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| Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett | |
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Nombre de messages : 7267 Etudes/Metier : Travaille pour le sénateur O'Conell Love : Nate Humeur : Normale Inscription : 26/05/2011
| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Ven 3 Oct - 16:52 | |
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Scarlett éclata de rire quand Nate s’offusqua devant ses propos. Elle adorait le faire enrager juste pour qu’il affiche une moue boudeuse la seconde d’après. L’expression sur son visage n’avait alors pas de prix. Ils ne seraient jamais d’accord sur qui méritait plus la bouteille ou non, tous les deux éperdument épris d’elle… enfin le temps d’une soirée pour se mettre la tête le plus en l’air possible. Scarlett n’avait pas autant l’habitude de se lâcher, même quand elle buvait, cependant elle passait un trop bon moment que pour ne pas en profiter à fond. Il y avait de grande chance pour qu’elle ne se souvienne de rien, alors pourquoi s’en inquiéter ? Après l’avoir enroulé dans la couverture pour écarter tout danger de se faire voler le champagne, Scarlett se leva pour mettre davantage de distance entre Nate et elle. Non, elle n’en avait jamais marre de le rouler… et encore moins de ces jeux de mots pourris. La jolie brune tomba alors sur un appareil étrange, un polaroid pour être exact et le lui tendit pour qu’il prenne les premières photos. Bien évidemment, il ne manqua pas l’occasion pour se moquer de son ignorance et lui expliquer comme à une petite fille de deux ans qu’il suffisait d’appuyer sur le bouton pour tirer des clichés. Scarlett aimait assez bien l’idée de voir le résultat directement. Si la photo n’était pas digne de ce nom, ils pourraient toujours s’en débarrasser, elle n’aimait pas vraiment non se retrouver immortalisée. Quoique… Ils pouvaient bien toutes les garder pour ce soir, ça ne resterait qu’entre eux. Nathanaël détestait les photos au moins autant qu’elle, si ce n’était plus, et ne risquait donc pas de s’en servir à des fins… douteuses (a). Scarlett attrapa ensuite la bouteille de champagne et lui tira la langue, lorsque soudain, le flash illumina la pièce. « Ehhhh ! Tu vas voir ! Je vais faire pareil avec toi ! » Le menaça-t-elle, un peu dans le vent, parce qu’il faudrait déjà que Nate la laisse avoir l’appareil en main pour qu’elle puisse seulement espérer y parvenir. Scarlett ne lui en tint pas rigueur et rigola même quand il lui affirma qu’on y verrait au moins sa vraie nature. Il n’avait pas tort. La jeune femme cachait bien souvent ce côté plus déluré d’elle. « Je vais même t’en faire un double ! » Rétorqua-t-elle lorsqu’il lui demanda de faire un truc un peu plus décalé encore, comme des doigts d’honneur. Dans cette position, Scarlett avait l’impression d’être comme une actrice bourrée en face de son paparazzi attitré, un paparazzi qu’elle essayait d’éloigner par tous les moyens. La jeune femme but une nouvelle gorgée de la bouteille, puis se rapprocha du lit, histoire de ne pas la jouer complètement radine. Nate vida l’autre puis monta sur les couvertures et lui proposa de faire une photo à deux. « Essayer ne coûte rien en tout cas. » Proposa-t-elle. « Et si on le faisait en mode, vue aérienne ? » Cela n’existait pas spécialement sous cette appellation, mais dans la tête de Scarlett, c’était très clair : il n’avait qu’à éloigner son bras le plus loin possible vers le haut et essayer de les prendre. Elle monta donc à côté de lui sur le lit et passa une main derrière son dos pour se rapprocher de lui et que tous les deux se retrouvent sur la photo. « Une normale et après on voit pour faire une epic face ? » Ajouta-t-elle en riant et en reprenant le mot qu’il avait utilisé un peu plus tôt.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Ven 3 Oct - 17:55 | |
| « Comme si j’allais mettre entre tes mains maladroites un appareil aussi cher et fragile, tu rêves éveillée ma pauvre ivrogne ! » Répondit-il alors qu’il la toisa d’un regard faussement hautain et amusé à la fois. Il n’était pas mieux qu’elle mais alors dans cet état, inutile de faire la moindre remarque. L’étudiant ne se fit pas prier pour prendre une nouvelle photo lorsqu’elle le gratifia d’un magnifique double fuck. Ces photos promettaient et, sans doute oubliées dès demain, elle les gratifieraient tous les deux d’énormes fous rires lorsqu’ils les retrouveraient par inadvertance dans un placard ou une tiroir de son bureau. Peut-être même qu’il les ressortirait à l’occasion pour la mettre un peu mal à l’aise (a). Ouai, sadique qu’il était il se demandait déjà quand est-ce qu’il allait pouvoir s’en servir contre elle. « En mode vue aérienne ? » Demanda Nathanaël en fronçant légèrement les sourcils ne comprenant même pas ce qu’elle entendait par là. Fallait tout lui expliquer parce que, futé normalement de nature, tous ses super pouvoirs étaient un peu en suspend en ce moment comme si l’alcool était sa kryptonite et qu’il n’était plus capable de rien hormis de raconter des conneries sans noms. Tournant l’appareil dans leur direction pour qu’ils soient bien dans le champs et qu’il ne se retrouve pas à photographier sa fenêtre, Nathanaël tendit le bras afin d’avoir assez de recul et qu’on les voit tous les deux. Quitte à ce qu’il se retrouve avec une photo qui se retrouvait coupée, il préférait encore que ce soit son visage qui sorte du cadre et celui de Scarlett centré plutôt que l’inverse. Le plus drôle dans tout ça était surtout qu’elle, devait espérer exactement le contraire. Ce soir pas d’interdiction et pas de « j’aime pas les photos et les selfies, c’pas mon délire » . Amusement, inconscience et je m’en-foutisme de rigueur pour passer une soirée des plus mémorables. « Ouai faisons ça, un espèce de test » Nate s’approcha à son tour et passa son bras sur les épaules de Scarlett, rapprochant quelque peu son visage du sien. « Trois, deux, un t’as intérêt à sourire espèce de guenon » Lança-t-il en espérant que ça la fasse rire ou au préalable au moins sourire et qu’on voit deux sincères expressions sur la photo. Rien n’était plus bon que de vrais sourires ou devrais fous rires immortalisés en photo. Il suffisait que Nate revoit celle de Lily dans leur jardin, les larmes aux yeux et riant aux éclats pour le mettre de bonne humeur. Il tourna l’appareil vers eux, ramenant son bras et regarda la photo avec étonnement. « Heey mais elle claque ! Tu trouves pas qu’on a la classe ? » Rit-il en lui montrant la photo. Bon ok, ça se voyait à des kilomètres qu’ils avaient bu ou en tout cas n’étaient pas dans leur état normal mais qu’importait du moment qu’ils s’amusaient après tout. « Puisque ça marche, je vote pour l’épic face ! » Sans attendre il s’arma à nouveau du polaroïd, plus lourd que dans ses souvenirs d’ailleurs et se remis en place se plaçant maintenant derrière Scarlett et posant son menton sur son épaule le tend de bien tendre le bras et de le mettre à la bonne hauteur. « T’es prête ? Epic faace! » En un instant son visage entier se transforma en une grimace dont lui-même ne savait pas la provenance, ajoutant à la dernière minute derrière la tête de Scarlett, deux doigts pour lui faire les oreilles d’âne. Gamin, vous avez dit ? Celle là aussi elle risquait d’être belle. « Je te laisse l’exclusivité pour la voir » Dit-il en lui tendant l’appareil avant de descendre du lit et d’attraper la bouteille de champagne qui traînait encore quasi pleine. Il but quelques gorgées d’affilé au goulot, remuant légèrement sur l’arrière fond de musique qui passait toujours. Night fever, night fever ♫ euh.. « Alors, verdict ? » Demanda-t-il en se tournant vers elle pur la regarder, toujours la bouteille en main et bougeant légèrement au rythme de la musique. |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Ven 3 Oct - 18:45 | |
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À défaut de trouver une réponse digne de ce nom, Scarlett tira une nouvelle fois la langue en direction de Nate. Elle le rejoignit ensuite sur le lit pour qu’ils puissent les prendre ensemble et proposa le mode ‘vue aérienne’, où il n’avait qu’à étirer le bras de tout son long et le surélever pour les immortaliser. La jeune femme ne put tout d’abord réprimer un sourire sincère lorsqu’il la traita de guenon avant de réagir une fois la photo réalisée et de lui donner un petit coup dans l’épaule. « Tu peux parler, toi, le gros singe ! » Esquissa-t-elle une moue boudeuse (a). Nate ne prêta pas attention à ce qu’elle venait de dire et attrapa la photo qui venait de sortir. Scarlett posa les yeux sur le cliché et devait bien admettre, malgré leur état bien bourré, qu’elle rendait plutôt bien, voire même très bien. La jolie brune mit ensuite ses indexes de part et d’autre de ses lèvres pour les étirer et afficher une grimace digne de ce nom tandis que Nathanaël étirait à nouveau son bras et posait sa tête sur son épaule pour adopter une position différente et grimacer de son côté. Une fois que le flash retentit, Scarlett attrapa l’image sortie que lui tendit le jeune homme et découvrit non sans grande surprise qu’il en avait encore profiter pour faire ses pitreries derrière sa tête. Préférant jouer l’innocente et ne pas lui faire le plaisir de réagir à cette incartade, elle se concentra sur leurs