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| I look up to the sky and it falls. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: I look up to the sky and it falls. Dim 12 Oct - 15:59 | |
| Se concentrant sur son repassage, s’occuper des affaires de ses enfants avait été la seule activité que Clara avait trouvée pour s’occuper. Pas qu’elle s’ennuyer, loin de là – même si oui, dans un sens – mais elle se sentait étrangement seule ces derniers jours et le seul moyen qu’elle avait trouvé pour être un peu proche de ses enfants, était de s’occuper de leur lessive et du repassage. Ils étaient tous les deux pratiquement adulte et voulaient absolument se débrouiller par eux-mêmes, mais ne rataient jamais une occasion de demander à maman de laver le linge, après tout elle devait bien servir à quelque chose dans cette maison, non ? La Melrose ne faisait pas grand-chose de ses journées si ce n’était que de s’occuper de la maison lorsqu’elle en avait le temps, et les seules fois où elle sortait réellement était pour faire les courses et pour aller à son travail ; elle évitait toutes les fêtes de voisinages et même de croiser ses voisins, de peur qu’ils ne lui demandent des nouvelles de sa famille et qu’elle n’en dise un peu trop. Au lieu de parler d’elle, comme tous les jours depuis des années, elle se concentrait sur les problèmes des gens en les écoutant parler de leurs problèmes, de leurs peurs les plus profondes et parfois même de leurs obsessions qui cachaient bien souvent des malaises. Elle admirait ses patients, elle admirait ces gens qui avaient le courage de parler de toutes ces craintes à quelqu’un qui leur était complètement inconnue, en toute confiance et sans avoir peur qu’on ne les juge. Clara avait comprit depuis bien des années que le pire n’était pas le regard que les gens pouvaient porter sur vous, mais le regard que vous vous portiez à vous-même. Combien de fois avait-elle vu défiler dans son bureau des gens en total manque de confiance qui avait plus peur d’eux-mêmes que des autres, elle ne les comptait même plus. Dans le cas de la jeune blonde, elle redoutait les deux, que ce soit le regard des gens comme son regard à elle, mais elle avait apprit à faire avec depuis bien longtemps, préférant se concentrer sur les autres que sur elle-même. Poussant un petit soupir, elle dû couper court à ses pensées en sentant une odeur de fumée s’élever dans l’air. Elle venait de brûler une des robes d’Allie. Bravo maman Melrose. Poussant un autre soupir, elle débrancha le fer à repasser qu’elle tenait dans une main, avant de le poser sur la petite table qui lui servait à faire son repassage, et prit la robe entre ses mains. A première vue elle ne semblait pas tellement fichue, elle avait juste un énorme trou au milieu avec des rebords brûlés, mais peut-être qu’Allie ne s’en apercevrait même pas. La tournant dans tous les sens pour essayer de voir sous quel angle est-ce que la marque se voyait le moins, elle finit par laisser tomber en la roulant en boule, avant de la ranger dans le fond du panier à linge. Elle n’aurait qu’à racheter une robe identique à sa fille, ou faire comme si elle ne savait pas de quoi elle parlait quand elle lui demanderait pour sa robe. Mentir, nier et se taire c’était ce qu’elle faisait de mieux de toute façon, pourquoi arrêter maintenant. Entendant des pas se rapprocher de là où elle se trouvait, elle prit la pile de vêtement qu’elle avait déjà repassé et plier avant de la poser sur le vêtement bousillé qu’elle venait de cacher, et prit une pose naturelle à côté des quelques vêtements qui lui restaient encore à s'occuper.
