Dix-heures quarante-cinq. Summer venait de terminer de passer l'aspirateur et déjà elle s'accoudait au petit bar de la cuisine pour établir une liste de courses. Maintenant qu'elle vivait seule, nécessairement, elle devait accomplir ses tâches ménagères deux fois plus souvent -c'était un calcul mathématique assez simple. Il lui avait fallu un petit temps d'adaptation, d'organisation supplémentaire pour ne pas avoir l'impression de passer son temps à faire des choses dont elle avait le sentiment qu'elles étaient des corvées plus qu'autre chose. C'était probablement un des dommages collatéraux du célibat de plus; miss Andrews commençait à se lasser des aléas dont on ne l'avait pas prévenue. ça n'était pas supposé être si compliqué, à la vérité. Un divorce, ça aurait juste dû être une formalité. C'est ce dont elle s'était persuadée avant de ne réaliser que chaque minuscule fragment de sa vie était modifié de manière plus ou moins conséquente -parfois en bien ceci dit.

Sortie de ses pensées par de petits coups à la porte, la rouquine posa son stylo en se demandant qui pouvait lui rendre visite. Bizarrement, la perspective seule de voir quelqu'un s'en vraiment s'y attendre lui plaisait... et elle ne fut pas déçue en voyant Harper. En la trouvant devant sa porte, Summer afficha un immense sourire terriblement sincère et surprit. Elle posa machinalement ses mains devant sa bouche pour appuyer son agréable étonnement puis prit la jeune femme dans ses bras, la serrant contre elle. « Harper! Je suis tellement contente de te voir! » commenta-t-elle d'un ton sincèrement enthousiaste, n'en revenant pas vraiment. « ça fait bien trop longtemps! qu'est-ce que tu deviens? » En réalisant qu'elle allait devoir lui annoncer son divorce, Summer retint une moue désapprobatrice et se décala pour laisser Harper entrer. « Et en plus tu as des chocolats... Tu es définitivement parfaite! » Affirma la secrétaire d'un air convaincu. Elle referma derrière miss Albright, songeant qu'elle pouvait difficilement rêver meilleure compagnie. Elle lui avait vraiment manqué, et la perspective de rattraper le temps perdu l'enchantait au plus haut point.

C'est avec une joie sincère et incommensurable que Summer accueillait son amie, la laissant s'installer sur le canapé alors qu'elle prenait de ses nouvelles. Elle lui avait terriblement manqué, et en guise de sorte d'intro elle tentait de prendre de ses nouvelles. « Mannequin? ça a dû être une superbe expérience! J'espère que tu trouveras rapidement. » Affirma Summer d'un air convaincu. Elle pensait pouvoir s'en tirer sans trop parler de sa vie relativement désastreuse, mais le regard interrogateur que posa Harper sur elle la ramena à la réalité; il faudrait qu'elle parle. D'ailleurs lorsque miss Albright mentionna le nom de Lorenzo, la rouquine essaya de s'en tirer par la tangente: changer de sujet. « Oh, mais je manque à tous mes devoirs! Tu veux boire quelque chose? » En entendant son ton presque trop enthousiaste, Summer songea que Harper ne croirait guère à ses sornettes, pirouettes malhabiles pour éviter le sujet qui fâche. Il fallait mener la bataille de front, pourtant -et plus tôt elle entrerait en croisade, plus vite elle pourrait passer à autre chose.

