Julian ∞ My name is Bond, James Bond.

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Julian & Jules

* Jumelles ? Ok. Café ? Ok. Journal ? Ok. Lunettes de soleil ? Ok. Imperméable ? Ok. *

Vous vous demandez sûrement à quoi se préparait la jolie blonde ? Et bien à une mission top secrète de la mort qui tue. Elle l'avait nommé mission TSPOJ (top secrète pour observer Julian). Tout un programme ! Jules n'aimait pas rester sur un échec, et la tournure qu'avait prise sa rencontre avec le fils King ne l'avait pas abattue au contraire ! Elle était pugnace et déterminée. Elle voulait connaitre plus ce jeune homme que tout le monde disait être maboul * certes je n'aurais pas du utilisé ce mot mais il m'a échappé ! Espérons qu'il m'écoute, mais avant je dois en savoir plus sur lui *

C'est comme ça qu'était née l'opération TSPOJ. Le but était de filer Julian afin de savoir où il allait, de connaitre ses habitudes afin de mieux le cerner et de ne pas se faire rembarrer une deuxième fois. Pour cela, la juriste avait misé sur les accessoires parfaits pour filer quelqu'un incognito. Elle avait fait des recherches sur internet, regardé des séries policières, etc.

Il était 18H30, Jules décida de commencer sa ronde du soir. Elle monta dans sa voiture et roula jusqu'à la maison des King enfin pas juste devant mais assez près pour voir quand Julian sortirait. Lunettes de soleil sur le nez et journal entre les mains pour faire mine de le lire au cas où quelqu'un passerait, la blondinette surveillait les environs, se prenant vraiment au jeu. Elle bu un peu de café encore chaud et continua d'observer la maison. Puis enfin le jeune homme pointa le bout de son nez accompagné d'une jolie jeune fille. *alors comme ça il a une copine lui ? Intéressant. Pourtant je n'aurais pas pensé qu'il était le genre de mecs à sortir avec quelqu'un vu comment il est renfermé, ça relève du miracle !*

L'étudiant balaya le paysage du regard et obligea Jules à se pencher afin qu'il ne la voit pas. C'est alors qu'un passant toqua à sa vitre afin de savoir si tout allait bien mais la blonde mit son doigt sur sa bouche et lui fit chut. Le retraité continua donc son chemin en pensant que les jeunes étaient vraiment bizarres. Puis la juriste entendit le bruit d'un moteur, celui de la voiture de Julian, elle le reconnut tout de suite. En effet, cela faisait 15 jours qu'elle le suivait, elle commençait à reconnaitre ce son. Jules se releva, posa son journal et se dépêcha de démarrer sa voiture afin de ne pas perdre Julian de vue * c'est bon, je peux y aller ! * Jules suivait la voiture du fils King en étant assez loin de lui pour pas qu'il ne la voit mais assez près pour qu'elle ne le loupe pas. Il se dirigeait en direction de l'aéroport. Jules ne comprenait pas vraiment pourquoi lui et sa copine irait prendre un avion sans bagages. Elle continua cependant de les suivre.

Une fois arrivée au lieu dit, la belle blonde se gara non loin de Julian. Elle le vit enlever une valise du coffre de sa voiture *Ah ben si, en fait, il y a bien une valise mais une pour deux ? Ca parait peu, c'est tout juste ce qu'il me faut pour mes chaussures et mes sacs. * Elle continua de les observer discrètement bien sûr faisant mine de lire son journal mais en baissant légèrement celui ci de temps en temps pour surveiller la situation. Puis les deux prirent la direction du hall de l'aéroport, le moment de répit pour Jules. * bon j'ai un peu de temps avant qu'ils ne reviennent du moins je l'espère ! Parce qu'ils partent en voyage je suis mal ! Bon il faut que je me renseigne sur sa copine, en plus elle est plutôt jolie et a l'air sociable, comment a t-elle connu Julian ? Ma tante ne m'a pas fait mention d'une petite amie c'est bizarre enfin bref *

La jeune femme attendait tranquillement dans sa voiture, il n'y avait pas un bruit si bien qu'elle commença à s'assoupir quelques secondes ...

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

Jules & Julian

« My name is Bond. James Bond. »

Oscar Wilde a écrit : ❝ C'est lorsqu'il parle en son
nom que l'homme est le moins lui même. Donnez lui un
masque, et il vous dira la vérité. ❞

-Hurry up Julian, I'll miss my plane! We've got to go to the airport NOW !

La jeune fille trépignait littéralement. Julian enfilait son manteau maladroitement en essayant de faire au plus vite. Il avait bien conscience que l'avion que devait prendre Mary pour rentrer chez elle, en Australie, ne l'attendrait pas. Mais c'était ainsi : à chaque fois qu'il entrait en duel avec le temps, les aléas le ralentissaient toujours. C'était comme une malédiction qui se répétait à chaque rendez-vous important. Et là encore, les tours du destin l'empêchaient d'accélérer le mouvement.
Si Julian avait à se rendre à l'aéroport, c'était donc pour que Mary quitte les Etats-Unis. Après avoir passé plus d'un an à Magnolia Cresent, la jeune fille s'octroyait enfin quelques vacances, et s'autorisait à retrouver sa famille. Ses parents vivaient à Calcutta et attendaient impatiemment son arrivée. Et si c'était à Julian de la conduire jusqu'à son avion, c'était que les deux étaient étudiants dans la même section, et dans la même classe. Ainsi, ils avaient partagé quelques expériences psychologiques plutôt intéressantes, et s'étaient très vite bien entendus. Mary était plutôt autoritaire sans être irrespectueuse, et ce cadre rassurait plutôt Julian. De plus, s'il agissait convenablement, la jeune fille n'attendait pas de lui des conversations interminables, ce qui pouvait le mettre plutôt mal à l'aise. Leur relation était donc saine et équilibrée, chose rare pour Julian en ces mois difficiles.
Enfin, il attrapa ses clefs et salua d'un geste Daren qui squattait le canapé. Ils sortirent du domicile et se dirigèrent vers la voiture du garçon. Un sentiment étrange le saisit au cœur et, méfiant, Julian balaya la rue du regard. Depuis quelques temps, il avait une drôle d'impression. Il se sentait en réalité observé, et cela attisait sa paranoïa. Mais malgré ses craintes, le jeune homme ne remarqua rien d'inhabituel. Il grimpa dans la voiture et démarra.
Le trajet n'était pas forcément long, mais ils eurent la malchance de tomber sur tous les feux rouges possibles. Oui, la malédiction, dira-t-on. En dépit de ces mauvaises surprises -c'est toujours dérangeant, en effet-, Mary semblait bien moins inquiète que chez les King. Elle jetait toutes les cinq minutes un coup d’œil à sa montre mais ne se montrait pas insistante pour autant.
Alors que se profilait la tour de l'aéroport, Julian batailla à trouver l'arrêt minute. Il dut s'arrêter un instant pour récupérer un ticket afin de pouvoir sortir du parking plus tard. Regardant dans le rétroviseur, Mary sourit avant d'avancer :

