À pas de souris, Scarlett entra dans la chambre d’un Andrew endormi. Juliet, désespérée de voir son frère enfermé chez lui depuis quelques temps, l’avait laissée entrer pour surprendre son frère à son réveil. Elle soupçonnait que son ami ne serait jamais descendu lui ouvrir sinon. En effet, la jeune femme avait décidé de le sortir qu’il soit d’accord ou non. Scarlett n'était pas au courant de tout ce qui s'était passé, mais elle en savait suffisamment pour comprendre que c'était assez tendu entre Lou et lui actuellement. Décidément, entre les histoires de bébé d'Annie et celle de son couple d'amis, la jeune femme se demandait si un sort n'avait pas frappé Magnolia cette année. Elle voulait surtout voir comment Andrew tenait le choc et s'assurer de son état d'esprit actuel. Quand elle entra dans la pièce, elle se rendit compte qu'il dormait toujours à poings fermés, Scarlett se réfugia donc silencieusement dans la garde-robe de son ami. Elle ne l’avait pas vu depuis un moment, mais certaines de leurs petites habitudes n’avaient certainement pas changées. Avant, quand Andrew venait chez les Spencer, il se cachait toujours dans la chambre de Scarlett quand il échappait à la colère d’Élisabeth. Son immense armoire à vêtements était la bonne planque. La jeune femme avait donc décidé de faire de même aujourd’hui. Cependant, elle voyait la différence entre son placard de fille et celui d’Andrew, moins spacieux pour accueillir une personne à l’intérieur. Heureusement, Scarlett n’était pas des plus grandes et elle parvint à se caser dans sa cachette. Elle entendit alors le jeune homme se réveiller doucement à sa respiration un peu plus rapide. La jeune Spencer donna un léger coup dans la porte de l’armoire, un bruit qui suffit à lui faire ouvrir les yeux (oui elle voit à travers les fentes des portes). Scarlett s’immobilisa aussitôt et attendit quelques instants.

Andrew dormait. En plein rêve, il voyait un tas de visages défiler, comme d'habitude. Ses sommeils étaient mouvementés. Lourds, Andrew était une véritable marmotte, mais mouvementés. Quand il se réveillait, il était parfois en sueur, parfois frigorifié, mais toujours secoué, comme si les rêves avaient vraiment eu lieu. Pourtant, il s'en souvenait à peine, des dits rêves. Il voyait les visages, souvent Lou, Juliet ou Christian, mais était incapable de dire ce qu'il faisait avec eux.

Il se releva soudainement, se redressa, torse nu, et se passa la main dans ses cheveux. Il avait vu Scarlett, mais pourquoi ? Il avait, à la rigueur, plus l'habitude de voir sa soeur plutôt que la plus jeune des Spencer. Soudain, il entendit un bruit dans sa penderie. « Aaah ! » cria-t-il en sursautant. Il attrapa le premier objet traînant sur sa table de chevet, à savoir une bouteille de coca pas tout à fait vide. Mouais, ça ferait l'affaire. Il se leva en jurant, Milou faisait vraiment mal son boulot de videur. Andrew l'avait sommé d'empêcher à toute personne d'entrée, mais Andrew soupçonnait Juliet de soudoyer son chien à l'aide de supplément de croquettes. Une fois devant le placard, il tendit sa bouteille de coca, ouvrit - difficilement - la porte en attrapant la poignée avec le bouchon de la bouteille. Violemment, il ouvrit la porte et lança sa bouteille à l'intérieur de l'amoire. « YATAAAAAH ! » Il se mit en position "prise de kung Fu" ... mais baissa rapidement ses bras en découvrant Scarlett. « Bah, Scar, ça fait longtemps que t'es là ? » Andrew n'ayant pas changé de fringues depuis des lustres, et Scar avait pu rester là un moment !

Andrew se réveilla assez rapidement. Intrigué par le petit bruit que Scarlett avait fait dans le placard, il se dirigea vers la penderie et lui balança un objet inconnu à l’intérieur. La jeune femme l’évita de justesse avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’une bouteille de coca. Elle pouvait au moins se rassurer sur une chose. Malgré son état complètement dépassé, le jeune homme n’était pas encore retombé dans les travers de ses démons passés liés à l’alcool. Elle se leva alors de l’armoire et esquissa un sourire en découvrant que son ami s’était mis en position ‘prise de Kung Fu’ pour l’accueillir bizarrement (à peu près) dans sa chambre. Le visage de la jeune femme se renfrogna ensuite quelque peu à la question d’Andrew. « Je suis là depuis assez longtemps pour voir tes rêves agités et la poussière dans ton placard ! » Dit-elle dans un premier temps. « Rappelle-moi de ne plus te copier et de me trouver une autre cachette la prochaine fois. » Ajouta-t-elle ensuite au souvenir de ces fois où il se réfugiait dans le sien pour échapper à sa sœur. Scarlett regarda son ami et constata qu’il ne semblait vraiment pas bien. Elle évita évidemment cette question fatidique de comment il allait, la réponse était tellement évidente que la demander aurait été extrêmement désobligeant. Au contraire, elle resta dans le thème des vêtements. « Et depuis quand tu ne t’es pas changé ? » S’enquit-elle alors.  « Tu as juste le temps de remédier à ça, parce qu’on quitte cette maison dans quelques minutes. » L’informa Scarlett d’une voix qui n’appelait à aucune protestation. Et si Andrew refusait, ce à quoi elle s’attendait, la jeune femme aurait un argument imparable pour l’encourager à sortir de chez lui.

