19h15. Ben se prépare à sortir de chez lui, en jogging et basket (ça ne sert à rien d'être parfait quand on sort devant chez soi ou quand on est avec une ami, hein ?!) mais s'ausculte quand même dans la glace : « Tu sais que t'es un beau goss, mais quand même, fais un effort, met toi un peu de parfum :
de 1° Tu pues
de 2° On ne sait jamais avec Kiera...
Oui, c'est vrai, Ben allait aujourd'hui au parc voir une des amies, Kiera, confidente, amie... MAITRE (Elle se considère comme ça, mais là c'est ironique, Ben n'a pas non plus envie d'avouer sa servitude malgré que son comportement de petit toutou soit flagrant –')
Il avait besoin d'une amie qui lui changerais les idées, quelqu'un sur qui il pouvait compter, et pas l'ambiance pesante qui était depuis peu, toujours présente à la maison.
Son ventre gargouilla. « T'as besoin de manger, chucky » (et, oui, il y a encore des gens dans ce monde qui donne des noms à n'importe quoi, même à leur ventre. »

19h30. Ben sortit. Il ne se considérait pas comme réellement en retard, car, quand on disait 19h à Kiera, il fallait souvent s'attendre à ce qu'elle arrive avec 1h30 de retard ou quelque chose comme ça, à ce demander si sa couleur de cheveux, blondeur « naturelle », ne lui faisait pas vivre une vie parallèle où tout les gens de la terre vivrait sur la même longueur d'onde!!!
Mais comment se permettait-il de critiquer sa si chère et tendre amie ?!
C'était de bonne guerre et il ne lui ferait jamais remarqué ses défauts en face d'elle... JAMAIS O_o
Bon en attendant, il se permit un petit détour vers sa maison pour voir si elle était déjà partie et ne remarqua personne. Cela ne l'inquiétait pas, elle lui avait dit qu'elle ne serait pas chez elle. Continuant sa route tout en sifflotant, Ben remarqua le changement visible de temps et se sentit à la fois plein de fierté et curieusement...encore plus déprimé. Il s'était bien dit que le temps tournerait au vinaigre (il a peut être des super pouvoir \o/ en fait non, je crois pas ^^).

Arrivé devant la grille du parc, il trouva les choses bizarres : il n 'y avait aucun gamin et l'endroit avait comme un air...lugubre. Les hippocampes des balancelles avaient l'air de se moquer de lui et l'on aurait dit que le peu de sable présent sur le béton du chemin voulait tout faire pour qu'il trébuche. C'est à cet instant, dans le courant électrique et surnaturel qui enveloppait cet endroit que l'enfance et la candeur avait déserté, qu'il remarqua une personne assise sur un banc qui avait tout l'air d'être sur le point d'exploser. Blonde. C'est tout ce qu'il reteint. Blonde.
Il s'avança avec le sourire le plus gêné de la terre (Je suis trop jeune pour MOURIIR, ouin >o<)

- Merde, merde, merde, murmura t-il.

« Je suis maudit ou quoi ?! » se dit-il. «Calme toi mec».
Bon, une chose était sûre : Il devait préparé une histoire plausible, sinon il allait en baver...

Ben devait l'avouer : il avait peur. Peur de sa réaction (qu'elle le tabasse, le fasse rôtir autour d'une broche en chantant des chants païens (?), lui fasse descendre le toboggan en arrière et à poil...bon vous avez compris.)
Il leva les bras en signe de paix (vous voyez les Power Rangers quand ils invoquent leur pouvoir ?! Eh ben, ça ressemblait à la même chose)...elle lui répondis par une étreinte pleine de tendresse.
Hein, hein, HEIN ?!
Ben devait encore se l'avouer, il avait (encore plus) peur. Cette fois-ci, ce ne fut pas de sa réaction, mais de l'absence de celle-ci.
« Je sais qu'aujourd'hui c'est pas la grande forme, mais là j'ai l'impression de rêver (est-ce même là un rêve ? N'est-ce pas un cauchemar ???? )...!!! »

Ben se sentit tout à coup très mal à l'aise : qu'était devenu cette jeune fille qui lui donnait des ordres comme si cela était naturelle et que tout le monde devait se soumettre « naturellement » à elle ?

Il avait l'intention de s'apitoyer sur son sort, sur le fait qu'il se sentait plutôt mal à l'aise aujourd'hui, qu'il avait du mal à trouver sa place dans cette ville et qu'en plus, il allait pleuvoir d'ici moins de deux heures (Pourquoi ? POURQUOI?!) mais là, il commençait à sérieusement s'inquiéter ; il regarda les traits de son amie : ils étaient tirés et accusait du grand état de fatigue de celle-ci.

- Mes problèmes peuvent attendre... Raconte moi ta vie, je te dirais qui tu ai...bien sûr, on a rien sans rien... j'accepte les paiements cash. Tu peux me payer de ton corps mais je préférerais de la nourriture.

