Lou n'arrivait vraiment pas à comprendre pourquoi Claire avait fait ça. Elle ne l'imaginait même pas agir comme ça. Elle avait été obligée de lui poser la question. Parce que oui, l'état de Claire l'inquiétait quand même un peu. Franchement Lou la connaissait depuis très longtemps, elle avait été une de ses meilleures amies. Jamais elle n'aurait parié sur le fait qu'elle aurait fait ça un jour. Un tel accès de colère, et surtout un tel accès de violence contre elle même. C'était étrange. Bien entendu Lou n'avait pas été entièrement satisfaite de la réponse de sa camarde de classe. Elle voulait connaître la vérité, et franchement elle en avait bien le droit après l'avoir aidé comme ça.

Lou préféra néanmoins se taire. Elle était pensive, se demandant les réelles raisons de toute cette histoire. Une chose était sûre, c'était que les relations entre les deux adolescentes allaient être encore plus bizarres après tout cette histoire. Lou ne savait pas comment elle allait réagir en recroisant Claire dans les couloirs du lycée. Ce qu'elle savait en revanche c'est qu'elle se sentait plutôt fière d'elle d'avoir pu mettre sa rancune de côté quelques instants. Un infirmier arriva alors, et emmena les filles en direction d'un salle.

LOU ▬ Allez, on en plus pour longtemps et après on pourra rentrer chez nous.

A vrai dire Lou disait ça plus pour elle que pour Claire. Ce n'est pas qu'elle s'ennuyait ici, mais c'était étrange. Elle essayait donc de se donner un peu de courage.

Une fois dans la salle, pour la deuxième fois en une journée Claire prit place pour se faire examiner. Lou osait à peine regarder, Claire devait souffrir le martyre, pourtant elle ne laissait presque rien paraître. Rien que pour ça Lou avait énormément de respect pour elle.

Je savais bien que Lou n'allait pas gober l'histoire du "J'ai vu un commentaire dégradant et j'ai décider de frapper dans le mur" mais c'était la seule explication que je pouvais lui donner. Je n'étais quand même pas pour lui admettre la vrai raison qui m'avais poussé à avoir cet accès de colère contre moi-même. Par contre, connaissant Lou depuis bien longtemps, je savais qu'un jour ou l'autre, si ce n'était pas aujourd'hui même, elle allait finir par trouver le moyen de me tirer les vers du nez pour me faire admettre ce qui c'était passé ce matin.

J'étais toujours assise bien sagement sur le banc dans la salle D'urgence, j'avais un mal de chien, mais je faisait tout pour le garder à l'intérieur de moi. Je ne voulais pas parraitre pour cette petit pâte molle qui pleurais aussitôt qu'elle avait un bobo. Bien que, je savais pertinemment bien que ma main était cassé. J'avais même entendu mes jointures craquer lorsque j'avais mit ce coup de point dans le mur.

Finalement, après peut être vingt minute d,attente, un infirmier vint me chercher. Je me levais et regarda Lou qui se levait en même temps que moi. Je lui souris, question de la remercier du support qu'elle me donnais, malgré nos problème, et ensemble nous suivirent l'infirmier qui nous conduisit dans une salle.

Après un peu d'attente, un médecin entra dans la salle et me jeta un drôle de regard. Je soupira et posa mes yeux sur Lou probablement pour me donner un peu plus de courage. Le médecin me demanda ou j'avais mal, comme si ce n'était pas assez évident. Au dernière nouvelle une personne blesser avec la main gauche en sang avais généralement mal ou il y avait du sang. Je lui pointa ma main, me retenant pour ne pas lui envoyer une ou deux vanne par la tête entre temps et tenta de retenir mes larmes alors qu'il touchait ma main pour voir ce qui se passait. Par contre il fit un mouvement qui me fit sentir comme si un milliard de poignard me perforait la main. Je ne pu m'empêcher de lâcher un cris.

CLAIRE - AOUCH!!!

Je retirais ma main pour la placer contre moi, en ayant les larmes au yeux. Le médecin soupira et se leva. Ma réaction venait surement de confirmer sa pensé.

MÉDECIN - Il va falloir faire des rayon x mais je crois bel et bien que c'est cassé.

Poussant un soupir, j'attrapais le papier qu'il me tendais et sortit de la salle, accompagné de Lou.

Claire souffrait. Mais quelle idée de taper dans un mur en même temps ! Même dans un accès de rage Lou ne s'imaginait pas faire ça. En général lorsqu'elle était très énervée elle pleurait, mais vraiment à ne plus pouvoir respirer. Bref, là Claire faisait preuve d'un calme assez étrange. Elle devait avoir un mal de chien, et elle se contentait de faire « Aouch ». Lou avait une espèce d'admiration pour elle là. Elle devait maintenant faire d'autres analyses pour voir si c'était bel et bien cassé. Hum, ça allait durer encore longtemps cette histoire, en plus Lou n'était pas tellement sûre qu'elle pouvait rentrer avec elle pendant qu'elle serait en train de se faire 'scanner'. L'infirmier leur donna un espèce de papier avant de leur indiquer le chemin à suivre pour l'étape suivante. Dit comme ça on aurait dit qu'elles faisaient leur courses ou un truc du genre...

Heureusement, il n'y avait personne dans cette salle d'examen. De ce fait, les deux jeunes femmes attendaient qu'on vienne les chercher. De nouveau un silence s'installa.

LOU ▬ Tu n'as pas trop mal?

Elle était vraiment obligée de parler, oui vraiment. Le silence c'était mauvais, elle ne supportait pas. Certes elle disait quelque chose de totalement insipide, parce qu'elle voyait nettement que Claire avait mal. Mais tant pis. Elle n'eut pas le temps de répondre, parce qu'une personne vint chercher Claire, bien entendu, Lou ne pouvait pas venir. Elle insista quand même, mais apparemment ce n'était pas bien pour les rayons. Enfin bref, Lou s'est vu interdire l'accès à la pièce et elle en était désolée. Sincèrement.

LOU ▬ Je t'attends dehors alors ? Je pourrais te reconduire chez toi.

Elle lui fit un sourire rassurant. De toute façon après ils allaient voir que sa main était cassée, ils allaient lui mettre un plâtre, sans doute lui donner des anti douleurs, et après voilà. Lou ne pouvait plus rien faire à part lui servir de chauffeur, mais aussi de d'alibi dans le sens ou elle allait mentir en racontant l'histoire de la porte qui frappe la main de Claire, ce n'était pas crédible mais tant pis. Ça irait bien pour tous les petits curieux du bahut.