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| when your legs don't work like they used to before. | |
| Auteur | Message |
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Nombre de messages : 1795 Etudes/Metier : en recherche d'un sugar daddy parce que flemme de continuer de bosser, sa vie vaut pas autant de mal. Love : son patron qu'elle se tape pour oublier sa solitude Humeur : d'humeur à niquer des mères Inscription : 01/01/2013
| Sujet: when your legs don't work like they used to before. Lun 18 Mai - 4:24 | |
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Regardant par la fenêtre, la Spencer poussa un soupir silencieux en espérant qu’on ne l’entende pas. Elle était fatiguée alors que la journée venait à peine de commencer et qu’elle n’avait surtout rien fait de bien exceptionnel. Le seul effort qu’elle avait pu fournir aujourd’hui avait été de se lever, de prendre sa douche et de s’habiller pour se rendre chez sa marraine. Elle ne travaillait même pas aujourd’hui donc on pouvait vraiment dire que le seul effort qu’elle avait fait pour l’instant était de se rendre chez les Evans. Deuxième soupir. Aujourd’hui elle avait cependant une vraie bonne raison de ne pas être allée travailler, elle avait à la place un rendez-vous chez le médecin qu’elle appréhendait beaucoup. Sûrement plus qu’elle ne le devrait. La jolie brune qui s’était rendue chez son médecin la semaine d’avant, se retrouvait à aller devoir consulter un cardiologue parce qu’il avait cru discerner que son souffle n’était pas normal. Ce n’était probablement rien selon le médecin traitant, mais il fallait mieux vérifier. La Spencer qui pouvait se montrer de mauvaise foi parfois, avait demandé l’utilité d’aller voir un cardiologue s’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter et que ce n’était probablement rien. En général lorsqu’on consulte un cardiologue c’est qu’on a des problèmes cardiaques, Elisabeth n’en avait pas et elle le savait, pas besoin d’un médecin pour le lui dire. Après ses multiples tentatives pour échapper à ce rendez-vous, elle décida tout de même d’y aller mais d’être accompagnée par une tiers personne : sa marraine. Elle aurait pu demander à n’importe qui, à sa meilleure amie par exemple, mais elle pensait ne voulait pas la déranger avec ça alors qu’elle devait sûrement avoir d’autres choses à gérer. Quant à sa sœur, bien sûr qu’elle aurait pu lui proposer de l’accompagner, elle savait même que Scarlett n’aurait pas refusé… mais non. Elle préférait encore y aller seule que de demander à sa cadette de venir avec elle à ce rendez-vous. De toute façon elle devait être occupée avec ses cartons et sa nouvelle vie pour consacrer quelques instants à sa sœur qui pourrait être à l’agonie qu’elle ne le saurait même pas. Oui, elle extrapolait et alors ? Elle avait quitté la maison pour emménager avec Nate, et quand bien même elle était contente de voir que les choses fonctionnent entre eux, elle aurait préférée que sa sœur reste auprès d’elle. Pure égoïsme ? Sûrement. Caprice ? Possible. Mais elle s’en fichait, elle lui en voulait, point. Elisabeth poussa un autre soupir en s’éloignant de la fenêtre pour aller se poser sur le canapé du salon, attendant que Katlina finisse de se préparer, en attendant elle n’aurait qu’à jouer avec le chien qui était en train de dormir. Elle se pencha pour le caresser et il se mit immédiatement à bouger la queue, ce qui fit sourire la brunette. Elle joua avec lui encore quelques minutes avant de se lever pour aller à la cuisine se laver les mains, et voir ce que pouvait bien fabriquer maman Evans pour mettre autant de temps à venir la rejoindre pour qu’elles puissent partir. « Marraine, tu fais quoi ? » La jeune femme n’était pas plus pressée que ça à aller à l’hôpital et était encore moins enchantée par ce rendez-vous, mais non seulement elle avait un rendez-vous et se devait d’arriver au moins à l’heure, mais aussi, plus vite elles seraient parties et plus vite elles seraient rentrée. « On peut y aller ? Tu sais que t’as pas besoin de te mettre sur 31 vu l’endroit où on va.» Demanda la Spencer avec un petit sourire lorsqu’elle passa une petite tête par la porte pour parler à son accompagnatrice.
