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| Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Dim 24 Nov - 16:42 | |
| Il se tournait, se retournait, se re-retournait dans son lit depuis de longues minutes. Il sentait encore les vapeurs du sommeil, autour de ses paupières lourdes et de ses mouvements lents. Il avait envie de dormir ; il avait besoin de dormir. Mais cet agitation et cet énervement qu'il ressentait l'avaient réveillé et l'empêchaient maintenant de se rendormir. Il soupira en jetant un coup d'oeil à son réveil. 5H53. L'heure pour les hommes et femmes du quartier de partir travailler. Mais ce n'était pas son heure, pour lui. Excédé il se leva quand même. Il n'arriverait pas à retrouver le sommeil, de toute manière. Il s'approcha de la fenêtre et ouvrit les volets en baillant et en dormant encore, un peu. L'air frais de l'aube qui se levait sur Magnolia vint le faire frissonner. Il inspira un coup en jetant un oeil aux maisons du quartier. Elle ne devait pas être levée. Il soupira et referma la fenêtre. Il enfila un tee-shirt et descendit sur la pointe des pieds à la cuisine. La maison respirait le calme et le silence. Tous dormaient encore. Et Mike était déjà là, debout, toujours là, dans la maison de son enfance, un peu dans l'ombre mais toujours enfermé là, comme bloqué. Ces derniers temps il pensait sérieusement à faire ses cartons et aller emmenager dans un appartement du centre-ville. Il ne pouvait pas vraiment partir très loin, mais il avait besoin d'espace ces temps-ci, avec tout et tout le monde. Et c'était, aussi, cette maison, un coup trop grande, un coup trop petite, qui le retenait prisonnier depuis tant d'années, qu'il cherchait à fuir. Son ventre criant famine, il avala un bol de chocapics. Il ne commençait son travail au garage que dans plusieurs heures, ce qui lui laissait le temps de... de quoi ? De penser ? Il ne faisait que ça depuis quelques jours, il aurait préféré se mettre de suite au travail. Mais il savait que s'il allait au garage de Jonathan, il trouverait porte close. Ses bras se couvrirent de chair de poule et il remonta se vêtir d'un pull. Devant sa commode il hésita entre un gilet quelconque et un pull qu'Emily lui avait offert. Après un moment d'hésitation il prit le gilet et referma d'un geste brusque le tiroir, lorsqu'il entendit du mouvement dans les autres chambres. N'ayant pas envie de croiser sa mère, et encore moins de devoir préparer le déjeuner d'Anaïs, il prit sa veste et sortit par la porte de la cuisine. Il jubila en réalisant que sans son portable il serait injoignable, introuvable ; il avait cassé le sien à la Fête de l'Indépendance et en utilisait un d'occasion qu'il préférait abandonner dans un coin. Il aurait pu fuir, là, maintenant, pourquoi pas. Une brume matinale l'envahit et il frissonna à la différence de température. L'hiver approchait, et il n'était pas vraiment couvert en prévision. Il enfouit ses mains dans ses poches et marcha le long de la rue ; du moment qu'il s'éloignait, il se fichait un peu de l'endroit où ses pieds le menaient. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Dim 1 Déc - 22:47 | |
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Les journées, les soirées, les nuits s’accumulaient depuis ce 4 juillet atroce. Une dispute, des vents torrentiels, rien ne s’était déroulé comme prévu. Depuis, Emily continuait de vivre activement pour éviter de penser à tous les horribles moments qu’elle avait pu accumuler cette année. Fraîchement diplômée, elle venait d’obtenir ces deux premières affaires. Une concernait des problèmes de voisinage, d’autres des problèmes d’héritage. Ces deux affaires rendaient Emily tellement fière du travail qu’elle avait accompli durant ces années à l’université de droit. Aider les gens, rendre justice, la jeune Johnson était convaincue du choix qu’elle avait fait.
Heureusement que la jeune femme était occupée et avait la chance d’avoir la tête rempli des problèmes des autres mettant un peu ces propres soucis entre parenthèses. Une nouvelle fois, son couple bat de l’aile, et encore le mot est faible. Emily n’est même pas sûre d’avoir encore un petit ami… La dernière fois qu’ils se sont vus remonte à cette journée infernale du 4 juillet. Si Mily se souvient bien, les deux soi-disant tourtereaux se seraient (encore) disputés. Ensuite, la catastrophe est arrivée. Au départ, Mily n’avait même pas été certaine que Mike était toujours en vie… C’est en croisant une de ces meilleures amies qu’elle a appris que l’aîné des Huntington pétait la forme. Pour le coup, ça fait plutôt mal mais la jeune métisse n’avait pas eu le temps de gérer ce genre de problème…ou elle n’en avait pas eu l’envie. La jeune Johnson avait hésité de jour en jour à appeler Mike pour mettre les choses au clair, mais l’hésitation ne faisait que repousser ce geste, et au final les mois se sont écoulés et Emily trouvait ridicule d’appeler Mike après autant de temps. D’après leur profil Facebook, ils étaient toujours ensemble, mais Emi ne se fiait pas à ça une seule seconde… Elle avait un mauvais pressentiment… Pourtant la jeune femme espérait de tout cœur se tromper, mais peut-être que le couple en a assez de se battre…
La métisse finit par ne plus se poser la question, elle continua de travailler d’arrache-pied pour obtenir d’autres affaires, ces bonnes notes à l’université lui avait permis de décrocher un emploi assez rapidement. Après une longue de nuit de travail, Emily décida d’aller se coucher. Il était trois heures et demie du matin, et elle ne mit que très peu de temps à fermer les yeux. Peu de temps plus tard, la lumière commença à légèrement pénétrer dans la chambre du numéro trente-cinq. Mily ne cessa de se tourner encore et encore dans son lit. Elle pouvait dire adieu à la grasse mat’… Elle se leva, se précipita dans sa tenue de sport et décida d’aller courir à travers les rues de Magnolia. Il fallait qu’elle bouge, elle détestait rester inactive…
Une rue, deux rues, Emily ne prêtait pas attention à la direction qu’elle empruntait, il était quasiment impossible de se perdre à MC… La chanson de son Ipod changea, elle n’aimait vraiment pas cette chanson romantique qui était en train de résonner dans ses oreilles. Emily baissa la tête vers l’écran pour choisir une autre chanson tout en continuant de courir. Elle ne trouvait pas son bonheur dans les sons qui défilaient, elle finit par ralentir légèrement pour enfin s’arrêter et fixer l’écran de son Ipod avec désespoir. Elle resta un moment debout sur place, puis décida de lever la tête pour regarder le soleil se lever, malheureusement, elle regretterait probablement un long moment d’avoir voulu changer de chanson… Effectivement, Mike se trouvait devant elle… Oui, oui son Mike, enfin Mike quoi…
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Lun 2 Déc - 22:05 | |
| La rue était vide, et à vrai dire c'était ainsi qu'il préférait Magnolia Crescent. Loin de toute l'agitation et des scandales qui éclataient parfois dans le quartier et chamboulaient la vie de tout un chacun. S'il avait aimé, puis détesté et haï ce quartier, il se sentait incapable de le quitter pour autant. Et ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé, d'en avoir rêvé. C'était comme si cette ville le retenait, tout comme sa maison et ses amis. Tout et rien le retenait ici. Et puis, de jours en jours, il en était venu à une constatation : la personne qui le retenait plus que quiconque ces dernières années s'effaçait peu à peu de sa vie. Du moins, c'était l'impression qu'il avait. Il expira un coup; il n'était pas sorti prendre l'air pour penser à ces choses-là, et encore moins à elle. Il tourna à l'angle de la rue, et se rendit compte qu'il marchait plutôt vite pour une balade matinale. Il fixa ses pieds avant de relever la tête. Et soudain elle était là. Visage baissé vers ce qu'elle tenait dans sa main, mais qu'il reconnaitrait entre milles, elle et ses cheveux d'encre, elle et sa peau tannée. Elle était simplement là, en plein milieu de la rue, baskets aux pieds, à triturer son iPod sans même le voir. Il s'arrêta. Est-ce qu'il devait continuer ? Il ferait mieux de faire demi-tour, il n'était pas vraiment sûr d'avoir envie de lui parler. Et puis, alors qu'il se tournait pour rebrousser chemin, il renonça. Ils n'étaient plus des enfants, qui s'échappaient à la moindre difficulté apparente. Ils s'étaient bien assez évités, et s'il ne savait pas encore ce qu'il allait lui dire, il était certain qu'il lui devait au moins une explication. Mais elle semblait si bien, là, à se préoccuper de la chanson qui passait dans ses écouteurs, qu'il fut tenté de seulement la regarder de loin, et puis de disparaître, sans bruit, sans qu'elle sache jamais qu'il avait été là, à l'observer et à soupirer. Il se reprit et saisit son courage à deux mains. Puis il s'avança et parcourut les quelques mètres qui la séparaient d'elle. Il s'arrêta, à une distance raisonnable, avec pourtant le sentiment qu'elle l'avait remarqué depuis un moment déjà. Elle ne bougeait pas, pourtant, et il comprit qu'elle avait du son dans les oreilles. Alors il attendit et quand elle releva la tête, le regardant avec des yeux ronds, alors seulement il eut un petit sourire et fit. « Salut. » |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Mar 3 Déc - 22:17 | |
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Rester plantée là, ignorer, fuir. Tant d’idées traversèrent l’esprit de la métisse en ce moment précis. Cela ne pouvait pas arriver, pas aujourd’hui. Elle n’avait pas envie que son monde s’écroule, que la bulle - dans laquelle elle s’était confortablement installée ces derniers mois – n’explose, elle n’était pas prête à tomber de haut. Pourtant, Emily prit la décision de ne pas fuir. C’était surement la décision la plus adulte qu’elle ait eu à prendre dans sa vie : Arrêter de courir, d’éviter les problèmes. C’était très mature mais pourtant la jeune Johnson se sentit idiote parce qu’elle n’avait aucune envie d’affronter Mike. Elle avait tellement de choses à lui reprocher, tellement de choses à lui crier au visage. L’aîné des Huntington avait probablement le même sentiment à l’égard d’Emily, elle en était consciente mais pour l’instant elle avait juste envie de lui hurler dessus. Cependant, aucun son ne sortit de la bouche de la jeune métisse. Mily resta simplement plantée là, abandonnant une bonne fois pour toute la recherche d’une bonne musique qui lui effacerait tout souvenir de la peine qu’elle éprouvait.
