Satine était tranquillement dans sa chambre en train de lire un bouquin sur la musique romantique, une de ses périodes favorite avec le fond sonore qui allait avec. Elle avait décidé de faire une pause dans ses répètes, après tout c'était l'été, tout le monde avait le droit à des vacances, alors pourquoi pas elle. D'ailleurs Satine revenais d'un voyage qu'elle avait fait seule en Europe, entre deux trois dates de concerts sur le continent elle en avait profité pour flâner et se détendre avant de retrouver la maison et le stresse que cela engageait en général.

Soudain un appel particulier attira son attention, c'était son père qui l'appelait. La rousse fronça les sourcils avant de se lever pour voir ce qui se passait. Pourquoi le son et le ton de savoir raisonnait étrangement ? « Oui Papa ? J'arrive ! » Satine imagina en chemin vers le salon toutes les raisons pour laquelle son père pouvait avoir besoin d'elle. Voulait-il qu'elle lui joue un morceau au piano ? Peut-être ne savait-il plus ou se range les gâteaux aux chocolats dont Ginny Lucy et elles raffolent ou bien elles les avaient déjà tous finis ! Marcus avait peut-être perdu la télécommande et demandait de l'aide ?

Arrivée en bas Satine avec son père Satine remarqua un journal dans les mains de celui-ci. Aussitôt elle pâlit (encore plus qu'elle ne l'ai déjà) qu'allait-il croire de cet article bourré de mensonges ? Elle avait eu bien du mal à cacher cette photo prise de manière à ce qu'on pense qu'il y a quelque chose entre elle et Aaron. « Oh mon dieu, Marcus connait très bien Nolan Hamilton » pensa Satine, il allait surement se faire des idées. Paniqué Satine tenta avant même de savoir ce que voulait son père de mettre les choses en claire. « Je te jure ! Ce n'est pas ce que tu crois ! » Le pire serait qu'il le dise à sa mère, qu'elle l'a croit ou nom Satine allait l'entendre elle et son discours sur les garçons et sur l'importance de sa carrière. Zut zut zut, fallait rattraper tout ça !

« Il faut qu'on parle » Cette phrase que tous les enfants du monde déteste entendre de la bouche de leurs parents arrivant aujourd'hui jusqu'aux oreilles de Satine. Marcus l'invita à s'asseoir sur le canapé et Satine voyait déjà le discours interminable venir et tout cela pour rien... Parce que Satine n'était pas avec Aaron et qu'il n'y avait rien entre eux. Cependant, comment lui expliquer maintenant qu'il était lancé dans un discours de parents. Papa Wainwright lui demanda alors pourquoi elle ne lui en avait pas parlé avant. « Mais parce qu'il n'y a rien » se défendait Satine. Mais le pire n'était pas là, le pire c'était que Marcus comptait en parler à sa femme. Se faire engueuler parce qu'elle a un copain serait une chose, mais se faire engueuler parce qu'elle en n'a pas se serait vraiment de trop. Satine bondit sur son siège tentant de donner raison à son père. « Quoi ? Le dire à Maman ? Non non non fais pas ça ! Il n'y a rien à lui dire, je te jure ! »

Marcus pinça la joue de son aînée et elle se calma aussitôt, elle voyait bien qu'il ne lui voulait aucun mal après tout. Il voulait la protéger et s'occuper de la fille comme si elle avait encore cinq ans, qu'elle montait sans arrêt sur ses épaules et que l'homme de sa vie était son paternel et personne d'autre (Malgré un fort internet pour Beethoven dès son plus jeune âge). Maintenant il voulait des nouvelles, des ragots. Qu'est-ce que Satine pouvait dire alors qu'il n'y avait rien. Il se mit à parler de Aaron qui portait des couches la dernière fois qu'il l'avait vu et Satine morte de honte par les propos de son père sentit le rouge lui monter aux joues. « Papa ! » dit-il comme pour lui faire comprendre qu'il allait trop loin. « Je n'ai absolument rien à dire, je ne sors pas avec Aaron » Que dire de plus ? C'était un coup monté et rien d'autre, un paparazzi qui avait joué des angles de vu et avait réussis à sortir la photo parfaite pour les médias. Ce n'était qu'une simple geste protecteur pour vérifier que Satine n'est rien de grave. Pourquoi en faire tout un plat ?

Marcus avait fini par croire Satine. Celle-ci qui était totalement affolé à l'idée qu'il en parle à la Mama Wainwright fut soulagée de voir qu'elle ne risquait plus rien de ce côté. Il avait compris qu'une fois de plus Satine s'était fait avoir par un paparazzi. C'était assez rare en général, Satine savait garder sa vie privée. Mais de temps en temps il arrive que certain tente le tout pour le tout. Heureusement Satine avait un bon avocat et rare était les magasine qui se risquait encore à publier des photos sans autorisation. « Oui... encore. Mais c'est en cours d'arrangement avec l'avocat. Il faudra juste que j'aille m'excuser auprès d'Aaron pour le dérangement causé... » Satine s'en voulait un peu de mêler quelqu'un à ce genre d'histoire, surtout un jeune homme qu'elle connaissait à peine. Elle ne pouvait pas déduire sa réaction, s'il lui en voulait ou non...