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| Sujet: Re: I look up to the sky and it falls. Dim 12 Oct - 22:20 | |
| Il y avait assez peu d'avantages à être Allie Melrose. Cela impliquait des crises de nerfs régulières, un manque d'espoir considérable en la totalité d'une planète dont il s'agissait de s'enfuir, des larmes parfois, des faux sourires souvent, des prises de tête indécentes et une solitude difficilement supportable. Cependant, avec un joli minois qui permettait de recevoir le bon dieu sans confessions et un QI tout à fait respectable, Allie Melrose savait manipuler son petit monde. Elle savait faire croire à ses camarades de classe qu'elle n'avait pas réussi son devoir maison, pour ne pas leur donner les réponses. Elle savait convaincre un directeur d'université qu'elle rêvait de l'intégrer, ce même si elle s'adressait au grand patron d'une fac au fin fond de l'Ohio. Oui, Allie Melrose savait user d'un joli sourire pour mentir; elle ne savait pas encore jusqu'où elle était prête à aller pour servir ses intérêts. Après tout, elle n'avait plus foi en rien: elle n'avait jamais vraiment cru en une puissance supérieure d'aspect religieux, elle exécrait l'humanité, se sentait dangereusement seule, ne trouvait réconfort qu'auprès de Desmond et de Sara, à peu de choses près. Alors quitte à être coincée dans un monde qu'elle cernait trop bien pour qu'il ne la répugne pas, autant user de ses ressors structurels les plus vils et boiteux. En l'occurrence ce qu'elle voulait, c'était ne plus voir ses parents. Non, plus exactement, elle ne voulait plus voir son père. Elle se berçait encore étonnement de l'illusion que sa mère, au fond, était une bonne personne; qu'elle était juste émotionnellement absorbée par le lâche qui lui servait de mari. Elle voulait la voir sourire, elle voulait la trouver un peu envahissante lorsqu'elle lui demanderait où elle allait le soir, mais elle voulait surtout avoir le sentiment qu'elle pouvait lui faire confiance. Actuellement ce n'était pas le cas, elle la détestait: elle la détestait de s'effacer de la sorte, la détestait de rester avec Isaac sans rien dire. Allie aurait presque porté plainte, si elle avait su qu'elle pouvait en tirer quoi que ce soit de bon. Seulement, il était plus sûr d'essayer d'agir par elle-même et de convaincre sa mère de quitter Isaac, par tous les moyens, de sorte qu'elle puisse enfin dormir sur ses deux oreilles -de sorte que sa mère redevienne une personne à part entière, douce et trop serviable, peut-être, mais avec un avis et une personnalité. Elle avait besoin de sa maman. C'est la nuit que son plan avait été mis à exécution. Abritée par le noir, elle se complaisait dans l'obscurité tant pour dissimuler son action que pour étouffer sa culpabilité: elle ne se verrait pas en passant devant le miroir accroché dans l'entrée, elle ne distinguerait que partiellement les contours de la chemise qu'elle empoignerait pour y déposer des preuves falsifiées d'une infidélité qu'elle voulait seulement faire penser à Clara. Quoiqu'Allie jugeait que la jeune femme avait des tonnes d'autres motifs de quitter, Isaac, il semblait à Allie que l'adultère était son dernier recours pour espérer pouvoir retrouver sa mère et ne plus vivre avec un homme qui, de toute façon, avait déjà essayé de la mettre à la porte. Elle avait donc pris une chemise blanche. Un bout de papier. Du rouge à lèvre. Un échantillon de parfum féminin qu'elle avait obtenu dans un magasin de la ville. Dans la pénombre de la nuit tombée, elle avait généreusement appliqué le gloss sur ses lèvres innocentes, s'empêchant de penser à la symbolique que cela impliquait -et elle coinça le col blanc entre ses commissures. Preuve numéro 1. Plus subtilement, elle appuya à mi-pression sur l'échantillon de parfum, à une distance raisonnable de la chemise de son père pour que l'odeur s'y attache sans en paraître louche. Elle griffonna le numéro d'une de ses amies sur le papier, prenant soin de modifier son écriture, mais se retint de le mettre dans la poche de la chemise: il ferait office de joker. Trop de preuves risquait de tuer les preuves. Le plan fin près, elle remonta se couchée. La chemise froissée attendait bien sagement sous son lit; le lendemain, elle profiterait de l'absence d'Isaac pour servir les preuves comme sur un plateau à une Clara trop dévouée pour voir la vérité en face. Son estomac fit quelques nœuds. Puis elle dormit. Bien. *** Le lendemain, elle prit le temps de commencer sa journée normalement. Moins le coup serait attendu, plus il serait efficace. Ainsi, Allie attendit