On juge pas un livre à sa couverture [Gaelle]

Invité

J’étais tranquillement assis dans un des bancs qui longeaient la rue de Magnolia un livre à la main. J’avais rendez vous avec Gaelle pour lui passer un livre enfin c’était une excuse j’aimais bien sa compagnie, elle m’apaisait et sa beauté rehaussait le tout en un tableau assez charmant c’est certain. Je patientais donc avec bonne humeur regardant autour de moi en attendant que la benjamine des Mc Clair fasse son apparition.

Je levais le visage savourant les rayons de soleil qui réchauffait mon visage, j’avais mes lunettes de soleil sur le nez je fermais les yeux et réfléchissais à ce qu’on pourrait faire une fois que j’aurais rendu le livre à Gaelle je n’allais pas la laisser repartir chez elle aussi vite. Son père était particulièrement stricte sur ses fréquentations et ses sorties. Il fallait admettre qu’elle était étrange la Famille Mc Clair avec leur principes moraux mais cela donnait un petit plus aux sœurs spécialement à la belle benjamine.

Je sourit soudain en voyant Gaelle arriver, elle était superbe comme à son habitude. Enfin elle ne le saurait pas je respectais ses croyances bien que je ne le faisais pas moi même, elle était vertueuse et pure je ne l’étais pas mais sa ne faisait pas de mot un salaud non plus je pensais juste qu’il fallait profiter de la vie avec modération bien entendu je ne voyais pas l’intérêt de se jeter dans l’excès non plus.

Je la regardais arriver petit à petit quand elle arriva à ma hauteur je descendis du banc pour la saluer.

Salut Gaelle ! Tu as réussis à convaincre ton père de te laisser sortir !

Je lui embrassais rapidement la joue pour la saluer, je ne voulais pas la gêner ou quoique ce soit mais je voulais lui montrer que j’étais content de la voir, je voulais lui faire un compliment mais je me retiens se n’était pas ce genre de relation qu’on avait, seulement amical Gaelle avait été très clair sur ce point et je n’allais pas commencer à essayer de la draguer. Je me rassis sur le dossier du banc et lui tendis le livre en souriant.

Tiens j’y ai pensé. Il est sympas en tout cas moi j’aime beaucoup les tragédies.

Le livre était une tragédie grec Andromaque d’Euripide qui n’était pas au programme mais j’aimais me cultiver. Quand elle le prit je posais ma main sur ma cuisse et enleva mes lunettes je trouvais que c’était mal élevé de les garder face à un interlocuteur je les accrochais à l’encolure de ma chemise.

Et sinon tu vas faire quoi de ta journée à part passer un peu de temps avec moi ?

Invité

Gaëlle & Cameron

« On ne juge pas un livre à sa couverture »

CRÉDIT - CSS

Ouais okay, ce n'était surement pas l'idée du siècle que de donner un rendez vous au jeune Cooper mais en même temps... cela partait d'une bonne intention. De la part de Gaëlle du moins. Elle était carrément prête à mentir pour... un livre. Ou plutôt un sorte de "rencart ~~intello~~ avec un lycéen". Dire la vérité ne l'aurait pas dérangée si seulement il ne s'agissait pas d'un mec. Car c'était bien connu, les McClair n'aimaient pas trop que les filles chéries fricotent avec des jeunes garçons qui de nos jours se font de plus en plus entreprenants. Ce qui était tout à fait légitime. Gaëlle ne tenta tout de même pas le coup de la vérité car de toute évidence cela était perdu d'avance... enfin c'était plutôt parce qu'elle n'avait pas envie de se faire mal voir par ses parents, surtout après ce qu'il s'était passé avec l'histoire de l'église. Il valait mieux qu'elle se fasse toute petite. Alors elle leur avait dit qu'elle se rendait à la bibliothèque. Tout à fait crédible, dans le sens où -si Cameon avait bien pensé à emmener le livre- elle rentrerait avec un livre en poche. Ce n'était qu'un petit mensonge, elle se ferait vite pardonner après quelques prières de repentance. Même si elle ne considérait pas son comportement comme "malsain". Chacun sa vision des choses, néanmoins en bonne chrétienne qu'elle était elle allait mettre un peu d'ordre dans sa conscience à la prochaine messe. Mais n'allez pas vous imaginer des choses, tout était purement amical entres ces deux là...

Marchant d'un pas déterminé, elle se retrouva bientôt dans les rues de Justice Street. Le jeune Cooper l'attendait d'ors et déjà sur un banc, quelle ponctualité ! Souriant timidement au jeune homme, elle arriva à ses pas et fut énormément surprise par la bise qu'il venait de lui taper. Ne savant que trop faire, elle resta immobile durant cet instant et se mit à penser à ce que ses parents lui feraient comme moral si quelqu'un avait été amené à les apercevoir et à aller le balance -oui, parce qu'on a tous du temps à tuer inutilement- aux parents McClair. Elle se retourna pour voir qui avait assisté à la scène, ouf aucune personne ne semblait avoir remarquer ceci. En même temps; on pouvait compter le nombre de personne présente sur une main. Il avait choisi un coin plutôt calme, juste à côté d'un énorme arbre. Pour autant Gaëlle était contente de revoir Cam' avec qui elle avait bien accroché. Tout ce qui courait sur lui semblait être infondé quand on voyait la façon dont il agissait avec la petite tête blonde.

« Hey, Cameron ! Oui, j’ai réussi à m’arranger, merci. »

Inutile d'évoquer comment elle s'était "arrangée" justement, car Gaëlle n'avait pas particulièrement envie de vanter les mérites de ce pure mensonge. Petit mensonge. Mais mensonge quand même. Le regardant ôter ses lunettes, elle resta silencieuse, lookant le livre qu'il tenait dans les mains. Il ne perdit pas de temps pour le lui remettre, et lui donner son avis dessus.
« Ah génial ! J'aime beaucoup les tragédies aussi, alors je sens que je vais bien l'aimer...»

Elle le prit et après un vive regard sur la couverture elle le replongea dans celui du jeune homme. Il venait de lui demander son programme de la journée et faisant mine de réfléchir elle s'assit à ses côtés.

« Je n'ai encore rien décidé. Je verrai si mes parents ont besoin de moi quelque part. Sinon j'ai un cours de piano à 14h, et toi que comptes tu faire ? »

Demanda t-elle, réellement curieuse. Elle se demandait à quoi devait ressembler les journées de Cameron Cooper, ce garçon si mystérieux et pourtant très sympathique et sociable.

Invité

Salut Gaelle ! Tu as réussis à convaincre ton père de te laisser sortir !

Je lui embrassais rapidement la joue pour lui montrer que j’étais content de la voir et non pour la draguer mais la sentit se raidir quand mes lèvres touchèrent sa joue. Je me retiens de faire une réflexion ou de m’excuser c’était habituel chez moi je n’avais pas pensé qu’elle pouvait être surprise mais je m’en souviendrais pour les prochaines fois aucun contact avec Gaelle cela la mettait mal à l’aise. Je la regardais amusé se retourner pour vérifier si quelqu’un nous avait vu. Je lui avais juste fait la bise rien de répréhensible mais c’était vrai que son père était très stricte et ne devait pas du tout apprécier que ses filles soient vu avec des garçon.

Hey, Cameron ! Oui, j’ai réussi à m’arranger, merci.