Scarlett sortit de son placard telle une fleur, alors que cette situation n'avait rien de naturel : Elle était dans son placard, enfermée dans un meuble de sa chambre !!! Vous trouvez ça normal vous ? Il la regarda, interloqué, elle agissait comme si de rien était. « Mais si tu t'inquiètes tant de la poussière, fais toi un plaisir de nettoyer, je t'en prie ! » il lui tourna le dos et retourna s'asseoir sur son lit, omettant délibérément d'évoquer ses rêves mouvementés. Ça ne voulait rien dire, d'abord ...

Mais Scarlett ne l'entendait pas de cette oreille. Après l'avoir fait chier avec ses rêves, sans succès, elle revint à l'attaque avec sa tenue. Il baissa les yeux sur son caleçon à carreaux (hipster jusqu'au bout des c...). « Je ne me suis pas changé depuis que j'ai pris ce caleçon dans le tiroir et que c'était le dernier » Elle risquait d'avoir peur et de ressentir du dégoût, bien. Andrew espérait qu'elle le soit suffisamment pour déguerpir aussitôt et le laisser tranquille. C qu'elle ne savait pas, c'est que Juliet venait régulièrement faire la lessive de son frère. Et elle ne savait pas non plus qu'Andrew collectionnait les caleçons (comme les cartes pokemon) et qu'il en avait suffisamment pour relier tous les continents. Mais son manque d'hygiène/vie sociale/motivation/bonheur/lumière/... ne l'avait pas rendu totalement stupide, il évita donc de confier à Scarlett que son caleçon avait 2 jours tout au moins, et que Juliet venait samedi. Il n'en eut pas vraiment l'occasion, puisqu'elle lança une idée encore plus saugrenue. Il éclata de rire. Littéralement. Et s'allongea sur son lit, les bras sur les côtes, tant c'était drôle. « Ouah Scar, j'avais oublié que tu avais un tel sens de l'humour !! » Il reprit ses esprits et se redressa afin de la regarder. « Impossible de partir, j'ai un emploi du temps très chargé ! » Il regarda son radio-réveil. « Oh, c'est justement l'heure de ma sieste ! A bientôt ! » Et il se fourra sous ses couettes et ferma les yeux, comme si tout ça n'avait été qu'un drôle de rêve. Peut-être que c'était ça, en fait. A force de rester seul, il commençait à avoir des hallucinations.

Scarlett arqua un sourcil quand Andrew lui parla de cette poussière dont elle se préoccupait et qu’elle n’avait qu’à nettoyer si le désordre ne lui plaisait pas. Ces simples paroles lui montrèrent qu’il était à plus qu’à cran. Le ménage nécessaire dans la chambre du jeune homme était le cadet de ses soucis franchement. « Ce n’est pas pour la poussière que je m’inquiète. » Répondit-elle du tac au tac alors qu’il retournait s’asseoir dans son lit. Vu sa tenue pratiquement d’Adam, Scarlett lui conseilla alors de s’habiller car les deux jeunes gens devraient partir sous peu. Il protesta en prétextant qu’il avait pris le dernier caleçon de son tiroir. Bien sûr… La croyait-il assez bête pour le prendre au mot ? « À d’autres ! Juliet ne te laisserait pas sans rechange. » Et vu qu’il n’avait pas l’air d’avoir changé depuis un moment, elle était d’autant plus certaine qu’il mentait très mal. « Et puis, je sors de ton placard rempli de vêtements, alors il y a de quoi. » De quoi s’habiller pour cacher son caleçon saugrenu. Il éclata alors de rire quand elle lui annonça qu’il sortirait de sa chambre. Scarlett le laissa se foutre d’elle et reprendre ses esprits. Andrew mentit une nouvelle fois sur son emploi du temps très chargé… une sieste à la façon Christian Livingstone. Il devenait comme son ‘épave’ de meilleur ami, mais en pire. La jeune femme leva les yeux au ciel tandis qu’il se fourrait à nouveau sous les couvertures. Il croyait vraiment que ça l’arrêterait ? Elle ne lui demandait pas d’aller voir du monde et de danser la carioca, juste de prendre de l’air au lieu de rester enfermé chez lui. Ce n’était pas comme ça que Lou reviendrait, encore moins devant cette image de lui. « Écoute Andrew, tu as le choix. Si ce n’est pas avec moi, ce sera avec Eli, mais d’une manière ou d’une autre, ton programme va changer. Et on sait tous les deux comment elle est. » Lui laissa-t-elle une ultime chance de se rétracter et de calmer ce caractère grognon envers et contre tous. Son aînée serait bien pire qu’elle. Scarlett utilisait plutôt la manière douce tandis que sa sœur usait davantage de la manière forte quand elle voulait quelque chose ou pour arriver à ses fins. Andrew devrait réfléchir à deux fois avant de voir débarquer un mini-dragon dans sa chambre (je t’aime, Éli). Voyant qu’il mettait trop de temps à y penser à son goût, Scarlett joignit le geste à la parole et tira alors sur la couverture qu’elle emporta avec elle en dehors de la chambre. Si Andrew ne voulait pas grelotter comme un asticot, il n’aurait pas le choix. Elle laissa la précieuse couette tomber en bas des escaliers et revint ensuite dans la chambre. Scarlett avait annoncé la couleur.

