Enfin un jour tranquille, sans pression, ni travail, ni rencart interminable dégoulinant de bons sentiments. Que de la détente. Et j'avais bien prévus d'en profiter !
Revêtant un jean droit, un T-shirt uni et ma veste marron clair, parfaite pour quand il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Je n'avais pas l'intention de sortir, simplement d'être présentable pour le cas où quelqu'un nous rendrait visite.
Mon estomac gronda, signalement que l'heure du petit déjeuner avait sonné. En descendant le grand escalier, mon portable vibra dans ma poche. Sans même ouvrir le message, je savais de qui il s'agissait. Avec un soupir je lus et répondu à Juliet. Elle me souhaita ensuite une bonne journée et, accoudé au plan de travail de la cuisine, j'en fit de même, pensant à ce petit bout de femme. On se connaissait depuis bien longtemps, je l'adorais, je ne pouvais le nier, mais notre relation était trop étouffante. Nos parents voulaient notre union plus que nous, en tout cas plus que moi. Au début c'était drôle, mais je ne pensais pas être coincé pour le restant de mes jours, n'ayant plus de réel "amour" pour elle... Pauvre enfant. Si elle savait...

- N'y pensons plus ! dééé-tente ! me dis-je à voix haute.

Je pouvais parler sans peine, la maison était déserte. hum... Tout comme le réfrigérateur que je venais d'ouvrir. Je fis une moue mécontente. Plus de lait. Ce qui signifiait que les autres - entendu Cliff et Kelly - était passé par ici. Je claquais la porte du frigo then. C'était partit pour quelques courses ! Je fis un rapide inventaire de ce qu'il fallait, en ne mettant pas toujours ce que mes cadets préféraient. Et me voilà partis.
La rue était déserte, comme souvent depuis quelques temps. Ma voiture - une impala noire de 1967 qu'il avait eu l'audace de demander à son père pour son dix-huitième anniversaire. Magnifique spécimen que je chérissais - plus que ma copine...


Au super marché, celui le plus calme, les gens se pressaient sur le parking, chargé de courses pour la semaine. Ce mode de vie version écureuil ne me plaisais guère, j n'en avait nul besoin vu le statu de mon père.
La tête droite, la posture de même et la démarche assurée, je filais dans les allées chercher ce qu'il me fallait. Un pack de lait, quelque tranches de bacon pour mon plaisir personnel, quoi d'autres... Je scrutais l'allée pour voir ce dont javais besoin...

* Voyons voir... Salé, céréales, conserves, Joy, sucreries, alcool... Joy !? *

J'écarquillais les yeux. Un air de nostalgie envahit mon regard lorsqu'il se reposa sur elle. Nous avions étaient proches, à une époque. Mais elle m'avais tourné le dos depuis quelque temps déjà, suite au drame qu'elle avait vécu. elle me manquais parfois, comme une douce mélodie, elle revenait dans ma tête. Concurrente secrète pour Juliet, mon amie avait basculé de l'autre côté, du côté Heathcliff entre autre. J'avançais vers elle tandis qu'elle allait dans le rayon alcool. Hors de question de loupé l'occasion de lui parler. Je n'avais que peu d'amis, certes, mais Joy était... spéciale ! Entre flirt, famille, "peur" et complice. Une jeune femme pleine de surprise.

- Bonjour, Joy. soufflais-je une fois derrière elle.

Elle se retournais pas, feignant de m'ignorer sans doute. Puis, me reluquant de bas en haut, elle finit par me dire bonjour, d'une manière... peu accueillante. Qu'avais-je bien put faire pour que notre complicité passée ne soit qu'un vague souvenir pour elle ? Le contexte était anodin, mais les personnages confus. Joy, si pleine de vie avant, n'était plus qu'une petite fille en mal de vivre, qui tournait le dos à ses amis, forniquant à tout va avec le sexe opposé, en particulier mon imbécile de frère. cela me frustrait au plus haut point. Elle pouvait le fréquentait, mais pas m'oublier...

- Comment vas-tu ? demandais-je afin de continuer la conversation.

