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| Sujet: The way: no man's land → Dim 23 Oct - 23:36 | |
| Je raccrochais le pc sur lequel je venais de me prendre la tête. A quoi bon, ce que je redoutai était arrivé. Il était revenu. Quel égoïste. Souhaitais-je qu'il reste enfermé entre ces murs blancs? Non pas réellement. Voir pas du tout. Je voulais juste avoir une raison de ne plus l'approcher, de ne plus souffrir à nouveau. Devenir un connard était une solution tout à fait envisageable. Seulement au bout du compte, je perdrai le peu qu'il me restait encore. Je fermai la lumière bleue, celle-là même que j'avais utilisée pour faire cette photo de profil bidon. J'aurais aimé qu'il réagisse, seulement, je jouais tout seul à ce jeu. Je ne pris pas la peine de me changer me laissant tomber sur mon lit. Une année de merde. Mais bientôt ce serait fini. Halloween approchait, et avec, la fin de l'année. Jusqu'à présent je m'étais comporté comme un imbécile. Depuis son départ, depuis ce soir-là, depuis qu'il était revenu. Mon comportement bien que différent restait tout du moins complètement con. Il n'y avait plus rien à faire. Je refermais les yeux étendu sur mon lit, un bras posé sur mon front. Je revoyais les discussions sur la toile. Son merci, incolore, fade. Sa manière de s'adresser aux autres. Le message était clair. Plus d'amitié possible. Mais bon sang??? A croit j'avais cru?? A quoi...? Je me trouvais sans cesse des excuses pour communiquer avec. Je pensais qu'il voulait reprendre contact, ses actions me l'avaient suggéré. Pourtant, pourtant le vide me gagnait. Une fois de plus j'avais faux sur toute la ligne. Mais quel con! Ça faisait 4 mois à présent! 4 mois que c'était fini! J'avais usé de tout pour passer à autre chose! Je ne devais plus y faire attention! Alors pourquoi?? Pourquoi, ça me poursuivait toujours?? Je devais avoir l'air bien bête. Ridicule même. Je l'avais perdu, mais je continuais à me raccrocher à mes souvenirs comme une sangsue. Écœurant. S'il savait il rirait sans doute de moi. Après tout, je le répugnais. Son regard avant sa fuite apparu en un flash à mon cerveau. Je me retournai d'un coup, attrapant mon oreiller pour hurler dedans. J'avais envie de vomir à présent. Je voulais que ça sorte, que ça me lâche les tripes, que ça quitte mes entrailles.
Pathétique. Le grand héritier Turner. Amoureux. Idiot. Une raclure. Je n'avais d'un coup plus ma place sous ce toit. Je me relevai tremblant. Qu'une hâte. Fuir, c'était mon tour cette fois. Ma fierté m'empêchait de lui parler. Et lui n'en n'avait cure. Il venait de quitter l'hôpital. Il retrouvait les siens. Je n'avais plus qu'à partir. Ou à me murer. L'un ou l'autre, j'avais pour l'instant besoin de prendre l'air. J'enfilai mes baskets, un petit gilet au-dessus de mon marcel, puis je m’éclipsai doucement. Je me retrouvais rapidement dans la rue. Respirant l'air frais ou froid. Je me mis alors à courir, fuyant le luxe, le foyer, l'aisance, car d'ici, mes démons me rattrapaient. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Lun 24 Oct - 18:32 | |
| Ca y'est il était enfin revenu et c'est avec un grand soulagement que Jay posa ses premiers pas dans sa maison. Bien évidemment il n'y avait personne, à vrai dire le chanteur n'avait prévenu personne qu'il revenait aujourd'hui. Peut être parce qu'il ne voulait pas que tout le monde l’accueille et sorte le champagne. Il était sorti de l'enfer oui mais bon...il n'y avait pas de quoi en faire une fiesta. Bref...qu'avait il louper pendant ses deux mois d’enfermement ? Et surtout qu'avait il fait "lui" ? Jay se connecta donc sur Facebook et constata que Alix, Junie, Zoë et Elias avait poster sur son mur le réclamant. Vraiment très touchant. Le brun annonça son retour en statut estimant que ça serait plus rapide comme moyen de communication et très vite des commentaires firent son apparition...Mais aucune trace de "lui". Jay laissa de côté quelques instants ses sentiments personnelles et prit rapidement une photo de son état actuel. Il avait du se couper les cheveux et même si il avait une tête de quelqu'un qui n'avait pas dormi depuis x temps ça allait, c'était moins pire que le jour de la naissance de Hope...sa fille qui avait maintenant plus de deux mois et Jay avait vraiment hâte de la revoir ce petit bout.
