Tout en dégustant mon succulent petit déjeuner, je demandais à Juliet si elle allait bien, car ma belle n'avait rien pris à manger. Je n'avais pas envie qu'elle tombe malade. Elle me répondit simplement qu'elle allait bien et tenta de changer de sujet en me proposant de me faire des gauffres en plus.

- C'est tentant, mais je crois que pour ce matin, ça va aller. Tu ne voudrais pas me voir obèse si ?

A force de me nourrir mieux que chez moi, je me sentais parfois comme dans Hansel et Gretel, pris au piège dans la maison en pain d'épice d'une ravissante sorcière pour le coup ! Je ne désirais pas gâcher le plaisir, mais à voir Juliet tiquait en tentant de ne rien montrer, ça me perturba dans mon repas. Je voulais aller lui chercher un cachet, quelque chose qui pourrait la soulager. Car si elle tombait malade, tout serait fichu et nous ne pourrions pas quitter Magnolia... Et oui, peut-être n'étais-je pas le petit-ami idéal, mais il m'arrivait d'être doux et prévenant à l'égard de Juliet. Elle savait souvent amadouer les gens, comme un petit chien avec des grands yeux.

Donc pas d'aide, pas de médicament, la belle brune au teint pale décida de me laisser terminer mon petit déjeuner. Je lâchais juste un petit - Ok.. lorsqu'elle m'annonça qu'elle me laissait. Un peu intrigué, je la suivis des yeux alors qu'elle allait au salon. Un haussement d'épaule, et moi voilà repartit dans ma dégustation.
Je réfléchissais un peu à tout ça, à nous, à l'entourage. La tâche n'allait pas être simple, mais il fallait tout de même s'y résoudre. Tout n'était pas prêt cependant. Il me fallait encore un peu de temps pour fignoler certains détails.

Une fois que j'eus terminé et, par soucis de celle qui était sensé être la femme de ma vie, je pris le temps de faire la vaisselle. Si elle devait se reposer, c'était bien maintenant. Puis ensuite, je me mis en route de la rejoindre sur le canapé. Je m'installais à côté de Juliet, l'œil essayant de capter un signe de mieux ou de pire. Je pris la télécommande sur la table histoire de faire un fond sonore et passais un bras autour des épaules de la brunette. Je l'attirais contre moi, caressant doucement ses cheveux.

- Tu te sens mieux ma belle ? lui demandais-je en déposant un baiser sur son crâne.

Pour l'instant, la télévision était sur une chaîne idiote, mais je regardais ma petite-amie. Je voulais tout faire pour qu'elle se soigne avant notre départ. Si elle foutait en l'air ce weekend - d'anniversaire qui plus est - elle n'était pas prête de repartir !

- Est-ce que tu veux que j'appelle le médecin ? Ton ventre te cause rarement des ennuis comme ça, et je n'ai rien moi. Tu n'a pas mangé autre chose de plus que moi hier ?

Je cherchais dans ma mémoire s'il y avait un moment où elle aurait vraiment pu avaler un aliment périmé. Le saumon était frais et je l'avais fait moi-même. Avec un accident au milieu oui, mais il n'avait rien de suspect. Les pâtes, c'était des pâtes ! .. Je n'imaginais pas non plus Juliet redescendre la nuit pour grignoter en cachette, encore moins après le superbe repas que l'on avait eut, bien vite dépenser durant le reste de la soirée ! Pour expliquer cette intoxication et les maux causés, il n'y avait qu'une explication, mais ce ne devait pas être ça.

Moi ? Moi je serais "sex'" si j'étais obèse ? Je la regardais d'un drôle d'air en me demandant s'il valait mieux ne pas finir mon petit-déjeuner de peur qu'elle ne continue à m faire tout et n'importe quoi. Heureusement qu'elle m'écoutait un minimum et ne me forçait pas à manger. Elle était très bonne cuisinière certes, mais un peu excessive parfois dans la quantité.

- Oui, tu sais prendre soin de moi, je ne dis pas le contraire. C'est adorable. lui dis-je en l'attirant contre moi pour lui donner un baiser sur la joue.

Un peu plus tard, j'eus finit mon repas copieux, l'estomac plein, et allait la rejoindre sur le canapé, ma belle se tenant le ventre sous un coussin. Je n'avais pas assez confiance en ses capacités physiques pour ne pas m'inquiéter. bien entendu, je n'étais pas cruel et insensible que mon père, comme avait l'air de le penser beaucoup de monde, et j'avais de l'affection pour Juliet. Bien qu'en arrière pensée, je désirais vraiment que l'on puisse partir pour le weekend ! J'avais besoin de m'évader d'ici le temps de quelques jours. Ce n'était pas que pour mon intérêt personnel, mais si je voulais que tous mes plans se mettent en place, nous devions nous réfugier ailleurs. J'avais grand besoin de souffler.

- si c'est pas une intoxication, c'est peut-être juste un stress ou quelque chose dans le genre. Et chochotte ou pas, tu vas te reposer, c'est moi qui te l'dis !

J'avais dis cela sans être trop sec, mais quand même avec de la fermeté. Il n'était pas utile qu'elle se rende encore plus malade. Il ne fallait pas que je joue trop au con avec elle à la faire se contrarier ou autre. Ce qui commençait bien sûr par rester avec elle... Les sacrifices, comme on dit. Et cela m'éviterait peut-être de me prendre la tête sur un projet sur lequel j'étais en avance. Je pouvais bien me relâcher un peu.

La belle monta rapidement au premier pour se faire belle. J'aurais pu la suivre, mais je n'étais pas d'humeur joueuse en cet instant. Je préférais que ma petite-amie prenne un peu soin d'elle avant de m'occuper d'elle à mon tour. J'en profitais pour allumer la télévision sur les chaînes politiques, en attendant mon tour. Il n'y avait pas grand chose, hormis les partisans qui lançaient leur projets complètement délirant et mal ficelés. Avec mon père, nous nous informions de toutes les affaires en cours ou à venir, histoire de pouvoir nous assuré de jouer différemment et de faire surtout mieux que ces indigènes.

Un petit moment plus tard, j'écoutais vaguement un politicien parlait tandis que des pas se firent entendre dans les escaliers. J'eus un petit sourire en reconnaissant la marche de la jolie petite miss Davies. Cette dernière, à l'air toujours un peu pale, vint s'asseoir comme à son habitude sur mes genoux. Ce n'était pas pour me déplaire et sa légèreté me surprenait toujours. Elle s'était maquillé légèrement, ce qui me fit bloquer sur ses yeux qui ressortaient d'une belle façon. La petite princesse me demanda ce que je comptais faire de ma journée. Je me laissais un peu retomber contre le dossier du canapé, resserrant ma prise sur Juliet, et lui répondit la plus gentiment du monde possible.

- Et bien, je devrais travailler sur mon devoir d'économie... dis-je en laissant le temps à son visage de s'assombrir. Puis, j'ajoutais - Mais... Je ne vais pas le faire.

Je lui lançais un grand sourire presque coquin, tout en l'attirant contre moi pour l'embrasser longuement. On ne pouvait nier que le goût de ses lèvres étaient un pur délices, bien que devenu trop familier.

- A moins que tu ne souhaite être seule ! lui dis-je en connaissant sa réponse de détresse.