Je lui sourit et me rassis sur le dossier du banc et commença la conversation sur le livre que je lui avais amené lui donnant mon avis sur cette tragédie grec que j’avais beaucoup apprécié j’avais un petit faible pour ces dernière je trouvais quelles reflétaient plus la réalité de la vie plutôt que les comédie où il y avait toujours un happy end improbable la plupart du temps. Enfin bref elle me remercia en signalant qu’elle aimait aussi les tragédies comme quoi je la voyais plus fleure bleue et romantique et adepte des comédies et des contes de fée cela n’était en rien péjoratif je la considérais peu être plus innocente et naïve qu’elle ne l’était en réalité. J’ôtais aussi mes lunettes les accrochant à l’encolure de ma chemise après lui avoir tendu le livre. Je trouvais mal élevé de garder quelque chose devant les yeux quand on s’adressait à une personne.

Et sinon tu vas faire quoi de ta journée à part passer un peu de temps avec moi ?

Je la regardais s’asseoir à coté de moi je souris j’étais content qu’elle se sente assez à l’aise pour se mettre à coté de moi et bon je n’aimais pas être le seul assis face à quelqu’un debout je ne pouvais pas expliquer pourquoi mais cela me déplaisais mais je n’allais pas lui donner l’ordre de s’asseoir cela serait déplacé et pas vraiment aimable.

Je n'ai encore rien décidé. Je verrai si mes parents ont besoin de moi quelque part. Sinon j'ai un cours de piano à 14h, et toi que comptes tu faire ?

Je réfléchis quelques instants à ces propos l’imaginant en train de jouer du Bach au piano avec ses sœurs autour d’elle. Souriant devant cette image quelque peu idyllique et surréaliste mais je l’admettais j’étais intriqué par cette famille de fervent catholique qui vivait dans les préceptes de la Bible.

Et bien moi je vais probablement aller boire un verre avec des amis dans l’après midi si j’ai le courage et sinon je tenterais de faire de la peinture pour mon cours d’art plastique. Rien de bien palpitant en somme.

Je souriant chaleureusement en la regardant puis tourna le regard pour regarder devant moi pour ne pas la mettre mal à l’aise de la fixer.

Tu fais du piano depuis combien de temps ? Je suis sûr que tu es dois être très doué.

Invité

Quand Cameron lui fit part de son programme de la journée, Gaëlle se mit à penser. Alors c'était à cela que ressemblaient les journées des jeunes ? Boire un verre entre amis ? La jeune femme était curieuse de savoir ce que "boire" pouvait leur apporter en somme. C'était à croire que les jeunes d'aujourd'hui ne savaient s'amuser sans cela. Ne savant pas pourquoi, elle ne voyait pas d'un très bon œil ce genre de sortie (surement les idées de ses parents qui dépeignaient sur elle). En effet, à part le cidre, Gaëlle n'avait jamais bu de boissons contenant une goutte d'alcool. En cela, elle était vraiment "out" par rapport à la jeunesse d'aujourd'hui. En même temps elle connaissait les dangers de l'alcool, alors ce serait bête que de tenter le diable.

Heureusement, la suite du programme de Cameron la rassura quelque peu. Elle s'imaginait Cameron tentant de peindre. Cette vision la fit sourire. Enfin, si ça se trouve elle avait devant elle un Picasso qui cachait bien son jeu. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de lui poser des questions sur ses talents étant donné que ce dernier lui demanda depuis combien de temps elle faisait du piano.

« J'ai commencé à 12 ans, réellement. » elle marqua une pause, puis ajouta « C'est à dire que j'ai eu mes premiers cours à cet âge là. J'en ai presque plus besoin maintenant, mais j'aime bien être accompagnée, avoir des conseils, tout ça... »

Elle détourna son regard du jeune homme, et balança dans le vide :

« Et toi, tu as des talents ? A part avoir la grosse tête bien entendu. »

Elle rit bêtement à ce qu'elle venait de dire. C'était dit sans méchanceté et Cameron l'avait bien compris. Elle sourit et regarda le jeune homme afin d'en apprendre plus sur lui. Elle était certaine que derrière ce personnage lisse parfait et quelque peu inaccessible se cachait quelqu'un de plus profond. Elle se rendait compte qu'elle ne connaissait que très peu de choses sur sa personne, et sur son passé. Il fallait dire que sur ce dernier sujet là il n'était pas très bavard. Un peu comme tout le monde en y repensant.

Invité

Et bien moi je vais probablement aller boire un verre avec des amis dans l’après midi si j’ai le courage et sinon je tenterais de faire de la peinture pour mon cours d’art plastique. Rien de bien palpitant en somme.

Après avoir détourné les yeux pour ne pas la mettre mal à l’aise à la fixer je réfléchissais à comment serais ma vie si j’étais né dans une famille catholique très croyante comme celle de Gaëlle. Je souris intérieurement devant cette idée inattendue et bon mon caractère me semblait incompatible avec certains préceptes ou idées générales. Il n’était pas écrit qu’il fallait être humble et chaste bon cela faisait déjà deux choses inverses à mon comportement. Je préférais pas aller plus loin dans mon introspection ce n’était pas flatteur pour moi. Je me concentrais donc de nouveau sur la jeune fille assise à coté de moi.

Tu fais du piano depuis combien de temps ? Je suis sûr que tu es dois être très doué.

Bon j’admets je lui passais de la pommade depuis qu’elle était arrivé mais comment être désagréable avec elle, elle m’attendrissait sans que je le veuille même si ce n’était que amical c’était aussi clair pour elle que pour moi mais elle était vraiment différente des autres filles et j’appréciais son coté innocent et un peu naïf.

J'ai commencé à 12 ans, réellement. C'est à dire que j'ai eu mes premiers cours à cet âge là. J'en ai presque plus besoin maintenant, mais j'aime bien être accompagnée, avoir des conseils, tout ça...

C’est bien d’accepter d’avoir de l’aide. Ce qui est, tu te l’imagine bien, pas du tout mon cas je n’aime pas qu’on me propose de l’aide je dois être trop orgueilleux je présume pour le supporter. Mais après il faut aussi être réaliste certaines choses comme la musique par exemple tu as besoin d’un professeur.

*Comment passer pour un connard arrogant en quelques minutes bien joué*. Je n’avais pas l’habitude de me faire des reproches mais j’avais envie de Gaëlle m’apprécie parce que sa présence m’apaisait je n’étais pas obligé de jouer un rôle avec elle enfin beaucoup moins dirons nous. Je ne me sentais pas dans l’obligation d’être désagréable ou désobligeant avec elle ce qui me faisait du bien.

Et toi, tu as des talents ? A part avoir la grosse tête bien entendu.

Elle avait décidé de changer de sujet ce qui n’était pas pour me déplaire.

Et bien comme talent je sais pas trop. J’essaye pas mal de chose je dirais pour voir. J’aime beaucoup peindre je dois l’avouer je suis pas non plus super bon mais sa me détend j’adore la sensation du pinceau sur la toile.

Je fis une pause me demandant si j’arriverais à lui faire comprendre ce que je ressentais quand je peignais mais en même temps cela reviendrais à me livrer un peu et je n’en avais pas l’habitude. Je préférais reprendre d’une voix contrite.

Là ou je suis le plus talentueux c’est pour le sarcasme et la méchanceté je le crains. C’est pas très reluisant je le sais. Et je suis aussi doué pour me mettre en valeur mais je ne pense pas que sa soit ce que tu voulais dire…

Invité

Les deux jeunes gens se mettaient donc à parler d'art ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune chrétienne. C'était un sujet sain, qui ne la mettrait pas mal à l'aise et dont elle avait déjà eu expérience. Car bien souvent, elle se sentait out au niveau des conversations des jeunes d'aujourd'hui. Elle ne comprenait pas tout de leur jargon, mais elle essayait tout de même de s'intégrer. Quitte à poser les questions qui surprenait plus d'un. Gaëlle écoutait Cameron qui disait ne pas aimer qu'on l'aide, se prétendant trop orgueilleux pour cela. L'auto-suffisance c'était bien mais cela avait ses limites. Puis quand il vint à parler de la musique et du fait que pour ce point là, un professeur était explicitement recommandé, elle se décrispa mais vraiment à peine. Car, l’orgueil faisant partie des sept péchés capitaux, la poussait à s'inquiéter pour son ami le jour du jugement dernier.