Plus tard un jeu entre Holden et lui commença, des allusions dont la lecture fit mal à Jay. Il lui en voulait de l'avoir rejeter c'était sur . Heureusement Alix vint lui remonter le moral et finalement le chanteur se confia à sa meilleure amie. Elle lui disait d'aller se confier à lui, de lui avouer ses sentiments haha...ce n'était pas du tout simple. La blondinette proposa qu'il vienne dormir chez elle et c'est tout naturellement qu'il accepta.
Prenant un sac dans lequel Jay mit rapidement des affaires et après s’être habillé pour sortir le chanteur commença à parcourir le quartier sous la nuit et c'est là qu'il le vit, courant. Eclairé par la lumière des réverbères il n'avait pas changé...Et maintenant que Jay avait compris, put mettre un mot sur cette chose qui lui tordait le coeur quand il était en compagnie d'Holden tout lu semblait...dur. Comme difficile de trouver quoi dire à la personne que l'on aime après deux mois d'absence sans être expliqué avant. Alors Jay fit l'acte le plus naze au monde et lui bloqua le passage pour l'arrêter même si en fait il ne savait pas quoi dire. Il sortit alors le premier truc qui lui passait par la tête.
- Salut...ça fait...longtemps |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Lun 24 Oct - 20:08 | |
| Je filai à travers la rue et il faisait froid. Quel con, j'aurai du m'habiller plus chaudement. Mais bon qu'importe à présent, j'avais décidé de ne jamais revenir en arrière. Jamais. Pourtant une exception demeurait, ne me lâchant sous aucun prétexte. Jay. Mon passé. Ce passé douloureux et indélébile. J'accélérais l'allure. Il fallait que j'oublie. Que j'en crève si je n'y parvenais pas. Rien ne devait être trop dur pour moi. J'étais son fils, le meilleur, imbattable, je n'étais pas un chien galeux, un bâtard, et je ne devais laisser aucune longueur d'avance entre moi et mes ennemis. Je traversais, quittant le trottoir impair, concentré sur ma cadence, mon souffle, la brulure du froid dans mes poumons. Je perdais la notion de tout ce qui m'entourait, juste mes jambes de plus en plus brulantes, le jeans qui frottait contre ma peau, mon collier qui sautait au rythme de mes foulées. Le vide, comme ça faisait du bien. Je comprenais d'un coup ce mec que j'avais vu courir dans un film. Forest gump. Tu cours et tu oublies. Une nouvelle solution? Un peu débile tout de même. Je n'aspirais pas à courir toute ma vie. Seulement à ne plus être lâche, à être capable de me défaire de tout ça et à bruler à nouveau toutes les heures de ma vie.
Je m'arrêtais alors d'un coup. Il était là. Pourquoi il était là??? Je le regardais les yeux ronds, haletant à moitié. Incapable de dire quoi que ce soit. Et maintenant? Reprendre ma course? J'avais chaud et froid en même temps, je ne pouvais pas m'arrêter comme ça en plein effort physique. Il n’avait pas l'air décidé de bouger. J'aurais mieux fait de prendre mon ipod pour avoir une raison de me taire, et pour faire croire que je faisais un jogging. Du coup mieux l'aurait fallu que je mette aussi un jogging. Avec cette tenue ce n’était pas pratique de... Merde! S'il reconnaissait mes vêtements, il verrait que ma photo de profil était du bidon, qu’il n’y avait pas de nous deux et il allait se foutre de moi! La panique s’immisçait en moi. Mieux valait ne pas traîner. Mon cerveau avait mis 3 secondes de temps pour établir toute cette réflexion, ce ne fut cependant pas assez rapide pour parer toute réaction de sa part. Il ouvrit alors la bouche. Me saluant, avant d'ajouter que ça faisait longtemps. Ok, il était aussi mal à l'aise que moi et ma fuite servait à m'échapper de lui. Mieux valait donc quitter cette situation embarrassante immédiatement. Je me passai alors nerveusement la main dans les cheveux avant de lui répondre en essayant d'avoir l'air serein et pas du tout impressionné par sa présence:
"Euh...bonsoir. Ouais ça fait longtemps, je...euh, je rentrais chez moi..."