Je voulais simplement lui parler, même si entre le vin et la vodka ce n'était pas le meilleur endroit. Joy savait mes principes et mes engagements, je n'y pouvais rien faire cependant !

- S'il te plaît, ne fais pas mine de te sauver cette fois.

Je posais ma main sur son épaule, délicatement, ne souhaitant pas la brusquer. Je savais qu'elle ne rêvait que de me faire faux bon, pour ne pas affronter le présent et la réalité. Mais, elle devait savoir que j'étais l pour elle. J'avais même plus était à même de lui venir en aide à elle, petite voisine coquine, qu'à ma propre famille ! De plus, son frère n'était pas sans liens avec moi, elle finirait par tomber nez à nez avec moi pour une "confrontation". Pourquoi pas maintenant donc ?

* Parle moi... Je ne suis pas un étranger ! * pensais-je avec force.

Mon côté sûr de moi se rapetissait à mesure qu'elle s'emmurait dans le silence, elle qui avait le pouvoir de détruire bien des choses dans ma vie... Peut-être s'en rendait-elle compte et préférait jouer avec mes nerfs...

J'attendais patiemment... beaucoup plus que je ne pouvais l'être en règle générale mais, je ne voulais pas brusquer les choses avec elle, connaissant son caractère. Je voulais simplement parler à mon amie, qu'elle soit mon amie... Joy ne répondait pas, pis encore !, elle se cachait de moi, laissant les bouteilles d'alcool profiter de ses charmant yeux bleus... J'attendais quand même, reposant mon bras le long de mon flan, déterminé à ne pas la laisser filé comme ça, pas sans un sourire ou une réaction !

Pour toute réponse, la petite brune me demanda où était Juliet, écorchant son nom au passage. C'était presque mignon cette pointe de jalousie dans sa douce voix. Je levais toutefois un sourcil surpris sur cette demande, peiné qu'elle s'intéresse plus à ma copine qu'à moi son ami - si tel était toujours le cas dans sa tête - et de deux, son air amer, bien que touchant, n'était pas me laisser me sentir coupable de quelque chose. Il est vrai que depuis tout ça, avec Juliet, mon amie avait commencé à s'éloigner et je n'avais pas vraiment fait grand chose pour remédier à cela, mais de là à en faire une affaire d'État ! J'eus une moue triste, qu'elle ne vit pas, ne voulant toujours pas me regarder, affronter mon regard.

- Juliet ? Hum... Elle doit être chez elle, je suppose. On est pas toujours fourré ensemble non plus ! sifflais-je, un peu agacé.

J'en avais un peu marre qu'on nous prenne pour les deux parties d'un tout. Couple ne signifiait pas être collé toujours ensemble ! Enfin... Sauf quand on est amoureux, mais je ne connaissais plus ce sentiment, plus comme avant, et croire que je passais mon temps à me soucier de cette petite sangsue m'énervais. surtout de la part de Joy, qui représentais peut-être plus de choses que ma petite-amie. Je ne pouvais juste pas lui dire le fond de ma pensée.

- Désolé. Si tu ne passais un peu moins de temps avec 'Cliff, tu saurais ce qu'il se passe entre elle et moi. Elle est... pffff

Inutile de préciser, vue le soupir que j'avais poussé et mon air las.

- N'en parlons plus, ok ? Je veux savoir comment tu vas et si je peux faire quelque chose. rien de plus.

Un super marché n'était sûrement pas le lieu idéal pour étaler notre linge sale, mais c'était le seul endroit où je pouvais lui parler sans qu'elle ne se sauve, ou n'aille se réfugier dans les bras de 'Cliff. Mon frère me portait sur les nerfs, mais là c'en était trop. Il s'en fichait d'elle, j'en était certain. Joy et moi avions eu nos moments de pur complicité, je souhaitai qu'elle s'en souvienne, qu'elle reprenne le dessus et réalise ce qui se passait autour d'elle.

