Ça faisait quelques semaines que Leah trouvait que Lenny avait grossis, elle avait mis ça sur le dos de la nourriture, se disant qu'elle lui en donnait peut-être trop, ou alors qu'il mangeait des bêtises quand elle le laissait se promener dans le jardin le week-end. Peu importe, Lenny avait peut-être quelques grammes de plus il en restait toujours aussi mignon, voir même encore plus mignon ! Cela rendait les séances câlins avec Lenny beaucoup plus sympa. De temps en temps Leah lançait quelques vannes à son animal de compagnie du style « Boule de graisse » ou encore « Botox » cette dernière insulte la faisait rire, cela lui rappelait le visage fait et surfait de sa mère, quoi qu'il en soit Leah taquinait Lenny et elle savait que ce dernier ne lui en voudrait pas.

Cependant, cet après-midi Lenny avait l'air patraque. Il avait sacrément mauvaise mine même. Au début Leah pensait avoir finis par le vexer en mangeant une glace devait son nez, mais il semblerait que ce soit plus grave que ça. Lenny commença même a couiner. Le son de ses petits gémissements lui fit mal au coeur. Mais qu'avait-il ? Quelque chose clochait elle commençait à s'en rendre compte et à avoir peur. Lenny était presque tout pour elle, l'idée même de le perdre était impossible et celle de le voir souffrir était comme un coup de poing au coeur. Ne comprenant pas ce qui se passait, après l'avoir aidé à boire un peu et lui avoir tendu quelques miettes de nourriture pour hérisson Leah n'eut plus qu'une seule solution. Allez voir Carl.

Carl était son dernier secours, c'était lui qui l'avait aidé à sauver Lenny quand elle l'avait retrouvé au bord de la route blessé. C'est même grâce à lui qu'elle l'a maintenant dans sa vie, il lui paraissait logique d'aller lui demander de l'aide à lui de nouveau, seul lui pouvait l'aider. Elle posa alors Lenny dans une couverture chaude et le porta comme un bébé, s'assurant ainsi qu'il n'est pas froid et qu'il aille bien et traversa le quartier jusqu'à la maison des Spencer. Elle avait du mal à avaler sa salive sa gorge était à présent noué et elle se pinça les lèvres pour se retenir de pleurer, il fallait être forte pour Lenny et ne surtout pas craquer. Heureusement les Spencer habitaient dans son quartier, elle se pointa alors devant la porte en sonnant plusieurs fois. « Carl ! Carl tu es là ? J'ai besoin de toi ! » La panique montait doucement chez Leah, elle pria intérieurement pour qu'il ne soit pas sortie avec des potes dans un bar ou alors en train de draguer une fille. (a)

(pas de rapport avec la situation non plus mais j'ai trouvé ça énorme XD)

La cellule est l'unité structurale, fonctionnelle et reproductrice constituant tout ou partie d'un être vivant. Chaque cellule est une entité vivante qui, dans le cas d'organismes multicellulaires, fonctionne de manière autonome mais coordonnée avec les autres. […] Carl poussa un long soupir d'ennui. Il avait une présentation le lendemain sur les cellules et leur rapport dans leur corps, avec leur mort tout ça, et il ne supportait plus de l'apprendre, surtout qu'il voyait ça depuis le lycée. Il ne voyait pas du tout l'intérêt de l'exercice, à part faire chier les élèves à apprendre des trucs par cœur. Ils avaient tellement de sujets intéressants à voir, POURQUOI ils passaient du temps sur un truc débile, il se posait la question. Le Spencer décida alors de descendre chercher une tasse de café, histoire de se motiver un peu, puisqu'il s'endormait un peu sur sa feuille. Heureusement, il ne lui restait que trois feuilles à apprendre, sur vingt. Ouf.

Dans la cuisine, sa tasse de café à la main, il espérait que n'importe quoi le sorte de cet enfer. Que quelqu'un sonne à sa porte, le sauvant de cette présentation ennuyante à mourir. Mais alors que le silence devenait pesant, il se résigna à monter. Il se réinstalla à son bureau, respira un bon coup, but une gorgée, et...Ding Dong. Carl se leva de sa chaise, dévala l'escalier. Ding Dong. Mais c'est que la personne était tenace ! Un autre coup résonna suivit d'une voix féminine. « Carl ! Carl tu es là ? J'ai besoin de toi ! » Tiens, quelqu'un(e) qui avait besoin de lui. Encore mieux. Il ouvrit la porte en criant. « Oh mon dieu tu me sauves ! » Puis il s'arrêta net. « Leah ? » C'était bien la dernière personne qu'il s'attendait à voir. Carl ne le voyait vraiment pas souvent, et la fois où ils avaient passé le plus de temps ensemble était lors du soin de Lenny, quelques années auparavant. Carl baissa les yeux et découvrit que Leah tenait dans ses bras une sorte de baluchon qui semblait contenir quelque chose, que le Spencer devina tout de suite être Lenny. « Mon dieu, c'est Lenny ? » fit-il étonné et paniqué. « Entres, entres ! » Il poussa -gentiment- Leah à l'intérieur, fermant la porte derrière lui. Si Leah tenait à Lenny comme à elle-même, Carl aussi avait beaucoup d'affection pour ce petit hérisson qu'il avait sauvé. Il regarda Leah avec un air interrogateur, paniqué à l'idée que l'hérisson ait encore gambadé près de la route.

