Lucy avait reçu pour consigne d'arriver pour 18 heures devant chez Benjamin. Ils devaient sortir en ville, faire un tour, manger une pizza... Bien sûr, en arrivant, aucune trace du Seavers. Il ne répondait pas non plus au téléphone. Au bout de cinq minutes, elle décida de toquer, pour s'assurer qu'il ne l'avait pas oubliée. Parce que ça lui était déjà arrivé d'ailleurs ! Elle l'avait très mal pris et il avait juré que cela ne se reproduirait plus. Alors soit il avait oublié cette promesse, soit il était tout simplement en retard pour X raison. Elle se dirigea vers la porte d'entrée et appuya sur la sonnette. Elle n'avait mis les pieds qu'une fois dans la maison numéro 18 de Magnolia Street, mais il n'y avait que Benjamin et elle. Lucy connaissait son colocataire Edmond, de par son travail à la bibliothèque, et elle avait déjà rencontré Shelby, la petite soeur de Benjamin. Elle n'était pas très rassurée à l'idée de tomber sur l'un de ses colocataires. Elle aurait préféré ne pas avoir à attendre et partir directement. Mais elle n'avait pas d'autre choix. La porte s'ouvrit, évidemment, sur le seul colocataire de Benjamin qu'elle ne connaissait pas. Elias.

Salut, lança-t-elle en souriant, Benjamin est dans le coin ?

Elle la jouait décontractée, mais ce jeune homme la mettait mal à l'aise. Elle ne connaissait que sa réputation. Elle ne connaissait que ce que lui en avaient dit Satine et Benjamin, en fait. Ce dernier, qui appréciait sans aucun doute son colocataire, lui avait raconté quelques anecdote et ne s'était pas privé pour insister sur son petit côté dom juan. C'était ce que Lucy ne supportait pas en général chez un garçon. Elias, face à elle, la détaillait. Il ne devait certainement avoir aucune idée de la personne à qui il avait à faire. Elle baissa les yeux, attendant sa réponse.

Lucy & Elias

«Avant de porter un jugement sur la vie de quelqu’un, mettez ses chaussures, parcourez son chemin, vivez son chagrin, ses doutes, ses fou-rires…»

Devant son armoire de bouffe, Elias cherchait avec ses yeux un truc bon et vite pour manger. Il avait la dalle et le cuisinier de la maisons, Edmond, n'était pas là. Et puis, disons qu'il ne faisait pas vraiment confiance à Benji avec sa nourriture. Malheureusement, le barman devait se débrouiller seul pour faire la cuisine. Par contre, il ne savait pas du tout quoi faire. Il n'avait pas envie de se prendre la tête avec une recette compliquée qui prenait des heures de préparation. Ses yeux s'arrêtèrent sur un sac de macaroni. « Bingo! » Il mit le sac sur le comptoir et se dirigea vers le réfrigérateur. S'il se souvenait bien, son coloc avait fait de la sauce pour les spaghettis il y avait quelques jours. S'il en restait, il pourrait en mettre avec les pâtes. Même si ce n'était pas celles idéales pour aller avec la sauce, mais ça pouvait quand même être bon. Tant qu'il pouvait bouffer, ça allait. La tête dans le réfrigérateur, il trouva la sauce et la posa sur le comptoir avec le sac de pâtes. Il rempli une casserole d'eau, la posa sur le feu et y ajouta les pâtes, quand soudain, quelqu'un frappa à la porte. « Benji!!! La porte! » cria-t-il dans la maison. Aucune réponse... « Benji! Va ouvrir la foutue porte! » Encore une fois, il n'entendit rien. Non mais il foutait quoi?! Laissant ses trucs sur le feu, il traversa le salon et entendit la douche coulée. Il aurait pu dire qu'il allait dans la douche! Bref, il ouvra la porte pour y découvrir une jeune fille... inconnue. En effet, c'était la première fois qu'il la voyait. Bizarre... Elle venait faire quoi ici? Ah, apparemment, elle venait pour benjamin. Sans cette information, il aurait cru que c'était une scout qui venait vendre ses biscuits. Heureusement, il n'avait pas à décevoir une petite fille. « Benjamin est sous la douche. » ajouta-t-il lorsqu'il pensa à un truc et un sourire cocasse vint se poser sur ses lèvres. « Si tu veux, tu peux le rejoindre. J'suis sûr qu'il adorerait. » Il fit un pas sur le côté afin de laisser la jeune femme entrer. « Sinon, y'a toujours le divan qui est libre. Mais sois patiente. Benji est une vraie femme, y'en a pour une heure là-dedans. » Il sourit à la jeune femme. Il se demandait bien qui elle était, mais elle était assez mignonne.