-It's weird, a car has been following us since we left !

Julian tiqua : il repensa aussitôt à cette sensation d'être observé. Cela l'inquiéta mais il sourit, sans rien dévoiler de ses craintes à Mary. Quelques secondes plus tard, ils se garèrent juste devant le hall de l'aéroport. Ils descendirent de la voiture et sortirent rapidement la valise de la jeune fille. Discrètement, Julian repéra la voiture qui avait été désigné par l'Australienne. Il ne put reconnaître le conducteur, mais il nota qu'il n'y avait personne sur le siège passager. La voiture se gara non loin derrière la sienne.

-Come on, guy !, cria Mary en tirant le tee-shirt de son ami.

Tant pis ! Si c'était vraiment un stalker, il resterait jusqu'à ce que Julian ressorte. Sinon, ce n'était qu'une coïncidence dérangeante. Il verrait bien d'ici un quart d'heure environ si ses suspicions étaient ou non fondées.
Julian accompagna donc son amie jusqu'au quai d'embarquement où elle déposa ses valises et grimpa dans l'avion. Pour une fois, le jeune homme avait triomphé du temps, en dépit de tous les obstacles qu'il avait rencontré, le garçon n'était pas un King pour rien.
En saluant la jeune fille de la main, Julian avait l'esprit obnubilé par la présence de cet inconnu sur le parking. Il se hâta donc de revenir jusqu'à son véhicule. Avec effroi, il nota que l'individu était toujours là. Jouant les Tom Cruze dans Mission Impossible, Julain se faufila derrière les buissons, derrière les colonnes qui soutenaient le hall de l'aéroport, afin d'être invisible. Il se rapprochait de la voiture. Sans se méfier des regards des inconnus, ahuris, Julian avança, accroupi, jusqu'à la fenêtre du passager. Il se leva prudemment pour découvrir cette fille. Jules Robinson. Leur rencontre n'avait pas été des plus banales, et Julian avait finalement quitté cette importune plutôt énervé. Elle s'était en effet permise de le juger sans même le connaître, et de l'insulter un peu également. Autant dire que revoir la jeune femme n'était pas une très bonne nouvelle : cela voulait dire qu'elle n'avait pas baissé les bras, et qu'elle s'activait pour prendre contact avec lui. Enfin, ses raisons étaient encore floues, il faut l'avouer.
Là, posée dans son véhicule, la blonde semblait totalement assoupie. Difficile d'attendre un quart d'heure, n'est-ce pas ? Julian contourna la voiture pour se placer de son côté, à elle. Son cœur battait la chamade depuis qu'il s'était pris pour un agent du FBI. Il tenta donc de calmer ses palpitations avant de mettre son plan à exécution.
Quand enfin il se sentit détendu, le jeune homme prit une grande inspiration. Il frappa fort contre la vitre, harmonisant son geste brutal d'un sourire forcé très explicite.

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Julian & Jules

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Jules était en train de rêver. Elle se croyait dans un paysage de bonbons avec des nuages en barbe à papa, des pommes d'amour dans les arbres, des fleurs en réglisse. En plus des friandises, il y avait des poneys roses avec des cornes, des ailes et des sabots pailletés. Le ciel était rose, l'herbe violette. Bref c'était le paradis et non Jules n'avait pas fumé, peut être qu'il y avait un peu de whisky dans son café peut être mais ce n'est pas confirmé. Jules était sereine, calme, détendue, mangeant du chocolat et des carambars en même temps. Lorsque soudainement, un bruit semblable à un tremblement de terre combiné avec un tsunami, un ouragan, une tornade, une tempête de neige et un volcan en éruption. Oui oui tout ça en même temps.

Jules sursauta, frôlant la crise cardiaque (tu ne m'auras pas What a Face

). Malheureusement pour la juriste, son thermos de café se trouvait posé non loin d'elle et son sursautement le fit valsé et elle se prit tout son café devenu tiède sur elle. Jules leva ses mains en l'air et cria " Quoi quoi quoi ? Je n'ai rien fait de mal ! " La blondinette baissa rapidement ses deux mains, elle avait reconnu le coupable, celui qui l'avait réveillé brusquement : Julian. Oui oui, on parle bien du fils King, de celui dont la mère a été tuée, de celui qui serait apparemment taré, maboul comme vous préférez. Jules était là pour le suivre, le filer en douce sans qu'il ne la remarque mais douée comme elle était, il avait remarqué sa présence et s'était fait un malin plaisir à frapper de toutes ses forces contre la vitre de sa portière. La blondinette hésitait entre lui casser la figure, l'insulter ou lui rouler dessus, voire même faire les trois, certes c'était radical comme solution et elle savait pertinemment qu'elle risquait une amende voire pire mais sur le moment, elle était super énervée, difficile à croire en voyant son gabarit et sa personnalité mais si, elle pouvait vraiment s'énerver quand elle le voulait.

