Intrigue 18 # La foire de Pâques

**Born** to *die*

Après s'être assise, Joy regardait les gens défilaient, jouer à diverses jeux ce qui lui donna la possibilité d'apercevoir la jeune fille de la patinoire, accompagnée de Blaine et d'un mec recouvert de chocolat ce qui fit glousser légèrement la jeune étudiante en journalisme. Elle aperçut ensuite Julia, et à sa plus grande surprise Carl, ce qui arrêta son rire d'un seul coup, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient parlés, ils ne s'étaient plus vus, ils s'évitaient même à vrai dire mais aucun des deux ne savaient comment réagir, après tout, elle l'avait repoussé et s'était enfuie comme une vulgaire criminelle. Et voilà qu'elle était perdue. Elle dévia vite son regard, elle ne voulait pas qu'il la remarque, si ce n'était déjà fait. Et se leva, reprenant un sourire avant de se diriger vers le stand du bowling où elle aperçut une jeune femme d'un tel enthousiasme de sa victoire qu'elle en cria. « Bonjour. » Dit-elle à son encontre. Elle lui offrit un sourire, pour une fois, elle avait décidé d'être aimable, après toute la méchanceté dont elle avait fait preuve ces temps-ci, un peu de douceur ne lui ferait pas de mal, non ? « Je peux me joindre à vous ? »

RUN **AWAY** I

Ce matin, Shannon s'était levé avec une bonne humeur débordante, il n'avait même pas eu droit à une boule dans le ventre suite à ce qui s'était passé le jour de l'anniversaire d'Amy. Il était joyeux, comme à son habitude bien sûr, mais il restait d'une bonne humour débordante. Assis sur son lit, il passa ses mains dans ses cheveux et après une bonne douche bien chaude, s'habilla à vive-allure pour rejoindre les habitants de Magnolia Cresent à la foire de Pâques, un événement qu'il aimait particulièrement. Mais avant de sortir de chez lui, ou plutôt de la maison qu'il squattait, il se dirigea vers la chambre de Maximiano et y toqua pour le réveiller, il fit de même avec le frère de celui-ci et termina avec Amy.. Peut-être qu'au fond de lui il voulait pouvoir apercevoir cette jolie brune, la voir sourire en mangeant une barbe à papa ou en jouant à un stand, n'importe lequel. Le verbe jouer lui rappeler ce qu'il avait fait hier, il n'aurait jamais dû aller en boîte et se coucher à pas d'heure, à chaque fois ça lui revenait en pleine gueule comme une mauvaise claque au visage.

Le jeune cadet de la famille Hayworth se dirigea tout de même vers la foire, un sourire scotché au visage. Et c'est après quelques minutes de marche qu'il y arriva, c'était peuplé et bruyant, deux points qui fit tout de suite sourire encore plus le jeune homme. Son regard divergeait vers tous les points possibles de la fête foraine pour voir qui y était présent et celui-ci s'arrêta sur Carl et Julia dont il se rapprocha. « Carl, t'as une sale gueule aujourd'hui. » Fit-il remarquer en arrivant derrière eux, une manière à lui de les surprendre. Shannon se plaça ensuite devant eux. « Vous discutez au lieu de vous amuser, vous craignez, sérieux et puis les tronches que vous tirez, vous vous êtes mal réveillés ou quoi ? »

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De toute évidence personne ne savait ce qui se passait. Le forain ne semblait pas être celui qui avait mis le plan et le mot dans la boite, car il était aussi surpris que Blaine et Jenna. Austin, par contre, n’avait pas l’air tellement étonné car il s’empara de la carte et dit, sur un ton d’évidence, que c’était certainement un coup de Dirty Secret. Blaine haussa les sourcils, surpris. Dirty Secret ? Qu’est-ce qu’elle venait faire là ? Le Farnsworth savait qu’elle avait la mauvaise manie de faire acte de présence aux moments où personne ne s’y attendait, mais il espérait sincèrement que ce ne serait pas le cas aujourd’hui. Dirty Secret avait tendance à mettre les gens sur leur trente-et-un et à..plomber l’ambiance, or jusque là tout semblait aller bien et Blaine n’avait pas franchement envie que la journée de quelqu’un, ou de tout le monde, soit gâchée par quelques secrets révélés. « Je ne sais pas... Est-ce que c’est vraiment une bonne idée ? » Blaine se posait vraiment la question. Si c’était encore un coup de Dirty Secret, il n’avait pas la moindre envie d’y être mêlé, et encore moins de faire avancer ses plans en faisant exactement ce qu’elle voulait qu’ils fassent ; qu’ils trouvent ces “ indices ”. « Elle va encore faire quelque chose et... » Blaine haussa les épaules. Jenna, comme Austin, semblait avoir envie de le faire, mais lui n’était pas convaincu.