J'étais un peu blasé qu'elle ne veuille pas me décrocher un regard. Son si doux visage me manquait, et même s'il s'était renfermé, elle était toujours aussi belle. Elle avait juste besoin de retrouvé une stabilité et de peut-être s'éloignait de mon frère quelque temps... il n'était pas bon pour elle, pour sa santé mentale – et physique.
Lorsque je m'excusais et lui reprochais de passer trop de temps avec ce dernier, elle eut une réaction. Ele me fixa droit dans les yeux, prétendant qu'elle préférait la compagnie de gens qui la « comprenait ». quel foutue ramassis de conneries !

- Tu crois que 'Cliff se préoccupe de ça ? À part te mettre dans son lit j'vois pas ce qu'il fait ! pestais-je.

Le cadet O'Conell n'était pas fait pour aider les gens, autrement qu'en les baisant, au sens vulgaire du terme. Je connaissais ma petit Joy bien plus que ça, et je ne voulais que son bien. La sachant mal, je voulais lui offrir mon aide, en lui proposant tout d'abord de changer de sujet pour aplanir les choses. Mais elle refusa. Et haussa même le ton, presque à me crier dessus. La petite brune me traita d'idiot, ses yeux reflétant une rage incompréhensive.

- Joy je... Tu essaie de m'envoie bouler mais tu ne peux pas m'empêcher de vouloir être ton ami. Calme toi; s'il te plaît. Qu'est-ce qui s'est passé ? Nous étions si proches tu n'te rappelles pas ?

Pour moi, rien avait changer, mis à part la présence envahissante de ma petite amie. Qui pouvais-je si elle était toujours sur moi !? Ce n'est pas pour autant que j'allais laisser filer Joy. Je la fiais, de la détermination pleins les yeux. J'étais prêt à la retenir si elle tentais de partir. Je n'avais que peu d'amis et ne m'en plaignait pas, mais imaginer une personne comme elle au bras – ou dans les draps – de Heathcliff m'offusquait fortement, en particulier après tout ce temps passer à flirter plus ou moins chez nous, non loin de mon cadet. C'était écœurant.

- Dis moi ce qui ne va pas, je peux tout arranger, j'en suis sûr ! Souviens toi !

J'avais par le passé aidé la jeune femme à maintes reprises, et elle avait sut me remercier à notre façon, si proche. Hum... ses caresses commençaient à me manquer également...

C'était donc ça... Elle aimait passer du temps avec sou « double ». Même 'Cliff n'était pas aussi borné qu'elle, parfois. J'aurais pu lui rétorquer que 'Cliff et moi nous entendions mieux qu'elle et moi en ce moment, mais à quoi bon. La jeune femme se complaisait sans son malheur, que pouvais-je y faire. Elle préférais s'enfoncer dans sa torpeur plutôt que de lui dire merde.
Même quand je lui disais de se calmer et d'essayer de se rappeler le bon temps, avant la mort de sa mère, avant qu'elle ne réalise l'existence de mon frère. J'avais perdu ma mère moi aussi, mais nous devions tous avancer, quelque soit le poids de cette mort. Je comprenais ce que Joy ressentait. Certes sa mère n'était pas la même que ma maman, mais ce manque d'affection pouvait changer un être. Il n'y avait qu'à voir mon père, ce grand tyran !

- Je te comprends mieux que tu ne peux t'en douter, Joy. soufflais-je simplement, brisant le silence qui régnait soudain. Oui je la cernait et elle savait que ce n'était pas du vent ou de la simple politique ! C'est ensuite que je lui demandais ce que je pouvais faire pour elle. Sa réponse ne tarda pas. Me déstabilisant quelque peu, elle m'attrapa par le col. Réaction inattendue de sa part, je ne bougeais pas. Violent ? Si elle voulait me frapper, pourquoi pas ! Je n'étais pas homme à avoir peur de ce genre de choses, bien que Joy avait une force impressionnante, pour une femme. Sexiste ? Un peu.

- Tu ne peux rien, ok ? siffla-t-elle entre ses dents, à quelques centimètres de mon visage.

C'est ce qu'elle croyait, seulement car elle ne voulait pas voir la vérité en face. Elle était bien trop près pour que je ne réagisse pas. Elle le voulait, inconsciemment. Cette proximité e rappela le passé. N'ayant pas grand chose à faire, je lâchais mon panier pour attraper le visage de Joy tandis que je joignis mes lèvres aux siennes. Voisins autour ou pas, je m'en fichais, ce contact m'avais manqué, si différent de celui auquel je devais céder tous les jours que Dieu fait. Telle était ma croix.

