Conversation qui devenait de plus en plus... heu... bizarre. Annie n'était pas elle même et ça la tracassait. Pourquoi fallait il qu'elle soit différente aujourd'hui ? Juste ce jour là ? Elle aurait aimé savoir le pouquoi du comment. Mais apparemment elle ne le saurait pas aujourd'hui, ou du moins, elle ne voulait pas y réfléchir pour le moment.

Bon au moins la réponse d'Andrew la rassura. Il ne l'avait pas oublié, elle non plus d'ailleurs. Elle avait essayé de passer par dessus... mais non, elle n'arrivait pas à tourner la page car son histoire avec Andrew avait été la meilleure... Annie ne répondit pas à la phrase du jeune Davies, son sourire parlait lui même. Mais bon... ce n'était pas bien mieux que cette phrase soit sortie de la bouche d'Andrew... Bah oui, comment elle allait tourner la page s'il lui disait ça ? Enfin, elle n'allait pas se plaindre, elle aimait ça...

La phrase suivant d'Andrew la fit revenir sur terre. Elle l'écouta puis réfléchit à ce qu'il venait de dire... La jeune McCormick répondit donc à sa question après un petit temps de réfléxion.

- Non, tu es toujours le même pour moi actuellement. Je pense que c'est juste l'effet de la dispute et des retrouvailles...

Annie le regarda puis regarda ensuite sa main et ne releva pas la tête à la dernière phrase de son ex.

- Oui, je t'en dirais des nouvelles quand on se reverra, sauf si tu veux que je t'envois un sms ? Si tu n'as pas changé de numéros.

Elle releva enfin la tête. Promis après cette question, elle s'en irait voir le médecin. Mais il fallait qu'elle sache s'il voulait bien la revoir ou non...

Meme s'il avait du mal à se l'avouer, Andrew était gêné. Géné d'etre dans une piece seul avec Annie, gené de cette proximité destabilisante, mais aussi de cette attirance qui subsistait entre les deux jeunes gens. Annie représentait beaucoup pour lui. A dire vrai, elle était sa premiere histoire sérieuse. et longue, aussi. Pourtant si, au début, on avait dit à Drew qu'il resterait un an avec la jeune fille, il n'y aurait pas cru. La vie réserve bien des surprises ... et des bonnes, de surprises. Mais, au regard de la situation actuelle, Drew hésitait à les qualifier de bonnes, ces surprises. C'était idiot, apres tout ce qu'ils avaient partagé. Pathétique.

Et pourtant ... quand elle lui affirma qu'il n'avait pas changé, il se contenta de sourire. Encore plus pathétique. Bonjour, moi c'est Andrew et j'ai 10/10 en pitié tellement je suis accablant ! Enfin ... il se rassura en se disant qu'il aurait tout le loisir de se rattraper. Plus tard.

"Je n'ai pas changé de numéro non. Mais je ne saurais me contenter d'un simple texto, tu sais. Je suis revenu, pour de bon, je suis là. Et j'aimerais bien qu'on continue à se voir et ... même si c'est juste en tant qu'amis. Mais peut-etre n'es-tu pas de mon avis."

A ce moment précis, il en voulait à Annie. Comment osait-elle lui dire que cela serait difficile qu'ils ne soient que des amis ? Bien sûr, il en était conscient, c'était la même chose pour lui mais, en même temps, pas complétement. Il l'avait compris, Annie avait encore des sentiments pour lui. A croire que, si ça ne tenait qu'à elle, ils se seraient remis ensemble dès maintenant. Ça se lisait dans ses yeux. C'était ce qui avait permis à la jeune fille de le pardonner. Mais lui, il ne savait pas. En fait, il était incapable de se décider, de trancher et avoir un avis sur la question. Andrew n'aimait pas parler de ses sentiments, même s'il s'agissait juste d'en parler avec sa conscience. Non. Il préférait se dire qu'il y réfléchirait plus tard. Solution de facilité. Il le savait, parfaitement. Et l'assumait. Ou presque. Mais avec sa remarque, Annie réveillait en lui ces interrogations qu'il s'était appliqué à faire taire. Il savait qu'il devrait se poser la question un jour. Mais le plus tard serait le mieux. Et plus tard, ce n'était pas aujourd'hui. Aussi, Drew se contenta-t-il de sourire à Annie, en ajoutant quelques mots. Vagues.

Andrew ▬ ça fait un an que nous ne nous sommes pas vus, ça serait forcément difficile au début.

Il la regarda alors partir, conscient que ce n'était pas vraiment pour cette raison que cela serait difficile. Mais bon, c'était une si bonne excuse.