| Sujet: Comme au bon vieux temps. Dim 29 Avr - 23:47 | |
| Une sorte d’excitation semblable à celle d’une adolescente en fleur animait Diana ce matin, alors qu’elle longeait les quelques maisons qui la séparaient de sa destination. C’était probablement très puéril de sa part mais elle ne pouvait s’empêcher d’être dans tous ses états quand elle s’apprêtait à voir Peter Mayfield. Il n’était pourtant plus censé représenter quelque chose d’aussi important à ses yeux maintenant qu’ils étaient séparés et que Diana était fiancée à Liam. Mais elle avait décidé concernant Peter que pour une fois, elle allait tâcher d’entretenir de bons rapports avec un ex. Clairement, aucune comparaison n’était imaginable entre Peter et les anciens… flirts de Diana. Car ses relations pré-Peter Mayfield semblaient désormais bien fades et vraiment pas sérieuses à côté de ce qu’elle avait connu avec son dernier ex en date. Cela dit, elle n’avait en aucun cas envie de le reconquérir. Liam ne lui faisait pas ressentir le besoin d’aller voir ailleurs. Elle ne pouvait cependant nier qu’elle avait toujours envie de le séduire. Non pas pour le posséder, pas vraiment en tout cas. Disons qu’elle voulait toujours lui paraitre attirante, elle tenait encore à lui plaire comme pour se mettre en valeur par rapport aux futures rencontres qu’il pourrait faire. Oui, Diana Ciccone aimait laisser une vive impression à son entourage, particulièrement aux personnes avec qui elle sortait. C’était très égocentrique de sa part mais elle ne pouvait le nier : elle aimait l’idée qu’on puisse se dire que personne ne l’égalerait jamais. D’ailleurs, tout dans son attitude le laissait sous-entendre bien qu’elle ne l’avouerait sous aucun prétexte. Un peu par honte, il fallait bien le reconnaître.
Face au miroir, elle avait essayé différentes tenues, un rituel quotidien. Plusieurs choix s’offraient à elle : elle pouvait adopter le look de la voisine et accessoirement ex sympa qui vient prendre des nouvelles simplement vêtue d’un débardeur et d’un jean qui la mettraient très certainement en valeur vu son corps. Elle pouvait également se la jouer encore plus simple en venant limite en pyjama, vêtue d’un jogging. Mais elle avait envie de faire bonne impression. Elle ne pouvait cependant pas se présenter chez Peter vêtue d’une robe de soirée à moins de vouloir paraitre idiote, étant donné qu’il n’était même pas encore midi. La solution sembla se présenter au moment où son regard se posa sur un jean qu’elle affectionnait particulièrement, celui-ci épousant parfaitement ses formes, ainsi qu’un débardeur noir. Elle n’avait qu’à mettre un gilet et le tour était joué. C’était ainsi vêtue qu’elle se rendait en ce moment chez Peter.
Elle arborait comme à son habitude une expression neutre qui révélait son caractère inaccessible. Plus proche du tempérament de peste que du mystère entourant la femme fatale. Elle ne se cachait pas d’avoir un caractère bien à elle, d’être snobe et froide. Elle ne jetait d’ailleurs aucun regard aux voisins qu’elle croisait. Il s’agissait soit de jeunes qu’elle ne connaissait pas et qu’elle ne voulait pas connaitre, soit de personnes qui ne l’aimaient pas et que par conséquent, elle n’aimait pas. Vraiment, quel quartier dénué d’intérêt… Ses résidents avaient beau créer des histoires, celles-ci ne passionnaient même pas Diana qui était pourtant friande de potins. Elle prétendait bien sûr le contraire pour faire croire que cela lui passait au-dessus de la tête et qu’elle avait mieux à faire que de s’occuper de la vie des autres, mais comme beaucoup de monde elle aimait être au courant des dernières rumeurs concernant ses voisins… Pas au point d’aller consulter ce site dont tout le monde parlait, mais aucun habitant de Magnolia Crescent ne pouvait échapper aux ragots. Diana appréciait cela au même titre que les autres. Après, il y avait différents degrés de commérages. Le sien était sans doute très peu élevé en comparaison au niveau du quartier. Tout ça pour dire que la vie de ses voisins l’intéressait peu, tout comme eux d’ailleurs. Elle ne leur trouvait strictement aucun intérêt et ne parvenait tout simplement pas à se lier d’amitié avec eux. Ils n’avaient à ses yeux rien d’attachant, rien qui puisse la toucher. Elle pourrait être jugée trop exigeante, trop froide mais au fond, la jeune femme restait convaincue que ses voisins étaient les principaux coupables. S’ils n’étaient pas intéressants, ce n’était pas de sa faute ! Elle se contentait de les ignorer, et si cela leur déplaisait elle n’y pouvait rien. Contrairement à d’autres, elle avait au moins la présence d’esprit de garder pour elle ce qu’elle pensait d’eux. Beaucoup d’autres ne se donnaient pas cette peine. Cela lui rappelait inévitablement son arrivée dans le quartier et le peu de considération qu’elle reçut de la part de ses voisins dès le début.
