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« Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI]

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MessageSujet: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMer 21 Nov - 13:17

Peu de jours s'étaient écoulé depuis Halloween et sa fête mouvementée. Les cours allaient bientôt reprendre, Lorenzo profitait de ses derniers jours de liberté pour voir ses amis. Bientôt, décembre arriverait, un mois qui rimait avec premiers examens, et peu de temps pour soi. Alors, le professeur s'appliquer à occuper ses derniers jours d'automne avec soin. Il n'était pas à la place de ses élèves certes, mais vivait le même stress qu'eux : il détestait qu'un de ses élèves échoue. Il était même plus préoccupé que certains d'entre eux.

Hier, il avait donc passé la soirée avec Liam et Curtis, Fred ayant décommandé à la dernière minute. Sans surprise, Lorenzo avait écouté son excuse vaseuse mêlant fatigue et boulot. Mais il n'était pas dupe : l'ombre de Lauren planait sur cette annulation. A croire qu'elle gardait un mauvais souvenir de leur dernière discussion. Le professeur esquissa un sourire à cette idée. Ils étaient quatre hommes mariés, mais là s'arrêtait leur seule ressemblance. En tout cas, Lorenzo entretenait des liens très différents avec chacune des femmes de ses trois amis. Lauren le haïssait, Diana le drague à l'occasion, Vera l'effraie quelque peu. Heureusement, il s'entendait à merveille avec leurs maris.

Mais aujourd'hui, c'était un homme plus jeune qu'il voyait. Non, Lorenzo n'avait pas décidé de se tourner vers ses étudiants, après avoir testé toutes ses étudiantes. Inquiet après la "crise O'Conell" de la soirée d'Halloween, il avait insisté pour voir Adrian à son bureau pour le déjeuner. Mille et unes questions le taraudaient, mais il se retiendrait d'attaquer Adrian, au début tout au moins. Mais bon sang, pourquoi avait-il pris de la coke ? Et surtout, Joey était-il au courant ? Il n'osait pas imaginer le sale quart d'heure que Adrian avait dû vivre, si c'était le cas. Un enfer pire que la vie qu'il endurait chaque jour. Lorenzo soupçonnait avec crainte que Adrian allait bientôt exploser, et envoyer bouler ce père tyrannique. Mais il n'en sortirait pas indemne ... et Lorenzo se demandait sérieusement si Halloween n'en était pas en réalité les préludes.

Quand il arriva au bureau, il salua la secrétaire, lui adressant un petit sourire (uniquement si elle est jeune et jolie, bien entendu), puis lui demanda de l'annoncer auprès de son ami. Il n'attendit que quelques minutes, puis la jeune femme lui indiqua la porte du cabinet d'Adrian. Il toqua quelques coups et entendit tout de suite la voix de son ami, puis ouvrit la porte, un sac de nourriture chinoise à la main. « Salut, ça va je ne te dérange pas en pleine affaire tordue ? » Demanda-t-il en riant. Adrian restait toujours discret quand à ses clients. De même pour Fred d'ailleurs. Mais lors de soirées entre garçons un peu arrosées, Liam, Curtis et Lorenzo insistaient tant que la voix de Fred se déliait parfois, mais uniquement pour raconter des affaires classées, vieilles, et en taisant les noms des personnes concernées. Qu'importe, ils en voyaient de belles parfois ici. « Tu n'avais pas oublié qu'on mangeait ensemble aujourd'hui j'espère ? » Lorenzo déballa le sac de nourriture sur un coin de la table, il n'osait jamais vraiment approcher le bureau d'Adrian, comme si le Saint Graal s'y trouvait. Il attrapa alors une boîte de nouilles, des baguettes et les tendit au jeune homme.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeVen 23 Nov - 15:02

J'avais toujours rêvé d'une vie épanouissante, bien loin de Magnolia, bien loin de tout ce qui me faisait penser à ma mère, loin de Juliet, loin de mon père. Si je m'étais écouté, je serais parti depuis longtemps. En même temps, quand je vois tout partir en cacahuète ici, je préfère rester pour sauver les meubles et assurer mes arrières. Je ne me sentais plus à ma place depuis que cet enfoiré de Joshua avait débarqué dans notre charmant quartier, et accessoirement dans nos vies. Joey avait fait fort pour le coup, il méritait la palme d'or du super connard 2012. Et encore, si Josh n'avait pas été ce nouvel avocat de Los Angeles, et qu'il n'avait pas intégré mes bureaux, j'aurais peut être pu faire en sorte d'être un peu plus aimable avec lui. Mais non, chaque matin, quand j'arrivais, il papotait avec mon assistante comme je le faisais il y a encore deux semaines. Oui, il est là, me dévisage, me fait un petit sourire qui voudrait me narguer. Il m'exaspère... c'est un O'Conell dans sa splendeur...

Ce matin, lorsque je suis arrivé au bureau, je l'ai trouvé dans mes papiers, en train de fouiller. Il était à la recherche d'un dossier qu'on était venu déposer pour lui en son absence. Aillant oublié de l'y mettre sur son bureau avant de rentrer chez moi, le fils illégitime de Joey ne s'était pas gêner pour retourner mon bureau ... J'avais gardé mon calme, lui demandant poliment de sortir après lui avoir tendu son fameux dossier. Je n'entrais pas dans le conflit avec lui, je préférais l'ignorer. Je préférais lui montrer de l'indifférence plutôt que de le satisfaire en me comportant comme un gosse jaloux et capricieux. Maintenant, Joey est clairement dans son camp... qu'il y reste, ils font tous deux bien la paire !

Nous étions en période de Thanksgiving... Remercier Dieu c'est ça? Et le remercier de quoi? C'est vrai, il a été d'une générosité remarquable ces derniers temps ! Enfin bon, thanksgiving donc, je ne pouvais pas manquer ça. J'étais d'ailleurs invité chez les Turner. Je crois qu'Holden me réservera une place à sa table. Et j'espère aussi qu'il aura préféré mettre Black à une autre, ce serait dommage de gâcher la dinde en m'en servant de projectile. D'ailleurs, thanksgiving était important pour moi dans le sens où j'adorais bouffer. Donc forcément, je ne manquerai pour rien un dîner, surtout celui de Thanksgiving. Et comme la période s'y prêtait plutôt bien, mon assistante m'avait fait le plaisir de me ramener de son petit jardin quelques airelles et avait pris soin de les déposer dans un petit contenant sur mon bureau. Elle est chouette cette nana!

La tête dans mon dossier de la journée, le code civil sous la main, je cherchais comment faire tomber la partie adverse lors de ma prochaine plaidoirie. J'oubliais alors le rendez-vous avec mon ami Lorenzo, qui sans faire de bruit, débarquait justement dans mon bureau. "Oh Lorenzo, tu vas bien?". Je ne me souvenais plus qu'on avait fixé un rendez-vous aujourd'hui, les récents évènements avaient un peu chamboulé toute mon organisation.

"M'en veux pas, mais pour être honnête, je ne m'en souvenais plus... Mais c'est parfait que tu sois là! C'est comme... comme une surprise finalement! J'adore les surprises!". Je parlais trop, mais c'est toujours l'effet que ça me faisait lorsque j'étais face à Lorenzo, j'étais toujours inquiet d'être jugé, de l'entendre me reprocher des choses, parce qu'il me connaissait si bien, et qu'il était toujours de bons conseils. Alors, par peur de décevoir mon ami en quelque sorte, je stressais... et lorsque je stresse je parle beaucoup... pour rien. Je me levais de mon siège, et allait faire une bise à Lorenzo... oui parce qu'entre proche copain, on ne se serre plus la main, c'est bien trop OUT.

Lorenzo me tendit alors une boite de nouilles chinoises... et des baguettes ! Pas de soucis pour les nouilles, j'adore ça ! Manger avec des baguettes, un peu moins. Je ne sais pas manger avec ces choses là. Non, c'est vrai, moi je préfère les couverts en argent! "Cool des nouilles! Tu me diras combien je te dois !"
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeDim 25 Nov - 17:06

Sans surprise, Adrian avait oublié leur déjeuner. Lorenzo préféra croire que son travail stressant en était la cause, et non pas un éventuel problème plus personnel. En tout cas, s'il était dans le faux, il espérait l'apprendre avant la fin de ce déjeuner. C'était décidé, Adrian lui raconterait ce qui le tourmentait avant que le professeur quitte le cabinet. « Tu es impayable ! Surprise alors ! » Il rit gentiment, ne pouvant blâmer son ami plus longtemps. Il s'employa à ouvrir sa boîte de nouilles, quand Adrian lui posa une question qui blessa un peu l'égo de Lorenzo. « Rien du tout, je t'invite, c'est une surprise ! » Il ne le mentionna pas, mais son maigre salaire de professeur lui permettait de payer 2 menus chinois sans qu'il doive finir le mois au régime pâtes à l'eau. Certes, il ne gagnait pas des mille et des cents comme l'avocat, mais son salaire était décent. Ne voulant pas mettre Adrian dans la gêne, il garda cette information pour lui. De toute façon, parler d'argent avec un ami qui gagne bien plus que vous et tout sauf une bonne idée.