Carl ne tarda pas trop à ouvrir la porte à Leah, heureusement pour elle d'ailleurs et puis pour Lenny ! Au début Carl avait l'air content de la voir et ne capta pas aussitôt l'étrangeté de sa venue. Puis doucement celui commença à lire l'inquiétude qui se lisait sur le visage de l'adolescente. Elle tenait toujours dans ses bras Lenny, emmitouflé dans sa couverture, le museau dépassant légèrement pour respirer et le jeune étudiant en face d'elle ne tarda pas à prendre attention sur la petite bête. Lenny, enfin il avait compris, la panique l'avait lui aussi gagner. Il invita Leah, il l'aida carrément et elle le remercia télépathiquement de le faire, car ses jambes ne répondaient plus que partiellement.

D'une voix tremblante elle s'exprima enfin. « Il.. il ne veut plus manger, ni boire, je comprends pas, il couine, il a mal j'en suis sûre ! J'ai besoin de ton aide ! » C'était presque un supplice, s'il le fallait Leah se mettrait à genoux pour lui implorer son aide. Elle posa Lenny dans les bras de Carl délicatement pour qu'il l'examine et grimaça à l'entente du couinement qu'il venait de faire. Ce son était d'une dureté sans fin et frappait Leah de plein fouet à chaque fois. Elle regardait à présent Carl dans l'espoir qu'il puisse faire quelque chose. Il avait été le héros qui avait sauvé Lenny une première fois, elle avait pensé à personne d'autre que lui pour l'aider de nouveau. « Tu penses que c'est grave ? » Elle se demandait aussi ce qui n'allait pas, s'il avait mangé quelques choses de pas bon ou s'il était blessé à la patte... Un nombre incalculable de questions lui passaient par l'esprit actuellement et c'était sur les épaules de Carl qu'elle s'appuyait pour avoir des réponses.

Carl aurait tout fait pour sortir de ses devoirs, mais de là à vouloir que ce soit un Lenny malade qui frappe à sa porte -'fin indirectement (a)-, il aurait de loin préféré son cours sur la cellule. Il avait toujours eu un attachement particulier aux animaux, mais quand il s'agissait de Lenny, qu'il avait sauvé, c'était la troisième guerre mondiale quand Carl découvrait qu'il était mal de nouveau. Ce petit hérisson que Leah lui avait apporté quand il était encore au Collège avait été soigné par le Spencer, et il n'aimait pas voir que l'animal dont il s'était occupé n'allait pas bien. C'était limite si Carl préférait soigner les animaux et laisser les humains mourir pour pouvoir les disséquer -en espérant de tout cœur que leur famille ne décide pas de les faire incinérer-. Enfin, bref.

Leah rentra donc chez Carl, son petit chou dans les bras, en expliquant à Carl qu'il n'arrêtait pas de couiner, qu'il ne mangeait et buvait pas. Il eut un regard paniqué et triste à la fois. « Je peux le prendre ? » demanda-t-il à la Jones. Il voulait pouvoir examiner l'animal, regardant s'il n'avait pas de boule cancéreuse sur le corps. Une fois Lenny dans ses bras, il couina de nouveau, et Carl vit que cela provoquait une intense souffrance à Leah, qui ne supportait pas le bruit. Carl prit l'hérisson dans son bras gauche et lui caressa la tête avec sa main droite, en regardant ses yeux. Ils paraissaient normaux, si ce n'est très fatigués. Lenny gigota et manqua de tomber, ce qui provoqua un frisson de peur chez Carl. Il décida donc de le poser sur la table du salon, comme à la campagne, faute de moyens. Il débarrassa en vitesse de son bras droit les magazines sur la table pour y déposer délicatement Lenny. « Aide-moi à le tenir sur le dos ! » s'exclama-t-il à Leah. Juste avant il avait posé sa main sur le ventre du hérisson ce qui avait provoqué son mouvement. Carl craignait le pire. Il appréhendait de découvrir une tumeur sur le ventre de l'hérisson. Il n'était pas expert ni en hérisson et ne souhaitait pas devoir opérer l'animal.

En effet, quand Lenny fut bien installé sur le ventre, Carl palpa délicatement son ventre, remarquant que c'était en effet bien anormalement gonflé. « Putain.. » fit-il. Leah le regarda avec un air paniqué si c'était grave. Il soupira. « J'en ai aucune idée.. Je sais pas ce qui peut faire gonfler le ventre d'un hérisson mâle comme ça.. » Il réfléchit un instant, puis laissa Leah tenir l'hérisson. « Tu ne lui a rien donné de bizarre à manger ? » Peut-être que Lenny faisait une intoxication alimentaire ou avait mal digéré quelque chose.. Carl décida alors d'aller chercher dans sa boîte à médecine si quelque chose pouvait aider. « Bouge pas, je vais aller chercher mon stéthoscope. » Le cœur, animal ou humain, reflétait la majeure partie du temps l'état de l'être vivant. Carl pourrait donc voir si Lenny était souffrant. En sortant, il entendit le petit hérisson couiner encore une fois, et cela lui fit assez mal au cœur, surtout s'il ne pouvait pas l'aider.

Une fois Lenny dans les mains plus expertes de Carl Leah fut un peu moins paniqué. C’était Carl, tout irait bien, elle avait entièrement confiance en lui. Elle n’était pas totalement sereine non plus, entre ses mains c’était Lenny, son meilleur ami. Elle avait peur pour lui, pire elle était terrorisée à l’idée que quelque chose lui arrive. Carl lui demanda de l’aider, il tentait d’examiner son ventre. Leah n’y connaissait absolument rien en médecine, elle était nulle en biologie et pas vraiment la meilleure de sa promo en réalité.