- Un moment donné tu es obligé d'accepter l'aide d'autrui. Faut déjà que tu l’acceptes, et peut-être qu'un jour si ça te dis, tu passera à l'église pour laver tes péchés. fit-elle en essayant de ne pas être trop moralisatrice.

Mais là c'était plus fort qu'elle, elle se sentait vraiment obliger de le guider car dans le fond elle l'appréciait beaucoup, mais aussi parce qu’elle savait qu'il n'était pas que doté d'attributs négatifs. Elle voyait en lui quelqu'un de bien, qui était simplement perdu et qui prenait la direction qui lui paraissait la plus simple mais qui n'était pas forcément la bonne.

Il lui disait aimer peindre, et d'après ce qu'il laissait entendre c'était quelque chose qui l'animait vraiment. Gaëlle lui sourit, contente qu'il se soit trouver comme passion la peinture. Elle, n'était pas vraiment doué en cela. Même les enfants à qui elle rendaient visite à l'orphelinat ou à l'hôpital étaient beaucoup plus doués qu'elle en la matière. En fait, elle n'y avait jamais vraiment prêté grand intérêt. Mais elle comprenait la sensation qu'il décrivait. Elle ressentait la même quand elle jouait au piano.

- Oui je vois ce que tu veux dire... j'aimerai beaucoup voir ce que tu fais même si pour l'instant ce n'est pas du grand art.

Elle le regardais, puis balayais son regard sur la rue. Il faisait bon, et le coin était très calme aujourd'hui. C'était un cadre plutôt agréable pour parler de tout et de rien. Mais elle guettait tout de même au cas où des amis de ses parents ne voit en cette simple conversation pour autre chose qu'ils sembleraient bon de faire signalés à ses parents. Le jeune homme reprit en lui dévoilant ses autres talents peu orthodoxes.

- C'est vraiment dommage Cameron, je pense que tu pourrai mettre toute l'énergie dépensée inutilement pour le sarcasme, la méchanceté et tout ce dont tu prends plaisir à faire au profit de bien meilleure chose...

Invité

Le sujet de conversation était tombé sur les cours de piano et bien sur il avait fallu que je me la ramène pour dire que j’étais trop arrogant pour vouloir qu’on m’aide. J’avais quand même un peu temporisé mes propos en disant que pour la musique on avait en général besoin de prendre des cours pour permettre de se perfectionner et d’apprendre les bases. J’étais tellement habitué à faire dans le sarcasme et l’autosatisfaction que c’était devenu une seconde nature chez moi. Cependant Gaëlle ne le prit pas mal elle préféra essayer de me faire comprendre que je devais laver mes pêchés. Je lui fis donc un sourire en coin.

C’est vrai que j’aurais beaucoup de chose à dire. J’ai pas mal de pêché capiteux comme tu dois t’en douter. Déjà l’orgueil et bon la luxure mais je ne m’étendrais pas sur ce sujet ne t’inquiètes pas. Mais je ne dis pas que je couche avec tout le monde je choisis mes partenaires avec précaution.

J’étais en train de m’enfoncer tout seul mais bon je n’avais pas honte de ce que j’étais et je ne voulais pas qu’elle ne fasse de fausses idées. Je n’avais aucune envie de lui faire du mal ou quoi mais je voulais qu’elle ne voit comme j’étais. Et j’étais sur qu’elle avait du entendre pas mal de chose sur mon compte et la plupart était vrai.

Elle décida de changer de sujet pour me demander si j’avais des talents particuliers. Je réfléchis quelques instants. J’aimais un certain nombre de chose mais en général c’était plus pour tromper l’ennuie que par réel plaisir. Cependant il y avait bien une chose que j’appréciais même si ce n’était pas toujours jolie mais ce n’était pas le but. Je lui parlais donc de la peinture essayant de lui faire comprendre ce que je ressentais en peignant. Sa réponse me fit sourire elle voulait voir mes peintures.

Si cela peut te faire plaisir mais je ne suis pas sur que tu pourras les voir un jours je ne les sors pas de ma chambre.. J’aime pas qu’on touche à mes affaires donc je ne prends pas le risque que ma famille puisse les voir et les abîmer. Donc sa veut dire que tu dois venir dans ma chambre et je ne pense pas que tu en es envie et je t’avoue que cela me mettrait mal à l’aise de t’y voir.

Je me posais la question elle m’avait demandé mes talents et j’en avais d’autre mais je ne pensais pas qu’il lui plairait. Il n’était pas vraiment charitable mais il faisait parti de moi. Gaëlle était la seule personne qui arrivait à faire que je me sente un peu honteux de mon comportement mais seulement en sa présence ensuite cela disparaissait. Mais c’était une chose que j’appréciais chez elle, elle ne me jugeait pas mais réussissait quelque chose que personne n’arrivait. C’était une sensation nouvelle pas forcément agréable mais j’aimais la nouveauté et ce que cela entraînait. Je me décidais donc à préciser mes talents.

Là ou je suis le plus talentueux c’est pour le sarcasme et la méchanceté je le crains. C’est pas très reluisant je le sais. Et je suis aussi doué pour me mettre en valeur mais je ne pense pas que sa soit ce que tu voulais dire…

Au moins on ne pouvait pas dire que je me voilais la face je savais comment j’étais. Je souris quand je vis la jeune fille regarder autour d’elle. Elle faisait vraiment attention à sa réputation mais c’est vrai qu’elle risquait trop en venant me voir en pleine rue si son père l’apprenait elle risquait de passer un sale moment. C’était de notoriété publique que le pasteur McClair était très sévère et ne voulait pas que ses filles fréquentent de garçon.

C'est vraiment dommage Cameron, je pense que tu pourrai mettre toute l'énergie dépensée inutilement pour le sarcasme, la méchanceté et tout ce dont tu prends plaisir à faire au profit de bien meilleure chose...

Je lui fis un sourire contrit elle avait raison évidemment mais c’était une mauvaise habitude que j’avais prise j’aimais la sensation de toute puissance que cela m’apportait de toujours se sentir au dessus des autres et de les rabaisser. C’était un peu malsain comme relation à entretenir avec les gens mais je n’avais pas envie de changer je ne voyais pas l’intérêt que j’aurais à le faire. Autant paraître désagréable tout le temps et de voir quelle personne tenait la distance que d’être adorable avec tout le monde et se faire poignarder dans le dos.

Mais je fais des choses meilleures, j’ai ce que je veux. Je suis le meilleur en cours et je t’avoue que je fais à peine des efforts et j’y arrive. Je vais aller dans une prestigieuse faculté. Je suis quelqu’un d’intelligent je comprend ce que tu veux dire. Tu penses que je pourrais faire des choses gentilles et altruistes au lieux de ne penser qu’à moi et m’amuser au dépend des autres.