- Rien n'est impossible pour un O'Conell. répliquais-je à sa phrase précédente, en me reculant, un air presque satisfait brillait dans mes yeux. Quoiqu'il se passe, j'aurais au moins pu me délecter du passé encore une fois. Même si mon frère avait dû passer quelques heures avant, j'étais heureux d'avoir embrasser mon amie, espérant secrètement que cela changerait quelque chose pour elle. Qu'elle me laisserait rentrer dans sa vie et l'aider. Car elle pouvait m'aider elle aussi, j'en étais certain.

Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais fait ce geste si... intime. Peut-être pour qu'elle comprenne enfin qui était là pour elle. Pour qu'elle cesse son manège avec moi. Pour retrouver une amie. quoiqu'il en soit, après l'avoir relâché, je m'attendais à ce qu'elle me cris dessus, ou me frappe, ou les deux à la fois. J'avais pu tirer le profit de cet échange. Toujours aussi douce. A la place de ça, elle chuchota mon nom, oui le chuchota je n'étais pas sourd. Cela avant de ramasser son panier et de s'enfuir aussi vite qu'elle le pouvait malgré le poids de ses courses. Je fis un pas en avant, avant de me rappeler mes propres achats. J'attrapais mon panier à la a vite et partis à sa suite. Je ne devais pas la laisser filer. J'ignorais pourquoi elle comptais tant, ou si ça avait avoir avec notre blessure commune, ou le fait qu'elle fricote avec mon frère. Ça oui, ça me rendais dingue !

- Joy ! la hélais-je, faisant attention de ne bousculer personne. Elle filait vite, bien qu'elle soit petite. Mais je finis par la rattraper. - T'as des p'tites jambes, mais tu cours vite ! soufflais-je. - Bon, écoute. Je n'veux pas t'embêter plus longtemps mais, je tiens à toi et je refuse que tu t'enlise. Je sais que c'est dur pour toi, perdre ta mère et le reste, mais ne fais pas la bêtise de sombrer. tu vaut mieux que ça ! Je suis même prêt à tout s'que j'peux pour t'aider à te sentir mieux, mais je t'en pris ! Être avec mon frère n'est pas la solution. Ni pour toi, ni pour lui.

Je n'étais peut-être pas le mieux placé, car je les avais laissé tous les deux, mais je ne voulais pas la voir finir au rang de Heathcliff, vulgaire coureuse qui se saoul du matin au soir pour oublier sa peine. Car ça ne marchait pas comme ça, et c'est pour cela que je n'avais rien fait, à part m'ensevelir sous le travail et la coupe de Joey, pour ne pas ressentir tout ça comme eux, de plein fouet. Lâche? Peut-être, mais au moins moi je vivais ma vie, pratiquement bien si l'on oublier les problèmes avec Juliet...

- Joy... Je vais te laisser tranquille, mais sache que... c'était plus facile à penser qu'à sortir, pour un "insensible" comme moi... Je soufflais un bon coup et lui dit : Tu me manques ! avant de lui tourner le dos, prêt à partir. Après tout, je n'avais pas pour habitude de courir après les filles, je ovulais qu'elle connaisse mes émotions à son sujet et que même si le temps avait passé, je n'oubliais pas celle qui m'avait fait tant rire à un moment ou moi aussi je souffrais...

Elle était totalement différente de la Joy que j'avais connue, cette vulgarité sans nom ne lui ressemblait pas. Peut-être aimait-elle être avec mon frère, comme elle disait, mais nous savions tout deux que la solution n'étais pas là ! Elle avait raison lorsqu'elle disait que j'aurais dû m'y prendre plus tôt, ce qui me fit grimacer. Oui, j'aurais pu faire quelque chose, j'aurais pu ne pas la laisser. Mais c'était plus compliqué qu'elle ne pouvait le comprendre, surtout pas dans ces conditions.