Intelligent en sachant que ma maison était dans mon dos, je me rendis compte de ma bourde un peu tard, mais la réparai rapidement, évitant de trop poser mes yeux sur lui:
"Je veux dire après mon jogging du soir, et toi tu fais quoi?"
Dernière édition par Holden Turner le Mar 25 Oct - 12:24, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Lun 24 Oct - 20:43 | |
| Le prenait il pour un con ? Sa maison était dans l'autre direction. Comment interpréter ce mensonge ? Pourquoi lui mentait il ? tant de questions qui fusait dans l'esprit de Jay mais il était mal placé pour les posés. Si Holden revenait d'une des conquêtes qu'il avait du avoir pendant son absence, peut être même que cette photo sur facebook était de lui pour la chauffer.
- Ah et bien...j'allai chez Alix
Au moins le chanteur était honnête. Pourquoi ne dirait il pas la vérité de toute façon ? D'ailleurs sa meilleure amie et Holden semblait avoir fait connaissance durent ses deux mois et être assez proche. Il n'osait même pas penser que peut être ils avaient franchis le pas...après tout Alix n'était pas connu pour être une fille sainte et Holden était loin d'être laid. Mais bon ça ne le regardait pas et puis sa meilleure amie lui en aurait parlé comme elle le faisait tout le temps, de ses aventures. Maintenant qu'il avait le jeune Turner devant lui pourquoi ne pas en profiter pour lui parler ? C'était ce que son cerveau lui soufflait alors que d'un autre côté on lui disait de passer, et de continuer son chemin. Que dirait Alix si il fuyait encore ? Jay avait pas envie de se faire encore réprimander. Pendant quelques secondes un silence plana et puis prenant son courage à deux mains le beau brun se lança.
- Ecoute Holden...pour ce qui s'est passé...après le bal...je suis désolé de ma réaction...Je ne voulais pas te blesser mais j'ai eu peur...je...ça m'a fait flipper que quelqu'un m'aime ...
Gêné, Jay passa une main dans ses cheveux, ayant oublier que maintenant il les avaient court et laissa tomber son bras près de lui.
-Donc euh sache que je te déteste pas...au contraire même je t'a...dore
Impossible, impossible pour lui de les dire ces trois mots. C'était vraiment pitoyable. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Lun 24 Oct - 22:32 | |
| J'étais une bourde. Qu'allait-il penser à présent que je racontais n'importe quoi? J'avais vainement essayé de rattraper mon mensonge bien que présentement toutes les apparences disaient le contraire de ma version. Je relançais donc d'office la question vers lui, noyant le poisson, lui demandant ce que lui faisait là. Il allait voir Alix. Petit problème. La jeune femme et moi avions sympathisé depuis fort longtemps, mais n'en avions rien dis à Jay. Puis il s'en était allé et j'avais décidé de ne plus cacher mes amitiés pour la jeune femme. Mais quand était-il de se coté? Je l'avais peut être mise mal à l'aise avec Jay. Quel idiot. Mon égo supplantait toute raison. Je lui répondais alors, fixant tout autre point qui n'était pas lui:
"Ah c'est super... Ben bonne soirée."