Devant le regard peu convaincu de son amie, Summer se réinstalla sur le canapé, un peu nerveuse. « Non, il... il n'est pas là. » Envolé le mari, l'amant, l'amour, l'ennemi, l'étranger. Rayez la ou les mentions inutiles. « Il n'est plus là pour être exacte. Plus là du tout. Il a déménagé. » Machinalement, la secrétaire baissa les yeux, songeant qu'elle se dirigeait dangereusement vers ce mot qu'elle détestait prononcer. Elle prit alors une grande inspiration, tant pour se donner du courage que pour se persuader de le dire d'une traite, sans tergiversation supplémentaire. « Nous divorçons. » Après une petite hésitation, Summer planta à nouveau son regard dans celui d'Harper, affichant un sourire résigné alors qu'elle haussait doucement une épaule. Elle avait au moins eu le temps de l'accepter, même s'il aurait été faux de prétendre qu'elle n'en était plus affectée. Au moins elle envisageait que la vie puisse continuer -qu'elle ait le droit de continuer plutôt- même s'ils n'avaient plus à se battre pour tenter de garder, en vain, une image de petit couple parfait et sans histoire. Pourtant elles avaient eu raison d'eux, leurs histoires.

Riant légèrement en entendant Harper lui demander de ne pas sortir le champagne, Summer afficha volontairement un air faussement déçu, comme si elle avait vraiment voulu fêter leurs retrouvailles en ouvrant une bouteille. En réalité elle n'était seulement pas sûre d'avoir de champagne chez elle... ce n'était pas plus mal que Harper lui demande un jus de fruits; ça, elle avait! Elle revint donc avec les boissons, entreprenant un récit assez difficile. Elle aurait pu mentir, au moins par omission, prétendre ne pas avoir entendu la question de son amie tant la réponse qu'elle y aurait apporté était triviale. Elle ne l'était pas. Summer n'avait aucune envie de mentir à miss Albright, moins encore quand elle connaissait l'allure à laquelle les ragots se propageaient dans le quartier. C'était à elle de le lui annoncer, et plus tôt elle le ferait, moins elle aurait le temps de s'inquiéter des formes à donner à ses phrases malhabiles.

Miss Andrews s'attendait au discours un peu gêné et visiblement formaté de la plupart des gens qui apprenaient la nouvelle, mais finalement la réaction de Harper, quoique surprenante, n'était pas plus désagréable: elle sembla presque... soulagée. La rouquine arqua un sourcil en ouvrant de grands yeux un instant, peu certaine des raisons qui poussaient son amie à réagir de la sorte. « Une... bonne nouvelle? » Avait-elle bien entendu? un instant Summer se demanda si elle n'avait pas compris quelque chose d'autre, si au lieu de "nous divorçons" elle n'avait pas entendu "nous nous aimons", mais rapidement elle réalisa combien cette hypothèse était stupide. Au fond, c'était compréhensible; Summer avait souvent confié à Harper ses problèmes de couple, et d'ailleurs il était arrivé plus d'une fois que miss Albright doive endurer ses jérémiades au téléphone plusieurs heures durant... C'était déjà une bonne nouvelle pour le sommeil de Harper, qui ne serait plus perturbé par une Summer paniqué; c'était une bonne nouvelle aussi par un couple qui s'était laissé déborder par leurs problèmes, qui avaient regardé leur petit monde lentement se laisser submerger par leur rancœur, inonder par leur jalousie, attendant désespérément une décrue qui ne viendrait pas. Ils avaient tenté de garder la tête hors de l'eau mais il fallait se rendre à l'évidence: cela faisait un moment que leur couple avait coulé à pic. Alors finalement, oui, c'était peut-être une bonne nouvelle, même s'il faudrait encore un peu de temps à Summer pour totalement l'envisager de cette manière. « Nouvelle vie... » répéta-t-elle un peu songeuse, laissant pour la première fois depuis quelques minutes un sourire étirer ses lèvres. Un soupir de soulagement la traversa alors qu'elle se permettait de rêver à un futur meilleur; et en comparaison, quand elle repensait à son mariage, il lui semblait bien moins palpitant. Elle trinqua alors de bon cœur, tout sourire. « À nos futures amours! » Elle acquiesça d'un air exagérément assuré qui finalement s'avérait plaisantin, et elle but une gorgée avant de n'afficher un air intrigué et presque taquin. « D'ailleurs... où en sont les tiennes? »