- C'est compliqué Joy... commençais-je, pour me défendre.

Je savais que ce n'était pas une excuse valable, mais elle ne me laissa pas le temps d'aller plus loin, protestant d'un vif "tu me déçois, tu le sais ça ?" qui me fit... mal, je devais bien l'avouer. Joy et moi, c'était chimique, on ne pouvait l'expliquer, mais ce petit bout de femme me manquais, sa joie d'en temps surtout. Nous faisions bien des choses. J'aurais aimer lui dire ce que j'avais sur le cœur à propos de Juliet, mais elle ne l'aurait pas entendu comme il fallait à cette heure.

- Tu n'es pas un lot de consolation. Et je pensais que tu le savais ! dis-je sèchement.

Mon visage s'était durci. Si elle avait cette bien piètre opinion de moi, autant partir. Peut-être qu'une fois seule, elle verrait à quel point elle était égoïste et pathétique. Oui, pathétique ! Quand on passe sa vie avec quelqu'un, et qu'on décide de lui tourner le dos, s'enfonçant dans cette misère et cette vie qu'elle avait choisit, ça devenait tout de suite moins attirant. Surtout que, le fait est que j'avais toujours voulu me rapprocher de Joy. Elle pouvait me faire oublier le merdier dans lequel j'étais depuis toutes ces années. Heathcliff et moi étions différents, nous n'avions pas la même vision des choses, mais je ne tolérais pas ce qu'il faisait d'elle. Je lui dis alors que j'allais la laisser, lorsqu'elle s'écria de me faire rester, m'attrapant la main.
Ce contact fit monter en moi une bouffée de chaleur, sa peau si douce, ses yeux implorant. Elle restait là à me fixer, et j'en faisais de même, plongeant au plus profond de ses yeux saphir.

- Tu ne sais pas ce que tu veux... murmurais-je calmement.

C'était tout à fait elle ça, ce paradoxe vivant. Elle avait exprimé son désir de me vouloir à ses côtés, plus fort que sa rancœur. La jeune femme qui était mon amie était en train de refaire surface, et malgré toute l'envie que j'avais de la serrer contre moi, je ne bougeais pas. Je la regardais, voulant qu'elle se laisse aller, qu'elle redevienne cette petite fille fragile demandeuse d'affection que seul moi était digne de lui offrir. Joy avait le don de m'embrouiller l'esprit avec ce genre d'attitude.

- Cesse de te voiler la face ! Assume ce que tu ressens et laisse moi t'aider à surmonter tes peines d'une bien meilleure façon que mon frère ! m'exclamais-je avec une voix mi-rageuse, mi-douce.

Il fallait saisir l'occasion maintenant, car je savais que si elle disparaissait, il serait bien plus dur de la récupérer. Que cela blesse Juliet ou non, ça m'étais bien égal, mes amis étaient plus important qu'elle. Je le réalisais depuis qu'elle m'avais souler avec son amour étouffant. Je voulais reprendre ma liberté, flâner avec le passé. Peut-être faire plus comme mon frère, mais avec plus d'intelligence et de finesse. Nous n'étions pas sur le même plan et j'avais plus de facilités, de mon point de vue. La fierté m'étouffais sûrement, mais je me voyais au-dessus de tous, faisant ce que je ovulais de mon monde. Si j'arrivais à convaincre la belle King, j'aurais le pays à mes pieds bien vite. elle était plus dure que tous les politiciens des États-Unis, c'était certain.

Joy n'était toujours pas enclin à m'écouter, et encore moins à comprendre que la situation n'était plus celle qu'il y a tant d'années, et que je ne pouvais revenir en arrière ni rien faire d'autres. J'avais les mains lier. C'était aussi dur pour elle que ça l'était pour moi. Nous étions si proches auparavant, c'était injuste que mon père ai autant gâché ma vie. si je pouvais je le... Rah ! Un jour, je prendrais ma revanche sur ce tyran ! Bientôt...

La belle King me dit que l'on avait toujours le choix. J'aurais adoré lui répondre que oui, comme je le disais pour les autres. Mais dans mon cas, ce n'était vrai.