Emily leva doucement le regard vers Mike, vers ce mec, ce type dont elle est folle ou dont elle avait été folle, elle ne savait plus du tout comment conjuguer cette relation. Elle retira ces écouteurs un à un tout en éteignant son Ipod. Mike se trouvait à quelques mètres d’elle, c’était comme dans un rêve. Emily n’avait pas l’impression que ce moment était réel, aucune personne ne se trouvait dans les rues de Magnolia, aucun regard ne se posait sur eux, aucun bruit ne vint les interrompre. Mike lâcha un petit « Salut » qui vint briser ce silence si paisible, il eut ce petit sourire sur le visage qui mit en boule Emily de l’intérieur. Comment osait-il se pointer là, devant elle, et de lui lâcher un simple salut tout en souriant. Il y avait quoi de si drôle ? Malgré tous les sentiments qui parcoururent la jeune Johnson, cette dernière ne bougea pas d’un cil, son visage resta impassible. Tant de choses se bousculèrent dans sa tête, c’était la folie là-dedans. Devait-elle lui répondre ? Était-il trop tard pour faire demi-tour ? Trop tard pour rentrer chez elle ? Trop tard pour se remettre dans son lit ? Définitivement trop tard pour éviter le regard de Mike ? « Hey… » La métisse avait tellement envie d’hurler sur Mike, de lui dire ce qu’elle pensait vraiment, d’essayer de se battre encore une fois pour leur histoire… Mais à quoi bon? Ce fût alors plus fort qu’elle, elle se sentit obligée de rajouter très calmement et avec un ton anormalement amusée un simple : « Tu vis toujours à Magnolia ? »
La belle brune était impressionnée elle-même par le calme qui s’emparait d’elle, impressionner d’avoir l’air amusée par la situation, impressionner de voir que Mike n’avait pas été un rêve ou pire un cauchemar. Il se tenait là devant elle, les mains dans les poches tout comme le premier jour de leur rencontre...
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Mer 4 Déc - 22:38 | |
| Mike ne bougea pas d'un pouce. Le temps s'étira en longueur, et il lut la surprise dans les yeux d'Emily, alors qu'il fut convaincu, l'espace d'une seconde, qu'elle allait lui tourner le dos et ne lui répondrait pas. Et puis finalement elle ouvrit la bouche et le salua, alors qu'il n'y croyait plus. Le doux son de sa voix lui chatouilla les oreilles, cette même voix qu'il n'avait pas entendue depuis de longues semaines, qu'il s'était refusé d'appeler, qu'il n'avait même pas perçu au bout de son téléphone. Mais la douceur laissa place à une pointe de sarcasme, imperceptible, qui lui fouetta le visage. Il sentait les reproches arriver à des kilomètres. Il eut un rire sec, plus incontrôlable qu'autre chose.
« Oui. Même rue, même maison, tu connais le chemin. »
C'était elle, qui le gardait pieds et poings liés dans ce quartier dont il connaissait les recoins par coeur, où il avait joué étant petit et s'était caché étant adolescent. C'était elle, qui lui avait maintes fois proposé de s'enfuir dans d'autres villes, dans d'autres pays, mais qui avait toujours fini par le ramener à son point de départ. Et puis finalement c'était elle, qui n'était pas revenue vers lui lorsqu'il s'était éloigné. Qui l'avait laissé se défaire de ses liens, et qui n'avait pas cherché à l'en empêcher. Si c'était tout ce dont Mike avait besoin, et envie, aussi, une réaction de sa part lui aurait ôté l'idée que tous leurs efforts étaient vains. Mais il n'y avait rien eu, et aujourd'hui ils semblaient se parler comme deux vieux camarades de classe ayant perdu contact depuis longtemps. Mais ce qui étonnait le plus Mike, c'était bien qu'Emily pense qu'il puisse deménagé sans la prévenir. Comme si elle n'était que la fille au bout de sa rue, une voisine comme tant d'autres il y en avait dans son quartier. Comme s'il avait enfin eu le cran de faire ses valises et de partir, sautant sur l'occasion et profitant du fait qu'aucun obstacle ne se mettait sur sa route, pour une fois.
« Je vois que tu t'es bien remise. De la fête, j'veux dire. »
Il préférait éviter les quiproquos. Il repensa à cette journée de Juillet, à l'enfer que ça avait été, l'espace de quelques minutes, avant que tout se calme. Il repensa à cette belle journée d'été, à ce banal rendez-vous du voisinage pour le défilé, et puis comment tout tourna mal. Entre eux deux d'abord, puis dans le quartier, quand une tempête s'était déclarée, comme sortie de nulle part. Et il repensa à cette peur qu'il avait eu, quand il avait vu la jeune fille s'effondrer, au milieu de la foule en mouvement, au milieu des gens paniqués qui se bousculaient sans faire attention. Cette peur immense, et trop grande, de la perdre. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Jeu 5 Déc - 22:18 | |
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L’air était frais, les rayons du soleil commencèrent à percer le ciel et à réchauffer la peau caramel d’Emily. Elle avait des frissons, ce n’était pas à cause de la fraîcheur matinale mais bien à cause de la personne qui se trouvait en face d’elle. Pendant un court instant, elle se sentit comme dans un rêve. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas vu ou entendu Mike.
La remarque sarcastique d’Emily aurait pu déclencher une troisième guerre mondiale, mais l’aîné des Huntington préféra lui répondre sur le même ton « Oui. Même rue, même maison, tu connais le chemin.» La jeune Johnson ne l’avait pas vu venir celle-là. A l’intérieur d’elle, une boule de feu explosa. Comment osait-il lui dire ça ? Il l’avait laissé à la fête du 4 juillet, elle n’avait pas le moindre souvenir de comment elle avait été transportée à l’hôpital, elle n’avait pas eu la moindre information sur l’état dans lequel se trouvait Mike, elle avait imaginé les pires scénarios lors de son réveil mais il osa lui balancer ça à la figure. Habituellement Emily lui aurait déjà sauté à la gorge et aurait déjà hurlé un million de fois, mais bizarrement rien de tout cela n’arriva. Son âme était en pleine forme mais son corps ne réagissait plus. Elle était tellement fatiguée de se battre à chaque instant pour que leur couple fonctionne, pour que leur couple tienne la route encore et encore. Alors oui, Mike avait peut-être le droit de lui reprocher ça, mais il ne s’était même pas poser la question de savoir pourquoi elle n’était pas venue chez lui ? Parce qu’elle en avait marre de se battre, marre d’essayer. Ha pourtant elle l’aimait à en mourir, elle ferait tout pour lui s’il était un temps soit peu en danger, tout. Mais se battre dans le vide, se battre seule contre le monde entier, Emily n’en avait malheureusement plus la force. Et Mike, il avait l’air de s’en foutre à un point inimaginable, la jeune Johnson avait l’impression qu’il n’y avait jamais rien eu entre eux deux. On n’efface pas deux ans d’une vie comme ça… « Je vois que tu t'es bien remise. De la fête, j'veux dire.»