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Julia s’arrêta net à la réponse de Carl. Voilà que Carl devenait amnésique, maintenant, il ne savait même plus avec qui il avait passé la soirée de la veille et encore moins ce qu’il faisait. « Ah non. » Hier soir, elle était restée chez elle. Elle s’était un peu enfumée la tête, mais apparemment Carl avait fait cent fois pire, de là à ne plus se souvenir de rien. « C’est vraiment de pire en pire. » dit-elle en soupirant faiblement. Elle se moquait un peu de lui, mais en réalité c’était la merde s’il se rappelait de rien. Elle ne voulait pas savoir ce qu’il avait fait, mais il avait du bien se défoncer. Soudain Carl s’arrêta, le regard au loin. Julia se retourna pour suivre le chemin de ses yeux, et son front se plissa en voyant qu’il arrivait sur Joy King. Elle revint à Carl, mais il avait déjà détourné le regard et proposait de “ s’échauffer ”. Julia n’allait pas laisser passer ça. « Euh c’était quoi ça ? » l’expression sur le visage de Carl avait changé en apercevant Joy, Julia n’avait pas manqué ça. Carl allait répondre, mais Shannon s’ajouta subitement à la conversation, et la Fitz sut aussitôt qu’ils n’allaient pas revenir sur le sujet Joy King. Shannon fit alors remarquer qu’il avait une sale tête et qu’ils semblaient tout deux s’être mal réveillés. « Lui, surtout. » fit-elle en désignant Spencer du doigt. Ils étaient maintenant deux à le lui dire.

Mes voisins commèrent à propos de moi

Quand j'ai mis le Strike au stand de Bowling et que j'ai criée Yes pour montrer que j'avais gagné après que toutes les quilles soient tombées. Il y a beaucoup de monde qui s'est retourné vers moi. J'étais tellement mal à l'aise après ça, mais une jeune femme vient me voir et me dit Bonjour, je suis assez surprise et elle m'a fait peur.

"Bonjour" Lui dis-je à mon tour.

Elle me sourit donc je lui souris à mon tour.

"Bien entendu que vous pouvez me rejoindre vu qu'il n'y a personne avec moi. Vous savez jouer au Bowling ?" Lui demandais-je.

Elle est très jolie la petite brune. Je me demande quel âge peut-elle avoir dans la vingtaine ça, c'est sûr. « Ça fait longtemps que vous habitez à Magnolia ? » Lui demandais-je. Je ne l'ai jamais vu ici depuis que je suis à Magnolia. C'est vrai que je ne connaissais pas grand monde à part mes colocataires quand je suis arrivée ici. Mais depuis 10 ans, j'ai fait beaucoup de rencontres et j'aime tellement mon métier dans l'agence.

**Born** to *die*

Elle avait failli croiser le regard de Carl, et le peu de temps qu'elle l'avait vu avait réussi à la déstabiliser plus qu'elle ne le pensait. Comment arrivait-il à faire ça ? Elle secoua sa tête, et avec toute l'envie du monde, décida de s'amuser, d'oublier ses problèmes et c'est lorsqu'elle entendit une jeune femme d'une grande beauté crier joyeusement sa victoire au bowling qu'elle décida de jouer à cela, elle la salua, et la jeune femme fit de même, acceptant son offre de se joindre à elle. Puis la brune vint lui demander si elle était douée pour ce jeu, et un sourire vint déformer ses lèvres rosies. « Pas vraiment, mais je persévère ! » Elle se mit à regarder les diverses boules d'un œil attentif et en prit une de couleur verte, parfaitement adaptée pour ses doigts fins. Et elle se mit à commencer la discussion avec sa nouvelle rencontre. « A vrai dire, je suis ici depuis que je suis née mais moi non plus je vous ai jamais vu ici, vous êtes une nouvelle arrivante ou peut-être bien une touriste ? » Elle semblait intéressée pour une fois à apprendre d'avantage sur quelqu'un d'autre que s'apitoyer sur son sort ou à finir torchée après une fête trop arrosée. « Au fait, moi c'est Joy King. » Lui dit-elle pour finaliser leur rencontre, elle n'allait pas rester l'inconnu rencontrer au stand de bowling à la foire de Pâques non plus. Sa main tendue vers la jeune femme, elle lui serra la main et la benjamine des King se décida à jouer, mais son jeu ne fut pas très prometteur même si elle réussit à mettre quatre quilles au sol, c'était déjà mieux que zéro.

Mes voisins commèrent à propos de moi

"C'est très simple, vous allez voir." Lui dis-je.

Pendant qu'on discute, la jeune femme choisit sa boule pour pouvoir y jouer. Elle me dit qu'elle vit ici depuis qu'elle est née alors que je ne l'ai jamais vu de ma vie surtout depuis que je suis arrivée à Magnolia il y a 10 ans auprès de mes colocataires.

"Je ne vous ai jamais vu pourtant, je vis ici depuis 10 ans et je travaille dans l'Agence Vincent's Events, je ne sais si vous connaissiez ?" Lui demandais-je.

La jeune femme se présente à moi, c'est vrai que si on ne donne pas notre nom, on est des inconnues et vu qu'elle est venue jouer au Bowling, c'est mieux de connaitre le nom de la personne qui joue avec nous.

"Désolé, je suis très mal poli. Je me présente Alana Kauffman." Lui dis-je en lui serrant la main.

Le vouvoiement, je l'utilise que quand je parle à des personnes plus âgées que moi, mais les plus jeunes j'utilise le tutoiement.

"Ça ne vous dérange pas que je vous tutoie." Lui demandais-je.

J'ai vraiment du mal à vouvoyer une personne aussi longtemps, en plus vu qu'elle est plus jeune que moi, c'est dur.

