I swore I'd never tell

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J'avais promis à Lorenzo de lui rendre visite pour lui présenter Logan. Je lui avais envoyé un message pour lui dire que le petit était né, message auquel il m'avait répondu qu'il fallait absolument que l'on se voit. Nous étions donc samedi après midi, et après avoir fait un peu de travaux dans la nouvelle maison, je décidais de prendre un peu de temps pour rendre visite à Lorenzo et Summer. J'installais le petit dans le porte bébé. J'ai tellement l'air d'un kangourou avec ce truc. Peut être devrais-je demander à London de me dégoter un porte bébé plus fashion maintenant qu'elle refait surface à Magnolia ! Je regardais mon fils, confortablement blotti contre mon torse et lui dis: "Bon et si on allait voir tonton Lorenzo? Tu vas voir c'est un Italien, il t'apprendra comment draguer les filles avec classe! Chose que ton père ne sait pas faire!". Je souriais tout en l'observant. Il dormait, encore... Oui ce gosse dors toute la journée et hurle la nuit. Un vrai O'Conell, toujours en train de râler! Pas de doute, c'est bien mon fils! J'attrapais les clés de la maison, et fermais la porte derrière moi.

Puis je marchais quelques mètres dans la rue de MC. Je passais devant mon ancien chez moi, un peu nostalgique. Il faut dire que j'étais parti bien vite, et en même temps, je n'avais plus trop le choix. A 25 ans, presque 26 toujours chez ses parents, on aurait pu m'appeler "Tangui"! Je pensais à Claire et Heath', que j'avais laissé avec notre charmant père. Ma maison est grande, s'ils veulent venir quelques jours de temps en temps, ils peuvent! Et puis depuis l'arrivée de Joshua, nous étions tous un peu serré dans cette maison. Je me voyais mal emménagé avec Juliet et le petit. Et puis je ne tiens pas vraiment à laisser Logan entre les mains de son grand père, il serait capable de le laisser tomber! D'ailleurs, même si Joey et moi sommes un peu en froid, j'aimerai qu'il réussisse davantage sa relation avec son petit fils que celle qu'il entretien avec ses enfants. Il n'est jamais trop tard pour changer un monstre en gentil personnage... morale Disney of course!

Puis j'arrivais enfin au 44, maison des Di Mascio. Je m'approchais de la porte, frappais puis attendais que l'on veuille bien m'ouvrir. Je découvrais alors Summer, qui afficha un grand sourire. Je répondais par un large sourire également, et la salua. "Salut Summer, je suis venu te présenter à toi et Lorenzo le plus beau bébé 2013 de Magnolia !" déclarais-je fier comme un coq. "Je ne vous dérange pas j'espère?"

Mes voisins commèrent à propos de moi

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Et toujours cette tache, persistante, indélogeable malgré l'utilisation du détergent le plus efficace du supermarché de la ville. Summer y mettait pourtant toute son énergie, se retrouvant finalement, pour plus de précision, à tenter de la désincruster avec une brosse -théoriquement- à dents qui était utilisée en l'occurrence pour ce genre d'imperfections déroutantes, qui d'habitude pourtant ne causaient pas tant de peine à la rouquine. Elle était toute à sa tâche, concentrée à tel point que c'en soit perturbant. Elle s'y appliquait presque frénétiquement, incapable de s'arrêter tant que cette fichue tache ne dénierait pas s'éclipser de son foyer. Étrange allégorie. C'était peut-être cette représentation d'un parasite indésirable qui déplaisait à Summer, plus que son existence seule; dans la mesure où la tache en question était trop petite et discrète pour que quiconque la voit. Mais elle, elle la voyait. Elle était là, décidée à rester, et malgré tous ses efforts, Summer ne parvenait seulement pas à la faire disparaître. Elle en pleurait presque. Non pas qu'elle eut été maniaque au point de vouloir changer la totalité du mobilier si l'un d'eux était un tantinet abîmé... mais elle se sentait impuissante. C'est pour ça qu'elle s'acharnait de la sorte. Parce qu'elle avait le sentiment, ainsi, de pouvoir contrôler quelque chose. Parce que lorsqu'elle parviendrait finalement à retrouver son meuble parfaitement propre, elle pourrait soupirer un grand coup, afficher un sourire satisfait et oublier immédiatement cette mauvaise passe. Il en était d'une toute autre paire de manche en ce qui concernait sa vie. Une vie qu'elle ne pouvait malheureusement pas simplement parfaire d'un coup de plumeau swiffer.

