Keira s'était levée tot pour aller courrir ce matin là. Non pas qu'elle en ai besoin, mais elle aimait entretenir son corps. Quelques rayons de soleil avait perçé ses volets pour illuminer sa chambre ce qui la reveilla en douceur. Elle prit une douche, ce qui n'était pas vraiment necessaire avant d'aller courrir et descendit dans la cuisine prendre son café apres avoir mis un short bien moulant noir et un debardeur rouge. Elle sortit enfin de chez elle, sous ce beau soleil qui l'avait reveillée et commença à s'echauffer. Apres quelques postures plus inutiles qu'autre chose elle se mit courir dans la somptueuse rue de Magnolia Crescent où les voitures klaxonaient car des personnes étaient pressées d'aller au travail, où des enfants retournaient chercher leur cartable qu'ils avait oublié avant d'aller à l'école, où des personnes agées sortaient leur chien qui étaient probablement leur seul ami, où des rideaux étaient tirés par des vieilles mégeres avides de potins qui regardaient tout ce qui se passait par la fenetre, ou des couples se disputaient car le mari devait rentrer plus tard du travail, où des personnes poussaient un soupir d'agaçement en ouvrant leur boite aux lettres pleine de factures et où... une fille qui vous avait volé un garçon marchait sur meme trottoir que Keira. La jolie brune s'arreta en regardant Eléna et dit d'un air provocateur :

-Et bien, je vois que les éboueurs ne sont pas encore passés !

Keira ne supportait pas Elena, nénanmoins elle adorait se disputer avec elle, elle avait tellement de colere en elle, pas seulement contre Elena, mais contre tout le monde, et elle ne l'exteriorisait pas assez. Alors avoir un punching ball pour se défouler n'était pas de refus. Elle se demandait pourquoi elle lui avait parlé, en réalité elle aurait mieux fait de passer son chemin et de l'ignorer, mais la jeune femme était très provocatrice avec tout le monde, ça lui donnait une impression de dominer et de tout controler. La replique de son ennemie ne la troubla meme pas, en revanche ce qui l'enervait c'était qu'on la regarde de haut en bas, Keira était déja de mauvaise humeur mais là elle partit au quart de tour sans refflechir, elle se rapprocha d'elle et lui dit tout en la regardant dans les yeux glacialement :

-Je parlais de toi, mais je vois que le petit truc qui te sert de cerveau n'est pas en état de fonctionner comme d'habitude. Regarde moi encore une fois comme ça trainée, et je te jure que c'est la derniere chose que t'aura vu !

Elle se dit qu'elle n'aurait peut etre pas du réagir comme ça en fin de compte, car c'est elle qui avait provoqué Eléna. mais c'était trop tard, c'était dit, et elle ne pouvait plus faire marche arrière. Ce n'était pas qu'elle avait peur d'elle, mais en général elle ne parlait pas comme ça aux gens sans raison. Mais ce matin là elle était de mauvaise humeur à cause de sa famille, car on a beau dire ce que l'on veux, les problemes familliaux prennent toujours énormément de place.

Keira hésitait entre lui coller la baffe de sa vie et se radoucir. Elle ne voulait pas etre à la tête d'un scandale dans la rue, les gens parlaient beaucoup à Magnolia Crescent et ses parents ne supportaient pas lorsqu'ils étaient victimes de "mauvaise pub". Ils avaient clairement fait comprendre à leur fille qu'elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait, mais que si il s'avérait qu'un voisin soit au courant, ils arreteraient immédiatement toute action sur son compte, ce qui serait une tragédie pour tragédie pour la jeune dépensiere. Mais elle ne voulait pas non plus s'écraser devant sa rivale car elle n'avait pas du tout peur d'elle. Elle savait parfaitement que c'était des histoires débiles qui avaient causé leur mésentente, mais elle voulait que Eléna s'excuse de ce qu'elle avait fait. Elle lui répondit d'un ton hargneux :

-Derien !

Puis elle se dit que la meilleure chose à faire, pour elle et son argent, c'était de calmer le jeu, tout en prenant soin de ne pas s'excuser de l'avoir provoquée car auxx yeux de Keira c'était mérité et d'ailleurs c'était loin de tout ce qu'elle voulait lui faire subir. Elle soupira elle lui dit :

-J'ai pas envie de me battre avec toi, c'est un quartier tranquil et beaucoup trop de vieilles mégeres surveillent tout ce qui se passe. Mais si tu savais tout ce que j'ai envie de te faire, tu serai bien loin de rire ma pauvre fille...