Je fais des commérages à propos des voisins

Arrivé au stand où se trouvait la mama, les deux espagnoles firent la connaissance de Prudence. Une nouvelle dans le quartier qu'Espé désirait apparemment connaître. La brunette s'incrusta dans la discussion. Elle proposa ses churros avant d'en engloutir un. La jeune femme en face d'elle avait l'air timide. Elle n'avait pas l'air très bavarde en tout cas. Mais bon Evane n'en tenait pas compte, pensant que tout individu qui se rencontraient ne se dévoilaient pas en un seul coup. Bref. La Damenez défia quant à elle sa mère. Voulant que le jeu soit un peu plus intéressant, elle proposa que la gagnante aurait droit à une barbe à papa. Evane en avait déjà l'eau à la bouche. Mais fallait-il encore gagné. Esperanza était une dure à cuire et ne se laissait jamais avoir si facilement. Petite elle aurait pu lui faire ses yeux de biche et hop, Evane aurait remporté en un battement de cil. Mais là.. La belle avait grandi et Espé ne lui laisserait plus rien passé. Surtout si elle la provoquait comme elle le faisait à cet instant.

Prudence céda son tour à la mama. Cette dernière prit place et commença les hostilités. Et bien qu'elle se loupa au démarrage, la suite fut différente. Evane ne laissait rien paraître mais elle sentait déjà qu'elle allait perdre le pari. Esperanza fini, elle demanda laquelle des deux voulaient prendre le pistolet. Ne voyant pas la blonde réagir, Evane s'avança brusquement. « Moi. Je prends la relève, laissez passer la gagnante s'il vous plaît, merci! » Finit-elle en ricanant. Avant que la brunette ne commence, Espé la provoqua gentiment. Evane sourit. « Regarde la pro'. » Oui elle savait que sa mère n'aimait pas la voir avec des cochonneries en bouche, mais en soit ce n'était pas la barbe à papa qui comptait. Elle avait juste envie de gagner pour faire maronner Esperanza. Et pour le moment elle avait encore ses chances. La belle inspira et prit sa concentration. Elle finit par tirer et ne manqua pas son coup. Pouf, le ballon venait d'éclater. Sur le moment, elle sauta de joie et fit une petite danse de la victoire. Sauf que le forain la rappela à l'ordre : elle était loin d'avoir fini la partie. La jeune femme se stoppa et reprit ses esprits. Mais complètement déconcentrée, Evane se loupa à plusieurs reprises. Le score était mitigé et elle ne savait pas si au final elle avait remporté la victoire ou non. Elle donna ensuite le pistolet à Prudence et rejoint sa mère. « Peut-être qu'on va finalement devoir une barbe à papa à Prudence. » Elle rit doucement, ne voulant pas déconcentrer la nouvelle qui s'apprêtait à tirer.

BADASS

Revoir Joy lui avait fait comme un électrochoc. Leur dernière entrevue .. disons qu'il ne pensait plus jamais la revoir. Magnolia était certes petit mais c'était facile de s'éviter.. Il voyait à présent que ce n'était qu'une idylle, car Joy se tenait pile en face de lui, et il priait pour qu'elle ne l'air pas vu. Pas que ça changerait grand chose d'ailleurs. Il détourna alors le regard et proposa à Julia de lancer quelques fléchettes en attendant que quelqu'un arrive. Mais bien sûr, celle-ci avait remarqué son état de semi transe pendant quelques secondes et en jetant un coup d'oeil, elle fit rapidement le rapprochement. Elle demanda alors ce qui se passait et Carl fit un geste de la main. « Rien. » Il vit que Julia était prête à riposter, mais Shannon arriva pile au bon moment, n'en manquant pas une lui non plus de faire un commentaire sur sa sale gueule. « Merci Shannon. Toujours aussi charmant. » Mais il sourit, content de voir son pote malgré tout. Ses deux compagnons de jeu se passèrent alors la balle pour faire des remarques sur l'allure du Spencer, et il leva les yeux au ciel. Il n'avait tellement pas la force, ni l'envie, ni la foi, de dealer avec ça tout de suite. Il soupira, les regarda puis se dirigea pour prendre son lot de fléchettes, espérant qu'ils le suivraient. Malheureusement ils restèrent à le regarder, avec leurs commentaires désagréables. « Bon, je sais que j'suis beau et tout, mais si vous pouviez arrêtez de me contempler et de viser votre cible ce serait cool, aussi. » fit-il alors, fléchette dans une main. Il attendit alors que ses deux potes se décident enfin à jouer. Carl jeta un coup d'oeil rapide vers là où était Joy, mais elle avait disparu. Il se retourna face à sa cible et se concentra. C'était peut-être pas plus mal.

Mes voisins commèrent à propos de moi

La fête battait son plein dans le quartier, et Summer se demandait encore si elle allait s'y rendre ou non. En réalité, c'est en regardant tous les stands de jeu qui lui faisaient plus envie les uns que les autres qu'elle se décida à sauter le pas. ça allait être vachement drôle. Aussi sortit-elle de chez elle, vêtue d'un jean et d'un t-shirt relativement simple -et qu'elle ne craignait pas de tacher d’œufs, par exemple-, songeant qu'elle était parée pour n'importe laquelle des activités.
Elle fit d'ailleurs le tour des stands en hésitant sincèrement. Il lui serait toujours utile d'apprendre à tirer à la carabine -sait-on jamais- et, définitivement, sa patience certaine aurait pu l'aider à remporter la victoire d'un parcours d’œufs. Oui mais voilà... c'était sans compter sur LE stand. Celui qui lui fit ouvrir de grands yeux, lui arracha une mine hésitante et satisfaite à la fois alors qu'elle retenait un rire en hochant la tête. Les sumos (ben quoi, un peu de courage les gars! c'est super seksy). Aussi s'approcha-t-elle, remarquant qu'elle était apparemment seule à vouloir tester cette activité pour l'instant. Aussi prit-elle son mal en patience, espérant qu'on allait bientôt la rejoindre histoire d'éviter de ne se retrouver seule déguisée en obèse asiatique.