Ce n'était pas de la jalousie! Il n'y avait plus rien et je ne m'abaissai jamais à être jaloux. Presque. Nous restions là. Dans le froid, dans ce silence gêné. C'était débile. Pourtant c'était ainsi, comme dans beaucoup d'amitiés, quand on essayait de franchir la ligne ça revenait à tout anéantir, toutes les bases. Voilà, j'avais perdu un ami. La vie elle continuait, avançait sans attendre, sans se retourner. Il fallait en faire autant. Surtout que de mon point de vue, je ne pouvais avoir de regrets, j'avais essayé. Je savais à présent que ce n'était pas possible. Depuis cette nuit il y a quatre mois. Même à l'accouchement, il y a deux mois, la situation ne s'était pas éclaircie, au contraire, tout m'échappait davantage. Je n'en pouvais plus. Je quittai mes pensées, me préparant à en faire autant avec lui, quand il reprit la parole. Les deux premiers mots me flanquèrent direct la frousse. Il prononçait mon prénom, à nouveau. Non. Je ne voulais plus l'entendre de ses lèvres. Pourquoi lui?? Pourquoi ces simples petits sons d'entre ses lèvres me clouaient au sol, me retranchaient sur moi-même? Il fallait que ça s'arrête, j'avais déjà trop versé de larmes. Il me ramena alors au bal, il s'excusait. De quoi? De m'avoir tué? De m'avoir anéanti? De m'avoir conduit à me répugner un peu plus chaque secondes? Je ne crois pas non. Il s'excusait, il ne voulait pas me blesser, il avait eu peur que "quelqu'un" l'aime. Voilà ce que j'étais, Holden, quelqu'un, personne. Je l'observais comme une biche un chasseur, incapable de remuer, juste rivé sur ses faits et gestes. Il en eu un étrange d'ailleurs, levant sa main pour se la passer dans les cheveux, comme avant, fidèle à lui-même, à celui que j'avais aimé comme un malade. Je ne bougeais pas, en alerte, prêt à bondir et m'enfuir, dès que le moment serait venu. Quel moment? Il reprit alors. Il voulait que je saches qu'il ne me détestait pas, mieux que ça, qu'il m'adorait. Était-ce une plaisanterie. Je me sentais comme Elena dans le songe d'une nuit d'été, victime d'un complot, celui qui la rejetait il y a peu venait alors lui donner ses amitiés les plus sincères. Il se moquait de moi alors? Me tuer une fois n'avait pas suffi. Non, il fallait peut être se moquer de moi à nouveau. J'étais conscient du piège, alors pourquoi, pourquoi mon cœur lui battait à tout rompre, encore plus que lorsque j'avais couru? Rien à faire, d'un côté mon esprit abusé me criait de ne plus me laisser prendre et de l'autre tout mon corps acceptait ses mots en gage d'amitié, exultant un bonheur. Un seul mot retentit alors, comme une sonnette d'alarme qui était devenue systématique: FUIR. Les larmes montaient. Je ne resterais pas ici une seconde de plus. Je lui dis alors, avec contrôle:
"C'est...super, je suis content Jay que l'on puisse passer à autre chose. Par contre je peux pas m'attarder, je...j'ai ma mère qui m'attends pour..voir un film, je...soirée de famille. Passe une bonne nuit!"
Je m’essoufflais, masquer ce chagrin, le pour ou contre, je n'avais plus envie de chercher, plus envie de croire quoi que ce soit. Il voulait qu'on reste amis. Pas de problème, de toute façon j'étais très occupé en ce moment alors il ne trouverait pas étrange de ne pas voir trop son ami. Bref, je tournais les talons, m'éloignant alors qu'une pensée me traversait l'esprit? Depuis quand ne l'avais-je pas regardé droit dans les yeux? |
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Nombre de messages : 10628 Etudes/Metier : pas grand chose Inscription : 29/12/2007
| Sujet: Re: The way: no man's land → Mar 25 Oct - 21:44 | |
| Un mensonge, encore. Pourquoi Holden ne pouvait il pas lui dire la vérité ? Jay préférait qu'il lui lance sa façon de pensée plutôt que de chercher des excuses. Comme si sa mère était le genre à faire des soirées en familles...Comme si Mark pouvait rester dans la même pièce que son frère après avoir été fait cocu par la faute de son cadet. Le chanteur était peut être un imbécile mais il y avait des limites à le prendre pour un con. Ses mains se serrèrent en un poing mais il ce n'était pas la colère qui coulaient dans ses veines juste la douleur et la tristesse. Jay n'aimait pas qu'on lui mente, bien qu'il soit le premier à le faire pour certaines choses, mais certaines choses devaient rester caché.
Le brun suivit alors Holden qui avait commencé à le partir et le saisit par le poignet avant de le retourner vers lui fermement. Ses yeux bleus, glaciales où une leur de douleur infime ondulait dans ses pupilles rencontrèrent le regard du jeune Turner.