Mais la jeune femme prit le temps de réfléchir avant de parler ou d'agir. Elle se décida enfin sur quelque chose. Elle releva ses lunettes sur sa tête et baissa sa vitre :

- Non mais ça va pas la tête ! Tu voulais que je fasse un arrêt cardiaque ou quoi ? Tu es vraiment fou ma parole ! Franchement qu'est ce qui t'a pris hein ? Tu trouvais ça drôle ? Et ben pas moi ! Je suis tachée maintenant ! Je pourrais jamais récupérer cette tache ! Tu n'es qu'un idiot franchement.

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Oscar Wilde a écrit : ❝ C'est lorsqu'il parle en son
nom que l'homme est le moins lui même. Donnez lui un
masque, et il vous dira la vérité. ❞

Comme on pouvait le prévoir, la jeune fille assoupie eut un sursaut lorsque Julian frappa brutalement contre sa vitre. Mais quel sursaut ! S'agitant un instant plus qu'il ne l'aurait fallu, Jules renversa le contenu de son thermos sur ses vêtements. La couleur brune répondit à la question de Julian : c'était du café.
Les quelques secondes qui suivirent cette mésaventure furent des plus étranges. Premièrement, la jeune fille paniqua. Normal, le liquide devait certainement avoir traversé les mailles de ses vêtements et Julian imagina l'humidité nouvelle fort dérangeante. Ensuite, elle parut vexée et énervée. Normal aussi, s'être renversé du café ne rendait pas un homme -ni une femme- plus fier(e) que d'ordinaire. Et puis, sa filature venait de s'achever. C'était certainement frustrant, de se voir ainsi repérée par sa proie. Et enfin, Jules se calma un peu. Pendant ce temps, Julian attendait de l'autre côté de la portière, jubilant intérieurement du déroulement des opérations. Certes, il n'avait pas prévu le coup du thermos renversé, mais cela donnait à la situation une dimension comique plus intéressante encore. Il n'en fut absolument pas déçu.
Enfin, Jules réagit : elle relevé ses lunettes de soleil sur le haut de son crâne, dévoilant un regard plutôt noir et en colère, et abaissa sa vitre d'une main déterminée. Julian n'avait pas reculé le moins du monde : il ne se sentait pour une fois absolument pas coupable de la situation. Il lui semblait que sa réaction de la dernière fois, près des toilettes de la faculté, avait été juste. Il avait parlé franchement et n'avait pas à regretter ses mots. Il n'avait pas été vulgaire ni déplacé. Pareil pour sa réaction aujourd'hui. Frapper aussi brutalement soit-il à la vitre de quelqu'un qui vous suit pour d'obscures raisons, quitte à le réveiller, n'était pas une erreur.
Comme un grizzli tiré de l'hibernation, Jules commença à assommer le King avec ses reproches. Il s'obligea à sourire de la même manière, à ne pas s'impliquer et à camper sur ses positions. Peu importait la colère de la jeune fille, il était dans le juste. Elle n'avait pas à le filer de la sorte.
« Tu trouvais ça drôle ? Et ben pas moi ! Je suis tachée maintenant ! Je pourrais jamais récupérer cette tache ! Tu n'es qu'un idiot franchement. » Julian manqua de s'étouffer avec son rire. Ridicule, vraiment. Il venait de la prendre en flagrant délit d'espionnage, il pouvait porter plainte pour harcèlement -elle qui faisait du droit devait forcément le savoir!-, mais Jules ne pensait qu'à une chose : son tee-shirt tâché. Avouez que la situation a de quoi faire rire !
Malgré tout, Julian ne réagit pas à la colère et à cette provocation. Il réussissait à conserver son sang-froid, et tant mieux. Ce n'était pas ainsi tous les jours. Il jugea les bons mots à dire pour couper le sifflet à la jeune fille. Il fallait qu'elle prenne conscience de l'absurdité de ses propos, et de l'erreur qu'elle avait commise. Parce qu'en dépit de toute la pitié que Julian pouvait avoir vis-à-vis d'elle, il s'était profondément inquiété de se sentir épié de la sorte.

-Excuse-moi de t'avoir suivie en voiture et épiée pendant des jours, parce qu'il en était certain, c'était Jules qui l'observait et lui flanquait cet étrange frisson chaque matin, franchement. Tu pourrais commencer par ça et peut-être que je saurai concevoir que tu t'inquiètes pour l'intégrité de ton tee-shirt. Mais pour l'instant, je n'en ai que faire, vois-tu.

Julian, sur un ton tout à fait assuré, avait profité de sa petite phrase pour insister sur l'ironie de la situation et le ridicule de la réaction de Jules. Son avant-bras appuyé sur le toit de la voiture de la jeune fille, pour ne point trop fatiguer son dos, Julian souriait. Oui, c'était une provocation nécessaire pour que mademoiselle Robinson réalise qu'elle était l'imbécile dans l'histoire.

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Julian & Jules

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Jules essaya en vain, de nettoyer la tâche de café qui ornait son tout nouveau tee shirt. Elle avait beau frotté, elle ne partait pas. *espérons que ça parte au lavage ! * Elle ne faisait plus attention à Julian qui était à sa fenêtre mais elle remarqua tout de même qu'il était littéralement en train de rigoler d'elle et de la situation. Elle se retourna d'un coup sec en direction de son interlocuteur mais ce fit lui le plus rapide, et il lui répondit :

-Excuse-moi de t'avoir suivie en voiture et épiée pendant des jours, franchement. Tu pourrais commencer par ça et peut-être que je saurai concevoir que tu t'inquiètes pour l'intégrité de ton tee-shirt. Mais pour l'instant, je n'en ai que faire, vois-tu.