- Joy... soufflais-je. Je t'adore ! Si je pouvais je serais auprès de toi à tout moment, encore plus maintenant ! Mais... Je ne peux pas tout envoyer paitre comme ça? Trop de choses sont en jeux. Mais je souhaiterais tant te retrouver !

J'étais sincère. Si j'aurais pu en cet instant rompre tout liens avec mes proches, je l'aurais fait. Mais mes plans devaient être au point avant de tenter l'impossible. Je voulais aider mon amie. ce qu'elle prit très mal !

- Je ne t'ai pas demandé ça ! Je ne vois pas comment tu pourrais m'aider ? bouillait-t-elle de colère.

Comment parvenir à l'aider ?... Là, c'était une colle pour ma part. elle voulait des preuves de fidélité, de présence, et j'ignorais si je pouvais les lui fournir. Contre toutes attentes, la belle brunette posa sa tête tout contre moi. Fermant un instant les yeux, je me rappelais ces moments passés ensemble à ne rien faire. J'enfouis mon visage dans ses cheveux, humant le parfum de son shampoing. Toujours le même, si doux. Je passais mes bras autour d'elle et la serrait.

- Je suis là Joy... Je peux t'assurer que je ne voulais pas de tout ça, ni d'être héritier, ni de Juliet, c'était mieux avant.

Joy était ne des premières filles que j'avais connue à mon arrivée. Mais elle n'était pas assez bien selon Joey O'Conell... Elle était quand même bien plus intéressante que la miss Davies, moins cruche et pas aussi porté à me coincé pour la vie. J'en voulais à tout le quartier. Plus encore à ce fumier de Joey qui aurait mieux fait de crever à la place de maman...
Je relâchais la petite King.

- Si tu veux bien que l'on reprenne comme si l'on ne m'avais pas piégé, j'en serais heureux. Je sais que je peux t'aider. N'oublie pas qui je suis !

Qui j'étais ? Adrian O'Conell, le voisin avec qui elle pouvait tout dire, même ses pensées les plus sombres. Avec qui elle riait et partageait son goûter à la cours de la primaire. Joy était une des rares femmes à m'avoir perturbé, je ne m'étais pas rendu compte de son absence avant de la voir avec Heathcliff. Ça avait été un choc. Il me fallait la reconquérir. Et démêler toute une autre affaire qui lui était rattaché. Pour tout ce que je voulais faire, il me fallait mon amie. Peut-être en plus pourrait-elle éloigner Juliet, ou bien m'aider aussi de quelque manière que ce soit. Nous verrions bien.

La belle Joy ne parlait plus. Elle se contentait de me serrer plus fort, à mesure que je lui déballais ce que j'avais sur le cœur. Ce petit bout de femme avec qui j'avais grandi, avec qui javais réussi à m'adapter ici, à passer de bons moments alors que j'étais au plus mal. Peut-être ne m'avait-elle jamais vu au plus bas, perdu dans mes souvenirs douloureux, caché sous ma couette à ne plus vouloir sortir, une photo de ma mère contre moi. Je savais qu'elle comprenait. Elle et moi avions vécu un drame, nos mère avaient été assassinées sans que personne ne demande rien. La mort vous coupe de tout, mais j'avais surmonter tout ça - presque - et je savais que mon amie y arriverait également si elle cessait de s'empêtrer sans son chagrin, au côté de mon frère qui n'était pas mieux à ce niveau là. Le sexe te permet d'oublier certaines choses oui, mais pour eux j'étais d'avis que ça les rendaient encore plus malheureux.

Je serrer son petit corps frêle contre moi, lui rappelant qui j'étais et qu'elle pouvait compter sur moi. Amis depuis notre arrivée, tout ne pouvait pas s'arrêter comme ça. Pas à cause de ma pseudo famille recomposée et d'une relation bancale. S'accrochant à mon col de chemise, je sentais la petite King bien faiblarde.

- J'aimerai, vraiment... Mais, je... mes sentiments, mon envie...