Elias n'avait pas prononcé deux phrases que déjà, il provoqua le malaise et l'agacement de Lucy. Ca commençait bien ! Benjamin était donc sous la douche. Bon. La petite brune leva les yeux au ciel. Pas possible ça, de ne jamais être à l'heure ! Elle était coincée en plus de cela. Elias lui proposa le divan - après la douche - et elle ne se sentait pas de refuser l'invitation.

Bon, je vais l'attendre alors, dit elle platement.

Elle se faufila dans l'espace entre l'embrasure de la porte et le jeune homme. Elle comptait bien se faire petite comme une souris, invisible et silencieuse en attendant. Elle marcha jusqu'au salon sans faire attention à son hôte, vu qu'elle connaissait déjà les lieux. Elle regarda attentivement autour d'elle, à la recherche d'Edmond, mais il semblait absent. Alors elle se planta au milieu de la pièce, le regard hagard. Elle sentait la présence d'Elias dans dos, son regard peser sur ses épaules. Ce qu'il avait le don de la mettre mal à l'aise ! Elle se retourna.

Elias, c'est ça ? Je m'appelle Lucy.

Elle aurait pu ajouter qu'elle habitait chez les Wainwright, comme elle le faisait souvent, pour éviter de parler d'elle. Mais cette fois elle se retint, sachant le peu d'affection que les soeurs rousses avaient à son égard.

Lucy & Elias

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Han! La jeune femme refusa d'aller rejoindre son colocataire sous la douche. Tant pis pour elle! De toute façon, il ne devait pas y avoir quand chose à voir, si vous voyez ce que je veux dire. Donc, il l'invita à prendre place sur le divan, mais malgré cela elle resta planté au milieu de la pièce. Le barman resta derrière elle se demandant ce qu'elle pouvait bien faire. La jeune femme semblait mal à l'aise, ce qui fit rire le jeune homme intérieurement. Pourquoi les filles étaient-elles toujours bizarre avec lui? Quand je dis bizarre, ce n'est pas dans le bon sens... Même si ça lui arrivait de faire des remarque déplacé, il n'était pas méchante. Il faisait tout simplement dire ce qu'il pensait à voix haute. La jeune fille lui demanda s'il se nommait Elias. Benji avec donc parler de lui... Oh la pauvre. Normal qu'elle soit mal à l'aise. « Ouais, j'suis Elias. Le meilleur ami de Ben. » Elle devait sûrement le savoir, mais bon... « Alors, Lucy. T'es la copine de Benji ou un truc du genre? » demanda-t-il curieusement. Contrairement à Edmond, le jeune Seavers ne lui parlait pas beaucoup de ses relations avec les filles. Bon, il lui avait donné des raisons de ne pas en parler aussi. Comme par exemple avec Jersey. Sheirman c'était amusé à aller la draguer et à même essayer de l'embrasser lorsque son coloc lui a dit qu'il était intéressé à elle. Il s'est prit une baffe par le mannequin aussi... Mais depuis quelques mois, il avait en tête de caser son meilleur ami avec sa meilleure amie. Pourquoi? Bah comme ça il pourra surveiller le copain de sa BF pour s'assurer qu'il ne lui brise pas le coeur et aussi pour que Benji se trouve une copine. Pour le bien de tout le monde, sisi! Elias se dirigea vers le divan et se laissa tomber dessus. Il fit signe à son invité qu'il y avait encore une place libre. « Tu serais plus confortable sur le divan, non? » Il ne disait pas cela pour la draguer ou un truc du genre, au contraire, il voulait qu'elle soit à l'aise. Déjà qu'elle ne semblait pas du tout l'être.

J'suis Elias. Le meilleur ami de Ben. Alors, Lucy. T'es la copine de Benji ou un truc du genre ? lui demanda-t-il soudain.
Euh... Je suis une de ses amies, oui, répondit elle, et toi t'es le copain de Scarlett c'est ça ?