grimaces. « Épique nos têtes, c’est le mot. C’est marrant d’ailleurs, deux antennes me sont apparues in extremis aussi. » En rigola-t-elle finalement avant de lui tendre le cliché pour qu’il puisse à son tour partir en fou rire. Scarlett attrapa ensuite la bouteille de champagne que Nate venait de reposer et but à son tour quelques gorgées supplémentaires. C’était encore plutôt miraculeux qu’elle tienne « debout » étant donné qu’elle n’avait tellement pas l’habitude de boire autant. « Si ta mère découvre que j’ai dormi ici demain, elle va me passer un de ces savons ! » Se rendit-elle alors compte que pour la première fois depuis très longtemps, elle ne dormirait pas vraiment dans la chambre de Lily mais passerait la nuit dans cette pièce. Maman Evans avait toujours posé des règles dans sa maison, de peur que deux jeunes adolescents, qui s’attiraient clairement aux yeux de tous mais continuaient de se voiler la face entre eux, ne fassent des bêtises un peu trop jeunes. N’importe quoi ! Il n’y avait absolument aucune chance. Scarlett était déjà assez timide à l’idée de l’embrasser, pour ne fut-ce que songer à autre chose… Ils avaient parfois été un peu plus loin mais n’avaient pas non plus franchi des étapes montagnes russes. « Faut qu’on trouve un plan… » Ajouta-t-elle en mode James Bond Girl écervelée, tout ce qu’elle n’était pas quand on savait qu’en réalité, Scarlett avait été diagnostiquée surdouée et le cachait à tout le monde pour ne pas se faire moquer ou coller une étiquette d’intello ou autre. Vivre en marge du monde… Voilà bien une drôle d’idée.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 8 Oct - 15:07 | |
| Mine partagée entre la surprise et l’incompréhension, Nate ne réagit même pas au coup qu’elle lui donne sur l’épaule comme pour se venger du surnom affreux qu’il vient de lui donner. Enfin affreux, en comparaison de ce qu’elle venait de dire, ce n’était rien. Le gros singe, elle avait du la chercher loin celle-là et elle aurait peut-être mieux fait de l’y laisser. « Deux antennes ? Ah ouai ? Trop cool, laisse moi voir ! » Fint-il alors la surprise et l’excitation de voir de quoi elle parlait avant de prendre la photo. Elle faisait comme s’il n’y avait rien alors lui aussi puisqu’après tout, ils pouvaient bien être deux à jouer à ce petit jeu là. « T’as fait une grimace des bacs-à-sable toi ! » Lâcha-t-il alors en relevant les yeux vers elle, perplexe. Si c’était la pire qu’elle était en mesure de faire ben franchement, c’était pas folichon (a). « Ah parce que tu comptes dormir ? Moi qui pensais que l’after durerait jusqu’à pas d’heure » Répondit-il comme pour éviter le sujet subtilement. Il savait bien que sa mère n’aimait pas trop leur relation ou du moins, qu’elle le regardait d’un œil lointain mais avisé. Si Nathanaël avait du mal à comprendre pourquoi elle le surveillait encore de la sorte à l’âge qu’il avait, il n’avait pas d’autre choix que de s’en accommoder et de faire avec. De toute façon jusqu’à maintenant ils avaient toujours su braver les règles pour ne pas changer leurs petites habitudes alors pourquoi le feraient-ils maintenant ? Et quand bien même effectivement il y avait plus que de l’amitié entre eux, ce n’était pas en agissant de la sorte que la mère de famille allait réussir à les éloigner ni même à l’empêcher tout court loin de là. « Et non, c’pas toi qui va te le prendre son savon mais moi ! Peut-être même au sens prendre » Rit-il alors en essayant de ne pas faire trop de bruits -et de dégâts- à cause de l’euphorie dans laquelle il baignait encore. Sa mère était certes dure, stricte et tout le reste, mais de là à balancer des objets, non quand même pas. « Ben le plan c’est que tu restes ici et demain matin, je ferai diversion pour que tu puisses y aller sans qu’elle te voit. Je sais pas, j’irai dans la cuisine, je renverserai un truc ou quelque chose du genre. » D’autant plus que vraiment maladroit et avec la gueule de bois qu’il risquait de se taper, il n’aurait même pas à jouer la comédie. « Ou alors, on ouvre la fenêtre, on accroche plusieurs draps, on passe le tout par la fenêtre et tu descends comme dans les film où les mecs s’échappent de prison tu sais ? Bon la plupart tu temps soit ils se font pécho avant, soit ils crèvent mais c’est pas pareil parce qu’ils sont recherchés par les flics tout ça du coup ben ça complique un peu la chose. » Ou comment partir trop loin dans son imagination et se perdre dans son argumentation. « On peut s’en tenir à la première méthode si tu veux » Proposa l’étudiant qui en l’espace de deux ou trois mouvements, se retrouva à nouveau couché sur le lit. Trop d’alcool, trop de folie qui eurent raison de son être, sa tête se mettait un peu à tourner. Il était plus ou moins conscient de ce qu’il faisait et disait mais dans une certaine mesure uniquement, se rendant compte en parallèle qu’il était bel et bien ivre et pas qu’un peu. |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 8 Oct - 15:34 | |
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Scarlett leva les yeux au ciel pour la énième fois de la soirée. La jolie brune ne jugeait même plus utile de répondre aux piques taquines que lui lançait Nate et se contenta de tirer la langue lorsqu’il commenta sa grimace enfantine. Elle n’en pouvait rien si même quand elle donnait de sa personne pour ressembler à une horreur, ça ne fonctionnait pas (a). La jeune femme descendit du lit et posa les photos sur la table de nuit. Sa tête commençait à tourner sérieusement et si lui se sentait capable de ne pas dormir, Scarlett ne réussirait probablement pas à tenir une nuit blanche. Elle n’avait pas l’habitude de boire autant, c’était même la pire fois d’ailleurs, aussi loin qu’elle s’en souvenait. « Tout le monde n’a pas l’habitude de vider plusieurs bouteilles par jour. » Répondit-elle à sa perche, comme pour le traiter gentiment d’alcoolique. La jeune femme repensait vaguement au début de la soirée, à tout ce qui s’était passé ensuite et à l’été chargé qui les attendait encore. Cette fête ne marquait que le début d’une folle série qui promettait de rester inoubliable. Scarlett sortit de sa réflexion passagère lorsque Nate lui exposa plusieurs alternatives de plan pour échapper au dragon roux le lendemain matin : entre la première où il risquait de se faire attraper pour rien, et la seconde, plus loufoque mais plausible aux yeux de la jeune femme, le choix était vite fait. « Détrompe-toi, je préfère la seconde, tu n’auras pas à te jeter en première ligne comme ça… Et puis, tout le monde sait que je pourrai même le faire sans draps si je le voulais. » Ne se souvenait-il donc pas la facilité avec laquelle elle grimpait aux arbres, notamment à leur « endroit » dans le parc ? Nate restait toujours coincé dans le bas, tandis qu’elle jouait aux ouistitis dans les airs et le narguait de son plus beau sourire. Scarlett voyait bien son regard surpris, malgré leur taux d’alcoolémie avancé, mais elle aimait toujours le surprendre de la plus inattendue des façons, en le prenant au mot comme ce soir par exemple. La jeune femme éclata d’un rire cristallin, une mélodie qui résonna bruyamment dans la chambre, même si la musique couvrait quelque peu le bruit qu’ils faisaient. Elle ne s’étonnait pas que tout la maisonnée n’était pas déjà réveillée, tout simplement parce qu’elle n’y pensait même pas. La jeune étudiante profitait du moment, totalement plongée dans leur bulle et sans se soucier une seconde du monde extérieur. Scarlett n’était sans doute même plus cohérente dans ses propos ni dans ses gestes de déséquilibrée. D’ailleurs, quand Nathanaël s’allongea à son tour sur le lit, elle bascula par terre, tellement elle s’était assisse sur le bord de la couverture toute défaite. « Ehhh ! Si tu veux t’en prendre à mes fesses, trouve une façon plus intelligente de le faire ! » Le maudit-elle en se relevant et en mettant une main sur son derrière qui lui lançait. Non, en fait, elle n’avait rien senti, pas avec tout cet alcool ingurgité, c’était juste pour faire genre. Scarlett avait déjà une idée de petite vengeance. Tel un félin adroit, elle se faufila sur le lit en douce et… bim. Son bras décocha un mouvement rapide et attrapa le polaroid resté dans la main d’un Nate à moitié à l’Est et toujours plié de rire par la chute mé-mo-ra-ble de la Spencer. « Smileeee ! » Cria-t-elle en prenant la photo debout au-dessus de lui, pour tirer sa tête rieuse et heureuse. La photo n’en refléterait que mieux le bonheur figé de l’instant qui venait de se passer. Alors qu’elle sortait du polaroid, Scarlett s’installa sur lui et prit ses aises avant de lui tendre l’image pour qu’il puisse juger du résultat par lui-même.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 8 Oct - 16:32 | |