Elle approchait peu à peu de la maison de Peter. Elle y avait passé du temps autrefois. Se rappeler de ces moments n’éveillait en elle aucun regret, aucune peine ni même rancune. Diana avait l’impression que sa séparation avec Peter s’était extrêmement bien passée la concernant. Elle pensait que c’était également le cas pour lui mais n’en ayant pas la certitude, elle tâchait de lui faire comprendre que pour elle, rien n’avait changé entre eux. En fait, c’était un peu le cas : ils se voyaient moins, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir toujours autant d’estime pour l’homme qu’elle avait aimé. Ils n’étaient plus ensemble et par conséquent, ils ne partageraient plus toutes les choses qu’est censé partager un couple. Et pourtant, à ce détail près, rien n’avait changé pour Diana.
La jeune femme avançait toujours machinalement vers la maison qu’elle commençait à distinguer. Elle accéléra le pas. La honte s’empara d’elle quand elle sentit ses lèvres s’étirer malgré elle en un large sourire, qu’elle s’empressa de masquer en baissant la tête et en faisant mine de tousser. Comme c’était niais de sourire à l’idée de voir quelqu’un ! Pourvu que personne ne l’ait remarquée, mais à priori les trottoirs de Magnolia Crescent étaient vides à cette heure, du moins elle n’avait encore croisé personne. Heureusement…
Elle arriva finalement sur le pas de la porte de Peter et, passant une main dans ses cheveux qu’elle jeta en arrière en guise de retouche finale, toqua après s’être également éclairci la voix. Cela la perturbait toujours d’avoir à toquer : avant, elle rentrait sans prévenir chez lui et pouvait même y passer la journée en son absence. Il pouvait également faire de même chez elle. Elle n’avait jamais vraiment songé à emménager avec lui, se plaisant dans l’indépendance d’avoir sa propre maison. Néanmoins, elle avait toujours aimé passer du temps avec lui, ce qui était pour le moins normal. Une certaine nostalgie s’empara d’elle. Elle avait beau n’avoir aucun regret, elle ne pouvait s’empêcher de se demander où ils en seraient à ce jour s’ils n’avaient pas rompu. Mais cette question serait à jamais sans réponse, et c’était peut-être tout aussi bien ! |
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Nombre de messages : 279 Etudes/Metier : Professeur de français à l'université et au lycée Love : Perdu... Humeur : Pas top Inscription : 30/12/2010
| Sujet: Re: Comme au bon vieux temps. Lun 30 Avr - 22:39 | |
| Rien de nouveau c'était produit dans la vie de Peter depuis la fête de Noël. Il ne voyait presque personne à vrai dire. Son frère passait la plupart de son temps avec Rose et Jesse avait quitté la maison pour aller vivre chez Duncan. En quelque sorte le professeur retrouvait sa tranquillité d'antan. Seulement voilà il s'était habitué aux bruits que faisaient les deux jeunes et se retrouver tout d'un coup dans le silence c'était étrange. Alors aujourd'hui le trentenaire n'avait pas prévu grand chose. Peut être un peu de ménage, corriger quelques copies, préparer son cours et lire un livre. Une vraie journée remplie de trucs sympas à faire.
Enfin là, il était bientôt midi et Peter était assis sur le canapé en train de regarder un feuilleton américain. C'était plus pour passer le temps que autre chose vu la banalité que c'était. Alors quand le professeur entendit quelqu'un à la porte ce fut comme une sorte de petit miracle. Il se leva et tout en se dirigeant vers la porte il se demandait qui ça pouvait bien être. La surprise se lisait sur son visage lorsque Peter découvrit qu'il s'agissait de Diana. C'était assez étrange que cette dernière débarque comme cela. Ca ne le dérangeait pas du tout qu'elle soit ici, au contraire, elle était une amie. Même si les deux étaient sorties ensembles ils s'étaient quitté d'un accord mutuel. Ils se voyaient peu depuis leur rupture et à vrai dire il ne savait pas si Diana était au courant de ce qui se passait dans cette ville. Elle n'était pas du genre à lire les ragots ou autre. Un sourire étira les lèvres de Peter.
- Diana ! Quel surprise ! Viens entre !
Il se décala pour la laisser passer et referma la porte derrière elle.
- Ca va ? Tu veux boire quelque chose ?
Diana n'avait rien a voir avec les deux autres ex du quartier. Elle était très différente de Junie et de Tiffany mais ça ne l'avait pas empêché d'être attiré par la jolie brune et de l'aimer. Celle ci n'avait d'ailleurs pas prit une ride. |
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