HJ = pas de soucis pour le temps

Scarlett ne s'avouait pas vaincue. Pour chaque excuse du jeune homme, elle formulait une réponse du tac au tac. Elle ne lui laissait même pas le temps de réfléchir. Son cerveau était encore ensommeillé, habitué à un fonctionnement bas débit, or Scarlett courrait à 200 à l'heure. Lui était encore derrière la ligne de départ. Il cherchait comment cacher ses fringues propres de son armoire, sans que Scarlett le voit, afin d'être dans l'incapacité de sortir. « Maiiis, ce sont que des vieux machins démodés qui trainent là dedans. » Il n'avait pas tout à fait menti : son habitude consistait à entasser ses fringues repassées sur son bureau. Il n'avait pas ouvert cette armoire depuis des lustres, mais le garda pour lui. Scarlett apprécierait peu d'y avoir séjourné un moment. D'un autre côté, elle habitait dans une morgue. Elle avait dû croiser des trucs bien plus flippants.

Quand elle évoqua la menace Eli, Andrew se contenta de grommeler. « Gnegnegne » Sa soeur ne lui faisait (presque) pas peur. Enfin, un peu quand même, mais elle n'était pas venue une seule fois pour s'inquiéter pour lui. Ça en disait long. « Je sais comment elle est. Je sais surtout qu'elle n'est pas venue depuis des mois, craque pas » Petit Calimero était abandonné par tous ses amis. Finalement, Scarlett lui offrit une chance de s'échapper. Il profita de son absence de la pièce pour se lever (il avait froid sans couette en plus), attrapa une bouteille de coca et la renversa sur les fringues qui jonchaient son armoire. Quand elle revint, il leva les bras en l'air, en signe de victoire. « Y'a plus de fringues, t'as perdu la guerre, Spencer » Il entama une petite danse de célébration, remuant son popotin à carreaux, puis se laissa tomber sur son lit. « Il fait froid, t'es une vraie chieuse. » reconnut-il. Qu'importe, il se roula en boule comme un chaton, afin de profiter de sa propre chaleur corporelle.

Andrew était bien décidé à rester dans son lit aux draps puants et à ne pas bouger d’un pouce. Mais Scarlett ne l’entendait pas de cette oreille. Il était temps que Davies sorte de sa tanière et affronte les problèmes de face plutôt que de se cacher dans sa chambre comme un enfant effrayé. Ce n’était pas en le voyant dans un caleçon vu de plusieurs jours à se morfondre comme une fillette que Lou aurait envie de revenir vers lui. Andrew lui prétexta qu’elle était sortie d’une armoire pleine de vieux vêtements. Scarlett leva les yeux au ciel, ce serait toujours mieux que de le voir se balader nu comme un ver. Elle tira sur la couverture et sortit de la chambre avec la couette pour la lancer en bas. « Arrête de faire ton Caliméro, tu ne crois pas qu’il serait temps de reprendre ta vie en main ? » Lui lança-t-elle une once de colère dans la voix. La jeune femme constata alors qu’il avait eu la (mauvaise) idée de renverser le reste de sa bouteille de coca sur les fringues propres juste pour ne pas sortir. Qu’à cela ne tienne, elle avait de la réserve. Elle parla tout d’abord de la menace Elisabeth qui viendrait à sa place s’il s’obstinait, mais Andrew se contenta de grommeler dans sa barbe de trois jours en rappelant que l’aînée des Spencer n’était pas venue le voir une seule fois. « Qui te dit que je ne suis pas là pour nous deux ? » Lui rétorqua-t-elle. Sa sœur s’inquiétait sans aucun doute pour Davies, mais il la connaissait suffisamment pour savoir que tout ce qui était déprime n’était pas vraiment son fort. Il exécuta alors sa danse de la victoire pour avoir foutu en l’air ses vêtements. Alors qu’il replongeait dans son lit sans couette, il grelottait en s’agitant comme un poisson qui venait d’être péché et qui manquait d’air. Scarlett écarta à fond les tentures pour laisser le soleil hivernal complètement baigner la chambre et ouvrit la fenêtre pour laisser rentrer plus de froid. Elle alluma ensuite la chaîne hifi dans la chambre d’Andrew. Du froid et du bruit. Tout ce qu’il n’aimerait pas. La jeune Spencer pouvait se montrer aussi chieuse que sa sœur quand elle voulait quelque chose, une facette que le jeune homme ne connaissait certainement pas encore de la jolie brune. « T’as qu’à bouger tes fesses si t’as froid. Et comme tu m’as l’air d’avoir envie de danser… » Répliqua ensuite Scarlett, peu décidée à bouger de là.