Il ouvrit la main pour avoir son dû ; pourvu qu'elle n'ait pas oublié ! Parce que là, indépendamment du fait que, il ne savait pas pourquoi, il se sentait encore plus mal en point, surtout par l'attitude ambivalente de son amie, il avait grave la dalle ; même si, pour avoir ce qu'il désirait, il devait se faire taper pour son impertinence.

Du poulet-salade, du thé glacé...léger, léger (mais « bon », tel est la question ;p) Bon il fallait s'en contenter, c'était pas un repas rêvé mais ce n'était qu'un petit pique-nique et en plus, c'était son amie qui avait dépensé pour lui ; il était sûr qu'il lui faudrait avoir l'attitude de humble servitude pour se faire pardonner les affront commis (dans toute son existence xD) , et il n'était pas du genre à se révolter avec violence, plus du genre à faire du sarcasme quant à sa situation de valet mais en gardant le sourire.
Blagueur mais pas méchant. Il savait bien que quand elle était avec lui, malgré qu'elle profite de sa crédulité, elle se détendait considérablement et n'était pas la même u=qu'avec les autres. (Il se faisait peut-être des idées, il avait souvent l'impression d'être le centre de la terre, ce qui n'est, franchement, souvent pas le cas!)
La bouche pleine de nourriture, il attendit qu'elle parle : parce que, ce que Kiera faisait le mieux, c'était parler, surtout d'elle-même.
Il écouta en silence (tu trouve les gens bizarre parce qu'ils t'écoutent et font ce que tu leur dit...mais c'est normal, tu fais PEUR !!! mais il n'oserait jamais le dire!) et soudain, s'étrangla (c'est facile de s'étrangler avec un poulet-crudité, vous pouvez le croire, en voici la preuve).
C'est quoi toute ces demandes bizarres ? Un câlin ? Il réfléchit. C'était aussi une amie de Jersey, elle savait bien qu'il craquait sur leur amie commune, non ? Éprouvait-elle quelque chose pour lui ? (NON, cria tout son être, IM-PO-SSI-BLE !!! ahah, il rigola intérieurement, et pas qu'intérieurement, ai-je envie de dire)
Et, donc il rigola, mais vit que son amie le regardait encore avec un air sérieux et interrogateur.
Bon, ok, là il se faisait sérieusement du souci. Qu'est-ce qu'elle attendait ? Parce que là elle avait l'air d'attendre. Benjamin était souvent long à la détente mais il n'était pas idiot malgré son comportement...idiot.
Il répondit à son attente avec un sourire embarrassant.
Il avait souvent du mal à découvrir ce qui se passait dans cette jolie petite tête blonde et, donc, répondait à toute ses attentes, pour ne pas la décevoir (« oui, je suis un gentil petit toutou, et alors?! ») et car, malgré son caractère, souvent difficilement supportable, il ne pouvais m'empêcher de vouloir être son ami. Là aussi avec son petit air triste, il avait envie de la protéger des dangers extérieurs (mais aussi de prendre ses jambes à son cou, le mode triste de Kiera n'existe pas).
Bon, lancer une banalité et voir ce qu'il se passe.

- Il fait beau aujourd'hui, tu ne trouve pas ?! (bon un peu trop banale comme remarque vu qu'il ne faisait PAS beau.) Sinon, tu es super sexy aujourd'hui, comme d'habitude. Tu avais un rendez-vous ou autre, pour ne pas être rentré hier soir ?!

Il l'a regarda d'un air interrogateur car il s'inquiétait de sa réaction passée et de celle future mais il était aussi très intéressée par les explications (ou les non-explications d'ailleurs) qu'allaient lui donner son amie.

Elle était mignonne quand elle s'excitait toute seule, on aurait dit qu'elle redevenait une petite fille avant de réafficher un air supérieur sur son charmant visage.
Ben se rendit à l'évidence : il ne pouvait pas déroger à l'interrogatoire en règle que lui infligerais Kiera. Il se raidit : Il ne pouvait pas appeler son amie tout simplement parce qu'il avait envie de lui parler, de se chamailler, qu'il l'agace, qu'elle lui coupe la tête et qu'ils en finissent ? Mais c'est vrai que c'est l'une des premières fois qu'il l'appelait – car d'habitude, c'était elle qui réclamait ses sous-fifres – et rien que ça méritait réflexion. Elle méritait des réponses. Il en avait marre d'être seul. Enfin, comment dire, de se sentir seul : à la maison, cela se faisait de plus en plus tendu, il ne voyait presque plus ses colocataires. Il se sentit nul, inutile. Il reprit la jeune fille et resserra fortement sa prise. Il avait envie d'un câlin chaud et amical qui le fasse se sentir encore en vie mais pas comme une loque humaine qui attend son tour patiemment et qui ne fait rien pour changer sa condition de pauvre être sans cervelle. Il s'écarta d'elle et la regarda droit dans les yeux.
Il soupira et ouvrit la bouche. Mais soudain il sentit comme un vertige et dû se concentrer longuement sur le toboggan plus loin pour ne pas tomber et lâcher prise. Il se sentit nauséeux et eu envie de vomir. Qu'elle était cette sensation de vide présente en lui ? Pourquoi était-il comme ça? Comme s'il avait loupé sa vie, à ne rien faire...Soudain il comprit : il ne devait pas se lamenter sur son sort (ben ouais y a des pauvres mecs qui crèvent la fin dans le monde et toi tu te plaint parce que tes seul, mais il te reste encore ta piscine mec!) mais agir. Non pas réagir, mais agir. Comme un comateux, qui, après deux mois de sommeil, se réveille enfin. (xD)
Il se releva d'un bond, non sans effrayer la jeune beauté en face de lui.