La métisse n’avait pas eu trop de problèmes après la fête du 4 juillet. Elle avait dû passer une bonne grosse semaine à se reposer, puis elle s’était mise à la recherche d’affaires pour se changer les idées. Heureusement qu’Emily avait toujours pu se jeter dans ses études, et à présent dans son boulot, cela lui avait permis de pouvoir mettre de côté de nombreux problèmes. C’était un avantage comme un inconvénient puisque le soucis persistait de toute évidence. Emily eut envie de rétorquer « Il est temps de t’en inquiéter », mais elle se retint de se mettre en colère, elle n’avait pas envie d’être la première à hurler cependant Emi en avait plus que marre de tourner autour du pot.
« Arrêtons peut-être de jouer à ce petit jeu, tu veux ? On ne va pas tourner autour du pot pendant des heures, si ? » dit-elle tout simplement toujours sur un ton monotone.
La jeune Johnson en voulait énormément à Mike pour des tas de raison. Ils auraient dû s’enfuir de Magnolia, ils auraient dû faire leurs vies ailleurs, ils auraient évités tellement de tracas. L’avenir en avait décidé autrement pour eux, ils étaient restés à MC, et ils s’étaient ignorés pendant bien trop longtemps…
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Ven 6 Déc - 12:04 | |
| Mike n'avait eu aucune nouvelle d'elle. Il l'avait déposé à l'hôpital, était resté, un temps, longtemps; il s'était retenu le plus longtemps possible, sachant pertinemment qu'au moment où il franchirait la porte, il s'écoulerait un long moment avant qu'il ne la revoie. Et pourtant il l'avait fait, il était parti. Il s'était simplement assurer qu'il la laissait entre de bonnes mains, et puis il avait disparu. Il ne l'avait pas appelé, il n'était pas allé chez elle pour prendre de ses nouvelles, ni même pour la voir. Il n'avait même pas demander à ses parents, histoire de savoir comment elle allait tout en évitant de la croiser. Il savait qu'elle allait bien, et la preuve était là, aujourd'hui. Elle vivait sa vie, tranquillement, elle était même assez en forme pour faire un footing aux aurores. S'il se demandait si elle avait pensé à lui, ces dernières semaines, si elle l'avait regretté, si elle s'était inquiétée, il avait bien vu le trouble que sa présence lui provoquait. Mais il aurait préféré une réaction plus forte, plus émotive. Bonne ou mauvaise, peu lui importait, du moment qu'elle lui montrait ne serait-ce qu'un peu d'intérêt. Oui il s'était inquiété pour elle, oui il avait pensé à elle. Souvent. Tous les jours même, depuis cette terrible après-midi d'été. Il avait besoin de ces banalités échangées, de ce petit jeu, certes ridicules, mais qui lui assuraient qu'au moins, elle allait bien. Plus que tout, il avait besoin de savoir si elle allait bien sans lui.
« Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? »
Mais la vérité, c'est qu'il avait peur de sa réponse. Peur qu'elle lui dise que ça n'allait pas, sans lui, qu'il n'avait fait qu'aggraver les choses en sortant soudainement de sa vie au pire moment. Peur qu'elle lui dise qu'au contraire il avait fait le bon choix, qu'il avait fait ce dont elle avait besoin. Il avait rarement autant douté de ses choix et des chemins qu'il empruntait, mais il savait une chose; il avait peur que ce soit ainsi, et ici, que leur histoire se finisse. Sur quelques paroles échangées, sur quelques regards étrangers. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Ven 6 Déc - 18:57 | |
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Le temps s’écoulait rapidement mais lentement à la fois, les minutes et les secondes s’écoulèrent sans que la situation n’avance. Emily avait vraiment envie de dire tout ce qu’il lui passait par la tête, tout ce que Mike méritait de savoir mais elle ne pouvait pas se permettre d’hurler tout simplement sur lui après autant de temps, pourtant il le méritait. Mike avait laissé Emily, elle s’était tellement inquiétée de ne pas le voir arriver tout sourire aux lèvres sur le perron du numéro trente-cinq. Comme Mike lui avait si bien dit, Em connaissait l’adresse des Huntington. Elle aurait pu, un matin se lever, s’habiller dans le but d’aller montrer à Mike qu’elle s’était rétablie, qu’elle était prête à rire aux éclats avec lui, de profiter du reste des vacances, de profiter de sa transition d’étudiante en droit à avocate. La jeune femme avait tellement de choses à lui dire, à lui raconter mais plus les minutes s’allongeaient, plus Emily s’éloignait de cet objectif. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? »
Choquée par cette réponse, la métisse fit un pas en arrière. Là, s’en était trop. Impossible de se contenir une minute de plus. Était-il en train de lui balancer qu’il n’avait plus rien à lui dire, qu’il était au dessus de ça ? Le tempérament d’Emily finit par reprendre le dessus.
« Tu te fous de moi, j’espère ? Est-ce que tu es réellement en train de me balancer à la figure que tu t’en fiche de tout ça, que tu n’as plus rien à me dire ? T’es une ordure Mike. J’en crois pas mes oreilles… Me sortir ça ? Jouer le vieux pote pour ensuite me balancer que tu n’as rien à me dire ? » s’exclama-t-elle.
La jeune Johnson eut juste envie de piquer une crise, Mike n’avait-il pas le moindre sentiment pour elle ? N’avait-il pas la moindre idée de ce qu’Emily avait pu endurer intérieurement ? Même si la jeune femme avait enfoui tous ces problèmes au fond d’elle, il ne fallait pas croire que cela ne l’avait pas tourmentée ! Mais visiblement Mike n’avait pas eu de problèmes pour passer au dessus ça.
« J’en reviens pas… Comment tu peux.. Est-ce que tu as la moindre idée de ce que j’ai pu ressentir quand je me suis réveillée à l’hôpital sans aucun souvenir, je ne savais même pas si tu étais en vie ou… Pourquoi je te raconte ça alors que tu t’en fiches… »
Les yeux d’Emily s’embrumèrent, elle se força à se contrôler, elle ne voulait pas s’abaisser à pleurer devant lui mais elle avait tellement envie qu’il comprenne à quel point il comptait pour elle… ou du moins à quel point il avait compté… Elle n’avait aucune idée de comment juger leur relation.
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Dim 8 Déc - 23:10 | |
| Mike haussa les épaules, une moue boudeuse sur le visage. Pour le coup il avait foiré, il le savait. Il aurait aimé pouvoir retourner en arrière, s'il l'avait pu, pour s'y prendre autrement. Mais il ne savait pas comment faire. Il n'avait pas cette option. Il avait agi selon son impulsion et voilà où ça l'avait mené. À vrai dire, c'était exactement ce dont il avait eu envie ; s'éloigner de tout, d'elle, d'eux, le temps de souffler, de reprendre sa respiration. Mais il se rendait compte aujourd'hui que ce n'était pas en disparaissant sans un mot qu'il aurait dû faire. Et au lieu de lui apporter du soulagement, c'était d'autres ennuis que son acte avait amené. Emily était en colère, et c'était tout à son honneur. Alors que la vague déferlait, comme un tsunami, qu'Emily criait, il restait face à elle, impuissant. Il fallait que tout sorte, alors il la laissa faire. Il la laissa le traiter d'ordure, de je-m'en-foutiste, s'indigner contre ses mots, contre ses actes. Il enfouit un peu plus ses mains dans ses poches alors qu'il se refusait à détourner le regard. Et puis, finalement, il décida que c'était son tour de dire quelque chose, son tour de se défendre. Parce que non, il ne s'en foutait pas. Non, il ne se fichait pas d'elle. Bien au contraire. Et c'était tous ces jours à penser à elle, à se poser milles questions, est-ce qu'elle va bien, que fait-elle, que pense-t-elle, à moi ? pas à moi ? qui lui prouvaient que non, ce n'était pas en partant comme un vagabond qu'il aurait pu arranger quoique ce soit. Que oui, il était dans son tord.
« Je ne m'en fiche pas. »
Il voyait ses yeux, changer de lueur. Il entendait sa voix, se briser un peu au fur et à mesure qu'elle criait. Il la sentait chavirer, un peu. Et il se retenait de faire quelque geste envers elle, sachant d'avance qu'elle le repousserait. Alors il serra les poings, et se contenta de répéter.
