Sujet: Wilmington, on your left Mer 10 Juil - 17:07
"Bonjour à vous qui nous rejoignez, il est 8h et vous écoutez The Carolina Penguin. Aujourd'hui, un soleil radieux sur Wilmington, il était temps, on commençait à désespérer ! Si vous vous promenez près des Docks, n'hésitez pas à vous baigner, l'eau est à 25°! Avant de partir sur les infos du jour, sachez qu'il vous reste 24 heures pour tenter de gagner un super voyage en amoureux. Les gagnants auront le choix parmi 20 destinations. Oui, sur The Carolina Penguin, on aime vous faire plaisir! Tout de suite les infos avec Jenna Wess."
818 km, 7 heures 46 min très exactement. C'est le nombre de kilomètres qu'Adrian, Juliet et Logan venaient de parcourir. Adrian avait préféré rouler de nuit. Wilmington n'était pas la destination rêvé pour passer ses vacances, mais le jeune O'Conell avait toujours apprécié venir ici. Un des frères de Joey avaient habité ici pendant des années, avant de renouer avec ses racines irlandaises. Autant dire que la famille O'Conell connaissait bien le coin! Adrian avait vraiment eu envie de se couper de Magnolia quelques jours. C'est Juliet qui les avait sommé de partir tous les trois, pour faire un petit break avec la vie déroutante qu'ils vivaient dans le New Jersey. Plus que quelques kilomètres avant de poser un pied en Caroline du Nord. Les deux mains posées sur le volant, il jetait quelques coups d'oeil autour de lui. Un gobelet Starbuck vide sur le tableau de bord, une Juliet qui roupille paisiblement côté passager, un Logan tout sourire derrière, sagement installé dans son siège de bébé. Une mouche dans la voiture... d'où le sourire du petit garçon qui s'amuse à l'attraper ! Un air de vacances... même si la réalité n'est pas tout aussi plaisante. Juliet n'avait pas retrouvé sa mémoire, ou pas tout à fait encore. Adrian ignorait comment les choses se dérouleraient lorsqu'elle finirait par se souvenir de tout, mais pour l'instant, il tâchait de profiter de ce moment de répit pour souffler un peu. Il n'était pas vraiment inquiet, étrangement il se sentait bien. Même très bien! Il n'était pas vraiment fatigué du voyage, il ferait peut être une petite sieste dans l'après midi, mais pour l'instant, il n'avait qu'une hâte, se garer, trouver une brasserie, et prendre un bon petit déjeuner.
O'Conell entra dans Wilmington. Sa main vint alors se poser sur la nuque de Juliet. "Jul', on arrive bientôt!" déclara t'il calmement pour la réveiller et ne pas la brusquer. Elle ouvrit les yeux, et il décocha un large sourire avant de remettre ses deux mains sur le volant. Il tourna quelques minutes, tentant de s'imprégner une nouvelle fois des lieux. Wilmington était une ville aussi grande que Magnolia, et pourtant, il était si facile de s'y perdre. Il trouva une place, gara sa voiture. "Nous voilà! Wilmington, North Carolina, regarde Logan! Il fait beau! Devine qui va aller faire trempette dans l'océan pour la première fois! C'est toi mon pote!" lança t'il. Il se tourna ensuite vers Juliet. "Tu as dormi comme un bébé Davies!" dit-il. Il caressa ensuite sa joue du bout de son pousse puis osa s'approcher d'elle pour l'embrasser tendrement. Il sourit, puis ouvrit sa portière, puis celle de Logan, et détacha son fils pour le prendre dans ses bras. "J'ai téléphoné à mon oncle Ray. Il ne vit plus ici, mais il a gardé sa maison. Il la loue à des vacanciers de temps en temps. Il m' a dit qu'elle était libre, il suffit juste de récupérer les clés auprès d'Edward, mon cousin. Il habite à deux pas d'ici. On peut aller manger un bout avant ça, qu'est ce que t'en penses?" demanda Adrian tout en récupérant la mini valise de Logan dans le coffre, qu'il referma ensuite. L'avocat se dirigea vers Juliet et l'attira doucement vers lui, puis il déposa un baiser sur son front. Peut importe ce qui l'attendait plus tard, quand Juliet version 2013 referait surface, pour le moment, il profitait de chaque seconde, sans trop se poser de question
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Mer 10 Juil - 20:33
C’est la douceur de la voix d’Adrian qui ce matin-là, tira Juliet de ses songes. Quand elle ouvrit les yeux, la jeune femme observa le paysage qui défilait devant eux sans réellement parvenir à comprendre où ils se trouvaient. Quoi qu’il en soit, le paysage était tout simplement somptueux et entraina pour seule certitude qu’ils étaient désormais bien loin de Magnolia. Le panneau à l’entrée de Wilmington vint mettre un terme à ses incertitudes et dès qu’ils furent arrêtés, Juliet réalisa que tout ceci n’était pas le fruit de son imagination parfois un peu trop débordante : enfin ils étaient loin de leurs problèmes ! Du moins, c’est ce qu’elle croyait. Dans son esprit encore agité en raison de la violence de son accident, Juliet semblait convaincue du fait qu’ici, rien ne pouvait les atteindre. Ils seraient seuls au monde durant quelques jours et c’est précisément ce dont ils avaient besoin. Ainsi, même si elle se berçait d’illusions, la jeune femme se sentait véritablement heureuse. Ses maux de tête s’étaient apaisés durant la nuit et même si elle se sentait encore terriblement fatiguée, Juliet savait qu’elle aurait plusieurs jours devant elle pour retrouver la forme. Certes, elle savait qu’elle devrait redoubler d’efforts pour tenter de retrouver la mémoire et se souvenir au moins de Logan mais cela ne lui faisait plus peur en dépit du travail titanesque que cela représentait. Tendrement, elle répondit au baiser d’Adrian en glissant une main sur sa joue, avant de descendre du véhicule. Elle observa l’avocat s’occuper de Logan et elle se sentit aussitôt mal à l’aise. Jusque-là, la jeune femme n’avait encore manifesté aucun élan de tendresse à l’égard de son fils. Rien. Elle ne savait pas comment s’y prendre avec lui et le fait de n’avoir pas le moindre souvenir de sa maternité ne l’aidait franchement pas. Ainsi, elle préférait laisser à Adrian le soin de s’occuper de leur enfant tandis qu’elle l’observait avec une attention proche du ravissement. Il faut dire que le spectacle valait son pesant d’or et Juliet ne se sentait nullement lassée par ce tableau exaltant. Pour l’instant, elle ne se sentait pas prête à le tenir dans ses bras ou encore à lui donner son biberon. "J'ai téléphoné à mon oncle Ray. Il ne vit plus ici, mais il a gardé sa maison. Il la loue à des vacanciers de temps en temps. Il m' a dit qu'elle était libre, il suffit juste de récupérer les clés auprès d'Edward, mon cousin. Il habite à deux pas d'ici. On peut aller manger un bout avant ça, qu'est ce que t'en penses?" Les propos d’Adrian la tirèrent aussitôt de ses pensées. Juliet l’observa une fraction de seconde et laissa échapper un petit rire nerveux. La maison de son oncle Ray, hum ? « Fait chier…» Elle avait à peine murmuré ça. Juliet passa une main sur sa nuque et s’expliqua aussitôt auprès de son fiancé… ex-fiancé … enfin fiancé puisqu’elle ne voulait pas admettre la fin de leur histoire. « Je me souviens bien de ton oncle Ray mais je n’ai aucun souvenir de Logan. Tu vois une logique là-dedans ? Je suis vraiment une mère affreuse…» Elle se mordilla la lèvre en observant le bébé qui malheureusement, ne lui inspirait strictement rien. Elle le trouvait mignon, c’est vrai. Mais elle n’éprouvait rien pour cet enfant et ça, ça l’embêtait vraiment. « Pour ce qui est de ta proposition, je n’ai pas vraiment faim. Mais toi, il faut que tu manges. Et … Logan doit probablement avoir envie de son biberon lui aussi. »
La jeune femme lança un rapide coup d’œil autour d’elle. Il n’y avait rien à dire : pour elle cet endroit était synonyme de paradis tout simplement car cet endroit n’était pas Magnolia. Réalisant soudainement le bonheur qu’elle éprouvait à l’idée d’être ici avec Adrian, la jolie brune ne manqua pas de se rapprocher de lui, approchant dangereusement son visage du sien jusqu’à ce qu’elle ne capte son attention. « Je t’aime … merci de m’avoir emmenée ici.» lui murmura-t-elle à voix basse, comme si elle était susceptible d’être entendue par quelqu’un. Elle n’avait éprouvé aucune peur cette fois-ci et l’avait prononcé de manière naturelle et délicate, à son image. Il y avait une certaine fragilité dans sa voix et dans ses gestes qui renforçait cette image douce et délicate qui émanait d’elle en temps normal.« Je sais bien que ma mémoire fonctionne comme une passoire ces temps-ci mais je crois deviner que nous avions véritablement besoin d’un peu de répit toi et moi. Pendant ces quelques jours que nous passerons ici, je ne veux penser à rien d’autre qu’à nous deux.» Un léger sourire ponctuait ses traits de porcelaine, mais cela ne l’empêcha pas de s’emparer délicatement de ses lèvres. Ils en revenaient à leur relationnel d’antan : Jamais un mot plus haut que l’autre, à se couvrir de paroles protectrices sans chercher à se blesser.
Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 11 Juil - 11:42
L'oncle Ray est un mec plutôt sympa. Autant dire qu'à côté de Joey, il n'y a pas photo. Adrian se souvenait bien des vacances à Wilmington chez son oncle. Ray était un grand fan de sport, et il n'avait pas tarder à initier la jeunesse O'Conellienne à tous types d'activités: Surf, balade en montagne, camping sauvage, escalade. Les été chez Ray O'Conell se transformaient en vrai camp de vacances. Edward, le cousin d'Adrian, avait sensiblement le même âge qu'Heathcliff. C'était un chouette type, et les enfants de Joey se sont toujours bien entendu avec leur jeune cousin. Adrian ne manquerait pas de lui payer un verre durant leur séjour. C'était aussi l'occasion de présenter Logan à quelques membres de sa famille, même si l'oncle Ray ne vivait plus ici. Très tôt, Adrian leur avait présenté Juliet, il devait avoir seulement 17 ans à l'époque. Adrian et Juliet étaient donc déjà venu ensemble à Wilmington. C'est d'ailleurs ici, près des Docks le soir venu, qu'ils avaient eu leur première fois. Adrian s'en souviendra toujours, c'était magique.
« Fait chier…» déclara Juliet. Adrian fronça les sourcils. L'idée de passer ces quelques jours dans la maison de l'oncle Ray ne lui plaisait pas? Elle ne tarda pas avant de s'expliquer. « Je me souviens bien de ton oncle Ray mais je n’ai aucun souvenir de Logan. Tu vois une logique là-dedans ? Je suis vraiment une mère affreuse…». Adrian leva les yeux au ciel. Elle n'était pas une mère affreuse, c'était faux. Elle s'était si bien occupé de Logan avant son accident qu'il était convaincu qu'elle donnerait sa vie pour sauver celle de son fils. Lui la trouvait remarquable. D'ailleurs, dans un couple qui se déchire, Adrian avait tout de même l'impression que jusqu'ici, ils s'étaient tous deux comportés comme de très bons parents pour Logan. Il ne manquait de rien, il avait l'amour de ses deux parents, même si entre eux le bonheur n'était plus d'actualité. Adrian soupira, et hocha la tête pour lui montrer qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. « Pour ce qui est de ta proposition, je n’ai pas vraiment faim. Mais toi, il faut que tu manges. Et … Logan doit probablement avoir envie de son biberon lui aussi. » reprit t'elle. Adrian décocha un léger sourire, qui se voulait rassurant. Il lui souffla: "Hey, ne t'en fait pas Juliet. Un jour tu finiras par te souvenir que cet enfant a sauver nos vies. Tu te rappelleras Ô combien tu l'as aimé, et Ô combien tu l'aimeras le restant de tes jours... Tu es une maman extraordinaire Juliet, fais moi confiance.". Adrian s'adressa ensuite à son fils qu'il tenait dans ses bras: "Il a faim le O'Conell Junior? Ta maman va se faire un plaisir de te donner ton biberon! Ah ben oui, quand on parle de manger tu t'agites hein! Pire qu'Heathcliff celui-là!". Il reporta son attention sur Juliet et ajouta: "Tu est certainement de ne rien vouloir manger Juliet? Tu es partie le ventre vide hier soir...". Il était quelque peu inquiet depuis l'accident. Juliet avait une perte d'appétit phénoménale, et il craignait qu'elle ne fasse un malaise ou un truc du genre.
Quelques instants plus tard, elle s'approcha de lui et lui glissa à l'oreille « Je t’aime … merci de m’avoir emmenée ici.» ce à quoi il répondit en esquissant un petit sourire. Il souffla ensuite: "Je... je t'aime aussi Jul'.". Ses lèvres ne tardèrent pas à rejoindre celles de la jeune femme. Il avait l'impression de rédécouvrir Juliet, et surtout son intérêt pour la jeune femme. Leurs échanges étaient aussi intenses que ceux de leurs premières années d'idylle. Et autant dire qu'O'Conell se sentait sur un petit nuage. Il pouvait en tomber subitement, sans même s'en rendre compte, alors il préférait ne pas y penser, et profiter de ce moment de répit, notion sur laquelle Juliet semblait insister fortement. « Pendant ces quelques jours que nous passerons ici, je ne veux penser à rien d’autre qu’à nous deux. » confia t'elle. Rien qu'à nous deux... ou plutôt à nous trois. Car ce qu'ils feraient à présent impliqueraient aussi Logan. Adrian préférait avant tout imaginer sa vie à trois que seul, Juliet et Logan construisant leur vie loin du jeune père. Cette idée l'effrayait. Ne pas voir son fils grandir, ou le savoir éduqué par un autre homme lui rongeait l'esprit. "Je tâcherai alors de rendre votre séjour des plus agréables mademoiselle Davies!" annonça t'il fièrement. Il referma la voiture à clé, et la petite famille pénétra ensuite à l'intérieur de la brasserie.