Jules était furieuse mais après la réponse de Julian, elle se calma et prit le temps de réfléchir quelques secondes. * Après tout il a pas tort, Arh je n'aime pas admettre qu'il a raison ! Bon en même temps, s'il avait toqué doucement, là je suis sûre que je me serais excusée, certaine même. Mais là ce qu'il m'énerve ! Bon respire Jules, respire ! *

- Oui bon euh .. peut être. Je m'excuse de t'avoir suive en voiture et épiée pendant des jours. Ca te va ? Attend je peux faire mieux. Je suis très sincèrement désolée de t'avoir dérangé alors que tu devais sûrement faire des adieux déchirants à ta petite amie. J'aurais plutôt du t'attendre chez toi. Bon problème de timing tant pis ! J'y penserais la prochaine fois. Et puis je voulais te dire aussi, si tu m'avais laissé finir la dernière fois qu'on s'est vu, mais ce que j'ai dit c'était seulement ce que j'avais entendu des voisins hein ! Ca voulait pas dire que je le pensais réellement ! Moi j'essaye de sympathiser et bam toi tu te fermes.

La blondinette ne laissa pas le temps au jeune homme de répondre, elle lui dit attention, ne le voyant pas réagir, elle ouvrit d'un coup sec la portière de sa voiture, bousculant au passage Julian *tant pis, j'avais prévenu ! * Afin de se retrouver face à lui * c'est mieux pour parler *

- Bon alors qu'as tu à me répondre Monsieur King ?

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Oscar Wilde a écrit : ❝ C'est lorsqu'il parle en son
nom que l'homme est le moins lui même. Donnez lui un
masque, et il vous dira la vérité. ❞

Ravi de voir que la blonde prenait en compte ses arguments, Julian garda son sourire satisfait sur le visage. Finalement, elle savait aussi être intelligente et se soumettre à la cohérence des propos du jeune homme. Elle semblait réfléchir, comme si, malgré cette sensation d'être dans l'erreur, Jules avait du mal à s'avouer vaincue.
Finalement, elle tint des excuses tout à fait acceptable, qui obligèrent Julian à hocher de la tête. Il imprimait sa victoire dans son crâne, événement tout à fait courant mais qu'il était bon d'apprécier à sa juste valeur. Sauf que voilà. Comme prévu, Jules Robinson n'était pas des plus dociles, et elle tourna finalement ses allégations en critique. Il y avait dans sa bouche une dose surprenante d'ironie, que Julian ne pouvait ignorer.
Elle se permit de conjecturer, échouant lamentablement, que Julian avait une petite amie. Entendant ce statut, le King s'interrogea sur l'identité de cette jeune fille, ayant tout à fait oublié ce qui l'avait amené à l'aéroport. Quand enfin ses souvenirs lui revinrent en mémoire, il soupira un : « Haa ! » tout en soulevant les sourcils. Et bien oui, il avait totalement oublié Mary, sa belle australienne qui devait certainement être montée dans l'avion, d'ailleurs. C'était donc à elle que pensait Jules. En effet, la jeune fille était des plus agréables pour le regard. De taille moyenne, svelte, la peau dorée par le soleil australien, les cheveux blonds, elle arborait également, comme si tous ces atouts n'étaient pas suffisants, un regard azur dans lequel on pouvait se plonger pendant des heures, sans respirer, en apnée. Étrangement, malgré le fait que cette supposition était erronée, Julian fut flatté. S'imaginer avec une fille si jolie n'était pas si déplaisant, en fin de compte. Mais non, ce n'était pas le cas.
Il voulut répondre aussitôt -dès sa prise de conscience, en fait-, à Jules, mais la jeune fille, bavarde, enchaînait sans lui laisser une seconde. Elle tenta de rattraper sa filature ratée en le culpabilisant, mais dommage, Julian ne se sentait pas coupable pour un sou. Certes, sa réaction avait peut-être été un peu brusque, lors de leur toute première rencontre, mais il n'avait pas l'impression que cela soit si important. Si Jules voulait réellement sympathiser, cette fois-là, elle se serait gardée de le traiter de « maboul » comme elle avait eu le culot de le faire.
Julian l'écoutait sans rien dire, et il attendit quelques secondes après la fin de sa tirade. En réalité, il n'avait pas l'impression que Jules ait fini de parler, alors il patientait en espérant que la suite arrive rapidement. Mais Julian s'était certainement trompé vu que la jeune fille ne décocha pas un mot avant de sortir de son véhicule, le percutant avec sa portière au passage. Il tenta d'éviter d'être littéralement éjecté, et fit un pas sur le côté, s'enfonçant le rétroviseur dans la hanche. Le King retint un cri de douleur et se massa aussitôt pour estomper le mal. Puis, il releva la tête, réalisant que Jules était désormais face à lui.
Lorsqu'elle lui demanda s'il avait quelque chose à répondre, le garçon n'hésita pas une seconde. Arquant un sourcil pour garder une sorte de supériorité, de détachement de la situation, Julian contesta ses hypothèses :

-Que tu es dans l'erreur ? Mary n'est pas ma petite amie. Et je suis persuadé que pour sympathiser avec quelqu'un, mieux vaut éviter les insultes très chère.

Il sourit, en dépit de la douleur qui le lançait dans la hanche. Il aurait sûrement un bel hématome dans les jours à venir. En réalité, il commençait presque à avoir pitié de Jules et de sa façon d'aborder les gens. Elle n'était peut-être pas méchante, et juste maladroite et têtue -tout comme lui-, et pourtant, il ne lui laissait aucune seconde chance. Ce n'était finalement pas très juste de sa part...