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Règle numéro 1: ne jamais avoir l'air ridicule. Une dame de grande envergure devait avoir une certaine classe, et à vrai dire quand Allie avait croisé son frère déguisé en chocolat, prétendant être devenu noir, la blondinette avait arqué un sourcil d'un air un peu dédaigneux, songeant définitivement qu'elle avait une famille de fous -et encore, Austin était l'un de ses préférés... peut-être parce que c'était celui qu'elle voyait le moins souvent. Quoi qu'il en soit, la cadette Melrose avait décidé de le laisser partir devant, histoire de ne pas se faire voir avec lui. Elle n'avait aucune envie de corriger les gens qui croieraient reconnaître son frère en précisant qu'ils n'avaient qu'une mère en commun, n'avait pas non plus envie de se cacher quand il se présenterait comme un homme chocolat. Ses costumes étaient parfois réussis, souvent hilarants, mais là... doux jésus. Il faisait honte aux Melrose (Allie aurait peut-être trouvé ça terriblement drôle s'il n'avait pas gâché du chocolat, mais mince affaire).

Aussi c'est seule que Allie se rendit à la fête de quartier, cherchant du regard des personnes qu'elle connaissait. La plupart était déjà concentrée dans ses activités, et la lycéenne décida donc de choisir elle aussi un stand qui lui plairait; le bowling. Elle ne se mouillait pas trop, pour être honnête. Il y avait bien une abrutie rousse qui attendait pour les sumos, mais encore une fois, Allie essayait de ne pas se faire remarquer -et peut-être de ne pas trop s'impliquer, quelque part. Elle allait bientôt quitter le quartier, chose qu'elle avait toujours voulu faire, ce n'était pas le moment de s'y amuser comme une petite folle. Aussi arriva-t-elle près de Alana et Joy, déjà en place pour jouer. « Salut... vous attendez quelqu'un ou je peux m'incruster? »

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Je réfléchissais. D'un côté, c'était une bonne idée de trouver d'autres indices, mais de l'autre, c'était ce à quoi Dirty Secret s'attendait. Mais dans tous les cas, si elle avait décidé d'intervenir aujourd'hui, elle n'allait pas attendre qu'on lui obéisse pour agir. Son plan devait déjà être élaboré, et la journée allait mal tourner. J'aurai du rentrer chez moi, mais la curiosité me fit oublier cette idée. De plus, mon meilleur ami se trouvait non loin, et je pouvais apercevoir ma petite soeur arriver à la foire d'un pas lent. Il fallait que je reste. “C'est ce qu'elle attend de nous, alors allons-y. De toute manière, elle agira quoiqu'on fasse.” Sans plus attendre, je me lançais et allais demander à un autre stand s'ils avaient un indice. Les personnes n'avaient pas fini de jouer, alors d'un pas décidé, je fis le tour. Personne d'autre n'avait de coffre, tout le monde jouait encore, même Clyde. Je soupirais et revins auprès des amoureux Hippies. Je les regardais et dis : “Faut attendre un peu, on est les premiers à avoir fini de jouer.” Je m'asseyais donc avec eux, en faisant attention de ne gêner personne et réfléchissais. Je m'en fichais désormais d'avoir gagné ou perdu cette foutue course, ce qui m'intéressait, était de savoir si les gens que j'aimais risquait encore quelque chose à cause de cette saloprie qu'était Dirty Secret. Inquiet, je regardais Jenna et Blaine, et passais la main dans mes cheveux. Je ne savais que dire, je ne savais que faire, la peur s'emparait de moi. Avant c'était facile, j'étais à Philly, alors j'étais au courant des événements mais après tout le monde, alors que là, j'allais vivre les catastrophes, et j'avais peur de ne servir à rien en cas de nécessité. Je soupirais et laissais ma tête tomber sur mes genoux repliés sur moi même. Peu de gens me voyaient ainsi, inquiet, triste, peu tranquille. J'avoue, il m'aurait fallut un bon gros joint. Je regardais Hippie girl en me demandant si elle n'avait pas quelques substances illicites, mais j'oubliais rapidement cette idée en me disant que j'allais finir comme le drogué de Magnolia sur le site de Dirty Secret. Je soupirais de nouveau. Cette ville était ma prison. Notre prison à tous.

Je me suis fait pleins d'amis

Le couple semblait sympa et le garçon avait l’air d’aimer la compétition. Ça tombait bien, c’était le cas de Shelby aussi ! Il l’attaqua avec quelques petites piques bien placées. « Ne t’avances pas trop garçon, j’attends de voir le lancer de pro. » Vu comme il s’était vanté il n’avait pas intérêt à rater son lancer, parce qu’alors il aurait pendant de longs mois une petite blonde pour lui rappeler son échec chaque fois qu’il la croiserait. Quoi que, vu le garçon elle n’était pas contre avoir une belle petite photo de lui. Sauf que la fille qui l’accompagnait semblait être sa copine et que si Shelby avait beaucoup de défauts elle n’avait pas celui de piquer les mecs des autres.