Lorenzo tira une chaise pour s'y asseoir. Leur repas ressemblait plutôt à un pic-nic, n'en déplaise au professeur. Il avait beau apprécier sa cuisine raffinait, il ne disait pas non à un plat tout prêt de temps à autres. Enfin, attention, jamais il ne goûterait aux plats préparés des supermarchés, regorgeant de colorants et conservateurs qui vous collent un cancer à 50 ans. Les fast food aussi étaient chasse interdite, il était si facile de préparer un hamburger et des frites soi même. Les nouilles chinoises, par contre, entraient dans les cordes, et Lorenzo les trouvait particulièrement bonnes aujourd'hui. « Alors, que racontes-tu ces jours-ci ? » Où comment demander des nouvelles de façon anodine, alors que Lorenzo espérait en apprendre beaucoup. Alors que Adrian semblait réfléchir, plongé dans ses pensées, l'italien s'appliqua à trouver quelles nouvelles il pourrait raconter à son tour. Et surtout quelles nouvelles omettre. Il n'avait jamais parlé à Adrian de sa relation avec Nina, ni avec toute autre étudiante. Même s'il était son ami, il était un avocat qui pourrait un jour défendre la partie adverse dans un procès accusant Lorenzo de détournement de mineurs. Alors, lors de sa dispute avec sa meilleure amie Rose, le professeur resta très évasif sur les raisons de la colère de la jeune femme. Par contre, il lui parlait parfois de son mariage ... Mais que dire de plus à part que ça allait ? Ce n'était pas vraiment faux, Summer et lui n'avaient jamais aucun différend. Mais ce n'était guère surprenant. Il pourrait évoquer les élèves et leurs résultats de plus en plus catastrophiques, mais après ? Sa vie était bien fade, désormais.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeDim 25 Nov - 23:56

Proposer de rembourser ma part du repas à Lorenzo n'était pas pour le mettre mal à l'aise, juste parce que les bons comptes font les bons amis. Je ne doutais pas qu'il puisse m'offrir une boite de nouilles sans pour autant mettre ses comptes dans le rouge, c'était la moindre des politesse que de lui demander combien je lui devais. Et puisqu'il m'indiquait que je n'avais rien à lui rendre, je préférais tout de même lui assurer une future invitation de ma part.

"Ok, mais la prochaine fois, tu ne verras pas d'inconvénient à ce que ce soit moi qui invite!"

Sur ces mots, j'attrapais une fourchette propre déposée dans un tiroir de mon bureau, puis la boîte de nouilles. Je commençais alors à manger. J'avais une faim de loup, cette visite tombait très bien! Nous n'en étions pas à notre premier rendez-vous, nous déjeunions régulièrement ensemble depuis le retour de Lorenzo. Et pourtant, voilà un moment que je n'avais pas passé un peu de temps avec lui. En période d'examens, il est impossible de voir Lorenzo. Et de mon côté, lorsque je suis sur un gros dossier, je ne prend même plus le temps de m'accorder une pause déjeuner. Le dossier Shmizerman mis en suspend depuis plusieurs semaines maintenant pour des études plus approfondie de l'affaire me rendait alors plus disponible. L'arrivée de Heath' et Josh me permettait également d'avoir un peu plus de temps pour moi.

Voir Lorenzo ce midi me permettrais également de me sentir un peu mieux, de pouvoir discuter avec celui qui prend beaucoup de temps pour m'écouter. Il est très patient et c'est peut être l'un des seuls avec qui je peux vraiment avoir une conversation sérieuse. Holden est peut être mon meilleur ami, mais lorsque nous sommes ensemble, je préfère rire que de lui raconter mes petits soucis. Et puis, avec Holden ce n'est pas pareil. Nous sommes bien trop différents sur certain points pour qu'il puisse être complètement objectifs dans nos échanges. Je ne considère pas Lorenzo comme mon psy, loin de là. Mais j'apprécie pouvoir discuter de tout avec un pote. Lorenzo est un gars bien, il n'y a pas de doute. ses quelques années de plus me laissent penser qu'il est le mieux placé pour donner des conseils, et de bons conseils en plus ! Nous retrouver régulièrement n'était donc pas de refus, c'était probablement mieux!

Alors quand il me demandait ce qu'il y avait de neuf dans ma vie, je souris et lui indiqua d'un simple regard la présence de Joshua dans son bureau. Mes bureaux ont la particularité d'avoir des murs vitrés, ce qui me permet de garder un oeil sur la totalité du cabinet. Discrètement, je soulignais donc la présence de mon "nouveau" frère.

"Lui... c'est du neuf!" disais-je en riant. Je préférais aborder le sujet avec humour, la situation était déjà suffisamment dramatique pour en rajouter une couche. J'ajoutais ensuite: "Je te présente Joshua O'Conell. Joey sème ses spermatozoïdes aux quatre coins du globe... forcément, ça agrandit la famille!". Sur cette phrase d'une classe et d'un charme évident, j'avalais une bouchée de nouille et soupirais. "Et toi mec? Ca roule?"
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeLun 26 Nov - 13:17

Lorenzo avait toujours été adroit pour manger avec des baguettes. Enroulant ardemment ses nouilles autour des baguettes, avant de les manger tout aussi proprement, il réfléchissait toujours aux nouvelles qu'il pourrait fournir à son ami. Et surtout à celles qu'il devrait taire. C'est alors que Adrian répondit à sa question, ramenant le professeur à la réalité. Il avait hérité d'un demi frère alors ? Lorenzo était sous le choc, même si les histoires bizarres étaient le lot du quartier. Aussitôt, un question traversa son esprit : vu l'âge de ce jeune homme, certainement au moins plus âgé que Claire, mais peut-être pas plus vieux que Adrian, Joey avait-il commis un adultère ? Pour un avocat, c'était une véritable ironie. Mais le professeur était très mal placé pour critiquer le comportement du chef de famille. Après tout, il y avait eu Nina ... Bref, il chassa bien vite l'image de la jolie jeune femme de son esprit. Il avait toujours l'impression de tromper Summer rien qu'en pensant à la brunette. Il garda cependant sa question pour lui, Adrian détestait déjà suffisamment son père pour lui donner une raison supplémentaire, et sa mère était toujours un sujet sensible pour le jeune homme. Lorenzo préféra donc poser la question la plus évidente du monde. « Mais qu'est-ce qu'il est venu faire ici ? Il travaille avec vous maintenant ? » Si c'était l'idée de Joey, il était vraiment le roi des conn*rds. Mais, au fond, si c'était le cas, le professeur n'en serait même pas étonné. Il avait toujours eu une façon si ... personnelle et particulière, d'élever ses enfants. Il était donc le père de 4 gosses, voire peut-être plus d'ailleurs. Des enfants ... Lorenzo se demanda alors - malgré lui - s'il serait lui aussi, un jour, père de famille. Il n'avait jamais demandé à Summer si elle souhaitait être mère. En italien qui se respecte, il avait toujours apprécié les grandes familles nombreuses. Mais avec Summer ? Ils étaient parés pour passer leur vie ensemble après tout. S'il voulait des enfants, ce sera forcément avec elle. Mais comment aborder le sujet avec elle ? Il n'y avait jamais pensé. Mais il devait remettre ses interrogations à plus tard, voilà qu'Adrian lui retournait sa question.

« Oh moi ça va, comme d'habitude, ma vie est bien plus calme que la tienne tu le sais ! » s'exclama-t-il en riant gentiment. Mais c'était vrai, pas même un nuage noir ne tâchait le ciel bleu de sa relation avec Summer, beaucoup les enviaient, d'ailleurs. « Je n'ai pas de frère inconnu qui est apparu en tout cas ! D'ailleurs, j'imagine que tu ne dois vraiment pas apprécier la nouvelle ... » Il trouva alors l'occasion rêvée de poser la question qui le taraudait. « Tu le savais déjà, à Halloween ? C'est pour ça que tu étais à cran comme ça ? » Au pire, Adrian pourrait toujours lui dire que non, sans pour autant donner la véritable raison. Mais si ce n'était pas le cas, et qu'il avait donc d'autres problèmes en plus de ce nouveau frère intrus, Lorenzo allait vraiment commencer à s'inquiéter sérieusement. Joey s'appliquait vraiment à leur rendre la vie la plus impossible qu'il puisse.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeLun 26 Nov - 16:32

Qu'est ce que Josh est venu faire ici? Bonne question. En même temps, le pauvre n'a pas eu trop le choix, il a subit l'influence Joey O'Conell! En premier lieu, j'aurai pu répondre que Josh était venu pour nous faire chier, mais ce ne serait pas honnête de ma part. Joshua, comme il le disait, n'y était pour rien. Il n'avait jamais demandé à être le fils de O'Conell père, et surtout pas un enfant caché durant 25 ans. Je ne lui en voulais pas, non, je me disais que le fautif dans tout ça n'était autre que cet enfoiré de Joey. Mon père, celui en qui je voyais grandeur, pouvoir, et force n'était plus qu'à mes yeux un tas d'ordures. J'avais plusieurs fois retourné la situation dans tous les sens, espérant trouver enfin une raison valable à cette tromperie, mais n'était pas arrivé à en trouver. Mon père est juste stupide. Et bizarrement, je me demande s'il n'a pas vécu avec ma mère la même tourmente que Juliet et moi. Mon père a aimé cette femme très tôt, à l'âge de 16 ans, et ne l'a jamais quitté jusqu'à ce que ce soit elle qui nous quitte. Peut être ne l'aimait-il plus suffisamment pour se contenter d'elle. Peut-être que ma mère était comme Juliet. Je m'en voulais définitivement de faire du mal à cette dernière, car dans sa peine, j'imaginais celle de ma mère. Ma mère était-elle au courant? Non, elle nous l'aurait dit. Bref... j'avais donc un grand frère, et aussi difficile qu'il soit pour moi de l'accepter, je préférais prendre mon temps, ne pas juger Josh trop vite... mais je n'avais pas envie de faire l'effort d'apprendre à le connaitre. Il était difficile de me projeter dans l'avenir en me disant que c'était fini, que je n'étais plus l'aîné de la famille.