Alors qu'elle réalisait que sa concentration intense était en réalité plus dirigée vers les taches métaphoriques qui emplissaient sa vie que celle qui se trouvait sur la table, Summer fut sortie de ses songes par quelques frappements, à la porte. Sursautant légèrement en revenant à la réalité, elle se rendit compte combien elle était ridicule. Ôtant ses gants de ménage, reprenant sa respiration et essuyant le semblant de larme qui s'était formé au coin de ses yeux, elle se dirigea vers la porte en s'interrogeant sur la personne qui venait de toquer. Elle n'attendait personne, et si Lorenzo était effectivement allé faire des courses, il lui semblait qu'il avait pris sa clé... Ouvrant alors, elle découvrit le visage d'Adrian, à qui elle offrit un grand sourire. « Adrian, comment tu vas? » le salua-t-elle en retour, l'entendant confier qu'il était venu leur présenter, à Lorenzo et à elle, le "plus beau bébé 2013 de Magnolia". Riant à cette remarque, notant alors qu'il portait effectivement un porte-bébé, elle sourit de nouveau. « Lorenzo n'est pas là, il est allé faire les courses, mais tu ne me déranges pas du tout! » effectivement, si l'on omettait sa légère obsession, elle avait fini le ménage depuis cinq bonnes minutes et admirer le fils de Juliet lui semblait plus passionnant que de s'affaler sur le canapé, ou pire, continuer d'avoir l'air d'une folle en s'acharnant avec sa brosse-à-taches. « Je peux? » demanda-t-elle en s'approchant du nouveau-né, définitivement volontaire pour s'émerveiller devant le petit O'Conell. Il dormait, la joue appuyée contre le torse de son père, les poings clos, et Summer sourit devant ce spectacle sans même s'en rendre compte. « Oh il est tellement beau! Félicitations! » elle venait de se rendre compte qu'ele ne le lui avait pas encore dit. En réalité elle ne le connaissait que de vue, il était un bon ami de Lorenzo... d'ailleurs à ce qu'elle avait cru comprendre, il se confiait pas mal à lui... « Tu veux entrer? Lorenzo ne va plus tarder maintenant. » proposa-t-elle, toujours souriante, songeant toutefois qu'elle pourrait essayer d'en savoir plus sur ce que lui racontait son mari... et elle pourrait admirer le petit Logan encore un peu.

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"Ca va, merci ! Et toi?". C'était plutôt une surprise de tomber sur Summer. Il était vrai que je ne la connaissais pas très bien, je ne lui avais parlé que peu de fois, et je n'avais jamais eu l'occasion de lui parler sans la présence de Lorenzo. Je m'attendais plus à le rencontrer lui justement. Il est vrai que face à lui, je me sentais bien plus à l'aise. Nos dernières conversations nous avaient amener à parler de son couple, de Summer, et forcément, en découvrant son doux visage lorsqu'elle ouvrit la porte, je ne pu m'empêcher d'y repenser. J'ignorais comment se portait le couple depuis notre dernière rencontre, mais je n'allais bien évidemment pas jouer les curieux aujourd'hui! Lorenzo était absent, sorti faire les courses. J'en déduisais qu'il n'en aurait pas pour longtemps. Et puis s'il fallait que je repasse plus tard, ce n'était pas un problème.