HJ = désolée pour cette réponse pas fameuse

Andrew attendait impatiemment que Scarlett accepte sa défaite et prenne la poudre d'escampette. Il pourrait alors retrouver sa couette, le pied. Mais elle avait plus d'un tour dans son sac, à la grande surprise d'Andrew. « Mais j'aime ma vie comme ça ! Ce n'est pas parce qu'elle ne te plaît pas qu'elle n'est pas bien » mentit-il. C'était gros, comme une maison, mais jamais il ne concéderait être un Calimero. Toujours sur son lit, il réfléchissait aux paroles de Scar à propos d'Eli. Il n'y croyait pas, ne voulait pas y croire. Pas un sms, un appel, une lettre ou un pigeon voyageur depuis plusieurs mois, rien.

Mais Eli disparut vite de son esprit quand ScarletDevil passa la vitesse supérieure. Quand elle ouvrit la fenetre, un froid glacial envahit la pièce, Andrew se mit à grelotter, son sang se glaça, sa peau gela, il se laissa glisser à terre, de l'autre côté de la fenêtre, et se terra au sol, comme si le vent ne le verrait pas et continuerait son chemin jusqu'à la porte. Perdu. Pire, Scarlett avait d'autres tours dans son réservoir, puisqu'elle alluma la musique. N'en pouvant plus, il courut à la fenetre, montra son beau torse musclé aux quelques passants de la rue, puis referma aussitôt. « T'es dingue je pourrais attraper une pneumonie !! » maugréa-t-il. La musique forte l'agaçait encore plus, mais en regardant par la fenêtre, son regard se posa sur la maison d'en face. Il oublia alors tout ce qui se trouvait autour de lui, les yeux rivés sur la fenêtre de la chambre de Lou. Les volets étaient souvent ouverts, maintenant. Signe qu'elle reprenait vie. Il secoua à la tête, ne voulant pas y penser. Il posa sa main sur la fenêtre, c'était froid, mais il ne la retira pas pour autant. Il cachait la maison n°13 de sa vue, imaginant sa vie si celle-ci n'avait pas existé ... Il soupira un grand coup puis se tourna vers Scarlett. « Éteins s'il te plaît, c'est vraiment de la merde cette musique. » Il ôta sa main, elle avait laissé une trace sur la fenêtre, comme un pochoir. « Dis Scar, tu as des nouvelles de Lou, tu la vois comme avant, et tout, normal ? » Il espérait que son amie serait honnête avec lui, même si la réponse contenait l'existence d'un nouveau petit ami, ou l'adoption d'une salamandre. Il regagna son lit, mais cette fois-ci se contenta de s'asseoir. Scarlett l'avait définitivement réveillé.

Scarlett était au moins contente d’une chose. Même si Andrew refusait de sortir de chez lui, il continuait de se défendre à toutes ses ‘attaques’ pour le forcer à mettre le nez dehors, signe que le jeune homme avait encore suffisamment de ressources pour réagir et ‘lutter’. La jeune femme lui laissa donc entendre qu’il serait peut-être temps de reprendre sa vie en main au lieu de se morfondre toute la journée dans sa chambre à ne rien faire. Ce n’était pas parce qu’il sentait un parfum de trois jours sans douche et qu’il devenait asocial que Lou allait revenir… bien au contraire. Mais c’était mal connaître Andrew. Quand il avait une idée en tête, difficile de lui faire entendre raison. Il ‘aimait’ sa vie comme ça, ne lui en déplaise. Puisque les mots étaient futiles, Scarlett passa aux actes plus parlants. Après avoir arraché la couette quelques instants auparavant, elle se dirigea vers la fenêtre qu’elle ouvrit en grand. Cette pièce avait besoin d’être aérée, elle empestait. « Au moins, t’aurais une vraie raison de t’enfermer toute la journée ! » Répondit aussitôt la jeune femme à la remarque de son amie sur la pneumonie. Il n’apprécierait sûrement pas de voir ainsi son ‘mal’ minimisé et non comme une raison valable de rester chez lui. Scarlett n’avait juste pas envie qu’il se laisse aller et revive comme un ermite. Ce serait quoi la prochaine étape ? Une rechute dans ses travers passés – à savoir l’alcool ? Hors de question ! Andrew se glissa au sol et se réfugia dans un coin de la chambre comme un chat apeuré. Le cœur de la jolie brune se serra de le voir dans cet état, mais peu désireuse de lâcher du lest, elle alluma la musique pour bien le réveiller. Les volets ouverts, et le son fort. Voilà qui donnerait peut-être un signe à la maison d’en face, comme quoi lui aussi reprenait vie, même si ces signes-là étaient trompeurs, puisque ça ne semblait pas être le cas d’Andrew pour le moment. La fameuse phrase « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » ne lui avait jamais parue plus vraie que dans son cas. Il semblait néanmoins reprendre ses esprits et ouvert à la discussion. Scarlett éteignit donc la musique et écouta sa question sur… Lou évidemment. Bien sûr qu’elle avait eu des nouvelles. Elles étaient aussi amies. La jolie brune était d’ailleurs une des rares à l’être à la fois celle de l’un et de l’autre. « Oui j’en ai, on continue de se voir. » Avoua-t-elle donc pour susciter encore plus son intérêt. « J’étais venue t’en donner. Mais si tu veux en savoir plus, il va vraiment falloir sortir d’ici. » Ajouta-t-elle en le regardant s’asseoir. Allait-elle enfin franchir la brèche par le seul point qui pouvait vraiment l’atteindre ou non ?