Et je n’ai pas honte de le faire rajoutais je dans ma tête. Je n’allais pas non plus le dire à haute voix je savais que la jeune fille n’était pas d’accord avec moi. C’est vrai que c’était cruel de faire cela mais tellement amusant. Après si je trouvais quelque chose d’encore plus divertissant peu être que j’arrêterais mais dans c’est cas là il fallait vraiment que cela en vaille la peine. Pourquoi j’abandonnerais mon masque de mépris et d’indifférence alors qu’il m’allait si bien. Cependant Gaëlle voyait sûrement le monde d’une autre manière que la mienne et elle serait forcément déçue par les autres. J’essayais donc de lui faire comprendre mon point de vue.

Je pense que c’est je suis méprisant et sarcastique pour que sa ne soit jamais routinier ou dangereux pour moi. Sa peut te paraître étrange comme comportement mais vois tu les gens ne sont pas tous foncièrement gentil comme toi. Bien au contraire en général les gens sont individualistes, cruels, et violents de nature. Si tu ne veux pas être blessé il faut être comme eux ou alors garder ce que tu as de meilleur au fond de toi et revêtir un masque.

J’avais une vision bien négative de la société mais je le pensais vraiment pourquoi permettre aux gens de te faire du mal en faisant confiance à n’importe qui. Autant être seul que mal accompagné.

Invité

Gaëlle McClair était une âme généreuse de nature, elle ne se forçait pas à faire le bien autour d'elle par obligation. Elle aimait cela et la vie le lui rendait bien. C'était donc tout naturel pour elle que de proposer de l'aide à son ami. Il lui avoua avoir pas mal péché, ce dont elle était conscience, puis mentionna rapidement ses conquêtes qu'il choisissait avec précaution. Sur le moment, Gaëlle fut un peu gêné, ne savant quoi dire. Elle n'avait pas pour habitude de parler ou même d'écouter les gens parler de leur vie sentimentale. Cela paraissait anodin pour quelqu'un comme Cameron alors que pour elle c'était quelque chose qu'elle n'avait pas l'habitude de faire. Surement parce que sur ce terrain là, elle n'était pas d'aussi bon conseil que sur celui de la religion par exemple. Cependant, avec ses études de médecine la demoiselle était amené à en apprendre plus que ses parents voudraient. Le domaine de la prévention, c'était aussi son truc.

- Tu as raison, il faut faire attention avec tout ce qui court de nos jours.

En effet, les ragots n’embellissait pas l'image du pauvre Cameron mais elle n'était pas du genre à juger. Elle voyait le bon en n'importe qui, surement sa naïveté qui la rendait aveugle parfois. Mais pour revenir sur le cas du jeune homme, elle avait une toute autre image de lui que ce qu'elle entendait. Et elle ne savait pas pourquoi. Elle se demandait des fois si avec elle, il faisait exprès d'être aussi gentil ? Malgré cela, elle ne doutais pas de la sincérité de Cam', car ses paroles ne lui semblait pas calculées. Il avait plus l'air d'être naturel avec elle et de se donner une toute autre image avec les autres. Oui, elle le voyait plus dans ce sens que de l'autre. Pourquoi ? C'était une chose qui lui restait à découvrir. Préférant changer de sujet, la jeune blonde posa des questions sur son talent pour la peinture. Celui ci lui répondit alors qu'il y avait peu de chances qu'elle puisse voir ces peintures car ils restaient enfermés dans sa chambre. Et pour ce faire, il faudrait que ce soit elle qui se déplace. Et cette idée semblait le gêné. Gaëlle ne voyait pas les choses sous cet angle là car elle était dénuée de pensée malsaine. Puis en y réfléchissant bien, ses parents n'auraient jamais acceptés de la voir dans la chambre d'un garçon, surtout celle du dénommé Cameron.

- Ah oui je vois... il n'est pas préférable non. Bon et bien, tant pis alors.

Il lui dévoila ensuite ses autres talents, quelque peu méprisants.. Gaëlle tenta de lui faire comprendre que cela ne lui apporterait rien alors que des actes plus charitables le lui seront reconnus plus tard. Il répliqua en lui démontrant son meilleur côté, comme quoi il était quelqu'un de très intelligent, avec beaucoup de facilités et cela n'étonna même pas la jeune McClair. Elle était contente pour son admission à une faculté prestigieuse et en avait déjà entendu parler. Puis il ajouta qu'il avait compris le sens de sa pensée.

- Je suis contente pour ta réussite, tu le mérites vraiment. Et oui c'est exactement cela Cam. Je ne comprend pas pourquoi tu agis comme cela avec ton entourage.

Cette double personnalité la laissait perplexe et longtemps elle s'était posé la question sur ce sujet. L'explication du jeune homme était justifiée. Elle comprenait ce qu'il voulait dire, mais pensait d'une manière différente. Bien sûr qu'il existait des gens cruels et violents, elle n'était pas aussi naïve pour ne pas le voir, seulement pour elle seul Dieu avait le privilège de choisir le châtiment qu'il leur était réservé. Il n'était pas de leur ressort à eux de prendre de tels décisions.

- Je comprends ce que tu veux dire, vraiment. Mais pour moi, tu choisis la facilité. Déjà je pense qu'il faut que tu choisisses tes fréquentations, comme tu me l'a dit tout à l'heure. Je sais que parfois tu peux te tromper sur certaines personnes et être amené à être blessé, mais il existe quelque chose qu'on appelle la seconde chance. Tu sais, le pardon à son prochain... Dieu ne fait pas miséricorde à ceux qui ne savent pas pardonner aux autres leurs offenses. Et je vais peut-être t'apprendre quelque chose mais pardonner à son prochain n’est pas un cadeau qu’on lui fait : c’est la condition pour obtenir de Dieu le pardon pour nos propres péchés. Enfin bon je vais m'arrêter là car il y en aurait tellement à dire que ça risque de t’ennuyer.

Invité

Je souris en entendant sa réponse pour ce qui était de mes pêchés elle avait mal interpréter mes paroles je réfléchis quelques instants pour savoir s’il fallait que je précise ma pensées mais je décidais que oui je ne voulais pas qu’elle est une image erronées de moi, ce qui était assez nouveau pour moi il fallait l’admettre.

Ce n’était pas sur ce point que je mettais l’accent. Évidemment que je me protège toujours je suis trop jeune pour être père. Mais plutôt sur le fait que j’avais peu de partenaire même si tu as du entendre l’inverse je permets à peu de fille d’avoir l’honneur de me connaître intimement pour dire cela poliment.

Le péché d’orgueil était bien mon préféré. J’aimais mieux le jeux de séduction que le reste cela flattait mon égo de voir les filles se paner devant moi. Voyant qu’elle n’était pas vraiment à l’aise avec ce sujet et pas vraiment expérimentée enfin j’imaginais bien qu’elle ne devait pas rencontrer beaucoup de garçon je la laissais choisir un autre sujet.

Je lui parlais donc du fait que j’aimais la peinture mais comme elle se trouvait caché dans ma chambre le sujet tournait court vu que ni elle ni moi n’avait envie de se retrouver ensemble dans ma chambre. Cela me semblait presque obscène de l’imaginer dans mon lit, pas qu’elle ne soit pas désirable c’était plutôt l’inverse, mais je la voyais un peu comme une madonne inaccessible et c’était ce qui me plaisait dans sa compagnie ne pas être obligé de jouer sur le jeux de la séduction. Je pouvais montrer une autre facette de ma personnalité et cela me reposait de déposer un peu mon masque même si ce dernier était comme un vieil ami que je portais depuis longtemps maintenant.

On parla ensuite sur ma proportion aux sarcasmes et à la méchanceté pourtant je m’étais en avant que j’avais aussi ce que je voulais j’allais aller à Harvard et cela me suffisait pour le moment j’avais atteints un de mes objectifs et je ne souffrais pas du fait que j’étais quasiment seul enfin plutôt entouré de gens mais qui n’avait pas forcément vraiment de la valeur à mes yeux je me suffisais à moi même et si j’avais besoin de parler je savais que Carl serait là pour moi comme j’étais là pour lui en cas de baisse de moral mais aussi pour partager les victoires.