Elle ne savait pas trop ce qu'il entendait par la copine de Benji, en tout cas elle comptait bien lui faire comprendre qu'elle n'était qu'une amie et non sa petite amie. Une amie proche, certes, mais juste une amie. Elle n'avait jamais vraiment envisagé Benjamin comme un petit ami potentiel. Il était mignon, gentil, tout ça. Mais c'était son ami et la question ne s'était jamais vraiment posée. Elle avait du mal à imaginer qu'ils puissent être autre chose un jour. En plus de cela, elle avait bien besoin de lui, c'était son tout premier ami à Magnolia. Tandis qu'elle était perdue quelque part dans ses pensées, Elias avait posé son derrière sur le canapé et lui proposait de faire de même. Elle se risqua à prendre place à côté de lui... à une distance respectable évidemment (c'est à dire à l'autre bout du canapé). Elle n'avait toujours pas confiance en lui et préférait garder ses distances. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre, se demandant ce qui pouvait prendre autant de temps à Benji pour se préparer ! Grâce à lui, elle se trouvait coincée dans l'antre de l'Elias ! Une drôle d'énergumène cet Elias d'ailleurs. Elle l'examinait du coin de l'oeil, prête à tout, à l'affut du moindre geste. A croire qu'il avait la rage.

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Copain de Scarlett. Faut croire que les gens ont commencé à en discuter. Espèrons que la nouvelle n'ait pas jusqu'aux oreilles de ses potes avant que lui leur annonce. Sinon, il allait se faire engueuler par certains. En tout cas, aucun n'était encore venu le voir pour lui en parler, donc c'était bon signe. « En chair et en os. » Assis confortablement sur le divan, il proposa à la jeune femme de prendre place à ses côtés. Elle accepta, mais s'y installer à l'autre bout. Le plus loin d'Elias. Ce dernier leva les yeux aux yeux. Elle le prenait pour un vampire ou quoi? Il n'allait quand même pas lui sauter dessus et vider tout son sang. Déjà qu'il détestait la viande saignante, une meuf vivante saignante, hors de question. « Vous avez planifié quoi aujourd'hui? » demanda-t-il curieusement à la jeune femme. Peut-être que c'était assez intéressant et qu'il pourrait se joindre à eux. Il s'emmerdait un peu à la maison... Depuis quelques temps, les colocataires faisaient quasiment tous chacun de leur côté, jamais vraiment de truc ensemble. C'était bizarre, mais disons que c'était un peu tendu et les sujets de discussions tournaient mal lorsque certain mentionnait des trucs du passé. Heureusement que le barman avait plein d'amis dans le quartier. Tout à coup, l'alarme à feu se mit à sonner et Elias se leva d'un bond. « Mes pâtes! » s'exclama-t-il en se dirigea rapidement vers la cuisine et décrocha le détecteur de fumer pour arrêter tout le boucan qu'il causait. Après avoir fait cela, il se dirigea vers le chaudron pour y retrouver l'eau tout évaporé laissant les pâtes brûlées au fond. Qui était assez nul pour brûler des pâtes? Lui apparemment... « Lucy? Tu pourrais venir ici un instant? » demanda-t-il. Tant qu'à rester assis sur le divan à tuer le temps, elle pourrait l'aider. Peut-être que ça détendrait l'atmosphère qui régnait entre eux...

Contre toute attente, Elias semblait s'intéresser à elle. Ou du moins, à ce qu'elle comptait faire ce soir avec Benjamin. A vrai dire, la soirée n'allait pas être folle. Pas de boîte de nuit, de bar, de gueule de bois à prévoir. Juste deux amis qui allaient faire un tour, discuter de leurs petites vies, bien rigoler - comme toujours lorsqu'ils étaient ensemble -, et manger une pizza. Mais Lucy n'eut pas le temps de lui parler du programme de la soirée: un bruit strident se fit entendre depuis la pièce d'à côté. Elle plaqua les mains sur ses oreilles en grimaçant.

Mais qu'est ce que c'est que ça ?! cria-t-elle pour couvrir le bruit.
Mes pâtes ! répondit Elias en courant vers la cuisine.

Lucy soupira... les hommes à la cuisine... quelle brillante idée ! Elle songea à prévenir sa petite amie de ne pas le laisser tout de suite seul aux fourneaux... Il risquerait de faire des ravages ! L'alarme cessa de sonner, et elle resta quelques instants assise sur le canapé. Mais très vite, Elias l'appela à la rescousse. Elle le rejoignit alors dans la cuisine.

Besoin d'un coup de main ?

Elle jeta un oeil à la casserole: les pâtes étaient carbonisées. Combiend e temps les avait il laissées sur le feu ?! En tout cas, si les appels d'Elias n'avait pas suffi à faire rapllique Benji, peut être que cet affreux bruit serait plus efficace ?