Satine observa la mine de son père, il semblait pensif, la discussion aurait pu en finir ici, mais elle était en réalité loin d'être finit. Après le « Il faut qu'on parle » Satine eut le droit au « je peux te poser une question ? » Décidément c'était la journée des questions gênantes, Satine le sentait mal, ou voulait-il en venir. Après une pseudo discussion sur un garçon sur quoi pourrait dévier son père ? Satine pensait aux garçons en général. Satine priait intérieurement pour ne pas avoir affaire à la conversation sur comment faire attention avec un garçon, surtout que pour le moment elle n'en avait pas vraiment l'utilité... « Euh... oui ? » L'ainée semblait pas très sûre d'elle, mais peu importe sa réponse elle ne voyait pas comment elle pouvait éviter cette mystérieuse question.

Finalement Satine avait raison de s'inquiéter, car son père entrait dans un terrain de plus en plus glissant avec sa fille ainée. Bien qu'il avait compris qu'il n'y avait rien entre le jeune Hamilton et sa fille, il espérait encore qu'il y ait quelque chose avec qui que ce soit visiblement. Satine attendait sa question, elle le voyait bien tourner autour du pot et ne voyait pas trop où est ce qu'il voulait en venir. Cette conversation avait tout d'une conversation embarrassante qu'elle n'oubliera pas de sitôt. Peut-être qu'avec un peu de chance Ginny ou Balt allait passer dans le coin et sauver Satine de ce discours ? Mais Satine n'espéra pas trop, ses frère et soeur avait une vie sociale bien plus garnis que leur aînée, de même pour leur coloc Lucy qui sortait avec Julian King, le Julian King.

William Livingstone, voilà où est-ce que Marcus voulait en venir, il pensait qu'il se passait quelque chose entre eux. La rousse manqua de s'étouffer avec sa propre salive quand elle comprit ce que son père voulait insinue. Elle et William ? C'était comme dire elle et Balt. C'était trop bizarre pour Satine, trop étrange et puis William sortait avec la petite Sara. Satine avait même cinq ans de plus que le jeune homme, elle lui chantait des berceuses alors que ce dernier ne marchait pas encore. Elle ne s'imaginait pas du tout sortir avec lui. « Quoi ? » s'exclama-t-elle avec de grand yeux « Moi et William ? Je. Non. Pas du tout. C'est mon meilleur ami mais c'est tout. Il n'y a rien entre nous ! » Satine trouva ça même presque ... horrible, rien qu'à imaginer. Si son père voulait caser sa fille il pouvait se mettre de mèche avec Lucy. Il y avait bien que sa mère à la maison qui était totalement contre ce genre d'idée. Satine se demandait même s'il se disputerait si jamais Satine ramènerait un garçon à la maison. Enfin la question ne se posait pas puisque que Satine avait aujourd'hui 23 ans et qu'elle n'avait encore jamais eu de petit ami.

Parler des garçons n'était pas vraiment ce que préférait Satine. Bien qu'il lui arrive d'en parler avec Ginny ou Lucy ce n'était pas son sujet favori. Cela l'a gênait toujours un peu, c'était plutôt un sujet sensible. Par son manque d'expérience en la matière Satine en avait développé une sorte de honte. Elle avait honte d'être aussi non expérimenté, d'en savoir aussi peu sur le sujet. Ce n'était pas vraiment qu'elle ne voulait pas, mais l'occasion n'était pas vraiment tombée et puis elle n'avait pas vraiment laissé cette petite chance se glisser dans son emploi du temps. Alors parler garçons avec son père c'était bien pire. D'abord celui-ci persuadé de savoir sa fille avec Aaron Hamilton manqua de sauter de joie au plafond, puis apprenant que ce n'était pas le cas tenta de souder sa fille avec son meilleur ami William.

De quoi Marcus allait-il bien pouvoir parler maintenant, toujours en s'enfonçant lentement dans cette conversation de plus en plus étrange et qui m'était mal à l'aise Satine ? Et bien le voilà en train de poser les futures conditions pour le futur petit copain de la jeune fille, ou plutôt, son premier ! Ceci était gentil et délicat d'y penser, mais à 23 ans Satine se voyait mal trouver l'amour avec son manque de temps et d'expérience. Elle qui bégaie quand elle s'adresse à quelqu'un qu'elle trouve charmant. Elle qui rougit au moindre croisement de regard avec un homme séduisant. « Tu sais papa, ne t'inquiète pas pour moi. Je suis lois d'inviter quelqu'un à venir à la maison. Je dois faire fuir les hommes, ou alors maman s'en ai chargé pour moi. Inquiètes toi plus des copains que pourrait ramener Ginny ou les copines de Balt. Ils ont plus de chance en amour que moi, j'en suis sûre. Oh et puis Lucy elle a un copain elle ! Tu pourras t'amuser à questionner Julian quand elle l'invitera chez nous un de ces jours. »