Qu'est-ce qui pouvait bien l'empêcher si elle le désirait vraiment ? Avait-elle une fois de plus des doutes, après ce que je venais de lui dire ? Pourtant, sa façon de se coller à moi, si près, me donnais des frissons d'envie et faisait passer le contraire de ce qu'elle voulait dire.

- Joy ! Si tu le veux, on peut changer les choses ! Qu'est-ce qui te fais dire "mais" ? Que faut-il que je fasse pour que tu me fasse de nouveau confiance ?

Je savais qu'avec elle c'était oui ou non, blanc ou noir, mais là elle me disait gris ! C'était à n'y rien comprendre. J'attendais qu'elle explose, qu'elle cri ou pleure, qu'elle se libère ! Je n'étais pas un homme malhonnête à ce que je sache. Alors qu'elle était toujours accroché à mon cou, je me permis d'en faire autant, déposant un baiser rassurant ) la base de sa nuque. A ce moment là, il fallait qu'elle réagisse ou j'aurais compris... L'espoir fait vivre mais si elle n'était pas capable d'espérer, pourquoi s'en faire ? Oui c'était dur comme pensée, mais qui pouvions nous si la vie avait décidé de séparer nos chemin, pour un temps pensais-je ! * Dis quelque chose ! S'il te plaît ! * songeais-je en fermant les yeux un instant.

Comme depuis le début de cette rencontre, je ne pigeais plus rien ! Joy était tellement lunatique, c'était à s'y perdre. Un coup oui, un coup non, un baiser, une crise etc... Elle me faisait tourner la tête, encore pire que d'habitude ! C'était incroyable cette capacité de vous mettre des bâtons dans les roues ! Elle se permettait de m'embrasser, et d'ensuite changer la donne. C'était assez frustrant, ou alors elle sentait l'effet que ça me faisait et en profitait...

Je lui demandais ce que je pouvais faire pour qu'elle me fasse confiance, j'avais à cœur de savoir. Je n'étais pas un homme bien fidèle en amour, mais en revanche en amitié, c'était tout le contraire. Et Joy était un mix des deux parfois, mais toujours plus importante que certains.
C'était une faiblesse de tenir à une fille ? Peut-être, mais on à tous besoin d'une femme dans sa vie. Et puis, je voulais la récupérer à mon frère, sauver leurs deux pauvres âmes qui ne méritaient pas de sombrer à causes de nos mères ! Je saurais les venger, les aider.

- A toi de voir... souffla la belle King à mon oreille.

Et je la sentais plus fort contre moi, jusqu'à même entendre son cœur battre. Si nous n'aurions pas été dans un super marché, à la vue de tous - malgré le peu de monde - j'aurais pu faire des choses peu avouables. Elle me rappelait le temps passé, et savait toujours aussi bien attisé mon excitation. Dommage de ne pouvoir assouvir aucune des envies qui se baladaient dans ma tête.

- Je sais que tu veux. Et si tu le veux autant que moi, ça marchera. lui murmurais-je à l'oreille.

Je la tenais contre moi, l'enlaçant. discrètement, je déposais un baiser plus que fou, à la base de sa nuque, une main posé délibérément au creux de ses hanches.
Puis, je la lâchais et me reculais un peu.

- Tu verra que toi et moi, ça colle toujours ! lui dis-je simplement en la regardant intensément, yeux plissés.

La belle King désirait que je lui donne ce qu'elle voulait. Mais comment savoir ce que la jeune brune désirait, lorsque celle-ci était trop changeante, trop compliquée depuis quelque temps. Souhaitait-elle que je lui montre de quoi j'étais capable ? Joy était mon amie depuis si longtemps, et pourtant je ne la reconnaissait plus, cette douce enfant avec qui l'on s'amusait bien...
Je me laissais aller à des gestes plutôt intimes, n'hésitant pas à me coller à elle. De toute façon, l'allée était déserte ! Je lui soufflait qu'entre nous, ça collerait toujours, même si elle doutait. Comment douter de cette passion alors que j'étais littéralement raide dingue !

Les lèvres de Joy vinrent se coller aux miennes, avec une fougue certaine que je lui reconnaissait bien. Ça me fit sourire, je pouvais gagner la bataille et son corps... son cœur, pardon !