Les balles volèrent et les conserves s’écroulèrent. Mais ça ne faisait pas peur à Shelby. Elle pouvait faire mieux, elle le savait. « Tu veux y aller ? » demanda-t-elle à Sara. Mais celle-ci lui laissa la place, alors elle attrapa les balles. Les serrant dans sa main elle fixa les pyramides, se concentrant comme si sa vie en dépendait. Elle plissa les yeux et essaya de se concentrer au maximum, il ne s’agissait pas de tirer à côté.

Le visage sérieux elle lança les trois balles auxquelles elle avait le droit avant de se détendre à nouveau et de retrouver son sourire. Elle haussant les épaules, ne se rendant pas compte de son résultat pour l’instant. « Bon, à toi. » Adressa-t-elle à Sara. Dans quelques minutes ils auraient tous joués et sauraient qui avait gagné.

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Austin était déjà parti, prêt à passer à l'action. Blaine hésitait, amer. Il n'aimait pas trop se mêler à ce genre d'affaires, il savait que Dirty Secret avait déjà fait beaucoup de mal autour d'elle et n'avait pas franchement envie de s'intéresser à son cas; il ne voulait pas risquer de l'aider de quelque façon que ce soit. Et puis, c'était peut-être ce qu'elle voulait qu'ils fassent, raison de plus pour ne pas le faire. Blaine se fichait bien que ça les glorifie, s'ils trouvaient quelque chose, il pensait surtout à ce que Dirty Secret était capable de faire et à tout ce qu'elle avait déjà fait. Et cette variabilité de toutes les façons dont elle avait agi ne le rassurait pas franchement. Il se tourna vers Jenna, lui demanda, pour avoir son avis. « Qu'est-ce que t'en penses ? » Il regarda Austin faire le tour des stands, demander aux gens, avec son déguisement d'homme chocolat couleur pétrole. Puis Austin revint, la tête basse, se laissa tomber à côté d'eux en disant qu'ils ne pouvaient qu'attendre. Blaine regarda tour à tour Austin, puis Jenna, puis re-Austin. « Bon...problème réglé ? »

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Julia avait aussitôt remarqué le petit manège, mais Carl n'avait jamais été très doué en narration et n'avait pas l'air de vouloir faire des efforts, puisqu'il se contenta de répondre “rien” à la question de Julia. Celle-ci haussa un sourcil, jeta un oeil à l'expression platonique de Carl. Ok, il se passait quelque chose. Quand Carl prenait ce genre de tête, il se passait forcément quelque chose. Et Julia le connaissait assez pour savoir qu'il se passait pas mal de choses, dans sa vie, pas toutes forcément à prendre comme modèle. À ce moment là, concomitant, Shannon arriva et elle sut que c'était peine perdu, ils n'en reparleraient plus. Après quelques échanges, Carl s'avança vers le stand de fléchettes, décidé à passer à autre chose. Julia haussa les épaules, le suivit, s'empara d'une petite flèche. Elle n'avait pas franchement envie de se mêler de ses affaires, surtout si ça concernait Joy King. Elle se tourna vers Shannon, lança. « Bon tu bouges tes fesses mémé. » Et puis si Carl n'avait pas envie d'en parler, il devait bien y avoir une raison.

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Très vite, une fille que Sara avait déjà vu s'avança vers le stand. Elle voulait jouer et, polie, pensa d'abord à demander si elle pouvait s'inviter. William n'attendit pas pour prendre son air conquérant et héroïque : il comptait gagner le lama pour Sara – elle était sûre qu'elle pouvait y arriver aisément – et se montrait capable de tout donner pour ça. Elle était fière de lui, ça c'était sûr. Un garçon classe et un compétiteur redoutable.
Sitôt les balles lancées, William s'écarta pour laisser les deux filles tentaient leur chance. Shelby – c'était son nom – hésita à passer en première, mais Sara le lui permit sans problème. Elle observait sagement, prenant compte de leurs gestes. Elle n'était pas bonne viseuse, il lui fallait un modèle. Elle n'était pas mauvaise non plus ; mais Sara ne pouvait dire qui de William ou la jolie blonde avait fait le meilleur score. Ce fut bientôt à elle de tirer les obstacles – boîtes de conserve, horriblement bruyantes lorsqu'elles tombaient – et elle s'appliqua le plus possible. Elle désirait en toucher au moins une, juste pour l'honneur. Les Cloches de Pâques pouvaient au moins lui accorder cette faveur, non ?
Elle jeta sa dernière balle et attendit de voir qui d'eux trois avait gagné. Elle espérait que ce soit ou elle ou William. Histoire d'être un peu plus fière de leur couple, évidemment.

-Alors ? Qui a gagné ? lâcha-t-elle en se positionnant naturellement ou presque aux côtés du garçon.

I konw all yours **Dirty Secrets**...

Le gagnant est William.

Sur le mot avec le coffre il est écrit : "m ou le de ci pas t st tr se o Le e il."