- Je voulais te parler, non pas de mes problème mais de mon avenir ! Depuis que tu es là, il n'y a plus de problème, j'y vois même beaucoup plus clair...
...
Il s'interrogea :
Devait-elle commencer à avoir plus peur de caractère impétueux de son ami que des conditions naturelles à venir ?

- Je vais sortir avec Jersey parce que je l'aime et nous allons nous marier, nous enfuir en Alabama parce que c'est parent ne seront pas d'accord, cela va de soit, et faire beaucoup d'enfants, et élever des chèvres et des moutons !!!!!!!
...
- Au non, je vais aller à Hollywood et produire des films pornographiques dans un premier temps, parce que c'est simple et sa rapporte beaucoup et pis, après, je deviendrait producteur d'un grand film du prochain Spielberg et pis j'achèterais la maison de Mickael Jackson, Neverland ou je sais plus quoi, dis-il, les yeux remplis d'étoiles.
...
- Encore mieux...Alors là je sais ce que je vais faire de ma vie ! Je vais me réinscrire à la FAC, dit -il dans une illumination subite...de médecine au service nécrologie et devenir légiste comme dans NCIS !
…
Bon là c'était peut-être un peu trop...(euh...dire des conneries c'est bien, mais bon, quand on a même peur des petits films d'horreur qui en amuse plus d'un, on ferait mieux de se taire...)

Alors là elle l'impressionnait. Elle avait l'habitude de perdre patience, de le taper, de le martyriser...bref, de lui faire comprendre ce qu'il était et surtout, ce qu'ELLE était par rapport à lui. Son maître, son idole, son Dieu (ben oui, Kiera a un ego sur dimensionné !). Mais là elle abordait un air serein sur le visage qui, même si celui-ci n'était pas sincère, l'apaisa . Cela lui en fit presque mal, et même, il devait l'avouer, peur. Quand elle le tapait il ressentait de la douleur physique alors que là ce fut la douleur morale qui le submergea. Kiera qui s'inquiète sur autre chose qu'elle même, alors c'est comme-ci...comme-ci...Pamela Anderson se faisait re-virginiser et devenait bonne sœur ! (Rappel : Ben a une imagination limitée, ne lui en voulez pas!) Il était gêné qu'elle le prenne en pitié mais, le temps d'un souffle, retrouva le sourire. Il avait une vraie amie là où il s'attendait à ne trouvé que du mépris et de la pitié mal exprimée.

Bon, il devait l'avouer, il l'avait appeler surtout parce qu'il s'ennuyait mais pas réellement parce qu'il avait besoin de s'épancher sur tel ou tel côté de sa vie de raté. Il se disait toujours qu'il pouvait s'en sortir tout seul. Être cet éternel crétin sur lequel personne s'interroge car il a toujours été fidèle à lui-même et sera toujours ce qu'il est : un crétin. Mais elle est arrivé à le faire sortir de son habituelle coquille de connerie et même, parfois, quand il sent sa vie s'échapper, de sarcasme.
Comment n'avait-il jamais pu voir à quel point son amie était exceptionnelle ?! Elle ne jugeait pas (du moins, en apparence!) et cherchait même à trouver une solution avec lui. Bon il était quand même aller un peu loin. NCIS ? Mais c'est quoi cette histoire ? Oui, parce qu'il faut bien se rendre compte de quelque chose dans les attitudes de Benjamin, il ne se rendait compte de ce qu'il avait sorti que quand celle-ci faisait déjà le tour du quartier en passant par le vieil exhibitionniste qui traîne toujours dans les alentours de leur quartier avec son chien (si, si, il existe!). Il se rendit compte que cela faisait plusieurs minutes qu'ils n'avaient pas parlé. Il prit une grande inspiration et tourna la tête vers Kiera.

- Je veux juste trouver un sens à ma vie tu comprends ?! Des larmes perlèrent à ses yeux (c'est bizarre comme en ce moment il chiale...ca doit être les hormones!) J'me sens trooooop nul ! Ouin !!!!! En plus il va pleuvoir et là, ca va être terrible. Il va plus faire beau pendant deeeees jours ! (mec, tu déliiiire!) Le pire de tout...c'est que j'ai la dalle !

Bien sur, tout ca dit, sur un ton entrecoupé de sanglot (comment pleurer autant dans la même semaine, me direz-vous?). Vous voulez vous retrouvez dans un univers sea, sex and sun digne de Days of our lives ? Appelez Benji, il sera là pour vous montrez l'étendu de sa Glamour attitude !