Il tira simplement la langue à Scarlett, sa réponse préférée quand il était à court de piques pour se défendre. Mais si Scar avait besoin qu'il soit malade pour le laisser tranquille, il était prêt à courir dehors dans cette tenue pour attraper n'importe quelle maladie qui le clouerait au lit. Assis sur le lit, il la regarda accepter sa requête et éteindre la musique. Malgré lui, il sourit, reconnaissant. Bien sûr, il n'était pas de mauvaise foi. Il savait pertinemment que la jeune femme agissait de la sorte afin de lui venir en aide. Elle n'était pas méchante ou sadique, elle ne prenait pas plaisir à le voir si misérable. Ce n'était pas Elisabeth quoi. Et il savait aussi que la méthode douce ne fonctionnait plus depuis longtemps sur lui. Il était trop enfoncé dans la spirale infernale, un stade trop avancé pour le sortir de là à l'aide de quelques paroles réconfortantes. Pourtant, c'est quand elle parla de Lou qu'il tendit vraiment l'oreille et s'intéressa à ce qu'elle disait. Comme si avait été en demi somnolence depuis tout à l'heure, et que l'évocation de son ex petite amie suffisait à le réveiller. Elle était la seule chose qui l'intéressait encore en ce monde. Car tout ce qu'il aimait n'avait plus aucune importance sans elle. « T'es vraiment injuste, j'ai plus de fringues ! » Il montra les ravages qu'il avait fait dans l'armoire. Mais il n'était pas honnête, des vêtements fraichement lavés et repassaient trônaient dans la lingerie au bout du couloir. Juliet avait trouvé quelqu'un pour empêcher que cette maison ne devienne un taudis. Or, il restait persuadé que Scarlett ne transigerait pas sur sa condition, et ne lui donnerait aucune nouvelle avant qu'il ait posé un pied en dehors de cette maison. Il soupira puis se leva. « Je vais voir si je trouve quelque chose ... » Elle avait gagné cette manche.

Il revint dans la chambre en jean, tshirt, enfila ses converse puis attrapa un gros pull qui trainait sur le porte-manteau. « On peut y aller » avoua-t-il penaud, en fourrant ses mains dans les poches du vêtement. Il ne fut pas très bavard, jusqu'à ce qu'ils sortent de cette maison. « Voilà je suis sorti, j'ai fait ma part du deal, donne moi des nouvelles de Lou ! » s'exclama-t-il en s'arrêtant net, juste après avoir descendu le perron. Il ne bougea plus tant que Scar ne répondait pas.