"Oui... il a intégré le cabinet du jour au lendemain, et Joey ne m'a pas laissé le choix. En même temps, c'est bien pour Joshua... mais j'ai un peu du mal à réaliser et accepter la chose tu vois!"

Je me levais de ma chaise, il faisait une chaleur monstrueuse dans mes bureaux, alors que nous étions en décembre! Heathcliff avait trafiqué le chauffage ce matin, mais j'étais incapable de régler la température. Non travailler dans un sauna n'est pas trop mon délire! Je me dirigeais vers le petit frigo installé dans une petite pièce à côté de mon bureau et en sortait deux canettes de coca. Je revenais vers mon ami, m'essayais et lui tendis une canette, puis ouvris la mienne.

En me parlant de lui, Lorenzo mentionna qu'il n'avait pas rencontré de frère inconnu, et que sa vie n'était pas aussi mouvementé que la mienne. Mais je n'avais pas choisi d'avoir une vie mouvementées ! J'avais rien fait moi ! C'est pas ma faute ! Je riais et lorsqu'il me dit qu'il imaginait que tout ça ne me faisait pas plaisir, j'étais plutôt d'accord avec lui. Ce n'était pas que ça ne me faisait pas plaisir, cette histoire me faisait juste froid dans le dos. Je me demandais quelle serait la prochaine surprise de Joey...

"J'aimerais bien être à ta place tu sais !", je souriais et soupirais en même temps. Puis je me souvins que souvent, Lorenzo m'avait dit de ne pas me laisser abattre. Dans une telle situation, je ne savais plus trop comment m'y prendre. J'étais tenté de faire l'autruche jusqu'à ce que tout se calme, ou dégommer la tête de Joey une bonne fois pour toute. "Je t'avoue que c'est pas évident, j'ai l'impression d'avoir été trahis en tous points par Joey... je pensais le connaitre mieux que quiconque, mais non! Et puis quand tu as un mec, qui débarque genre comme ça dans tes bureaux et te dis que ton père n'a jamais été très honnête avec toi, surtout sur ce genre de chose... Mais on doit avoir les épaules solides chez les O'Conell."

Je repris une bouchées de nouille, et les pensées qui traversaient à ce moment là mon esprit me blessèrent fortement. Je pensais à ma mère, puis à Joey. J'avais l'impression de lui avoir accorder trop de confiance, et d'avoir été pris pour le dernier des cons. Je pensais à Heathcliff, puis Claire, et m'en voulait presque de ne les avoir pas suffisamment protégé durant toutes ces années de cet enfoiré sans nom.

"Non je ne savais encore rien à Noël, je savais juste que mon père avait décidé de ramener un nouvel avocat de la côte ouest, et qu'il ne me laissait pas le choix. Je devais bosser avec lui ou quitter les bureaux. Et puis avec Juliet c'est toujours la misère. Je sais plus comment m'y prendre, et Andrew ne rate pas une occasion de me rappeler que je fais de la merde. Et ce gosse sait comment me retourner la tête.. J'ai péter un plomb à Halloween... et rien ne s'arrange. Tu vois Lorenzo, en fait, ça ne va pas du tout."
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMar 27 Nov - 15:07

Être en compétition avec les autres membres de sa propre famille, en voilà une situation difficile. En Italie, on repetait toujours de ne jamais mélanger vie privée et vie professionnelle. Lorenzo ne s'y était jamais appliqué, puisque sa vie privée fut d'abord composé d'étudiantes, et qu'il était désormais marié à une de ses collègues. Mais sa situation n'était rien comparée à celle d'Adrian. Lorenzo, devait juste se tenir à carreaux désormais. Adrian, lui, devait chaque jour prouver qu'il était aussi bon que les autres, au risque de prendre les foudres de Joey dans la figure. Cependant, Lorenzo marchait sur des oeufs, dans cette discussion. Le comportement de Joey avait beau être critiquable à bien des égards, il restait le père d'Adrian. Jamais il ne serait venu à l'esprit de Lorenzo de dire du mal de ses parents, même de leur vivant. « Oui bien sûr, comme il t'est imposé c'est frustrant ... Mais Joshua n'y est pour rien, peut-être pourrez vous être amis à la longue, à défaut d'être vraiment frères ? » Il est vrai qu'hériter d'un frère à 25 ans était incongru et déstabilisant. Surtout un grand frère. Adrian avait toujours eu l'habitude d'être le "chef" qui protégeait Heathcliff et Claire. En toute logique, cette place ne lui revenait plus de droit désormais.

« Vous en avez parlé à ton père ? Après tout, il y a peut-être une raison logique à l'arrivée de Joshua » Lorenzo est arrivé à Magnolia, il y a maintenant huit ou neuf ans, après le décès de son père. Peut-être que de sombres évènements avaient également motivé l'arrivée de Joshua ici. En tout cas, il espérait que Adrian ne lui jette pas la pierre trop vite. Il ne put s'empêcher de rire quand Adrian rétorqua qu'il aimerait bien être à sa place. S'il avait toutes les cartes en main, il n'aurait probablement pas le même avis. Être marié à une femme pour la vie, des sentiments pour quelqu'un qui ne s'éteignent pas, des meilleures amies qui manquent ... Un nouveau frère, c'était bien plus intéressant. Quoi que. C'est alors que - même s'il avait tenté de la repousser depuis le début - l'image de sa grande soeur s'incrusta dans son esprit. Il avait coupé les ponts avec elle, depuis son arrivée à Magnolia. De temps en temps, l'un ou l'autre recevait une lettre, mais leur lien indestructible avait été rompu par le départ du jeune homme. Gaïa avait été un dommage collatéral qu'il regrettait amèrement, mais il ne pouvait plus faire grand chose aujourd'hui, les dés étaient jetés. Adrian, lui, pouvait ne pas tout gâcher avec Joshua, et Lorenzo espérait qu'il en avait conscience.

Le jeune homme sortit bien vite de ses pensées quand Adrian évoqua Halloween. Enfin, il allait savoir. Satisfait que l'image de sa grande soeur soit chassée de son esprit, il se concentra sur le récit de son ami, mangeant ça et là une bouchée de nouilles, buvant une gorgée de coca. la nouvelle de Joey, sa relation avec Juliet et une discussion avec Andrew ... et c'est tout ? Lorenzo ne pouvait pas croire que la raison de son pétage de plomb était ce cocktail si peu explosif. Pourtant, Adrian l'inquiéta vraiment, quand il ajouta que rien ne s'arrangeait. Lorenzo fut d'abord surpris que Andrew fut un facteur à prendre en compte. Lorenzo avait déjà entendu que son ancien élève préféré n'appréciait pas son beau frère, mais de là à lui rendre la vie impossible ! Quant à Juliet, le professeur avait toujours remarqué que Adrian ne la traitait pas avec tout le respect qu'elle méritait, mais il s'était toujours senti mal placé pour critiquer ou faire la morale. « Ne devrais-tu pas avoir une conversation avec Juliet ? Calme, honnête, vous devez mettre les choses à plat au lieu de continuer à foncer dans le mur. » Il but une nouvelle gorgée de sa boisson. « Quant à Andrew, tu sais bien que, au fond, il est inoffensif ce garçon » Et restait alors Joey, le sujet le plus délicat. « Pour Joshua ... ne gâche pas ta relation avec lui dès le début. Tu sais, en arrivant ici, j'ai rompu le contact avec ma soeur, qui est restée en Italie. Et je le regrette. Tu vas devoir travailler avec lui tous les jours, tu n'as d'autre choix que de t’accommoder de sa présence. Tu réussissais déjà à collaborer avec Heathcliff, ce Joshua est juste un avocat en plus. » Et surtout, oublie Joey, son cas est désespéré. Mais Lorenzo garda cette conclusion pour lui, bien entendu.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMar 27 Nov - 16:19

Entendre que Joshua n'y était pour rien dans cette historie ne m'étonnait pas, je m'étais fait la même réflexion le jour où il débarquait dans mes bureaux et se présentait d'une façon particulièrement déplaisante, pour une première. Je devais m'accommoder de tout ça, mais j'avais beaucoup de mal à faire la part des choses. Joshua me rappelait sans cesse les conneries qu'avaient fait mon père, donc forcément, j'avais du mal à me comporter autrement, je peinais à lui faire confiance et accepter sa présence. Comme pouvait le penser Lorenzo, il était difficile pour moi d'accepter avant tout le fait d'avoir un frère de plus, du jour au lendemain, sans jamais avoir été préparé à une telle nouvelle.