| Levant son index comme pour lui faire la leçon, Nathanaël remarqua avec émerveillement qu’il n’avait pas un index levé pas même deux mais trois les uns à côtés des autres qui se pliaient en même temps lorsqu’il en fit le mouvement. Effectivement, c’était le cas de dire qu’il était à un stade assez avancé de la chose. « Mais moi non plus pour info ! Et puis je n’appelle pas ça une habitude, mais de l’expérience. C’est de suite beaucoup moins négatif je trouve » Admit-il avec un large sourire. En même temps, lorsque son meilleur amie s’appelait Heathcliff O’Conell il fallait avoir l’estomac bien accroché et une bonne décente tous alcools confondus. C’était d’ailleurs la seule chose sur laquelle Nate l’avait suivi parce qu’au niveau des filles, ils étaient les parfois opposés en tous points de vue. Heath était plutôt du genre à se faire plaisir et à ne rien se refuser tant qu’il en gagnait une certaine satisfaction alors que Nathanaël lui, n’était pas du tout intéressé par ce genre de relations sans intérêts qui n’avaient ni queues ni têtes. Il avait beau ne pas croire au grand amour, au destin et toutes ces bêtises, ça ne l’empêchait pas pour autant de vouloir quelque chose de stable et concret. Mais encore une fois, pas avec n’importe qui. « T’es sérieuse là ? Et si ça se déchire ? Ou que ça craque ? Ou qu’un nœud se défait ou fait quoi ? T’as le droit de te prendre pour catwoman mais faut pas abuser non plus » Quoi que, tenter l’expérience et voir si ce truc mythique fait dans divers films marchait vraiment lui disait bien. Le seul hic était toujours le risque que ça ne soit pas du tout vrai et qu’elle se fasse mal. « Mais bon si tu veux faire ça, on fait ça. » Inutile de la contredire parce que butée comme elle l’est, ce serait user de sa salive pour rien. Nate avait déjà envie de rire rien qu’en imaginant la tête des voisins s’ils assistaient à la scène de leurs fenêtres ou de leur jardin. Ce serait épique en tous points de vue. Et puis, alors qu’il se faisait déjà le scénario dans sa tête, il vit du coin de l’œil le mouvement de Scarlett et tourna la tête pile au moment où elle se ramassait « gracieusement » par terre. Franchement, pas moyen de se retenir là. Ni une, ni deux, plutôt que de vérifier qu’elle allait bien et de l’aider ou d’essayer au moins, Nate explosa littéralement de rire. Ca n’avait rien à voir avec les pouffements qu’il avait déjà su contrôler avant. Un vrai fou rire qui lui fit monter les larmes aux yeux et fit rougir ses joues et son visage tout entier. « Putain, la chute mémorable ! J’en peux plus, t’aurais vue ta tête pendant que tu tombais ! » Sa phrase avait été continuellement coupée par plusieurs rires alors qu’il ne parvenait plus à s’arrêter. Sans doute que la musique ne couvrait même plus le bruit mais tant pis. Sur le moment la seule chose dont il se souciait était le replay dans sa tête. Sans s’en soucier, il la laissa lui prendre le polaroïd et tenta de se contrôler, sentant une douleur nouvelle creuser ses abdominaux , le souffle court. Il n’y arrivait toujours pas. Mais en même temps, si elle s’était vue, mon dieu.. Elle en serait au même point. Et à l’heure qu’il était, sa mère serait déjà en train de hurler à cause du bruit devant la porte de sa chambre. « Oh non ! » Cria-t-il alors cinq voire dix secondes après avoir vu et entendu le flash retentir. Alcool + alcool = temps de réaction d’une moule morte. C’est mathématiques. Cloué au lit avec Scarlett au dessus de lui, il prit la photo une fois sortie et se mit à rire en la voyante. Elle était loin d’être magnifique mais au moins, à chaque fois qu’il la regarderait, il se souviendrait de ce fou rire mémorable et de sa cause. « T’abuses, elle est degueu.. » Lança-t-il d’un air tristounet avant de balancer la photo à côté du lit et d’attraper à son tour le polaroïd. Sans lui laisser le temps de dire ouf et laissant ses envies guider ses gestes sans retenue pour la première vraie fois de la soirée, il se redressa en vitesse alors qu’elle était toujours sur lui, tendit le bras et déclencha la photo alors qu’il venait tout juste de lui voler un baiser. Ouai bon, c’était peut-être pas cool de pas lui avoir laissé le bénéfice du doute et de l’avoir prise à l’anglaise comme ça mais comme le dit si bien le dicton qu’il venait d’inventer pour défendre sa situation : homme bourré fait ce qui lui plait (a). |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 8 Oct - 17:17 | |
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Tout était une question de jeu de mots entre eux ou de perspectives au choix. Pour Nate, boire régulièrement n’était donc pas une « mauvaise » habitude mais plutôt une question d’expérience. Grand bien lui fasse ! Ce n’était pas Scarlett, dans son état, qui le contredirait pour la énième fois. Il pouvait donc en profiter ce soir, l’esprit de la Spencer était beaucoup trop déconnecté pour protester. Elle se contenta d’acquiescer en souriant béatement et écouta plutôt les propositions loufoques de Nate pour s’échapper le lendemain. Aussi loin était-elle, étrangement, son inquiétude que la mère dragonne la découvre ne la quittait pas, même si cette « relation » bizarre qu’ils entretenaient, vécue cachée aux yeux de tous, en particulier des parents Evans, avait un côté plus aventureux et… excitant. Scarlett ne l’aurait jamais pensé sans les effluves d’alcool qui lui occupaient l’esprit loin du monde censé, cependant elle était beaucoup plus lâchée qu’à l’accoutumée. Des draps comme dans les films pour sortir de sa chambre en douce ? Voilà la solution ! Enfin, en général, c’était le garçon qui descendait au casse-pipe et se barrait de la chambre de la fille en secret, mais pour le coup, la jeune femme était assez téméraire pour s’y risquer et n’avait peur de rien – merci connerie et alcool. « On fera quoi ? Le 9-1-1 ! » Dit-elle, en riant et en décomposant chaque numéro. « Regarde le bon côté, si je finis dans une chambre d’hôpital, on en aura au moins une rien que pour nous, loin de tes parents ou de ma famille envahissante ! » Ajouta-t-elle en souriant de plus belle, humour noir bonjour (a). Il était vrai que depuis que sa sœur soupçonnait un rapprochement plus prononcé entre les deux jeunes gens, elle harcelait Scarlett de questions, que Nate soit là ou pas d’ailleurs, Elisabeth ne se gênait pas. La jolie brune afficha une moue ravie lorsqu’il accepta de le faire si c’était ce dont elle avait envie, il ne pouvait décemment (presque) rien lui refuser – surtout dans cet état, sisi. Scarlett ne fit pas la fière bien longtemps, lorsqu’elle se retrouva éjectée du lit quand Nate se décida à s’allonger dessus. Miss maladroite, bonjour. La jeune femme, pour qui la vengeance se mangeait souvent assez chaudement, réagit promptement et lui chipa l’appareil pour l’immortaliser avant de s’installer sur lui, oui parce que Scarlett avait toujours son coussin attitré (a). Elle lui tendit la photo sortie et, évidemment, il émit un signe de désapprobation tout à fait prévisible quand il s’agissait de lui en photo. « N’importe quoi ! » La jeune femme ne s’épuisa pas davantage à le contredire, autant épargner sa salive, puisque Nate n’en démordrait pas. Ils s’en fichaient de leur tête non ? C’était pour eux garder des souvenirs. Soudain, alors qu’elle fixait toujours la photo qu’il tenait, il balança le cliché et reprit possession du polaroid. Le temps qu’elle se rende compte de ce qui se passait, le visage de Nate s’était rapproché et leurs lèvres se trouvèrent furtivement tandis que le flash se déclenchait. « Nooon… c’était juste une excuse ! » Lui tapa-t-elle d’une force de mouche sur le haut du torse pour marquer son désaccord, lorsqu’il lui « expliqua » la raison de son geste. Elle avait surtout été prise par surprise et n’aimait pas ça. C’était bien mal connaître la capacité de rebondissement de son espièglerie. « En plus, tu ne sais pas t’y prendre, on ne dirait même pas un vrai baiser ! » Ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel, une fois qu’elle eut terminé d’observer la photo. Ou comment subtilement en redemander sans trop donner l’impression d’en avoir envie… Photo ratée, sisi.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 8 Oct - 18:28 | |
| Bien loin de son état normal qui d’habitude lui aurait intimé de la réprimander pour ce genre de blague pourrie qui incluait qu’elle se blesse plus ou moins gravement, il l’accompagna plutôt dans son rire cette fois-ci. C’est sur qu’entre chez les Spencer où Nate n’aimait pas spécialement mettre les pieds notamment à cause de Carl, et chez lui avec sa mère sur le dos, son père qui a le syndrome de Peter Pan et fait toujours des blagues gênantes qui le mettent mal à l’aise.. Ben forcément y’a mieux. Après une chambre d’hôpital avec plein de passages, plein d’infirmières, de docteur et de patients, c’est pas forcément le top niveau non plus. « Et si t’es dans une chambre collective avec un ou deux autres résidents maligne , t’y as pensé ? » Demanda-t-il en prenant un air supérieur. Ou comment casser un plan plutôt judicieux en moins de deux secondes trente-seize. Puis vint le moment des nouvelles photos avec le polaroïd. Comme il s’y attendait, elle se défendit en lui filant un coup -qui d’ailleurs ressemblait plus à une chatouille ou à une caresse à la limite- sur le torse en se plaignant. Était-ce là tout ce dont elle était capable ? Il en doutait fortement. Ce dont il ne se doutait pas non plus était sa deuxième réaction et pour cause. Était-elle en train de remettre en question se baiser imprimé sur papier pour leurs restants de leurs jours là ? Vexé dans sa fierté d’homme, Nathanaël croisa les bras, sourcil arqué et la dévisagea. « Moi je sais pas m’y prendre ? T’es sérieuse là ou quoi ? Tu vas voir, si je sais pas m’y prendre. » Marmonna-t-il dans sa barbe l’air mécontent bien qu’il remerciait Dieu pour cette nouvelle occasion de faire ce dont il avait secrètement envie. La voilà qui l’autorisait à