Défaitiste sur son avenir amoureux, Satine préférait passer le relais à son frère et sa soeur, plus confiante en leur potentialité à vivre un jour en couple qu'elle. Au moins tous les deux partaient avec un poids lourd en moins. Il n'avait pas une Margaret Wainwright pour barrer les hommes (ou les femmes pour Balt) de leur vie. Pas étonnant que Satine ai du mal avec la gentes masculine, qui n'aurait pas peur de la rousse, maîtresse de maison la plus sévère du quartier. Encore moins étonnant qu'elle soit une très grande amie à la mère Livingstone, celles-ci avaient beaucoup en commun. « Je suis heureuse comme ça Papa, ne t'en fais pas pour moi. Une grande carrière musicale m'attend. » Tels étaient les mots que sa mère aimaient entendre de sa favorite. Sage, prudente, obéissante, Satine suivait le chemin qu'elle lui avait toujours indiqué.

"Satine Satine Satine......! Tu souffres plus que ton frère et tes soeurs de ce manque flagrant d'homme dans ta vie ! Tu as un papa super chouette, certes, mais ça ne suffit pas !" Satine ne rêvait pas. Son père était bien en train de lui dire de se trouver un mec. Ce n'était pas leur rôle de les protéger et de les garder toute leur vie auprès d'eux ? Peut-être oui quand elles sont jeunes... Mais Satine avait passé ce cap, elle avait 23 ans et pas 15. Son père avait sûrement raison. Trouver l'homme de sa vie n'était pas négligeable, les films sentimentaux prouvait bien que trouver l'amour n'était pas un fléau et au fond d'elle Satine rêvait de romance et de roses rouges posé à son palier. Seulement pour en arriver là il fallait du temps, du temps pour soit et pour l'autre. Il fallait se donner les moyens de trouver cette personne et c'était peut-être là ou Satine avait du mal à jouer. Car le temps qu'elle a la jeune fille le consacre entièrement à la musique et sa carrière, comme sa mère lui a toujours apprit. C'était une habitude, un rythme de vie auquel elle n''arrivait pas à se défaire. Mais de la à dire qu'elle en soufre ? Elle trouvait ç exagéré. Elle ne le voyait pas parce qu'elle n'y avait jamais goûté, pour elle sa vie était déjà bien assez comblé. Certes parfois il lui arrive de penser à ce qui aurait pu arriver si elle était plus ouverte aux autres et si la musique ne lui prenait pas toute sa vie, mais ces idées étaient vite chassées, car elle ne se voyait pas partir en arrière pour quelqu'un qu'elle ne connaissait pas encore. "Peut-être que c'est déjà fait, mais tu devrais commencer par en parler à tes soeurs. Il y a forcément quelque chose qu'elles peuvent faire pour que tu finisses par trouver quelqu'un avec qui tu es bien, hum ? Eh puis, si le piano t'empêche de vivre la vie que tu aurais espéré vivre, je peux toujours en parler à ta mère ? Tu sais ma chérie, ta mère et moi ne voulons que ton bonheur. Et dans ce bas monde, il n'y a pas d'école qui nous apprennent à être parents. Du coup avec le premier on ne sait pas trop comment s'y prendre et... On prend peut-être des décisions à sa place, qui ne nous appartiennent pas...?"

Oulala, maintenant la rousse se sentait mal, elle ne voulait pas que son père pense qu'il l'a mal éduqué. Au contraire, elle a toujours admiré ses parents . Ils restent ses modèles sur lesquels se reposer. Elle est ce qu'ils ont fait d'elle, mais pour elle il n'y avait rien de mal la dedans. Pourquoi tout le monde s'en tête à vouloir lui trouver l'homme de sa vie. Comme si pour vivre dans la vie on avait besoin d'un homme à ses côtés. De l'aide par Ginny et Lucy, toujours leur demander de l'aide, mais si elle en voulait pas ? Personne n'y avait songé ? "Mais je suis heureuse Papa. Je vais bien. Arrêtes de t'inquiéter pour moi. Je suis une grande fille maintenant. L'amour l'amour, toujours trouver l'amour ça viendra comme ça viendra ou alors ça ne viendra pas. Mais ce n'est pas la fin du monde. Toi et Maman êtes de bons parents et je ne suis pas une enfant raté. Du moins j'en n'ai pas l'impression. "Satine un peu vexé se demandait alors si son père la prenait pour l'enfant raté de la famille. Elle n'espérait pas, elle qui s'était battu toute sa vie pour rendre sa mère un peu plus fière d'elle chaque jour, travaillant d'arrache pied pour devenir la pianiste qu'elle avait toujours vu en elle. C'était un peu son travail que de réaliser ce rêve. Certes c'était dur, mais elle y était presque, ce n'était pas le moment d'abandonner...

"De toute façon Lucy veut me caser avec quelqu'un. Tu la connais... ça va me tomber dessus sans que j'intervienne et que j'ai le temps de dire ouf. Elle m'en a parlé l'autre jour avec Ginny. On verra bien ce que ça donnera." Voilà la bombe était lâchée, de toute façon il l'aurait su un jour ou l'autre alors pourquoi pas avant. Si cela pouvait le rassurer en plus...