« Je m'en fiche pas. »
Il sentait tous ces mots coincés au travers de sa gorge, qui refusaient de sortir mais qui lui auraient été d'une grande aide. Et puis il sentait ce petit pincement au coeur, à l'idée que son absence ait pu la marquer. Et il se prit à se demander comment il avait pu en douter. Car ils venaient de là, leurs problèmes. De lui qui se posait des questions, qui finissait par ne plus savoir que penser des réactions d'Emily, face à la disparition de sa soeur. Maintenant qu'elle était revenue, qu'est-ce qui allait se passer ? Ce serait oublié, tout ça ? Comment était-il sensé agir, lui qui avait été là aux crises de panique, de larmes, de mélancolie ? C'était ça, aussi, qui l'avait fait fuir lorsqu'il avait appris que la disparue était de retour. L'idée qu'il serait alors de trop, que ce n'était pas pour lui qu'Emily pleurait, mais pour elle. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Lun 9 Déc - 21:33 | |
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La jeune Johnson ne savait plus quoi penser de tout ça, de cette relation pour laquelle elle s’était battue plus d’une fois, de Mike pour qui elle avait tout éprouvé depuis qu’ils se connaissaient. C’était si difficile de se dire qu’on s’était battu pour rien au final, qu’on s’était donné, qu’on avait eu mal pour rien. Le pire était qu’Emily ne comprenait pas ce qu’elle avait pu faire de mal envers Mike. Elle avait toujours tout fait pour ne pas trop l’encombrer, pour ne pas lui poser trop de questions sur ses sorties, sur son passé, sur son père. Le couple s’était certes disputé de nombreuses fois à propos de broutilles, le couple avait affronté Dirty Secret et tous les habitants de Magnolia, et pourquoi ? Pour rien…
Plus d’une fois, Emily avait cru en cette histoire, elle avait plus d’une fois été découragée de voir que le monde s’acharnait comme leur relation mais la métisse avait continué à y croire, c’était assez décevant de voir que Mike n’avait plus rien à en dire… Quoi que… ? Mily entendit l’aîné des Huntington marmonner quelque chose. Elle leva la tête vers lui en espérant qu’il répète ce qu’il avait dit qu’on puisse rigoler encore un petit coup. Histoire de prendre tous les coups dans la figure en une seule fois. « Je m'en fiche pas. »
La métisse s’était attendue à tout sauf ça. Elle avait cru attendre qu’il ne s’en fichait pas. Ce n’était à plus rien y comprendre. La jeune femme avait envie de comprendre ce qu’il se passait dans la tête de Mike, elle avait envie qu’ils prennent une décision ensemble, mais jouer aux gosses ce n’était définitivement plus de leur âge.
« Alors … alors quoi hein ? » dit-elle un peu plus posément.
Emily avait juste envie de savoir la vérité. Savoir si Mike avait une bonne raison de ne pas être venu la voir, de ne pas lui avoir adressé un mot pendant des mois. Elle ne demandait rien de plus…
HJ : Sorry mais la mise en page ne veut pas laisser mon texte en couleur, ni rien.... GROS BUG |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Mar 10 Déc - 20:28 | |
| Elle s'était calmée. Sa voix s'était faite plus douce, quand elle lui demanda de poursuivre. Alors il était venu, le temps des explications. C'était maintenant, qu'il devait mettre des mots sur ses ressentiments, sortir ces paroles qui lui restaient en travers de la gorge. C'était maintenant, et cette fois il ne pouvait pas se permettre de disparaître, comme ça, sans donner de nouvelles. Cette fois, elle le retiendrait. C'était déjà le cas. Alors il vit là l'occasion de lui expliquer, de lui faire comprendre, une bonne fois pour toute, ce qui se passait dans sa tête. Bien que lui même n'y comprenne pas grand chose. Et à vrai dire, il ne savait même pas par où débuter. Quand est-ce que ça avait commencé ? Même ça, il ne le savait pas. Avant le quatre juillet, avant cette belle journée qui avait viré au cauchemar. Mais la vérité, c'est qu'il avait l'impression de tourner en rond. Encore et encore, perdu au milieu d'un labyrinthe, le labyrinthe de leurs sentiments. Et il le voyait arriver gros comme une maison, ce moment où il lui dirait, tout, et puis où elle aurait une mine déconfite, parce que c'était justement contre ça qu'ils se battaient sans cesse. Contre les autres et contre eux-même. Contre leurs sentiments contraires. Contre toutes ces embûches sur leur chemin. Contre tout ce qui était en train de les détruire peu à peu.
« J'ai mal fait les choses, c'est vrai. Mais j'avais juste besoin d'air. »
Il se remémora toute cette horrible journée, la dernière qu'ils avaient passé ensemble. Comment elle était venue chez lui, et puis comment ils s'étaient disputé, comme ça, d'un coup, et puis comment il l'avait laissée seule en sentant la colère monter. Comment elle s'était évanouie, comment il avait attendu les secours, près d'elle, parce que malgré tout, il s'était fait un sang d'encre. Et puis quand il avait aperçu Naya, et comment il avait cru rêver, pensant qu'il s'était pris un coup sur la tête. Mais pour le coup, ses yeux ne lui avaient joué aucun mauvais tour. Elle était de retour, revenue aussi vite qu'elle était partie.
« Naya est revenue, et qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Tu pleurais tellement, et moi j'étais là, et j'arrivais même pas à sécher tes larmes. J'me suis senti de trop, et en même temps, j'étais carrément inutile. Parce que j'avais beau jouer les gros bras t'avais quand même peur de sortir. »
C'était ça, le pire. Savoir que, quoiqu'on fasse, on serait jamais Ironman. Et si Ironman s'en prennait plein la gueule, lui au moins il arrivait à venir en aide à Pepper. Emily était sa Pepper. Mais il n'était pas son Ironman. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Mar 10 Déc - 22:48 | |
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Plus les minutes avançaient plus Emily avait envie de s’enfuir, et de tout plaquer là y compris Mike. C’était malheureux d’en arriver à un tel découragement. Elle qui avait été tellement motivée par cette histoire, tellement heureuse aux côtés de Mike, elle commençait à douter sérieusement de la solidité de leur histoire. Était-ce la fin ? Était-ce ce que tout le monde leur avait dit ? Qu’ils ne tiendraient pas le coup, que leur histoire était vouée à l’échec ? Et si c’était vrai ? Et si Emily avait trop été naïve de croire que les problèmes finiraient par disparaître ? Lorsque ce genre de pensées traversa la jeune Johnson, elle éprouva instantanément des remords. Des remords envers Mike, envers leur couple, envers l’amour qu’elle portait à Mike… Et pourtant, l’idée n’était pas bête. Ils n’avaient peut-être plus rien à faire ensemble, qui sait ? Cependant, l’aîné des Huntington avait marmonné quelque chose qui redonna une lueur d’espoir à Emily. Monsieur ne s’en fichait pas. C’était toujours bon de savoir que la métisse n’avait pas foutue deux ans de sa vie en l’air.
Directement la jeune femme demanda des explications. Après tout, qu’il s’explique. Qu’est-ce qu’il lui était passée par la tête pour la laisser en plan à l’hôpital ? Qu’est-ce qu’il lui avait pris de donner aucun signe de vie ? Était-il si occupée qu’il n’avait plus eu de temps à accorder à Emily ? Ou pire, avait-il fait quelque chose qu’il ne voulait pas qu’elle sache ? L’esprit de la métisse dériva un peu trop à son goût. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, après tout, elle aussi avait fait des erreurs. « J'ai mal fait les choses, c'est vrai. Mais j'avais juste besoin d'air. »
C’était une sorte de blague ou quoi ? Mike lui jouait un tour, il avait envie de s’amuser en lui balançant des énormités à la figure. Emily prit même la peine de regarder autour d’elle histoire de voir s’il n’y avait pas une caméra cachée ou quelque chose dans le genre. Besoin d’air ? La jeune femme avait tout fait pour que son petit-ami ne soit pas trop encombrée par elle, elle avait évité des centaines de fois de poser des questions sur certaines choses afin de lui laisser le temps de se confier librement à elle, chose qu’il n’a finalement jamais fait. Alors venir lui balancer ça ? Lui balancer qu’il avait besoin d’air ? Là sur le coup, Emily aurait bien fait demi-tour pour rentrer chez elle mais l’absurdité la cloua au sol. Elle lâcha un soupire pour montrer son mécontentement mais ne dit rien. C’était de trop pour elle, Emily n’allait pas continuer à se battre pour rien… Ils avaient deux options devant eux : Rester ou partir. C’était simple mais pourtant le couple (ou du moins ce qu’il en reste) avait le don de compliquer les choses. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué hein ?
Mike reprit la parole pour lui expliquer que le retour de Naya lui avait fait se poser des questions, qu’il s’était senti inutile, impuissant. Pourquoi Mike ne comprenait jamais qu’il était le seul qui comptait aux yeux d’Emily ? C’est certain que les dernières semaines avant la fête du 4 juillet n’avait certainement pas simplifiée les choses. La métisse avait beaucoup pleuré à cause de la disparition de Naya, mais c’était normal, quand quelqu’un disparaît c’est terrifiant surtout lorsque la famille du numéro trente-cinq était complètement perdue, déprimée. Comment ne pas suivre le mouvement d’une famille dans le désarroi ? C’était trop difficile à expliquer à Mike, elle avait déjà essayé mais il n’avait pas compris à croire qu’il n’avait pas eu confiance en elle, qu’il ne pouvait pas la croire lorsqu’elle lui disait qu’il était le seul à compter.