recommencer, il n’allait pas se faire prier non plus. Il glissa un bras autour de sa taille alors que l’autre se tendait, polaroïd toujours tourné vers eux et la rapprocha de lui en resserrant son étreinte de sorte à ce que son buste soit contre son torse. Ainsi, il laissa quelques secondes la chaleur de sa respiration courir le long de son cou , le frôlant de ses lèvres par endroit puis releva la tête pour se rapprocher de ses lèvres dangereusement. Même pas un vrai baiser, et puis quoi encore ? On apprenait pas à un vieux singe à faire la grimace. Laissant son regard plonger dans celui de Scarlett l’espace d’une seconde électrisante, il finit par céder à la tentation et joint ses lèvres aux siennes dans un élan passionné. Bien moins timide ou même hésitant que la première fois, il la rapprocha encore un peu plus de lui alors que ses lèvres caressaient toujours les siennes. Sur le coup, il ne pensait plus vraiment à la photo mais plutôt au fait que ce qu’il avait tant attendu était enfin en train d’arriver et qu’il ne se lasserait pas de si tôt de ce contact. Frissonnant et sur le point de balancer l’appareil photo quelque part, n’importe où d’ailleurs, dans le but de récupérer son bras pour en faire un meilleur usage, il appuya sur le bouton de déclenchement. Flash, bruit significatif et sortie de la photo plus tard, il ne prit même pas la peine de la prendre entre ses mains pour la regarder. Il se contenta de le reposer sur le lit , posa sa main sur la hanche de la Spencer. Après quelques secondes, sans prévenir -bah en même temps vous allez m’dire- il mit fin au baiser et recula son visage en rouvrant les yeux. « Plus convainquant ? » Souffla-t-il en reprenant son souffle tout en la dévisageant. Le voyait-elle, qu’il crevait d’envie de le faire à nouveau, d’aller plus loin ? « A moins que tu ne penses pouvoir faire mieux, je te donne le polaroïd avec plaisir » La défit-il en lui tendant l’appareil en question. |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 8 Oct - 19:48 | |
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« Partouzeeee ! » Cria-t-elle, en éclatant à nouveau de rire, lorsque Nate insinua que plusieurs patients pourraient cohabiter dans sa chambre d’hôpital. Encore pire bourrée que sobre, Scarlett trouvait souvent réponse à tout. « C’est vrai, ça ne t’a jamais tenté ça ? » Continua-t-elle sur sa lancée pour le taquiner. La jeune femme se laissa ensuite emporter par le délire du moment, c’est-à-dire Nate qui tenta d’immortaliser un baiser entre eux ou plutôt ce qui devait le plus s’en rapprocher. Bien évidemment, Scarlett profita de l’occasion pour juger la fameuse photo ratée. Elle avait surtout l’impression qu’il se laissait tenter, la tentait aussi et ne cédait pas vraiment aux envies qu’ils partageaient l’un comme l’autre. La jeune femme aimait bien le titiller dans sa fierté d’homme, sachant qu’il répondrait toujours pour lui prouver le contraire. Sans attendre plus longtemps, il réagit donc à son commentaire. Scarlett sentit les bras de l’Evans entourer sa taille et se rapprocha de lui pour recommencer « l’exercice ». Cette proximité électrisa tout le corps de la Spencer, une vague de chaleur lui parcourut le ventre et la fit frissonner. Décomplexée par les effluves de l’alcool, elle répondit à la ferveur que Nate mit dans ce deuxième baiser lorsque leurs lèvres se rejoignirent. Son parfum envahit délicatement les narines de la jeune femme qui ferma les yeux pour encore mieux profiter de l’instant. Elle n’aperçut pas le flash et ne pensa à rien d’autre qu’à la sensation qui la traversait au même moment. Ses mains posées sur le torse de Nate, elle se retint le plus difficilement possible de les laisser parcourir son corps, sachant très bien où cette dérive pourrait rapidement les mener. Au bout de quelques secondes, leurs lèvres se séparèrent enfin. Scarlett reprit son souffle et garda ses yeux posé non pas dans les siens, mais vers lui tout simplement. Cet échange avait réveillé en elle tous les sentiments qu’elle s’évertuait à taire depuis le début de la soirée, à enfouir au plus profond d’elle, parce qu’elle se doutait pertinemment que l’alcool avait un pouvoir désinhibiteur sur eux. Partagée entre l’envie de recommencer et une timidité qui refaisait surface à la simple idée d’aller plus loin, la jeune femme se détacha alors de lui et s’assit à côté de lui sur le lit. « Non, ça ira cette fois je pense. » Répondit-elle finalement, en jetant à peine un œil à la photo. La jolie brune n’avait pas besoin de regarder le cliché plus longtemps, Scarlett pouvait simplement s’appuyer sur ce qui l’avait traversée. Peu lui importait ce qu’elle pensait en ce moment, le délicieux blond s’était infiltré dans sa vie plus encore ces dernières semaines. Elle n’en était pas tombée amoureuse en un regard, n’avait pas été subjuguée en quelques secondes, non, elle était tombée malade au fil des ans, et ce virus nommé amour s’était incrusté dans les pores de sa peau pour se cristalliser définitivement en elle. Elle suintait les sentiments pathétiques qui l’électrisaient à chacun de leurs contacts. Scarlett était loin d’imaginer à cette époque-là combien cette affection brûlante qui la dévorait de l’intérieur serait incurable et sans fin. « Et si on oubliait les photos ? » Souffla-t-elle sans vraiment se rendre compte. Aucun message caché derrière, elle n’avait simplement plus envie d’en faire.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 26 Oct - 0:28 | |
| Nathanaël se contenta de lever les yeux au ciel pour seule réponse à ce qu’elle venait de dire. Enfin dire, c’était un mot minuscule. Disons plutôt qu’elle l’avait hurlé. Pour la peine, il aurait aussi bien fait de l’enregistrer au moment où elle avait dit ça. Lui ressortir le coup de « participer à une partouze ça m’tente bien ! » une fois qu’ils auraient retrouvé leurs esprits le lendemain, ça aurait été ce genre de petits plaisirs orgasmiques qui n’arrivent qu’une fois tous les cinq ans tellement c’est beau et puissant (a). A coup sur elle aurait tout nié en bloc en devant rouge pivoine. Ou pas. Avec elle il fallait s’attendre à tout. « Pas vraiment. Je dois plutôt être du genre vieux jeu, coincé, exclusif. » Admit-il dans un sourire. Si Heathcliff l’entendait à l’heure qu’il était, il lèverait les yeux au ciel avant de lui en mettre une bonne dans le bide pour lui remettre les idées en place. O’Conell était, lui, plutôt du genre à prendre ce qui lui tombait sous la main sans broncher et tant mieux si elles étaient plusieurs. Il était d’ailleurs sans aucun doute le premier à crier « tous à poil ! » pour que la fiesta commence. Ce que l’Evans s’était retenu de dire, c’est qu’il n’y avait jamais pensé tout simplement parce qu’une fille et une seule l’intéressait et aucune autre, peu importe le nombre qu’elles étaient. « Par contre toi pas besoin de te poser la question on dirait ! » Il ne s’en offusquait pas le moins du monde. Après tout, était-elle vraiment consciente de ce qu’elle faisait et disait depuis le début de la soirée ? Sans doute que non. Et puis franchement, Scarlett, du genre à s’inviter dans une sauterie à plusieurs ? No way. Ce qui était en train de se passer entre eux était déjà en soi assez miraculeux autant pour l’un que pour l’autre alors de là à imaginer plus. Foule de sentiments retenus depuis tant d’années, gestes timides et regards fiévreux avaient enfin raison d’eux. Collés l’un à l’autre et s’ouvrant enfin, partageant cette même valse parsemée d’une multitudes de frissons, d’hésitation puis d’assurance, ils acceptaient de succomber à l’amour silencieux qui les liaient depuis des années déjà. La texture de sa peau sous ses doigts, le gout de ses lèvres tout contre les siennes et son parfum délicat virevoltant jusqu’à lui l’empêchèrent presque de réaliser ce pourquoi tout ça était en train d’arriver. Et tout semblait des plus parfait jusqu’à ce que, encore une fois, les mots ne détruisent ce havre de sensualité et de désir. La froideur avec laquelle répondit Scarlett à sa contre attaque le bercèrent quelques instants dans le doute. Ce revirement soudain était-il dû à ce qu’il avait fait, ou quelque chose qu’il n’avait pas fait peut-être ? Les femmes étaient tellement complexes qu’après tout, ça pouvait tout aussi bien être les deux en même temps. « T‘as le droit de dire que j‘ai gagné, alors. » Répondit-il en esquissant un sourire. Ce n’était pas ce qui lui importait le plus en ce moment, encore un peu trop bouleversé par la folie qui se déchainait dans sa tête et qui ne se dissipait que très lentement. Il sentait toujours cette chaleur contre son torse, comme si les mains de la Spencer y étaient toujours posées tout autant que la pression de ses lèvres contre les siennes. Posant l’appareil photo, Nathanaël attrapa la photo du bout des doigts pour la regarder. Elle était belle. Il y retrouvait à la fois tous les sentiments qu’il avait pu ressentir mais aussi ceux sur lesquels il n’avait pu mettre de mots à cet instant précis. Scarlett ne semblait cependant pas vraiment du même avis, l’ayant à peine regarder plus d’une seconde et encore. « Je suis d’accord. Epargnons-nous cette corvée. » Acquiesça-t-il en embarquant et les photos et l’appareil qu’il reposait sur le bureau afin qu’ils n’y prêtent, ni elle ni lui, plus aucune attention. « Une idée pour tuer le temps ? » Nate continuait maladroitement de secouer la tête au rythme de la musique, les yeux clos. La seule idée qui lui venait en tête là tout de suite, était d’aller faire un scandale dans la chambre de ses parents. Certes il se ferait tuer, décapiter, brûler, et toutes les horreurs qui peuvent encore en découler mais quelle ne vaudrait pas l’expression mi effarée mi en colère de sa chère et tendre maman ? « J’ai envie de faire des bêtises. » Murmura-t-il en arrêtant de gigoter tant bien que mal alors que ses paupières s’ouvraient à nouveau pour apercevoir la Spencer sur son lit. Bataille de nourritures, de coussins, de ceci, de cela, mettre le feu, faire du spiritisme.. Peu importe du moment que cette soirée ne prenait pas fin au même titre que ces sentiments qui le secouaient encore de toutes parts.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 26 Oct - 1:34 | |