- Pourquoi tu me mens ? Si tu as quelque chose à dire dis le ! Si tu veux pas qu'on soit amis dis le ! Si je suis un connard dis le ! Mais arrête de fuir ! Tu as eu le courage de m'avouer tes sentiments alors ne fuis pas ! Ne fais pas comme moi Holden, je t'en prie
Jay lâcha ensuite son poignet et sa main remonta jusqu'au menton d'Holden qu'il saisit entre son pouce et son index. Il ne savait pas du tout ce qu'il faisait, ses gestes réglés comme une vieille machine dont l'on aurait remonté les ressorts. Son visage se rapprocha de celui de son interlocuteur puis lentement il posa ses lèvres contre les siennes. C'était complètement décalé par rapport à ses paroles prononcés il y a cinq secondes mais son cerveau avait agit tout seul, comme si le mot "fuite" l'avait dirigé dans le sens inverse de la signification de ce mot. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Mar 25 Oct - 22:27 | |
| Je m'étais retourné, je ne pouvais plus réfléchir dans de pareilles conditions. Je gardai les yeux grands ouverts, tentant de refouler les larmes qui apparaissaient. Combien de torrents je devrais verser pour lui? Ses pas sonnèrent alors dans mon dos, je me retenais de courir, il ne devait pas voir que je me sauvais de lui, si ce n'était pas déjà fait. Sa main attrapa mon poignet, je cru m'évanouir. Son simple touché me rendait malade. J'étais totalement loin d'être sevré et c'était surement ça le plus effrayant. Il me retournait brutalement vers lui, je ne pleurais plus du tout du coup, sa brusquerie aurait au moins était utile à mes yeux. Après les avoir asséché, il décida de les glacer. Plongeant les siens, bleus, tranchants comme du diamant dans les miens. Pas ce regard, il m'en voulait. Évidemment. J'avais toujours était maître dans l'art de mentir, enfin à part avec lui, il fallait bien que ce soit le seul devant lequel mes capacités étaient réduites à néant. Il y avait de la colère, il avait plus que comprit que je le berçai de crack depuis la seconde où j'avais commencé à lui parler. Je me préparais donc à recevoir la salve qui ne tarda pas. Il me demandait pourquoi je lui mentais et m'ordonnait de lui dire ce que j'avais à lui dire, que si je ne voulais pas être son ami que je le dise, que si c'était un connard que je le dise, d'arrêter de le fuir. Il se foutait vraiment de ma gueule. Je n’avais rien à lui dire, pourquoi je devrais? Lui m'avait bien répondu par le silence au moment où j'avais eu le courage de lui dire ce que je ressentais. Courageux, oui mon deuxième prénom, je ne devais donc pas fuir. J'avais bien envie de lui rire au nez, de lui dire qu'il pouvait me frapper si ça lui faisait plaisir, je ne lui dirai plus rien, plus jamais, il m'avait tué déjà plus rien ne me blesserait davantage. Il prononça à nouveau mon prénom, je sentis mon estomac se tordre davantage, et les larmes refaire leur chemin derrière mes paupières. Il se tut alors, tant mieux, je ne voulais plus l'entendre, je voulais disparaitre, je voulais ne jamais l'avoir aimé, je voulais ne plus l'aimer comme à l'instant même, je n'étais qu'une marionnette à sa merci à cause de ses foutus sentiments qui refusaient de me quitter. Il lâcha alors mon poignet, je baissai les yeux, sans bouger, j'étais vraiment pathétique. Je sentis alors ses doigts sur mon menton, mes yeux s’agrandirent, j'étais pétrifié, incapable de distiller la moindre information de mon cerveau. Son visage s'approcha, un peu plus, chaque secondes, j'avais l’impression de ne plus être sur terre. Ses lèvres se posèrent alors sur les miennes, il...il...il m'embrassait. Il fallait que je me gifle, que je me réveille, je serai dans mon lit, seul, sans ses lèvres collées aux miennes. Que faire??? Profiter