[...]
Quelques heures plus tard, Adrian récupéra les clés de la maison de son oncle Ray, et la petite famille posa bagages dans ce lieu qu'ils connaissaient si bien pour y avoir passer de longs séjours. "C'est étrange de venir ici... enfin je veux dire, rien n'a changé, j'ai l'impression de nous revoir à l'âge de 17 ans, assis sur cette terrasse à jouer aux cartes! Nous nous sentirons bien ici, j'imagine!" dit-il tout sourire. Il déposa Logan dans son siège de bébé, et s'approcha de Juliet. "Je ne t'ai pas demandé, mais cet endroit te convient? Je peux très bien nous chercher autre chose si tu ne t'y sens pas à ton aise tu sais...". Sa main vint délicatement caresser la nuque de la jeune femme. Il plongea son regard bleu dans le sien, attendant sa réponse.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 12 Juil - 11:33
Du plus profond de son âme, Juliet espérait qu’il ait raison et qu’elle pourrait se souvenir de son fils, de tous ces instants précieux qu’elle avait partagé avec lui depuis sa venue au monde et surtout… surtout qu’elle puisse enfin réaliser à quel point elle pouvait l’aimer. C’était tellement ignoble de l’admettre et pourtant, Juliet ne ressentait rien pour cet enfant. Elle le trouvait mignon, adorable même … mais ça s’arrêtait là. A croire qu’à la suite de son accident, sa fibre maternelle en avait pris un sacré coup. "Il a faim le O'Conell Junior? Ta maman va se faire un plaisir de te donner ton biberon! Ah ben oui, quand on parle de manger tu t'agites hein! Pire qu'Heathcliff celui-là!" Qu… quoi ? Juliet fit aussitôt un pas en arrière en mettant ses mains devant elle en signe défensif. Il était totalement hors de question qu’elle donne le biberon à un bébé et encore moins à celui qui était censé lui appartenir. Vraiment, la perspective de devoir s’en occuper l’effrayait au plus haut point. « Hum… non Adrian, je ne suis pas prête et je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Tu sais je … Je n’ai jamais vraiment été douée avec les bébés et … tu sauras probablement mieux t’y prendre que moi.» Nerveusement et sans véritablement s’en apercevoir, Juliet se mordilla la lèvre avec anxiété. Elle était réellement confuse d’éprouver une telle appréhension envers Logan mais chaque chose en son temps … elle allait certainement finir par retrouver son assurance en tant que maman mais pour l’heure, il fallait avant tout qu’elle reprenne confiance en elle. "Tu es certaine de ne rien vouloir manger Juliet? Tu es partie le ventre vide hier soir..." Elle acquiesça aussitôt, sans l’ombre d’une hésitation. Depuis qu’elle était sortie du coma, elle n’avait pas été en mesure d’avaler quoi que ce soit. C’est à peine si elle avait touché au jus d’orange qu’elle avait acheté lorsqu’ils s’étaient arrêtés au cours de leur trajet. Qu’importe, elle aurait tout le temps de se rattraper plus tard…
… Juliet entra dans la maison et observa les lieux avec ravissement. Etonnamment, rien n’avait véritablement changé ici. La jeune femme se souvenait parfaitement du séjour qu’elle avait effectué ici en compagnie d’Adrian, alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente. Souvenirs d’une vie encore parfaite, d’un temps où ils étaient plus que jamais épris l’un de l’autre et où rien ne semblait pouvoir les atteindre… "C'est étrange de venir ici... enfin je veux dire, rien n'a changé, j'ai l'impression de nous revoir à l'âge de 17 ans, assis sur cette terrasse à jouer aux cartes! Nous nous sentirons bien ici, j'imagine! Je ne t'ai pas demandé, mais cet endroit te convient? Je peux très bien nous chercher autre chose si tu ne t'y sens pas à ton aise tu sais..." Ce n’est que lorsqu’il reprit la parole que Juliet réalisa qu’elle n’avait encore émis aucun commentaire quant à leur présence dans cette demeure. Son visage vint s’illuminer d’un radieux sourire et elle glissa une main sur la joue d’Adrian, délicatement, tendrement … « Ne dis pas n’importe quoi, c’est absolument parfait. En fait, je crois bien que n’importe quel endroit serait susceptible de me convenir du moment que nous sommes ensemble. Et puis tu sais, je n’ai strictement rien oublié de tout ce que nous avons vécu dans cette ville …» Juliet conservait toujours les précieux souvenirs d’un temps où la vie lui semblait plus simple… moins cruelle. Tout ce qu’ils avaient partagé à cette époque était gravé dans son cœur à tout jamais et la plénitude de ce sentiment suffisait à l’apaiser. « Parfois, je me dis que j’aimerais revenir en arrière. A cette époque, tout me paraissait plus simple, la vie était parfaite… Mais je ne doute pas un seul instant que ces quelques jours passés ensemble vont nous permettre de créer de nouveaux souvenirs. » Une immense vague de plaisir submergea Juliet à la simple évocation de toute ce temps qu’ils allaient pouvoir passer ensemble, tel un soulagement si proche du bien être qu’elle en restait stupéfaite, non seulement de pouvoir ressentir cette sensation, mais aussi de se rendre compte qu’elle l’avait presque oubliée. « Je t’aime tellement Adrian … » Quelques secondes perdues dans le temps qui semblèrent durer une éternité. Un instant magique, comme déconnecté de la réalité. A quelques millimètres seulement du visage du jeune homme, Juliet sentit les battements de son cœur s’accélérer et son regard passa rapidement de ses yeux à ses lèvres à plusieurs reprises. Elle hésita un court instant puis finalement, s’empara délicatement de ses lèvres comme s’il s’agissait de goûter à la saveur d’un fruit défendu. La brunette refusait de lâcher prise ou de voir ce moment finir. Elle ne le voulait pas. Lorsqu’elle dû se séparer légèrement de lui pour reprendre son souffle, ses bras entouraient toujours son cou, et leurs visages restaient à quelques millimètres seulement l’un de l’autre. Pourtant, même à cette brève distance, elle avait l’impression de contempler la plus belle des œuvres d’art. « Il faut sérieusement que j’arrête de te le dire constamment, tu vas finir par t’en lasser…»
Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 12 Juil - 13:41
« Hum… non Adrian, je ne suis pas prête et je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Tu sais je … Je n’ai jamais vraiment été douée avec les bébés et … tu sauras probablement mieux t’y prendre que moi.». Le jeune O'Conell afficha une petite moue, qu'il transforma en sourire pour pouvoir rassurer Juliet. Il ne lui en voulait pas, il comprenait. Temps qu'elle ne serait pas décidée, et prête à accepter son présent, il ne pouvait rien faire. Ce n'était pas de sa faute non, la pauvre avait traversé vents et mers pour survivre de cet accident, et elle se battait encore avec sa conscience pour tenter de retrouver tous ses esprits. Adrian était bien décidé à l'aider. "D'accord mon coeur... ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Je sais que ce n'est pas forcément évident pour toi car tout ceci ne t'ai pas familier. Nous attendrons tout simplement que tu sois prêtes, d'accord?" souffla t'il doucement. Il déposa un nouveau baiser sur son front. La situation était délicate, car s'il refusait de profiter de cette occasion pour se racheter une bonne conscience, il se sentait de plus en plus attiré par la jeune femme, il avait envie de bien faire les choses, pas simplement par obligation, mais parce que son coeur battait la chamade à chaque fois qu'elle l'entourait de ses bras ou qu'elle plongeait son doux regard dans le sien. Il retenait sa respiration, comme si le moindre souffle pouvait balayer ces si précieux instants.
... Non rien n'avait changé. Pas même les meubles. On pouvait encore sentir l'odeur du cuir du canapé, du bois typique de ces maisons en bord de plage. Ici, Adrian se sentait bien, c'était un évidence. Il se souvint alors de ce soir où il s'était retrouvé seul avec Juliet dans cette grande maison. Il prenait sa douche, quand elle fit irruption et qu'elle le rejoignit. Il se souvint du long frisson qui parcourra son corps tout entier lorsque sa peau frôla la sienne. Il se souvint de la difficulté à distinguer sa silhouette à travers la buée, et du long baiser échangé alors que l'eau ruisselait abondamment sur leur corps. Il se souvint oui, de leur deux corps qui n'en faisait plus qu'un, de la force avec laquelle elle l'avait plaqué contre les parois de la douche pour l'embrasser. Il se souvint, et il sourit. Les douces paroles de Juliet vinrent ensuite le bercer tendrement, des mots qu'il buvait jusqu'à la toute dernière goûte. Il savait que le contenant se finirait sur une note amère, mais il ne voulait plus y penser. Il était noyé dans ces nombreux souvenirs, et les douces paroles de Juliet prolongeait ce fameux répit. "Tu sais, je me surprend parfois à me dire que nous aurions été plus tranquilles en venant vivre ici... Loin de Magnolia, loin de tout, juste ... nous." Il se mordit la lèvre, puis reprit: "J'aurais peut être agit différemment, j'aurais peut être été autre chose qu'une copie conforme de mon père, je ... je ne sais pas." mais son « Je t’aime tellement Adrian … » vint le couper dans son monologue. Quelques secondes plus tard, Juliet s'empara de ses lèvres pour y donner le plus magique des baisers. Ce long frisson de ses plus beaux souvenir parcourra à nouveau son corps tout entier. Il savoura ses lèvres, ne voulant plus les quitter, ne serait ce qu'une seconde. Charmé, amoureux... Il désirait Juliet au plus profond de son être. Elle se retira, et confia: « Il faut sérieusement que j’arrête de te le dire constamment, tu vas finir par t’en lasser…». Adrian en eu le souffle coupé. Son regard bleu se baladait dans celui de Juliet, la passion s'emparait de lui pour l'animer. Presque à bout de souffle, il murmura: "Non... dis le encore, je t'en prie". Il ne lui laissa pas une seconde de répit, il s'empara à son tour avec force de ses lèvres. Ses mains qui serraient celles de la jeune femme remontèrent jusqu'à sa nuque. Il l'attira contre son corps, et sentit son souffle saccadé. Il caressa délicatement sa peau. Son coeur s'emballait, tandis qu'il la poussait légèrement contre le mur. L'intensité de leur échange l'enivrait, il se sentait peu à peu partir. Ses lèvres caressaient les siennes avec une vivacité impressionnante. Il se sentait homme mais pourtant si fragile, et l'étouffer de baisers lui donnait l'impression de la protéger de tout, comme si pour atteindre "sa Juliet" il faudrait lui passer sur le corps.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Sam 13 Juil - 0:11
L’instant était des plus exquis. Depuis quand ne s’était-elle pas sentie aussi sereine et apaisée ? Une éternité sans doute… Inconsciemment, occulter la vérité était une manière détournée de soulager son âme d’un fardeau qui était bien trop lourd à porter. Juliet avait besoin de temps avant d’accepter la seule et unique vérité. Pour l’instant, c’était beaucoup trop tôt. Ce serait comme enfoncer un poignard dans une plaie encore saignante. Avant son accident, Juliet avait fait des efforts surhumains pour tenter d’oublier le passé mais c’était peine perdue. Personne ne peut oublier une chose pareille, personne ne peut occulter les faits quand on a tant souffert. La douleur la rongeait nuit et jour et se noyer sous une masse phénoménale de boulot était une manière détournée de ne pas y songer. C’était toujours lorsqu’elle y pensait le moins que le prénom de Sasha lui revenait à l’esprit. Comme si les fantômes du passé prenaient plaisir à venir torturer son âme de simple mortelle. Alors elle y pensait à nouveau… elle se demandait si sa vie aurait pu prendre une tournure différente si elle avait fait d’autres choix, si elle s’était montrée à la hauteur des attentes d’Adrian. Car forcément, Juliet ne pouvait s’empêcher de culpabiliser pour tout ce qui était en train de leur arriver. Si elle s’était montrée plus proche de son fiancé, peut-être qu’il n’aurait pas filé dans les bras d’une autre et sans doute ne seraient-ils pas dans une telle impasse. Mais pour le moment, tout ceci ne semblait plus revêtir la moindre importance. La mémoire de Juliet lui jouait des tours et elle n’était pas encore prête à admettre la vérité. Elle souria en lui volant un nouveau baiser et puisqu’il tenait à ce qu’elle répète ces petits mots magique encore une fois, elle les lui murmura avec une sensualité étonnante. « Je t’aime Adrian … et je t’appartiens pour toujours…» Rapprochant ses lèvres de celles du jeune homme, elle s’en empara avec désir, manifestement avide de sa bouche. Chacun de ses sens étaient en éveil tandis qu’elle serrait Adrian en une tendre étreinte. Son corps frissonna à l’instant même où son dos se retrouva contre le mur et elle commençait déjà à avoir le souffle court. Ce qu’elle était en train de vivre était incomparable et seul Adrian savait comme s’y prendre pour aiguiser ses sens avec une telle aisance. La sensation de leurs baisers était tout simplement renversante et une fois encore, leurs deux corps fonctionnaient à l’unisson. Après tout, ils n’étaient qu’une seule et même âme, non ? Juliet en était intimement persuadée… Une divine sensation d’extase se propageait dans son corps, lui faisant totalement perdre la notion du temps. Juliet vint enfouir son visage contre le cou du beau brun qu’elle mordilla doucement en un doux mélange de sensualité et de provocation. Elle déposa plusieurs baisers le long de son cou avant de rejoindre ses lèvres à nouveau. « Ce n’est pas bien …» Alors pourquoi éprouvait-elle l’envie d’aller encore et toujours plus loin ? Même si l’épreuve était extrêmement complexe, Juliet comptait bien résister aussi longtemps que possible à la divine tentation que représentait Adrian. « Peut-être que nous devrions éviter ce genre de choses… N’oublie pas Logan … » Et oui, malheureusement ils n’étaient pas seuls dans l’équation. Juliet déposa un ultime baiser sur ses lèvres avant de se défaire de son emprise, non sans regret. « Est-ce qu’il y a des chances pour que ton oncle Ray débarque par surprise dans la soirée ? Je me souviens de ce que nous faisions dans son dos… il m’avait donné la chambre au fond du couloir et refusait que je dorme avec toi … je me levais la nuit, discrètement, pour venir te rejoindre … je voulais juste dormir dans tes bras… j’adorais cette sensation, celle d’être unique au monde. Chaque fois que tu posais ton regard sur moi, c’était tout simplement magique. Tout ça pour dire que si ce cher Ray débarque ce soir, je me ferai une joie de désobéir une nouvelle fois…» Il n’y avait plus d’interdiction mais agir dans son dos était encore plus palpitant. Cela rappelait à Juliet ce qu’elle avait vécu quelques années en arrière.