« J’ai tellement de choses à te dire mais tellement pas de force pour le faire… » lâcha-t-elle plein de désespoir.
La jeune Johnson savait qu’elle n’était pas très coopérative aujourd’hui pour régler leurs problèmes, mais elle ne s’était vraiment pas attendue à tomber sur Mike aujourd’hui. C’était comme dans un rêve, c’était irréaliste de se retrouver face à lui, et c’était stupide de ne rien dire, c’était stupide d’agir comme la fille qui n’en avait rien à faire parce qu’au fond d’elle-même Emily savait que Mike comptait toujours pour elle…
HJ: Je ne sais pas pourquoi les couleurs ne restent pas quand je poste. Sorry :/ |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Dim 15 Déc - 20:57 | |
| Il se devait de lui expliquer, et pourtant il ne trouvait aucun mot pour définir ce qu'il ressentait. Pour lui expliquer que oui, il comprenait son désarroi, mais non, il ne comprenait pas toutes les angoisses que cette disparition lui avait provoqué. Il s'était efforcé d'être là pour elle, à toutes heures du jour et de la nuit, pour la consoler, la prendre dans ses bras, et lui chuchoter de douces paroles à l'oreille, pour calmer ces soubresauts qui secouaient son corps, mais au fil des mois il avait fini par se poser des questions. Par voir que malgré tous ses mots, malgré sa présence, rien n'avait d'effet sur l'état de la jeune fille. Ni lui ni rien de ce qu'il faisait ne l'apaisait. Comme un mauvais baume à lèvres que le froid de l'hiver surmontrait sans effort. Acharné mais inutile. Il eut une moue boudeuse avant d'hausser les épaules. Il était peut-être là, leur problème, ce manque constant de communication. Mais il supposait que, tant qu'il y avait de l'espoir, il restait de la force. Alors, si Emily n'avait plus la force de lui avouer ce qu'elle pensait...ça ne voulait dire qu'une chose. Et cette fois il ne pouvait ni l'aider, ni la forcer. Il aimerait, ça oui, mais il risquerait d'être une fois de plus sans utilité.
« Alors ne dis rien. »
Pourtant il refusait de s'avouer vaincu. Il s'était délibérément absenté, mais était-ce là le signe qu'il abandonnait ? Non. Il ne voulait pas qu'elle pense ça, même si ce devait déjà être fait. Du moins, il refusait de la laisser sans connaissance de cause. C'était le moment de sortir tout ce qu'il avait gardé pour lui, ces dernières semaines et bien avant, ce qu'il lui avait tu et caché, en dépit de leur promesse de tout s'avouer. Et puis il refusait de la laisser l'accuser d'être le seul fautif dans leur chute libre. Ils tombaient, tous les deux, ensemble. Ils se coupaient les ailes l'un l'autre, comme deux anges passés maitres démons. Serrant fort les poings il s'élança. C'était trop. Ce n'était pas juste lui et uniquement lui. ils étaient deux dans l'histoire. Deux enlisés dans leurs problèmes, deux enchainés dans leur haine et leurs plaies. Deux à foirer et à se faire du mal mutuellement.
« Tu aurais préféré que je te le dise ? Et quand est-ce que j'aurais fait ça, quand est-ce que j'aurais pu te dire que j'avais besoin de m'éloigner de toi ? Quand t'étais en pleurs après être tombée sur une photo de Naya, quand les flics venaient te dire qu'ils trouvaient toujours rien, ou quand tu souriais un peu à l'idée de retrouver les voisins, avant de paniquer devant la foule ? »
Ça l'énervait, oui ça l'énervait. Qu'elle pense qu'il était le salaud qui avait décidé de la laisser en plan du jour au lendemain. Ce n'était pas ce qu'il était, et surtout pas ce qu'il voulait devenir. Pas après tout ce qu'il avait fait pour elle, après tout ce qu'ils avaient fait l'un pour l'autre. Il voulait juste qu'elle comprenne, qu'il n'avait jamais voulu lui faire de mal. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Dim 15 Déc - 23:05 | |
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Parfois on agissait de telle ou telle manière et un moindre geste, une moindre parole pouvait donner tout un autre sens à votre vie. Emily en avait assez de se battre pour convaincre Mike que leur histoire en valait la peine, se battre pour que le monde y croit, se battre dans le vide pour recommencer deux mois plus tard. Ce n’était pas possible, on ne peut être heureux en continuant de se faire mutuellement du mal comme ça. La jeune Johnson en était consciente mais c’était plus fort qu’elle, elle aimait Mike, elle en était folle, c’était ça le problème. Comment était-on sensé faire pour tout arrêter alors que l’envie de tout stopper n’y est pas ? Combien de fois Emily ne s’était pas torturée les pensées à trouver une solution… Une solution qui était visiblement introuvable.
Lorsqu’Emily dit à Mike qu’elle avait énormément de choses à lui dire mais qu’elle n’en avait pas la force, celui-ci lui répondit tout simplement qu’elle ne devrait rien dire dans ce cas. Plus les minutes s’écoulaient et plus Mike prouvait à Emily qu’il n’en avait rien à faire de ce qu’elle avait à lui dire, qu’il n’en avait rien à faire d’elle tout simplement. La métisse n’avait qu’une envie : S’enfuir. Était-ce une réaction mature ? Non et fuir les problèmes ne résoudrait rien du tout… La jeune femme n’eut pas le temps d’ajouter quelque chose, Mike poursuivit. « Tu aurais préféré que je te le dise ? Et quand est-ce que j'aurais fait ça, quand est-ce que j'aurais pu te dire que j'avais besoin de m'éloigner de toi ? Quand t'étais en pleurs après être tombée sur une photo de Naya, quand les flics venaient te dire qu'ils trouvaient toujours rien, ou quand tu souriais un peu à l'idée de retrouver les voisins, avant de paniquer devant la foule ? »
Emily tomba des nues. Elle ne parvenait pas à rester debout, plantée là devant lui. Les jambes d’Emily commencèrent à trembler, elle fit quelques pas pour s’appuyer contre le muret d’une des maisons du quartier. Entendre Mike lui dire ça, c’était comme un coup de poignard dans le dos, comme si son cœur allait sortir de sa poitrine pour s’écraser par terre. La jeune femme laissa les minutes s’écouler sans dire un mot. Elle ne regarda même plus Mike tellement elle se sentait mal. Emily se sentait comme une folle, comme si elle avait été la pire petite-amie du monde, comme si elle n’avait pas vécu la même histoire que Mike, elle se sentit mal de voir que l’aîné des Huntington n’avait même pas été capable de lui dire ça plutôt, et elle se sentait mal de voir que c’était toujours à propos de la même chose…
Une éternité venait-elle de s’écouler ? Les pensées d’Emily avaient eu le temps de tourner en rond dans son esprit cherchant quoi dire à Mike. Devait-elle lui dire qu’il valait mieux pour eux deux qu’ils en restent là ? Valait mieux que Mike reste loin d’elle ? Non, elle était trop en colère pour dire de telles choses mais pourtant, en ce moment même et pour la première fois, elle pensa que leur histoire ne rimait à rien.
« Oui. J’aurai préféré que tu me le dises, j’aurai préféré que tu me regardes droit dans les yeux et que tu me dises la vérité, que tu me dises que tu pouvais plus supporter ma quelconque folie, que tu pouvais plus me supporter dans cet état. J’aurai préféré que tu me dises n’importe quoi plutôt que de me laisser à l’hôpital comme une cinglée mais t’as pas osé. Pourquoi ? Pourquoi tu as pas osé de me le dire ? Tu crois que je n’ai pas eu envie de venir te voir pendant ces dernières semaines ? Tu crois que je vivais ma vie comme si tu n’existais pas ? C’est devenu ton truc de m’abandonner à l’hôpital, c’est ton kiff ? C’est quoi ton problème ? Qu’est-ce que je t’ai fais pour que tu abandonnes notre histoire juste comme ça ? Je sais que je n’étais pas agréable ces derniers temps, je sais que j’étais loin d’être marrante mais tu n’as pas l’air de comprendre…Je devais vivre comme si de rien était alors qu’un membre de ma famille avait disparu ? Je ne t’accuse pas de tout, je sais que je n’étais comme tu aurais voulu que je sois mais… j’arrivais pas à sourire en étant sincère alors que toute ma famille pleurait toute la journée. »
Emily venait de déballer pas mal de choses, elle en avait gros sur le cœur, et elle en voulait à Mike, certes, mais elle s’en voulait à elle aussi pour ne pas avoir pu être à la hauteur, de ne pas avoir pu être agréable avec son petit-ami lorsqu’il venait lui rendre visite. La vie est faite d’erreurs mais parfois, on espère juste qu’en se réveillant le lendemain matin tous les problèmes se seraient envolés.
