| Sujet: Re: "Tu veux passer?" Dim 29 Mai - 12:21 | |
| A force de parler de lui, Bryan devait avoir les oreilles qui sifflaient, mais il était un si bon sujet de conversation surtout pour Jesse qui était intarissable au sujet de son meilleur ami. C'était adorable à voir, de pouvoir avoir un ami comme ça. Leur relation était quelque chose d'unique et de magique, ils se complétaient si bien ! Moi, c'était Jane qui avait été ma meilleure amie depuis bien longtemps, pour ensuite devenir plus importante et prendre la place qu'elle méritait, prenant le titre d'amour de ma vie. Toutes ces bulles de bonheurs faisaient oublier un temps les gens qui nous en voulait ou qui était idiots, rien qu'en prenant le quartier quoi !
Jesse et moi nous étions entendu sur le fait que Peter n'était pas le mieux placé pour parler à Bryan, sans vouloir vexer son ego. L'autorité de l'aîné des Mayfield était certaine et filait les chocottes parfois, mais avec son frère, ça ne marchait pas pareil. Autant donc changer de tactique et s'accorder à dire que nous le ferions comprendre les enjeux que représentaient son travail scolaire et son dossier pour un futur prometteur comme je le voyait tant avoir.. Mon petit étudiant chouchou avait confiance, et je ne pouvais que ressentir cela comme tel, lui me le faisant passer au travers d'un sourire que je lui rendis vivement. Le voir sourire était un rayon de soleil dans ma vie, il avait quelque chose en lui qui faisait qu'il parvenait toujours à vous décoincer ! Et le complimenter avec toute la sincérité de mon cœur était important pour moi, comme de lui dire que je voyais en lui un homme parfait, au sens même des mots de ce grand maître qu'était Wilde et que mon ami adorait. J'avais connu son œuvre mais Jesse avait vu bon de me le faire rappeler plus vivement en me faisant passer mes jours de congés à lire quelques ouvrages dont j'avais simplement eus vent. Un vrai petit fan !
L'atmosphère changea en raison du message envoyé par le professeur de français de l'University Of Art. Peter avait prit soin d'envoyer bouler son étudiant et colocataire, inventant un mensonge vraiment affreux à Bryan. Il était lâche de texter le gentil garçon dont j'étais sur les genoux et je pouvais lui répéter la de suite s'il débarquait ! Oui, pour moi, Peter était bien fuyant et n'osait affronter la vérité. Un si gros mensonge pour protéger qui ? Lui ou son frère ? En quoi cela pouvait-il aider !? Bryan finirait bien par connaître la vérité et il prendrait très mal que son frère ait inventé une excuse aussi horrible juste pour couvrir un baiser dérapant ! Je ne pouvais qu'être du côté de Jesse, en particulier parce que je ressentais sa douleur et comprenait que rien n'était facile. Nous avions eut des épreuves similaire et jamais je ne me serais permis de juger vu ce que j'avais pu faire moi aussi ! On se comprenait et c'était pour cela que nous étions devenu si proche rapidement, comme deux aimants se trouvant. Quelle chance !
Et monsieur Gallagher aussi trouvait aussi qu'il avait de la chance. C'était bon et ça avait été tellement évidant, comme le disait ce petit frère que je chérissais tant, qu'on n'aurait pas pu ne pas se croiser.
- Oui, c'est le mot que j'aurais choisis.
L'évidence, le destin, la volonté divine, appelez ça comme vous le voulez, ce devait être écrit quelque part aussi clair que les articles d'un journal. Le destin peut faire des choses remarquables, le karma pouvait vous en faire baver durant des années et vous faire rencontrer quelqu'un pour vous remettre d'aplomb et vous pousser à devenir meilleure. C'est ce qu'arrivait à faire Jesse en tout cas. Jetant un oeil du côté du numéro 37, je ne pouvais que conseiller à mon frère chéri de laisser passer une journée où il pourrait s'occuper de Bryan et ne plus penser à l'écrivain, bien que les pensées seraient présentes. Mais pour l'heure, Bryan devait avoir bien besoin d'aide avec les âneries de Peter ! Et j'appréciais que Jesse me donne raison, je savais y faire avec ces choses là. Et pour le moment chacun avait besoin de faire retomber la pression.
- Oui, occupe toi de lui, il doit vraiment se sentir mal et c'est pas vers Peter qu'il va aller avec ce qu'il lui a annoncé ! Courage mon chat !! Je suis de tout cœur avec toi.
J'imaginais Bryan qui, pour ne fois, n'avait pas pu dormir de la nuit à force de ressasser tout ce qui s'était passé la nuit d'avant. J'aurais pu l'appeler lui aussi, si je l'avais vu comme j'avais aperçu Jesse. Mais pour le moment, c'était au petit comédien de faire le boulot. Et puis, je les reverrais bien vite et Jesse promit de me tenir au courant. Il devait de toute façon repasser pour que l'on aille à l'hôpital voir les filles. Je n'y avais plus repenser, mais j'avais déjà peur de les voir. Je les adorais elles aussi et les imaginer égratigner me faisait peur. Non pas par peur du sang, j'avais fait médecine après tout, mais plus pour le côté affectif de la chose. Prenant un sourire et enlaçant mon ami une dernière fois avant qu'il prenne le plateau je lui répondit par l'affirmatif.
- Oui, on se verra tout à l'heure. Chacun son tour de se faire rebooster.
Je lui redonner le moral, il aller en faire de même pour Bryan qui ferait pareil pour Peter, allez savoir ! Cette chaîne était plutôt pas mal ficelée. Je n'avais pas protesté lorsque Jesse avait voulu prendre le plateau, de toute manière, comment l'empêcher de faire quelque chose !? Il aurait insisté alors autant ne pas tenter, j'avais arrêté depuis longtemps. Et ça me faisait plaisir de le voir agir naturellement, comme s'il était dans SA maison ! Je le regardais partir vers la cuisine avant de prendre les petits trucs qui restaient sur la table et d'aller l'aider à tout mettre dans le lave-vaisselle. Faisant toujours comme chez lui, il prit une assiette pour mettre quelques pancakes et les emmener pour son meilleur ami. Dire non ? Pourquoi faire, ils aimaient ce que je faisais et je leur aurais décroché la lune si l'on m'aurait donné une fusée pour m'y rendre.
- Oui, ça lui fera du bien. Avec un énorme bisou de ma part, ça sera parfait ! Tu lui donneras.
dis-je en embrassant la joue de Jesse en guise de message pour Bryan. Lui souriant, il vint m'embrasser en me remerciant. Cela me touchait toujours, car je n'attendais jamais de merci, c'était juste normal d'être là. Passant une main dans ses cheveux, je lui souriais en lui glissant un petit « je t'aime » en le raccompagnant jusqu'à la porte. Par inquiétude de voir s'il arrivait bien à destination, je ne rentrait pas dans la maison tant qu'il n'avait pas atteint la porte. C'était débile vu qu'il n'avait que la route à traverser, mais sait-on jamais ! En tout cas, il était arrivé à bon port et je pouvais rentrer vaquer à mes occupations, la tête pleines de pensées pour une matinée bien rythmée. |
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