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Pierrick le lama en peluche fixait William depuis son étagère. Il semblait le narguer, de ses petits yeux vicieux. Eh, bolosse ! Gagne moi, si tu peux. Qu'est ce que t'attends ? Vas-y, ta copine te regarde. Tu voudrais pas la décevoir, hein ? Elle a si hâte de me faire dormir dans son lit toutes les nuits !
Bon dieu, que ces foutues créatures pouvaient se montrer fourbes et menaçantes*, quand même ! Encore plus quand c'était un jeune homme de 19 ans ayant visiblement abusé du soleil d'avril qui élucubrait leurs propos. Depuis combien de temps était il exposé aux rayons redoutables qui cognait sur sa tête ? Probablement trop longtemps. William se promit de boire un verre d'eau avec ou sans ce fichu lama, dés que cette partie s’achèverait.
Et elle s'acheva bien vite, heureusement, dans une cacophonie chaotique de conserves métallique. Il avait bien visé, il avait fait tout comme Aaronnounet lui avait apprit : Définir son objectif. Se lancer. Réussir. Cependant, les filles s'étaient montrées plus habilles qu'il ne l'avait anticipé, la victoire s'était jouée au coude à coude.
Néanmoins, c'est dans ses mains que le forain largua son trophée : un bout de papier et un coffre. Un misérable coffre. C'était ça, la fameuse consécration héroïque ? William jeta un oeil dubitatif à Pierrick le lama, et fini par reconnaître que finalement, les choses n'étaient peut être pas si mal comme ça. Tant pis pour Sara, elle devrait se trouver un autre compagnon de peluche pour ses chevauchées oniriques. Et de préférence, un bestiau bien élevé.
Il s'empara du coffre, et failli froisser le bout de papier qui l'accompagnait sans plus de cérémonie, avant de réaliser qu'une écriture soignée était visible sur l'autre face. m ou le de ci pas t st tr se o Le e il. Bordel, voilà que le soleil continuait à lui jouer des tours.
Pourtant, Sara aussi voyait l'étrange message. William senti ses cheveux lui chatouiller le cou, lorsqu'elle se hissa pour lire par dessus son épaules.

« - m ou le de ci pas t st tr se o Le e il ? Bordel, mais ça veut rien dire ! Peut être bien que c'est le nom du coffre, et qu'ils ont été l'acheter à Ikea. »

Mais cette réponse ne le satisfaisait pas entièrement. Définitivement, ça n'était pas un nom d'Ikea. Pas assez d'accents, et de lettres compte triple. Non, il devait y avoir autre chose. Un code secret ? C'est Sara qui lui souffla l'idée, qui eut pour effet de froncer les sourcils de William. Même en week-end, on s'arrangeait pour le faire bosser, et réveiller en lui l'étudiant de Princetown qu'il aurait bien laissé dormir jusqu'au lundi matin. Ils retournèrent pendant cinq bonnes minutes le papier dans tout les sens, s'accordant à mettre de côté le "Le", qui présentait la seule majuscule de ce mot. Après un temps interminable, le garçon fini par lâcher platement :

« - Citrouille. Tu le vois comme moi ? Mais pourquoi citrouille ? On est pas censé fêter les petits lapins mignons, là ? »

Il ne restait plus que quelques lettres, dans le désordre. William soupira. Là, il séchait complètement. Il était sur le point d'abandonner, lorsque Sara lui souffla finalement la solution.**

« - Le mot de passe est citrouille ? Okay, on tente ça ! »

Ils tapèrent rapidement le code.

* :
** :

Je fais des commérages à propos des voisins

Je souris au nom de la dame. « Esperenza. » mes notions d’espagnols étaient un peu floues. En raison de ma fille, je n’étais jamais vraiment partie à l’aventure. J’étais allé au supermarché avec ma fille si ça pouvait compté comme une aventure. « Je suis professeur d’anthropologie à l’université. Spécialisée en judiciaire. » dis-je en répondant à l’interrogation de la dame. J’avais atterri en judiciaire parce que c’était ce que je voulais… mais ne pas avoir eu ma fille aussi jeune, j’aurais probablement voyagé un peu. Cette pensée me tomba un peu sur le cœur quoi que c’était peut-être l’odeur de la barbe à papa de cet enfant. Avec un sourire je rajoutais : « et vous? ». Tant qu’à me lancer à l’assaut du quartier, pourquoi ne pas le faire en bonne et due forme? Je pourrais m’afficher avec une pancarte précisant que j’étais nouvelle dans le quartier.

Je me reconcentrais sur mes deux interlocutrices qui avaient commencé à tirer. Leur relation mère-fille était magnifique à voir. C’était le genre de relation modèle que j’avais un jour eu avec ma fille. Je m’étais un peu effacée devant leur complicité. Le souvenir de ma propre relation avec mon petit trésor me revenait en tête. Mon visage avait beau resté stoïque. Je savais que j’avais en tête un tas d’images et d’instant figé. J’étais capable de me dire que j’aurais pu avoir une hallucination auditive de ma fille à cet instant. J’étais capable d’entendre son rire dans ma tête. Puissant et clair. Elle aurait sans l’ombre d’un doute voulu tiré au fusil. Mon visage ne laissait rien paraitre de l’espèce de tempête qui me secouait entière. Comme un frisson qui me parcourais malgré la chaleur de l’endroit. Les rires qui au loin me troublaient m’effrayait un peu. « toujours revient le soleil, toujours il y a un lendemain », réfléchis-je amère. C’était une phrase que me disais souvent ma mère… Autant que j’avais voulu d’un gamin pour remplacer cette fille que j’avais perdue que je ne pouvais m’empêcher de craindre que ma relation avec cet enfant ne soit que platonique. Les deux femmes se lançaient des piques et je finis par entendit mon nom : « Peut-être qu'on va finalement devoir une barbe à papa à Prudence. » Je rigolais en prenant le fusil entre mes mains à mon tour. « J’ai manqué mon permis de maniement d’arme… trois fois… je ne représente pas une menace. » rigolais-je doucement. C’était une blague un peu sombre quoi que vraie.