Le cœur de Leah fit un bond quand Carl jura en palpant le ventre de la petite créature. Elle se calma légèrement quand il rajouta qu’il ne savait pas ce qui pouvait être ça, mais peu importe ce que Lenny avait cela venait de son ventre, c’était un bon début comme recherche. Puis Carl lui demanda si elle lui avait donné quelque chose à manger de particuliers. « Non non, rien ! Il mange que de la nourriture pour hérisson depuis un mois que ça, il fait trop froid aussi pour que je le laisse dehors aussi maintenant donc il ne mange plus rien de dehors … J’ai arrêté le chocolat aussi… mais ça fait longtemps. Il avait pris du poids … »

Carl décida finalement d'aller chercher son stéthoscope laissant Leah et Lenny seuls. Elle resta avec son ami piquant en lui grattouillant le museau. « ca va allez Lenny, Carl va trouver ce qui ne va pas, tu seras en pleine forme après, c'est promis » Elle n'en doutait, même si Lenny lâcha un nouveau gémissement compliqué à entendre. Elle se tourna alors vers les escaliers entendant Carl revenir juste à temps.

Le nouveau gémissement du hérisson fit mal au cœur à Carl, qui montait les escaliers en quatrième vitesse pou aller chercher ce qu'il fallait. Déboulant dans sa chambre, encore et toujours en bordel, il s'arrêta un moment en regardant tout des yeux, réfléchissant où sa boîte pouvait se trouver. Il fouilla sous son lit, sous son bureau, dans sa couette, dans ses tiroirs, tous les endroits possibles étaient passées en revue. Poussant un long soupir, il s'arrêta de nouveau pour reprendre son souffle et réfléchir calmement. Le Spencer faisait tellement de choses et ne rangeait jamais sa chambre qu'au moment de trouver un truc d'une importance cruciale il ne le trouvait pas. Il poussa un juron d'énervement puis partit en claquant la porte, furieux contre lui-même. Mais il se retint pile au moment où la porte claquait, entendant un 'cling' distinctif de son stéthoscope. Oh le con, il l'avait mis sur la poignée ! Il rouvrit donc la porte, ramassa l'outil par-terre, et redescendit aussi vite qu'il était monté pour secourir la pauvre bête.

Il retrouva Leah et Lenny, Leah toujours paniqué pour son hérisson. Elle lui caressait le museau avec affection quand Carl prit place face au hérisson, le stéthoscope dans les oreilles, le souffle court. Il attendit que son souffle se calme pour pouvoir mieux entendre les battements de cœur de l'animal. Ceci fait, il posa le bout de l'outil sur le haut du ventre de Lenny, fermant les yeux pour mieux compter les battements. Quand il rouvrit ls yeux, il afficha une mine triste. « Bon, ça a l'air normal pourtant, je sais pas quoi faire.. » Mais alors qu'il s'était relevé, le bout en métal s'était déplacé vers le bas-ventre de Lenny et Carl entendit des bruits bizarres. Il fit une grimace d'étonnement. « Oulah, attends.. c'est chelou ça. » Il le replaça corectement, et en effet, le Spencer distingua des battements provenant du ventre de l'hérisson, des battements semblables à des petits cœurs. « Mais.. Mais attends.. » L'expression du brun se figea, puis il partit dans un éclat de rire. Pourtant certes, c'était drôle, mais Leah qui n'avait pas tout suivi devait se demander pourquoi Carl riait si fort. Ce n'était même pas pour la découverte en elle-même que Carl riait, c'était pour ce qu'ils avaient pensé, alors qu'en fait, c'était tout à fait normal...pour un hérisson femelle !

Quand il se calma, alors que Leah le regardait toujours avec un visage fermé, il s'expliqua. « Lenny n'a rien de grave Leah .. ! Par contre, tu devrais penser à le renommer, ... c'est une femelle ! » Et il ajouta avec un sourire la cause des gémissements de Lenny. « Et elle attend des petits ! » Il se sentit con de ne pas l'avoir découvert la première fois quand il avait soigné Lenny, mais en même temps, qui vérifie le sexe d'un animal en lui soignant la patte, hein ? Il regardait Leah avec un grand sourire béat, attendant la réaction de la jeune fille.

Carl avait mis plus de temps qu'elle ne le pensait à revenir, mais il était revenu avec son stéthoscope le souffle coupé. Il examina alors Lenny dans tous les sens sous les yeux inquiets de Leah. Après une première inspection du petit Lenny il affirma d'une voix boudeur que tout avait l'air normal. Cette réponse de Carl n'était pas vraiment rassurante pour Leah. Si tout était normal alors pourquoi se sentait-elle si mal à regarder son animal de compagnie gémir comme ça. Il y avait un truc qui clochait elle le savait très bien. Elle connaissait Lenny depuis suffisamment de temps maintenant pour savoir quand celui-ci allait mal et cette histoire dépassait de loin des crises de bouderies de son hérisson suite à un manque de télé et de pop-corn. (Oui elle lui donnait du pop-corn et n'y voyait aucun problème, c'était du maïs après tout !)