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Julian & Jules

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Jules se sentait moins en position d’infériorité une fois devant le jeune King. Certes elle ne faisait pas le poids physiquement parlant, elle était plus petite, plus mince, plus frêle, plus fragile en apparence seulement. Au fond d'elle, la blondinette se sentait forte bon peut être pas au point de se battre non plus mais elle ne voulait pas donner un air de vaincue à son interlocuteur surtout pas après s'être excusée de son comportement. Enfin après quelques secondes, Julian donna enfin sa réponse à la belle blonde :

-Que tu es dans l'erreur ? Mary n'est pas ma petite amie. Et je suis persuadé que pour sympathiser avec quelqu'un, mieux vaut éviter les insultes très chère.

* Dans l'erreur ? Même quand j'ai tort, j'ai raison d'abord ! Et puis je l'ai bien vu moi comment il la mattait la petite Mary hein. Bon faut dire aussi qu'elle est super jolie, il n'a pas besoin de se justifier ou de trouver une excuse, ah les mecs j'te jure ! *

- Oh j'ai toujours raison mon cher. Ce n'est pas la peine de me cacher tes sentiments envers la belle Mary enfin bref, tu es pudique je comprend enfin je veux dire ça se comprend. Oui je suis de ton avis, mais comme je te l'ai dit je ne pensais pas ça j'ai juste dit ce qu'on disait sur toi, mais tu n'as l'air d'avoir écouté ce que je t'ai dis tout à l'heure. Tes pensées sont ailleurs .... /clin d'oeil/ Bref on fait la paix oui ou non ? J'aime pas être en désaccord avec les gens malgré ce que tu crois. Eh oui je t'ai légèrement suivi mais bon si tu ne m'avais pas planté dans le hall aussi je ne me serais pas autant acharnée, je suis têtue que veux tu ... Je suis maladroite parfois, ça doit être mon côté blond qui ressort ..

Jules aimait bien taquiner ses amis mais là elle en avait assez de se prendre la tête avec Julian, elle détestait ça et voulait faire une sorte de trêve. Que lui aussi reconnaisse ses torts dans l'histoire. Elle ne pensait pas à mal et était juste maladroite mais elle n'y pouvait pas grand chose, elle était née comme ça après tout. La juriste espérait sincèrement que le fils King n'allait pas une fois de plus se renfermer sur lui et partir tout simplement, car pour Jules c'était trop facile de fuir en faisant mine d'être le rejeté de service que personne ne comprend alors qu'au fond elle était sûre que ça arrangeait bien Julian mais elle, elle voulait le connaitre et justement ne pas seulement se fier aux rumeurs qui étaient colportées à son sujet.

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

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Oscar Wilde a écrit : ❝ C'est lorsqu'il parle en son
nom que l'homme est le moins lui même. Donnez lui un
masque, et il vous dira la vérité. ❞

Sans se démonter, Jules renchérit sur les critiques plutôt fondées de Julian. Soit disant qu'elle avait toujours raison, et que peu importait ce que le King dirait, elle savait qu'il était en amour avec Mary. Quelle horreur, en plus d'être tombé sur une blonde écervelée, Julian avait également décroché la Madame Irma de Magnolia Cresent ! Dans un instant de légèreté, le jeune homme s'imagina Jules sortir un paquet de cartes, du tarot, et les lui faire tirer. Il manqua d'exploser de rire tant cette idée ne lui paraissait pas incongrue. Il s'attendait désormais à tout lorsqu'il s'agissait de la jolie blonde. Presque elle sortirait une dinde de son chapeau que cela ne l'étonnerait pas. En poursuivant son discours, Jules dota son interlocuteur de quelques traits de caractère qui piquèrent ce dernier dans son égo. Pudique ? Ah oui, et sur quoi se basait-elle pour le décrire de la sorte ? Enfin, Jules ne lui laissa pas le temps de penser plus longtemps qu'elle avait déjà changé de sujet : leur dispute de la dernière fois. Elle insistait sur le fait qu'elle n'avait fait que citer le voisinage et les on-dits sans considérer les propos. Qu'elle ne croyait pas Julian « maboul » comme elle l'avait si bien dit. En entendant ces explications on-ne-peut-plus foireuses, Julian arqua un sourcil. Il ne se souvenait pas de sa phrase au mot près, mais il se rappelait fort bien en détail l'intonation qu'avait prise la jeune fille. Il n'était donc pas convaincu du tout de sa prétendue citation, mais Jules semblait ne jamais lâcher l'affaire. Son débit de parole ne cessait d'augmenter, frôlant des records incroyables. A croire qu'elle cherchait à perdre le garçon parmi la centaine de syllabes qu'elle prononçait à la seconde.
Quand enfin Jules eut fini de parler, le King apprécia le silence qui s'en suivit. Elle avait manifesté son envie de faire une trêve avec lui. Il trouvait cette petite comédie très émouvante mais n'était pas encore certain que ce fusse la meilleure chose à faire. Il joua avec sa lèvre une seconde, avant de prendre sa décision.

-Tout le monde a le droit à une seconde chance.

Oui, c'était sûrement un des seuls arguments qu'avait Julian dans son sac. Il y avait aussi son manque probant d'envie de batailler à ce sujet, quitte à être épié encore des jours et des jours. Non, vraiment, cette situation l'avait légèrement traumatisé. Il faut dire que lorsqu'un regard vous suit à longueur de journée, vous ne pouvez pas être rassuré. Et si c'était un tueur à gage prêt à vous descendre ? Ou une pucelle pleine d'amour et d'envies perverses à votre sujet ? Et puis, dans ces moments-là, même chez vous, enfermé dans la penderie de votre chambre, vous ne vous sentez plus en sécurité. La seule solution pour vivre en paix, ne serait-ce que quelques mois, revient à s'allonger dans un champ de maïs et attendre la moisson. Que celui qui ne s'est jamais pommé dans un champ de maïs lève la main que je la lui coupe ! Menteur !
Sa réflexion sur la meilleure cachette n'ayant en réalité duré qu'une microseconde, Julian put poursuivre sans que Jules n'aie le temps de démarrer le moteur.