Sujet: Re: Wilmington, on your left Sam 13 Juil - 19:19
« Je t’aime Adrian … et je t’appartiens pour toujours…». Doux mots, qui résonnaient dans l'esprit d'Adrian comme la plus belle des chansons. Il ne s'en lassait pas non, il aimait ça, l'entendre dire qu'elle l'aimait même si elle était bien loin de la vérité. Et même à le détester pour ce qu'il avait fait, elle l'aimait encore. Lui, même séparé d'elle ne pouvait s'empêcher de penser à Juliet, il ne pouvait la balayer de son esprit, il avait passé trop d'années avec elle pour faire une croix sur tout ça, sur eux. Ses lèvres ne se détachaient pas une seconde des siennes, sont regard perçant se baladait dans le sien. Il ne voulait pas souffler sur la flamme pour l'éteindre, il préférait la regarder vivre, grandir, vaciller jusqu'à ce qu'elle ne s'épuise. Les frissons qu'elle lui procurait en se promenant le long de son cou étaient agréables. Il sentait ce désir monter progressivement dans son corps, une pulsion qu'il ne pouvait plus contrôler. "Juliet..." expira t'il tout en lâchant sa tête en arrière. « Ce n’est pas bien …» dit-elle subitement. Adrian s'arrêta net, et fronça les sourcils. « Peut-être que nous devrions éviter ce genre de choses… N’oublie pas Logan … » ajouta t'elle. Adrian se mordit la lèvre inférieur et sourit bêtement, presque gêné. Il passa une main sur sa nuque et son regard se détacha de celui de la jeune femme. Sa main attrapa la sienne; il avait peur qu'elle s'en aille pour de bon. « Est-ce qu’il y a des chances pour que ton oncle Ray débarque par surprise dans la soirée ? Je me souviens de ce que nous faisions dans son dos… il m’avait donné la chambre au fond du couloir et refusait que je dorme avec toi … je me levais la nuit, discrètement, pour venir te rejoindre … je voulais juste dormir dans tes bras… j’adorais cette sensation, celle d’être unique au monde. Chaque fois que tu posais ton regard sur moi, c’était tout simplement magique. Tout ça pour dire que si ce cher Ray débarque ce soir, je me ferai une joie de désobéir une nouvelle fois…» demanda Juliet, l'air malicieux. Adrian se mit à rire. C'est vrai qu'à l'époque, l'oncle Ray s'imposait comme le grand chef des lieux, et il valait mieux filer droit. Mais cette fois-ci, il n'y avait plus personne dans cette si jolie maison, plus personnes d'autres qu'eux. Et ils étaient désormais adultes. "Ray vit en Irlande maintenant, n'aies pas peur, il ne viendra pas nous séparer ce soir! Mais je me souviens que tu aimais bien le goût du risque, et je trouvais ça plutôt... excitant!" déclara Adrian. Il se dirigea ensuite vers la terrasse puis scruta la mer, au loin. Le son des vagues venaient l'apaiser. Juliet avait eu raison, ils avaient bien fait de s'éloigner quelques jours de Magnolia. Le retour à la réalité serait plus compliqué. Il se tourna ensuite vers Juliet, encore à l'intérieur. "Juliet! Je me sens bien, ici, avec toi. J'ai pas forcément l'habitude de te dire ce que je ressens, parce que les O'Conell ne parlent pas de ... ce genre de choses... Mais j'en ai assez de tout caché derrière une espèce de fierté inutile. Je me sens bien ici avec toi, et je voudrais que ça dure encore un moment..." Il lui fit signe de le rejoindre, et quand elle s'approcha de lui, il lui confia: "Tu as oublié de nombreuses choses Juliet, je n'ai pas toujours été gentil avec toi, je n'ai pas toujours été présent pour toi, je n'ai pas toujours été le mec dont tu rêvais... Je me rend compte seulement maintenant que tu mérites vraiment d'être heureuse, et fouler se parquet une nouvelle fois avec toi me rappelle à quel point j'étais heureux à cette époque... et à quel point je tiens encore à toi. J'ai peur que tu partes Jul'. Je... je t'aime vraiment... oui, je t'aime." . Il s'attira lentement contre lui, l'entoura de ses bras, et posa doucement son front contre le sien.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 19 Juil - 19:26
Voir la vérité en face était beaucoup trop douloureux. C’est sans doute pour cette raison que Juliet préférait vivre dans ce monde parfait que son esprit en mal d’amour avait construit de toute pièce. Elle écouta ce qu’Adrian avait à dire et pendant un instant, la jeune femme s’autorisa à s’envoler en pensées, loin du présent vers un passé qui lui semblait tellement lointain. Indéniablement, les sensations d’autrefois étaient toujours présentes et Juliet ne pouvait pas ne pas tenir compte des traces laissées par le passé et définitivement ancrées en elle. Elle gardait jalousement les souvenirs d’une vie à deux, d’une adolescence passée à croire que sa vie entière se résumerait à l’amour qu’elle portait à Adrian. Comment pouvait-il croire qu’elle finirait par le laisser tomber ? Cette idée était absurde. Délicatement, elle déposa un doigts sur les lèvres du jeune homme, l’empêchant ainsi d’aller plus loin dans sa réflexion. « Je sais que tu m’aimes … je l’ai toujours su. Disons juste … que tu as une façon bien particulière de me le faire comprendre mais personne ne te connais mieux que moi Adrian. Tu n’es pas un grand orateur mais ça, je le sais depuis le jour de notre rencontre. Ca m’est égal tout ça. Je n’ai pas besoin de longs discours pour savoir ce que nous représentons l’un pour l’autre.» Oui, sauf que dans le cas présent, elle refusait d’admettre qu’ils avaient vécu un amour à sens unique et qu’Adrian avait commis l’irréparable. Son cerveau refusait catégoriquement de laisser place à une certaine forme de lucidité avec laquelle Juliet n’aurait pas été capable de composer. A croire qu’elle préférait encore perdre l’esprit plutôt que de perdre Adrian. C’était à double tranchant. « J’ignore ce que j’ai bien pu oublier mais je suis certaine que rien ne pourra jamais ôter la certitude que j’éprouve chaque fois que je pose mon regard sur toi : nous sommes faits l’un pour l’autre Adrian. Nous avons la chance de vivre cette évidence là où certains passent une vie entière à espérer rencontrer la bonne personne. Ne gâchons pas ce bonheur. » Si seulement elle savait …
Bien au-delà de l’infini sentiment de plénitude qui s’emparait de son être, les paroles de Juliet témoignaient d’un amour sincère et profond. La jeune femme resserra plus étroitement son étreinte, dans un geste révélateur d’une tendresse dont elle était la seule à pouvoir faire preuve avec une telle aisance. A cet instant précis, elle n’avait besoin de personne d’autre à part lui. « Je pense que tu réfléchis beaucoup trop … vivons simplement l’instant présent. Je n’ai pas envie d’avoir le moindre regret…» Il fallait vraiment qu’elle soit dans un état secondaire pour en venir à dire une chose pareille. D’ordinaire, c’est elle qui se montrait trop cérébrale sur tout et n’importe quoi. Cette manie de réfléchir était d’ailleurs un véritable frein à leur relation car Juliet avait tendance à toujours tout remettre en question. Cette fois-ci, la donne était bien différente et elle souhaitait juste agir en fonction du moment. Peut-être qu’inconsciemment, elle savait qu’elle ne devait pas réfléchir de trop au risque de devoir de nouveau faire face à cette abominable réalité qui était synonyme d’enfer. Furtivement, elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de plaquer son front contre le sien. « Tu sais ce que j’aimerais faire aujourd’hui ? Retourner voir tous ces endroits qui nous ont marqué à l’époque. Pourquoi pas une promenade en bord de mer ? Tu sais à quel point j’adore les couchers de soleil. Ne te moque pas de moi, je suis une incorrigible romantique.» Elle se mit à sourire avec bonne humeur avant de glisser une main sur la nuque d’Adrian et de l’attirer à elle pour pouvoir de nouveau l’embrasser langoureusement, chaque geste était tendre et particulièrement bien maîtrisé. Quand elle s’éloigna de lui, elle se mordilla la lèvre avant de demander avec hésitation : « Tu penses que ton cousin accepterait de s’occuper de Logan ? Il est éreinté, je suis certaine qu’une bonne sieste lui serait beaucoup plus bénéfique qu’une promenade. » N’allez surtout pas croire qu’elle cherchait à se débarrasser de Logan car ce n’était absolument pas le cas. Juliet voyait bien que leur fils tombait de sommeil et même s’il avait dormi dans la voiture, il avait besoin d’être un peu au calme le temps de se remettre du voyage. Le lendemain, il pourrait tout à fait les accompagner et ainsi, ils pourraient profiter de ces vacances à trois, comme c’était convenu dès le départ.
Sujet: Re: Wilmington, on your left Lun 22 Juil - 1:41
Il poursuivait son mea culpa, et il ne se reconnaissait plus. Où était passé cet O'Conell vil et manipulateur? Où était-il, ce si fier, si froid, si mauvais personnage? Avait-il troqué définitivement son masque de super vilain contre celui d'un homme prêt à assumer ses responsabilités? Pourquoi son comportement envers Juliet prenait une toute autre forme? Pourquoi se rendait-il compte subitement de ses sentiments pour elle, alors que quelques semaines plus tôt, c'est à peine s'il la remarquait. Cette règle d'or "suis moi je te fuis" semblait bien vraie... Adrian craignait de perdre SA Juliet une bonne fois pour toute, il ne pouvait l'accepter. Il était bien malheureux depuis qu'elle avait décidé de partir, et se retrouver là, à Wilmington, en tête à tête était tout bonnement incroyable. Il savait que tout n'était que mise en scène et pourtant il ne s'aventurait pas à blesser le pauvre coeur de la jeune femme. Il saisissait l'unique chance que son amnésie lui offrait, jusqu'à la prochaine tornade.
L'index de la jeune Davies vint se poser sur ses lèvres, pour le faire taire. Il soupira doucement, puis détourna le regard. Sa main vint saisir celle de Juliet, tandis que cette dernière s'entêtait à revisiter une époque révolue. Et pourtant il aimait ses mots, savourait calmement la moindre de ses paroles. Il aurait voulu qu'elle ne termine jamais ses phrases, il bannissait le point, trop friand de la virgule. Ses yeux bleus parcouraient ses moindres traits, il la redécouvrait lentement, et surement. Il la dévorait du regard, animé d'une passion soudaine dont il appréciait le goût. "Je n'ai jamais voulu te faire souffrir... Non, ce n'était absolument pas volontaire. Je suis navré... D'avoir bien trop souvent gâcher ce bonheur, ton bonheur. Je saurai me rattraper, si tu m'en offre l'opportunité.".
Il tentait de lui faire entendre qu'en lui il n'y avait pas eu que du bon. Il ne voulait pas se moquer d'elle, en se faisant passer pour l'homme parfait qu'il n'a finalement jamais été. Il ne lui mentait plus, ou presque plus... Elle devait savoir que leurs jours étaient en danger, mais qu'il était déterminé à sauver leur couple, sauver leur vie.
Elle lui dit qu'il se posait trop de questions, qu'ils devaient vivre au jour le jour, et profiter... Et même si c'était ce qu'il désirait le plus au monde, il ne pouvait s'empêcher penser au présent, le vrai présent. Il acquiesça d'un sourire timide, puis elle vint l'embrasser doucement. Il resta donc silencieux. Elle lui fit part de son envie de ballades à travers les lieux de leur adolescence, et il afficha un large sourire, toit aussi motivé qu'elle. "Je vais l'appeler, il ne pourra pas me refuser ça de toutes façons! Il est aussi généreux que mon oncle!" déclara Adrian au sujet de son cousin. Après avoir arraché une deuxième baiser à la jeune femme, il s'éloigna ensuite quelques instants pour contacter son cousin.