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Nombre de messages : 85 Etudes/Metier : Professeur d'anglais. Love : Je ne sais plus ce que ce mot veut dire. Humeur : Indifférente, mais tout n'est qu'apparence. Inscription : 11/12/2013
| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. Lun 18 Mai - 16:17 | |
| Sortant de la salle de bains en quatrième vitesse une serviette autour de la taille, Katlina retourna dans sa chambre pour se préparer. La mère Evans avait été réveillée de bon matin par sa filleule qui lui avait demandé de l’accompagner pour un rendez-vous à l’hôpital ; à la dernière minute bien sûr, du Elisabeth- prévoyante-Spencer tout craché. Par chance, Katlina ne donnait pas cours aujourd’hui. Elle n’aurait pas refusé de soutenir sa filleule mais elle ne devrait au moins pas se soucier de reporter des classes dans ce but. Le rendez-vous était fixé vers 10h du matin. Aussitôt le combiné raccroché, Katlina avait prévenu Nathan, toujours endormi à côté d’elle, de son absence matinale et s’était ensuite immédiatement rendue dans la douche. De retour dans la chambre, elle enfila un jeans et une chemise, une tenue assez décontractée pour une femme aussi à cheval sur les apparences qu’elle l’était. Décidant de laisser sa crinière rousse tomber en cascade, elle enfila une paire de chaussures plates pour plus de confort et sortit de la chambre au moment où la sonnette d’entrée retentit. L’horloge affichait déjà 8h30. Pour une fois, Elisabeth était à l’heure. Sa filleule ne s’était pas étalée sur les détails du rendez-vous. Elle l’avait simplement informée que l’examen concernait son cœur. Se demandant ce dont il pouvait s’agir, Katlina n’avait rien laissé transparaître de son inquiétude au téléphone. Excellente dans les jeux de façade pour cacher ce qu’elle ressentait, elle continua celui-ci en se dirigeant vers la porte d’entrée et en ouvrant à la jeune Spencer. La mère Evans ne voulait pas lui montrer qu’elle s’inquiétait de toute cette histoire. « Elisabeth, ça me fait plaisir de te voir ! Entre, je termine de me préparer. » Katlina était surtout touchée qu’elle lui ait demandé à elle de l’accompagner. Ni l’une, ni l’autre n’était de grandes démonstratrices en marque d’affections mais elles tenaient l’une à l’autre. Contrairement à beaucoup de gens qui avaient changé de perception sur la famille Evans en raison des erreurs de leurs enfants, Elisabeth ne leur avait pas tourné le dos. Katlina invita sa filleule à s’installer dans le salon et lui proposa quelque chose à boire ou à manger. Son invitée déclina, il ne leur restait en effet plus beaucoup de temps. La mère Evans fila tout de même dans la cuisine pour se préparer un café, histoire d’arriver bien éveillée à l’hôpital. Elisabeth restée seule dans le salon, elle l’entendit soupirer d’impatience depuis la cuisine. « Tu es sûre que tu ne veux rien ? » Répéta sa marraine. L’heure, c’était l’heure. La Spencer n’avait jamais été aussi pointilleuse sur les aiguilles tournantes qu’aujourd’hui. Elisabeth en profita d’ailleurs pour la charrier sur son apparence. Plus détendue qu’à son habitude, Katlina répliqua sur le même ton d’humour. « Je prenais juste mon café du matin. Tu ne voudrais pas qu’un zombie endormi te conduise à l’hôpital ? » Elle termina rapidement sa tasse, prit ensuite son sac et ses clefs, et invita Elisabeth à la suivre. Une fois sorties de la maison, les deux femmes montèrent dans la voiture, direction l’hôpital. « Pas trop stressée ? » Demanda Katlina sur le chemin. « Qu’est-ce que le médecin t’a dit au juste ? » Elle espérait que sa filleule lui donnerait un peu plus d’informations qu’elle ne l’avait fait au téléphone.
