Alors que j’étais affalé sur le canapé en m’abrutissant devant la télé, je recevais des sms. Un d’un ami d’enfance, que je n’aimais pas d’ailleurs et une autre amie, Magalie.

- Devine où j’vais ce soir ? M’envoi-t-elle.
- Chez le coiffeur, enfin !!!
- Idiote ! Je vais chez Kyle, tu sais LE Kyle ! Il fait une soirée de ouf.
- Tu le connais ? J’suis partante perso.
- T’es pas invitée chérie ♥
- Et alors ? J’passe te prendre à 19h

Je me soulevais du sofa avec souffrance. Je me dirigeais près de l’escalier quand je vis une de mes coloc. Je ne prit même pas la peine de savoir qui s’était et lui claqua les fesses. Heureusement qu’elles sont habitué les pauvres.
Dans ma garde robe, il y avait trop de couleur. J’en sortis une robe bustier très sexy.

A 19 heures, j’étais devant chez Magalie. Je sonna. Elle sortit avec élégance, mais putin qu’est-ce qu’elle était lente !
Elle me lança avec moquerie :

« T’en fais qu’à ta tête toi ! »
« Qui t’as invité toi ? »
Elle baissa la tête comme ci de rien.
« Allô poussin ? »
« C’est … C’est le pote de Kyle »
« Fait gaffe Pinocchio ! »

Il rigolait, elle savait bien que j’avais raison. Vers 19h30 on était devant l’immense demeure du petit bourge de Kyle. Le beau mal nous aperçu de loin et nous reconnu. Je ne lui avait jamais parler.

« Salut, je savais bien qu’il y aurait plus de monde que prévu. »
« C’est ça d’être « populaire » chéri ! » lui lançais-je.

Il ricana et nous laissa passé.
Bon pas de détail, la soirée typique. Sexe, Drogue et Rock ’n Roll.
Vers une heure du matin, il y avait du mouvement. Tout le monde disait que les flics arrivaient. Une des voisines les avait prévenu de bruit et se doutait qu’il y avait de la drogue. Moi et Magalie s’échappions vers la porte de derrière. Nous étions toutes les deux bourrées. On arrivait même pas à mettre un pied devant l’autre. Elle m’abandonna à quelque pâté de maison. C’était chez son petit ami. J’étais à présent seule dans la nuit noire. Quelques minutes plus tard, je pensais avoir marché 1 kilomètre, mais je devais avoir fait 5 mètre.

J’entendis un bruit, comme un grondement derrière moi. Une voiture. Elle s’arrêta, et je ne savais même plus quoi penser.

« Eh … veux … te … raccompagne ? » disait la voix dans la voiture.

Je ne compris pas vraiment ce qu’il disait, et partit dans un fou rire.

« EH EH EH ! OUI OUI OUI ! »

J’aimais boire. Etre dans un état piteux m’évadait de tous ces cons. Alors je ne me privais jamais, je buvais comme un pochtron chaque fois que j’en avais l’occasion. Je suis jeune, je me fais plaisir.

Quand la voiture arrivait à moi, je me croyais sauver de toute la marche que je devais faire pour rentré chez moi. J’avais raison. Un homme, je crois, m’interpela pour me raccompagner. Que ce soit un psychopathe, un coincé, une mère de famille, ou alors un prisonnier se sauvant de prison, j’acceptais volontiers. J’essayais de contourner la voiture. C’était le parcoure du combattant ! Je me collais à celle-ci pour pouvoir tenir quelques secondes de plus debout. Je me rampai jusqu’à la portière. Je voulus attraper la poignée pour m’assoir enfin. Mais cette méchante bougeait. J’essayais de l’attraper mais en vain. Le monsieur m’ouvrit la porte. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais un peu en sécurité. Me faire violé n’était vraiment pas dans mes priorités, et je crois que je l’avais déjà vu quelque part. Je m’installai près de lui et fermai les yeux en rigolant toute seule.

« Tu z ‘appelles comment ? MOI C’EST AAALIX ! »

Je sais bien qu’aux yeux de tout le monde dans cette ville, je n’étais pas la sainte. J’étais plus la pire. Celle qui boit, qui fume, qui critique, qui fait chier le monde, qui cri pour rien. Mais je me fichais pas mal de leurs avis. Je vivais ma vie comme je l’entendais. Plus personne ne pouvait m’interdire quoi que ce soit. Je ne vivais plus avec mes parents ce n’était pas pour rien ! Alors les commères qui s’intéressent à ma vie de trop près, n’ont qu’à allé ce faire voir.

Même ivre, je savais quand les gens étaient soulé de m’entendre. Alors je me fichais de lui et regardais par la fenêtre. Je plaquais mon visage contre la vitre et rigolais comme une attardée. Le paysage passait si vite que sa me mettait la tête à l’envers.

Du rock sortait de la radio. J’adorais le rock, mais le bon rock, pas celui des vieux. Du genre All Time Low, Three Day Grace, Arctic Monkeys, 3 Doors Down etc … CA J'AIME ♥
Je voulais donc changer de radio. Je mis ce que je voulais et tombait sur une chanson que j’adorais : This is war de 30 seconds to mars. Mon repère, cette chanson était divine. Je chantais tellement fort que je n’entendais plus la radio. Je montais donc le volume.

"TO THE RIGHT TO THE LEFT WE WILL FIGHT TO THE DEAAATHH!!!"

Même sans avoir bu de l’alcool, cette chanson me mettait dans tous mes états. Je n’arrivais pas à tenir en place.