de ce fantasme et me torturer plus longtemps ou accepter de me réveiller, de tirer un trait sur tout ça. Je sentis alors les larmes de tout à l'heure rouler sur mes joues. Je rompais le contact, portant une main à mes lèvres, alors qu'elles affluaient comme par centaines. Non je ne dormais pas. J'étais là, lui aussi. Il m'avait embrassé. Mais pourquoi? Il ne m'aimait pas. Il s'était enfuit. Il m'avait abandonné et j'avais besoin de lui. Pourquoi m'embrassait-il alors?? Je me rattrapais à ses vêtements, fatigué. Fatigué de tous ces stratagèmes pour le sortir de mon esprit, toutes ces ruses pour le faire réagir. Il existait encore à l'intérieur de moi et sans ce sentiment je n'étais plus qu'une coquille vide. J'ouvrais alors la bouche, incapable de le regarder, j'avais besoin que ça sorte, depuis le temps que j'avais enfermé ça en moi:
"Tu...Tu...Tu...Pourquoi?...Pourquoi tu me fais ça...? Pourquoi tu m'as laissé tomber... t'es parti... j'avais besoin de toi... Je peux plus... Je peux plus jouer à ça... Ne me fais plus espérer... J'ai trop mal... Je t'aime trop..." |
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Nombre de messages : 10628 Etudes/Metier : pas grand chose Inscription : 29/12/2007
| Sujet: Re: The way: no man's land → Mer 26 Oct - 18:55 | |
| Pourquoi l'avait il embrassé ? Jay se le demandait à présent tandis que Holden balbutiait des paroles. Il ne voulait pas lui faire de mal, c'était bien sa dernière idée et pourtant il lui en avait fait, pas qu'à lui d'ailleurs. C'est pour ça que Jay n'avait pas le droit d'aimer et d'être aimer c'était trop dangereux...trop douloureux. C'était pourri comme excuse alors que putain, le chanteur aimait Holden et que c'était réciproque. Qu'est ce qui clochait chez lui ? Pourquoi ne pouvait il pas franchir ce maudit pas ? Délicatement Jay repoussa Holden de lui, agrippé à ses vêtements. Il était sur un croisement n'est ce pas ? Avancer ou bien toujours reculer vers le passé. Avouer ses sentiments ou bien les refouler jusqu'à la fin de sa vie, encore et encore jusqu'à ne plus le supporter ou bien ne pas plus supporter voir les autres toucher la personne qu'il aimait.
- Je ne peux pas t'aimer Holden, oublie moi
Les paroles sortirent de sa bouche comme un pic de glace, froide sans aucun remord de la voix alors qu'à la seconde même où Jay les prononça il les regrettaient. C'était mieux ainsi après tout, Holden méritait de vieillir au côté d'une personne qui ne lui ferait aucun mal, ne salirait pas son nom.
- Il vaut mieux que l'on ne se voit plus, vis ta vie moi la mienne, ça sera mieux comme ça
Un faux sourire s'afficha sur ses lèvres, comme il en avait l'habitude de se peindre un masque dans l'ancien temps où il courtisait les filles. Sauf que là ce n'était pas la raison. Jay voulait que Holden l'oublie, que ça l'aide à l'oublier lui aussi. Le chanteur n'avait pas besoin d'un petit ami, il avait sa fille, ses amis et sa famille. D'ailleurs Alix devait s'impatienter à l'attendre chez elle. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Mer 26 Oct - 22:29 | |
| Je me raccrochais désespérément à ses vêtements. Je mettais enfin des mots sur ma douleur. Tout ce que j'avais planqué, ce que j'avais refusé d'admettre. Je le lui lachais là, comme ça simplement. Il pouvait faire ce qu'il voulait de moi, j'en avais la preuve à présent. Quoi que je veuille, quoi que je m'ordonne de faire, c'était lui qui me faisait plier à ses moindres actions. Et là une fois de plus je chialai comme une merde, pendu à ses fringues. Désespérant, en repensant à cette scène je me trouvais toujours aussi ridicule. Les mains de Jay me frolèrent, je m'arretais de vivre. Il me repoussait faisant s'arrêter mon coeur de