Summer posa son regard bienveillant sur le petit Logan, et demanda si elle pouvait s'en approcher. J'acquiesçais d'un hochement de tête et d'un sourire. Elle s'approcha donc, et ne manqua pas de souligner sa beauté. Evidemment, mon fils est le plus beau de tous! C'est un O'Conell, ne l'oublions pas! Je penchais alors mon tour mon regard vers cette petite crevette qui dormais à poings fermés. "Quand je te dis que c'est le plus beau bébé 2013 de Magnolia, ce n'est pas une blague!" déclarais-je, un large sourire aux lèvres, et tout fière de ma progéniture. Je le glissais prudemment hors du porte bébé. "Tu veux le prendre dans tes bras?" demandais-je à Summer. Quelques instant plus tard, elle m'invita à entrer. Sachant que Lorenzo n'était pas là, j'étais un peu gêner de mettre un pied dans sa propriété en son absence. "Oh mais je ne veux surtout pas te déranger Summer, je repasserai plus tard s'il le faut! C'est vrai, je n'ai pas prévenu Lorenzo de ma venue, ça aurait peut être été plus intelligent de le faire avant de marcher jusqu'ici!".

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Summer ne s'attendait pas vraiment à recevoir de la visite, et certainement pas d'Adrian; ils entretenaient des relations cordiales, certes, mais justement trop polies. Ils étaient des intermédiaires indirects, finalement, puisqu'ils n'avaient pour l'instant en commun que Lorenzo. Ceci dit la rouquine n'avait aucun a priori sur le jeune homme, qu'elle voyait même plutôt d'un bon oeil, puisqu'il était l'ami de son mari.

D'ailleurs, c'était lui que mister O'Conell était venu voir; il allait devoir patienter un peu, mais en attendant, Summer se vit le privilège de rencontrer "le plus beau bébé 2013 de Magnolia". Voir le jeune père gaga devant cette petite crevette -effectivement adorable- arracha à la jeune femme un rire tendre, amusée de voir celui que les rumeurs qualifiaient de peu fréquentable si dévoué à ce petit être. Adrian le sortit alors du porte bébé, semblant toujours aussi fier d'en être le père. « Tu veux le prendre dans tes bras? » Summer releva soudainement le regard vers lui, ses grand yeux bruns s'arrondissant considérablement sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Comme si elle avait peur de le casser. Cependant elle ne put retenir le sourire qui se formait au coin de ses lèvres alors qu'elle acquiesçai calmement; elle était ravie de la proposition, à vrai dire. Adrian le lui confia donc lentement, alors que la rouquine le tenait consciencieusement contre elle, posant les yeux sur lui dans un sourire bienveillant. « Hello toi... » Murmura-t-elle en voyant Logan remuer ses poings aléatoirement dans les airs, entre rêve et éveil. Il était vraiment adorable, Adrian avait raison, quoi que son statut de parent devait conférer à ses yeux à son fils des qualités plus nombreuses encore que celles que constatait le commun des mortels. Un instant, Summer songea qu'elle, elle ne connaîtrait jamais ce sentiment. Elle ne tiendrait probablement jamais son enfant dans ses bras; parce que si elle était assez masochiste pour supporter une vie assez instable et en tout cas pleine en crises et déchirement, il était hors de question d'infliger ça à un enfant, à son enfant, qui plus est. Enfin ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout d'actualité. Elle revint néanmoins rapidement à la raison, sortant de ses songes pour proposer à Adrian d'entrer, en attendant Lorenzo. Poli, il objecta qu'il ne voulait pas déranger. Mais Summer secoua légèrement la tête pour lui signifier qu'il avait bien fait de passer; de toute façon il n'était qu'à deux pas, il semblait logique qu'il soit venu, à vrai dire. « Oh mais tu ne me déranges pas du tout, et Lorenzo ne va pas tarder, ça fait un moment qu'il est parti maintenant. Si tu as un peu de temps je pense que tu peux tout à fait l'attendre! » Assura-t-elle dans un sourire sincère; s'il repartait, il manquerait Lorenzo d'une dizaine de minutes tout au plus, ce serait dommage, d'autant qu'en attendant ici, il ne dérangeait aucunement la rouquine.

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