Puis Carl occulta le ventre de Lenny lâchant un autre commentaire encore moins rassurant que le précédent. En quoi son hérisson était chelou ? Elle commençait à avoir peur, elle aurait aimé lire les penser de Carl à ce moment même, car de multiples questions lui venaient à l'esprit. Puis il lui demandait d'attendre. Attendre ? Il était sérieux là ? Leah prise de panique lui demanda alors « Attendre ? Mais attendre quoi ? Il se passe quoi Carl ? » Elle ne cessait pas de passer son regard de Lenny à Carl sans savoir quoi penser et là pire, Carl ce mettait à rire. Leah le défigura, complètement scotcher face à sa réaction. La seule chose qu'il est trouvé à faire était de ... rire ? Il était sérieux ? Bouché bé Leah ne savait quoi lui répondre et c'est Carl qui l'a sauva de son silence lui annonçant alors la nouvelle. Lenny n'était donc pas un mâle, mais une femelle ! Elle n'en revenait pas, son bébé Lenny attendait des ... petits ? « Mais. Je. Quoi ? » L'info tourna en rond dans sa tête jusqu'à qu'une phrase complète puisse sortir enfin de sa bouche. « Je ne suis pas prête à être grand-mère ! » Bah oui, Lenny était son bébé, alors les bébés de Lenny étaient ... « Pauvre Lenny, tu t'es fait violer ! Oouh si je trouve le voyous qui... Tu ne sortiras plus de ta cage ! Et tu n'aurais pas put me le dire que tu étais une fille ! » Elle se tourna alors vers Carl, ce rendant compte qu'elle était en train d'engueuler son hérisson devant lui. De plus, maintenant qu'elle savait ce qui n'allait pas chez Lenny elle avait encore besoin de lui... Bah oui, elle ne savait pas comment aider un hérisson à mettre des petits au monde. « Mais euh.. Comment il... elle. Non il ! Comment il va les mettre au monde ? » Incapable de s'avouer que son hérisson était une fille elle demanda l'aide de son ami. Une fois de plus...

Alors que le rire de Carl s'était calmé, il repartit de plus belle en voyant la réaction de Leah. Cette fille avait toujours le don de le faire rire tellement elle était originale. Pourtant, pour elle c'était totalement normal de considérer son hérisson comme un fils et donc de se croire grand-mère à l'arrivée des petits, mais aux yeux de Carl c'était extrêmement drôle. Il ne se moquait pas de la Jones, au contraire, il la trouvait justement très amusante, et l'aimait beaucoup pour cette originalité. De plus, le Spencer regarda avec grand sourire Leah engueuler son hérisson, avec qui elle avait apparemment de grandes discussions. Il fit un sourire amusé à Leah avant de se retourner vers l'animal.

Entre deux hoquets de rire, Carl remit Lenny –ou Lennie, il ne savait plus comment l'appeler– à l'endroit en prenant garde de ne pas trop appuyer sur son ventre. Les couinements du hérisson étaient de plus en plus fréquents, aussi Carl en déduit qu'elle n'allait pas tarder à mettre bas. Justement, comme pour répondre à sa question silencieuse, Leah demanda au Spencer comment faire pour mettre les petits au monde. Il nota que Leah n'arrivait toujours pas à croire que Lenny était une fille, et elle allait sûrement mettre un bout de temps avant de s'en remettre. « Bonne question. » dit-il alors. « Je pense qu'on a juste à attendre que le premier pointe le bout de son nez, et s'il y a des complications, on l'aidera. » Carl ne voyait pas ce qu'ils pourraient faire de plus. Il n'allait certainement pas faire une césarienne à l'hérisson(ne) ! Il fallait attendre que la nature suive son cours, et peut-être que cela prendrait plus de temps que prévu. Pour ne pas que Lenny attrape froid, oui Leah faisait très attention à la santé de son bébé, Carl décida d'aller chercher de quoi le réchauffer un peu. « Bon, en attendant, je vais lui chercher des couvertures et un panier, qui doit se trouver dans un coin. Je reviens. » Leah allait sûrement vouloir garder Lenny dans ses bras, mais pour accoucher, c'était quand même mieux d'être dans un endroit stable, tel qu'un panier. Carl quitta donc la future grand-mère pour aller chercher ce qu'il fallait. Il pensa alors à lui offrir quelque chose à boire. « Au fait ! » lui cria-t-il de la cuisine. « Tu veux un truc à boire, thé, café, chocolat, soda..? » S'il devaient passer la nuit à attendre que les petits voient le jour, autant être préparés.

Leah n'avais pas réalisé que sa réponse pouvait être drôle en quoi que ce soit, mais Carl riant et s'en donnait à coeur joie. Il est vraiment que Leah n'a pas la langue dans sa poche et à tendance à dire ce qui lui passe par la tête sans réfléchir. Ce qui dans des moments comme celui-ci pouvait être drôle et dans d'autre ... pouvait faire des dégâts ! Mais peu importe l'hilarité de Carl ce qui l'importait maintenant c'était la santé de Lenny et de ... ses petits ?

D'après les propos de Carl ce qu'il fallait c'était attendre. Dommage pour Leah qui n'était pas quelqu'un de très patiente dans la vie. Mais il resterait à leur côté avec elle et Lenny pour superviser l'accouchement. En y réfléchissant il semblait que ce soit une bonne idée, elle n'avait pas envie de Carl découpe le ventre de son bébé pour que cela aille plus vite. « Ok, on fait comme ça alors » approuvai-t-elle. Puis Carl proposa de poser Lenny dans quelque chose de plus douillet pour lui, pour elle ? et ses « petits » en allant chercher des couvertures et un panier. Leah resta un instant en tête-à-tête avec Lenny, elle l'encouragea à sa manière « Souffle bien Lenny, inspire, expire ... ect. Comme on a vu à la télé ! »

De loin Carl lui proposa quelque chose à boire et ce n'était pas de refus, après tout ils allaient rester là à attendre que Lenny se donne la peine de mettre au monde une bande de mini hérisson tout fripés, autant se détendre un peu en attendant l'heure fatidique ! « Je veux bien un chocolat chaud et Lenny voudra de l'eau je pense. » Il était en revanche pour elle évident de parler pour Lenny, il n'allait pas être les seuls à se détendre autour d'un verre et puis avec ce que son hérisson traversait, un peu d'eau ne lui ferait pas de mal !