-Mais je ne veux plus t'entendre dire avancer des choses sans savoir. Je ne suis pas « maboul » ni... « pudique ».

Julian avait insisté sur ces deux mots en les décrochant bien à chaque phonème différent. Il avait l'impression d'avoir conditionné leur relation, mais il préférait ça que se voir à nouveau poursuivi ou insulté au gré des envies de mademoiselle.
En réalité, vu le tempérament outrageusement à l'aise de Jules, le jeune homme s'inquiétait de sa réaction suite à cette annonce. Il ne fallait pas qu'elle pense qu'ils étaient meilleurs amis et qu'elle lui saute dans les bras.

-Et puis, je ne suis pas avec Mary. Mais vraiment pas, c'est une amie de la fac, c'est tout.

C'était étrange comme il cherchait à convaincre Jules de son célibat. Peut-être était-ce parce qu'une autre commençait à obséder ses pensées... qui sait ?

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Julian & Jules

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Jules repris son souffle et surtout sa salive car oui elle venait d'enchainer des tonnes de mots et encore plus de syllabes à la suite ! Elle avait eu un débit de parole vraiment impressionnant mais guère bizarre pour le caractère bavard de la blondinette. Elle avait essayé de mettre tout ce qu'elle avait dans ce mini-monologue. Elle voulait vraiment convaincre Julian de sa bonne foi ! Elle n'avait vraiment pas pensé à mal la première fois, elle parlait juste trop vite ! Et pour l'espionnage, ben elle agissait également trop vite ! Mais que voulez vous c'est ce qui fait son charme ... ou pas. Elle voulait tout de même que le jeune King croit à ce qu'elle disait et lui pardonne. En effet, elle voulait une trêve car elle n'aimait pas passer pour ce qu’elle n'était pas surtout à cause de sa maladresse. Elle détestait ça, quand les gens se méprenaient sur elle ou quand les gens se méprenaient généralement. Elle n'aimais pas les jugements attifes basés sur quelques critères et sur une première impression. Elle savait que le ridicule ne tuait pas et heureusement sinon elle serait morte depuis longtemps c'est clair et en parlant de ridicule, elle se souvint d'un épisode plutôt drôle et ne put s'empêcher d'y repenser. C'était à un repas de Thanksgiving qu'elle avait passé avec sa famille il y a deux ou trois ans. Sa tante , qui était un peu la folle de la famille et par folle Jules entendait déjantée. Elle avait eu une idée en regardant la robe de Lady Gaga à une cérémonie. Elle s'était elle aussi confectionnée une robe mais non pas en viande crue mais toute en airelles ! Oui oui vous ne rêvez pas ! Sa robe était ornée de petites billes rouges et seule Jules avait rigolé et apprécié la blague qui était mal passée aux côtés du reste de la famille trop coincée pour la blondinette. *ben quoi ? C'est cool une robe qui se mange non ? Sauf quand tu finis à oilpé c'est sur !* Bref revenons à nos moutons ! La belle fut stoppée dans ses pensées et ses souvenirs nostalgiques par Julian qui enfin se décida à sortir plus de cinq mots dans une même prise de parole, un miracle en soit :

"Tout le monde a le droit à une seconde chance. Mais je ne veux plus t'entendre dire avancer des choses sans savoir. Je ne suis pas « maboul » ni... « pudique ». Et puis, je ne suis pas avec Mary. Mais vraiment pas, c'est une amie de la fac, c'est tout."

Cela avait le mérite d'être clair, net et précis. Julian parlait peu mais parlait bien il fallait le lui reconnaître. Mais cela convenait à la jeune femme, elle ne l'épierait plus et le laisserait tranquille ou du moins essaierait mais ne garantissait rien sur le deuxieme point.

- Merci c'est gentil, j'apprécie. Ok promis je ne dirais plus ces choses là *mais je peux continuer de les penser*. Pas de soucis, j'ai fait une erreur de jugement ! Tu m'en vois désolée.

Jules lui fit un sourire et décida de remonter dans sa voiture.

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

Jules & Julian

« My name is Bond. James Bond. »

Oscar Wilde a écrit : ❝ C'est lorsqu'il parle en son
nom que l'homme est le moins lui même. Donnez lui un
masque, et il vous dira la vérité. ❞