Enfin ! Scarlett venait de trouver une idée pour obliger Andrew à réagir. Son ami tenta de lui faire croire qu’il n’avait plus de vêtements propres, mais la jeune femme ne l’entendit pas de cette oreille. Elle savait que rien ne l’arrêterait pour avoir des nouvelles de son (ex) petite amie, encore moins si cela signifiait trouver une tenue plus ou moins correcte à enfiler. Décidant de tomber dans la même attitude puérile que le jeune Davies, Scarlett se contenta de lui tirer la langue à son tour en guise de réponse, une réponse voulant dire de se débrouiller. Elle n’en pouvait rien s’il avait balancé le reste de sa bouteille de coca sur ses fringues restantes. Andrew soupira, résigné devant sa détermination, et s’éloigna pour aller se chercher des vêtements que Juliet avait probablement lavés et repassés. Il revint quelques instants plus tard dans la chambre, fin prêt. Scarlett esquissa un sourire et se leva du lit pour lui emboîter le pas en dehors de la maison. Avant de sortir à l’extérieur, elle s’assura qu’Andrew était habillé assez chaudement, avec la ferme intention de ne pas le laisser retourner s’enfermer dans sa chambre juste après lui avoir donné des nouvelles de Lou. Mais dès la porte de sortie franchie, ce ne fut évidemment pas si facile, Andrew s’arrêta net sur le perron, prétextant qu’il avait respecté sa part du marché. Il ne ferait pas un pas de plus avant d’avoir eu ce qu’il voulait… et le connaissant, Scarlett devinait qu’il rentrerait aussitôt après. Pas question. « Pas si vite. Passe-moi tes clefs d’abord. » Dit-elle en tendant la main. Il ne fallait pas la prendre pour idiote. Elle ne le laisserait pas rentrer et s’assurerait de fermer la porte avant de parler de Lou. Et pas la peine d’envisager de passer par la porte arrière ensuite, elle avait vérifié si celle-ci était bien fermée de l’intérieur avant de monter. Scarlett attendit qu’il s’exécute et vérifia donc l’entrée pour s’assurer qu’il n’avait aucune possibilité de retourner dans sa chambre avant de se retourner pour enfin lui parler de ce qui l’intéressait. Elle l’invita à s’asseoir sur le perron, il y avait à la fois du bon et du mauvais dans ce qu’elle avait à dire. « Je suis passée la voir, il y a quelques jours. En apparence… ça a l’air d’aller mieux. Elle se concentre beaucoup sur ses études en ce moment*. » Admit Scarlett tout de même à contrecoeur, de peur qu’Andrew ne prenne mal le fait que Lou continue à vivre sa vie… sereinement sans lui. Mais ce n’était pas tout à fait le cas selon la jeune femme. Lou essayait juste de remonter la pente après cet incident malheureux entre eux. Au moins, la jeune Huntington ne lui avait pas parlé d’un autre homme. Ses études occupaient désormais la place principale dans sa vie, sans doute comme façon d’oublier la perte de leur bébé et les autres drames qui leur étaient tombés dessus, comme certains se perdaient corps et âmes dans leur travail après un tel ‘traumatisme’. La jeune Spencer devait bien reconnaître que ce n’était pas facile, mais elle ne comprenait pas tout de cette séparation. Andrew avait besoin de Lou, et inversement. Les voir loin l’un de l’autre était… étrange. « Mais quand j’ai essayé de parler de vous, de faire des allusions du moins… Elle éludait la question et avait l’air ailleurs. » Reconnut-elle cependant, sincère. Elle savait que ses mots n’allaient pas forcément réjouir Andrew, mais d’un autre côté, c’était le signe que Lou pensait toujours à lui, sinon pourquoi essayer d’éviter le sujet problématique avec autant de force ? Scarlett n’avait pas l’impression ‘d’éventer’ ce que lui avait confié son amie, puisqu’il n’y avait aucun secret d’État là-dedans, juste des généralités qui reflétaient la conversation qu’elles avaient tenue. Lou ne s’était pas vraiment ouverte, mais la jeune Spencer était certaine que ce n’était qu’une façade. « Parfois, je ne vous comprends pas, vous devriez vraiment vous voir tous les deux. » Ajouta-t-elle, sachant très bien qu’Andrew avait sûrement déjà essayé, mais sans doute pas suffisamment, quitte à débarquer chez elle par surprise. Certaines choses n’étaient pas encore réglées entre eux, et ils devraient vraiment en parler. Était-ce même devenu si dur que ça pour eux d'avoir ne fut-ce qu'une 'conversation' ? Le problème était que Lou semblait le fuir… Elle ne pouvait pas avoir définitivement tiré un trait sur lui, c’était impossible.

*HJ : avec l’aimable aide de Lou (a)