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Logan avait été confié à un O'Conell responsable, l'occasion pour Juliet et Adrian de se retrouver seuls. Tandis qu'ils marchaient tranquillement, Adrian redécouvrait ses différents endroits visités quelques années plus tôt. Ce n'était pas sans une pointe de nostalgie, bien évidemment. Les deux ne tardèrent pas â rejoindre la plage, déserte. Adrian se laissa tomber, le cul sur le sable, et attira Juliet vers lui. Elle s'assit à son tour, face à la mer, et il vint se blottir derrière elle, l'entourant de ses bras. Son regard se posa sur les flots, il était paisible. "depuis combien de temps on ne s'était pas retrouvés que tous les deux? C'est tellement... Agréable. souffla t'il avant de déposer ses lèvres dans le creux du cou de la jeune Davies. Il resserra son étreinte autour d'elle, et soupira doucement.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Lun 22 Juil - 19:27
Tout en déposant ses mains sur celles d’Adrian, Juliet ferma les yeux et soupira doucement. Cela faisait certainement une éternité qu’ils ne s’étaient pas retrouvés dans une situation pareille sauf que la jeune femme n’en avait absolument pas conscience. La question d’Adrian la fit donc sourire de bon cœur et ce n’est d’ailleurs qu’à cet instant qu’elle rouvrit les yeux, à la fois amusée et déconcertée par ses propos. « Tu penses vraiment que je suis la personne adéquate pour te renseigner ? Déjà que je suis incapable de me souvenir de ce que j’ai fait hier… » Son sourire s’accentua légèrement et c’est alors qu’elle se tourna pour faire face au jeune homme. Du bout des doigts, elle redessina les magnifiques contours de son visage, délicatement, comme s’il était une véritable œuvre d’art donc elle devait impérativement retenir les moindres subtilités. Sans véritablement savoir pourquoi, Juliet ressentait une peur proprement sidérante. Elle était à fleur de peau et ne pouvait s’empêcher d’imaginer que les minutes qu’ils passaient ensemble étaient les dernières, sans pour autant être capable de se l’expliquer. A croire qu’inconsciemment, son esprit la mettait en garde en anticipant ses réactions futures. Bien trop absorbée par l’intensité du moment présent, Juliet n’y prêtait pas la moindre attention et préférait graver dans sa mémoire chaque minute qu’elle pourrait voler au temps qu’il leur restait… elle ne voulait pas avoir de regret. La jolie brune voulait juste profiter de l’instant présent, comme si le temps pouvait soudainement être suspendu et n’appartenir qu’à eux. S’éloigner du centre-ville était une manière parfaite pour entretenir cette impression d’être seuls au monde. « Mais je te rejoins pour dire que c’est très agréable … je t’aime.» Juliet déposa un baiser au coin de ses lèvres et tout en le fixant droit dans les yeux, recula en direction du bord de mer tout en défaisant avec une lenteur insoutenable la fermeture de sa robe et en penchant la tête sur le côté en guise de provocation. « Tu viens te baigner ou tu es beaucoup trop frileux pour ça ? » Elle se mordilla la lèvre inférieure et continua à reculer tandis que sa ravissante tenue d’été tombait à ses pieds, révélant ses courbes parfaitement dessinées au regard d’Adrian. Désormais en sous-vêtements, elle lui lança un clin d’œil en guise d’ultime provocation et telle une sirène se fondant dans les eaux calmes, Juliet goutta à la fraicheur de l’océan. Elle sortit la tête de l’eau, passant une main dans ses cheveux pour les mettre en arrière tandis qu’elle guettait Adrian pour qu’il la rejoigne. La température n’était pas si fraiche que ça mais puisqu’elle avait envie de venir se blottir dans ses bras une nouvelle fois, elle allait profita de cette excuse dès qu’il fut dans l’eau à son tour. Sans attendre, elle se rapprocha de lui et glissa ses bras autour de son cou pour mieux venir l’embrasser. Le tableau était vraiment sensationnel, elle qui souhaitait avoir la sensation d’arrêter le temps, autant dire qu’elle était servie. « Si je te dis que je meurs de froid, tu trouveras certainement un moyen efficace pour faire remonter ma température corporelle, n’est-ce pas ?» Un soupçon de provocation ne pouvait pas leur faire de mal tout de même. Elle se mordit la lèvre avant de l’embrasser de nouveau, beaucoup plus passionnément qu’auparavant. Avec cette sensualité qui lui était propre, elle fit glisser ses baisers le long de sa mâchoire puis dans son cou qu’elle mordilla tout doucement. Elle embrassa sa peau, remonta jusqu’à son oreille où elle souffla quelques mots. « Tu sais de quoi j’ai envie …» Nouveaux baisers le longs de sa mâchoire puis sur ses lèvres. Mais comme Juliet était joueuse, il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle se recula d’un bond et commença à nager en direction du large. « … de faire la course et de te battre !» Juliet se détacha donc de lui pour nager jusqu’au ponton qui s’étendait beaucoup plus au large. « Je nage plus vite que toi !! » Et voilà qu’elle redevenait cette petite fille souriante et mutine. Juliet nagea aussi vite que possible jusqu’au ponton avant de s’y hisser. Maintenant, elle pouvait vraiment dire qu’elle mourrait de froid. Ses sous-vêtements étaient naturellement trempés et ses vêtements étaient restés au bord de l’eau. Elle tremblait mais ce n’était qu’un détail auquel elle ne prêta pas attention. Elle regarda Adrian la rejoindre, tout en arborant un sourire triomphant. « Se faire battre par une femme… quel déshonneur pour un O’Conell ! » Elle se pinça les lèvres pour ne pas rire et attendit qu’il vienne la rejoindre sur le ponton. Son adorable sourire laissa de nouveau place à une expression d’amour sans limite et elle ne put s’empêcher de l’embrasser une nouvelle fois. Au lieu de rester assise sur le ponton, elle l’incita à s’allonger et vint prendre place tout contre lui. Là aussi, c’était pas mal comme sensation …
Sujet: Re: Wilmington, on your left Mer 24 Juil - 12:34
Elle n'avait pas tord, la question pouvait paraître stupide compte tenu du contexte, et Adrian était le premier à se désoler de la situation. Mais pour autant, il y trouvait un peu de repos. Il resserra ses bras autour de la demoiselle et soupira longuement, avant de venir blottir sa tête sur son épaule. Il ferma les yeux. Le vent venait s'écraser doucement contre ses joues, et la chaleur de leur deux corps le rassurait. Il se sentait bien, apaisé. Il n'avait plus peur, lui aussi refusait désormais la réalité. Elle lui offrait la possibilité d'essuyer sa dette, même si elle n'avait pas vraiment conscience des enjeux. Peut importe, il était homme, et pour la première fois depuis des semaines, il se sentait protecteur, et rien ne pourrait atteindre sa douce Juliet du moment qu'il la tiendrait là, tout contre lui. « Mais je te rejoins pour dire que c’est très agréable … je t’aime.» ajouta t'elle. Adrian sourit. "Moi aussi Juliet..." souffla t'il ensuite.
Tout ceci était magique. Il y a quelques jours encore, Adrian était en train de se morfondre, seul chez lui. Il ressassait le passé sans cesse, se maudissant d'avoir été ce pauvre connard. Il ne se reconnaissait plus en cet homme vicieux, avide de pouvoir. Il refusait d'être à nouveau cette homme là, celui qui n'avait pas conscience à quel point il pouvait blesser cette fille qu'il aimait pourtant. Et aujourd'hui, ils se retrouvaient en tête à tête, blottis l'un contre l'autre, loin de Magnolia, loin de leur soucis. Adrian rêvait, mais quand allait-il se réveiller? Il dissimula sa mine fatiguée dans les cheveux de Juliet, et soupira une nouvelle fois. Il resserra à nouveau son étreinte, par peur de la voir partir.
Tout aussi étrange, la dernière remarque de Juliet « Tu viens te baigner ou tu es beaucoup trop frileux pour ça ? » raviva leur complicité d'autrefois. Cette complicité, ils l'avaient perdu au fil du temps, sans vraiment s'en rendre compte, peut être parce qu'ils avaient laissé la routine s'installer entre eux. Adrian frissonna. Elle le mettait au défit, comme elle le faisait si souvent autrefois. Il afficha un large sourire. Il se sentait si bien ce soir. Il hocha la tête, tandis qu'elle se déshabillait. Il ne la quittait plus des yeux, et quand elle gagna l'océan, il se leva à son tour et quitta ses vêtements. "Tu vois ! Je n'ai pas peur de me mouiller!" cria t'il pour qu'elle l'entende. Il se mit à courir vers l'étendue d'eau, jusqu'à immerger entièrement son corps. Il s'approcha ensuite de Juliet, un sourire malin au coin des lèvres. Il la saisit par la taille, tandis qu'elle l'entourait de ses bras. « Si je te dis que je meurs de froid, tu trouveras certainement un moyen efficace pour faire remonter ma température corporelle, n’est-ce pas ?» dit-elle en guise de provocation. Adrian se mis à rire, elle le surprenait, et il aimait ça. Elle le charmait, et il n'allait pas refuser ses avances. Il entrait alors dans son jeu tandis qu'elle couvrait son torse de caresses. "Mmh, j'ai quelques idées qui pourraient vous plaire Mademoiselle Davies. Laissez-moi vous surprendre!" confia t'il l'air coquin. Elle vint l'embrasser tendrement. Il frissonna à nouveau, envahi soudainement par l'excitation. Elle descendit ensuite le long de son cou. Il expira fortement, tant la sensation de ses baisers était agréable. Il accentua la pression sur ses hanches, la rapprochant dangereusement de son corps mouillé. Elle remonta le long de son oreille, puis souffla: « Tu sais de quoi j’ai envie …». Adrian déglutit, autant dire qu'elle lui faisait de l'effet. Il haussa les épaules, l'invitant à lui faire part de ses envies. Et alors qu'il s'attendait à recevoir une proposition des plus ... coquines, il fut surpris de la voir se détacher de ses bras, et partir à toutes vitesses à travers les flots. Il rit une nouvelle fois, figé sur place alors que Juliet prenait déjà de l'avance dans ce nouveau défit qu'elle lui lançait. Il se lança a son tour dans la course, tentant de rattraper la jeune femme pour la déstabiliser, mais il se fatigua bien vite. « Je nage plus vite que toi !! » cria t'elle. Juliet tenait une forme athlétique... et Adrian, pas vraiment!
Il la vit grimper jusqu'au ponton, au beau milieu de l'eau. Il décida de l'y rejoindre. Parcourant ses derniers mètres, il scanda: "Ok Juliet, tu as gagné ! Tu es bien meilleure, je m'incline.". Adrian l'admettait, et mettait tranquillement la fierté O'Conellienne de côté. Jusque là, elle n'avait pas fait bon ménage dans sa relation avec Juliet. Il valait peut être reconnaitre qu'il ne pouvait pas toujours sortir vainqueur! Essoufflé, il monta la petite échelle pour rejoindre sa belle au sommet du ponton. Mais bizarrement, il avait l'impression d'avoir perdu quelque chose, il se sentait plus léger... "Merde, mon caleçon!" s'écria t'il. Il rougit et regarda tout autour de lui, mais aucun caleçon ne flottait à la surface de l'eau! Il était désormais nu comme un ver, et Juliet en profitait pour se moquer gentiment de lui. Il rit à son tour, trouvant la situation plutôt amusante. "Arrête de rire, cette situation est... embêtante!". Il s'approcha d'elle, en se mordillant la lèvre. Il saisit son visage entre ses mains, et l'embrassa avec fougue. Il se laissa tomber contre elle, se rapprochant une nouvelle fois de son corps humide. Il plongea son regard dans le sien. "Et toi? Tu veux savoir de quoi j'ai envie?". Mais sans vraiment lui laisser le temps de répondre, il l'embrassa à nouveau, cette fois-ci plus intensément. Ses mains caressèrent le bas de son dos. Puis il se hissa au dessus de Juliet. Il posa ses lèvres sur son ventre, et remonta lentement jusqu'à son cou, le sourire aux lèvres. Il mordilla le lobe de son oreille droite, elle se courba. Ses mains vinrent à présent se poser doucement sur ses côtes... Où il n'hésita pas à prendre sa revanche... en la chatouillant. "Alors Davies, on fait moins la maligne hein!?" scanda t'il alors qu'elle tentait de se débattre en riant.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 25 Juil - 22:07
Si elle fit un effort remarquable pour ne pas rire, autant dire que Juliet fut incapable de tenir bien longtemps. Il faut dire que la situation était assez cocasse et l’expression qu’arborait Adrian face à la perte de son caleçon était proprement hilarante. Heureusement que la plage était déserte, au même titre que les environs. En tout cas, ce n’est certainement pas elle qui allait se plaindre d’un tel spectacle. Bien malgré elle, Juliet pencha la tête sur le côté, son regard parcourant avidement les lignes parfaites de son fiancé avec un désir non dissimulé. Elle le vit s’approcher d’elle, se saisir de son visage pour mieux venir l’embrasser. Baiser auquel elle répondit avec une passion qui était tombée dans l’oubli depuis un long, très long moment. A croire qu’elle n’avait besoin de rien d’autre que de la présence d’Adrian en cet instant de pur bonheur. « Et toi? Tu veux savoir de quoi j'ai envie? » A aucun moment Juliet ne détourna son regard du sien, attendant impatiemment qu’il lui fasse comprendre ce dont il avait envie à cet instant. La réponse ne tarda pas à venir et bien qu’audacieuse, Juliet la trouva absolument exquise. Elle sentit les lèvres d’Adrian se poser sur son ventre pour mieux remonter jusqu’à son cou et tous ses sens étaient en alerte mais également mis à mal. Elle ne semblait plus avoir le contrôle de rien, sa respiration s’était légèrement accélérée tandis qu’elle se surprit à esquisser de petits soupirs tout à fait significatifs, comme si son corps en réclamait encore et encore, jusqu’à ce que ses sens ne se perdent pour de bon. Elle ferma les yeux s’attendant à en obtenir plus des mains d’Adrian quand soudainement … elle ne put s’empêcher d’éclater de rire en sentant ses mains sur ses côtes. Aussitôt, Juliet tenta de se dégager de son emprise. « Hey, tu triches !! » Entre deux éclats de rire, elle supplia presque Adrian de cesser ses tortures. Elle était presque déçue que la tension de redescende aussi vite, d’où sa petite moue volontaire lorsqu’elle cessa de rire. Juliet laissa donc ses nerfs se relâcher en un rire amusé et déçu, sans qu’elle ne sache sur quel sentiment elle souhaitait exactement se positionner. C’était impossible. « Je devrais vraiment te punir pour m’avoir fait miroiter de telles merveilles sans qu’il n’y ait une fin digne de ce nom… je reste avec un goût d’inachevé. » Finalement, la déception prédominait évidemment ! Pas rancunière, Juliet glissa une main jusqu’à sa joue qu’elle caressa doucement avant de fixer ses lèvres avec désir. Oui elle l’aimait. Mais de simples mots ne pouvaient suffire à rendre compte de ce qu’elle éprouvait vraiment pour lui. La jeune femme ressentait une envie viscérale de sentir ses lèvres sur les siennes et la proximité entre eux rendait cette tentation presque irrésistible. Puisqu’il avait voulu jouer avec ses nerfs, peut-être était-il temps qu’elle monte le niveau d’un cran. Elle voulait avant tout que les sens d’Adrian s’habituent à sa présence, qu’ils la désirent plus que les mots ne pourraient le faire entendre. Ses doigts fragiles le parcouraient déjà de part en part, découvrant soudainement un corps qu’ils semblaient ne pas connaître le moins du monde. Elle n’en avait pas le souvenir, mais cela faisait une éternité que ses mains n’avaient pas parcouru les lignes parfaites du corps d’Adrian. « C’est étrange … j’ai l’impression de ne pas avoir éprouvé une telle sensation depuis … depuis … trop longtemps.» Il va de soi que si Juliet avait toute sa tête, elle ne serait pas dans un tel état d’extase face à Adrian. La vraie Juliet était désormais totalement écœurée à l’idée qu’il ait pu prendre du bon temps dans les bras d’une autre. Du bout des doigts, elle effleura ses lèvres avant de prendre son menton entre son pouce et son index et de l’attirer vers elle pour pouvoir l’embrasser avec une langueur époustouflante. A quoi bon perdre son temps avec de belles tournures de phrase lorsque le langage de son corps était bien plus parlant que tout le reste ?
Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 25 Juil - 22:40
« Hey, tu triches !! » Il riait au éclat, satisfait de sa petite vengeance. Il se serait bien passé de tout ça, préférant s'éterniser dans cet échange intense de baisers, mais la tentation était trop forte, et il voulait la faire rire. Ca faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fait rire ainsi. Bien au contraire, ces dernières années, il avait passé son temps à la blesser et la faire pleurer, sans jamais lui montrer qu'il regrettait ses paroles, incapable de la consoler. Il se rendait compte que son sourire lui avait manqué, l'éclat dans sa voix aussi. Il aimait la voir ainsi, même s'il savait que ce bonheur serait de courte durée. Il voulait tout simplement profiter de cet instant, où il pouvait lui prouver qu'il devenait un autre homme, qu'il pouvait changer pour elle, pour Logan, pour eux. Il espérait qu'elle finisse enfin par lui laisser une nouvelle chance d'essuyer ses erreurs, il en était tout à fait capable, il devait juste regagner sa confiance. Il le savait, ce serait difficile, mais il était prêt à relever le défit. Il connaissait les enjeux que cela représentait, il savait à présent ce qu'il ne voulait absolument pas perdre, ce en quoi il croyait, ce qu'il n'était pas prêt à laisser tomber.
« Je devrais vraiment te punir pour m’avoir fait miroiter de telles merveilles sans qu’il n’y ait une fin digne de ce nom… je reste avec un goût d’inachevé. ». Il hocha la tête, le sourire aux lèvres. Il haussa un sourcil. "Je suis désolé mon coeur, c'était trop tentant ! Mais peut-être me laisserais-tu me racheter avec ça..." susurra t'il en s'approchant doucement de son cou pour y déposer à nouveau un tendre baiser. "Et puis ça..." ajouta t'il en glissant sa main le long de sa poitrine. Elle, posait à son tour ses mains sur son torse. Un long frisson parcourra son corps, c'était agréable. « C’est étrange … j’ai l’impression de ne pas avoir éprouvé une telle sensation depuis … depuis … trop longtemps.». Adrian plongea son regard dans le sien et se mordit la lèvre. C'est vrai, et voilà une chose qui l'embêtait. Lui savait le pourquoi de la chose, pourquoi il n'avait pas vécu ce genre de moments à deux dernièrement. Il aurait voulu que tout soit de l'histoire ancienne, mais il devrait bien faire face à la réalité prochainement. Son regard se dispersa et il confia: "Alors laisse moi raviver tes plus beaux souvenirs ma douce Juliet... ". Il l'attira vers lui, et la fit passer au dessus de lui. Il se redressa pour l'embrasser délicatement, tandis que ses mains venaient défaire son soutien gorge. Il la couvrait de caresses, et la sensation de sa peau contre la sienne lui donnait la chaire de poule. Le soleil lui, commençait à se coucher progressivement. Le cadre était tout simplement magnifique, et Adrian ne comptait pas s'arrêter là, il était entrainé par ce désir amoureux et charnel. Cet instant lui montrait tout ce qu'il avait raté avec Juliet, et le laissait penser qu'il avait encore une chance d'être à nouveau ce jeune garçon qu'elle avait aimé .
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 26 Juil - 23:57
Le temps semblait avoir soudainement cessé de s’écouler, et rien d’autre ne comptait davantage que leur étreinte. Chaque geste, chaque baiser la faisait frémir de manière inattendue. "Alors laisse moi raviver tes plus beaux souvenirs ma douce Juliet... " Un sourire délicat vint ponctuer son doux visage, tandis qu’elle sentit un long frisson la parcourir. Il ne fallait pas lui en dire davantage pour oublier l’environnement et ce magnifique spectacle les entourant divinement. Aussitôt, elle s’était emparée de ses lèvres avec fougue et désir, les mots étant comme devenus superflus pour l’instant. Dans ces cas-là, Juliet était bien incapable de s’exprimer avec exactitude et sans bafouiller. Elle préférait le langage du corps, puisque le sien faisait office de véritable bombe à retardement. Ses mains brûlantes qui avaient délicatement parcourut le corps du jeune jusqu’ici se firent plus sûres, plus passionnées. Lorsqu’elle sentit ses mains s’attarder quelques secondes dans son dos, Juliet glissa son bras devant sa poitrine, non pas par pudeur car Adrian l’avait déjà vu dans le plus simple appareil à plus d’une reprise, mais plutôt pour faire durer le plaisir. Si elle retira son bras, ce fut uniquement car son corps était étroitement plaqué contre celui d’Adrian avec qui elle continuait d’échanger un florilège de baisers passionnés et intenses. C’est à ce moment précis qu’elle se stoppa, juste pour le plaisir de le regarder avec ce mélange de tendresse et d’envie qu’elle ne pouvait contrôler, et en vue de caresser tendrement sa joue tandis qu’elle sentait les doigts du jeune homme la parcourir de part en part, provoquant ainsi en elle des soupirs qu’elle ne retenait pas. Elle lia bientôt ses lèvres aux siennes à nouveau. Un baiser ayant des allures de promesse, comme scellée par cette soirée unique, tel un moment de paix avant que leurs responsabilités respectives ne les rattrapent… « Je crois que cet instant surpasse de loin mes plus beaux souvenirs … je voudrais que ça ne s’arrête jamais….» Ils n’étaient rien de plus que deux âmes sœurs, deux anciens amants s’étant brutalement retrouvés par folie du destin. Juliet était plutôt de ces femmes qui mettent un pas devant l’autre à leur rythme, traitant non pas une chose à la fois mais dix sans la moindre difficulté, et qui deviennent odieuses lorsque le monde va trop lentement pour elles. Mais ce n’était pas cette demoiselle qui se trouvait à frissonner au moindre frôlement des doigts d’Adrian contre sa peau. La jolie brune dont les soupirs étaient réguliers et qui sentait le plaisir monter en elle comme une déferlante infinie était douce, prévenante, et s’attardait sur chaque chose, n’en traitant qu’une à la fois. « J’adore sentir tes mains sur moi …» Un simple murmure, de simples mots qu’elle parvint à articuler entre deux baisers. Inconsciemment, Juliet savait à quel point tout ceci avait pu lui manquer. Elle était restée trop longtemps éloignée d’Adrian pour que son corps et son âme ne le réclament ardemment. « Je t’aime tellement …» Aussitôt, elle prit délicatement possession des lèvres du jeune homme, dans un premier baiser tendre, un deuxième plus malicieux et un troisième diablement ardent, trahissant non pas son impatience mais cette pression qu’elle devait de toute urgence évacuer avant d’être prise d’une soudaine folie incontrôlable. Délicatement, Juliet redécouvrit avec un plaisir infini les courbes de son torse, qu’elle caressa du bout de ses doigts avant que sa main ne s’échoue complètement dessus, de la paume jusqu’aux extrémités de ses doigts. A partir de là, ses mains dévièrent jusqu’à ses épaules, qu’elle caressa avec une infinie tendresse, les redescendant dans son dos avec la même délicatesse. Ses lèvres venaient de s’échouer contre son cou, parcelle de peau nue qu’elle avait toujours appréciée par le passé car très agréable à dévorer de baisers. Elle aimait sentir la peau d’Adrian se mettre à frissonner à son passage, et c’est pourquoi elle mettait malicieusement des pauses entre chaque attaque de ses lèvres, non sans sourire en sentant quel effet avait son petit jeu sur lui. Elle voulait que leurs sens fusionnent, ne fassent plus qu’un, au même titre que leurs corps. Au fil des minutes, Juliet sentait son rythme cardiaque s’emballer plus encore, sa respiration devenir à la fois affolée et soupirante, tandis que chacun de ses sens était en émoi. Délicatement, elle repoussa Adrian pour l’inciter à s’allonger une nouvelle fois et reprendre le dessus. Désormais sur lui, Juliet reprit ses baisers en commençant par son cou, descendant avec une lenteur presque insoutenable jusqu’à son torse, ses lèvres reprirent leur chemin jusqu’à son ventre tandis qu’elle caressait ses hanches du bout des doigts et finalement, son bas ventre qu’elle embrassa avec la même ferveur avant de faire le chemin inverse, une lueur malicieuse dans le regard. « Cette petite escapade est-elle à ton goût mon ange ?»
Sujet: Re: Wilmington, on your left Lun 29 Juil - 0:49
« Je crois que cet instant surpasse de loin mes plus beaux souvenirs … je voudrais que ça ne s’arrête jamais….». S'il pouvait rendre ce désir accessible et réel, alors il le ferait, sans hésiter. Il était au sommet de sa satisfaction, jouissant peu à peu de ces retrouvailles avec ceux qu'ils furent dans le passé. Et ils étaient beaux, dans ce passé. Ils s'aimaient, et ne se souciaient de rien. Il n'y avait ni le cabinet O'Conell, ni l'argent pour perturber et inquiéter Adrian. Il n'y avait aucun enjeu, aucune conséquence. Adrian était ce jeune homme libre, innocent, amoureux. Il perdait bien souvent son temps à ressasser le passé, des souvenirs qui le rendaient parfois triste, et parfois aussi motivé à reprendre le dessus. Renouer avec le passé, sans vraiment y vivre... voilà une chose bien difficile à faire. Tourner la page, ça n'était pas son truc. Pour Juliet... pour Logan, il se battrait jusqu'à sa dernière chance, jusqu'à son dernier espoir. Il ferait tout son possible pour ne pas passer à côté de quoi que ce soit, hors de question pour lui de s'avouer vaincu, ni de baisser les bras. En voici en voila du discours niais, et pourtant, c'était bien la vérité. Juliet était tout pour lui, mais ils ne s'en était rendu compte que bien trop tard. S'en défaire n'était pas envisageable, pas pour lui, pas maintenant.
Quand ses mains se posèrent sur ses hanches, et remontèrent jusque sous sa poitrine, elle frissonna. Leurs lèvres s'enlaçaient, leurs regards se croisaient, et Adrian retenait son souffle à chaque fois qu'elle s'approchait de son oreille pour lui susurrer quelques mots. Il passait doucement sa main dans ses cheveux, puis vint exercer une pression sur sa nuque pour la soutenir lorsqu'il venait à l'embrasser dans le cou. Nu, tout contre elle, il s'évadait complètement, abandonnait toutes ses idées noires pour ne se consacrer qu'à sa douce Juliet. Et quand elle lui confia une nouvelle fois qu'elle l'aimait, il soupira longuement de plaisir. Il s'approcha à son tour de son oreille et souffla: "Je t'aime aussi terriblement Juliet. Au delà du simple fait de le dire, j'ai vraiment envie de te le montrer, et que tu le saches... Que tu en sois convaincue.". Il se saisit une nouvelle fois de ses lèvres, marquant un point final à cette phrase. Il ferma les yeux, et ses frissons furent de plus en plus régulier, et de plus en plus intenses.