Je n'avais pas revu Joey depuis un moment, déclinant son invitation à dîner en "famille" le jour où Joshua posait bagages. Je ne voulais pas le voir, ce n'était pas le moment. Si je voyais Joey, ma première réaction ne serait pas celle d'un adulte responsable. Je ne supporterais pas le fait de m'attabler avec lui, et l'écouter s'expliquer sur le sujet. Non, j'aurais plus tendance à en faire un défouloir, un pushingball, et tout ça ne me ressemblait pas. (Si vous me parlez de la soirée d'Halloween, je vous casse la tête !). Et je ne voulais pas en venir aux mains avec mon père, parce que premièrement ça n'était pas le meilleur remède pour solutionner le problème, et puis parce que Joey est très fort, et qu'il me calmerait bien vite. Non, je n'ai pas honte de le dire, d'ailleurs je me souviens bien des baffes reçues par la passé... il ne m'a jamais manqué ce con !

Bref, je répondais avec calme aux questions de mon ami, continuant à manger ces sacrées nouilles (elles étaient très bonnes au passage!) !

"Peut-être oui... ça prendra juste du temps. Pour l'instant j'essaye de prendre un peu de recul par rapport à tout ça... Mais on en a pas parler avec Joey, je préfère l'éviter pour l'instant, et j'imagine qu'Heath' n'a pas non plus trop envie de discuter avec lui. Je ne sais même pas si Claire est au courant..."

Oui, je n'avais pas revu Claire depuis l'annonce de Joshua, et je pensais qu'Heath' s'était chargé de le lui dire. Il fallait que j'ai une discussion avec elle, surtout depuis la dernière fois où nous nous étions vus... j'avais été un peu vache avec elle, mais je n'avais pas supporter qu'elle nous reproche le fait de nous plaindre sans cesse de Joey. Bref, la vie de famille n'était pas toute simple depuis bien longtemps, et les évènements n'arrangeait rien. Plusieurs fois j'avais pensé à me détacher complètement de ma famille, quitte à partir de Magnolia. Mais Lorenzo serait le premier à me faire remarquer que ce ne serait que fuir le problème et non une solution.

Je soupirais encore, surtout lorsque le sujet Juliet Davies vint sur le tapi. Je ne savais vraiment plus quoi faire. J'aimais Juliet bien sûr, enfin c'est ce que je me dis, peut être pour me rassurer un peu. Et même si j'éprouvais moins de sentiments, je ne pouvais pas la quitter. J'étais attaché à elle, cadenassé et la simple idée de m'imaginer vivre sans elle était difficile à accepter. J'avais besoin de Juliet. Juliet avait aussi besoin de moi, beaucoup plus que ce que je n'étais désormais capable de lui donner. Pfff, tout est si compliquer. Qu'est ce qui me retient? L'amour? Et si ce n'est plus l'amour, les habitudes?

"Lorenzo, tu sais, ça dure depuis tellement longtemps cette histoire, j'ai l'impression d'avoir abandonné. Je n'arrive même pas à lui parler sans partir au quart de tour au moindre reproche. Je ne sais même pas si j'ai envie de sauver notre couple. Et parfois je me dis qu'il serait peut être mieux qu'elle ait le courage de me mettre à la porte, car je n'ai pas le courage de le faire moi même." Puis Lorenzo revenait sur le cas de Joshua, me conseillant de ne pas gâcher ma relation avec lui dès le départ, et prenait pour exemple le cas de sa soeur, qu'il avait laissé en Italie lorsqu'il était venu ici, à Magnolia. Il disait le regretter. "Je sais, tu as raisons Lorenzo... je pourrais l'ignorer longtemps, puis être son ami... On se ressemble trop. Engage la discussion avec lui un jour, tu verras qu'il est impossible de ne pas se rendre compte qu'il est un O'Conell. Quand je le regarde faire, quand je lui parle, j'ai l'impression de me voir dans un miroir, mais surtout de voir Joey. Je n'arrive pas à me dire que Joshua est différent de Joey. Enfin c'est compliqué..." je riais, me perdant moi même dans mes explications farfelues. Une chose était certaine, je me plaignais ENCORE... je n'aimais pas ça, car j'avais vraiment l'impression de passer pour un mec faible. Au delà de ça, j'embêtais Lorenzo avec toutes ces histoires depuis plusieurs temps. Il était peut être temps que je change de disque. Il était aussi temps que nous parlions de lui, et que l'on ne s'attarde plus sur mon cas désespéré. Comme toujours, je trouverai les solutions.

"Parlons un peu toi... tu vas bien? Ma soeur m'a raconté qu'ils se dit des choses pas fun sur ta relation avec Summer à l'école... Je préfère forcément me renseigner directement au principal intéressé!". Réalisant ensuite que je me mêlais peut être de choses qui ne me regardaient pas, réalisant la manière dont j'avais posé si brutalement la question, je m'excusais. "Excuses moi Lo', c'était maladroit de ma part..."
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMer 28 Nov - 21:47

Lorenzo se contenta d’acquiescer, quand Adrian évoqua son père. Il était mal placé pour lui indiquer la marche à suivre. Si ça ne tenait qu'à lui, il lui dirait de se venger clair et net de tous les affronts que Joey avait pu lui faire, et Lorenzo doutait que leurs deux mains respectives soient suffisantes pour les énumérer. Mais il restait son père, celui qui lui avait donné la vie et tout le tralala. Si Lorenzo avait été à sa place, sans doute aurait-il continué à aimer son père, coûte que coûte. Mais ses suppositions étaient bien hasardeuses, car il était bien difficile de se mettre à la place d'Adrian. Le professeur remarqua aussi que son ami ne s'était même pas inquiété de la réaction de sa soeur. les deux frères avaient beau se soucier d'elle plus que leur père, ils la reléguaient néanmoins encore au second rang. Elle devait en souffrir, forcément, mais le faire remarquer à Adrian en ce moment était la pire des mauvaises idées. Alors, hocher de la tête et manger une nouvelle bouchée de nouilles, c'était parfait.

Adrian lui même devait être gêné d'évoquer Joey et Joshua. Pour cause, il sauta sur le sujet Juliet et devint bien vite intarissable. Ah moins qu'il ait juste un besoin irrépressible de se confier à son sujet, et que Lorenzo soit la seule personne capable de satisfaire ce besoin. Observatif, Lorenzo avait déjà remarqué que le meilleur ami d'Adrian, Holden, ne portait pas Miss Davies dans son coeur, et ne se gênait pas pour le faire remarquer. Adrian ne pouvait probablement pas se confier à Holden à ce sujet, et même probablement à tout autre sujet. Tant de gens dans ce quartier vivaient d'apparences et de faux semblants. Se confier vraiment, avouer ses tourments, c'était donner un bâton pour se faire battre. Sauf pour certaines personnes, ne se souciant pas des qu'en dira-t-on. Lorenzo était fier de faire partie de cette dernière poignée de gens résistant encore et toujours à l'envahisseur. Mais Holden, lui, était de la pire espèce. Lorenzo avait bien sûr entendu parler de la soirée organisée par les Turner pour Thanksgiving. Avec Summer, ils avaient parcouru l'invitation quelques minutes, s'étaient ensuite regardé droit dans les yeux, avant d'éclater de rire. Tous deux détestaient ces soirées guindées ou le moindre de vos faux pas sera commenté durant des mois, avant de tomber aux oubliettes quelques temps, et d'être ré évoqué à Thanksgiving suivant. Très peu pour eux. Et mine de rien, Lolo remerciait le ciel d'avoir une épouse sur la même longueur d'ondes que lui. Et il plaignait Adrian que ce ne soit plus le cas pour lui. Les propos de ce dernier étaient confus, bien évidemment. « Tu dis avoir abandonné ... Mais tu n'es pas capable d'y mettre un terme, pourquoi ? » Lorenzo avait toujours su qu'il aurait dû être psychologue, au lieu de professeur de mathématiques. S'il avait choisi cette voie, au début, c'était parce que son amour de l'époque, Chiara, voulait devenir enseignante également. Il était incapable d'être séparé d'elle, et avait ainsi attiré dans cette fac. Aujourd'hui, il ne la voyait plus, et se demandait parfois s'il n'avait pas raté sa voie. Surtout avec ces élèves qui n'écoutaient jamais en cours, et vous donnent l'envie de tout arrêter. C'est décidé, si Adrian se sentait mieux après ce déjeuner, Lorenzo se convertirait en psychologue. « C'est grave qu'il ne soit pas différent de Joey ? Ah je crois comprendre, tu veux dire qu'il doit cacher quelque chose, préparer un mauvais truc ? »