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Scarlett releva les yeux vers Nate lorsqu’il la reprit sur la partouze. Comment pouvait-il savoir de quel genre il était alors que ni l’un ni l’autre n’avait encore franchi certaines barrières ? À moins qu’il ne lui ait pas tout dit, ce dont elle doutait franchement. La jeune femme jugea bon ne pas insister sur la question, qui pouvait vite devenir gênante par ailleurs entre eux, enfin jusqu’à ce que Nate la pique gentiment sur ses possibles préférences en la matière. « Exact ! Épargnons-nous cette peine. » Répondit-elle, toujours souriante, sachant que l’Evans ne croirait heureusement jamais une telle absurdité, même la tête aussi remplie qu’un tonneau. Les deux jeunes gens continuèrent ensuite de s’amuser à l’aide du polaroïd et entrèrent rapidement dans un jeu dangereux, un jeu qui laissa à Scarlett une saveur différente. Elle ne savait plus trop comment réagir après ce qui venait de se passer et donna maladroitement l’impression de vouloir faire redescendre la température d’un cran. Ce que Nate prit pour de la froideur était tout autre chose en réalité. L’alcool pouvait avoir ses bons et ses mauvais côtés. Peu habituée à boire autant, Scarlett avait d’abord viré dans un état joyeux qui l’avait poussée à se lâcher comme elle ne le faisait que trop peu souvent. La jeune femme avait passé une bonne soirée avec Nate et s’était bien amusée jusqu’à l’épisode du polaroïd. Depuis qu’ils étaient rentrés, la Spencer avait continué d’enchaîner les boissons pour rester dans le même délire, sauf qu’elle était passée du stade joyeux à celui plus ronchon, dicté par l’alcool. Disons surtout qu’un événement particulier lui avait éveillé une foule de sensations pour être aussitôt refroidie par ce qui se déroula ensuite… Ce que Nate prit pour une corvée aux yeux de la jeune femme n’était en fait qu’une timidité mal contrôlée face à ce qui venait de se passer, une timidité qui était remontée lorsqu’elle avait retrouvé une once de lucidité passagère après avoir réalisé qu’ils s’étaient embrassés plus… intensément que d’habitude. Alors lorsqu’il proposa d’occuper leur temps par de nouvelles bêtises pour sauter le moment comme s’il n’y avait rien eu, Scarlett prit la mouche intérieurement. Ils en revenaient toujours au même. « Toujours les mêmes choses. » Faire des bêtises, des batailles de nourriture et autres… Elle en avait un peu assez. Nate ne comprenait rien à rien. Ces jeux-là commençaient à la lasser. Ils finissaient toujours de la même façon. Non, ce qu’elle voulait était complètement différent, nouveau, sans qu’elle sache mettre de mots dessus. Il avait éveillé en elle une foule de sentiments qui s’étaient retrouvés à nouveau réduit au silence à la minute où il avait suggéré d’en revenir à leurs sempiternels délires, au lieu au contraire de… de quoi ? Qu’attendait-elle de lui au juste ? Qu’il comprenne comme par magie qu’elle en avait assez d’en revenir à la même chose mais qu’elle avait à la fois peur d’aller plus loin vers tout autre chose ? Comment aurait-il pu ? Elle l’ignorait, mais aveuglée par les effluves de champagne, elle lui en voulait un peu de ne pas le voir. Puis, réalisant qu’après ce qu’elle venait de dire, elle risquait de lui devoir des explications, la jeune femme se braqua toute seule. « Je devrai rentrer je crois. » Elle ne chercha même pas un faux mensonge pour justifier cette décision, du style que ses parents s’inquiéteraient ou autre. L’alcool avait effectivement des mauvais côtés sur elle mais pas celui-là. Scarlett n’attendit pas sa réponse et ouvrit la porte de sa chambre. La jolie brune se dirigea ensuite jusqu’à l’escalier dans un bruit pas possible, à la démarche d’un éléphant éméché. La Spencer posa alors le pied sur une première marche lorsque soudain, elle tituba et se rattrapa in extremis à la rampe… Ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça finalement.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 26 Oct - 2:27 | |
| Encore plongé dans un état entre la réalité et la totale perte de conscience, Nathanaël proposa tout naturellement de faire ce qu’ils avaient pour l’habitude de faire : des conneries. Après tout, là était leur marque de fabrique à tous les deux lorsqu’ils trainaient ensembles, la plupart du temps. Hormis quelques étreintes parfois audacieuses ou à l’observation d’un ciel dégagé et étoilé bien entendu. Son esprit était déjà bien loin, guidé par les notes de musique en arrière fond qui accompagnaient la voix lourde et profonde de Freddy Mercury. I want to break free, un classique. Un classique indémodable qui fait toujours son petit effet, capable de parler à tous ceux qui l’écoutent et qui ont un peu de jugeote. Cependant, sous ses yeux, la beauté du moment, la sérénité et l’harmonie mélodieuse de la pièce se brisent en milles morceaux. Après cette soudaine prise de distance autant dans ces mots que dans ces gestes, la voilà qui critique. Enfin pas vraiment puisque les mots sont parfaitement innocents. Dans sa bouche, en cet instant, ils sonnent comme des reproches piquants qu’il assimile mais ne comprend pas. De quoi parle-t-elle au juste ? « Qu’est-ce que je dois comprendre au juste ? » Demande-t-il plus sérieux et anxieux de connaître la réponse. Mais visiblement pas le temps puisqu’elle récupère de suite ses affaires comme pour prendre la fuite après ce qu’elle venait de dire. Son expression ne divulguait plus cette joie, cette fraicheur qu’il lui avait connu à leur arrivée. Il ne parvenait à le dire exactement, décelant peut-être une once de déception. Aucun doute, il avait du dire ou faire quelque chose. Ou peut-être était-ce simplement l’alcool qui influençait ses humeurs pour la lui faire changer en moins de deux comme c’était déjà arrivé à de nombreux autres avant elle. « Maintenant ? Mais.. Et notre after soirée alors ? » Demanda-t-il en se redressant bien droit et la regardant faire sans bouger. Se sentait-il capable de lui courir après ? Point du tout, mais l’envie y était. Vu son état, il finirait plutôt par ramper à ses pieds plutôt qu’à tenter de l’empêcher de faire quoi que ce soit. Ce revirement de situation ne lui plaisait pas du tout, d’autant plus que pour une fois, il s’était permis de se lâcher complètement, de s’abandonner aux percussions qui résonnaient dans sa cage thoracique. « Explique moi au moins bon sang je comprends plus rien là ! » Pesta celui-ci alors qu’il la voyait déjà franchir le seul de la porte. Son premier reflexe avant même de n’essayer de la rejoindre fut d’éteindre la musique de son téléphone. Elle sonnait déjà assez fort comme ça pour l’heure qu’il était mais alors porte ouverte, bonjour les ennuis.. Surtout si sa mère voyait Scarlett sortir de sa chambre avec lui torse nu complètement éméché. « Scarlett attends ! » Dit-il assez fort dans l’espoir qu’elle l’ait entendu et ne sachant nullement où est-ce qu’elle pouvait bien se trouver. Si ça se trouve, elle était déjà loin dans le quartier, en train de courir ou de gambader comme une gazelle jusqu’au numéro quatorze. Sortant de la chambre en trombe sans même chercher à rester discret, il fut spectateur de toute la scène avant de se précipiter jusqu’à elle pour entourer sa taille de ses bras et la retenir. Elle ne semblait pas assez équilibrée et sans doute plus assez forte et agile avec tout l’alcool qu’elle avait bu pour se tenir à une barre aussi fine en espérant arriver en bas debout et sans une seule égratignure. « Toi tu vas aller nulle part ma vieille je te préviens. Hors de question que je te laisse sortir dans cet état. » Sa mère le tuerait pour cette irresponsabilité et sans doute que son père aussi. Quant aux parents de la Spencer, même pas besoin d’y penser. Fallait pas oublier qu’ils tenaient une morgue et que faire disparaitre Nate ou l’enterrer par erreur ici ou là serait un jeu d’enfants pour eux. « Allez viens, ne restons pas ici on va finir par se faire attraper si ça continue. » Sans attendre, Nate passa sa tête sous son bras pour lui servir d’appui et l’entraîna jusqu’à sa chambre en fermant derrière eux. Leur course terminée au niveau du lit, il l’aida à s’y installer, la couchant sur le dos et s’installa à côté d’elle, passant son bras au dessus de son ventre pour qu’elle ne puisse pas se relever si elle essayait. « Qu’est-ce que tu voulais dire avant ? » Et merde. Ses yeux auparavant plongés dans les siens se posèrent à nouveau sur la bouche de la Spencer. Il les regardait bouger au fil de sa respiration, s’entre ouvrir et se clore à nouveau de manière répétitive. Semblait-elle ce soir plus attractive que tous les autres ? Non. L’alcool le rendait-il plus faible et plus sujet à craquer ? Sans aucun doute, malheureusement. « Je veux pas que tu partes » Ajouta celui-ci dans le silence le plus complet alors que son regard se perdait à nouveau dans les prunelles sombres de la jolie brune. |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 26 Oct - 2:52 | |