C’était la raison pour laquelle mon travail avait toujours été plus bureau que terrain. De toute façon, du vivant d’Olivia, m’avoir sur le terrain aurait été bien trop complexe. Je m’enlignais mais fut distraite par le commentaire d’Esperanza : « J’ai hâte de déguster celle que tu vas devoir m’offrir. En plus tu le sais, je n’aime pas te voir manger trop de sucre. ». Il n’y avait qu’une mère qui pouvait faire ce genre de truc sans que ça paraisse louche. Je rigolais en tentant de garder ma concentration. Je finis avec un score mais dont le résultat m’échappait quelque peu. « Toutes les mamans au monde n’aime pas voir leur enfant manger trop de sucre. » murmurais-je à mi-voix. Et c’était vrai quelque soit l’âge. J’étais hilare mais je n’avais pas envie de leur expliquer. « Toujours revient le soleil, toujours il y a un lendemain… et un jour c’est toi qui sera mère. » voilà l’adage de ma mère... pensais-je en déposant le fusil sur la table. Nous attentions maintenant le résultat selon le forain.

Invité

Le forain avait un sourire béat qui ne devait pas le quitter de la journée. Il devait ainsi appâter ses futures proies, aussi naïves et amoureuses que l'étaient William et Sara. Mais la jeune fille attendait désormais le verdict, puisque contrairement à ses premières prédictions, Shelby et elle semblaient avoir fait un aussi bon score que William. Etait-il possible qu'une d'entre elle le détrône ? Sara espérait que ce soit elle et non la Seavers. Mais lorsque l'homme mal rasé s'approcha d'eux, un drôle de coffre dans le creux des mains, c'est vers le jeune Livingstone qu'il se tourna. Il lui remit le présent et Sara regarda le lama qui l'inspirait tant d'amour et de tendresse avec une certaine déception. Peut-être reviendrait-elle un peu plus tard pour l'acquérir à sa manière.
Le garçon regardait un petit papier et Sara appuya sur son épaule pour y glisser sa tête et voir à son tour. m ou le de ci pas t st tr se o Le e il. Ses sourcils froncés révélaient qu'elle réfléchissait déjà à la signification de cette étrange suite de syllabes et de lettres. A tous les coups, c'était un code secret pour ouvrir le coffre qui demeurait fermé entre les doigts pourtant habiles paques - Intrigue 18 # La foire de Pâques - Page 3 64766

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de William. Le garçon soupirait d'exaspération, reprochant à la firme suédoise d'être dans le coup. Sara pouffa un peu avant de murmurer à son oreille :

-C'est le code secret pour ouvrir le coffre.

Un drôle de silence prévint la jeune fille que son petit-ami s'était également penché sur la question. Il y avait une majuscule et un point dans la phrase, ce qui n'était pas – elle l'espérait – une erreur. Soudain, elle entendit William lâcher un mot, comme ça, dans le vent. Citrouille ? Mais le il. est censé être la dernière partie et... les mots, la suite de mot, lui apparut comme une évidence. Passe ; mot de passe.

-Le mot de passe est citrouille, essaie ça.

Il approuva les dires de la jolie blonde et tapa le code. Pas de Jumanji ayez pitié.

*-):

I konw all yours **Dirty Secrets**...

Grâce à l'aide de sa moitiéWilliams trouva le code et le coffre s'ouvrit...
Curieusement à la place du bon d'achat chez le chocolatier se trouve une lampe à UV sans qu'aucun organisateur ne soit au courant. Un petit mot accompagne le cadeau imprévu qui laisse facilement deviner encore une fois, l'auteur de la mascarade, puisqu'il y est indiqué:
"Dans ma collection James Bond j'ai trouvé cet objet...A toi de t'en servir plus tard pour jouer les super-héros" "

Spoiler:

Non loin, un autre groupe a trouvé un gagnant, il s'agit de Prudence. A elle de trouver à présent le code pour ouvrir son coffre, et gagner un fabuleux cadeau. Sur le papier est inscrit :

Citation :: . _ _ _ . _ _ . _ . _ . _

Invité

Les tireurs à la carabine me lassèrent rapidement. Tout ce qui ne ressemblait pas à un animal ou à un végétal finissait à m'énerver. Avec les hommes, il n'existait aucun intérêt à attendre, dissimulé dans un arbre, à l'abri du vent, en hauteur. Tout était trop formel, trop artificiel.
Je finis par descendre de ma branche, mon appareil photo autour du cou. J'avais gravé dans un coin de ma tête les droits qu'il me fallait récupérer auprès de Harp'truc et de son – cela me semblait évident – petit-ami. Mais une fois pris dans la foule, je n'y pensais plus et m'éloignais d'eux. Cela me reviendrait peut-être un jour. Avant qu'on porte plainte contre moi pour non-respect des droits, je l'espérais.
A contre-courant dans la foule, je remontais les stands, mi-apathique mi-hypocrite, quand soudain, on me tira le bras. Aussitôt, j'eus le le réflexe de protéger mon matériel de photographe. Mais je ne pus me dépêtrer de l'emprise. C'était un drôle de bonhomme qui me tirait à lui, ou plutôt à son stand, de force. Pensait-il que j'hésitais sur le stand à choisir ? Le regard que je lui lançai aurait fait frémir n'importe qui mais je doutais qu'il m'ait vu, avec ses yeux plissés dans une grimace faussement radieuse qui étirait ses lèvres et sa moustache.