Lorenzo n'était pas curieux non, néanmoins il aimait bien aider ses amis, simplement. Pourtant, Adrian en décidait autrement. Le professeur le regarda, interpellé, quand il évoqua sa relation avec Summer. Les rumeurs arrivaient donc jusqu'aux oreilles d'Adrian. Cependant, il cacha son mal être, témoin apparent de sa culpabilité. Avant tout chose, il devait savoir ce que Adrian connaissait, avant d'en dire trop. Il avait beau être son ami ... Lorenzo restait toujours sur ses gardes. « Oh ne t'inquiète pas, tant de bruits circulent ! Et qu'est-ce que Claire t'a dit au juste ? » demanda-t-il d'un air détaché.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeJeu 29 Nov - 0:22

Et Claire dans tout ça? C'est vrai, nous n'avions pas pris le temps de nous voir pour en discuter, mais je crois que Heathcliff lui a tout dit... En fait, je n'en sais rien. J'ai préféré faire abstraction de la sphère famille ces derniers jours, peut être pour penser un peu plus à moi, et réfléchir à ce que j'allais faire. Je ne me sentais clairement plus à ma place, que ce soit dans ma vie privée ou professionnelle. A la maison, je devais désormais supporter un frère aîné, et au travail, je me sentais constamment en danger face à ce nouvel avocat. Joshua est un très bon avocat, j'ai pu lire pas mal d'article sur lui, la presse le qualifie comme une "pointure" parmi les plus jeunes avocats du pays. Bizarrement, je n'avais jamais entendu parler de lui avant de le rencontrer... peut être que je ne m'intéresse pas suffisamment au reste du monde. J'en reviens donc à penser que je devrais adopter un autre comportement avec Claire, lui montrer un peu plus de présence et de soutient. J'ai du mal à imaginer que les membres de ma famille puissent être tristes, j'ai tellement été habitué à ce qu'aucun d'eux ne montrent le moindre signe de faiblesse, que j'en suis resté à penser que nous étions suffisamment forts pour nous en sortir seuls dans nos vies.

Parler de tout avec Lorenzo était ma thérapie, même si je refusais de faire de lui mon psy. Celui qui ne veut pas de Lorenzo comme ami est vraiment le dernier des imbéciles. Je pense que Lorenzo est la personne que beaucoup rêveraient de pouvoir fréquenter. il est humble, honnête, attentionné... d'où peut être le fait que j'arrive si facilement à me confier à lui. Bref, lui parler de Juliet était donc quelque chose de facile, car j'étais certain qu'il ne me jugerait pas... pas comme le reste des habitants de notre quartier.

"Je suis impuissant face à tout ça... et je crois que je l'aime encore, suffisamment pour ne pas vouloir que ça se termine, mais peut être pas assez pour assurer la sérénité au sein de notre couple..." je terminais ma dernière bouchée de nouilles et me levait de ma chaise, je me dirigeais ensuite vers la fenêtre. J'étais triste, triste de ne pas pouvoir la rendre heureuse, triste de ne pas réussir à surmonter cet énième obstacle avec autant de facilité que les précédents. J'étais triste de prendre conscience seulement maintenant, de ce que nous étions devenus... et j'enviais les relations du type Andrew/Lou, je regrettais notre relation, notre complicité et je me refusais d'y croire une nouvelle fois. Je me plaçais donc face à la fenêtre, scrutant les passants, en bas dans la rue, et tournait le dos à mon ami. "Je ne peux pas perdre Juliet... et je ne supporterais pas qu'elle fréquente un autre mec." et me retournant vers Lorenzo "Je sais ce que tu vas dire. C'est égoïste, je suis égoïste, mais je n'y peux rien...".

Je restais appuyé contre le rebord de la fenêtre, les mains dans les poches. Je n'arrivais pas à regarder Lorenzo, parce que le simple fait de croiser son regard me faisait me sentir honteux, et coupable en tout point. Je savais tout ça, j'étais conscient que l'horrible situation dans laquelle se trouvait mon couple était entièrement ma responsabilité. Sauf que je refusais désormais de l'entendre, voire même de l'accepter. Et Lorenzo ne prendrait pas des pincettes pour me le rappeler. Souvent, il n'hésitait pas à me rentrer dedans, au moins pour me faire comprendre les choses, pour me faire ouvrir les yeux, et pour que je puisse réagir.

Je tentais de me justifier sur le fait que j'avais du mal à faire confiance à Joshua, et Lorenzo ne semblait pas tout saisir. Je pense que c'est normal, même moi je n'arrive pas à m'y retrouver dans cette histoire. "Je sais pas s'il prépare un mauvais truc... Je sais comment sont les O'Conell, surtout parce que j'en suis un. Je sais que je ne pourrais même pas me faire confiance à moi même... alors faire confiance à un type qui me fait sans cesse penser à Joey... je n'sais pas."

Et lorsque je l'interrogeais sur sa vie, mentionnant les ragots au sujet de Lorenzo et son couple, ragots eux même rapporté par ma soeur , Lorenzo tenta d'en savoir davantage. Je réfléchissais, tentant de me rappeler exactement de ce qui m'avait été raconté: " Alors apparemment Summer t'aurait caché qu'elle était enceinte, et toi ne voulant pas de cet enfant, serait aller dans les bras d'une autre pour te venger... enfin un truc dans le genre je crois. Après je n'accorde pas vraiment de crédibilité à ce genre de rumeurs, premièrement parce que je pense que c'est du fake,et deuxièmement parce que je m'en fous. Mais il est préférable que je t'en fasse part, comme un ami se doit de le faire...", disais-je en esquissant un léger sourire. Oui, il se raconte tant de conneries à Magnolia, qu'on finit par en rire tellement toutes ces histoires sont tirées par les cheveux.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeLun 3 Déc - 21:45

Lorenzo l'écoutait, patiemment. Il se voulait impartial à tout prix. Il comprenait, en quelque sorte, la réaction du jeune homme. Okay pour une relation sereine, mais pas pour les efforts pharaoniques qu'elle demandait présentement. Il cherchait en vain comment provoquer ce déclic chez le jeune homme. Il était intimement persuadé que Adrian aimait encore la jeune femme, mais une partie de ses sentiments étaient enfouis, inavoués, il ne savait pour quelle raison. Mais une relation de près de dix ans ne pouvait pas se terminer si brutalement, et si méchamment. En bon O'Conell qui se respecte, Adrian était peut-être un handicapé sentimental, incapable d'avouer ce qu'il ressentait réellement, animé par un besoin incontrôlable de revêtir une carapace. Il voulut le rassurer, le dire que des efforts ne le rendaient pas vulnérable. Mais il reprit alors la parole, et Lorenzo en resta bouche bée. Il ne voulait pas la voir avec quelqu'un d'autre, sous entendu serait capable de se battre pour elle ... Adrian ne l'avouerait sans doute pas, mais le professeur le savait. Pour la seule et unique raison que lui aussi, aimait quelqu'un suffisamment pour vouloir la garder pour lui, et ne pas supporter de la voir avec un autre. Et cette quelqu'une n'était pas Summer. Alors il hésita grandement à confier son secret à son ami, même si cela pourrait l'aider. « Pas une seule seconde je ne te trouve égoïste ... » Il soupira, perdu entre le besoin de se protéger, et celui d'aider son ami. Il jugeait Adrian assez mature pour ne pas aller crier ce secret sur tous les toits. « Je sais parfaitement ce que ça fait. J'ai eu bien des filles dans ma vie, mais il y en a une en particulier, je mourrais de la voir avec un autre. C'est comme ça, comme si tu l'avais dans la peau, n'est-ce pas ? » Il réfléchit un instant. « Adrian, tu n'es pas heureux de cette situation, mais tu le seras encore moins si elle trouve mieux que toi. Tu ne vois pas que la seule solution évidente, c'est justement de parler avec elle et d'améliorer votre relation ? » Il n'était pas devin, mais Juliet était un peu la femme parfaite du quartier, elle ne tarderait pas à avoir quelques prétendants à ses pieds, si le couple venait à rompre. Parfaite ... comme Summer, en somme. Mais Lorenzo se refusa d'y penser, tout bonnement parce que ses pensées n'étaient pas celles qu'il aurait dû formuler, en tant qu'homme marié.