« Le pire d’en tout ça Mike, c’est que j’ai tout fait pour croire en notre histoire et que tu es le seul qui compte réellement pour moi, mais ça tu t’en fiches. » murmura-t-elle.
Elle baissa la tête, regarda le sol tout en pensant qu’elle n’aurait jamais du faire un jogging ce matin…
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Mar 17 Déc - 18:36 | |
| En une fraction de secondes ils s'avouaient tout. Le silence qui avait été leur mot d'ordre n'était plus qu'un lointain souvenir. Ces quelques mots que Mike avait osé prononcer provoquaient un déchainement de paroles chez Emily. Et Mike regretta subitement de ne pas être resté chez lui, de s'être réveillé aussi tôt et d'avoir eu la bonne idée de sortir. Il regrettait presque d'être allé lui parler. S'il ne s'était pas avancé vers elle, peut-être qu'ils ne se seraient pas adressé la parole avant un moment. Mais alors ça aurait été pire. Il s'en serait voulu d'avoir préféré faire demi-tour plutôt qu'aller la voir. Les choses étaient mieux ainsi, même s'ils devaient se hurler dessus en pleine rue. Parce que c'était exactement ce qu'ils étaient en train de faire. Il sentit ses mains se crisper alors qu'il essayait de prononcer l'imprononçable. Est-ce que ce genre de choses étaient prononçables? Est-ce que ça se dit, tout ça, ce genre de choses qu'on pense mais qu'on n'ose pas s'entendre dire? Est-ce que c'est avouable à l'être aimé? Est-ce qu'on a le droit de faire du mal, comme ça, au coin d'une rue? Il avait l'impression de se retrouver dans un mauvais roman à l'eau de rose qui virait au cauchemar. Il voulait se réveiller, parce que c'était peut-être ça en fait, il était dans un rêve et s'il se griffait assez fort le bras il reviendrait dans le monde réel, un peu avant le quatre juillet, un peu avant qu'il prenne le mauvais chemin qui lui était nécessaire en dépit de tout. Alors il se griffa. Fort, dans la paume. Mais ça ne faisait rien. Il était toujours là, au coin de la rue, face à Emily. Il la voyait toujours aussi nettement, alors qu'elle chancelait, un peu, avant de s'aggriper à un muret. Il aurait aimé la soutenir. Mais il avait peur qu'elle le repousse. Peur d'être inutile, comme un fantôme dont on sent la présence mais pas les actes, comme un fantôme qu'on ne voit pas. Il attendit, un moment. Qu'elle se remette ou qu'elle trouve les mots. Qu'elle l'assassine à son tour. Il ne savait pas ce qu'il attendait. Pas sa compassion, ni sa compréhension, mais juste une réaction. Et puis ça vint, tout doucement. Ça commença par un oui. Un oui qui relança Mike, qui l'exaspéra. Bien sûr qu'elle répondrait oui. Elle ne devait pas le croire quand il disait qu'à aucun moment il n'aurait pu lui dire; elle était trop fière pour avouer que chaque fois qu'ils se voyaient, il fallait qu'il lui dise quelque chose qui lui sorte la tête de l'eau. Pas qui la fasse replonger. Il soupira, un sourire amer au bord des lèvres, s'agita et parla en même temps qu'elle, plus fort, plus dur, pour qu'elle l'entende par-dessus ses propres mots.
« Tu te serais écroulée comme t'es en train de le faire! »
Mais elle continua dans sa lancée et Mike était intenable. Il se passa les mains derrière la tête et piétinait sur place avec l'envie folle de la faire taire. Elle ne disait que des mensonges, que des choses grapillées ici et là dans le but de l'atteindre comme il l'avait atteinte. Non il n'avait pas osé, parce qu'il avait préféré disparaître sans un mot plutôt que de la voir s'effondrer sous ses yeux. Parce qu'il était un lâche et qu'aucun de ses mots ne le le justifiaient. Il n'avait aucune excuse; il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Pourquoi il n'avait rien dit, lui même n'en savait rien. Pourquoi il n'avait pas osé, ne serait-ce que la rappeler. Il était incapable de lui répondre et pour son silence il se mordait les doigts.
« Eh ben peut-être parce que j'avais pas les tripes, voilà? »
c'était tout ce qui voulait bien sortir. Oui, c'était ça, il n'avait pas osé lui dire une telle chose, elle se serait imaginé toutes sortes de scénarios et ça n'aurait fait que la détruire un peu plus. Alors il avait pris sur lui, jour après jour, et quand il s'était retrouvé à attendre à l'hôpital qu'elle se réveille, quand il avait commencé à s'arracher les cheveux tant il s'en voulait, il avait senti que ça débordait, et que ça allait exploser. Et il était sorti, en sachant pertinemment que s'il franchissait cette porte il ne reviendrait pas. C'était exactement ce qu'il s'était passé, tel la Belle au Bois Dormant et son prince charmant, à ceci près qu'il s'était enfoncé dans d'autres ronces que celles du château.
« Arrête de dire que je m'en fiche putain! C'est pas du tout ça, d'accord? Je sais pas ce qui m'est passé par la tête, c'est juste que t'étais dans ce lit d'hôpital, tu te réveillais pas, et je savais plus quoi faire moi. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour t'aider et te soutenir, mais rien ne marchait et j'avais pas de solution miracle. je servais à rien. »
Dernière édition par Mike Huntington le Jeu 26 Déc - 12:38, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Dim 22 Déc - 15:03 | |
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C’était trop difficile d’être là, au coin d’une rue, de devoir se disputer, de devoir hurler pour se faire comprendre. C’était tout simplement trop dur de vivre avec des pensées trop lourdes qu’on osait pas dire parce qu’on avait peur d’ébranler l’autre. Emily s’était retenue au maximum avant d’hurler, de se défendre en posant des milliers de questions à Mike. Pourquoi l’avoir laissée à l’hôpital, pourquoi ne pas lui avoir dit tout simplement ce qu’il pensait ? Leur gros problème était sans doute le manque de communication, et une relation ne peut pas fonctionner correctement sans ça.
La métisse avait toujours voulu le meilleur pour leur couple, pour Mike. Elle avait toujours essayé de régler le moindre problème, d’éviter le passé de Mike pour ne pas l’encombrer avec des souvenirs trop sombres et trop douloureux. Elle avait juste eux envie qu’ils se retrouvent au sommet du monde ensemble mais ça n’avait tout simplement pas marché. Elle ne se jetait pas du tout des fleurs, pas du tout, elle était aussi fautive que lui, après tout. Emily n’avait cessé d’être triste les dernières semaines ayant précédé la fête du quatre juillet. Ils n’avaient pas réussi à se confier leurs moindres secrets, ils n’avaient pas été à la hauteur de leurs espérances. La jeune Johnson n’avait pas été assez forte pour prouver à Mike qu’elle était capable de sourire quand il était avec elle… Pourtant, lorsqu’il était là, à la réconforter, à la prendre dans ses bras, Emily s’était sentie tellement vivante, elle s’était sentie aimée et elle n’aurait jamais voulu changer ça pour rien au monde… Pour le monde l’avait changé pour elle…
Après avoir explosé, après avoir liquidé tout ce qu’elle avait sur le cœur, Emily eut envie de s’enfuir en courant, mais Mike avait crié plus fort qu’elle pour se faire entendre, pour se défendre. Et plus il parlait, et plus Em se sentait mal. Il lui balança, qu’il n’aurait pas pu lui dire tout ça car elle se serait écroulée comme elle venait de le faire, ensuite il dit qu’il n’avait pas eu les tripes. Rien ne pouvait plus calmer la métisse à présent. Elle était trop triste, trop en colère pour pouvoir enfuir tous ces problèmes. Leur relation avait manqué de communication mais aujourd’hui leur relation allait en prendre un coup.
« Quoi, t’avais pitié de moi ? T’étais pas capable de me laisser ? Tu croyais que j’allais faire quoi ? M’ouvrir les veines parce que tu m’avais quitté ? Je suis pas une gamine. Je suis triste, ok, mais je peux encore me débrouiller toute seule. Je voulais juste que tu fasses parti de ma vie, que tu fasses parti de ce que je croyais notre histoire. »
Emily se calma peu à peu, la colère était toujours présente, mais la tristesse surpassa le reste. Pourtant, elle ne laissa rien paraitre à Mike. Elle resta juste assise sur ce muret tout en regardant l’horizon. Ensuite, l’aîné des Huntington lui répondit qu’il n’avait pas supporté la voir à l’hôpital, qu’il n’avait pas su quoi faire, qu’il s’était trouvé inutile. La jeune Johnson ne comprit une nouvelle fois pas pourquoi Mike pensait qu’il était inutile lorsqu’il était auprès d’elle.Mily hésita à se battre, à lui expliquer, à tout faire pour qu’il comprenne. Elle n’osa plus se battre pourtant Mike lui répéta qu’il ne s’en fichait pas d’elle mais c’était tellement difficile à croire. Elle prit un grand bol d’air, elle se leva prête à partir en courant. Pourtant elle n’en fit rien.