Merci c’est gentil. J’avoue que je suis assez fière de moi mais je savais que j’y arriverais je ne suis pas du genre à douter de moi. J’ai toujours ce que je veux parce que je me donne les moyens pour réussir mes buts. J’imagine bien que tu ne dois pas comprendre pourquoi j’agis comme cela avec les gens vu que toi tu es ouverte et adorable avec tout le monde. Je vois juste pas l’intérêt que je peux avoir à être aimable et attentionné cela prends du temps et les gens ont des attentes alors que face aux sarcasmes ils n’en n’ont pas.

Je réfléchis pendant quelques instants tout en écoutant sa réponse sur le fait de faire tomber le masque et être vraiment qui j’étais en réalité mais abandonnais vite l’idée avant qu’elle finisse de germer dans mon esprit. Je savais pourquoi j’étais comme cela et je n’avais pas envie de changer. Cependant c’était la force de Gaëlle elle me donnait l’envie de devenir meilleur mais cela ne durait jamais plus longtemps que le temps de nos rencontres ensuite ma conscience me laissait en paix et je reprenais ma vie comme je l’avais laissé juste avant. Il me fallait une réelle motivation pour me donner la volonté de se transformer un jours je l’aurais sûrement mais en attendant j’allais donc argumenté mon point de vue auprès de la cadette des McClair.

Je lui expliquais donc ma vision assez négative mais réaliste du monde qui nous entourait. La gentillesse n’était pas vraiment récompensé et que les gens était plutôt l’inverse en général et je rajoutais dans mon esprit que les gens trop doux étaient exploités par des âmes moins charitables c’était la nature humaine de profiter de la naïveté des autres.

Je restais quelques instants sans voix après avoir entendu sa réponse et cela ne m’arrivait pas souvent. Je n’avais pas l’habitude qu’on mette Dieu dans quasiment tous les sujets. Intellectuellement je comprenais la foi mais personnellement j’aimais le concret je ne pouvais pas croire que ce n’était pas moi qui était le maître de mon destin. Mes réussites et mes échecs je les devais uniquement à moi et non pas à une entité abstraite.

Je dois admettre que je ne suis pas vraiment d’accord avec toi pour ce qui est de la seconde chance. Personnellement je n’en donne que très rarement. Je pars du principe que l’on doit réfléchir à ses actes et que ses actions ont des conséquences. C’est trop facile de faire n’importe quoi et ensuite d’attendre que les gens qu’on a déçu, fait souffrir ou autre te pardonnes. Cela est trop simple cela voudrait dire que quoi que l’on est fait cela n’a pas d’importance et je pense que c’est faux.

Je passais mes mains dans mes cheveux et tourna mon regard pour le mettre dans celui de Gaëlle. Le fait de parler de Dieu faisait remonter une époque lointaine et joyeuse ce qui me troublait mais je ne laissais rien transparaître sur mon beau visage cela ne regardais que moi et cela avait un rapport qu’indirect avec la conversation.

J’ai été enfant de chœur j’ai donc fais du catéchisme ces propos ne me sont donc pas inconnus. Cependant je ne suis pas d’accord avec tes propos encore une fois. Je trouve que c’est la solution de facilité pour reprendre ton expression. L’absolution de tes pêches ce n’est pas juste. Penses tu qu’un monstre qui s’en prends aux enfants à le droit de se repentir et son âme sera lavé et il pourra aller au Paradis ?! C’est comme ça que tu vois le Jardin d’Eden ?! Rempli de repentis qui ont fait les pires horreurs mais qui sont allés se confesser donc ils sont en paix ?!

Je devais l’admettre que je ne m’attendais pas à avoir une conversation théologique en sortant de chez moi avec ma tragédie à la main cet après midi là. Je baissais les yeux j’avais un peu perdu mon sang froid légendaire je n’arrivais pas à comprendre comment on pouvait cautionner ce genre de chose. Je gardais le silence pendant plusieurs minutes respirant doucement pour reprendre mes esprits. Cela ne servait à rien de m’énerver.

Excuses moi je n’aurais pas du hausser le ton cela m’arrive rarement je suis le premier étonné. Pour revenir à ta première affirmation . Tu as raison c’est plus commode de mettre un masque plutôt que de prendre le risque de se dévoiler et que les gens te repoussent parce que ce que tu es vraiment n’est pas meilleur que ce que tu fais croire. Alors oui je préfère donner une mauvais image, une représentation fausse, comme cela les autres ont une bonne raison pour me détester mais en général ils m’envient et cela me rempli de joie.

Je lui fis un sourire ironique une lueur malicieuse dans le regard.

Et toi comment vis tu le faite d’être douce et charitable ? Cela te vient naturellement ou tu l’as travaillé ?

Invité

Oups, la jeune femme avait mal interprété les propos de son voisin, du coup elle s'en vit gênée d'avoir abordé un tel sujet. Pourtant c'était son domaine, mais parler de ça avec un ami c'était quelque chose de beaucoup plus intimidant que lorsqu'elle le faisait avec des inconnus lors de ses divers stages. Pour autant ça en devenait presque automatique, alors elle ne s'était pas gênée pour faire une remarque à ce sujet.

« Mince désolée, c'est l'habitude... Je comprends tout à fait, comme tu peux le deviner... je suis un peu dans le même cas. Mais pas par choix, c'est...comme ça et puis c'est tout. »

Elle avait été éduquée de cette façon là, alors quoi qu'elle fasse c'était un état d'esprit qui s'était imprimé en elle, la pression de l'entourage surement. Mais elle en était plutôt fière et reconnaissante, quand elle voyait les jeunes femmes de nos jours, elle était bien contente d'avoir eu cette éducation certes stricte, mais qui la préservait. De ce côté là, elle ne pouvait que comprendre Cameron, avoir son jardin secret et ne laisser que les personnes qui le méritent vraiment pouvoir y accéder. C'était ainsi qu'elle voyait les choses. Elle avait toujours été quelqu'un d'assez réservée de toute façon, quand il s'agissait de parler d'elle elle n'avait jamais été très douée. Alors que quand c'était l'inverse, elle était toujours de bons conseils et très à l'écoute... du moins elle essayait. Car avec sa pauvre expérience, les histoires d'amour c'était le sujet où elle faisait le plus souvent faux bond. C'est alors qu'ils évoquèrent la réussite de Cam, celui ci ne se gêna pas pour se féliciter lui même. Quelque part il avait raison d'en être fier, c'était sa détermination qui l'avait mené là où il était.