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À défaut d’oser expliquer ce qui lui traversait la tête, Scarlett choisit la solution la plus facile qui se présentait à elle : la fuite. Elle ne calcula cependant pas tous les paramètres qui rendaient cette idée absolument ridicule. Comment comptait-elle faire pour traverser la rue et marcher jusqu’au numéro quatorze, à peine capable de tenir debout et simplement vêtue du T-shirt de Nate par-dessus ses dessous ? Bonjour le tableau digne d’une Vénus potiche des temps modernes. Ignorant les multiples questions de l’Evans, la jeune femme se rendit seulement compte de ce petit problème lorsqu’elle aborda la descente des escaliers. Manquant de se planter lamentablement dès la première marche, Scarlett se rattrapa de justesse à la rampe, soutenue à la taille par un Nate prévoyant, qui avait eu le bon sens de la suivre jusque-là. La jolie brune chercha par tous les moyens à éviter son regard, tandis qu’il l’aidait à remonter et l’entraînait à nouveau dans sa chambre avec la ferme intention de l’empêcher de mettre ses plans à exécution. « Non, ça ira très bien, je t’assure… » S’époumona-t-elle en vain. C’était un miracle que le reste de la maison n’ait pas encore été réveillé par tout le raffut qu’ils (enfin surtout elle) faisaient. Il resserra son bras autour de sa taille et l’emmena jusqu’à son lit, la priant implicitement de le suivre pour ne pas qu’ils se fassent choper, en particulier par la dragonne de la maison. Il est vrai que découvrir son fils ivre mot, à moitié dénudé, en compagnie de son amie d’enfance, tout aussi éméchée et habillée d’un simple vêtement de Nate, la scène aurait de quoi être des plus…mémorables, surtout pour les cris de sa mère. Scarlett lui emboîta donc le pas de plus ou moins bon gré, ne voulant pas dans le fond le quitter sur cette incompréhension. Aidée par l’Evans pour s’installer sur le lit, la jeune femme se recroquevilla légèrement et posa sa tête sur l’oreiller pendant que Nate reprenait sa place à côté d’elle. Elle sentit le bras du jeune homme sur son ventre et plongea son regard dans le sien lors de ce contact inattendu. Que voulait-elle dire avant ? Après tout, pourquoi ne pas le lui dire ? L’alcool rendait les mots plus fluides à dire, et la vérité, généralement plus facile à entendre. « Les bêtises… J’ai plus envie de faire ça. » Souffla Scarlett du bout des lèvres, sans pour autant oser continuer plus clairement. Parfois, les gestes étaient beaucoup plus parlant pour ceux incapables de prononcer leurs sentiments. Alors, quand Nate lui confia qu’il refusait l’idée de la laisser partir, la jeune femme se jeta à l’eau autrement. Elle prit une longue inspiration, dans un instant d’hésitation, puis rapprocha son visage de celui de l’Evans, leurs lèvres se rencontrant naturellement une nouvelle fois. La timidité de Scarlett céda petit à petit pour laisser place à plus d’envie, désinhibant enfin les sentiments puissants qui l’agitaient. Le baiser se prolongea quelques instants, elle l’embrassait à lui couper le souffle et, alors que le bout de ses doigts caressa doucement sa joue pâle, Scarlett se voyait déjà couvrir sa peau de baisers ardents. Il n’était jamais bon de mêler amour et passion, deux sentiments bien trop proches et trop puissants, un cocktail explosif. À cours d’oxygène, la jeune femme cessa enfin cet échange pour reprendre sa respiration. Elle laissa une seconde en suspens, avant de s’approcher de nouveau de Nate, jusqu’à ce que son souffle caresse son oreille. « Ce n’était pas du tout une corvée. » La jeune femme pouvait-elle prendre le risque de s’engager sur cette voie ? Trop tard, murmura une voix espiègle en son for intérieur. Plus aucun doute n’était permis. Son addiction à l’Evans était bien pire que tous ses vices réunis.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 26 Oct - 4:02 | |
| Encore une fois, l’Evans ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel mais d’exaspération cette fois. Si elle avait été sa place et qu’elle se serait vue, s’accrochant comme un naufragé et sa bouée à cette rambarde, elle aurait sans aucun doute tenu un tout autre discours. Ce que Nathanaël ne comprenait pas, était la raison de son entêtement. Au stade où elle en était, elle devait elle-même avoir conscience et se rendre compte qu’il était dangereux qu’elle rentre, tous moyens confondus. En voiture, à pieds, avec lui ou même sans lui. Sur le chemin et dans le même état qu’elle voir pire, il ne lui serait pas d’un grand recours en cas de problème. Contrairement à maintenant où il pouvait agir pour l’empêcher de faire une connerie. « Pourquoi t’as attendu tellement de temps et d’être dans cet état pour me le dire ? » Il n’était pas du tout en colère ou même vexé. Sa voix était sereine, douce, amusé même un brin sur les derniers mots qu’il avait employé. Ronde comme une pelle, elle illustrait à la perfection cette expression même si lui de son côté n’était pas vraiment mieux. « Et surtout, de quoi tu as envie alors ? » Cette question lui brûlait les lèvres et l’esprit. En avait-elle marre seulement de leurs enfantillages, de lui, de leur train-train habituel ? Il était un peu perdu dans tout ça. Il était vrai que la barrière entre l’enfance et l’adolescence s’étant abattue d’un seul coup sans prévenir et s’étant immiscée dans leur relation, il avait été difficile de s’adapter et de faire évoluer leur relation comme elle aurait du peut-être le faire. Avec les ans, ils avaient continué exactement ce qu’ils faisaient auparavant : des gages, des bêtises, des moments privilégiés. Si ses sentiments vis-à-vis d’elle avaient quelque peu évolués, grandis et s’étaient épanouis au moment ou elle-même était entrée dans la même phase, il était toujours resté sur la réserve. Ou du moins, bien plus que ce soir ça c’était certain. Lorsque le visage de Scarlett s’approcha soudainement du sien sans qu’il ne s’y attende, sa première réaction fut de ne pas bouger, comme tétanisé par ce qui était en train ou plutôt allait se passer dans quelques instants. Le chaud, le froid. Toutes ces sensations bouleversaient l’ordre des choses depuis de précieuses et longues minutes déjà. Yeux clos et sentant toute forme, même minuscule, s’effacer, disparaître d’un seul coup, l’étudiant n’hésita plus. Sa main se posant tout contre sa hanche, son corps cherchant le rapprochement, le toucher du sien, il prolongea le baiser sans se faire prier. Une nouvelle vague de chaleur submergea son corps tout entier alors qu’il se rendait compte en cet instant qu’ils venaient de dépasser un stade de non-retour dans leur relation. Il avait eu envie de ce moment, de ce rapprochement, de se sentir consumé par la tension, le désir ambiant et la passion qu’ils partageaient par un simple baiser. Ce n’est que quelques instants plus tard que leurs lèvres se séparèrent enfin, les laissant haletants et en quelque sorte sur leur faim. Si l’appel de l’air n’était pas si insistant, il l’aurait sans doute embrassé à son tour jusqu’à en perdre la tête, l’esprit et même le cœur. Dans sa cage thoracique ce dernier s’affolait vivement, redoublant de coups, faisant battre son sang plus vite et plus fort dans ses veines à tel point qu’il en ressentait chaque pulsation jusque dans ses tempes. Un nouveau frisson lorsque le souffle chaud de la Spencer se glissa près de son oreille. Ne pouvant en supporter d’avantage, l’Evans rouvrit les yeux et changea de place afin de la surplomber de tout son long avant de plonger son nez dans son cou. Il laissa son souffle y courir l’espace de quelques secondes avant de n’y planter un premier baiser, puis un deuxième plus insistant, mordillant son cou au passage. Il n’était plus question de retenue, de sagesse ni même d’amitié ou de prétendue amitié. D’amour seulement. Et, faisant glisser ses lèvres chaudes de son cou jusqu’à son oreille à son tour, il lui susurra d’une voix qui en disait long : « Si tu me le permets, j’aimerais récupérer mon bien. » Question plutôt rhétorique puisque, ses mains caressant et effleurant anciennement ses hanches, empoignèrent le bas du t-shirt et le fit remonter jusqu’à sa tête avant de lui enlever complètement avec son aide. Son premier réflexe après ça fut d’apprécier la silhouette qui se tenait sous lui quelques secondes avant de reposer ses lèvres encore chaudes et insatisfaites tout contre les siennes. Toujours aucune timidité, pas même de l’assurance en fait. Il se laissait guider par ses pulsions, ses envies, son besoin d’elle et de rien d’autre. Sa main droite, dans une longue caresse du bout des doigts, passa de sa hanche jusqu’à sa cuisse. Le voilà, le trait rouge. |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 26 Oct - 20:05 | |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mar 28 Oct - 19:52 | |
| Le saviez-vous ? Votre anniversaire tombe le même jour que votre naissance !