battre. Je restais muet. C'était quoi son problème cette fois? Il venait de m'embrasser. Et moi, moi je m'ouvrai à lui! Pourquoi il me repoussait alors?? C'est bien lui qui m'engueulait il y à quelques instants parce que je refuser son amitié! Lui qui me réclamait ce que j'avais sur le coeur! Je lui donnais tout là! Je m'offrais à lui en entier! Il me lachait alors avec froideur qu'il ne pouvait pas m'aimer, moi Holden, de l'oublier. Comment osait-il?? Oser redire mon prénom, me dire qu'il ne pouvait pas m'aimer alors qu'il venait de m'embrasser. De l'oublier alors que je venais de lui déclarer ma passion une fois de plus. Mais comment osait-il? Il me faisait espérer, il me donnait ce que je voulais le plus, pour ensuite me jeter comme une merde!! C'était si tripant de se foutre de ma gueule??? Il reprit, insensible tandis qu'il venait de me tuer une nouvelle fois. Disant qu'on ferait peut être mieux partir chacun de notre côté à présent, de ne plus se voir. Ça serait mieux. Je reculai d'un pas c'était le coup de grâce. Une envie de meurtre naquit en moi. Il se foutait de moi, j'étais vraiment un simple amusement pour lui. Il réussi encore à faire pire, me souriant comme je l'avais déjà vu faire par le passé, le sourire qu'il donnait à ses conquêtes d'un soir. Alors c'était comme ça qui le prenait??? Je fis un pas dans sa direction, les larmes brûlantes de colère. Sans crier gare, je lui flanquai une gifle avant de lui balancer en pleine tête:
"T'es vraiment qu'un enfoiré!! Tu me sautes dessus pour m'embrasser en me disant que tu m'adore avant de me jeter toutes ces horreurs à la tête!! C'est quoi ton problème?? Être en hp t'as tellement mis en manque qu'il te fallait quelqu'un pour te défouler!!! Enfoiré! Je suis pas une de tes putes sur laquelle tu peux te vider les couilles!!!"
Je l'attrapais alors au col, amenant ma bouche à son oreille pour lui souffler avec haine:
"Écoute moi bien Jay, écoute moi attentivement. Je vais me casser d'ici, te laisser tranquille dans ta petite vie. T'as décidai de me tuer, eh ben regarde. Tu vas avoir tout le loisir de me voir sombrer et devenir une épave jusqu'â que j'en crève."
Je le relachant brutalement, quittant son trottoir pour celui d'en face. Autant commencer tout de suite, il se foutait de moi, je tomberai par sa faute, dans l'enfer ou l'oubli, l'un ou l'autre J'étais prêt à tout y laisser. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Jeu 27 Oct - 18:40 | |
| Encore, il le faisait encore pleurer. C'était horrible de voir Holden dans cet état et Jay ne pouvait rien faire. la seule chose serait de lui dire que tout n'était que mensonge mais ça serait ridicule après avoir sorti ce qu'il venait de dire non ? Un bruit de claque résonna dans la rue, le blondinet venait de lui en mettre une, furieux, l'insultant d'enfoiré bien que le chanteur ne voyait pas quand il lui avait sauté dessus et avait fait un geste qui aurait pu faire penser qu'il voulait le sauter. C'était bien la dernière chose au monde que Jay ferait depuis l'accident. Il avait eu certes du mal à faire abstinence mais il était arrivé à autre chose que le sexe dans sa vie. Il n'eut de toute façon pas le temps de se défendre que Holden l’empoignait par le col pour lui dire à l'oreille, ce qui rendait la position assez inconfortable pour le chanteur qui était plus grand que son interlocuteur, qu'il allait le voir se détruire. Putain...
Jay le regarda changer de trottoir se demandant si il devait réagir ou bien aller chez Alix sans rien faire. Mais il ne pouvait pas laisser Holden se foutre en l'air pour lui c'était ridicule. Et surtout le chanteur ne voulait pas ça. Ce dernier lui courut donc après l’attrapant à nouveau par le poignet.
