Je ne sais pas par quoi commencer, et j'écris sans brouillon. Quelqu'un m'a dit que c'était bien plus spontané, et c'est exactement ce que j'ai envie d'être avec toi : naturel et spontané.
Tu te souviens, quand tu allais à la fac, c'était il n'y a pas si longtemps, et pourtant, j'ai l'impression que ça date d'une éternité. Je nous revois manger ensemble à la cafet', avec Philipp et tes amies dont j'ai oublié les noms. Je nous revois parler et rire de tout et de rien. Mais malgré tout ça, je ne te connaissais pas. D'ailleurs, je ne suis même pas sûr de te connaître, même maintenant. Pourtant, je le sais : j'ai besoin de toi. Je ne saurai dire pourquoi. Je l'ai su au premier regard. Enfin, pas vraiment, mais c'était tout comme. Lorsqu'on s'est revus, au supermarché, c'était une évidence. J'allais renaître, et avec toi. Pour la première fois en trois ans, j'ai eu une pensée pour le futur. Oh je me sens vraiment con... Mais je sais que je n'ai pas le choix. Je n'ai plus le choix. Je t'ai déçue, Lucy. Et tu n'imagines pas à quel point je me déteste. Je suis égoïste, envieux, dépressif sur les bords. Mais je sais que tout peut changer avec toi. Tu es l'étoile que j'attends depuis toujours, et je ne compte plus te laisser filer. J'ai merdé, je sais. J'aurai dû t'appeler, j'aurai dû annuler, j'aurai dû tout faire sauf ce que j'ai fait. Et je m'en excuse. Je m'en veux de n'avoir été à ta hauteur. Alors accepte ces quelques mots : tu n'auras peut-être jamais de moi la drague d'un Maxim, la classe d'un Finnen ou l'aisance d'un Aaron Hamilton. Il y aura forcément des choses qui ne changeront jamais en moi. Mais grâce à toi, je serai différent, un tout autre homme. Prêt à avancer, à sourire et à vivre à tes côtés. Tu m'inspires. Tu es ma rédemption, ma survie. Je ne me l'explique pas, mais je sais que c'est toi. J'imagine que ça peut faire peur, ça m'effraie aussi. J'ai envie que tu me laisses une seconde chance. Et si tu es prête à m'accorder ton pardon, si tu es sûre que tu ne le regretteras jamais, alors rejoins moi. Je serai mercredi à 18 heures à la gare. Je t'attendrais, jusqu'au petit matin s'il le faut. Je t'attendrais, parce qu'il n'y a que toi pour moi.