L'explication de Harper rassura son interlocutrice, qui pour être tout à fait honnête était plutôt d'accord avec elle, au moins dans le fond. Elle évitait d’émettre des jugements de valeur, mais définitivement elle avait fini par comprendre que malgré tous leurs efforts, ils ne se rendraient pas heureux -ni l'un, ni l'autre. C'était probablement mieux comme ça, d'ailleurs: si l'un d'eux s'était accroché à leur couple sans qu'il n'ait plus aucune chance de fonctionner, toute cette situation aurait été plus difficile encore à gérer. Riant un peu nerveusement en se trouvant incapable de nier l'attirance certaine de son futur-ex-mari pour ses élèves, Summer grimaça. « Oui c'est un peu bizarre. Enfin, il fait ce qu'il veut... tant qu'elles sont majeures, je veux dire. » Soufflant avec un sourire un peu incrédule aux lèvres, Summer reporta son attention sur Harper, contente d'avoir réussi à lui apprendre la nouvelle et contente également de ne pas avoir eu un centième "je suis désolé" assez peu sincère. Certaines personnes le pensaient sincèrement, mais de toutes celles qui avaient parié sur un divorce imminent du couple Di Mascio, très peu l'avouaient à haute voix maintenant que c'était officiel. Harper savait qu'elle pouvait le faire, étant une bonne amie de la rouquine.

Remarquant alors la gêne certaine de l’aînée Albright lorsque Summer la questionna sur sa vie amoureuse, cette dernière comprit automatiquement qu'elle avait des choses à dire... et ça la réjouit assez, pour tout dire. Aussi la secrétaire écouta-t-elle attentivement ce que lui disait la jeune femme devant elle; effectivement, Clyde n'avait peut-être pas la meilleure des réputations qui soient, mais Sumemr s'appliquait à ne pas se fier aux rumeurs -pas à elles seulement en tout cas. En l'occurrence, l'avis de Harper avait bien plus de crédit à ses yeux que les élucubrations de commères trop curieuses. « C'est une bonne chose s'il est différent avec toi; ça prouve qu'il tient à toi et te fait confiance! » Acquiesçant d'un air convaincu, Summer plissa légèrement ses yeux. « Méfie-toi, quand même... au moins au début. ça fait longtemps que vous êtes ensemble? » Recommanda-t-elle d'un air presque maternel. « Je suis contente pour toi en tout cas! ça me fait vraiment plaisir de te voir comme ça. » Confia la rouquine d'un ton complice, souriant par bonheur empathique pour son amie, à qui elle souhaitait sincèrement que son histoire avec le jeune homme dure.

L'avis de ses amis importait beaucoup à Summer. D'ailleurs, ils étaient assez rares à avoir confié explicitement ne pas réellement cautionner son mariage (et/ou son mari), révélation probablement trop amère, mais elle comprenait bien qu'ils étaient nombreux à le penser. Par politesse, respect, ou intelligence peut-être, ils ne disaient souvent rien, et quelque part Summer leur en était reconnaissante: elle s'était posée elle-même bien assez de questions pour n'endurer les doutes de personnes dont l'avis avait une valeur incommensurable à ses yeux. Ainsi, Harper n'avait pas l'air très surprise, ni même déçue de la situation -chose qui manqua de peu de choquer Summer avant qu'elle ne réalise que ce point de vue était tout à fait fondé. Aussi la rouquine eut-elle un petit rire en entendant la jeune fille l'encourager à ne plus penser à lui... à vrai dire, il était clair et net qu'il n'était plus vraiment celui qui occupait ses esprits. Mais ça, c'était une autre histoire. « 1, 2, 3, voilà, je l'ai oublié. » Prétendit-elle d'un air faussement assuré, un tantinet exagéré dans le but d'afficher son ton plaisantin.