« C'est bien, faut jamais rien lâcher quand tu veux quelque chose. Si tu fais les choses bien, crois moi qu'il t'arrivera que le meilleur. Et non, je ne comprends toujours pas... autant être soit même sans se préoccuper de ce que les gens peuvent penser, non ? En étant ainsi, es tu toi même Cam ? »

Elle n'arriverait jamais à déceler le vrai du faux chez lui, même si il laissait tomber son masque avec elle. Pour elle, c'était un rôle qu'il se donnait pour se préservé. Mais peut-être qu'elle avait tout faux... peut-être quand fait il était de nature exécrable et qu'avec elle il jouait un rôle ? Gaëlle préférait croire la première option, non pour elle c'était quelqu'un de profondément bon, qui se donnait un genre. Car quand elle parlait avec lui, ça semblait d'un naturel. Cam' avait toujours été énigmatique à ses yeux, il pouvait se montrer à la fois froid et attentionné, ça en devait étrange. D'ailleurs quand ils évoquèrent la seconde chance, c'était comme si il s'en prenait à elle. Au fond de lui il avait des choses à extraire, des choses peut-être très bien cachées et elle pouvait le ressentir. Dans sa façon de parler, sa façon de condamner tout ce qu'elle avait pu lui dire. Elle ne savait pas que ce sujet pouvait le mettre dans cet état, et quelque part si cela pouvait donner une autre dimension à leur vision des choses, elle en était contente. Alors qu'il s'exprimait la jeune femme n’eut pas vraiment le temps de répondre quoi que soit, elle préférait l'écouter. C'est ce qu'elle savait faire de mieux après tout. C'était tellement rare qu'ils en viennent à parler de Dieu, de jugements et du monde dans sa globalité que Gaëlle en fut elle même étonnée. Cependant, il haussa le ton, elle en fut étonnée et triste. Tout ce qu'il disait, elle le comprenait parfaitement, il y a de cela quelques années elle en était au même stade, à se poser des milliers de question sur le bien et le mal. Les pourquoi les criminels vivent plus longtemps que des gens bons ? Et tout le tralala. Elle avait grandi à présent et pris les choses sous un autre angle. Cela n'avait pas été facile, mais maintenant elle comprenait mieux certaines choses même si d'autres restaient encore dans le coin des "sans réponses". Elle le regardait d'un air presque compatissant, mais n'en revenait pas qu'il se soit ainsi emporté. Il s'excusa et conclu en répondant à sa question posée plus haut.

« Je ne savais pas que tu avais fait du catéchisme... »

Fit-elle en rapport à un peu plus tôt. Elle tenta de se détendre, se remémorant dans la tête tout ce qu'il venait de lui dire.

« Tu sais Cam, il y a des choses qui nous dépasse... Se repentir c'est une chose mais ça ne veut absolument pas dire que tu accèderas au paradis pour autant. Ça va être encore du baratin pour toi, mais si tu veux pour faire simple : c'est au jugement dernier que Dieu décide si tu passes la porte ou non, mais avant ça pour te présenter devant lui, il faut que tu prennes conscience de tout le mal que tu as fait et que tu demandes pardon. Après les criminels comme tu dis... ce n'est ni à moi ni à toi d'en juger. Leur temps viendra. Mais je comprends tout à fait ton point de vue, c'est dégueulasse oui. Mais c'est la nature humaine. Ça va peut être te rappeler des souvenirs mais au temps d'Adam et Eve le premier meurtre était fratricide. Cain, fils d'Adam et Eve tue son frère Abel. Il est puni par Dieu qui le chasse, pourtant Dieu le marque pour le préserver de tout agresseur. C'est comme ça, il le condamne mais le protège en même temps. Il est miséricordieux, alors peut-être que pour nous ça parait injuste pour certains cas mais ce n'est pas vraiment à nous d'en décider. Tout ce que je peux dire c'est qu'on verra bien. Enfin bon... désolée de t'embêter avec mes histoires... Je vois que ça te met dans un état, il vaut mieux qu'on arrête là sur le sujet... »

Elle ne savait pas trop pourquoi elle racontait cette histoire, elle était partie vraiment loin, mais tout ce qu'il venait de lui dire l'avait inspiré d'un coup. Dans tous les cas, elle ne dirait plus rien concernant ses actes, il les vivait comme bon lui semblait, et si pour lui mettre un masque est une façon de préserver, qu'il le fasse. Rien de ce qu'elle lui dira ne pourra lui faire changer d'avis, mais au moins elle lui aura donner conseil. Soudainement, il lui sourit d'un air malicieux et lui posa une question stupéfiante. Elle ne savait pas trop où il voulait en venir... peut-être était-ce une relance en rapport à ce qu'elle lui avait demandé un peu plus tôt. Elle maintint son regard et lui demanda :

« Je n'comprends pas trop où tu veux en venir... Je suis comme ça naturellement, pourquoi cette question ? »

Est-ce qu'elle l'avait travaillé ? Oh mon dieu, comment pouvait-il penser une telle chose ? Gaëlle fut vraiment déstabilisée par sa question, elle se demanda s'il n'était pas temps pour elle d'y aller. C'était comme ça, elle était souvent sur la défensive dès que quelque chose la chagrinait. Et pour autant là il avait touché une corde sensible, peut-être même sans le savoir. Elle prétendait le contraire pourtant il y avait bien des choses qu'elle cachait, et qui la poussait entre autre à agir de telle ou telle façon. Mais jamais encore on n'avait douter de son honnêteté et ça c'était plus que perturbant. Elle regarda le livre qu'elle venait d’emprunter et attendit sagement une réaction de sa part.

Invité

Merci c’est gentil. J’avoue que je suis assez fière de moi mais je savais que j’y arriverais je ne suis pas du genre à douter de moi. J’ai toujours ce que je veux parce que je me donne les moyens pour réussir mes buts. J’imagine bien que tu ne dois pas comprendre pourquoi j’agis comme cela avec les gens vu que toi tu es ouverte et adorable avec tout le monde. Je vois juste pas l’intérêt que je peux avoir à être aimable et attentionné cela prends du temps et les gens ont des attentes alors que face aux sarcasmes ils n’en n’ont pas.

Je souris en écoutant sa réponse. J’étais assez d’accord avec elle que des bonnes choses m’arrivais et ce qui ne me plaisait pas j’œuvrais pour quelles aillent dans mon sens et celles auxquelles je ne pouvais rien faire je n’en tenais pas compte et continuais mon chemin. La deuxième partie de ses paroles me faisais plus réfléchir. Je haussais les épaules.

Je ne tiens pas vraiment compte de l’avis des gens à part sur mon apparence c’est qui est paradoxal je sais. Ce que je veux dire c’est que mes actes et mes paroles je l’ai fait parce que j’en ai envie et non pas pour plaire ou déplaire à quelqu’un. Avec toi oui je suis à peu près moi même ce que je te dis je le pense je ne joue pas. Je suis honnête parce que je sais que tu n’utiliseras pas ce que je vais te dire contre moi. Cependant avec la plupart des gens ce n’est pas le cas. Je ne vais pas contre ma nature je suis méprisant et arrogant je l’avoue mais je ne suis peu être pas aussi détestable que je parais dans le fond.

Après en avoir finis avec ce sujet nous enchaînâmes sur notre vision du monde respective le sujet de la religion vient forcément sur le tapis vu que je parlais avec une fille de pasteur et il étais vrai aussi que la foi donnait une idée du comment était régis l’Univers. Et nos avis divergeaient sur cet aspect mais cela rendait la conversation plus amusante. Je n’étais pas obtus au point de ne pas savoir qu’on pouvait avoir une vision différente de la mienne après j’en prenais compte ou non cela dépendait du sujet et surtout de la personne qui me le donnait.

Je ne pus m’empêcher de m’enflammer un peu en parlant de la rédemption même quand j’étais enfant je n’arrivais pas à adhérer à ce concept cela me donnait l’impression que mes choix n’avait pas d’importance ce qui me révoltait encore plus maintenant. Pendant que je reprenais mon sang froid j’écoutais les contre arguments de Gaëlle. Je n’aurais pas du m’énerver cependant je ne restais jamais très longtemps de méchante humeur je privilégiais toujours la froideur à l’emportement qui pour moi n’était pas la bonne solution pour obtenir ce que je voulais. Je répondit donc d’une voix calme mais amicale.