Dernière édition par Nathanaël Evans le Mer 29 Oct - 13:38, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Mer 29 Oct - 13:11 | |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Sam 22 Nov - 22:50 | |
| Le saviez-vous ? Un canard n'a que deux pattes ! |
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Sam 22 Nov - 23:25 | |
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Magique. C’était le seul mot capable de se rapprocher un tant soit peu de ce qu’ils venaient de vivre. Scarlett se donna le temps de retrouver une respiration plus ou moins normale lorsque Nate s’allongea finalement à côté d’elle. Brisée en deux de plaisir, elle n’arrivait pas à récupérer ses esprits. La Spencer avait l’impression, au-delà de la soudaine fatigue qu’elle ressentait, que son corps en redemandait, comme si les sensations qu’elle avait découvertes ce soir n’avaient d’égal que tout ce qu’il avait vécu auparavant. La tête toujours complètement retournée de l’intérieur, la jolie brune ne remarqua pas immédiatement le regard de l’Evans qui la fixait depuis quelques secondes. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » Dit-elle, un peu de timidité dans la voix, lorsqu’elle le remarqua finalement. L’étudiante lui étira le sourire en pinçant légèrement ses joues, avant d’enfouir son visage au creux de son cou. Elle pouffa légèrement de rire tandis que son souffle chaud s’éternisa quelques instants sur l’épaule de Nate. Scarlett ne tournait pas la situation en dérision non, elle exprimait juste un drôle de sentiment, mieux décrit sous le nom de bonheur. En cet instant précis, les yeux à nouveau rivés dans les siens, un sourire figé sur les lèvres, elle était simplement heureuse. Une allégresse bienvenue avait envahi son corps brûlant d’une vague de bien-être qu’elle n’avait jamais ressenti jusqu’alors. Le cœur battant toujours à une allure fébrile, Scarlett détacha finalement son regard du sien et desserra leur étreinte. Elle écarta un peu plus le drap qui les couvrait partiellement et sortit du lit pour enfiler ses sous-vêtements, puis attrapa le t-shirt de Nate pour se couvrir par-dessus. La jeune femme avait cette vilaine manie de toujours vouloir sentir son parfum contre elle. Partagée entre le bien-être et une timidité plus soudaine après ce qui venait de se passer, surtout ne sachant pas quoi faire maintenant, l’adolescente regarda dans le sac des bouteilles de champagnes qu’ils avaient subtilisé à la soirée. Si elle se souvenait bien, elle avait attrapé quelques paquets de cigarettes pas encore ouverts qui trainaient derrière le bar de la piscine. La jolie brune en attrapa un et l’ouvrit, elle n’avait jamais vraiment essayé auparavant, si ce n’était une fois ou l’autre en soirée ou pour se calmer, les deux raisons valant bien qu’elle s’en grille une à cet instant, aussi peu… charmant cela serait-il. Disons qu’une Scarlett bourrée faisait totalement fi de l’image qu’elle pourrait bien donner. « T’en veux une ? » Lança-t-elle en direction de Nathanaël. La jeune femme trouva ensuite – comme par enchantement oui oui – un briquet, sans doute ramenés par eux en courant de soirée, qui trainait sur le bureau et se dirigea ensuite vers la fenêtre qu’elle ouvrit en grand. S’installant sur le rebord, la jeune femme s’alluma ensuite le précieux sésame qui achèverait de la mettre bien avant d’envoyer le briquet en direction du lit. Après un ou deux toussotements dû à la fumée par manque d’habitude, Scarlett se détendit davantage et plongea une nouvelle fois son regard vers Nate, cherchant à y lire ce qu’il avait en tête. « Je crois que je suis amoureuse de vous, monsieur Evans, au cas où vous ne le saviez pas déjà. » Plus aucune timidité, ni de réserve dans la voix. Sans jamais évoquer les trois mots précisément, bien trop précoces entre eux à l’époque, elle le pensait clairement. C’était sans doute la première et la seule fois avant longtemps où elle oserait lui dire ses sentiments de façon aussi limpide, sans avoir peur de le faire fuir ou de se faire fuir elle-même.