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| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. Lun 18 Mai - 22:16 | |
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L’impatience. C’était quelque chose qui caractérisait bien la jeune brune, même si avec le temps elle avait apprit à être un peu plus patiente lorsqu’elle devait l’être. A la décharge de sa marraine, elle ne l’avait prévenue que ce matin et pour cause, jusqu’à ce qu’elle se réveille ce matin elle n’était pas sûre d’y aller. Elle n’en avait tout simplement pas envie, tant pis si elle était malade, tant pis si elle avait quelque chose et qu’on pouvait la soigner si on le prenait dans les temps. Tant pis. Ca, c’était ce qu’elle s’était dit le jour d’avant, ce matin-là elle était bien décidée à y aller et à en finir une bonne fois pour toute. « Un beau zombie alors. En plus avec toi j’ai aucun risque, en général les zombies ça bouffe les cerveaux… » Elle partit d’un petit rire avant d’entrer totalement dans la pièce. Elle aimait bien ces petits moments avec sa marraine, elle savait que peu de gens la connaissaient comme elle, la connaissait. Elisabeth n’était même pas sûre qu’elle partage encore des petits moments comme ça avec sa propre famille. En général elle évitait de se mêler des histoires de familles – beaucoup trop occupé avec les siens – mais elle savait que tout n’était pas non plus au beau fixe chez les Evans. Surtout après les dernières révélations qui avaient fait beaucoup de dégâts… Elle ne parlait pas beaucoup à Nate en ce moment et encore moins à Lily, et quand bien même elle le faisait, elle se voyait mal leur demander comment ça se passait à la maison, prenant le risque qu’on lui retourne la question. Une fois qu’elle eut fini de boire son café, les deux femmes prirent leurs affaires, en direction l’hôpital. « Stressée ? Je dois dire que je ne sais pas trop si je dois dire oui ou non, j’ai juste envie que ça se termine et vite. » Pourquoi se mettre une pression inutile alors qu’elle ne savait même pas si elle devait vraiment s’inquiéter ou pas ? Selon le médecin ce n’était probablement pas grand-chose, donc inutile de sauter vite aux conclusions en commençant à se faire mille scénario. De plus, elle avait beaucoup trop la flemme de s’inquiéter pour ‘si peu’. « Il m’a juste dit que mon souffle n’était pas ‘normal’ et que je devais aller passer quelques examens pour m’assurer que tout aille bien. » En résumé, elle allait sûrement perdre une journée de sa vie pour qu’on lui dise à la fin qu’elle n’a rien. Super. Mais au moins ça lui permettait de passer la journée avec sa marraine, ce qui n’était pas rien étant donné qu’elles ne se voyaient pas beaucoup. Lorsqu’elle était petite, Elisabeth avait tendance à aller squatter la maison de cette dernière tous les samedis parce qu’elle n’avait rien à faire chez elle, et parce que les Evans avaient un chien et que Katlina la laissait jouer avec. Puis elle a grandit, elle est rentrée au lycée, partie à la fac et a commencé à travailler et les seules fois où elles sont vues étaient lors de certains grands évènements mais jamais en petit comité comme elle le préférerait. « Et toi sinon, qu’est-ce que tu racontes depuis le temps qu’on ne s’est pas vue ? » Sûrement beaucoup de choses, pensa Elisabeth. Mais connaissant sa marraine, elle savait qu’elle n’allait pas non plus étaler sa vie comme ça et commencer à se plaindre, quand bien même elle était en présente de sa filleule. Mais bon, Elisabeth s’intéressait tout de même à sa vie et peu importe l’information qu’elle acceptait de partager avec cette dernière, elle était preneuse. - Citation :
Une règle pour aller étudier. ça reste logique.