« Mike… Quand est-ce que tu vas comprendre que ta seule présence suffit à me rendre heureuse ? »
C’était la dernière fois qu’Emily dirait une telle chose, si ça ne fonctionnait pas, ce ne serait plus à elle de se battre…
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Mer 1 Jan - 15:47 | |
| Il s'en voulait, si fort. Il n'avait jamais été très doué pour ça, toutes ces histoires de couple, cette vie à deux. C'était plutôt Emily qui l'y avait initié, c'était pour elle qu'il avait laissé de côté sa vie de solitaire. Et c'était, à ce jour, sa plus longue relation. Il n'avait pas envie que ça se finisse ainsi, chacun partant de son côté alors qu'ils s'étaient tout juste disputés. Il n'imaginait pas ce genre de fin pour eux, même s'il n'était pas du genre à croire aux happy ends. Et surtout, surtout, il n'avait pas envie de la laisser partir. Il voulait la retenir, passer un peu plus de temps avec elle, même si pour ça il leur faudrait s'user les cordes vocales. Ils n'en avaient pas terminé, non, ni entre eux ni dans ce qu'ils avaient à se dire. Mike avait encore tant à lui dire, tant à lui expliquer. Et puis, même si elle ne voulait pas l'entendre, il y tenait. Il voulait aussi savoir comment elle allait, même si, à cette question, il avait déjà la réponse. Ils ne pourraient pas tenir une discussion normale, du moins pas aujourd'hui, il le savait. Pourtant, il avait tellement de questions qui lui brûlaient les lèvres. Comment allait Naya, et sa famille, et son travail à elle, est-ce que c'était intéressant, est-ce que ça lui plaisait, est-ce que... Mike revint à l'instant présent. À Emily, qui le regardait, une lueur de colère dans les yeux, qui refusait de le laisser dire ce qu'il disait. Il n'avait plus envie de crier. Il voulait..eh bien il ne savait pas. La prendre dans ses bras, peut-être, s'enivrer de son parfum, amortir le coup, lui dire d'oublier tout ça, que ce n'était qu'un mauvais rêve. Si seulement. C'était lui, son mauvais rêve. Mais il savait qu'elle le prendrait mal. Il ne pouvait pas revenir, comme ça, après être parti sans rien dire. Mike aurait aimé le pouvoir, mais ce n'était pas compatible. Alors il laissait Emily parler, incapable de rajouter quoique ce soit, incapable de la contredire. Il valait mieux que tout sorte un bon coup. Et lui reprendrait la parole quand elle se calmerait. Il entendait déjà sa voix qui s'apaisait un peu, et y sentait une pointe de désespoir. À moins que ce ne soit que son imagination qui lui jouait des tours. Mieux valait qu'il n'interprête pas les choses de la mauvaise façon.Il la vit se lever, resta silencieux. Sa voix était devenue plus douce, alors qu'elle changeait totalement de comportement. Il l'entendit, comme de loin, essayer de lui dire que c'était lui, uniquement lui, quand ils étaient ensemble, qui la rendait heureuse. Il haussa les épaules, osant à peine lever les yeux vers elle. Ce n'était pas ce qu'il avait compris, lui, ces derniers temps. Il n'avait pas vu Emily heureuse, il ne l'avait pas senti au fond d'elle. Il avait vu tout le contraire ; et malgré tous ses efforts, toute la peine qu'il se donnait, elle semblait toujours aussi malheureuse, en sa présence ou non. Et c'était pire, les fois où il était là, près d'elle, parce qu'alors il pouvait voir toute la détresse qu'elle ressentait, à travers ses yeux, ses larmes, tout en elle démontrait son désespoir, ses angoisses. Angoisses qu'il n'avait pas su apaiser ; il n'avait pu que constater que la fameuse citation "le temps guérit les blessures" était bien mensongère. Le temps ne faisait rien du tout. Il se contentait de filer, la solidité de leur couple avec. Aujourd'hui, Mike voyait que la situation n'avait pas changé. Son absence n'avait fait qu'empirer les choses. Lorsqu'il en trouva la force, il leva les yeux vers la jeune fille et tomba nez à nez avec son regard qui le détaillait, comme pour appuyer un peu plus ses mots. Il sentait ses forces l'abandonner, alors que tous ces mots qu'elle avait prononcé, crié même, s'imortalisaient ; il ne savait plus ce qu'il voulait. Est-ce qu'il avait toujours cette envie de partir, loin, de s'éloigner d'elle? Est-ce qu'il se sentait toujours comme emprisonné dans une pièce fermée à double tour? Non. Mais il avait la désagréable impression que quelque chose avait changé entre eux. Quelque chose qui ne reviendrait pas, sinon au prix de gros efforts. Est-ce qu'ils étaient prêts à fournir de nouveau des efforts l'un pour l'autre ? Ou est-ce que leur discussion d'aujourd'hui, leur désaccord, ne signifiait-il pas plutôt qu'ils avaient vécu leur lot d'histoires ensemble ? |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Jeu 2 Jan - 19:45 | |
| Aujourd’hui, Emily était déjà passée par de nombreuses émotions alors que cela ne faisait que quelques heures qu’elle était éveillée. Elle réalisa tout d’un coup, qu’elle se fichait bien du trop plein d’émotions, bien au contraire, elle était presque apaisée d’avoir pu s’exprimer. Sur le moment, la métisse réalisa à quel point une conversation comme celle-là aurait été importante il y a quelques semaines d’ici, que leur histoire en avait trop bavée et qu’au final, le problème était toujours présent. La jeune femme ne savait plus quoi faire. Elle était en colère, elle était triste mais ce qu’elle désirait plus que tout, c’était bien de régler cette histoire, d’un moyen ou d’un autre.
Alors qu’Emily s’exprima sur ce qu’aurait pu être la franchise de Mike, celui-ci ne réagit pas. C’était toujours amusant de parler à un mur… Pourquoi ne répondait-il pas ? Il n’avait pas envie de s’expliquer ? Il n’avait pas envie de se battre encore un peu ? Est-ce que leur relation était définitivement vouée à l’échec ? Même lorsqu’Emily lui dit qu’il n’y avait que lui qui la rendait heureuse, il haussa mollement les épaules. La métisse lâcha un soupir de désespoir…
Pourquoi n’y avait-il qu’elle pour se battre dans le vide ? Une simple réaction aurait suffit à Emily, une simple lueur dans le regard de Mike aurait suffit à Em pour lui donner l’espoir et la force de recoller les morceaux.
« C’est tout ?... C’est tout ce que tu as à me dire, alors ? »
La jeune femme n’avait jamais compris les gens qui n’avaient plus rien à se dire après des années de relation, tout de suite, ce genre de situation prit tout son sens. C’était malheureux d’en arriver là, même l’amour qu’Em pouvait porter à Mike n’avait pas l’air de suffire pour le faire réagir pourtant Dieu sait à quel point elle n’avait aucune envie que leur histoire s’arrête comme ça… |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Ven 3 Jan - 18:49 | |
| Non, ce n'était pas tout ce qu'il avait à lui dire. C'était tout ce qui voulait bien sortir. Les idées de Mike s'embrouillaient, comme s'il se retrouvait dans un tourbillon, le tourbillon de ses sentiments. Il se retrouvait piégé à l'intérieur, incapable de s'en dépêtrer. Emily était têtue, peu patiente, pire encore que d'habitude. Le genre à lui faire perdre la tête, à l'agacer et puis à l'aimer toujours un peu plus. Il voyait bien à son air que ça ne lui suffisait pas. Elle voulait d'avantage. Plus de mots, plus d'explications, plus de précisions. Mais Mike n'en avait pas. Il lui avait tout dit, même si ça ne lui plaisait pas forcément. Alors à moins de se répéter avec une tournure de phrase différente, il ne savait pas quoi lui dire d'autre. Et il restait muet. Et Emily s'agaçait. Et il voyait bien qu'elle était à deux doigts de partir, de lui tourner le dos et il savait que, si elle le faisait, il ne la retiendrait pas. En attendant il ne pouvait pas rester là, les bras ballants, à la laisser dire qu'il s'en fichait, qu'elle n'avait pas compté pour lui et toutes autres sottises qui étaient tout le contraire de ce que pensait réellement Mike. Alors il planta ses yeux dans les siens, une lueur nouvelle au fond du regard. Il s'avança, de quelques pas, s'approcha d'elle, un peu plus.