Son coeur se mis à battre la chamade, une fois de plus, quand elle le saisit avec force pour le retourner, et se hisser au dessus de lui. D'ordinaire, il aurait dit qu'il se sentait à l'étroit dans son pantalon... mais là, il ne portait pas de pantalon. Elle remarqua certainement son excitation, car un sourire vint se loger au coin de ses lèvres, un sourire des plus charmeurs, des plus coquins. Il la trouvait magnifique, et n'avait envie que d'une chose, la dévorer. Ses baisers se firent de plus en plus intense, surtout lorsqu'elle descendit dangereusement vers son ventre. Adrian se courba, laissant un râle s'échapper de sa gorge, sauf que lui n'était pas sur le point de mourir. «Cette petite escapade est-elle à ton goût mon ange ?». Adrian esquissa un large sourire. Oui, il était satisfait, très satisfait. Il se redressa, l'attirant vers lui, puis s'aventura sur sa poitrine qu'il embrasser délicatement. Il répondit: "Oui, et tu es encore plus à mon goût mon coeur!". Il se laissa tomber en arrière, l'incitant à s'approcher de lui. Il dissimula sa main dans les cheveux de la jeune femme tandis que son autre main parcourra les si belles courbes de sa fiancée. Puis il agrippa légèrement son dos, pris d'une excitation monstre. Sa respiration, saccadée par moment, s'accéléra. Ils se perdirent lentement dans un acte sexuel emplit d'amour et de sens. Adrian avait même l'impression de revivre leur toute première fois. "Je ne voudrais jamais plus te quitter Juliet... jamais." glissa t'il en murmurant.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Mar 30 Juil - 16:13
Ce ne serait en rien exagérer les choses que de dire qu’elle était littéralement fascinée par ce qu’elle était en train de regarder. Ses prunelles étaient rivées dans celles d’Adrian, tandis qu’elle avait envie de conserver jalousement et précieusement cet instant en mémoire. Un parmi tant d’autres … Cet instant, ce paysage proprement magnifique et la présence de l’homme qu’elle aimait à ses côtés … c’était ça le paradis, elle en était certaine. Un sourire ponctua ses traits lorsqu’il affirma qu’elle était à son goût et elle ne put s’empêcher d’y répondre en lui donnant un baiser d’une sensualité à couper le souffle.« Alors prouve-le…» finit-elle par lui murmurer à l’oreille en guise d’ultime provocation. Juliet ne tarda pas à se placer juste au-dessus de lui, lui cachant certes la vision qu’il avait précédemment du soleil se couchant à l’horizon, mais lui offrant une vue tout à fait imprenable sur un visage aux traits détendus et marqués par l’amour incontrôlable qu’elle ressentait à son égard. Jamais elle n’aurait cru être en mesure d’aimer quelqu’un de manière aussi furieuse et délectable… Difficile à dire si elle était toujours en train de jouer ou si elle se contentait de profiter de cette sorte de pouvoir qu’ils avaient mutuellement l’un sur l’autre. En l’occurrence, Juliet ne se priva pas pour abaisser légèrement son visage jusqu’à s’emparer furieusement de ses lèvres, tandis que ses mains se frayaient lentement un chemin contre son torse, Une foule de sentiments était palpable à chacun de ses gestes, y compris lorsqu’elle s’aventurait sur des sentiers auxquels elle était la seule à pouvoir accéder. Elle aimait savoir qu’elle lui faisait un tel effet… un sourire délicat vint ponctuer ses lèvres tandis qu’un long frisson lui parcourait l’échine à mesure qu’elle sentait les mains d’Adrian se faire plus pressantes sur son corps. « Pourquoi devrais-tu me quitter ? Je t’appartiens maintenant et à jamais…» murmura-t-elle alors que leurs corps étaient désormais entremêlés, à se fondre l’un sur l’autre comme une véritable évidence. En un souffle, elle avait dicté ces quelques mots, entre deux baisers, afin qu’il ait bien conscience à son tour qu’elle ne l’abandonnerait jamais, quoi qu’il advienne, quoi qu’elle n’apprenne un jour, et quoi qu’il ne décide à l’avenir. Et ce fut tout. Juliet n’esquissa plus la moindre parole puisqu’elle ne pouvait désormais plus se passer des baisers brûlants offerts par Adrian. A plusieurs reprises, elle se surprit à griffer ses épaules, son torse, ses bras, sans même se douter des éventuelles marques qu’elle pourrait y laisser. Qu’importe. Les messages qu’ils s’envoyaient étaient silencieux, teintés d’un désir inexplicable, et leurs soupirs de plaisir se mêlaient au même titre que leurs respirations respectives jusqu’à ce qu’ils n’atteignent ensemble le paroxysme du plaisir. Juliet eut l’impression que son cœur allait exploser devant cette déferlante d’émotions toutes plus puissantes les unes que les autres, mais rien n’aurait pu l’empêcher de se blottir bientôt contre le torse en sueur d’Adrian, dont la respiration la berçait déjà. « Pas mal pour un préambule… » Il fallait bien qu’elle le provoque un peu en lui faisant comprendre qu’elle n’avait pas l’intention d’en rester là et qu’elle en attendait encore et toujours plus de cette merveilleuse nuit. Car oui, le soleil avait disparu à l’horizon et les étoiles se faisaient de plus en plus présentes au dessus de leurs têtes. Juliet déposa un baiser contre son torse avant de s’apercevoir qu’elle l’avait véritablement griffé durant ce moment de pure extase. « J’espère que je ne t’ai pas fait mal…je suis désolée.»
Sujet: Re: Wilmington, on your left Mer 31 Juil - 1:22
« Alors prouve-le…» Cette simple phrase avait suffit à lui donner envie de faire ses preuves. L'amour qu'il éprouvait pour Juliet n'avait pas changé depuis des années, ils étaient juste tombés dans une certaine routine, ou les habitudes avaient pris le pas sur leur relation. Ce n'est que lorsqu'il sentait leur couple en danger qu'il se rendait compte à quel point Juliet était tout pour lui, et qu'il n'imaginait pas faire sa vie sans elle. Il n'avait plus le gout à découvrir de nouvelles choses, avoir de nouvelles expériences, au fond il le savait, il n'avait qu'une vie et le destin lui avait choisi Juliet pour l'accomplir. Il avait peur à chaque fois qu'il osait imaginer cette vie sans elle, il craignait de devoir apprendre à vivre seul. Il refusait de perdre, perdre tout ce qu'il avait acquis jusqu'ici à cause de ses erreurs. Si elle venait à le quitter définitivement, il ne sait pas comment passer le cap, il se refusait à voir plus loin. Alors il s'empara de ses lèvres, comme si chaque baiser était le dernier, pour qu'au moins il se souvienne à tout jamais du gout de ses lèvres, de la sensation que la jeune femme lui procurait. Il espérait finalement que rien ne soit trop tard.
L'acte sexuel fut magnifique, incroyable même. Il n'avait pas pris autant de plaisir depuis longtemps. Vraiment, il redécouvrait tout le sens que ce dernier représentait. La jouissance fut grande, et plus qu'agréable. Comme dit l'expression, elle l'avait emmené au septième ciel. Elle se blottit contre lui, tandis qu'il reprenait son souffle. Elle déposa sa tête sur son torse, et il passa délicatement sa main dans ses cheveux tout en scrutant le ciel étoilé. Le moment était magique, et le cadre idyllique. Il osait à peine penser que tout pouvait s'arrêter comme ça, du jour au lendemain. « Pas mal pour un préambule… ». Adrian se mis à rire. Cette Juliet provocatrice le rendait dingue et l'amusait beaucoup. "Un préambule? Je suis curieux de connaitre les prochaines lignes ! J'aime penser que nous ne sommes pas aussi rouillés que nous pourrions l'imaginer!" déclara t'il avant de déposer un baiser sur son front. Les doigts de la jeune femme se promenaient sur son torse, lui procurant quelques frissons supplémentaires. Adrian savourait l'instant, ce pure moment d'extase. Puis elle reprit: « J’espère que je ne t’ai pas fait mal…je suis désolée.». Son sourire ne se détacha pas de ses lèvres. Il tenta de constater les "blessures", d'un air amusé. Effectivement, elle ne l'avait pas épargné. Il était bien marqué! "J'ignorais que tu pouvais être à ce point bestial! Je trouve ça très excitant ceci dit." lui dit-il. De sa main droite il vint griffer légèrement Juliet, tel un félin prêt à dévorer une nouvelle fois sa proie. Il se mordit la lèvre, et fut satisfait de la voir esquisser un large sourire. Il ajouta: "C'était... wow! C'était génial Juliet." en référence à ce dernier rapport. "Tu m'as transporté..." souffla t'il.
Il se redressa, et incita Juliet à faire de même. Il ramassa les sous vêtements de la jeune femme, qu'il garda en main, bien décidé à ne les lui rendre qu'une fois arriver sur la plage. Il lui lança un regard complice, l'attirant une nouvelle fois vers lui. Et tandis qu'elle se rapprochait dangereusement de lui, il l'agrippa dans ses bras et l’entraîna dans son saut jusqu'à l'eau. Elle ne manqua pas de crier, certainement surprise. Quand leurs têtes sortirent de l'eau, il rit à gorge déployée, et s'approcha d'elle pour l'embrasser à nouveau. Il se serait cru dans la scène finale de Titanic, sans l'eau glaciale, et la mort de Jack. Ils étaient tous les deux, là, à s'observer, échanger un regard amoureux, tandis que leurs deux corps s'articulaient pour garder la tête hors de l'eau. Enfin, il l’entraîna par la main, décidé à regagner la côte. Il la laissa passer devant, et l'observa quelques instant nager. Et quand elle le distança de quelques mètres, il hurla "JULIET DAVIES... JE T'AIME!" puis il disparu sous l'eau. Il entama à son tour sa nage jusqu'au point d'arrivée.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Mer 31 Juil - 17:48
A présent dans l’eau et toujours dans le plus simple appareil, Juliet esquissa quelques brasses afin de rejoindre la plage. Sachant qu’Adrian se trouvait derrière elle, la jeune femme en profita pour rendre sa sortie extrêmement théâtrale et séduisante. Elle laissa doucement se mouvoir son corps aux courbes parfaites tout en passant une main dans ses longs cheveux châtains. Heureusement que la plage était coupée du reste du monde sans quoi, il va sans dire que bon nombre de spectateurs en auraient pris plein la vue. Quand elle vit Adrian sortir à son tour, elle esquissa un petit sourire avant de se diriger vers son sac pour en sortir une serviette. Sachant qu’ils allaient venir à la plage, Juliet avait tout prévu avant de partir. Une seule serviette pour deux, c’était pas mal, non ? Ainsi, elle ne tarda pas à la défaire pour mieux les entourer ensemble. De quoi leur offrir une sorte de minute de répit durant laquelle elle lui offrait sa chaleur. Si ses doigts étaient glacés, tout le reste de son corps semblait encore en totale ébullition. Sans doute le souvenir encore frais de ce qui venait de se passer… Son cœur battait si fortement dans sa poitrine qu’elle sentait sa respiration s’accélérer à chaque battement. La jeune femme n’y pouvait rien : Quoi qu’elle fasse, il avait une sorte de pouvoir sur elle auquel elle ne pouvait pas échapper. Qu’elle soit habillée, chaudement ou légèrement, ou même nue, Juliet avait l’impression que son corps brûlait littéralement en sa présence, comme prit d’une fièvre dont l’origine n’était pas inconnue et contre laquelle elle ne pouvait pourtant rien. « Vas-tu te décider à me rendre mes sous-vêtements ou suis-je condamnée à rester nue ? » Toujours blottie contre lui, elle vint mordiller sa lèvre inférieure avant même d’entendre sa réponse. Malgré tout, Juliet finit par s’écarter, tout en lui laissant la serviette. De toute façon, elle ne pouvait pas aller bien loin dans cette tenue. A défaut de remettre la ravissante lingerie qu’elle portait à leur arrivée, Juliet enfila sa robe et vint s’asseoir dans le sable, se délectant des étoiles, baignant dans un ciel particulièrement clair et dégagé, dont la lumière attirait immanquablement son regard. Et comme s’il s’agissait du soleil, la pleine lune baignait désormais son visage d’une délicate lumière, la rendant d’autant plus ravissante.
Cet instant était parfait … trop parfait pour durer hélas. Sans véritablement savoir pourquoi, Juliet fut prise d’une sorte de pressentiment lorsque son regard croisa de nouveau celui du jeune homme. Quelque chose n’allait pas… quoi ? Elle était incapable de le dire. C’est un peu comme si quelque chose était sur le point de lui enlever tout le bonheur qu’elle avait pu accumuler au cours des dernières heures et ce sentiment était tout simplement terrifiant. « Pourquoi ai-je l’impression que tout ceci n’est qu’un rêve ? J’ai la sensation que tu ne m’appartiens plus… je ne suis pas en mesure de me l’expliquer… c’est tellement étrange.» Non, ça ne l’était pas… Juliet était tout simplement en train de retrouver ses souvenirs et inconsciemment, elle savait que cette nuit passée dans les bras d’Adrian n’était qu’une passade, que cela ne pouvait pas durer. « C’est vraiment bizarre… j’ai l’impression d’être jalouse, furieuse contre toi, alors que je ne sais même pas pourquoi. Tu vas me prendre pour une folle, je parie.» Elle esquissa un léger sourire et songea aussitôt à Logan, un brin de culpabilité dans la voix. « Tu penses que Logan parviendra à s’endormir sans moi ? J’ai remarqué qu’il a toujours du mal à fermer les yeux lorsque je ne lui chante pas une …» Juliet s’interrompit soudainement. Comment savait-elle tout ça alors que quelques heures auparavant, elle ne se souvenait même pas de l’existence de son fils ? Aussitôt, son regard s’illumina et elle observa Adrian avec un sourire triomphant. « Adrian !! Je me souviens de Logan !! Je me souviens du jour de sa naissance et de …» Son sourire s’estompa aussitôt … oui, ça y est. Elle se souvenait de tout à présent… absolument tout.
Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 1 Aoû - 0:35
Elle l’emmitoufla dans sa serviette, recouvrant entièrement son corps encore nu. Il grelottait, car les nuits étaient encore fraîches à Wilmington. Il appuya son front contre le sien et resta silencieux. Les yeux fermés, il profitait une fois de plus de cet instant de répit qu'elle lui offrait sans vraiment en avoir conscience. Son souffle s'apaisa, sa main vint rejoindre la sienne. Ils restèrent là un moment, tête contre tête, main dans la main, leurs deux corps rapprochés. « Vas-tu te décider à me rendre mes sous-vêtements ou suis-je condamnée à rester nue ? » déclara t'elle, le faisant sortir de ses songes. Il rouvrit les yeux, et esquissa un sourire timide. Il répondit tendrement: "Tu es belle toute nue, je ne comprend pas pourquoi tu tiens autant à te couvrir.", puis il répondit à son tendre baiser. Ils se détachèrent l'un de l'autre, et elle enfila sa joli robe d'été. Adrian se résigna à entrer dans son pantalon, sans son caleçon perdu dans les profondeurs de l'océan. Tant pis, il laisserait un petit souvenir de son passage! Il enfila son t-shirt, et rejoignit la demoiselle, à présent assise sur le sable.
Il garda son silence, profitant du son des vagues, et de ce calme si apaisant. Il s'allongea sur le sable, tandis que sa Juliet regardait loin devant elle. Sa main vint se poser délicatement en bas du dos de la jeune femme. Il le caressa délicatement, cherchant à attirer son attention. Mais elle semblait pensive, soucieuse. Elle ne tarda pas d'ailleurs à lui faire part de ses impressions. « Pourquoi ai-je l’impression que tout ceci n’est qu’un rêve ? J’ai la sensation que tu ne m’appartiens plus… je ne suis pas en mesure de me l’expliquer… c’est tellement étrange.». Oh non, mon dieu, pas maintenant! Le coeur d'Adrian s'emballa violemment, il retint sa respiration. Etait-elle sur le point de lever le mystère sur tout ce qu'elle avait oublié? Il ne put répondre, pris d'une angoisse monstre. « C’est vraiment bizarre… j’ai l’impression d’être jalouse, furieuse contre toi, alors que je ne sais même pas pourquoi. Tu vas me prendre pour une folle, je parie.» . Son angoisse montait au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la vérité. Il se retrouvait comme prisonnier à son propre jeu, et le moment d'extase et de répit prenait fin à partir de maintenant. Son visage se décomposait. De grosses gouttes perlaient désormais sur son visage. Sa gorge était sèche. "Juliet je..." mais à peine commençait-il à parler qu'elle le coupait dans son élan. « Tu penses que Logan parviendra à s’endormir sans moi ? J’ai remarqué qu’il a toujours du mal à fermer les yeux lorsque je ne lui chante pas une …» berceuse? Oui la berceuse avait été de si courte durée. Il ne pouvait imaginer une seule seconde que ce moment si redouté arrive là, maintenant, alors qu'ils venaient de partager un instant unique. Son coeur se déchira littéralement, lui qui après ça se sentait l'âme d'un guerrier s'enfonçait progressivement dans le sol sous le poids de la réalité. Le coup de grâce surgit lorsqu'elle prononça ces derniers mots « Adrian !! Je me souviens de Logan !! Je me souviens du jour de sa naissance et de …». Adrian porta ses mains à son visage et soupira longuement. Ca y est, c'était la fin. Retour à la case départ. Oui c'est ça, ils venaient tous deux de rêver, et voilà qu'ils se réveillaient. La gorge d'Adrian était nouée, l'angoisse l'empêchait de prononcer le moindre mot. Il se leva sur ses deux jambes, tituba. Il s'approcha de l'océan. Il avait chaud, très chaud. Il ne se sentait pas bien, comme s'il était sur le point de tourner de l'oeil. Il s'agenouilla devant l'étendue de l'eau, pris un peu d'eau dans ses mains qu'il dispersa sur son visage. Sa respiration s'accélérait, il avait clairement l'impression d'étouffer. Il baissa le regard, affronter la vraie Juliet allait être terrible.