En tout cas, elle était bien ravie d'apprendre que Harper était actuellement heureuse en amour. D'ailleurs, elle la trouvait terriblement attendrissante: la manière dont elle se mordillait la lèvre d'un air songeur, son regard pétillant... Summer ne put que sourire d'un air attendri devant ce spectacle. « Je n'en doute pas. » Assura-t-elle quand miss Albright évoqua le contraste entre le peu de temps depuis lequel ils étaient ensemble et le fait qu'ils pensaient leur relation durable. C'était sincère: miss Andrews concevait tout à fait qu'on puisse se sentir connecté par un amour platonique -ou non d'ailleurs, mais en tout cas puissant et relevant d'un lien spirituel- et ce même après peu de temps passé en la compagnie l'un de l'autre. Harper était encore jeune, qui plus est, et de fait une période définie semblait plus importante en proportion de son existence jusqu'à présent. D'ailleurs le sourire de Harper en disait long, tant et si bien que celle qui se plaisait à se penser son modèle souriait davantage. « Oh non, non non non alors ça, non, tu n'as pas l'air stupide du tout! » Assura Summer d'un ton bienveillant et presque réprobateur. « Tu as l'air amoureuse... et tu es terriblement adorable! » Tenta-t-elle de la rassurer, sincère dans ce qu'elle disait. « Et puis je vais te dire, cette maison deviendrait le temple de la mièvrerie si on me laissait faire. Alors si tu as quoi que ce soit de trop nian-nian pour la société à dire, ce sera toujours possible ici. » Ajoutant à son argument un petit clin d’œil, la rouquine sourit de plus belle. Définitivement, elle était plus qu'heureuse pour sa petite protégée -elle le méritait.

La tendance à la surprotection dont pouvait faire preuve Summer l'incitait à craindre un tantinet pour son amie. Elle n'aimait pas se fier aux rumeurs, c'était un fait, seulement Clyde n'avait pas nécessairement bonne réputation et, ayant elle-même récemment donné dans le pervers coureur de jupon (oui oui, c'était un jugement purement objectif, sa souffrance n'entrait absolument pas en compte dans cette condamnation), Summer voulait en quelque sorte l'empêcher de connaître à son tour une déception de ce type. D'un autre côté, voir la jeune femme si heureuse lui mettait du baume au cœur et elle n'envisageait pas de ternir son bonheur; elle se contenta donc de lui répéter d'être prudente, songeant qu'elle veillerait sur elle de loin, espérant qu'elle ne souffrirait pas et que son histoire resterait idyllique.

De fait, la rouquine voulait que Harper sache qu'elle pouvait se confier à elle quand elle le souhaitait. Elle espérait qu'elle resterait dans cet état un peu mièvre mais adorable, mais envisageait tout de même de l'accueillir également lorsqu'elle aurait des soucis -chose qu'elle ne lui souhaitait pas, encore une fois. « C'est normal... je sais ce que c'est! » Confia-t-elle un peu perdue dans ses pensées, le regard à vrai dire planté dans le vide alors que son ton était un peu plus bas que ses phrases précédentes.

J'avais toujours su que je pouvais faire confiance en Summer. A l'instant où je l'avais rencontré, j'avais trouvé en elle cette douceur si présente chez moi aussi. Elle était bonne envers les gens, protectrice, aimante, et elle représentait mon idéal féminin, ou plutôt, la mère que j'aurai aimé avoir et la femme que j'aimerai devenir. Ainsi, je n'avais aucune honte à lui raconter mes histoires d'amour, ni même que j'étais tombée amoureuse du mauvais garçon du quartier. On se connaissait, et sous ses airs de femme libre, je savais que ce sourire cachait bien des choses, et qu'elle aussi n'était pas blanche comme neige. Elle était tombée amoureuse de Lorenzo tout de même, elle s'était mariée avec lui, elle avait vécu sous le même toit que lui. Elle avait fait des mauvais choix et s'était laissée avoir par les promesses et la belle gueule de Di Mascio. Et je voyais dans son regard qu'elle craignait pour moi. Avec un sourire, je posais ma main sur la sienne et tentais de la rassurer : « Si un jour tout dérape, je te tiendrai au courant ma Summy. »

