer sa réaction. Sa main tenait fermement la sienne, tandis que le petit Logan, dans son petit fauteuil de bébé, observait paisiblement ses parents.
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MessageSujet: Re: Don't leave me ... please Don't leave me ... please Icon_minitimeMar 9 Juil - 17:27






Est-ce qu’elle était sure de vouloir passer quelques jours seule avec lui ? Naturellement, quelle question ! Désarçonnée, Juliet pencha légèrement la tête sur le côté en signe d’incompréhension. « Pourquoi ne le voudrais-je pas ?» Il était visiblement impossible d’insister, la jeune femme refusait catégoriquement de voir la vérité en face et préférait s’emmurer dans son univers. Croire que tout allait bien et que la succession d’évènements douloureux des derniers mois n’avait jamais eu lieu était la solution adéquate. Le retour à la réalité n’en serait que plus terrible à vivre mais pour l’instant, la demoiselle n’avait pas l’air de s’en préoccuper. « Rien ne nous empêche de partir comme ça, sur un simple coup de tête. Cela fait trop longtemps maintenant que nous laissons les autres influencer notre vie et nos désirs. Il est grand temps que nous n’écoutions que nous deux. Je sais ce que je veux désormais…. Et je te veux, toi.» Incontestablement, Juliet était en proie à une douce folie qui la poussait à nier la sinistre réalité dans l’unique but d’apaiser cette souffrance qui la tuait à petit feu depuis des mois et des semaines. Tout dans son attitude laissait entendre qu’elle avait inconsciemment fait le choix d’ignorer leurs problèmes pour ne conserver que le meilleur. Naturellement, elle ne pourrait jamais s’épanouir de la sorte mais Adrian pouvait bien la laisser se bercer d’illusions durant quelques jours, le temps qu’elle se remette de son accident et de toutes ces émotions. Pas franchement certaine que le jeune homme soit convaincu par son discours, Juliet se mit sur la pointe des pieds et vint s’emparer de ses lèvres une fois encore. L’embrasser n’empêcha pas la jolie brune d’entrelacer ses doigts avec les siens en un geste tendre. Un geste qui signifiait beaucoup, comme une promesse silencieuse venant témoigner du fait qu’elle ne l’abandonnerait jamais. Il était la seconde moitié de son âme, celle qu’elle aurait pu chercher durant une éternité mais qui avait toujours là, qui s’était imposé à elle comme une évidence. Dire que pour sa part, il n’avait pas été capable de le voir …

Quand elle mit un terme à ce baiser, Juliet vint placer la main d’Adrian sous sa poitrine, précisément là où il pourrait sentir son cœur battre. Celui-ci battait à une vitesse surprenante. Pour un peu, elle aurait presque pu jurer que le jeune homme l’entendait de là où il se trouvait. « Est-il véritablement nécessaire que je te rappelle pour qui bat ce cœur ? Pour qui je respire et autour de qui je construis ma vie depuis dix ans ? Il n’y a rien que je ne sois capable de faire pour toi … Toi et moi avons toujours été complémentaires. La parfaite harmonie du jour et de la nuit : différents mais insensés l’un sans l’autre. Alors oui, je suis absolument certaine de savoir ce que je veux.» Juliet tenait à ce qu’il garde tout ceci à l’esprit. Elle voulait qu’il n’oublie jamais à quel point elle pouvait l’aimer. Elle était persuadée qu’ensemble, ils pouvaient tout surmonter. Naturellement, elle était loin d’imaginer ce qui les attendait de pied ferme dans les jours à venir. Mais l’avenir lui semblait totalement désuet en l’état actuel des choses et tout ce qui comptait, c’était l’instant présent. Tout était bien trop parfait selon elle. Finalement, elle se redressa légèrement, juste afin de pouvoir lui voler un nouveau baiser, plus doux, plus tendre, plus … Juliet en somme.



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