que Clara se lance dans des activités ménagères. Elle prétendit de son côté terminer quelques devoirs, et ramassa ensuite à la hâte la chemise laissée sous son lit. Elle attrapa une petite pile de son propre linge sale qu'elle avait gardé pour faire plus vrai, et descendit finalement pour trouver sa mère. « Maman, la machine est déjà en route? J'ai oublié d'y mettre ça... » Annonça-t-elle en désignant les vêtements qui étaient sur son bras. « Oh et, ça c'est à papa je pense, je l'ai trouvée au fond du placard du hall en cherchant un bouquin... je ne sais pas ce qu'elle faisait là, mais bon. J'en fais quoi? » Il fallait espérer que sa mère regarderait la chemise en détails avant de déclarer qu'il fallait la mettre à la machine... Allie aviserait. L'un des seuls avantages qu'il y avait à être Allie Melrose, c'était qu'il était toujours possible de trouver un plan B en cinq secondes. Mais pour l'instant, pour avoir l'air le plus naturel possible, il fallait qu'elle souligne un chose qui lui démangeait le nez. « ça sent pas le brûlé ici? » |
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| Sujet: Re: I look up to the sky and it falls. Lun 27 Oct - 18:19 | |
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Elle avait eu beau cacher le massacre qu’elle avait infligé à la robe d’Allie, elle avait oublié un détail : l’odeur que dégageait le tissu brûlé dans toute la pièce. Entendant les pas se rapprocher au fur et à mesure, elle arrêta tout ce qu’elle faisait l’espace d’un instant, et commença à bouger dans toute la pièce comme une folle en agitant ses bras pour faire un maximum de vent pour essayer de chasser l’odeur. Elle se dirigea ensuite rapidement vers la fenêtre où elle invitait l’odeur qui la trahissait de sortir, mais dû vite se remettre à sa place pour qu’on ne se doute de rien. Elle reprit sa pose innocente, toute essoufflée par sa petite tentative de camouflage, rassurée que ce ne soit qu’Allie. Quoi que non en fait. « Allie ma chérie ! » Dit-elle instinctivement dés que sa fille passa le pas de la porte, espérant qu’elle ne remarque rien. Le sourire qu’elle affichait ne disparut pas pour autant en se rendant compte de la vraie raison pour laquelle sa petite fille était venue la trouver. Son linge sale, évidemment. Elle avait cette étiquette de bonne à tout faire dans cette maison, que ce soit aux yeux de son mari, comme de ses enfants, et ça ne risquait pas de changer d’ici là. « Oui bien sûr, donne moi les vêtements je vais m’en occuper. » D’un geste naturel, elle prit les quelques vêtements que tenait Allie avant d’examiner les poches pour être sûre de ne rien oublier. Elle se souvient qu’une fois elle n’avait pas fouillé les poches d’Austin avant de faire tourner la machine, et qu’elle avait accidentellement lavé un billet de vingt dollars en faisant la lessive. Quand Austin s’en est rendu compte, on aurait dit qu’une troisième guerre mondiale allait éclater, même si elle préférait mille fois avoir affaire à son fils qu’à Isaac… « Le brûlé ? Euh si, mais c’est juste que j’ai brûlé une chaussette sans faire exprès, je l’ai jeté à la poubelle. J’en rachèterai une nouvelle paire à Austin plus tard… » Dit-elle en plaçant un vêtement devant son visage pour ne pas qu’Allie ne la prenne en flagrant délit de mensonge rien qu’avec l’expression qu’affichait son visage. Une fois les quelques vêtements de la jeune fille triée, elle prit la chemise qui appartenait à Isaac et commença à faire sa petite inspection très rapide en commençant par les poches, rien à signaler. Elle le fit tourner dans tous les sens et fût rapidement interpellée par l’odeur étrange que dégageait la chemise qu’elle tenait entre ses mains. La jeune psychologue fronça les sourcils légèrement, et d’un air suspicieux, approcha le vêtement de son nez pour qu’elle puisse sentir l’odeur de plus près. Elle dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir discerner clairement ce qu’elle sentait, ce qu’elle savait, c’était que ce n’était pas son parfum à elle. Techniquement, si ce n’était pas son parfum à elle, cela devrait être son parfum à lui, mais à moins qu’il n’ait changé de parfum entre temps sans qu’elle ne s’en rende compte, celui là ne lui appartenait pas non plus… Préférant ne pas pousser la recherche plus loin ne pour ne pas tirer de conclusion trop hâtive, elle préféra laisser tomber. Après tout il pouvait y avoir plusieurs explications à cela, plus folles les unes que les autres. Mais une alarme s’enclencha automatiquement à l’intérieur d’elle lorsque ses yeux parcoururent le reste de la chemise et qu’ils