Parti dans la cuisine, le Spencer prit donc la commande de Leah et du hérisson. Un chocolat chaud et un verre d'eau, c'est parti ! Il servit d'abord de l'eau dans un petit bol qu'il trouva au fin fond du placard, histoire que la petite bête puisse pencher la tête dedans, tout de même, puis partit à la quête du chocolat en poudre. Ce n'était plus une habitude pour les Spencers de prendre du chocolat, mais ils en avaient quand même d'avance, au cas où. Et justement cela servait, comme dans le cas présent. Carl décida donc d'en prendre un aussi, pour se rappeler les bons vieux temps. Cependant, il n'avait pas de petits chamallows à mettre dedans..dommage.

Qui a vu tout menu, le petit ver de terre, qui a vu tout menu, le petit ver tout nu .. Carl chantonna la petite musique qu'il sortait d'on se sait où, sûrement de ses cours de français de primaire. Il trouvais que le français était une langue magnifique, et même s'il avait oublié ce que voulait vraiment dire les paroles qu'il chantait, tant pis, il aimait bien l'air, qu'il trouvait marrant. Il continua donc de chantonner tout en mélangeant le lait avec la poudre de cacao dans la casserole. Carl laissa la boisson chauffer doucement tandis qu'il tenta de trouver la boîte de chocolats qu'il avait reçu pour son anniversaire. Pour tout dire, il avait oublié qui le lui avait offerte, et même qu'il en avait reçu une. C'est en pensant au chocolat chaud que ça lui était revenu en mémoire, ne sachant par contre pas où c'était. Peut-être même que son père l'avait déjà mangé, gourmand comme il était. Le Spencer retourna touiller le chocolat chaud quelques fois, puis finit par miraculeusement retrouver la boîte de chocolats dans le frigo, à côté des brocolis. Oui, bien sûr, quelle idée de foutre des chocolats à cet endroit.. Il perdait tellement la mémoire qu'il ne savait dire si c'était lui qui l'avait posé là ou pas.. Bref. Il posa le tout sur la table et sortit deux grandes tasses pour y faire couler la boisson chaude.Qui a vu tout menu, le petit ver tout nu.. Décidément, Carl n'arrivait pas à se retirer cette chanson de la tête. Faudrait peut-être qu'il cherche la signification des mots, un jour..

Après avoir posé tout le nécéssaire sur un plateau, y compris le verre d'eau de Lenny, Carl apporta le tout au salon, où il retrouva les deux invités comme il les avaient laissés. Ouf, pas encore de petits hérissons en vue. Il se rendit compte un peu tard qu'il avait oublié le panier et la couverture, donc le Spencer posa le tout sur la table. « Vas-y, tu peux te servir si tu veux. 'fin.. vous pouvez vous servir. » dit-il en esquissant un sourire. « Je reviens ! » Il avait un peu l'esprit ailleurs. Faut dire que l'accouchement d'un hérisson, ça en donnait de l'attention ! Carl décida d'aller voir dans le garage si le panier de leur ancien chat était encore là. Oui, ils avaient eu un chat, qui s'appelait Chat, oui, vive l'originalité, mais il s'était enfui on en sait où. Sûrement à cause du Spencer qui lui en faisait voir des vertes et des pas mûres. Bref. Miraculeusement, le panier, ainsi que la couverture avec, sisi, étaient encore là, et Carl l'épousseta avant de le remonter. Il ne fallait tout de même pas que Lenny fasse une allergie. (a)

Finalement, tout était prêt pour attendre l'arrivée des petits bébés. Carl laissa Leah installer Lenny dans le panier avant de se poser sur le canapé, plateau posé sur la table basse. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre.

Carl était revenu avec la commande de Leah et Lenny. Les chocolat chaud avait toujours ce pouvoir de réconfort, peu importe le problème. C'était son père qui lui en faisait petite et encore aujourd'hui quand Leah rentre du lycée trop grognon ou qu'elle est malade. Toutes les occasions était bonne pour faire un chocolat chaud à sa fille et pouvoir la serrer dans ses bras pendant ses dix minutes ou elle était redevenu une petite fille docile qui adore serrer son père dans ses bras. Les dix minutes Leah retournait à sa vie d'adolescente perturbée, mais avec un peu moins de haine qu'avant le super chocolat chaud.

Aussitôt arrivé aussitôt reparti, Carl avait filé dans le garage pour chercher le panier qui mettrait Lenny un peu plus à l'aise. Laissant une fois de plus Leah en tête à tête avec son compagnon. « Papa va jamais me croire, mais ce qui est cool dans tout ça c'est que Maman va faire une de ses crises en l'apprenant Lenny ! » Leah savourait d'avance la réaction qu'aurait sa mère en apercevant que sa fille qui avait adopté un hérisson s'apprêtait à en avoir d'autre. La relation entre Leah et sa mère était très très ... très tendu cela provoquerait surement de nouvelle ride sur le front de Pippa. Cette idée mettait Leah littéralement en joie. « Si j'avais su on t'aurait fait une fête de pré-natale Lenny » Elle imaginait déjà la banderole dans la maison, les cadeaux des gens et Lenny avec un joli ruban rose pour symboliser sa maternité. Elle avait raté plein d'étape, plein de choseq, elle savait qu'elle devrait se rattraper après la naissance. Elle devait bien cela à Lenny.