Oui aussi étonnant que cela puisse paraître j’ai été enfant de chœur j’ai donc été au catéchisme. C’était avant que j’emménage à Magnolia quand je suis arrivé ici je ne voulais plus en faire mon père a accepté mon choix c’était ma mère qui était très croyante.

Je serrais un peu les lèvres je n’aimais pas parler de la mère elle était parti nous laissant mon père et moi elle ne méritait pas d’être mentionné ou avoir une place dans mes pensées ou ailleurs. Elle avait fait son choix j’avais donc fait le mien. Je me focalisais donc sur la rhétorique que Gaëlle avait fait avec comme exemple les enfants d’Adam et Eve.

Je me rappelle de ce passage avec les fils d’Adam et Eve. Je pense voir où nos avis sont dissemblables. Moi je verrais plus un dieu vengeur que miséricordieux cela me paraîtrais plus juste et valorisant pour ceux qui font le Bien. Prends par exemple les Anges pourquoi pas plutôt les voir comme des Guerriers cela ne les empêchent pas de protéger les Hommes se serait même le contraire et donc de faire respecter les commandements du Livre Saint pour les croyants et éviter les fausses conversions que vont les criminels pour se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Dieu a donné le libre arbitre aux Hommes je sais bien et heureusement d’ailleurs cependant la Destinée ne fait pas de nous des pantins ?!

Je savais qu’on se serait jamais d’accord à propos de la religion et que nous finirions par tourner en rond. Cela me rappelais les cours de caté en plus agréable parce que notre professeur n’aimait guère qu’on le contredise dans ses apprentissages et cela m’avait paru frustrant même à l’époque. J’avais toujours eu soif de savoir et de pouvoir argumenter me paraissait primordial dans l'enseignement.

Ma dernière question est rhétorique je sais que tu peux répliquer mais tu as raison il vaut peu être mieux changer de sujet. Permets moi de te poser une question cependant en rapport avec ce propos. Tu t‘appuis sur la Bible pour faire passer une idée mais toi sincèrement c’est vraiment ton avis propre et non pas celui de ton père? Tu n’es pas obligé de me répondre et ce n’est pas une critique au contraire je respect les gens qui croient en Dieu même si ce n’est pas mon cas.

Je ne savais pas du tout comment elle allait prendre ma question et j’espérais que je n’allais pas la vexer ce n’était pas mon attention. Avec un père pasteur cela devait être difficile d’avoir un avis contraire au sien. Le voir prêcher tous les dimanches et certainement chez lui devait avoir façonné son image de la vie. Je décidais donc d’alléger la conversation et lui fis un sourire ironique une lueur malicieuse dans le regard.

Et toi comment vis tu le faite d’être douce et charitable ? Cela te vient naturellement ou tu l’as travaillé ?

Je me mordis la lèvre quand je vis sa réaction elle sembla se raidir et planta son regard dans le mien. Après qu’elle m’eut répondu je compris que j’avais du mal m’exprimer ou plutôt que je l’avais fait comme à mon habitude sans penser que je pouvais froisser la personne en face de moi. Je posais ma main sur la sienne quelques secondes comme pour la réconforter et la remit sur mon propre genou.

Excuses moi je ne voulais pas te blesser. Ce n’était pas une critique j’essaye juste de te comprendre. Je me doute que cela est naturelle chez toi tu n’es pas du genre à être hypocrite à chaque fois que tu croises quelqu’un. C’était plus dans le sens où des fois tu n’as pas envie d’être désagréable ou méchante avec les gens ? Certains ne sont pas tendres avec toi. Même si je sais bien que tu sais te défendre quand il le faut.

Je lui fis un sourire contrit je n’avais pas pensé qu’elle le prendrait mal. C’était sûrement dû au fait que moi j’étais trop sur de moi pour être déstabilisait par l’avis des autres ce qui n’était peu être pas son cas. Comme quoi l’orgueil avait son utilité. Je voyais cette dernière comme une qualité plutôt qu’un défaut cela permettait d’avancer en faisant fi des autres puisque seul toi comptait

Tu vois on est l’inverse l’un de l’autre. Pour moi être déplaisant me vient plus facilement que d’être sympas qui me demande de faire un effort. Avec qu’à l’opposé toi la gentillesse te vient automatiquement et tu dois te faire violence pour être virulente. Je me trompe ?

Invité

Entendre Cameron dire qu'il n'était pas si détestable dans le fond faisait du bien à Gaëlle et confirmait ce qu'elle avait toujours pensé de lui. Il avait une image tellement caricaturale de sa personne. Et puis quelque part il lui avouait qu'il lui faisait confiance et que c'était pour cela qu'il se montrant sous son beau jour avec elle. La jeune femme fit un mince sourire, elle pouvait se sentir privilégiée en quelque sorte mais ce n'est pas ce qu'elle ressentait, elle était plus contente du fait qu'il soit naturel avec elle et que tout cela ne soit pas du fake. Elle avait pu faire quelques rencontres qui l'avait déçue, la blondinette n'aimait donc pas se tromper sur les personnes et faisait un peu plus attention sur ses fréquentations. C'était ce que ses parents lui répétaient sans cesse de toute manière, au bout d'un moment elle avait compris. C'est pourquoi à ce jour elle n'avait que très peu de véritables amies, tout le reste n'étaient que de sympathiques connaissances.

« Tu m'en vois ravies. » dit-elle pour rigoler. Puis elle continua « Je comprends, chacun a sa façon de procéder en fin de compte. Moi je préfère l'indifférence et toi l'arrogance. »

Et elle ne le jugeait pas pour autant. Elle était souvent de bons conseils avec tout le monde mais en aucun cas elle ne les poussait à être quelqu'un d'autre. Ils avaient leur libre arbitre après tout, c'était à eux de décider des personnes qu'ils voulaient devenir. Avec Cameron c'était pareil, elle l'éclairait et il en faisait ce qu'il voulait, l'important pour est d'avoir fait passer le message. Finalement, les jeunes gens en restèrent là pour cette discussion. C'est à cet instant que vint la partie religieuse de l'histoire. Ils avaient tous les deux des points de vue différents sur les choses mais au fond, l'histoire était la même. La jeune chrétienne écouta alors son ami lui faire part de sa vision des choses. Elle nota également le fait que le jeune homme avait été enfant de chœur, elle n'aurait jamais pensé cela de lui alors elle en fut amusée et agréablement surprise. Il lui expliqua qu'en arrivant à Magnolia il avait préféré arrêter tout cela. C'était son choix après tout, elle n'allait pas revenir dessus. Alors elle attendit qu'il continu là où il en était, il semblait s'être calmé par rapport à tout à l'heure et c'était tant mieux. Elle l'écouta donner son point de vue puis voulu conclure cette histoire, cela ne servait à rien de perdre son temps à essayer de comprendre ce que reflétait la Bible, chacun avait une image propre à eux et l’interprétait de la manière qui les semblait la plus juste.

« Hm c'est intéressant ce que tu dis, même si je ne partage pas ce point de vue. De toute façon, chacun est libre d’interpréter les choses comme bon leur semble alors tu as certainement raison de croire en cela. Et pour répondre à ta question... disons que je crois sincèrement à tout ce qu'il y a dans la Bible mais que j'ai des avis qui peuvent être différents de ceux de mon père. Après c'est vrai que je préfère croire aux siens... ça me conforte dans l'idée que tout n'arrive pas par hasard. Il m’aide à y voir plus clair, tu comprends ? J'ai besoin de ça... je me pose beaucoup trop de questions pour rien au final. »

Sur ces mots le jeune homme fit une étrange remarque sur Gaëlle et son comportement. Celle ci se raidit de suite, ne comprenant pas d'où cela lui venait et surtout pourquoi cela lui était venu à l'esprit. Elle n'avait jamais été confrontée à cela, alors essayer de rester calme relevait presque de l'impossible. La jeune McClair lui demanda des explications tout en baissant les yeux vers le livre en l'écoutant. Il avait raison sur la majorité, elle était bien trop gentille et sa naïveté l'a perdrait surement, mais oui il lui arrivait parfois d'avoir des pensées virulentes envers des personnes mais se faisait violence pour ne pas les laisser sortir. Elle connaissait les conséquences que cela engendrait, voilà pourquoi elle préférait de loin pratiquer l'ignorance. De toute façon on avait jamais rien résolu par la violence, si ?