Il n'était pas si naïf, le Andrew. Une fois dehors, il exigea les nouvelles de Lou que Scarlett lui avais promises. Il ne bougerait pas d'un poil, à moins d'être pris de spasmes tant qu'il n'aurait pas son dû. Malheureusement pour lui, son amie n'était pas non plus née de la dernière pluie, et exigea ses clés. A regret, il lui tendit et l'observa vérifier minutieusement qu'il avait bien fermé la porte. Pour retrouver son lit aussitôt ensuite, c'était raté. Comment avait-elle pu deviner, comme si son subconscient avait communiqué avec le sien. Quand elle lui proposa de s'asseoir, c'est avec une mine boudeuse qu'il s’exécuta. Bien sûr qu'il souhaitait ces fameuses nouvelles, même si elles contenaient un nouveau mec, un virage de bord ou toute autre frasque. Il avait juste honte, d'être prêt à tout juste pour quelques mots à propos de son ex. Bien sûr, c'était un secret de polichinelle que Andrew se morfondait depuis le départ de sa petite amie. Mais le montrer ainsi, c'était comme piétiner son propre égo, avant de le donner en pâture aux crocos.
Il écouta patiemment la jeune femme. Il était fière de sa Lou, qui n'avait pas abandonné ses études qui lui tenaient tant à coeur. Il lui avait déjà répété maintes fois, elle serait un grand juge, et lui l'attendrait sagement à la maison avec leurs gosses, préparant le repas. Il déglutit, penser à cette idée surréaliste qu'il avait plus d'une fois élaboré était douloureux aujourd'hui. Plus de maison, plus de gosse. Scarlett avait vu son air triste, puisqu'elle s'empressa d'ajouter que Lou n'avait pas réussi à parler de lui. Il soupira, bien moins optimiste que Scarlett, il y voyait plutôt le signe qu'elle n'en avait plus rien du tout à faire de lui. « J'suis sûr qu'elle n'a pas voulu parler de moi parce qu'elle se doutait que tu m'en parlerais. » Il soupira, cette idée que Lou soit passée à quelqu'un d'autre l'obsédait de plus en plus, devenant malsaine. A la fois il détestait cette probabilité, à la fois il espérait qu'elle ait quelqu'un à ses côtés pour le soutenir. « J'ai essayé de la voir, je suis resté comme un con devant sa porte, elle n'a jamais ouvert. C'est clair comme message non ? » Il se leva prestement. Même si Lou obsédait toujours ses pensées, elle n'était plus son sujet de conversation favori. Trop douloureux aujourd'hui. « Maintenant qu'on est dehors, tu veux faire quoi ? » Il préférait oublier tout ça au plus vite, même si ce n'était que pour une heure ou deux.

Aussitôt la porte d’entrée refermée, Andrew exigea les nouvelles tant attendues de Lou. Scarlett se résolut à les lui donner après avoir obtenu les clefs et avoir bien vérifié que la porte était verrouillée. Il n’était pas question, maintenant qu’elle avait réussi à le sortir, qu’il rentre aussitôt la conversation terminée. Elle s’assit donc près du perron et lui parla brièvement des dernières nouvelles dans la vie de son ex-copine. À vrai dire, Lou était principalement restée sur des sujets généraux comme la pluie ou le beau temps ainsi que ses études qu’elle avait l’air de prendre à cœur de poursuivre très sérieusement. Scarlett avait de son côté envie qu’Andrew reprenne du poil de la bête, mais il n’était sans doute pas encore tout à fait prêt, pour lui – comme pour la jeune Spencer d’ailleurs –, le chapitre Lou ne pouvait pas se terminer aussi brutalement. Même si la jeune Huntington avait soigneusement évité de mentionner Andrew ou de réagir à ses allusions, Scarlett était certaine qu’il y avait encore anguille sous roche. Son ami lui fit remarquer que Lou n’avait sans doute pas parlé de lui en sachant que la jeune femme était amie avec les deux et chercherait probablement à les rabibocher. Bon point. « Tu as sans doute raison. » À moins qu’elle ne voulait tout simplement essayer de l’oublier, sans succès. Scarlett se demanda alors pourquoi ils n’avaient pas une conversation sérieuse et à cœur ouvert, mais Andrew lui avoua qu’il avait déjà essayé en restant longtemps devant sa porte et qu’elle n’avait jamais voulu l’écouter. Le message n’était en effet pas des plus encourageants, mais Scarlett n’en démordait pas pour autant. « Elle a probablement besoin de temps, je ne sais pas, mais je suis sûre que ça finira par s’arranger… Elle ne m’a peut-être rien dit Andrew, mais le regard d’une femme ne trompe pas. » La jeune Spencer n’en ajouta pas plus, car elle pouvait éventuellement se tromper et ne voulait pas donner de faux espoirs au Davies non plus. Pour le moment, le mieux était d’attendre et voir comment évoluerait cette histoire, bien que la situation soit difficile pour lui. Andrew lui facilita alors les choses en changeant de sujet et en lui demandant ce qu’elle voulait faire maintenant qu’ils étaient dehors, comme s’il était enfin réceptif à l’idée de sortir chez lui plus de deux minutes. « Une après-midi au spa ça te dit ? Une journée détente te ferait le plus grand bien. » Proposa alors Scarlett de l’emmener souffler un peu, une activité qui pourrait lui changer les idées et qui présentait l’avantage de rester loin du monde tout en ne restant pas terrer dans sa chambre.