se posèrent sur une marque de rouge à lèvres qui se trouvait au niveau du col. Son cœur eut un raté et son imagination commença à s’emballer, se faisant tous les scénarios possibles, du plus censé au plus improbable. Peut-être que la marque de ces lèvres étaient les siennes ? Mais non, impossible, elle s’en souviendrait si c’était le cas, et d’ailleurs elle ne porte même pas cette couleur alors elle pouvait tout de suite arrêter de se demander à quel moment est-ce qu’elle avait pu déposer ses lèvres à cet endroit. Peut-être que quelqu’un – par quelqu’un, elle entendait bien sûr une femme – était tombée sur Isaac, qu’il l’avait innocemment rattrapé et sans qu’elle ne le fasse exprès, son parfum était resté ancré à la chemise et une marque de ses lèvres étaient…. Non. Définitivement non. Bien que farfelue, c’était là l’hypothèse la plus stupide qu’elle avait pu dresser pour essayer de se persuader de quelque chose qui était pourtant évident. Voilà quel était le problème de Clara, à chaque fois qu’il s’agissait d’Isaac, elle fermait toujours les yeux, se persuadant qu’une chose en est une autre pour ne pas avoir à le blâmer, même si au plus profond d’elle, elle sait ce qui se passe. C’était peut-être – et sûrement – ça qui avait finit par détruire sa famille. Elle avait préféré fermer les yeux au lieu de dire stop et d’essayer de résoudre les problèmes plus tôt, voilà où ils en étaient. Mais non. Ce n’était pas possible. Pas ça. Elle sentit son cœur avoir un autre raté rien qu’en pensant à ce qui pourtant était évident, mais se ressaisit aussitôt en sentant le regard d’Allie dans son dos. Elle devait sûrement se demander pourquoi est-ce que sa mère agissait soudainement aussi bizarrement. Elle fit réapparaître un sourire sur son visage, et se tourna vers sa fille en faisant comme si elle n’avait rien remarqué, même si les larmes qui commençaient à lui monter étaient difficiles à camoufler. « Merci bien ma chérie, je vais m’occuper de tout ça une fois que mon repassage sera terminée. Tu as besoin d’autre chose ? » Elle n’espérait qu’une seule chose, qu’elle lui réponde non et qu’elle quitte la pièce pour que Clara puisse se retrouver seule et se laisser aller à son aise.
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| Sujet: Re: I look up to the sky and it falls. Sam 13 Déc - 21:44 | |
| C'est avec une consistance perturbante que Allie se tenait face à sa mère. Elle ne pouvait pas rester les bras croisés, ne pouvait pas continuer de se taire et de laisser cette femme gâcher sa vie -et celle d'Allie- avec un homme qui ne les rendait pas heureuses. Jusqu'à présent, la jeune fille n'avait trop rien dit sur son père: il avait son caractère mais elle n'osait pas s'opposer à lui et, quelque part, il était un modèle de réussite qu'elle devait respecter. Le problème résidait dans le fait que, désormais, elle rêvait à d'autres cieux. C'était peut-être le seul espoir qu'il lui restait, la seule envie qu'elle avait encore: s'échapper de son propre quotidien. Elle n'avait plus vraiment de moyens de le faire, maintenant qu'elle était à Rowan: il ne lui restait donc plus que l'espoir que sa mère se décide à les faire changer de vie. Elle comptait juste l'y aider. Pour l'instant, tout se déroulait comme prévu: madame Melrose acceptait de laver son linge. Ne s'attardant pas plus sur la désagréable odeur qui imprégnait la pièce, Allie se contenta d'acquiescer. Tant pis pour son frère, il y avait d'autres problèmes plus importants, tout de suite. Ainsi, la cadette de la famille s'assura que sa mère prenait la veste, et tenta de masquer le rictus presque coupable qui se frayait un chemin au coin de ses commissures. Restait maintenant à paraître naturelle. Heureusement pour elle, Clara ne tarda pas à réagir. Elle qui savait généralement modérer et contenir ses émotions avait certainement été prise par surprise: le fait qu'elle se tourne bientôt comme si de rien était le confirmait à Allie. Là commençait le rôle de composition -en improvisation qui plus est. Avec un peu de chance, ses quelques fausses notes seraient noyées dans les larmes d'une femme dont elle n'aurait pas pensé qu'elle culpabiliserait à l'idée d'être la raison de ses pleurs... et pourtant. En voyant ses yeux embrumés trahir ce sourire si bien feint, Allie s'emplit à nouveau d'une douceur qui la caractériserait certainement si elle n'était pas sans cesse sur la défensive. « Non, c'est bon je n'ai besoin de rien d'autre... » Ses sourcils se froncèrent légèrement et, d'un air concerné, la blondinette pencha la tête. « Maman? ça va? T'as l'air... bizarre. » Restait à espérer qu'elle ne se ferme pas comme une huître, ce qui allait être compliqué sachant qu'il était peu envisageable qu'une femme de la classe et de la réserve de Clara se décide à dire à sa fille, spontanément "Allie, je pense que ton père a une liaison". Ce serait trop beau. - Spoiler:
ce retaaaaaard pardon à la plus belle des mômans
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| Sujet: Re: I look up to the sky and it falls. Sam 21 Fév - 15:47 | |
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L’adultère, ou la pire des trahisons aux yeux de la jeune blonde. Elle avait passé son temps à écouter les pleures et les plaintes des autres, sans pour autant réellement comprendre ce que ressentaient toutes ces femmes qui passaient dans son cabinet, et qui lui expliquaient comment est-ce qu’elles se sont senties trahies lorsque leur mari/petit-ami ou autre, est allé voir ailleurs. Elle, elle ne se sentait pas invincible au point de se croire à l’abri de ça, mais elle pensait que l’amour qu’elle ressentait pour Isaac, et inversement, était suffisamment solide pour éviter d’en arriver à de tels extrêmes. Elle voulait s’asseoir dans un coin de la pièce et se laisser aller, se poser toutes les questions qu’elle aurait sûrement dû se poser bien avant qu’ils n’en arrivent à là, mais non. Elle ne le ferait pas. Du moins, pas tant qu’Allie serait dans la même pièce, la dernière chose qu’elle voulait était de craquer en face de sa fille. Elle fût soulagée lorsque cette dernière lui confirma qu’elle ne voulait rien d’autre, et eut même un petit soupir de soulagement qu’elle essayait de dissimuler. Elle lui sourit en hochant doucement la tête et n’arrêtait pas de faire des allers-retours des yeux, entre sa fille et la porte, espérant qu’elle comprenne le message et qu’elle la laisse seule. Lorsqu’elle lui demanda si ça allait, son sourire disparu tout doucement, pour laisser place à une expression qu’il lui serait incapable de décrire. La psychologue savait qu’il aurait été trop beau que la jeune adolescente la laisse tranquille, mais elle avait espoir que pour une fois, Allie décide de fermer les yeux sur ce qu’elle pouvait voir. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre après quelques minutes de silence, mais la referma aussitôt, ne sachant quoi répondre. Bien sûr, la première chose qui lui vint en tête était de mentir, mais une petite voix au fond d’elle la conseillait de dire la vérité. « Oui oui, tout va bien. » Elle détourna aussitôt le regard en se tournant, la chemise toujours dans les mains. Ses mains tremblaient et agrippaient la chemise avec une telle poigne, qu’il serait difficile de la lui arracher des mains. Une larme roula le long de sa joue, mais elle la fit disparaître très rapidement d’un revers de la main, avant d’agripper le vêtement de nouveau. Après quelques secondes, elle décida de se reprendre le temps qu’elle se retrouve seule, et posa la chemise avant de reprendre son repassage, oubliant presque la présence de sa fille qui devait vraiment se poser des questions. Mais plus elle se concentrait sur son repassage et plus son esprit commençait à s’emballer en commençant à se demander qui pouvait bien être la personne avec qui son mari la trompait. Pourquoi est-ce qu’il avait décidé d’aller voir ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle ne lui donnait pas et qu’une autre personne lui donnait ? Etaient-ils arrivés à un moment de leur relation où le besoin de changement était tellement nécessaire qu’Isaac avait préféré changer radicalement de partenaire ? Elle savait que lui et son époux n’étaient pas très portés sur la conversation lorsqu’ils avaient un problème, la preuve en est. Ils avaient tous les deux tendances à se voiler la face et à prétendre que tout allait bien alors que pas spécialement, mais à quel moment est-ce que tout a commencé à aller si mal, au point qu’ils en arrivent à là ? Qu’il en arrive à là. Elle savait qu’elle allait devoir le confronter pour en avoir le cœur clair et au mieux, essayer de trouver une solution pour qu’ils puissent avance tous les deux. Dans le pire des cas… elle ne préférait pas y penser, rien que l’idée lui donnait la nausée. L’heure n’était de toute façon pas à penser à ce genre de chose, mais au repassage. « Allie, tu as encore besoin de quelque chose ? » Insista la psychologue sans pour autant la regarder lorsqu’elle lui adressa la parole.
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| Sujet: Re: I look up to the sky and it falls. | |
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