Adrian se hissa sur ses deux jambes, et se retourna. Le regard fixé sur le sable, il avança d'un pas déterminé en direction de Juliet. Une fois à son niveau, il s'agenouilla, pris son visage entre ses mains et sans même défier son regard, il souffla: "Je savais que ce moment finirait par arriver... Tu m'as laissé l'occasion de m'expliquer sur ce qu'il s'est passé, de nombreuses fois. Je ne cesserai de m'en vouloir, éternellement, pour tout ce que j'ai pu te faire subir. Et tout ce que tu diras à présent ne changera rien à ce que j'ai pu vivre avec toi ces derniers jours, et de ce que je peux ressentir. Je me battrais Juliet, je me battrais."
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 1 Aoû - 19:58
Désormais confrontée à l’horreur d’une réalité qu’elle avait trop longtemps cherché à occulter, Juliet préféra s’enfermer dans son silence plutôt que d’ajouter quoi que ce soit. Même les paroles du jeune homme ne semblèrent pas l’atteindre, c’est à peine si elle l’écoutait. Elle n’y pouvait rien, elle ne parvenait pas à oublier qu’il l’avait trahie avec une autre alors qu’elle-même l’aimait désespérément. Aura-t-elle seulement la force de lui pardonner un jour ? Seul le temps saura apporter une réponse à cette question. En attendant, Juliet avait déjà oublié cet instant de bonheur bien trop court qu’ils venaient de partager. La noirceur du quotidien était en train de reprendre le dessus et elle avait beau lutter de toutes ses forces, elle ne se sentait pas en mesure de promettre à Adrian qu’ils pourraient un jour repartir à zéro. C’est justement parce qu’elle l’aimait à en mourir qu’elle n’était pas capable de lui pardonner. « Tu as eu l’occasion de t’expliquer, c’est vrai. Mais je ne parviens toujours pas à comprendre. » Non, elle ne parvenait toujours pas à comprendre comment il avait pu l’oublier au profit d’une autre. Comment il avait pu croire qu’une femme qu’il n’avait pas vu depuis des années pouvait le connaitre mieux qu’elle qui était à ses côtés depuis tant d’années. Comment avait-il pu vibrer sous les caresses d’une autre et comment avait-il pu la faire tant souffrir, elle, alors qu’elle ne méritait pas un tel traitement. Autant de questions qui la rongeaient et avec lesquelles elle ne parvenait plus à vivre. Tout était tellement compliqué. « Ce que nous avons vécu ces derniers jours était merveilleux. Parce-que j’avais la sensation que tu m’aimais et que rien ne pourrait jamais venir se mettre en travers de notre histoire. La réalité est tellement différente … Depuis le jour de notre rencontre, je n’ai jamais cessé de t’aimer Adrian. Pas une seule seconde. Ce n’est pas ton cas. Tu as fini par oublier ce que nous étions et par m’oublier, moi, au dépend d’une autre. Je suis tellement, tellement désolée mais … je n’arrive pas à oublier ça. Et je ne peux pas non plus te dire que les choses finiront par s’arranger car je n’en ai pas la moindre idée. La vérité, c’est que chaque fois que tes mains se posent sur moi, je ne peux m’empêcher de me demander si tu n’es pas en train de penser à elle.» Elle … c’est elle qui était à l’origine de la présente situation et si certaines femmes parvenaient à pardonner les écarts de leur conjoint, Juliet ne pouvait s’y résoudre. Elle aimait beaucoup trop Adrian pour le partager avec une autre. C’était tout ou rien. « Je sais que tu as déjà hésité entre elle et moi … moi j’ai toujours su qu’il n’y aurait jamais personne d’autre que toi dans ma vie. En même temps … je ne peux pas lui en vouloir de t’aimer. Partager ta vie est tout simplement extraordinaire. J’aurais juste aimé que tu penses la même chose de moi. Que tu trouves la vie tellement merveilleuse à mes côtés, que tout le reste te semble insignifiant. J’ai eu tort de croire que ce serait possible.» Nostalgique, Juliet haussa les épaules avant de se lever et de remettre ses cheveux en arrière. Elle n’avait aucunement haussé le ton et il n’y avait aucun signe d’agressivité sur son visage de poupée. Non, elle était simplement lasse et fataliste. A quoi bon tergiverser durant des heures au sujet d’une cause perdue ? « Vois ce que nous avons vécu ces derniers jours comme une sorte de trêve doublée d’un adieu…»
Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 1 Aoû - 20:34
"Ce que nous avons vécu ces derniers jours était merveilleux. Parce-que j’avais la sensation que tu m’aimais et que rien ne pourrait jamais venir se mettre en travers de notre histoire. La réalité est tellement différente …" Que savait-elle de la réalité au final? Elle restait aveuglée par les erreurs d'Adrian, et ce moment de répit ne suffisait pas à lui prouver qu'il avait fait son choix. Il n'y aurait pas de Sasha dans sa vie, il le savait. Lui, il voulait Juliet, depuis l'instant même où il s'en était réellement rendu compte. Que savait-elle de la réalité alors? Rien. Elle n'était pas dans la tête d'Adrian, et elle se permettait de l'analyser à sa manière, le plus facilement possible. "Depuis le jour de notre rencontre, je n’ai jamais cessé de t’aimer Adrian. Pas une seule seconde. Ce n’est pas ton cas.". Cesser d'aimer Juliet? Se rendait-elle compte qu'elle se trompait totalement? S'il avait vraiment cessé de l'aimé, alors il l'aurait abandonné sans le moindre scrupule. Il l'aurait jeté comme une vielle chaussette, comme un O'Conell enverrait valser n'importe quelle chose qui le dérange. Ca n'avait pas été le cas, c'est peut être aussi pour cela qu'Adrian n'avait jamais réussi à prendre une décision, parce oui... il avait toujours aimé Juliet. Son discours lui sortait par les yeux, il en avait mare de l'entendre déblatérer des âneries. D'accord, elle avait été blessé et il ne pourrait jamais soigner son coeur meurtri. Mais au delà de ça, et elle le savait très bien, Adrian et Juliet était un tout qui, une fois séparé, ne pouvait plus vraiment survivre. Il le savait, elle aussi, et pourtant elle s'entêtait à croire qu'ils n'étaient plus fait l'un pour l'autre. Adrian soupira longuement, tandis qu'elle continuait dans sa lancée. "Partager ta vie est tout simplement extraordinaire. J’aurais juste aimé que tu penses la même chose de moi. Que tu trouves la vie tellement merveilleuse à mes côtés, que tout le reste te semble insignifiant. J’ai eu tort de croire que ce serait possible.". Il leva les yeux au ciel. Vraiment, il ne pouvait croire aucun de ses mots. Depuis quand s'était-elle senti heureuse avec lui? "Arrête de mentir Juliet, je ne te crois pas. Partager ma vie est tout simplement extraordinaire? Suffisamment extraordinaire pour désirer au plus profond de ton être la mort? Epargne moi ce discours là, je n'ai pas besoin d'être flatté et rassuré pour qu'ensuite tu puisses plus facilement en remettre une couche.".
Il se leva sur ses deux jambes, et plongea ses mains dans les poches de son jean. Il regarda au loin. Son anxiété se dissipait au profit d'un agacement sans nom. Il ne regrettait pas que tout ceci arrive maintenant, de toutes façons, il se préparait à y faire face. Il ne regrettait pas non plus le fait d'avoir emmené Juliet à Wilmington, et d'avoir cru qu'il pouvait se rattraper de ses erreurs aussi facilement. Il se trouvait juste idiot... un vrai imbécile. Il perdait une fois de plus, et il ne supportait pas vraiment. Juliet se leva à son tour, et voulu une fois de plus marquer la fin de la discussion, le point final de leur relation: « Vois ce que nous avons vécu ces derniers jours comme une sorte de trêve doublée d’un adieu…». Il la dévisagea un instant, silencieux. Son regard était triste et pourtant il ne craquerait pas. Il tentait d'être fort, alors sans vraiment le vouloir, il affichait se visage froid, typiquement O'Conellien. Il attrapa une clope dans sa poche, l'alluma et tira quelques lattes. D'une voix calme, il répondit: "Très bien... Fais tes affaires alors. On rentre. Magnolia nous attend.". Il tourna les talons, et commença à se diriger vers les extérieurs pour rejoindre la maison de l'oncle Ray. Il n'y aurait certainement pas de suite ici, autant rentrer chez soi. Il n'avait pas dormi la nuit dernière, préférant rouler jusque dans ce havre de paix. Il allait passé cette nouvelle nuit sur les routes, peu importe, il se sentirait toujours mieux chez lui.
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Jeu 1 Aoû - 21:03
Pardon ? A aucun moment Juliet n’avait cherché à flatter son égo, qui soit-dit en passant était démesuré chez tous les O’Conell. La jeune femme ne faisait que dire la vérité, elle avait effectivement passé de merveilleux moments avec lui. « Parfaitement ! Tellement merveilleuse que j’ai voulu mourir lorsque j’ai compris que plus rien ne serait jamais comme avant ! Avant que tu … avant cette histoire, j’étais heureuse avec toi. Tu étais là et c’est tout ce qui comptait à mes yeux. Tu penses vraiment que je cherche à te flatter ou à te rassurer ? Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Donne-moi une seule bonne raison … » Juliet n’avait aucune raison d’agir de la sorte, le flatter ne rimerait à rien. Elle n’avait fait que dire la vérité. Alors oui, elle avait effectivement voulu mettre fin à ses jours mais avant cela, sa vie lui semblait en tous points parfaite. Pour rien au monde elle n’aurait échangé sa place, ce n’est qu’après que les choses avaient commencé à se dégrader. « Tu ne veux pas que j’en remette une couche ? Très bien. Arrêtons-là cette stupide mascarade et reprenons nos vies où nous les avons laissé. » Juliet l’observa attentivement, probablement tout aussi déçue que lui d’avoir retrouvé la mémoire. Tout était tellement simple avant …
« Très bien... Fais tes affaires alors. On rentre. Magnolia nous attend. » On ? Nous ? Il était en train de faire fausse route. Juliet n’avait pas la moindre intention de rentrer pour le moment. Quand bien même le ferait-elle, elle n’avait absolument pas besoin d’Adrian pour la raccompagner. Elle lui était sincèrement reconnaissante pour tout ce qu’il avait fait pour elle ces derniers jours car elle savait qu’il y avait mis de la bonne volonté, mais ce n’était pas une raison pour faire comme si être ensemble était la chose la plus naturelle au monde. « Tu veux plutôt dire que Magnolia t’attend… Je n’ai pas la moindre envie de rentrer pour l’instant.» Qu’allait-elle faire ? Juliet n’en avait pas la moindre idée mais elle avait encore besoin de prendre un peu de recul avec sa vie et son quotidien. Elle avait besoin de voir et de penser à autre chose qu’à sa misérable vie. Pathétique ? Sans doute, mais elle n’avait aucun contrôle là-dessus malheureusement. « Tu m’en veux de t’en vouloir alors que dans le fond, t’es le seul responsable de cette putain de situation !!! Tu crois que j’en ai pas marre de vivre ça ? Tu crois peut-être que ça m’amuse de voir tout ce que j’ai pu perdre au cours des derniers mois ? » Tout ça pour quoi ? Pour qui, plutôt ? Juliet avait envie de lui arracher les yeux, elle détestait cette femme ! Pour qui se prenait-elle au juste ? De quel droit convoitait-elle un homme qui n’appartenait qu’à elle depuis toutes ces années ? Toucher à Adrian, c’était venir toucher à ce qu’elle avait de plus précieux. Il n’en fallait pas moins pour anéantir Juliet et elle n’avait plus la force de se battre désormais. « Tu comprends pas que c’est justement parce-que je t’aime que je ne peux pas pardonner… j’y arrive pas… j’essaye mais c’est impossible… je peux pas te mentir en faisant comme si rien ne s’était passé. Je sais que nous avons déjà eu cette conversation au moins une bonne centaine de fois mais je n’arrive pas à passer outre.»
Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 2 Aoû - 1:41
Le simple fait de l'entendre surenchérir et confirmer le fait qu'elle ait souhaité un jour mourir par sa faute le rendait malade. Lui ne s'était jamais rendu compte de rien, probablement aveuglé par sa personne. Oui, il l'avait mis de côté, il n'avait pas su assumer une vie à deux sans penser à sa gueule. Peut être qu'Adrian n'était pas fait pour être en couple, peut être n'était il pas suffisamment ouvert à l'autre pour lui accorder de l'intérêt. Oui, il finirait peut être seul, de toutes façons il ne se voyait pas dans une nouvelle relation. Sa vie serait avec ou sans Juliet, et rien d'autre. Il le savait bien, après ça, il ne se sentait pas capable d'envisager des plans futurs sans ressasser perpétuellement le passé. Il ne voulait pas d'un avenir sans elle, il ne voulait pas d'un futur sans cette femme à ses côtés. Si elle n'était pas prête à lui donner son pardon, alors il ne pourrait pas faire autrement. Il voulait se battre, même si c'était peine perdue. Au final, qu'avait il d'autre à perdre? "Reprenons nos vies où nous les avons laissé, exactement Juliet. Reprenons nos vies semées de merde, en priant que les jours suivant soient un peu moins merdiques. Si tu ne veux plus de moi, alors qu'est ce que je peux faire d'autre, hein? Rien, c'est aussi simple que ça.".