- Mais c'est quoi ton problème ? Parce que je peux pas être avec toi tu as décidé de faire ton gamin ? Tu crois que je vais sortir avec toi jusque parce que tu veux sauter d'un toit ? Franchement je pensais que tu valais mieux que ça après m'avoir aidé à remonter la pente...Mais faut croire que je me suis trompé sur ta personne...T'es qu'un sale gosse de riche qui fait son caprice quand il a pas ce qu'il veut et c'est pas de cette facette là que je suis tombé amoureux...Vas vas y si tu veux aller te faire du mal mais je ne serai pas là pour te regarder tellement tu es...méprisable
Il le lâcha et sans même attendre sa réponse il détourna les talons reprenant la direction de la maison des filles. Son coeur lui faisait mal, saignait abondamment dans sa poitrine mais c'était pas possible de passer sa vie avec quelqu'un d'aussi égoïste. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → Jeu 27 Oct - 22:14 | |
| Je traversai la rue. Je venais de m'énerver sur Jay lui lançant une claque à la tête en même temps qu'une myriade d'horreur. J'avais mal, trop mal. Je le lui montré, le dégoût que m'inspirait la manière dont il se comporter avec moi, l'anéantissement que cela provoquait en moi. J'avais fini par l'attraper, par lui dire qu'à présent qu'il me faisait souffrir, qu'il me torturait une dernière fois, j'allais finir son travail une bonne fois pour toute. Et le débarrasser de moi définitivement. Il ne voulait plus croiser mon chemin, sa demande avait été entendue. J'avais donc commencé par décider de quitter son trottoir, marquant notre définitive séparation et nos adieux hargneux, chose que j'achevai à présent, gagnant celui d'en face. Je m'éloignai sans me retourner, je n'avais plus besoin de son image, je garderai le goût de ses lèvres pour seul souvenir, je n'avais besoin de rien d'autre. Ses pas retentirent alors une nouvelle fois dans mon dos suivis par ses doigts qui enseraient une nouvelle fois mon poignet. Je pivotai par automatisme, je ne pleurais plus, je n'en avais plus la force, complètement écrasé par le vide à l'intérieur de moi. Je levai alors les yeux, voyant le visage de Jay tiré par la colère. Il me demanda alors, avec énervement, quel était mon problème. Si je décidais de faire mon gamin parce que lui ne pouvait pas être avec moi. Si je croyai qu'il allait sortir avec moi juste parce que je voulais sauter d'un toit. Un sourire désabusé se dessina doucement sur mon visage. Décidément il ne comprenait rien. Il poursuivait déjà, ajoutant que franchement il pensait que je valais mieux que ça, vu comment je l'avais aidé à se remettre sur les rails. À présent il lui fallait bien croire qu'il c'était trompé sur mon compte. Un sale gosse de riche, qui fait son caprice quand il a pas ce qu'il veut, voilà ce que j'étais à ses yeux. Pour lui, je le considérais comme une chose à obtenir, voilà, il n'était pas question d'amour, mais de convoitise. Mon poing se serra. Le plus déstabilisant arrivait. Ce n'était pas de cette facette là qu'il était tombé amoureux. Parce qu'il m'aimait maintenant, et ce n'est que là qu'il se décidai à me le dire. Un mensonge de plus. Il achevait imperturbable, me disant d'aller me faire du mal. puisque c'est ce que je voulais, mais que je ne compte pas sur lui pour me regarder. Je ne lui inspirait que du mépris. Ok. Parfait. J'étais méprisable. Il me lachait alors, me laissant pour ce que j'étais. Ça ne changerait plus rien à présent, j'avais déjà tout perdu, je n'espérais plus rien de sa part. Sans lui, je n'étais rien. Et ce rien allait juste devenir concret. Il me serait reconnaissant plus tard, je lui aurais permis de se consacrer à autre chose, d'en finir avec sa dette. D'être à nouveau libre. Libre de ne plus avoir de remords s'il en avait eu le soir du bal. Je fis un pas, puis un deuxième, j'avais déjà l'impression de ne plus être ici. Un être méprisable, une honte pour tous, lui, ma mère, mes amis, Hope. Elle méritait quelqu'un de mieux que moi pour veiller sur elle. Jeremy par exemple. J'étais devenu le membre gangrèné, celui dont ceux que j'aimais devais se débarrasser pour avancer. Qu'ils ne s'inquiètent plus, mon dernier geste absoudrait mes fautes, je metterai le point final à ma vie de la meilleure manière possible pour eux. La rue défilait autour de moi, ma décision était prise. |
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| Sujet: Re: The way: no man's land → | |
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