| Sujet: Re: Le camouflage c'est pas si facile... || Thomas Sam 14 Avr - 1:47 | |
| J’avais attrapais son poignet à bout de nerfs, avant de lui demander à quoi elle jouait au juste. Elle ne fit que me demandais de la lâcher sur un ton implorant parce que je lui faisais mal. Mais je n’écoutais plus. Je restais juste là, crispé et blessé par cette gamine qui jouait avec moi comme si j’étais un de ses potes. Je reprenais furax lui disant qu’elle savait ce que je pensais et que je ne voulais pas la voir entre les mains de sales types. Elle me rétorqua alors, mettant le mot «papa» en exergue que je devais m’y habituer, puis qu’il fallait que je me calme au risque de réveiller toute la maison, que nos esprits seraient plus clairs le lendemain matin. Je restais en suspens. Ce n’est pas parce que je m’énervais avec elle que je devais oublier mes enfants qui dormaient à l’étage. Quel père j’étais, qu’est-ce qu’elle faisait de moi ! Jamais je ne m’étais autant énervé avec sa mère, jamais ! Même alors que les occasions n’avaient pas manqués. C’est simple, ce soir elle me mettait hors de moi, de celui que j’étais en règle générale. Cependant la fin de sa phrase avait fait tilt dans ma tête. Nos esprits seraient plus clairs après un bon repos, demain, un autre jour en somme. Je lâchai sa main, la repoussant presque, avec une mine dégoutée, me relevant en lui jetant morne et résigné :
« En ce qui me concerne tout est très clair à présent. »
Sans un mot de plus je tournais les talons et m’en allait à grandes enjambées vers la porte d’entrée que je claquai sans merci une fois à l’extérieur de la maison. Je fis quelques pas, me frottant intensément le visage avec les mains, avant de me poser, assis, par terre. L’intérieur de la maison devenait trop étouffant pour moi. Je me retrouvais coincé et immobile entre un mariage qui battait de l’aile, un amour extatique et à côté de ça, en deuxième des enfants que j’aimais et pour qui je ne pouvais me libérer de tout ce qui me pesait. J’en venais presque à préférer la morgue salutaire, au moins il n’y avait pas de conflits d’intérêt avec les morts.
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| Sujet: Re: Le camouflage c'est pas si facile... || Thomas Ven 27 Avr - 23:37 | |
| Lorsqu'elle prononça le mot « papa » Thomas comprit qu'il devait arrêter. Comme quoi, on aurait dit que c'était le mot magique pour que le calme revienne, du moins pour quelques temps car avec ces deux là, le calme ne durait jamais bien longtemps, pouvant même aller jusqu'à gâcher les moments familiaux qui n'avaient pourtant rien à voir avec ce qui se passe entre ces deux-là, du moins, c'était ce qu'Eli pensait à chaque fois qu'elle voyait sa mère à la limite de l'explosion lorsque les deux Spencer levaient la voix pour des fois des choses qui n'en valaient même pas la peine, un peu comme ici...
Lorsqu'il la lâcha pour dire qu'en ce qui lui concernait, tout était clair à présent, sans savoir pourquoi, Eli avait ressenti comme une sorte de pincement au cœur, comme si ces paroles l'avait touché au point de lui faire mal alors que cela ne devrait pas être le cas, elle aurait dû être contente que ce soit fini, mais non. Et à vrai dire, elle ne savait même pas trop ce qu'elle devait ressentir, les mots qu'il venait de dire avait été dit sur un ton qui laissait entendre beaucoup de choses, que devait-elle comprendre à ça ?
Lorsqu'il se leva pour se diriger vers la porte, elle ne bougea pas du canapé, elle ne prononça même pas un mot même après le fait qu'il soit parti, se contentant de fixer la porte qui venait à l'instant d'être ouverte pour laisser passer un homme en colère. Était-elle allée trop loin cette fois ? Avait-elle franchit la limite ? Qu'allait-il se passer par la suite ?
Toutes ces questions lui vinrent en tête les unes après les autres, mais malheureusement, en plus de ne pas avoir les réponses, elle était bien trop fatiguée pour se triturer les neurones dans le but de pouvoir dormir sur ses deux oreilles... Elle allait devoir se contenter de dormir sur sa faim et demain elle irait peut-être lui parler pour voir ce qu'il en était, en espérant qu'il veuille bien lui adresser la parole bien sûr.
Se levant doucement, elle resta une bonne dizaine de seconde sur place en prenant une profonde respiration et alla éteindre le post de télé qui jouait toujours, parfois elle aurait bien aimé être une télé, on pouvait vous façonner à votre façon, on pouvait même vous éteindre lorsqu'on en avait marre, vous rallumez lorsqu'on le voulait et lorsque quelque chose nous gênait, nous réparer pour que nous n'ayons plus aucun souci, bref, la vie de la jeune Spencer était bien compliqué même si cela ne se voyait pas aux premiers abords....
Bref, après cette petite parenthèse sur la télé, elle se dirigea vers la même porte qu'avait franchit son père quelques minutes plus tôt et monta dans sa chambre pour pouvoir enfin se reposer.
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