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| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. Mer 20 Mai - 1:06 | |
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Elisabeth était devenue un des éléments essentiels dans la vie de Katlina, une source d’entrain qui différait de ce qu’elle vivait au quotidien. Elle aimait sa filleule et se ravissait du lien qu’elles avaient réussi à construire au fil des années. La mère rousse regrettait parfois de ne pas partager une relation aussi ouverte et complice avec sa fille mais les deux Evans ne se comprenaient plus vraiment depuis longtemps, en grande partie à cause des problèmes comportementaux de Katlina qui avait creusé un écart désormais difficilement franchissable entre Lily et elle. Les relations parents-enfants étaient souvent plus conflictuelles que celles avec d’autres proches, il n’en restait pas moins qu’elle regrettait que ce soit leur cas et espérait un jour que la confiance se réinstaurerait entre sa fille et elle. Sortant de sa réflexion, la maman rousse se tourna vers Elisabeth qui la taquinait sur ses beaux airs de zombie. Son humour glauque ne l’étonnait plus vraiment. Katlina avait toujours été fascinée par l’affaire de la famille Spencer qui tenait la morgue. Elisabeth avait dû en voir des choses… Les deux femmes n’en parlaient jamais entre elles. La mère Evans ne voulait pas connaître les détails sordides des corps. Elle connaissait l’essentiel, autrement dit que sa filleule se destinait à une autre vocation que celle de reprendre le flambeau familial. « Toi tu regardes trop de séries sur le thème, après tu te plaindras encore que tu fais des insomnies. » The Walking Dead peut-être, quelque chose dans ce goût-là. Katlina ne regardait pas ce genre de programmes, elle était axée sur des divertissements généralement plus intellectuels – sans offense. Soucieuse, la prof d’anglais demanda ensuite davantage d’informations sur le rendez-vous qui attendait Elisabeth. La jeune femme expliqua qu’elle voulait que tout se termine vite et que l’examen servirait à vérifier si tout fonctionnait bien sur le plan cardiaque. Son médecin devait tout de même avoir eu quelques soupçons pour en arriver à demander un contrôle. Mieux valait prévenir que guérir cela dit. Katlina hocha la tête et s’étonna du calme de sa filleule. En général, les gens imaginaient toujours le pire avant même d’avoir les résultats. « Je t’avais dit de te mettre au sport pour entretenir ce joli corps. » La taquina de plus belle la rousse pour redétendre l’atmosphère. Il ne servait à rien de larmoyer avant d’en savoir un peu plus. Elisabeth adoptait la bonne attitude, en apparence en tout cas. Sa filleule prit ensuite de ses nouvelles. « Toujours les mêmes choses. Nathan et moi travaillons beaucoup. Comme c’est la fin de l’année scolaire, avec les cours c’est la folie. » Katlina marqua une pause. En tant que professeur d’anglais, elle était tenue à une certaine rigueur et une certaine pédagogie avec les élèves. Beaucoup de personnes ne la croyaient que froide et frigide mais la réalité ne se limitait pas à cette façade. Elle adorait son métier, l’enseignement. Son travail était à peu près la dernière chose stable dans sa vie, la bouée à laquelle elle s’accrochait désespérément pour ne pas sombrer totalement. La mère Evans n’allait certainement pas s’étendre sur les tensions qui régnaient dans son couple avec Elisabeth, aussi proche était-elle de la Spencer, certaines choses ne se disaient pas à ses yeux. « Oh Nate a quitté la maison aussi mais j’imagine que tu le sais déjà. » La copine de son fils n’était autre que la sœur de sa chère filleule. Katlina avait eu un pincement au cœur quand Nate lui avait annoncé la nouvelle, surtout qu’ils avaient quelque peu renoué dernièrement, c’était celui avec qui le courant passait le mieux dans la maison ces derniers temps. Elle ne l’avait cependant pas empêché de voler de ses propres ailes. Ses enfants devaient bien les quitter un jour ou l’autre de toute façon. Lily ne tarderait sûrement pas à en faire de même, sans doute désireuse de laisser derrière elle cette ambiance tendue. La maman rousse pensait que sa fille hésitait à le faire mais n’en savait rien, puisqu’elle ne s’ouvrait pas vraiment à sa mère. Katlina la voyait souvent s’éclipser, toutefois elle ne parla pas de tout ceci à Elisabeth, non pas pour éviter d’aborder sa fille mais pour au contraire préserver les apparences et ne pas afficher qu’elle était la première à ignorer ce qui se passait dans la vie de Lily en ce moment. La mère Evans avait fait beaucoup d’efforts pour gommer ses mauvaises habitudes telles que ‘toujours les apparences en premier lieu’ mais elle n’avait pas réussi à tout changer d’un coup de baguette magique. « Et toi ? » Demanda à son tour Katlina, voulant bien sûr parler des autres nouveautés dans la vie de la Spencer que celle de sa santé. Le trajet en direction de l’hôpital s’acheva rapidement. Katlina se gara près de l’entrée et arrêta le moteur de la voiture. « Tu as bien pris tous les papiers nécessaires ? » S’enquit-elle auprès d’une Elisabeth habituellement tête en l’air. Vignette de mutuelle et compagnie… La mère Evans eut une seconde d’appréhension mais sa filleule la rassura rapidement. Elle n’avait certainement pas envie de venir perdre une seconde journée dans cet endroit juste pour avoir oublié un maudit papier. Katlina détacha sa ceinture et descendit ensuite de la voiture, accompagnée d’Elisabeth. Les deux femmes entrèrent dans le bâtiment, direction l’accueil. Après quelques mots échangés avec l’infirmière à ce poste, on leur indiqua le bon endroit où se rendre. Arrivées dans le service cardiologie, Elisabeth et Katlina s’installèrent dans la salle d’attente, patientant pour le rendez-vous de la Spencer.