A son retour Carl était en possession d'un panier pour chat. Quel drôle d'idée pensa Leah. Mais sans faire de chichi elle posa Lenny dedans « Allez mon beau, courage ! » Il lui en fallait du courage à ce pauvre Lenny, mais aussi à Leah qui n'aimait pas l'entendre gémir même si maintenant elle savait que ce n'était pas extrêmement grave.

Maintenant il fallait attendre et être patient. Son chocolat dans les mains Leah surveillait Lenny de près cherchant à voir si elle trouverait un petit museau dans le coin. Elle sirota son chocolat et comme d'habitude se brûla le bout de la langue. La patiente n'était pas son truc, elle ne pouvait pas attendre que le chocolat refroidisse, ni attendre que Lenny se décide de pondre des bébés hérissons. « Ça va être encore long à ton avis ? » Mais aussitôt qu'elle posa la question quelque chose se mit à bouger dans le panier. Leah se pencha un peu plus près pour observer la scène, persuadé qu'elle allait assister à un grand moment dans la vie de Lenny.

Sa tasse de chocolat chaud dans les mains, Carl attendait patiemment que Lenny mette bas. Normalement, si ses cours de Biologie ne l'induisaient pas en erreur, les gémissements du hérissons de plus en plus fréquents montraient que c'était pour bientôt. Il prit une gorgée de sa boisson maintenant plus tiède, évitant ainsi de se brûler, comme venait de le faire la jeune Jones. Carl sourit, se rappelant combien lui aussi était impatient de boire son chocolat quand il était plus jeune.
Le temps se faisait long, et Carl feuilleta le magazine annonçant le programme TV du soir. Si jamais il y avait des trucs intéressants, ils pourraient toujours regarder histoire de patienter. Un film attira son attention, notamment parce que le titre paraissait être en français. Coup d'éclat, lut-il. Le synopsis avait l'air pas si mal, et il vérifia que c'était bien légendé avant de prendre la télécommande. La voix de Leah retentit alors. « Ça va être encore long à ton avis ? » Le Spencer haussa les épaules. « J'en sais rien, désolé.. Mais je pense que ça ne devrait pas tarder. » rajouta-il en entendant le couinement du hérisson. Carl et Leah se rapprochèrent du panier où se trouvait Lenny, qui gigotait.

Et en effet, quand Lenny se déplace un peu sur le côté, Carl aperçut trois petites boules roses sous son ventre. « Oooooh ! » s'exclama-il tel un enfant. « T'as vu ? » demanda-il à Leah avec un sourire. Carl savait qu'il ne fallait pas toucher les petits au risque qu'ils se fassent abandonner par leur mère qui ne reconnaîtrait pas leur odeur. Il s'accroupit donc aux côtés du panier, regardant avec émerveillement la mère hérisson lécher ses nouveaux-nés. Ceux-ci ressemblaient à peine à des hérissons. C'était des minuscules choses fripées avec des sortes de vers de terres en tant que pattes et des petites épines sur le dos. Carl se demanda si elle étaient déjà piquantes mais après réflexion, il jugea que les épines n'avaient pas intérêt d'être pointues en fait, surtout pour la mère... Bref, il était content de voir que tout s'était bien passé.

Laissant la nouvelle petite famille tranquille, le Spencer se releva pour s'asseoir sur le sofa. « Bon, ben voilà les nouveaux arrivants ! » fit-il à Leah. « Tu vas les appeler comment ? Et tu vas les garder j'espère ! » demanda-t-il, un peu paniqué. Car si Leah comptait donner les hérissons à la SPA, Carl voulait 'abord en récupérer un. Il avait sauvé Lenny une fois et il avait assisté à la naissance de ses petits, le moins qu'il puisse faire était d'en garder un. Et puis il avait toujours voulu un animal de compagnie intéressant. Le chat et le chien c'était trop banal et le poisson rouge trop... chiant. Au moins, un hérisson lui donnerait des chpses intéressantes à voir et à apprendre, puisqu'il devrait apprendre à le nourrir et jouer avec lui. Et oui.

Du mouvement, enfin, Carl avait raison, cela n'allait plus vraiment tarder ! Lenny bougeait légèrement et les deux gamins (car oui il fallait le dire, ils étaient devenus de vrais gamins devant cette scène) observait Lenny s'occuper de ses petits avec amour. Leah au chaud au coeur, elle était heureuse pour Lenny, mais pour les petits aussi. Elle savait qu'il aurait l'amour qu'elle regrette parfois de ne pas avoir vraiment eu. Carl lui demanda si elle avait bien vu elle aussi la même scène que lui avec ses yeux pétillant, un peu comme quand on reçoit le joué qu'on avait demandé au père-noël sous le sapin. Magique, c'était magique il n'y avait pas d'autres mots.