« Reste sur tes gardes, tu es quelqu'un d'observateur, Joshua ne remarquera même pas si tu le surveilles, je pense. Mais la seule façon de connaître ses fins, c'est d'agir en bon frère, et pas en ennemi. Enfin, tu peux toujours enquêter sur lui tu me diras ... » Il ne le pensait pas sérieusement, ou presque. Honnêtement, connaissant Adrian, il était persuadé que ce dernier avait déjà dû recourir à ce genre de procédés.

En tout cas, il espérait que Adrian n'enquête pas sur lui. Quand il lui raconta les ragots, il laissa entendre qu'il n'y croyait pas une seconde. Heureusement d'ailleurs. Alors s'il découvrait la vérité ... Lorenzo ne savait pas quoi répondre. Mais quand son ami eut fini son histoire, il ne put s'empêcher d'éclater de rire. « Summer enceinte, c'est la meilleure de l'année ! » Il se calma. Techniquement, c'était possible. Après tout, Lorenzo avait bien écouté ses cours de reproduction à l'école, il savait comment on faisait les bébés, et en toute logique Summer aurait donc pu tomber enceinte. Mais aux dernières nouvelles, elle n'avait jamais arrêté sa pilule, et Lorenzo la voyait chaque soir prendre son petit comprimé. Et en tout cas, il ne les avait pas trafiqué, à l'instar de Carlos Solis. « En plus, je n'ai rien contre les enfants, mais j'avoue ne m'être jamais posé la question, avec Summer ... » Et avec Nina ? Joker. « En tout cas, merci de m'en avoir parlé, mais tu sais on en entend tellement au lycée, comme nous y travaillons tous les deux, les élèves s'en donnent à coeur joie. » Et inventent les plus beaux ragots ... qui comportent parfois une certaine part de vérité.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMar 4 Déc - 0:19

Pas une seule seconde il ne me trouve égoïste, c'est ce que Lorenzo venait de me dire. Et cette phrase résonnait en moi comme le réconfort le plus précieux. Si Lorenzo était honnête, alors il me permettait de me sentir moins coupable. Ma vie était désormais un long chemin à parcourir pour trouver enfin la paix, et moi, je n'étais qu'un simple pèlerin parmi les pèlerins, à la quête des réponses dont j'avais désormais besoin pour avancer.

Comme si je l'avais dans la peau? Si seulement je pouvais l'avoir dans le coeur. Je protègerai Juliet jusqu'à la fin de mes jours, et temps qu'elle me laissera la protéger. Même si je cesse de l'aimer, même si nous devons nous dire au revoir... je serai toujours là. Bien plus qu'une fiancée, Juliet a été ma meilleure amie, ma meilleure alliée dans cette aventure. Et lorsque Lorenzo cherche en vain à me faire comprendre que je ne supporterai pas le fait que Juliet trouve mieux que moi, et que la seule façon de pouvoir éviter ce cas de figure est que je réagisse, que nous parlions de notre couple pour mieux nous entendre, j'hoche la tête. "Tu as certainement raison, il faut que nous parlions. Même si ça ne sauve pas notre couple, la discussion est inévitable... et nécessaire."

Par pure curiosité, mais aussi parce Lorenzo l'avait abordé dans la conversation, je l'interrogeais enfin: "Qui est cette femme dont tu parlais? Summer?". Entre ami, nous pouvions tout nous dire, et je sais que Lorenzo n'avait pas de mal à se confier à moi. Il faisait surement parti des personnes qui avaient en vain appris à me faire confiance. Et tandis qu'il me répondait, je me levait de ma chaise et me dirigeait vers un placard où j'avais déposé le matin même une tarte à la citrouille offerte par la mère de Juliet, qu'elle avait ornée de figurines d'indiens, spécialement pour la commémoration annuelle de Thanksgiving. Le grand repas chez Holden aurait lieu demain, et j'espérais fortement ne pas me retrouver à la table d'individus à qui je suis fort tenté de coller des marrons! Non pour une fois je serai sage, c'est promis. Il ne faudrait pas que Lorenzo me récupère dans le même état qu'à la dernière soirée entre voisins! Je revenais vers lui avec toutes ces bonnes choses, et découpait une part de la tarte. Lorenzo avait apporter le déjeuné, j'offrais donc le dessert !

Enquêter sur Joshua, voilà une idée que je n'avais pas eu ! Comme quoi, Lorenzo me donnait finalement plus que de simples bons conseils ! Mais enquêter pour quoi faire? Je m'étais plusieurs fois posé la question, Joshua était-il là pour nous tromper, ou tout simplement pour se rapprocher de son père? Plus j'y pense, plus je me dis qu'il est inoffensif, je ne pense pas qu'il nous veuille du mal. Mais mieux vaut rester sur ses gardes, les apparences sont trompeuses. Je récolte donc avec attention les dernières recommandations de mon ami, et esquisse un léger sourire. "Je ne cherche pas à être son ennemi... et agir de la sorte ne serait pas intelligent. J'estime valoir tout de même mieux que Joey!" puis avalant une bouchée de cette délicieuse tarte à la citrouille, j'ajoutais avec un pointe d'humour: "Ca va, j'ai encore deux jours pour décider d'ajouter ou non Joshua sur ma "Black Friday list", je sais me montrer généreux même en temps de crise!". Je finissais bien vite cette première part de tarte, et m'empressait d'en prendre une seconde.

Lorenzo se mit à rire lorsque je lui révélais les ragots qui trainaient au sujet de son couple dans les couloirs du lycée. Ca ne l'étonnait même pas, autant que moi visiblement. Nous savons tous les deux que le lycée est juste l'endroit propice aux "quant dira t'on" et rumeurs en tout genre. Ce qui attire bien plus mon attention, c'est la remarque que Lorenzo venait de formuler. Il ne s'était pas poser la question de savoir s'il voulait des enfants, soit, moi non plus ! Mais il précisa "avec Summer..." . Et malgré les fausses rumeurs qui trainaient à leur sujet, j'en venais à me poser la question de savoir si tout allait bien dans leur couple. On parle toujours beaucoup de Juliet et moi, mais jamais suffisamment de Summer et Lorenzo. "Je me plains toujours de ma relation avec Juliet, mais je sens que tu as des choses à confesser mon pote! Dis tout à tonton Adrian!"

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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeJeu 6 Déc - 17:45

La discussion, clé de la communication dans un couple. Effectivement, Lorenzo pouvait faire un très bon psy. Et comme le cordonnier est toujours le plus mal chaussé, sa relation conjugale manquait terriblement de communication, de dialogue, d'explications. Et la situation n'irait probablement pas en s'arrangeant. Comme pour Adrian, en somme. Lorenzo acquiesça, mais se retint de demander ensuite à son ami de le tenir au courant. Même s'il voulait connaître l'issue fatale de ce dialogue, le formuler ainsi était digne d'un petit curieux pervers, type les personnes se cachant derrière Dirty Secret. De toute façon, si Adrian avait besoin d'une oreille attentive, il savait déjà que Lorenzo était là.

Il fut agréablement surpris que Adrian sorte - comme par magie - un dessert. Il n'avait jamais rien eu contre la tarte à la citrouille, même s'il avait toujours jugé surprenant de faire un dessert avec un légume. Les délires sucrés salés, ce n'était pas son truc. Lui était un inconditionnel de la cuisine traditionnelle, il était incapable de mélanger les torchons et les serviettes. Mais il ne disait pas non à une petite part de tarte de temps en temps. « Merci » dit-il en acceptant l'assiette que Adrian lui tendait. « Laisse moi deviner, c'est toi qui l'a faite ? » Il attaqua sa part après ce brin d'humour, et celle-ci s'avéra succulente. C'était un avantage, quitte à manger des plats qu'on ne cuisine pas chez soi, autant qu'ils soient appréciables. Tout en mangeant, il écouta attentivement Adrian déblatérer sur Joshua. Le jeune homme avait beau se faire valoir d'intentions honorables, Lorenzo ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait une idée dernière la tête. Comme Joshua, il restait un O'Conell. Et si c'était le cas, il ne l'avouerait probablement pas à Lorenzo, conscient que quelques représailles pleuvraient ensuite sur sa tête. « Je ne doute pas de ton intelligence voyons ! Mais l'arrivée imprévue de Joshua peut facilement altérer ton jugement, je dis seulement que tu ne dois pas oublier de réfléchir, avant d'agir. »

Mais voilà que Adrian le questionnait à son tour. Lorenzo ne le vivait pas comme une intrusion, mais dire qu'il n'aimait pas le virage qu'empruntait cette conversation était un euphémisme. Parler de lui était une chose, mais évoquer son mariage ... Lorenzo était partagé par le besoin de confier ses pensées, et celui de se protéger. Et si les parents de Nina découvraient le pot aux roses et décidaient de prendre Adrian pour attaquer Lorenzo ? Cocasse. « Mais non je vais bien voyons ... » Il eut un rire nerveux, toujours incapable de se décider. « Disons que parfois, je me demande si j'ai vraiment bien fait de me marier, si nous n'avons pas été trop vite, Summer et moi »
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeVen 7 Déc - 0:00