Il la somma ensuite de rentrer chez Ray pour faire ses affaires afin de quitter les lieux dans la nuit, puis tourna les talons. Elle le retint par cette nouvelle vague de paroles. Bien sûr, il le savait, elle n'allait pas le lâcher aussi facilement. « Tu veux plutôt dire que Magnolia t’attend… Je n’ai pas la moindre envie de rentrer pour l’instant.». Il se tourna, et lui fit face. Il serra les poings. Il était prêt à exploser telle une cocotte minute, mais il valait mieux pour lui qu'il reste des plus calmes. "Mais arrête, tu sais très bien que rien de bon ne m'attend à Magnolia. Je hais cette ville, je hais tous ceux qui y vivent. Magnolia ne m'attend pas, Magnolia n'a pas besoin de moi. Et en refusant de rentrer, tu ne me laisses pas le choix. Je ne peux pas partir sans toi, je ne peux pas te laisser là seule. C'est comme ça, j'attendrais que tu te décides. Il y a toi, Logan... Je ne peux pas m'en aller en ayant cette crainte de ne plus jamais vous revoir... Je dois m'assurer que vous allez bien, et qu'il ne vous arrivera rien... ". Il posa de nouveau ses lèvres sur sa cigarette et tira une grande taffe. Son regard défiait Juliet, et il voyait bien qu'il était en train de la rendre folle. « Tu m’en veux de t’en vouloir alors que dans le fond, t’es le seul responsable de cette putain de situation !!! Tu crois que j’en ai pas marre de vivre ça ? Tu crois peut-être que ça m’amuse de voir tout ce que j’ai pu perdre au cours des derniers mois ? Tu comprends pas que c’est justement parce-que je t’aime que je ne peux pas pardonner… j’y arrive pas… j’essaye mais c’est impossible… je peux pas te mentir en faisant comme si rien ne s’était passé. Je sais que nous avons déjà eu cette conversation au moins une bonne centaine de fois mais je n’arrive pas à passer outre.». Son coeur se déchirait au fur et à mesure qu'elle exprimait tout ce qu'elle ressentait à son égard. Après avoir été cajolé comme un enfant, il se prenait cette rafale de haine en pleine tête. Il déglutit, et jeta sa cigarette au sol, qu'il écrasa du pied. Il s'approcha de Juliet et soupira longuement. Il devenait complètement fou, comme à chaque fois qu'il se sentait perdre le contrôle. Un sentiment de colère et de désespoir parcourra tout son corps. "A quelle réaction t'attends-tu lorsque tu me parles "d'adieux"? Est-ce que tu crois que je suis prêts à accepter si facilement? ... JE SAIS JULIET! JE SAIS CE QUE J'AI FAIT, JE SAIS QU'IL FAUT QUE J'ASSUME MES CONNERIES, JE SAIS PUTAIN!" cria t'il, complètement dépassé par les événements. "Je ne t'en veux de rien du tout! Et pourquoi je devrais t'en vouloir de réagir de la sorte. Il n'y a rien de plus normal, non? Quel est le con qui s'attend à ce que sa femme lui saute dans les bras et le couvre de baisers alors qu'il vient de lui annoncer qu'il l'avait trompé? Est-ce que tu me crois aussi con que ça? EST-CE QUE J'AI L'AIR D'ÊTRE AUSSI NAÏF MERDE!" ajouta t'il. Il souffla, et posa ses mains sur son visage avant d'exprimer sa colère par un espère de grognement, "Putain." scanda t'il. Il tenta de se calmer. Ses yeux fixèrent le sol, et le silence s'installa progressivement. Il soupira à plusieurs reprises, jusqu'à ce que la pression redescende. Ce soir, toutes les émotions s'étaient enchaînées. Adrian envisageait très mal la suite, à commencer par cette fin de soirée. Ses yeux remontèrent jusqu'au visage meurtri de la demoiselle, son souffle se coupa net, et ses yeux se fermèrent. Il empoigna son tshirt, et souffla: "Ecoute, tu peux me détester Juliet, tu peux me quitter définitivement, tu peux consommer ta vengeance comme tu le souhaites... mais tu ne m'enlèveras pas la certitude que j'ai eu ce soir même... Je l'ai vu dans tes yeux, je le sais maintenant... J'ai compris que j'étais encore capable de te rendre heureuse... et que mes sentiments sont toujours aussi forts. Ne me crois pas, dis moi que j'ai tord, que le fait d'être allé voir ailleurs enlève toute crédibilité à mon discours, je m'en fiche. Je peux encore te rendre heureuse, c'est tout ce que j'avais besoin de savoir..
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Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 2 Aoû - 11:56
L’agitation d’Adrian contrastait fortement avec le calme dont la jeune femme faisait preuve. Il n’était pas question de se venger d’une manière quelconque, son but n’était pas de faire souffrir Adrian mais simplement de l’inciter à voir la réalité en face. Ce qu’ils avaient vécu ces derniers jours, vaste reflet de leur vie passée, n’était pas voué à durer éternellement. C’était difficile de l’admettre mais croire que les choses redeviendraient comme avant n’était qu’une vaste utopie. Juliet savait qu’elle ne serait plus jamais capable de le regarder dans les yeux sans penser à la manière dont il avait osé la trahir. Alors oui, c’était probablement un simple instant d’égarement mais il était suffisamment puissant pour causer des dégâts irréversibles. Telle était la réalité. « Tu te trompes Adrian. Tu ne pourras plus jamais me rendre heureuse. Ces quelques jours que nous venons de passer ensemble ne reflètent pas la réalité et tu le sais aussi bien que moi. Oui j’étais heureuse… mais c’est uniquement car je pensais que nous étions encore ce couple uni et amoureux que nous étions autrefois. Sachant tout ce que je sais désormais, je ne peux pas être heureuse à tes côtés.» Une larme perla sur sa joue et la jeune femme s’empressa de l’essuyer d’un revers de main. N’allez pas croire qu’elle était insensible à la situation et qu’elle se faisait un malin plaisir de le torturer de la sorte car ce n’était absolument pas le cas. Cette situation était tout bonnement infernale pour elle et elle aurait donné n’importe quoi pour qu’ils puissent remonter le temps et empêcher cette lamentable erreur de se produire. Malheureusement, elle n’avait pas ce pouvoir et se devait désormais de vivre avec ce lourd fardeau. « Concernant ta vie à Magnolia … je ne vois pas trop ce que je pourrais te dire Adrian. Tu es suffisamment grand pour savoir ce qui est bon pour toi. Tout comme je suis suffisamment mature pour prendre soin de moi. Je voudrais que tu arrêtes de t’inquiéter pour moi… Ne t’en fais pas, je n’ai pas l’intention de disparaitre dans la nature et de te priver de Logan. De quel droit ferais-je une chose pareille ?» Jamais mais alors jamais elle n’envisagerait de priver son fils d’un père aimant. Elle avait beau reprocher un tas de choses à Adrian, elle ne pouvait cependant pas lui adresser le moindre reproche concernant leur fils. Il était un père exemplaire et elle le savait parfaitement.
Un long silence s’installa de nouveau et une fois n’est pas coutume, Juliet s’éloigna de l’homme qu’elle aimait tant. Elle n’alla pas bien loin, mais quelques pas suffirent à mettre un terme à cette tension dérangeante qui l’habitait chaque fois qu’ils étaient trop près l’un de l’autre. La jolie brune vint remettre une mèche de ses cheveux encore humides en arrière puis reprit la parole. « Crois-moi, je suis sincèrement désolée de ne pas y arriver. Peut-être que je me trompe, mais je suis convaincue que chaque fois que tu la recroiseras, tu ne pourras t’empêcher de te demander si ce n’est finalement pas avec elle que tu devrais être … Tu as cessé de m’aimer pour cette femme, là où personne n’aurait été capable de me détourner de toi. J’ai toujours été certaine de t’aimer mais de ton côté, tu as fini par flancher. Je ne veux pas d’un amour asymétrique. Tout ce que tu pourras dire ou faire ne pourra pas changer le passé. Je ne sais pas pourquoi j’ai passé tant de temps à faire comme si ça m’était égal. J’imagine juste que je ne voulais plus me sentir comme ça. Ca fait mal.» Tellement mal qu’il n’était pas en mesure de comprendre, elle en était certaine. Tout comme elle savait qu’il hésiterait chaque fois qu’il verrait Sasha. Elle détestait cette femme plus que tout au monde, elle était celle qui avait fait de sa vie un enfer et lui avait pris ce qu’elle avait de plus précieux au monde : lui. « Tu sais quoi ? J’abandonne, elle a gagné. Rentre à Magnolia, retournez à votre histoire merdique et oublie-moi, d’accord ? »
Sujet: Re: Wilmington, on your left Ven 2 Aoû - 14:08
"Et je ne t'ai rien caché Juliet. Le jour de ton réveil à l'hôpital, je t'ai clairement annoncé que je t'avais trompé. Tu t'es énervée, tu as pleuré... et en niant ce fait, tu m'as laissé te rendre heureuse. Je veux bien que ta perte de mémoire ai pu rendre les choses plus faciles, en revanche, j'en suis convaincu: quand tu disais que "nous" n'existions plus, et quand tu dis que je ne peux plus te rendre heureuse, tu te trompes lourdement."
Il s'était emporté, comme bien souvent. Il ne supportait pas de perdre le contrôle. Il ne voulait pas renoncer, mais il y était contraint. Au fur et à mesure qu'elle se confiait, il s'enfonçait dans le sol, comme dans des sables mouvants. A chaque fois qu'ils abordaient ce sujet douloureux, Juliet se vengeait d'une certaine manière en torturant involontairement Adrian. Il ne le supportait plus, il ne voulait plus y faire face, il voulait juste se terrer et qu'elle le laisse enfin tranquille avec cette histoire. Car s'il était en mesure d'assumer ses actes, il était de plus en plus difficile d'accepter qu'il ait pu lui faire ça un jour.
Sasha... Sasha c'était terminé. Dans sa tête il n'y avait plus l'ombre d'un doute. Et s'il ne réussissait pas à récupérer Juliet, alors il n'irait pas non plus vers la jeune Adamovitch. Il en avait mare de jouer les girouettes, il était temps que tout cela s'arrête.
Cette petite escapade loin de Magnolia venait confirmer son désire de quitter la petite ville du New Jersey. Il en était certain, quelque chose de meilleur l'attendait autre part, alors quand l'occasion se présenterait, il partirait sans hésiter un seul instant. S'il fallait faire sa vie seul, alors il ne resterait pas. Croiser tous les jours Juliet serait un supplice... Il préférait de loin faire de longues heures de trajets pour rendre visite à son fils que de vivre à deux maisons d'eux en l'imaginant refaire sa vie sous son nez. "Je sais que tu ne me priveras pas de Logan, mais rien ne m'empêche de m'inquiéter pour vous deux. Je pense que c'est légitime. J'ai peut être saboté nos douze années de relation, ça ne veut pas dire que je n'y accorde plus d'importance. Et quand bien même se serait le cas, je crois que nous ne serions pas là à nous disputer." déclara Adrian. Il plongea les mains dans ses poches. Il se sentait franchement con.
« Crois-moi, je suis sincèrement désolée de ne pas y arriver. Peut-être que je me trompe, mais je suis convaincue que chaque fois que tu la recroiseras, tu ne pourras t’empêcher de te demander si ce n’est finalement pas avec elle que tu devrais être … Tu as cessé de m’aimer pour cette femme, là où personne n’aurait été capable de me détourner de toi. J’ai toujours été certaine de t’aimer mais de ton côté, tu as fini par flancher. Je ne veux pas d’un amour asymétrique. Tout ce que tu pourras dire ou faire ne pourra pas changer le passé. Je ne sais pas pourquoi j’ai passé tant de temps à faire comme si ça m’était égal. J’imagine juste que je ne voulais plus me sentir comme ça. Ca fait mal.»[/i dit-elle ensuite. Il voulait bien la croire, lui même se rendait compte à quel point il avait pu lui faire mal. S'il avait mesuré le poids de ses actes, il aurait souhaité revenir en arrière, effacer tout ça. Mais ce n'était pas possible, et il devait accepter le présent de toutes évidences. Il déglutit, incapable de lui répondre. Il n'avait plus les mots, il ne les cherchait même plus. Il était las de cette histoire, et regrettait déjà ce moment de répit qu'elle lui avait accordé. Son regard se figea dans le sien lorsqu'elle ajouta ses dernières paroles: « Tu sais quoi ? J’abandonne, elle a gagné. Rentre à Magnolia, retournez à votre histoire merdique et oublie-moi, d’accord ? ». Très bien, game over Adrian. Cette fois-ci c'est vraiment la fin. Il ne te reste plus qu'à faire tes affaires et partir! Le visage du jeune homme se crispa, la tristesse l'envahissait progressivement. Il serrait les poings. Le silence s'installa quelques secondes, rendant ce tableau des plus tristes. Il y avait le sable, les vagues, et deux âmes en peine. Adrian hocha a tête puis s'approcha de Juliet, et vint poser un tendre baiser sur son front. Enfin, il souffla: "Très bien, si c'est ce que tu veux... A bientôt et... prenez soin de vous, vraiment.". Il soupira, ramassa ses chaussures et recula de quelque pas. Il ne la quittait pas des yeux, et son esprit était envahi de tous sentiments. Il finit par se détacher complètement de son regard, lui tournant à présent le dos pour rejoindre les docks, et la maison de l'oncle Ray. Il ne tarderait pas à s'en aller, il ferait ça vite [...] .