Cette femme était pour moi mon soleil, un repère, un pilier dans ma vie. Elle m'avait de nombreuses fois guidé, épaulé, conseillé et elle ne m'avait jamais trahie. Je savais que toutes ses intentions étaient bonnes et qu'elle ne ferait jamais rien pour blesser les gens. Je bus une nouvelle gorgée et je fus alors intriguée par cet air si... Contrôlé qu'avait prit Summer. Je posais alors mon verre sur la table et je m'avançais vers elle : « Je sais que tu n'es pas seule. Je te connais, tu n'es pas aussi triste que tu devrais l'être. Que se passe-t-il? » Je lui souris alors, de ce sourire complice et confiant qui, je l'espérai, la mettrai à l'aise.

Summer savait pertinemment combien il était facile de tomber pour le sourire charmeur et assuré d'un homme qui vous comptait monts et merveilles. Il y avait cette espèce de magie dangereuse qui dansait sur les commissures étirées de ces êtres si adorables qu'on n'envisageait plus leur côté mauvais-garçon que comme une incompréhension notable de tous ceux qui avaient porté sur eux un jugement définitivement erroné. C'était bien à cause du fou pouvoir d'un simple sourire et de quelques promesses que miss Andrews craignait pour son amie -et malheureusement l'expérience parlait. Comme quoi, il ne suffisait pas d'avoir gagné quelques années pour acquérir assez de sagesse pour fatalement faire les bons choix -quoiqu'elle estimait son cas un peu plus complexe qu'une simple naïveté dans la mesure où elle avait consentie à cette manipulation qui, du coup, n'en était plus vraiment une... plus vraiment. « Je t'attendrai avec ton pot de glace préféré... format familial. » Assura-t-elle d'un air sérieux, retenant difficilement un sourire plaisantin. Elle espérait, cela dit, ne jamais avoir à faire face à cette situation, non pas tant par souci de se procurer de la glace que parce qu'elle détestait voir des personnes auxquelles elle tenait être malheureuses.

Mais alors qu'elle pensait jouer le rôle de confidente -et qu'elle se plaisait dans cette sorte de maternité provoquée par la tendresse qu'elle éprouvait pour Harper-, Summer se retrouva face au sourire complice de la jeune femme, qui semblait avoir lu en elle au point que la rouquine laissa battre ses paupières rapidement, un peu déroutée. Malgré tout, un peu honteuse d'être si facilement démasquée, elle ne put que laisser son sourire prendre toute son ampleur parce que, effectivement, elle n'était pas triste. Elle concevait d'ailleurs que ce puisse être bizarre: Alana avait par exemple remarqué qu'au lieu d'être affligée par son divorce, elle en était presque soulagée. Summer considérait en réalité que c'était son mariage qui l'avait rendue malheureuse -surtout dans ses derniers instants- et que, de fait, le divorce sonnait un peu comme une autorisation à croire en un nouvel avenir, un peu plus agréable cette fois. « Oh oh... touchée. » Grimaçant légèrement pour signifier que Harper avait vu juste, la secrétaire hésita un temps à ce qu'elle voulait dire et à la manière dont elle devait le faire. « En fait, c'est juste que, comme je ne suis plus vraiment mariée, j'ai pu me rapprocher de Peter... » alors qu'elle retenait presque sa respiration jusque là, Summer laissa échapper un soupir alors que ses épaules, jusque là maintenues très droites, tombèrent presque. « ... et réaliser qu'il est toujours aussi parfait. » Entre une espèce de sourire auto-moqueur et d'air désespérément accro, miss Andrews releva le regard vers Harper, réalisant qu'elle ressemblait à son tour à une adolescente. « Tu vois? Je suis l'incarnation de la mièvrerie. » Déclara-t-elle en faisant défiler la paume de ses mains devant elle pour faire savoir qu'elle se désignait. Elle entreprit cependant de déculpabiliser de cet état en riant légèrement.

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