C'était si dur de se convaincre de la véracité des propos de Jules. La jeune fille jurait ne plus le harceler, l'épier, ou lui causer du tort... pourtant, Julian avait l'impression qu'elle croisait les doigts dans son dos. Que ce n'était qu'une promesse en l'air. Il s'attendait à la voir dès le lendemain à pister ses moindres déplacements. Pourquoi était-il si méfiant ? Ne pouvait-il se résoudre à croire Jules ? Elle s'excusait platement, reconnaissait ses torts. Que lui fallait-il de plus pour ôter cette suspicion de sa tête ?
Sur l'instant, Julian s'en voulut de témoigner si peu de confiance, mais il se fit rapidement une raison. Jules n'était pas la première à profiter de lui, ni la dernière. Il était comme un indien entouré de colons tout juste arrivés. Simplement vêtu, à peine armé, il sentait les piques de ces hommes sans âmes prêtes à lui transpercer le cœur et le corps. Résister et mourir.
En silence, un sourire apparaissant sur son visage, Jules grimpa à nouveau dans son véhicule. Elle ne bouscula pas Julian, cette fois-ci. Ainsi donc, ils étaient en trêve. Décidément, c'était fort bizarre comme sensation. Julian réalisait qu'il venait de serrer la main à une ennemie, de pactiser avec le démon. Il avait souhaité se débarrasser de sa harceleuse, mais maintenant, il prédisait autre chose. A trop vendre son âme au diable, on en récolte les cendres.
En voyant Jules bien au chaud dans sa voiture, Julian s'interrogea sur ce qui allait se passer ensuite. Elle allait partir, comme il l'avait désiré, et se faire oublier ? Non, sûrement pas. En dépit du peu de connaissance que le garçon avait sur Jules, il sentait qu'elle ne lâcherait pas l'affaire pour autant. Il lui avait donné une main, elle chercherait désormais à obtenir un bras. Et le King céderait à son caprice. Il pourrait éviter de voir Jules, mais d'une certaine manière, il était pris au piège. S'il n'offrait pas assez de temps à sa nouvelle amie, il risquerait de se voir à nouveau surveillé. Et cette idée était impensable. C'était bien trop désagréable. Evidemment, Julian s'était bien imaginé porter plainte contre elle, mais cette réflexion avait très vite été rayée de son esprit. Jules était une fille sociable. Il ne faisait aucun doute qu'elle était entourée par de nombreuses personnes. Alors comment, lui, le détraqué, irait faire croire à tout Magnolia Cresent que Jules Robinson était une stalkeuse de première ? Il risquerait l'honneur de sa famille, sa fierté personnelle, un peu de sa paisible routine aussi.

-Tu rentres chez toi ?

Pourquoi avait-il posé une telle question ? Pour faire bonne figure, évidemment. Ils étaient en trêve, ils étaient connaissances, leur relation s'avérait positive. Oui, c'était stupide. Jules ne croirait pas une seconde au retournement de veste du King. Mais la maladresse de Julian était inévitable. Il s'était cru malin, une seconde. Puis, il avait réfléchi, et avait compris que jamais cette ruse ne prendrait. Un peu comme une crème bavaroise qu'on aurait pas laissé suffisamment au réfrigérateur.

-Je vais rentrer aussi.

Ou comment chercher à se sortir du pétrin dans lequel on s'est embourbé. Julian serait de toute manière rentré dans sa tanière, mais il cherchait à se montrer agréable. Oui, il savait parler, et pas que pour faire des reproches. Enfin, son plan était ridicule, pour une fois.
Alors, tentant de rattraper ses erreurs, Julian fit volte-face, en direction de son véhicule garé un peu plus loin. Il fit quelques pas, résistant tant bien que mal à l'envie de courir jusqu'à sa portière. Mais finalement, dans un soupçon de génie, il se retourna juste un instant face à Jules. Il lui sourit alors et la salua de la main. C'était la trêve, mes fesses.

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Julian & Jules

La blondinette remonta donc dans son véhicule. Elle devait malheureusement s'avouer à moitié vaincue, chose qu'elle n'aimait pas, ce n'était absolument pas dans son caractère mais comme on dit, on récolte ce que l'on sème et Jules avait plus ou moins méritée tout cela. Pourtant, au fond d'elle, elle voulait encore croire au fait qu'un jour peut être, Julian deviendrait son ami. Jules détestait avoir des ennemis et elle se détestait encore plus pour avoir eu ce comportement qui ne lui ressemblait guère. En général, elle allait un peu vite en besogne et était spontanée dans ses paroles ou ses actes mais elle préférait tout de même se faire son avis sur les gens et ne pas trop se fier aux ragots. Mais pour le cas de Julian c'était un peu différent, c'était sa tante qui en réalité lui en avait parlé. Elle lui avait expliqué toute l'histoire des King en passant des ragots de la mère King à son meurtre. Le fait que tout le monde pense la même chose sur le fils King avait sans doute convaincu la blonde. Et à ce moment même, elle se sentait aussi perdue que lorsque les premiers pèlerins arrivèrent sur ce qui est aujourd'hui les États Unis d’Amérique. En effet, l'étudiante avait l'impression qu'au fin fond de lui, Julian, ne l'aimait pas un peu comme les relations indiens/cowboys voyez-vous. Comme ça, cela semble cordial mais en réalité à la moindre occasion bim bam boum patatraque ! Elle ne savait pas pourquoi mais elle était convaincue qu'une fois rentré chez lui, Julian allait barricader sa porte avec dix tonnes de cadenas, qu'il allait installer un œil de bœuf et qu'il deviendrait encore plus anxieux que d'habitude à la limite de la paranoïa afin de savoir si personne ne l'épie. Pour c'est vrai que c'était un peu de la faute de Jules. Mais d'habitude le contact passait vraiment bien entre elle et les autres, là la blondinette ne comprenait pas ce blocage avec Julian. Elle avait eu beau s'excuser, elle sentait toujours de la méfiance dans ses yeux. La jeune femme était déçue de ne pas avoir réussi à se faire un nouvel ami, elle le prenait comme un échec et préférait rentrer chez elle plutôt que d'avoir plus longtemps sous les yeux l'objet de sa défaite. Elle allait démarrer son véhicule lorsqu'elle vit les lèvres de Julian bouger. Jules se hâta de baisser sa vitre et entendit vaguement la fin de la phrase de celui-ci :

" [...] rentres chez toi ?"

Elle pensait que Julian profiterait de ce "moment de faiblesse" pour partir en courant, monter dans sa voiture et partir comme un voleur. Cela n'aurait pas étonnée Jules et ne l'aurait presque pas dérangée. *Peut être veut-il faire quelque chose après ? Peut être me donne t-il finalement une réelle deuxième chance ??* Jules s'apprêta à répliquer avec joie à cette demande implicite de sortir avec Julian quelque part mais ce dernier la coupa dans son élan comme on couperait une citrouille le jour d'Halloween : avec aucune pitié !

"Je vais rentrer aussi."