« Oui j'ai vu ! Qu'est-ce qu'ils sont moches » comment a-t-elle. Il était rose, ridée avec des épines toutes molles d'apparence, à oui c'était clair qu'il n'était très beau. « Je les aime » avait-elle pourtant rajouté aussitôt. Toujours pleine de contradiction Leah trouvait que malgré tous ses bestioles étaient si bizarres, si différentes qu'elle éprouva pour eux une grande sympathie. Elle avait envie de leur apprendre la vie. Mais Carl en lui demandant comment elle allait les appeler, lui fit comprendre qu'elle allait les ramener chez elle et que sa cage était trop petite pour quatre hérissons. Pour un hérisson et trois bébés ça allait aller, mais après Leah allait devoir le laisser sa chambre si elle gardait les trois et camper dans le salon jusqu'à la fin des temps. « Euh je ne sais pas trop. Je ne sais pas si je pourrais tous les garder. C'est un peu soudain comme décision. Faut que je commence à annoncer ça à Papa. Je pourrais poser une annonce "Jeune hérisson cherche nouveau foyer" dans le quartier ? » Elle s'imaginait déjà inspecter les maisons des prétendants et leur poser mille et une question qui n'ont rien avoir avec les animaux, mais qui auront un sens pour Leah et pour l'avenir et l'éducation de ces petits chéris. De plus il est pour elle primordiale et important de ne pas briser le lien familial qu'il y a dans cette famille. Elle veut que ces hérissons puissent se voir autant qu'ils le souhaitent. Le choix des familles n'allaient pas être évident. Tout plein de questions se posaient dans l'esprit de Leah.

Carl failli éclater de rire en entandant la première réaction de Leah. Elle avait bien sûr commenté sur l'aspect des bébés hérissons, qui honnêtement ne ressemblaient vraiment à rien. Elle se reprit aussitôt en annonçant tout de même son amour pour ces nouveaux-nés, qui seraient sans doute bientôt craquants à mourir. Carl savait que de toute façon, tous les nouveaux-nés ne ressemblaient pas à grand chose avant quelque temps. Même les chatons à la naissance, même s'il étaient plus mignons que les hérissons (a), avaient l'air de boulettes sans yeux. Cette pensée fit sourire le Spencer, qui se rappelait de la naissance d'un chaton d'un de ses amis. Après une soirée il n'avait pas pu rentrer chez lui et s'était écroulé sur le sofa du salon du pote, pour ne pas changer, et s'était fait réveillé en pleine nuit par des gémissements bizarres. La tête encore embrumée, il s'était levé et avait découvert une foule de petits chatons qui miaulaient avec des cris stridents. Se frottant les yeux il s'était accroupi près d'eux sans oser les toucher, mais être assez prêt pour regarder leurs têtes. Et il était parti dans un fou rire tout seul en apercevant qu'un des chatons avait roulé sur lui-même, ne tenant pas sur ses pattes, et n'avait qu'un seul œil ouvert. L'alcool qu'il avait bu quelques heures auparavant n'était évidemment pas passé, et la scène l'avait bien fait marré. Carl en avait parlé le lendemain avec son ami -il ne savait même plus ce qu'il était devenu d'ailleurs, depuis le temps- qui avait rigolé en ayant en effet d'oublier de mentionner à Carl la naissance des chatons quelques temps plus tôt. Bref, il commença à sourire tout seul en se rappelant cet épisode, auquel il pensait à chaque fois qu'il voyait des chats ou des nouveaux-nés.

Se rasseyant dans le sofa afin de laisser la petite famille tranquille -un peu de pudeur tout de même !-, Carl demanda alors à Leah si elle comptait les garder et comment les appeler. Leah sembla alors un peu perdue, et demanda à Carl si il croyait que c'était une bonne idée de mettre des affiches dans la rue. Le Spencer sourit à cette pensée puis répondit à la Jones. « Bah, déjà, tu peux m'en réserver un, ça t'en fera un de moins à donner. . ! Ensuite je te conseille plutôt d'aller à la SPA ou la clinique vétérinaire du coin, il sauront s'en occuper ! Les affiches ça marche pas trop je pense, même si c'est une bonne idée. » Certes, les affiches pouvaient servir pour aider à la recherche d'un animal perdu, mais pour des bébés hérissons, il doutait que ce soit la bonne chose à faire. Et puis Carl s'imaginait déjà avec sa petite boule piquante à la maison, il pourrait l'appeler Sushi, il le promènerait dehors en laisse et il pourrait lui faire tenter l'alcool ! Non, quand même pas tout de même, voyons (a). Mais il n'avait jamais eu d'animal et il pensait que c'était bien l'occasion, surtout qu'un hérisson ce n'était pas banal.

Ayant terminé sa boisson et voyant que Leah avait fait de même, Carl posa ses paumes sur ses cuisses avant de se lever. Il commençait à se faire tard et il ne savait pas si Leah voulait rester, repartir avec ses petits, les laisser avec lui, ou autre, aussi préféra-t-il poser la question. « Bon ! Ceci étant fait, tu comptes faire quoi ? Tu veux peut-être que je te raccompagne chez toi afin de t'aider à les porter ? Je peux les garder ici pour la nuit aussi, si tu préfères. » Le Spencer trouvait que c'était bizarre, cette affection qu'il avait pour les animaux. Depuis petit, il avait toujours pris garde à ne pas leur faire de mal, à les soigner ou les câliner. Ces pensées plongèrent Carl dans une profonde réflexion. Et si c'était un signe pour lui montrer qu'il devait faire vétérinaire ? Il faisait des études de médecine après tout ! Certes ses parents voulaient qu'il continue le business familial, mais il ne voyait pas en quoi il ne pourrait pas faire les deux ! Devait-il avoir un diplôme pour examiner les cadavres ? Véto le jour, médecin légiste la nuit. Hm, pas si mal après tout.