- Cela pourrait coller un peu plus, non ? me dit-elle de son regard perçant.

Que faire dans une situation pareille !? Elle jouait avec mes nerfs, surtout celui de la luxure qui était bien prononcé chez moi. Qu'elle était plus intéressante que Juliet, ah la la. Joy savait pimenter les choses. Je n'étais peut-être qu'un pion - c'est du moins ce que la belle pensait - mais j'aurais raison d'elle.
Sans crier gard, une main se posa brusquement sur sa hanche, l'autre derrière sa nuque et je la poussais, avec une force maitriser, contre l'étalage. A trop jouer avec le feu, on déclenche parfois des incendies qu'on aurait pas imaginer. J'embrassais Joy avec empressement, ma main droite palpant généreusement ses formes gracieuses. Je sortirais vainqueur et comblé. Elle devait sentir la bosse sous mon jean, tant je la pressais contre mon corps.

Après cet échange plus que savoureux, je délaissais la bouche de ma partenaire, toujours la maintenant contre l'étagère qui avait fait tomber quelques produits.

- Et là, ça colle mieux ? dis-je essoufflé, sans vraiment poser la question pour obtenir une réponse.

Cette fougue soudain déchaîné aurait pu être dangereuse, mais elle avait été mesurée et personne ne saurait. J'avais pris beaucoup de plaisir à me coller contre Joy, lui faire ressentir qu'elle était toujours mienne malgré le fait qu'elle essaie de me tourner le dos. Entre nous, ça collait, ça oui ! Quoiqu'elle en dise, je connaissais la belle King mieux qu'elle ne l'imaginait.

La regardant, je patientais pour avoir un signe de faiblesse. Elle semblait complètement perdue, comme si c'était la première fois que nous nous embrassions. C'était cela qui était excitant aussi. ce fait que le danger nous fasse un tel effet qu'on aurait cru toujours être au commencement d'une relation étrange.
J'étais toujours là, tenant Joy par la hanche, toujours aussi attisé. Ce jeu là était plus que incertain, mais tellement plaisant.

Je libérais ma main qui tenait ses cheveux, pour lui caresser la joue tendrement, fébrilement, effleurant ses douces lèvres, comme pour que par un simple touché de mon index, elle puisse craquer. Cela n'était pas pour la laisser indifférente.

- On ne dit plus rien, mademoiselle King ? lui murmurais-je avec un sourire en coin.

J'espérais que personne ne vienne à passer dans ce rayon, car je préférais rester là pour qu'elle ne fuit pas, plutôt de de devoir rester un gentil voisin qui converse et qui pourrait avoir une chance de la laisser filer.

Plus elle se murait dans le silence et plus je savais qu'elle se retenait pour ne pas me donner satisfaction. Je sentais son cœur battre contre ma poitrine, si rapidement que la petite Joy ne pouvait nier que je lui faisait de l'effet. J'avais demandé avec un petit sourire si elle comptait parler. Ça m'amusait quand même beaucoup de la perturber, bien que je souhaite réellement la retrouver.
La belle brune ne répondait toujours pas et je devais bien admettre que je commençais à perdre patience. Je désirais une réaction plus violente de sa part, retrouver la Joy d'avant ! Mais elle ne faisait rien, comme pour me résister encore plus. Soudain, son visage s'avança, restant à quelques centimètres de mes lèvres. Je ne bougeais pas, sentant son souffle sur ma peau. Et c'est d'elle-même qu'elle décida de m'embrasser. Enfin une réaction ! Une autre suivit, se terminant par un "merde" pour le moins étrange.

- Quoi ? Joy...

Je tentais de capter son regard, me penchant un peu pour être à sa hauteur. Que cherchait-elle à faire ? Un bruit se fit entendre et je m'éloigner brusquement de la belle King. Inutile d'alerter tout le quartier de nos ébats et querelles. Je la regardais quand même, me passant la mains dans les cheveux. Je ne savais plus quoi lui dire pour prouver ma bonne foie. A ce niveau là, j'étais un peu à court, l'esprit réfléchissant à vitesse grand V à tout un tas de trucs inexplicable.