Est ce que j'étais capable de réussir aussi bien une tarte à la citrouille? Je ne crois pas non ! La mère de Juliet était une sacrée cuisinière, elle nous préparait toujours de bon petit plats! Je souriais dis: "Non, la mère Davies m'a fait ce petit cadeau ce matin avant de partir au travail!". Oui la mère de Juliet était gentille, et si elle aussi se rendait compte que plus rien n'allait entre Juliet et moi, elle ne s'en mêlait pas. Elle préférait rester en dehors de tout ça, même si elle s'inquiétait pour sa fille. Si ça continue trop longtemps, je pense qu'elle pourrait s'exprimer sur le sujet, mais pour l'instant, elle respecte l'intimité de notre couple... contrairement à Davies Junior. Bref, nous n'allions pas revenir sur ce sujet, je ne voulais pas gâcher davantage ce repas en tête à tête avec mon ami. Il me conseilla une dernière fois de prendre du recul avec Joshua, et de ne pas agir sans réfléchir. C'est vrai, j'ai souvent tendance à partir au quart de tour, mais cette fois ci, je devais me comporter comme un homme responsable. Clore le sujet était donc le meilleur moyen de profiter un peu plus de la présence de Lorenzo, et par la même occasion, d'arrêter de me plaindre. A son tour, mon ami semblait avoir besoin de vider son sac, et je voulais à mon tour pouvoir l'écouter et lui apporter un peu de réconfort. S'il ne voulait cependant pas se confier, je respectais son choix. Je l'invitais tout de même à le faire, c'est vrai que l'on se sent mieux après...

Je l'écoutais donc me parler difficilement de son mariage. Il avait des doutes quant à sa relation avec Summer, l'impression d'être aller trop vite, de s'être marier sans vraiment réfléchir. Je fronçais les sourcils, j'aurais aimé en savoir davantage pour comprendre. Je le questionnais donc: "Pourquoi? Ca ne se passe pas bien chez vous?". Avec Juliet, je n'avais jamais pensé au mariage, peut être parce que j'étais contre le fait de vouloir me marier un jour. En fait, je n'y avais jamais réellement songé. Et alors que j'avais des doutes sur la crédibilité de notre couple, l'idée même de me marier avec Juliet ne m'était pas venue à l'esprit. Je ne voulais pas d'un mariage de toute façon, c'était une chose qui me faisait bien trop peur. S'engager pour "la vie entière", pour finalement avoir tant de mal à y renoncer lorsque rien ne va plus... non merci. Je vivais déjà cette situation, même en étant pas marier. Au moins, il n'y avait que les sentiments qui étaient engagés. Nous n'avions pas acquis de biens ensembles, ce qui n'aurait pas été le cas si nous avions été mariés.

Je redécoupais deux parts de tarte, en déposais une dans l'assiette de mon ami, et l'écoutais se confesser. Pour une fois qu'il parlait, je le laissais faire. Je n'allais pas l'interrompre non, je voulais désormais pouvoir l'aider comme il le faisait si souvent pour moi.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMer 19 Déc - 13:41

A peine eut-il prononcé quelques mots sur son mariage, que Lorenzo les regretta. Ses pensées étaient encore trop brouillées, il était incapable de prendre du recul et quoi qu'il puisse dire, son récit ne serait pas clair. Mais surtout, en parler à Adrian n'était pas une bonne idée. Le professeur tentant tant bien que mal d'oublier Nina. Il n'y arrivait pas, certes, mais ce n'était pas une raison pour en informer le peuple. Il devait faire avec, et s'y accommoder. « Si si, ça va. » Mais Adrian ne se contenterait pas d'une telle réponse. Pourtant, elle était sincère, leur couple se portait bien. Le problème se trouvait dans sa tête, il en était l'origine et le seul à pouvoir le résoudre. Il accepta la part de tarte de son ami, gagnant un peu de temps avant de satisfaire la curiosité d'Adrian. Il ne pouvait pas le blâmer, de s'inquiéter ainsi. Ce n'était pas un désir malsain de connaître les problèmes des autres pour s'en satisfaire. C'était une discussion normale que devait avoir deux amis. Mais tous les gens ont des secrets pour leurs amis, non ? Lorenzo avait toujours était considéré comme un homme droit, propre sur lui. Certes, des petites rumeurs de drague avec des étudiantes courraient, mais il était bel homme, jeune, et apprécié. Et de toute façon, ces rumeurs s'étaient estompées lors de son retour la bague au doigt. Et surtout, il était quelqu'un de sérieux, pas du genre à faire des grosses conneries, ou presque. Mais dans quelle mesure pouvait-il raconter à Adrian ? « En fait, en revenant ici, j'ai retrouvé de vieilles ... connaissances. Et disons qu'elles remettent en doute mes sentiments pour Summer. C'est idiot. » Il eut un rire nerveux, car au fond, il continuer à penser que non, ce n'était pas idiot. Mais pour en avoir le coeur net, il préféra poser la question à Adrian. « Tu crois qu'il est possible, d'aimer plusieurs personnes à la fois ? »

c'est court, c'est trèèèès en retard, mais je recerne Lolo doucement :s :s
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeMer 19 Déc - 14:51

"Si si ça va..." se contentait de répondre Lorenzo, et pour dire vrai, je n'en croyais pas un mot. Je connais bien mon ami, et je sais aussi quand quelqu'un me ment. Être avocat, c'était aussi démêler le vrai du faux, cerner son client dans ses moindres traits pour pouvoir construire une stratégie de défense imparable. J'avais appris ça à l'université, durant mon parcours scolaire, mais aussi grâce à mon expérience professionnelle. Si Lorenzo me cachait des choses, il avait le droit. Je n'étais pas sa copine ni sa mère, je n'allais pas le forcer à parler. Je continuais à manger cette onctueuse tarte... si quelque chose me plaisait chez les Davies, c'était les bon repas de leur mère! Enfin bon, ne revenons pas sur les Davies, je devais d'abord régler mes problèmes avec Juliet avant tout, mais j'en avais déjà trop dit à son sujet... Si je ne forçais pas Lorenzo à parler, il reprit la parole quelques secondes plus tard, et commençait à m'expliquer. J'hochais la tête, essayant de comprendre ce qu'il me racontait. En revenant, il avait donc croisé de vielles connaissances, certainement une fille puisque Lorenzo semblait dire que cette rencontre bouleversait un peu sa vie de couple. C'est dans ses mots que je me retrouvais un peu en Lorenzo. Je n'osais pas imaginer ce que serait ma situation lorsque Sasha reviendrait. Oh oui je pèterais surement un plomb, je pourrais faire des erreurs, je pourrais faire à Juliet bien plus de mal que je ne lui fais déjà. Sasha, c'est cette fille que j'ai connu il y a maintenant quelques années. Elle est partie du jour au lendemain, faire ses études à Stanford et je n'ai jamais eu de nouvelles depuis. Je ne sais pas si nous étions juste des amis, ou si quelque chose d'autre se cachait sous cette relation... je me dis qu'un jour, si elle revenait, je pourrais tout gâcher de ma relation avec Juliet pour ses beaux yeux. Et je sais que ça ne marche pas comme ça. Bref, je soupirais. Je regardais mon ami, l'écoutais plutôt. Et lorsqu'il me demandait si je pensais qu'il était possible d'aimer deux personnes à la fois, j'esquissais un mince sourire, presque gêné, et haussais les épaules. "Je... oui probablement... très certainement. Et toi? T'en penses quoi?" répondais-je avec la plus grande difficulté. Lorenzo prêchait un convaincu! Mais je devais me faire discret, pour ne pas éveiller les soupçons.

Court aussi, mais le minimum est souvent le plus efficace! Ton rp était vraiment chouette au passage :)
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeVen 4 Jan - 15:02