« Ce n'est pas grave, je suis du genre susceptible alors je prends tout au pied de la lettre... Je... enfin oui il m'arrive d'avoir envie de crier haut et fort ce que je pense, mais je sais que cela ne servirait à rien alors je ne préfère pas me créer des problèmes tu vois ? Et puis j'ai cette manie à voir le bon en tout le monde. C'est bête je sais, mais c'est comme ça. »

Elle resta pensive, cela faisait bizarre de parler de sa personne à Cameron, ils n'avaient jamais eu de discussion aussi profondes auparavant. D'habitude elle avait Edmond pour ce genre de chose. Là, ça lui changeait. Sans même savoir ce qu'elle s'apprêtait à dire, les mots sortirent de sa bouche tout seuls...

« Des fois, je rêve d'être dans la peau d'une autre personne. Juste pour voir le monde autrement... »

Invité

Après avoir fini ma démonstration sur mon point de vue sur la religion je me permis de lui poser une question à propos de l’influence qu’avait son père sur sa vision du monde. Cela m’intéressais vraiment Gaëlle était un peu un mystère pour moi elle était aux antipodes de mon propre comportement ou de pensées. J’écoutais avec intention sa réponse où elle me disait qu’elle préférait avoir les mêmes idées que son père en général.

Je comprends que cela te sembles plus tranquillisant d’être au diapason avec ton père c’est plus rassurant de pouvoir compter sur quelqu’un pour te quitter. Et puis après tout il est pasteur c’est son travail d’aider, d’être à l’écoute et de remettre dans le droit chemin. Tant que tu sais que tu peux avoir un avis divergeant avec lui sans que cela te contrarie. Tu sais le fait de se poser des questions permets de se remettre en question et d’évoluer. Bon j’admets que je ne suis peu être pas le mieux placé pour te dire cela étant donné que je pars du principe que je ne suis jamais en faute donc je me remets jamais en cause mais la plupart des gens le font c’est que cela doit être bon.

D’avoir posé la question me permettais de voir que son père avait vraiment un grand ascendant sur elle sans vraiment savoir si c’était bénéfice ou négatif à mon sens. Je comprenais qu’être pasteur donnait beaucoup de responsabilité mais j’avais toujours vu le père McClair comme une sorte de tyran qui régnait en seigneur et maître sur sa famille les modelant à l’image qu’il se faisait de la petite fille modèle.

Je voulu parler d’un sujet plus léger en lui posant une question assez anodine mais voyant sa réaction je compris que j’avais appuyé sans le faire exprès sur un point sensible j’essayais donc de rectifier le tir en reformulant d’une autre manière et me permettant un très rapide contact de réconfort.

Mais les conflits sont tellement amusants à mon sens ça donne un peu de piment. Cependant je comprends que cela puisse te gêner de te mettre en colère si tu pars du principe que cela ne servira à rien. Cela ne te frustres pas de ne pas pouvoir le faire de temps en temps ? De voir que du bon dans les gens ça peut être un avantage et c’est comme ça que tu as été élevé cependant méfies toi quand même tout le monde n’est pas récupérable ou ne le souhaite tout simplement pas.

Ah la morale catholique quelle belle vision du monde cela donnait dommage que cela ne corresponde pas vraiment à la réalité. J’allais reprendre la parole quand Gaëlle dit quelque chose qui m’étonna assez.

Pourquoi ? Ta vision du monde vaut bien une autre. C’est quoi qui te dérange vraiment dans ton idée des choses ?

J’étais un peu perdu je l’avoue elle venait de me faire une démonstration de ses croyances sur la vie et maintenant elle semblait vouloir pouvoir penser autrement.

Tu as l’impression d’étouffer, de ne pas être à ta place….

Invité

La discussion s'axait maintenant sur les relations qu'entretenait Gaëlle avec son père, elle connaissait Cameron curieux mais peut-être pas à ce point. Enfin bon, elle savait pertinemment qu'il ne se servira pas de ses informations contre elle, même s'il avait une réputation de "bâtard" elle avait presque totalement confiance en lui. Ils étaient amis après tout, et sa naïveté n'irait jamais jusqu'à la faire douter du jeune homme bien au contraire. Elle l'écoutait alors répondre à ce qu'elle venait de dire, cette discussion sur la remise en question avait fructifier en elle ses tourments du moments. Ses milles et unes questions qu'elle se posait et dont parfois elle n'osait pas y découvrir les réponses. Elle le regarda mais ne répondit rien quant à ce qu'il venait de dire, se contentant seulement de hocher la tête, consentant ses propos.

Vint ensuite le passage où ils évoquèrent leur comportements face à des situations spécifiques. Gaëlle était plus dans la retenue, Cameron lui était tout son contraire. Il lui posa une question avant de lui conseiller de se méfier des gens, à voir le bon chez tout le monde cela n'avait pas forcément que des points positifs c'était certain.

« Sisi des fois je m'énerve mais ça ne dure jamais très longtemps. Je sais me tempérer disons. » Et oui aussi incroyable que cela pouvait paraitre, Gaëlle savait s'énerver. Mais pour cela il fallait vraiment pousser le bouchon assez loin, et être blessant à un point qu'elle ne pourrait se contenir plus longtemps. Quitte à salir légèrement son image, elle n'allait quand même pas se laisser marcher sur les pieds. L'indifférence avait ses limites soit. « Ouais je sais y'a des méchants et des gens biens... mais bon je pars du principe qu'on a tous le droit à une seconde chance alors y'a forcément du bon chez tout le monde. »

Elle sourit se laissant aller à des confessions à présent, se sentant à l'aise avec Cameron. Gaëlle McClair était une parfaite rêveuse, elle ne savait jamais ce qu'elle voulait et était en perpétuel conflit avec son intellect. Des fois elle s'étonnait même de penser à certaines choses disons... pas très catholiques. Cela l'intriguait et en même temps son instinct la rappelait à l'ordre, c'était étrange. Regardant au loin elle se mit à penser très fort, ce qui étonna le jeune étudiant. Il ne s'attendait certainement pas à cela, et lui demanda alors des explications. Si seulement elle en avait...

« Je n'sais pas j'ai l'impression de ne pas assez réfléchir par moi même et de me calquer à ce que les gens voient de moi : la fille du pasteur, sainte et innocente. Je n'ai rien contre cette image qui me reflète assez, mais je ne sais pas... des fois je me demande si je ne suis pas tout simplement aveuglée... Pourtant, au fond de moi je crois fortement en tout ce que je prétends mais j'ai toujours une petite voix qui me dit... "et si... ?" » Elle ne termina pas sa réflexion, se rendant compte qu'elle allait beaucoup trop loin dans ses pensées. C'était rare que Gaëlle évoque ainsi ses doutes, elle préférait de loin s'arrêter aux bonnes paroles de Dieu et montrer ainsi quelle bonne chrétienne elle faisait. Car au final, c'est ce qu'elle savait faire de mieux.

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