Il était fort le petit King, il fallait bien le reconnaître. En seulement 4 mots, 4 pauvres petits mots, il avait réussi à faire retomber la joie de Jules comme un soufflé raté qui sortirait du four. Et c'est à ce moment là que les prédictions de Jules sur l'éventuel départ en furie de Julian s'avéra juste ou du moins presque juste car à peine ces paroles prononcées, il fila en direction de sa voiture sans se retourner, sans même saluer Jules. Il la salua de manière brève et agrémenta le tout d'un sourire qui sentait l'hypocrisie à des milliers de kilomètres. *Mouai on devra se contenter de ça pour le moment !*.

- Salut Julian !

La blondinette lui souria le temps d'une fraction de seconde mais elle n'était pas sûre qu'il avait pu le remarquer à travers le pare brise de l'étudiante. Jules remonta sa vitre, alluma sa radio à fond les ballons et partit en direction du quartier tellement vite qu'elle faillit écraser un vieux qui passait par là.

fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

Jules & Julian

« My name is Bond. James Bond. »

Oscar Wilde a écrit : ❝ C'est lorsqu'il parle en son
nom que l'homme est le moins lui même. Donnez lui un
masque, et il vous dira la vérité. ❞

Dix mètres à tout casser séparaient le véhicule de la jolie blonde et la voiture de Julian. Une bien maigre distance parcourue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Le jeune homme sauta sur le siège du conducteur, rabattit la portière sur lui et se soulagea d'u long soupir. Il se sentait étrangement libre, comme détaché d'un lest qui l'encombrait fortement. Ce poids avait d'ailleurs un nom, une paire de seins et un langue trop malicieuse : Jules Robinson. N'allez pas croire que Julian se pensait réellement à l'abri des actes irréfléchis de la donzelle, il n'était pas naïf. Juste, il avait foi en ses excuses, et malgré toute la méfiance du monde, il avait l'espoir d'être rendu à sa liberté sans être constamment épié. Peut-être que Jules s'amuserait à le harceler pour obtenir quelques rendez-vous en vue d'une amitié tout à fait improbable, mais le King préférait cela à une surveillance indiscrète.
Derrière son volant, le garçon attendit quelques minutes sans bouger. Il jetait des coups d'oeil dans son rétroviseur pour observer la blonde qui finit enfin par démarrer. Julian ne voulait pas partir avant elle. Le fait d'être suivi, même sans mauvaises intentions, le dérangeait désormais beaucoup. Alors s'il pouvait éviter de se stresser, qu'il fasse.
Le pick-up dépassa la voiture de Julian, qui offrit un sourire forcé, au cas où. Vraiment, il était ridicule à subir les assauts d'une demoiselle et de s'en voir gêné. Quel homme normalement constitué n'accepterait pas les sentiments honnêtes d'une jolie blonde comme Jules ? Aucun. Enfin, uniquement si on ne précise pas la technique peu fiable de miss Totally Spy.
Enfin soulagé de ne plus avoir Jules derrière ses bottes, le King tourna enfin la clé et le moteur vrombit sans attendre. Le jeune homme abaissa le frein à main et passa la première, en vérifiant l'absence de danger. Une fois lancé dans le parking, Julian se rappela de boucler sa ceinture. Sécurité oblige.
Il traversa les enfilades de voitures garées, voyageurs aériens, avant de s'arrêter derrière une borne. La même qu'à l'allée, où Mary lui avait innocemment fait part de ses soupçons sur la voiture de Jules. Il glissa le ticket prémuni dans l'orifice de la machine et l'on autorisa à passer.
Mary. La belle australienne retournée chez elle. Elle profiterait du soleil éclatant de l'été sur les vagues brillantes de son doux pays. Parlerait certainement à quelques kangourous curieux et libres dans la belle saison. Fêtes de fin d'année, Noël et premier de l'an, passées au bord de l'eau, les pieds glissés dans le sable encore chaud de la journée. L'alcool et les apéro-dinatoires servis à même les transats. Décidément, Mary avait bien de la chance. Julian détestait l'hiver. Il détestait le froid, la neige, les faux-semblants des Pères Noël qu'on croise dans la rue. C'était ainsi, son air taciturne, solitaire. Rien à voir avec l'ambiance festive de ces réveillons animés. En décalage.
Et puis, il avait sa thèse à commencer, à préparer, et à finir. Le retard continuerait de s'accumuler s'il ne faisait aucun effort pour rentre son ouvrage dans les temps. Il fallait à un moment se motiver pour le travail, à défaut de profiter des quelques plaisirs innocents de la vie. Et quels plaisirs ! Lire, écouter diverses musiques, s'instruire de films policiers surfaits et réviser ses concepts en psychologie pour ne pas perdre la main. Voilà ce à quoi ressemblait la vie de Julian en ces mois glaciaux. Rien de très enviable.
Julian réalisa soudainement qu'il avait peut-être raté une occasion intéressante. Une chance de pimenter sa vie, de l'illuminer un peu, de sortir de sa routine. Jules semblait être une tornade. Maladroite, trop franche, expressive. Tout devait lui réussir, en équilibre parfaitement appréciable.
Julian l'avait refoulé, mais il était certain de sa faiblesse. Jules était son contraire. Sur tous les aspects imaginables. Et elle n'était pas malheureuse, la bougresse. A croire que Julian était légèrement jaloux...

SUJET TERMINE

Codage fait par .Jenaa

» We are young, we are ill ∞ Zach & Julian [Terminé]
» call of duty, kill of duty ∞ Julian King [Terminé]
» ∞ Do you wanna touche me there ? Yeah ! ∞ Cameron & Jules
» Benjamin ∞ Nice to meet you ∞
» Un James à la mer ! [James & Finnen]

Julian ∞ My name is Bond, James Bond.

Julian ∞ My name is Bond, James Bond.

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