Merveilleux ! Carl en voulait bien un de ses petits trucs fripés avec quelques piques qui couinaient à présent vers leur « mère ». Déjà un où elle était sûre qu'il vivrait heureux, il n'aurait alors pas à subir l'interrogatoire de Leah pour savoir s'il était capable d'élever un hérisson. Un garçon capable de sauver un hérisson ainsi que d'en mettre au monde trois autres sera parfaitement capable d'en élever un. La maison semblait cool et bien adapté puis Leah connaissait assez bien Carl depuis le temps, pas de pratique bizarre, des études sérieuses, une charmante maison. Bon certes il avait une réputation de dragueur, mais bon Leah vivait presque avec qu'un seul de ses parents et cela ne l'avait pas rendus plus bizarre pour autant. Ce hérisson n'aurait donc pas de mal à vivre avec une figure paternelle seulement. « Oh ! Je t'en réserve un promis ! »

En revanche, Carl avait parlé de la SPA, une idée sûre en effet, mais qui ne rassurait pas Leah. Ne plus jamais revoir ses petits ainsi que les séparer de leur « mère » étaient impensables pour l'adolescente. « Mais la SPA... Lenny ne reverra plus jamais ses bébés ça veut dire ? » Ca l'inquiétait vraiment, elle rêvait un peu de cette petite famille hérisson réunis de temps en temps et vivant des après-midis heureux. D'habitude elle n'était pas fleur bleue, mais pour ces petits êtres elle pouvait l'être.

Ceci dit maintenant arrivés, les petits, Lenny et Leah devait rentrer à la maison et arrêter d'embêter ce pauvre Carl avec Lenny encore une fois. « On t'en fais pas ! Je vais les ramener à la maison. Papa va adorer la nouvelle ! Mais je peux prendre ton panier pour le chemin ? Je te le rapporte demain si tu veux ? » Autant l'allée avec Lenny dans ses bras et une couverture était facile, autant là elle se voyait mal les prendre tous les quatre dans ses bras. Elle aurait bien trop peur de leur faire du mal et ils semblaient tous si bien dans ce panier à présent.

Carl fit un grand sourire quand Leah lui promit de lui en garder un. « Merci ! J'te promets, j'en prendrais soin. Et puis on pourra même les faire garder contact avec Lenny si tu veux ! » Le Spencer imaginait bien que ça déchirerait le cœur de la Jones si la nouvelle famille venait à être séparée. D'habitude il ne tenait pas tant que ça aux réunions familiales des animaux, mais si cela pouvait faire plaisir à Leah, il le ferait sans problème. Même si Leah et lui n'avaient jamais vraiment parlé d'autre chose que du hérisson, il la considérait comme une amie, et ne voulait pas lui faire du mal. Et comme il venait de le penser, la jeune Jones confirma les pensées du Spencer en s'exclamant que la SPA éloignerait les petits de Lenny. Carl fit une petite moue déçue et ne trouva pas grand chose à répondre. « Bah.. à moins que ce soit un de tes voisins qui décide de les prendre.. ! » Il essayait de lui redonner espoir, mais le Spencer savait bien que les familles désirant avoir un hérisson domestique ne courraient pas les rues. Il aurait bien pris les trois hérissons, mais il avait peur de finir par les oublier, ne pas savoir les gérer ou de se faire mal, oui, aussi. Trois boules piquantes qui se baladaient dans la maison cela triplait les chances de d'en prendre une dans le pied. Bref, le Spencer ne pouvait pas lui offrir d'en prendre plus qu'un, et il cherchait une solution, mais aucune ne se profilait à l'horizon..

Il demanda alors à sa jeune amie ce qu'elle comptait faire avec la petite famille ce soir, et elle répondit qu'elle les prendrait, panier compris, lui ramenant le lendemain. « Pas de soucis ! » lui répondit-il alors. « Et tu peux même garder le panier si tu en as besoin, ici il ne sert vraiment pas à grand chose.. ! » Les Spencers avaient abandonné l'idée d'utiliser un panier pour que le chat dorme dessus après avoir réalisé que rien ne ferait le chat changer d'avis que les lits et canapés étaient mille fois plus confortables. Bref. Carl posa alors les tasses vides sur la petite table et se baissa afin de lever en douceur le petit panier et le poser dans les bras de Leah. « Voilà, c'est bon, tu tiens ? » demanda-t-il afin de voir si ils ne risquaient pas de tomber. Ce serait le comble. Les Spencers tenaient une morgue, certes, mais les animaux morts nouveaux-nés, ça va, valait mieux éviter. Il passa devant Leah afin de lui ouvrir la porte de l'entrée pour pas qu'elle ne lâche prise. Elle s'arrêta sur le perron et Carl lui fit un sourire. « Bon et bien, prends bien soin de ces petits bonhommes ! Et si jamais t'as quelconque souci, n'hésites pas à venir me voir hein. » Avec un geste d'adieu de la main, il souhaita une bonne soirée à la Jones tout en refermant la porte derrière elle. Retenant un bâillement, il porta sa main à la bouche et remonta dans sa chambre, oubliant de mettre les tasses dans l'évier. Rho et puis zut, se dit-il, je ferais ça demain. Carl s'affala sur son lit et regarda le plafond comme il le faisait souvent, les pensées accrochées à cette idée d'études vétérinaires. Il faudrait qu'il regarde si ses études actuelles étaient compatibles.. Il était content que Leah ait pensé à lui pour aide Lenny encore une fois. Depuis le temps il pensait qu'elle l'avait peut-être oublié. Mais non, elle avait l'air de toujours garder en tête que Carl serait à jamais le sauveur de Lenny. Et tant mieux, car Carl voulait bien le rester.