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 23 Nov - 0:13 | |
| La première réponse de l’Evans face à sa question fut d’hausser les épaules. Avait-il vraiment besoin de répondre à cette question sans qu’elle n’en prenne conscience par elle-même ? Il sourit en remarquant à nouveau cette certaine timidité qu’il lui connaissait encore quelques fois et qu’il continuait de trouver touchante malgré tout. « Parce que je te trouve belle, voilà tout. » Répondit-il en la prenant pendant quelques instants au creux de ses bras lorsqu’elle se rapprocha et qu’il sentit à nouveau son souffle chaud et agréable courir tout contre sa peau. Son rire , son sourire et il n’en fallut pas plus pour Nate se sente complètement comblé. Cette soirée était une réussite en tout point de vue et ils avaient relever le défi de profiter un maximum sans penser à ce qui se passerait à la fin des vacances haut la main. Mieux encore, ils avaient fini par s’avouer, bien que l’alcool les y avait fortement poussés, à s’avouer toute l’attirance et plus encore qu’ils ressentaient l’un envers l’autre sans jamais ne se l’être dit. Relâchant à son tour leur étreinte, l’étudiant la laissa aller au bord du lit et commencer à se rhabiller alors qu’il la regardait faire, l’esprit complètement embrumé. Toutes ces sensations de ce soir, les révélations, la tournure des évènements, les rires, l’alcool et ce par quoi cela avait terminé l’avait complètement épuisé. Encore une fois, la surprise fut de mesure lorsque la Spencer lui proposa de se griller une cigarette. Elle, fumer ? Ses yeux ne purent que transcrire ce qui lui avait traversé l’esprit au même instant : what the fuck ? . Cependant, il ne fit aucun commentaire à se contenta d’hocher la tête positivement. Il ne se rappelait déjà plus très bien où est-ce qu’ils avaient bien pu trouver ces paquets et surtout de quel droit ils les avaient emmenés avec eux mais peu importe. Ils n’allaient certainement pas y retourner maintenant pour les reposer comme si de rien n’était. Bourrés comme l’étaient les gens là-bas, ils ne s’étaient sans doute rendus compte de rien d’ailleurs. Se redressant en position assise, Nathanaël replaça les coussins derrière son dos et attrapa le briquet en vol lorsque Scarlett le lui envoya, allumant alors sa cigarette. Il lui était évidemment arrivé de fumer dans sa vie, pour des occasions ou même sans raisons valables mais il n’en était jamais devenu dépendant fort heureusement pour lui. Croisant les jambes afin d’être à son aise, il tira une première bouffée tout en tournant la tête en direction de Scarlett, assise près de la fenêtre, lorsque sa voix s’éleva une nouvelle fois dans les airs. Ce qu’elle lui dit ne le surprit qu’à moitié mais dans le bon sens du terme. Après ce qu’il venait de se passer, se le dire n’était presque plus qu’une formalité. Leurs baisers et leurs regards fiévreux avaient témoigné pour eux de cet amour jusqu’alors encore timide et silencieux qui sommeillait en chacun d’eux. « Et je suis sur que c’est réciproque, au cas où vous ne vous en seriez pas encore rendue compte. » Répondit-il en recrachant sa fumée et en lui souriant toujours. Par la suite, il baissa la tête et tira une dernière bouffée avant d’écraser sa cigarette contre le premier de ses anciens livres de cours qui traînaient encore à côté de son lit et qui désormais ne lui serviraient plus à rien. Il poussa à son tour les draps et enfila son caleçon puis son jean , buvant au passage une gorgée d’eau. Il n’était plus l’heure de parlementer mais de terminer cette soirée sur une note finale agréable : deux amants d’une nuit, deux amoureux d’une vie, endormis côte à côte encore bercés par l’échange étourdissant qu’ils avaient vécu. « Couvre feu mademoiselle Spencer, il est maintenant temps de rejoindre notre cher ami sommeil ! » Sans attendre, il se levait et la rejoignait, la hissant sur ses épaules sans même lui demander son avis et riant de son incapacité à faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. Ainsi ils rejoignirent le lit et s’endormirent quelques minutes plus tard après l’échange d’un dernier baiser, l’un contre l’autre. * * * * * * * * *
Nathanaël grimaça lorsqu’en ouvrant un œil, il eut à faire face à toute la luminosité du jour qui envahissait sa chambre. Visiblement, non seulement il avait oublié de refermer la fenêtre, ce qui n’était pas plus mal vue la chaleur en été même de nuit, mais il avait aussi légèrement omis de fermer les volets. Dans son esprit, tout était embrouillé. Il ne se rappelait d’absolument rien de la veille si ce n’était qu’il s’était préparé pour sortir et qu’il était allé à une fête en compagnie de Scarlett. Comment était-il revenu dans sa chambre, très bonne question. Les yeux a demi clos, il se redressa et s’installa au bord de son lit, prenant sa tête entre ses mains. Qu’avait-il fait hier soir bon dieu ou plutôt, combien de bouteilles s’était-il descendu pour avoir un mal de crâne aussi persistant ? Il avait beau essayer de se forcer, il ne se souvenait de rien. Pas la moindre brides de souvenirs. Sentant quelque chose bouger derrière lui dans son lit, il hésita quelques secondes à se retourner. Ca y est, il paniquait. Pitié que ce ne soit pas une fille qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam nue dans son lit et avec qui il avait passé sa nuit.. Croisant les doigts, il se retourna lentement pour découvrir.. Scarlett. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Ils étaient probablement rentrés avec deux bouteilles qu’ils avaient vidées et s’étaient endormis tout naturellement après avoir discuté de tout et de rien. Salut ! » Murmura-t-il doucement lorsqu’il la vit ouvrir les yeux avant de se lever et d’enfiler le premier t-shirt qui lui tombait sous la main. « Euh, tu te souviens de quelque chose de hier soir? Parce que moi personnellement c’est le blackout » Le réveil posé sur sa table de nuit affichait neuf heures du matin ou quasiment. On entendait au rez-de-chaussée quelqu’un, sans doute sa mère, s’afférer à la cuisine pour x ou y raisons. Un peu comme d’habitude quoi. Se frottant l’arrière de la tête, l’Evans reporta son attention sur Scarlett espérant qu’elle pourrait l’éclairer un petit peu sur les événements de la veille.
Dernière édition par Nathanaël Evans le Dim 23 Nov - 1:56, édité 1 fois |
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Nombre de messages : 7267 Etudes/Metier : Travaille pour le sénateur O'Conell Love : Nate Humeur : Normale Inscription : 26/05/2011
| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett Dim 23 Nov - 0:47 | |
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Scarlett connaissait sana aucun doute la plupart des réponses aux questions qu’elle posait à Nathanaël, pourtant elle avait parfois besoin de les entendre, de se rassurer que ce qui venait de se produire n’était pas un rêve de son imagination, qui l’emporterait aussitôt qu’elle y croirait. La jeune femme vivrait mal que ce moment s’envole dans le paysage de ses pensées et ne laisse place qu’en avant plan à un souvenir difforme, enfoui dans sa tête. Était-elle vraiment coincée dans son sommeil et avait-elle d’imaginer tout ce qui venait de se passer ? Non, elle était persuadée que ce n’était pas le cas. Si son esprit pouvait se montrer traître, son corps, lui, ne pouvait pas mentir. Les émotions qui la traversaient validaient sans aucun doute permis la réalité de leur échange. Afin de calmer le rythme effréné de son cœur dans sa poitrine, Scarlett décida donc de griller une cigarette, une habitude dont Nate n’était pas coutumier de sa part. Elle s’installa près de la fenêtre et profita de la brise nocturne pour rafraîchir la température bien trop élevée de sa peau. La jolie brune ferma ensuite quelques instants les yeux, se rappelant la sensation douce de ses caresses et de ses baisers parcourant son corps. Elle se mordit la lèvre inférieure violemment et s’interdit de laisser les images envahir son cerveau, au risque de ne pas réussir du tout à tempérer le feu brûlant qui la consumait encore. Au contraire, Scarlett refoula carrément les images et ferma le tiroir dans sa tête à double tour, trop verrouillé peut-être, car elle ne devinait pas alors qu’elle ne s’en souviendrait tout simplement pas. Amusée par un Nate qui lui avouait son amour en retour, elle le regarda la rejoindre sous un prétexte de couvre-feu sordide : il voulait l’avoir à nouveau près de lui. L’Evans la souleva et la ramena vers le lit où ils s’endormirent quelques instants plus tard après un ultime baiser. L’avantage de l’alcool était de libérer les mœurs et de ne pas les pousser à se poser des questions existentielles inutiles. Le désavantage… Ils le découvriraient dès le lendemain : il portait le nom de blackout.
***
Bercée par la douce lumière du matin, Scarlett ouvrit les yeux lorsque les premiers rayons du soleil glissèrent sur sa peau. La jeune femme referma aussitôt les paupières devant la violente éclaircie qui inondait la pièce. Ses pupilles encore dilatées par tout ce qu’elle avait ingurgité la veille, elle avait l’impression qu’une pile d’oreillers pesait sur sa tête. Un marteau tambourinait sans relâche à l’intérieur. D’humeur mitigée, elle rouvrit de nouveau les yeux pour découvrir qu’elle n’était pas chez elle. Figée par un frisson d’angoisse, Scarlett laissa son regard parcourir la pièce, aussitôt soulagée de découvrir qu’elle était en fait dans la chambre de Nate. À ses réflexions, elle entendit alors sa voix juste à côté de lui. Ils étaient probablement rentrés ivres morts de leur soirée, dont elle gardait un vague souvenir, et avaient tout aussi sûrement continué à fêter dans la chambre du jeune homme, avant de s’endormir comme deux cachalots. « Salut ! » Répondit-elle d’une voix matinale enrouée. « Pas vraiment, c’est le blackout total aussi. Je dois avoir un marteau piqueur dans la tête à la place, mais je sais qu’on s’est bien amusés… vu l’état de ta chambre ! » Ajouta-t-elle, en levant légèrement la tête pour regarder l’état de la pièce. Scarlett s’était peut-être réveillée, mais à entendre une personne – sans doute la mère Evans – s’affairer en bas, la jeune femme préférait rester encore quelques instants dans la chambre de Nate, à l’abri de ceux devant lesquels ils devraient galérer à s’expliquer, toujours à devoir se justifier. « Bonne chance pour te débarrasser de ta mère après ça… » Le charria-t-elle, sans pour autant trop rire, douleur de la migraine oblige. Alors que Nate se levait, Scarlett constata qu’elle s’était débarrassée de ses vêtements et les avait troqués contre un t-shirt de l’Evans à la place. Étrange, mais pas inhabituel, quand on savait comment leurs soirées partaient toujours en cacahuète. « J’espère que tout notre été sera comme cette soirée. » Dit-elle, à la fois enthousiaste et songeuse. Les mois prochains s’annonçaient… trépidants. Sortant du lit à son tour, même si elle en aurait bien profité un peu plus longtemps, elle dénicha un truc avec lequel s’habiller (cherchons pas midi à quatorze heures) et rejoignit Nate vers la porte. « Fais-moi penser à prendre des affaires de rechange chez toi la prochaine fois. » Ils savaient tous les deux à cet instant qu’elle ne le ferait jamais, ils s’amusaient trop bien pour changer leurs habitudes, c’est-à-dire qu’elle finissait toujours dans ses affaires à lui, à la suite de leur connerie. Sur ces mots, ils brisèrent enfin leur bulle et sortirent définitivement de la chambre pour aller affronter le monde extérieur qui les rappelait à l’ordre, bien loin de se douter de la magie nocturne à jamais effacée de leur mémoire.
SUJET TERMINÉ
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| Sujet: Re: Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett | |
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| | | | Slow kids at play ♦ Ft. Scarlett | |
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