-Jouez, jouez, qu'il me répétait avec une gaieté feinte qui me donnait étrangement envie de vomir.
-Non, merci, répondis-je en comprenant que j'étais à un stand de sumos.

Il y avait avec moi une rouquine plutôt jolie. J'étais certain qu'une photo d'elle à ce stand rendrait bien, malgré ce qu'elle y ferait. Je la saluai d'un sourire gêné et d'un hochement de tête. Et là, comme si le contact avec le forain m'avait fait perdre toute intelligence et toute mémoire, que je les recouvrai d'un coup toutes deux, je réalisai que la rouquine ne m'était pas inconnue, ça non.

-Summer ?

J'ouvris de grands yeux. C'était elle, à n'en point douter. Et je n'avais pas du tout prévu de la rencontrer aujourd'hui.

RUN **AWAY** I

Shannon était arrivé comme une fleur et avait, comme à son habitude, fait des remarques sur les allures de ses amis, il n'en manquait jamais une pour faire un de ses commentaires. Julia et Carl le regardèrent et répondirent à son pic. « Je ne fais que commenter ce que je vois avec mon si charmant sourire.» Carl essaya alors de changer de conversation en prenant ses fléchettes et en parlant de sa beauté, ce qui fit rire le jeune étudiant en psychologie. « Contempler ta beauté ? Tout ce que l'on contemple c'est ta mine de zombie, sérieux, t'as fais quoi la nuit dernière ? » C'est là que son amie surnommée Blondie Barbie le traita de mémé, et d'un sourire des plus joyeux, il leva son majeur dans sa direction. « Va apprendre à te coiffer au lieu de parler, Blondie. » Puis, tout comme ses acolytes, il prit en main des fléchettes et attendit son tour pour pouvoir en lancer une. En attendant de pouvoir jouer, Shane se mit à rêvasser légèrement, les derniers événements lui revinrent en mémoire... Il n'aurait jamais dû faire ce qu'il avait fait, il avait l'impression de trahir ceux qu'il considérait comme ses frères, sa famille. C'était mal. Et puis, elle ne voulait pas de lui. Et elle n'était pas venue. Gâcher les choses était un de ses défauts les plus persistants.

**Born** to *die*

Joy avait rencontré une jeune femme, débuté une conversation avec elle et c'était dans ce stand de bowling que tout avait débuté, mais Alana avait beau dire qu'elle habitait ici depuis 10 ans, la brunette ne la reconnaissait, pas plus que sa nouvelle connaissance. Puis elle lui demanda si elle savait jouer, et leur conversation dévia ensuite sur la présentation. « Enchantée, Alana. » Lui dit-elle en esquissant un léger sourire à la commissure de ses lèvres recouvertes d'un rouge à lèvres pâle. Elles n'arrêtaient pas de se vouvoyer, et poliment, la brune lui demanda si elles pouvaient se tutoyer, une délivrance pour Joy qui détestait vouvoyer les personnes qu'elle venait à peine de rencontrer. « Pas de problème, et pour être franche, je préfère. » S'en suit la venue d'une nouvelle jeune femme, qui avait l'air plus jeune que Joy. « Tu peux t'incruster sans problème. » Et sans le vouloir, Joy chercha du regard un beau brun.. Mais tout en mordillant sa lèvre, elle secoua légèrement sa tête et dévia à nouveau son regard vers les deux brunes à ses côtés. Elle avait un copain, elle l'aimait et elle n'allait pas risquer de tout perdre encore une fois, comme avec Dean.. Mais elle avait passé des nuits blanches à réfléchir et sa décision était prise, d'une certaine façon... « C'est quoi ton nom ? »

PEACE ♥ LOVE

Jenna était perdue. Blaine à sa droite, Austin parti en trombe, ce cadeau empoisonné de Dirty Secret, et Austin qui revenait et tout s'enchaînait dans sa tête, et porta sa main au front, fronçant les sourcils. Blaine lui demanda ce qu'elle en pensait. Elle le regarda, et haussa les épaules.

- Je sais pas.

Ils se retrouvèrent tous les trois de nouveau, et soupirèrent, face à Austin qui déclarait qu'il fallait attendre. Blaine demanda si le problème était réglé. Jenna inspira, expira puis remit son plus joli sourire. Il fallait arrêtez de faire une tête de déprimés et apprécier la vie !

- Oui ! Allez, elle ne va pas gâcher notre journée.. Venez on va aller jouer à un autre stand !

D'un coup elle retrouva son entrain d'enfant, et elle tira Blaine, encore assis, pour le faire se lever. Elle riait, et jeta un coup d'oeil à l'homme toujours en chocolat, l'incitant à venir avec eux s'il en avait envie. Elle aurait bien aimé lui parler seul à seul, pour discuter de leur ...aventure passée. Mais maintenant n'était vraiment pas le moment, surtout avec Blaine à ses côtés.

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