« Attends un peu, c'est pas tout. J'ai merdé, oui, je te l'accorde, et t'as toutes les raisons de m'en vouloir. Tu veux partir ? Je n'peux pas te retenir prisonnière. Mais... »
Il voulait oser un contact, alors il sortit les mains de ses poches et les posa toute en douceur sur les bras de la jeune fille, avant de s'approcher encore. Il fallait bien oser, même s'il avait peur qu'elle le repousse. Elle n'oserait pas. Elle ne pourrait pas. Quand même.
« Je t'aime, d'accord, je t'aime. Est-ce que t'as entendu? Parce que je peux te le dire deux fois, mais pas trois. »
il voulait juste qu'elle comprenne. Qu'il l'aimait, malgré tout ce qu'ils avaient traversé, malgré tout ce qu'ils avaient subi. Qu'il avait besoin de s'échapper, parfois, que c'était pour ça qu'il n'avait pas donné de signes de vie, pour ça qu'ils se disputaient aujourd'hui, pour ça qu'elle s'était vexée. Il ne comptait pas recommencer, mais il voulait qu'elle sache. Qu'il l'aimait, et puis qu'il n'y avait qu'elle, simplement, qui lui fasse cet effet-là. Un truc qu'il n'avait jamais ressenti autrement qu'avec elle, et qu'il n'était pas prêt de laisser tomber, comme ça, parce qu'il voulait encore d'elle, lui, comme madame voulait encore de lui. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Ven 3 Jan - 20:23 | |
| La jeune Johnson n’avait aucune envie que cette conversation s’arrête, que leur histoire se stoppe et que leurs cœurs s’essoufflent encore un peu. Non, elle n’avait aucune envie de ça, mais l’amour peut parfois se retrouver à contre-sens, ça peut ne plus être réciproque et ça pouvait tout simplement s’arrêter même si Emily ne le désirait pas.
Ses pensées ne cessaient de se transformer, sa raison ne cessait de changer d’avis et son cœur en revenait toujours à la même option : Mike. Il était le seul avec qui Emily voulait passer son temps, il était le seul à qui elle voulait raconter sa journée, à qui elle voulait confier les choses les plus insignifiantes du monde ainsi que les choses les plus personnelles de sa vie. Il était son monde à elle et même si elle avait essayé d’ignorer son absence pendant ces dernières semaines, il avait réussi à laisser un trou béant dans le cœur d’Emily. La métisse était très en colère de ne pas parvenir à recoller les morceaux une énième fois, elle était en colère qu’il soit parti mais aussi qu’elle n’ait pas eu le cran d’aller le voir un soir. Au fond, la jeune brune avait toujours cette envie de se battre, de ne rien laisser tomber car elle était une battante mais surtout parce qu’elle l’aimait, lui et personne d’autre.
La Johnson s’agaçait de voir que l’aîné des Huntington n’avait rien à lui dire, n’avait rien à lui expliqué, n’avait même pas un geste à lui donner. Elle était plantée là, face à lui, tout espoir s’en volant avec la brise matinale. Et pourtant, alors que Mily était prête à tourner les talons pour rentrer chez elle, une lueur d’espoir se raviva au fond de son cœur. Mike fit quelques pas vers elle et s’approcha un peu plus. Cet égard qu’Emily n’attendait plus était finalement arrivé. La brune leva doucement la tête pour se retrouver face à face avec Mike. Une seule phrase retentit dans l’esprit de la jeune femme. « Attends un peu, c'est pas tout. J'ai merdé, oui, je te l'accorde, et t'as toutes les raisons de m'en vouloir. Tu veux partir ? Je peux pas te retenir prisonnière. Mais... »
Le « mais » sauva une nouvelle fois le cœur d’Emily qui était au bord du gouffre. Mais quoi ? La jeune femme n’avait jamais été aussi impatiente de savoir ce que Mike allait lui balancer à la figure. Il aurait pu dire tout et n’importe quoi, il aurait pu la rendre coupable, mal un peu plus que ce qu’elle ne l’était déjà mais non… Il choisit autre chose. Un contact qui aurait pu être risqué deux minutes plutôt, une phrase qui fit disparaître toutes les inquiétudes d’Emily. « Je t'aime, d'accord, je t'aime. Est-ce que t'as entendu? Parce que je peux te le dire deux fois, mais pas trois. »
Elle ne put que lâcher un soupir, un soupir de soulagement rien d’autre. Un million de choses lui passa par la tête, elle avait envie de lui répondre, elle avait envie de courir à travers toute la ville, elle avait envie de se blottir dans ses bras. Toute la colère s’était dissipée, elle avait mis de côté sa rancœur pour un moment. Emily croisa les doigts pour que Mike ne rajoute pas un nouveau « mais » à la suite de sa phrase. Il n’en fut rien. La Johnson finit par se rapprocher un peu plus de Mike pour se retrouver tête à tête avec lui, elle s’arrêta à quelques millimètres de sa bouche…
« Compris. Deux fois, c’est parfait. Juste… N’oublie pas que je t’aime Mike, ancre-le bien au fond de ta tête et de ton cœur une bonne fois pour toute… » chuchota-t-elle toujours aussi proche de son petit ami, enfin du type là qu’elle aimait éperdument.
Même si Emily avait tendance à ne rien oublier, à pardonner difficilement, elle sentit que quelque chose était différent cette fois, elle sentit que c’était la lueur d’espoir qui lui avait manqué ces dernières semaines… |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue Ven 3 Jan - 21:48 | |
| Il la connaissait par coeur, sur le bout des doigts, il aurait pu réciter toutes ses manies et habitudes sans faute. Ils se disputaient souvent, et pourtant ils revenaient toujours l'un vers l'autre. Il avait l'impression de l'aimer toujours un peu plus, toujours un peu plus fort, toujours un peu plus intensément. Elle était une part de son air, c'était peut-être pour ça qu'il avait du mal à respirer quand elle n'était pas là ces dernières semaines, parce qu'il lui manquait quelque chose. Elle. elle lui manquait. Elle était ce petit quelque chose, ce petit bout de femme dont il ne pouvait plus se passer. Vers qui il se tournait dès qu'il y avait quelque chose, un rien ou un tout, juste pour qu'elle le console ou qu'elle l'enlace. Une sorte d'addiction dont il ne pouvait plus se passer, le genre de drogue qu'on ne veut plus quitter, qu'on prend parfois, souvent, très souvent, de plus en plus souvent, quand y a besoin. Qu'on aime plus que tout, trop peut-être, même si on ne le dit pas toujours. Il ne le lui disait pas souvent, rarement même, qu'il l'aimait. Pourtant c'était fort, c'était là, dans son coeur, il le savait, il le sentait, tout le temps, tous les jours, aujourd'hui cent fois plus que d'habitude. C'était peut-être pour ça que parfois elle le poussait du bout du doigt, elle lui faisait des crises, elle le poussait à bout, elle l'énervait, ils se battaient un moment et puis ils s'en remettaient et se retrouvaient. Là il lui disait qu'il l'aimait. Elle était contente, lui il l'aimait. Il reprenait sa dose d'Emily, il se sentait bien, ils se sentaient bien. Et puis ça repartait pour un tour, c'était toujours ça, c'était comme ça qu'ils étaient. Elle le faisait bien chier parfois, il le lui disait pas, quand même. mais il n'aurait changé ça pour rien au monde. Il passa ses mains autour de sa taille, jusqu'à son dos, posa son front contre le sien, ferma les yeux un instant, le temps de s'avourer ce moment. Cette proximité qu'ils retrouvaient, ne serait-ce que quelques secondes. Ils restèrent là un moment, figés au milieu de la rue, dans un silence presque reposant. Il ressemblait un peu à un gamin dans les bras de sa mère, à soulager sa peine, leurs peines. Il songea qu'il était temps qu'il rentre, maintenant. Elle aussi, d'ailleurs. L'aube laissait place au soleil, la journée s'entamait, ils avaient eu leur lot d'émotions. Il fallait qu'il se remette maintenant. Il savait qu'elle ne pensait plus toutes ces paroles qu'elle avait prononcé, mais quand même, elle lui en fichait des coups de poignards dans le dos des fois.
« J't'appelle, ok ? »
Il ne la laissa pas répondre, il fallait qu'il parte maintenant. Il l'appelerait, il ne fallait pas qu'elle s'en inquiète, il n'était pas du genre à faillir à ses promesses. Il déposa un baiser furtif sur sa joue, laissa sa main glisser sur sa hanche, puis s'éloigna, les mains dans ses poches, d'un pas un peu nonchalant. Il sentait son regard sur lui dans son dos, sa présence qui ne le quittait pas. Il avait envie de s'allumer une clope, là, vite fait, juste pour deux bouffées, pour s'apaiser un peu, se relâcher parce que bon sang ce qu'il était tendu avec toutes ces histoires, ces problèmes, ces prises de tête. Mais bon, Elle était pas loin, alors il se tenait tranquille. end. |
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| Sujet: Re: Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue | |
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| | | | Whispers wasted in the sand as we were dancing in the blue | |
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