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| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. Sam 23 Mai - 3:20 | |
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Elles sortirent toutes les deux de la maison pour se rendre à l’hôpital et plus elles s’approchaient de l’endroit et moins Elisabeth arrivait à cacher sa nervosité. Elle aurait aimé faire demi-tour, prendre ses jambes à son cou ou bien encore se cacher dans la tête dans un trou pour ne pas avoir à passer ce stupide examen. Mais non, elle ne le ferait pas et de toute façon Katlina ne le permettrait pas, elle ne l’avait pas fait se lever tôt et se déplacer inutilement. « Oh tu sais, moi tant que je passe encore les portes j’me dis que ça va. » Elle rigola de ce qu’elle venait de dire mais intérieurement, elle se maudissait de n’avoir pas écouté sa marraine un peu plus tôt. Il était inutile de le préciser, Elisabeth était une paresseuse née, son animal totem était le paresseux et si elle avait fait partie des bouddhistes ou une toute autre religion, elle se réincarnerait sûrement en paresseux. Mais si elle s’était bougée un peu plus elle aurait pu éviter ce genre de situation où elle devait se rendre chez un cardiologue qui allait sûrement lui dire la même chose que la maman Evans, avec peut-être un peu moins de tact. Elle n’avait pas de problèmes de poids, et même si elle faisait attention à ce qu’elle mangeait en temps normal – sauf les jours où elle avait vraiment la flemme et décidait de faire la guerre aux régimes – la jeune femme n’avait pas besoin de faire de sport. Du moins, c’était son avis. Puis même si elle en avait besoin, à partir du moment où elle passait encore les portes et entrait encore dans ses fringues, elle n’avait rien à craindre. Encore une fois, ce n’était que son avis. De plus, elle n’avait plus autant de vigueur d’antan – merci la flemme. Elle demanda ensuite de ses nouvelles à Katlina et comme elle l’avait prédit, elle n’en disait ni plus, ni moins. Juste assez pour qu’Elisabeth sache que les membres de la famille était toujours vivants, mais pas assez pour qu’elle s’intéresse à ce qui se passe dans leur vie. « Les cours, c’est loin derrière moi tout ça et tant mieux. J’espère que tu t’amuses à faire peur aux élèves comme le faisait mes profs au moins. » Quand bien même l’époque du lycée et des cours en général était loin derrière la Spencer, elle ne pouvait pas s’empêcher de repenser aux professeurs qui avaient marqués sa scolarité en voyant sa marraine. Surtout à cette période de l’année où les profs essayaient à tout prix de boucler un programme qui subissait souvent des réformes sans queue ni tête, la jeune femme n’avait jamais assisté à un cours donné par la rouquine, mais elle ne doutait pas que cette dernière pouvait s’en sortir haut la main. Elisabeth était bien contente d’avoir quitté les bancs de l’école, des casiers et de devoirs juste pour pouvoir dire fièrement qu’elle avait passé tout ça et qu’elle n’était pas morte. Après les examens elle était encore vivante mais respirait à peine, mais au moins elle était encore vivante. Enfin, peut-être plus pour très longtemps, tout allait dépendre de ce qu’allait lui dire le médecin à la fin du rendez-vous médical. Elle sortie de ses pensées lorsque la voix de Katlina l’interpella. En effet, elle était au courant pour le départ de Nate et l’avait même ressenti puisque Scarlett avait quitté la maison par la même occasion. Elle grimaça légèrement en essayant de cacher son agacement, mais se souvint qu’elle était en compagnie de sa marraine, si il y avait une personne avec qui elle pouvait exprimer son amertume à ce sujet, c’était bien elle. « Oh oui, je le sais même mieux que personne. Ca ne t’as rien fait