« A BRAVE NEW WORLD ! OUHOUHOHIOHOUHO ! »

J’en avais même oublié l’homme à côté de moi. Puis je me retournais vers lui pour essayer de voir sa tête. Il devait avoir mal à la tête. Je montais encore plus le son. Je voulais lui adresser la parole alors j’essayais de monté ma voix plus fort que la musique.

« VOUS AIMEZ BIEN ? MOI J’ADORE ! J’AAAI TOUT LEURS ALBUMS OOOOOOOOOUUUH SA GERE ! »

Si demain il a pas une migraine, c’est que j’ai échoué. Je me renseignerais quand je me réveillerais. Je suis la pire des chieuses. Mais avouez que c’est assez marrant !

J’étais ivre, je ne savais pas ce que je faisais. Ne soyez pas choquer. Les policiers ne m’avaient rien fait pourtant. La sirène derrière nous retentissait de plus en plus fort dans ma tête. Le bruit devenait horrible. Je mis mes mains sur mes oreilles comme si je souffrais. J’ouvris la fenêtre, passai ma tête hors du véhicule et agitai le bras vers eux.

« OOOOUH OOUH LES POULETS !!! VENEZ VENEZ PETITES POULES !!! COCOTTE ! »

L’home me tira vers l’intérieure du véhicule. Je n’entendais pas ce qu’il me disait, j’étais parti dans un fou rire incontrôlable.
Un bouton m’intriguais beaucoup depuis mon arrivé dans la voiture. Je crois que c’était le toit ouvrant. Et comme je voulais faire une blague au policier, j’ouvris le toit et me passai à l’intérieure. Je ne sais pas comment, j’avais réussi à me mettre de façon à ce qu’ils voient mon derrière. Oui c’est assez choquant, mais moi ça n’avait pas l’air de me troublé. Je soulevais ma robe et exhibais mes fesses et mon string au policier. La voiture avançait de plus en plus vite vers nous.

« J’AI GAGNE !!! J’VOUS FAIS CHIER HEIN !!! »

La voiture voulait que la notre s’arrête. J’entendais la vois de mon voisin monté d’un autre cran. Notre voiture s’arrêta brusquement. Le poulet était devant la portière de Jonathan.

« Bonsoir, police ! »

« AH OOUI ? JE PENSAIS QUE C’ETAIT LE LIVREUR DE PIZZA ! »

Le poulet était en fait une belle poulette. Avec la tête de Jon, le coup de la drague ne marchera jamais. Ivre ou pas, on le savait tous (ou juste moi).
Je ne faisais même plus attention à leur discutions. Je marchais un chewing gum, et le pire c’est que je ne savais même pas d’où il venait. Un point noir se baladait devant mes yeux, il m’intriguait.
Pendant un instant j’ai eu l’impression que je mettais endormi comme un bébé. Quand je rouvris les yeux j’étais devant chez moi, enfin je crois. Jonathan m’aidait à sortir de la voiture, a rentré chez moi.

Je ne pouvais que apprécier ce qu’il avait fait pour moi. Je ne voulais pas pour autant le remercier, pour le moment.

Le lendemain matin, je me réveillai vers midi. J’étais questionnée par mes deux meilleures amies pour la soirée d’hier. Je répondis à la moitié. Ce n’est pas ce qui m’importait tout de suite. Il y avait un bloc note dans la cuisine pour les choses dont on avait besoin d’acheter. Je pris une petite feuille, un crayon et écrivait sur le papier jaune. Quelques minutes plus tard j’étais devant chez Jonathan. Je posais le papier sur son paillasson puis sonnais. Je suis partie en courant. Pourquoi ? Vous allez comprendre. Sur le papier était écrit :

Merci pour hier et désolé.
Alix :)

Pour mon égo, je ne voulais pas le lui dire en face. C’est ridicule, mais au dessus de mes forces. Comment allait-il réagir ?

La sonnette retentit dans toute la maison et dans mon crâne. Douloureusement je me touchai le front, affalée devant la télé. Une de mes colocataires ouvrit la porte dans un mouvement rapide.

« PUTIN DE MOME QUI FONT DES BLAGUES ! J’TE JURE J’LES TROUVE , J’LES TU ! »

Je rigolais à voix basse. Je crois que c’était Cinzia, même sûre. Elle était un peu comme moi sur ce point.

Je repensais à la soirée d’hier. Assez marrante quand on y pense. Mais j’aurais pu tomber sur un malade. Heureusement que je suis tombée sur le moins con de tous les cons de cette ville ! Il m’a beaucoup aidé. Et j’ai bien fait de le remercier. Sinon, j’aurais eu des remords. Ce n’est pas pour autant que je l’apprécie ! Enfin je ne sais pas trop quoi penser de lui. Tout ce que je sais, c’est qu’il m’a évité le pire.
Comment a-t-il prit le petit papier jaune devant ça porte ? Peut-être qu’il s’en fiche au final.
Trop curieuse pour ne pas allé voir à la porte, je me levais rapidement du canapé. Ma tête tournait. Et lorsque j’ouvrit la porte, un papier était sur le paillasson.

« Alix, si t’as besoin d’un plombier, t’as qu’à sonner ! Comme tu sais le faire ! »

Je rigolais, seule, devant la palier de chez moi. Cet homme était un vrai gamin !
Au fond, je pense l’apprécier. Puis je refermais la porte toujours aussi souriante.

[FIN DU SUJET JON (: ]