Nombre de messages : 622 Etudes/Metier : Cultiver des poireaux quelque part... Love : être en couple ne veut pas dire aimer. Humeur : de retour. Inscription : 21/11/2012
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Sujet: there's a ghost at your door - joe Sam 23 Mai - 21:24
there's a ghost at your door
josephine & aaron
“On cherche souvent le bonheur à l’autre bout du monde, pour finalement le retrouver sur le seuil de notre porte quand on revient chez-soi.” ✻✻✻ Ta peau basanée, imprégnée de soleil et d'aventures, se ternit sous le ciel couvert. Les températures ne sont pas froides, en ce mois d'avril. Du moins, elles ne le sont pas aujourd'hui et tu te bénis d'avoir choisi cette date pour rentrer. Ton sac de randonnée bien vissé sur tes épaules, tu transpires d'avoir à transporter tel fardeau. Toi, ça ne t'a jamais préoccupé plus que ça. Tu n'es pas le genre à t'inonder de déodorant pour faire bonne figure. Tu ne mens pas sur ça. Tu grimpes dans le taxi et annonce ta destination. Magnolia Cresent. Le véhicule avale les kilomètres tandis que tu te laisses gagner par tes pensées. Tous ces gens que tu vas retrouver. Ceux qui te manquent, ceux que tu préférerais ne pas revoir. Ceux qui ne comprendront pas ta fuite et ceux qui te sauteront au cou. Ton départ précipité à envoyé ta vie sociale au fond d'un gouffre que tu mettras plusieurs mois à remonter. Mais certaines personnes n'ont aucune raison de te reprocher ton absence. Du moins, il y en a une qui n'a rien à dire. Une que tu as tenu au courant de tes péripéties. Correspondance épistolaire à laquelle tu t'es adonné pour garder un pied dans l'étrier de Magnolia. Pour être sûr qu'elle ne t'oublierait pas aussi. Et pour être certain qu'elle n'aurait rien à te pardonner. Josephine. Quand le taxi s'arrête, tu restes une seconde pour regarder ta maison. Elle se tient toujours là, comme au premier jour. L'herbe mérite d'être coupée, grasse et verte après le printemps humide qui a sévi dans la région. Tous les volets sont ouverts sauf celui de la chambre d'Elin, comme à l'habitude. Tu te demandes comment elle a fait pour reprendre le cours de sa vie après les événements qui l'ont conduite à séjourner un temps en prison avant d'être innocentée. Et tes parents, comment l'ont-ils vécu ? Tu te demandes bien. Lorsque tu as eu ta mère au téléphone, ce matin, elle ne t'a rien dit, s'est contentée de hurler dans le combiné combien elle était heureuse. Un brin d'appréhension serre son estomac mais le plus dur est fait : tu es rentré. Adieu, l'aventure. Adieu, le grand air, l'inconnu, le frisson. Tu paies le chauffeur et lui souhaite un bon retour sur Philadelphie. Il démarre tandis que tu hésites. Et puis, tu craques. Ta famille aura mille fois le temps de profiter de toi ce soir, de te demander ce que tu as bien pu faire pendant les neufs mois qui viennent de s'écouler. Mais à côté du numéro dix-neuf se tient le foyer des Greggson. Et tu ne résistes pas. Tu poses ton sac sur le trottoir, devant l'allée qui mène jusque chez toi, et tu débarques à la porte de tes voisins. Tu n'es peut-être pas très présentable, c'est vrai. Mais tu t'en balances. Tu as juste envie de voir Joe. Parce qu'elle t'a manqué, cette idiote. Alors tu frappes à la porte. Et tu attends qu'on daigne t'ouvrir.
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Sam 23 Mai - 21:24
“On cherche souvent le bonheur à l’autre bout du monde, pour finalement le retrouver sur le seuil de notre porte quand on revient chez-soi.” ✻✻✻ Ta peau basanée, imprégnée de soleil et d'aventures, se ternit sous le ciel couvert. Les températures ne sont pas froides, en ce mois d'avril. Du moins, elles ne le sont pas aujourd'hui et tu te bénis d'avoir choisi cette date pour rentrer. Ton sac de randonnée bien vissé sur tes épaules, tu transpires d'avoir à transporter tel fardeau. Toi, ça ne t'a jamais préoccupé plus que ça. Tu n'es pas le genre à t'inonder de déodorant pour faire bonne figure. Tu ne mens pas sur ça.