Qu'Adrian soit de son avis n'aidait pas le jeune homme, en somme. Lorenzo aurait largement préféré de bons arguments rationnels, prouvant qu'un coeur ne pouvait pas être partagé, que Lorenzo n'aimait forcément qu'une seule femme, qu'il devait déterminer laquelle. Et si Adrian pouvait aussi lui trouver un petit test de magazine qui à la fin déterminerait si il avait le plus de croix ou de ronds si il aimait Nina ou Summer, ça ne serait pas de refus. Son esprit rationnel avait besoin d'éléments cartésiens pour résoudre ce problème cornélien, autrement jamais il ne sortirait de son impasse. Il avait envisagé la bonne vieille méthode : coucher sur la papier toutes les raisons pour lesquelles il pensait aimer l'une, et l'autre, puis mettre chaque feuille dans une balance et voir laquelle pesait le plus lourd. En soit, il pensait connaître la vérité sur son cas : il répondait au bon vieil adage, l'une était la bonne, l'autre lui plaisait simplement. Mais d'un plaisir intense. Or, on dit qu'il ne faut pas laisser la femme qu'on aime pour celle qui nous plait, car la femme qui nous plait finira par nous laisser pour celui qu'elle aime (sisi c'est vrai, une de mes copines me l'avait écrit dans mon agenda en 5e, tu peux pas test). Mais comment déterminer ? Bien sûr, il ne se leurrait pas : penser à Nina provoquait chez lui les sentiments les plus violents. Mais au fil du temps, il s'était attaché à Summer, mais peut-être était-il surtout séduit par l'idée d'un couple "normal" et réaliste, face au couple utopique qu'il pourrait former avec Nina. Seulement il ne pouvait pas oublier la brune, il avait fait l'essai, le résultat était qu'il pensait encore à elle, aujourd'hui. Mais à Summer aussi. « Je pense que si tu as raison, je suis dans la merde » Peut-être en révélait-il trop, mais pour une fois il se sentait obligé de jouer cartes sur table. Avec Rose, il ne pourrait jamais être totalement sincère. Même si leur amitié se reconstruisait un jour, le sujet Nina resterait toujours tabou. Ces derniers temps, il avait senti son lien avec Adrian se renforcer et, ce fut naturellement qu'il prononça ses derniers mots. Néanmoins, il appréhendait de révéler la suite. « Ma remarque est peut-être inutile, mais c'est bien à l'ami que je parle là, pas à l'avocat ? » Mine de rien, ce qu'il disait pouvait très bien se retourner contre lui. Cependant, il prit une grande bouffée d'air ... et c'est parti mon kiki. « Je ne sais pas si tu t'en souviens, c'était avant que je parte à New York pendant un an. Il y avait certaines rumeurs, sur moi et des étudiantes ... C'était vrai. » Bizarrement, il ne baissa pas les yeux. Malgré tous les on-dit, il ne ressentait aucune honte. Jamais il n'en avait forcé une seule, les relations étaient toujours consentantes, et il n'avait jamais accepté qu'on le blame pour ça. Surtout que, de nos jours, certaines de ces étudiantes n'étaient plus pucelles depuis bien longtemps. « J'étais jeune ... Pas que je ne le sois plus aujourd'hui d'ailleurs ! Mais disons que c'était distrayant, je prenais du bon temps comme dit l'expression. Parmi elle, il y en avait une, en particulier. C'est bien vite devenu ... différent. Elle me plaisait, tu vois ? Sauf qu'elle n'était pas majeure, c'était risqué ... Et puis je suis parti, à New York, avec l'idée de l'oublier. J'ai rencontré Summer, on s'est marié. » Il marqua une pause, s'appliquant à raconter correctement l'histoire. « Puis je suis revenu, la fameuse étudiante était toujours là, et je me suis rendu compte que je ne l'oubliais pas comme ça. » Il se tut avant d'ajouter une dernière précision. « Mais attention, je n'ai jamais rien fait avec elle depuis mon retour, je suis fidèle à Summer. Mais dire que ça ne m'a pas traversé l'esprit serait un gros mensonge » L'histoire enfin terminée, il posa son assiette vide sur la table, pencha la tête en arrière pour la couvrir de ses mains, comme si l'obscurité artificielle ferait apparaître une idée lumineuse. Mais rien ne lui venait, face à ce problème encore plus insoluble que la quadrature du cercle. Alors, il se tourna vers Adrian, resté pensif. « Tu n'as pas une solution magique pour moi, par hasard ? » demanda-t-il d'un air un peu gêné.
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeDim 20 Jan - 18:04

J'écoutais mon ami me confier ses petits secrets, et j'avais comme l'impression de découvrir un tout nouveau Lorenzo. C'est vrai, je le connaissais plutôt sage comme garçon, et je comprenais finalement qu'il était comme vous et moi. Tout n'allait pas au mieux dans sa vie, et je me sentais alors un peu moins seul dans mes problème. J'aurais bien sur préféré que tout aille bien pour lui, qu'il continue à être cette homme fort, posé, si stable... mais c'était rassurant de se savoir compris par quelqu'un qui vivait presque les mêmes choses que moi.

J'apprenais alors que les rumeurs à son sujet étaient fondées, qu'il était tombé amoureux d'une de ses étudiantes, et qu'il avait pensé que partir l'aiderait à l'oublier. A New York, il avait rencontré Summer, avec qui il s'était marié. Il n'aurait peut être jamais dû revenir, le retour au source s'avère bien des fois difficile. Surtout quand l'étudiante en question qu'il avait tenté de fuir en partant était toujours là. Alors je l'écoutais se confier, comme si je me retrouvais à présent dans ses paroles. L'histoire avec Sasha était à peut près similaire. Sauf que c'était Sasha qui avait décidé de partir. J'ignorais si son retour allait changer bien des choses dans ma vie actuelle. Oui, son retour me rendait dingue. Je l'avais tellement attendu. Je savais que la retrouver ne me laisserait pas indifférent. Alors je comprenais totalement la position de Lorenzo, lorsqu'il parlait de son retour, de ses sentiments toujours présents pour cette jeune fille dont j'ignorais encore le nom. J'espérais juste qu'il ne s'agissait pas de ma soeur, se serait étrange !

Et lorsqu'il me demanda si je n'avais pas une solution magique, je souriais timidement, et fini par lui dire : "On est dans la même merde mon frère. Je pense que s'aider mutuellement est la seule solution...". Je posais à mon tour mon assiette sur la table, attrapait la cafetière, et nous servais une tasse de café bien chaud. "Tu prends du sucre?" demandais-je, puis je revins m'asseoir dans mon fauteuil. Le silence s'était installé, et je décidais de le briser. "J'imagine que prendre une décision n'est pas facile... Enfin, sur ce point je te comprend. D'un côté tu as Summer, femme parfaite, au petit soin... De l'autre, il y a toujours cette fille, que tu n'arrives pas à oublier, et avec qui tu imagines peut être comment aurait pu être ta vie...". Sur ces choses là, j'en connaissais un rayon, c'est vrai. La situation de Lorenzo était néanmoins bien plus complexe. Il n'était pas simplement lié d'amour avec Summer, ils étaient mariés. Je ne savais pas vraiment comment bien le conseiller. Comment pouvais-je aider mon ami, alors que ma situation personnelle est bien loin d'être meilleure? Nous étions donc deux amis, indécis et perdus... Je lui demandais alors, tout en buvant une gorgée de mon café: "C'est qui cette fille? Je la connais?"
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MessageSujet: Re: « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] « Et sinon, juste comme ça, au cas où, tu fais les divorces ? » Adrian & Lorenzo [FINI] Icon_minitimeDim 3 Fév - 16:43

Les deux hommes allaient de révélations en révélations (et d'aventure en aventure). Lorenzo connaissait évidemment le penchant de son ami pour les jolies femmes, et l'avait quelques fois blâmé pour faire les choux gras du blog anonyme du quartier. Même si, lui aussi, avant, avait apprécié la compagnie de la gent féminine, Adrian lui était fiancé. Et puis, d'un autre côté, Lorenzo se savait dans une telle impasse, avec Summer et Nina, qu'il aurait voulu éviter à Adrian la même situation compliquée. Mais apparemment, son ami lui ressemblait plus qu'il n'aurait cru. Ainsi, Lorenzo ne cacha pas sa surprise, causée par un révélation inattendue. Tout comme Lorenzo, il n'était pas un homme amoureux de toutes les femmes en général, d'aucune en particulier, qui allait de fille en fille, comme un marin de port en port. « Euh non, merci, pas de sucre. » baffouilla-t-il, pris de court par la question - pourtant simple - de Adrian. « Sauf si ton café est du jus de chaussettes, je te rappelle que je viens du pays où on sait ce que c'est, le vrai café ! » ajouta-t-il. Il but ensuite une gorgée test, pour vérifier que le café était buvable, et fit signe à Adrian que ça irait ainsi.

Mais il revint vite sur le vif du sujet, impatient d'en savoir d'avantage sur cette femme capable de faire battre le coeur de pierre du O'Conell. Qui était-elle ? Que faisait-elle ? tant de questions se bousculaient pour sortir de sa bouche, qu'il n'arrivait à en formuler aucune. mais Adrian résumait si bien sa situation, Lorenzo acquiesça, en guise d'approbation. « Je ne sais pas si tu la connais, mais je préfère taire son nom, si cela ne te dérange pas, comme c'était une de mes étudiantes ... » répondit-il, avant de s'empresser d'ajouter. « Enfin rassure toi, ce n'est pas Claire hein ... » A son tour, de poser les questions. Mais avant qu'il puisse reprendre la parole, son portable sonna. Il lut le texto d'une Summer énervée, qui lui demandait où il était passé car ils devaient prendre un café en salle des profs avant sa reprise des cours. Il remarqua alors que leur déjeuner s'était éternisé, et qu'il devait prendre congé de son ami. « Je suis désolé, mais je vais devoir y aller, j'ai cours cet après-midi ! » Il se leva, attrapa son manteau puis se dirigea vers la sortie, accompagné de Adrian. « Mais je te contacterai très vite, cette conversation n'est pas fini » conclut-il dans un sourire, avant de se diriger vers l'ascenseur.


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