Il aurait voulu pouvoir y croire aussi fort que Scarlett, cela aurait atténué la douleur. Il regarda la maison d'en face quelques instants, s'il avait été suffisamment fou, il y serait allé, il aurait sonné, aurait monté les escaliers, serait entré dans la chambre de Lou et lui aurait demandé une bonne fois pour toute si oui ou non il avait encore une chance infime pour reconquérir son coeur, ou si leur amour était devenu unilatéral. Malheureusement, il soupçonnait Madame Robbins de faire des rondes régulières devant la chambre de sa fille, afin d'empêcher le Davies de venir lui briser le coeur une nouvelle fois. A croire que personne ne le soupçonnait d'être malheureux, lui aussi. « J'aimerais bien être convaincue comme toi. Si tu as raison, je promets de te respecter éternellement » Il blaguait, mais le ton n'y était pas. Il n'était plus qu'une moitié d'Andrew, l'humour sans ses manières qui allaient avec. Il se trouvait pathétique, alors qu'est-ce que Scarlett devait penser de lui. Il ne comprenait pas pourquoi ils s'acharnaient, elle ou les autres. Il s'apitoyait sur son sort tel un adolescent de troisième. En bon immature, il laissait parfois tomber les parents qui comptaient sur lui pour la garderie, ne décidant de s'occuper des gosses que quand bon lui chantait. Et ça ne lui chantait vraiment pas souvent ... Il soupira, exténué. Il voulait que tout redevienne comme avant, il en avait marre, de cette situation. Il ne savait pas si cela passait par un spa, comme lui proposait Scar. Mais de toute façon, il était coincé dehors puisqu'elle possédait ses clés. « C'est soit ça soit on reste dehors, j'imagine ? » il sourit. « Allez, après tout pourquoi pas ? » Il n'avait jamais fait de spa, n'était-ce pas une activité de filles ? Au moins, il découvrira quelque chose aujourd'hui.

Andrew doutait de pouvoir se rabibocher avec Lou, elle avait su le persuader du contraire en le décourageant de l’approcher, mais Scarlett n’en était pas convaincue. Ce n’était pas parce que la jeune Huntington refusait de le voir ou de lui parler qu’elle ne tenait plus à lui. Lou avait sûrement besoin de temps de son côté, les pauses arrivaient souvent dans un couple, et la jeune Spencer était certaine que les deux s’aimaient beaucoup trop pour se séparer sur un ‘coup de tête’. Mais bon, en matière de relation amoureuse, elle n’était certainement pas un modèle à suivre et n’avait pas de leçon à donner. Alors, Scarlett se contenta d’hocher silencieusement la tête à la blague légère d’Andrew, qui tentait de garder une once d’humour malgré le sujet. Elle espérait pour lui que tout s’arrangerait au plus vite. En attendant, son monde ne devait pas s’arrêter de tourner pour autant. La jolie brune, qui avait judicieusement pensé à lui subtiliser les clefs de sa maison, lui proposa donc une après-midi au spa pour qu’il se détende, de préférence loin de sa chambre. Ce n’était pas comme s’ils allaient se retrouver dans un endroit public où il croiserait des têtes qu’il ne voulait pas voir. Enfin, dans son état actuel, il ne voulait sûrement voir personne tout court, sauf qu’il n’avait pas vraiment le choix. Scarlett ne comptait pas le laisser rentrer si vite. Résigné, Andrew accepta finalement sa proposition. Ce n’était pas spécialement qu’une activité réservée aux filles, puisqu’il y avait des séances de relaxation, des massages et ainsi de suite… « Tu as tout compris. » Répondit-elle en souriant. « C’est parti ! » Se dirigea-t-elle devant chez les Spencer pour prendre la voiture de sa mère. Une fois arrivé au lieudit, les deux amis y passèrent une bonne après-midi, tout en détente, un moment destiné à revigorer Andrew.

HJ : pas de soucis :)

Il eut l'impression que Scarlett fut un peu surpris qu'il capitule et accepte rapidement. Il ne savait pas du tout dans quoi il se lançait, à vrai dire il n'avait jamais été dans un spa de toute sa vie. L'idée de se faire masser par des inconnus le rebutait un peu, mais si l'inconnu se révélait être une inconnue, ça pouvait passer. Scarlett décida de prendre sa voiture, ce qui ne gêna pas Andrew. En plus de ne plus sortir et de ne plus cuisiner, il n'avait pas non plus utilisé sa voiture depuis ... longtemps. C'était à se demander si elle était encore dans le garage. Quelqu'un pouvait très bien l'avoir dérobée, il n'en savait rien. Il avait vécu tellement avec sa Mini, cadeau de ses parents pour le féliciter d'avoir mené sa cure à bien. Comme si c'était un exploit qui demandait récompense. Il soupira, ses parents n'étaient toujours pas au courant de son état. Il ne tarderait pas à entendre parler d'eux, quand les résultats des examens seraient connus. Il n'avait même pas raté, il n'y était tout bonnement pas allé. C'était plus simple. Il appréhendait tout ça. Finalement, le spa n'était pas une si mauvaise idée. Aussi surprenant soit-il, Andrew passa un bon après midi. Il fut rassuré que Scar ne lui tienne pas rigueur pour son absence dans leur amitié. Il avait tenu le rôle du mauvais ami pour tout le monde. Qu'elle agisse comme si de rien était le rassurait. Tout n'était peut-être pas perdu avec tout le monde.