qu’il quitte la maison ? Enfin, t’as pas l’impression que c’est un peu… vide ? » Elle hésita sur le dernier mot, n’étant pas sûre elle-même de la fin de la phrase. En ce qui la concernait, si, elle ressentait un certain vide après le départ de Scarlett et espérait trouver un peu de soutien auprès de Katlina. Certes ce n’était pas la même chose, elle avait dû se préparer toute sa vie à ce que son fils quitte le nid, mais pas Elisabeth, elle ne s’était préparée à rien du tout et ne voulait pas non plus s’adapter à la situation. Elle poussa un soupir lorsque la jeune femme lui demanda ce qui avait de nouveau dans sa vie à son tour. Elle réfléchit un moment avant d’hausser les épaules vaguement, ne sachant que répondre. « Pas grand-chose, le boulot me prend pas mal de temps, ça me change tellement du journalisme et tant mieux, je me suis découverte une passion pour l’art. Même si j’ai encore du mal à tout comprendre. » En résumé, la vie d’Elisabeth était vide de sens et mis à part son boulot, il ne se passait rien. Tant mieux, non ? Vu toute l’agitation l’an dernier, il valait peut-être mieux que ce soit le calme plat. Elles arrivèrent très vite à l’hôpital et le stress qu’elle n’avait pas ressenti en sortant de chez les Evans, elle le ressentait à présent. Si elle hésitait encore à faire demi-tour, elle reconsidérait de plus en plus cette option. Katlina ne lui en voudrait pas tant que ça après, tout, si ? « Hum, oui j’ai tout, j’ai vérifié plusieurs fois avant de sortir de la maison. » Elle tapota légèrement son sac pour signaler qu’elle avait tout sous contrôle. Elles se dirigèrent toutes les deux vers l’accueil pour ensuite se rendre au service de cardiologie. A mesure que les deux femmes avançaient, une boule commençait à se former dans l’estomac d’Elisabeth qui avait encore envie de fuir. Elle passait devant les panneaux marqués ‘EXIT’ et une petite voix au fond d’elle lui ordonnait de se diriger vers ledit panneau, qu’elle ne pourrait rien tirer de bon de cet endroit. Mais non, elle allait être forte et passer ces fichus examens. Elle s’assit en face d’une jeune femme qui devait avoir à peu près son âge et qui avait une sale mine, elle grimaça légèrement avant de se tourner vers la rousse. « Tu restes avec moi jusqu’au bout hein ? Même si ils veulent me faire rentrer dans une salle bizarre tu restes avec moi, pas vrai ? » Elle essayait de contrôler la panique dans sa voix mais son visage ne devait pas la trahir. La peur. Vu l’étant dans lequel elle se trouvait, la Spencer serait même prête à lui faire signer un papier par écrit, une sorte d’engagement qui l’obligeait à rester avec elle quoi qu’il arrive. Un médecin sortit de nulle part fit son apparition en appelant la jeune femme et tandis qu’elle se mettait debout, elle se tourna vers sa marraine en attendant qu’elle en fasse de même. Hors de question qu’elle vive ça toute seule.
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Nombre de messages : 5563 Etudes/Metier : 2ème littérature Love : ShawnyShawn Inscription : 29/01/2012
| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. Jeu 8 Oct - 12:33 | |
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| | | Ginger Hair, Ginger Heart
Nombre de messages : 585 Etudes/Metier : Avocate Love : Un homme à tout faire sexy... Humeur : Heureuse Inscription : 08/10/2014
| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. Ven 9 Oct - 12:42 | |
| "Je t"ai attrapée !" |
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| Sujet: Re: when your legs don't work like they used to before. | |
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| | | | when your legs don't work like they used to before. | |
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