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Avec la cuisine, le barman avait beaucoup de malchance. Surtout lorsqu'il y avait des filles à la maison. Enfin, Shelby était toujours là, mais elle ne comptait pas pour une fille. On dirait que dès qu'une fille pénétrait dans cette maison, il devenait nul en cuisine - même si habituellement il l'était déjà. Ça devenait pire disons! Aujourd'hui, première rencontre avec Lucy et déjà, il mit quasiment le feu à la maison. Bon, faut pas exagéré, mais bon. Il avait déclenché l'alarme et c'était déjà beaucoup. Surtout qu'il détestait avoir l'air con devant les personnes du sexe opposés. À la vue de ce qui s'était passé avec ses pâtes, il interpella la brunette pour qu'elle vienne le rejoindre. En fait, il n'avait pas vraiment besoin de son aide, mais bon... « Pas vraiment, mais pourrais-tu ouvrir la fenêtre? L'odeur me donne envie de vomir. » Bien entendu, il n'avait pas vraiment envie de gerber, c'était seulement pour expliquer que ça puait. Bon alors, tant pis pour les pâtes. Il prit la casserole et la mit dans l'évier après l'avoir rincé bien sûr! Il ouvrit donc le réfrigérateur pour y prendre un plat contenant de la salade. C'était à son frère, mais il s'en foutait. Son ventre était beaucoup plus important que son frangin! Il se prit une fourchette et s'assit à la table. Benji n'était toujours pas descendu. « Ben savait que tu venais ou non? » demanda-t-il à la jeune femme. Si oui, il n'était pas très doué pour accueillir ses invités. Quoique grâce à cela, Elias c'était fait une nouvelle amie. Enfin, elle n'était pas sa pote, mais qui sait? Peut-être que la jeune femme était super sympa et que les deux allaient bien s'entendre. Il pris une bouchée de salade et regarda Lucy de la tête au pied. Jamais il n'avait croisé cette jeune femme. C'était bizarre. Surtout si elle était une pote à Ben. De plus, elle n'était pas moche alors Elias l'aurait remarqué plus tôt... « Tu es nouvelle dans le quartier? Parce que je ne t'ai jamais vu. Enfin, pas à ce que je me souvienne. » Cette situation lui rappelait sa première - ou plutôt deuxième - rencontre avec Carl, le frère de Scarlett. Il croyait ne jamais l'avoir rencontré, mais en fait il s'était rencontré une fois auparavant dans une drôle de situation. Cependant, il ne replaçait vraiment pas la tête de la brunette.

Lucy à la rescousse ! Elle allait rejoindre Elias dans la cuisine. L'alarme s'était enfin tue, c'était un véritable soulagement pour ses oreilles. Le jeune garçon était tout dépité devant sa casserole de pâtes carbonisées. La brunette avait bien envie de rire, mais elle préféra se retenir. Il lui demanda d'aller ouvrir la fenêtre, elle s'exécuta: l'odeur était à la limite du supportablen en effet. Elle le regarda se sortir à manger du frigo et attaquer la nourriture. Cela lui rappela qu'elle aussi avait faim... et que ce satané Benjamin était bien long ! Elias aussi l'avait remarqué, puisqu'il lui demanda si Benji était au courant de sa venue.

Oui... à moins qu'il ait oublié... il a pas intérêt !

Il s'assit pour pouvoir manger à son aise, alors Lucy prit l'initiative de s'asseoir à côté. Elle n'allait pas attendre Monsieur Seavers trois plombes debout ! Elias l'observa de façon peut discrète et lui demanda si elle était nouvelle dans le coin.

Euh... je suis là depuis presque deux ans déjà. Mais on ne s'est jamais croisé, non. Je ne traîne pas trop dans le coin à vrai dire.

Les endroits qu'elle fréquentait en dehors de la demeure Wainwright étaient la bibliothèque et le parc... des endroits où elle avait du mal à imaginer Elias ! En plus de cela, en dehors de Benjamin, ils ne devaient pas avoir d'amis en commun.

Je vis chez les Wainwright.

Peut être que cela l'aiderait il à la situer ?

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Première impression pour Lucy, Elias est vraiment nul en cuisine. Enfin, tout le monde le savait, mais habituellement, il était okay avec des pâtes. Mais non... Cette fois-ci, il devait les carbonisées. Tant pis! Le barman prit la salade de son frère qui traînait dans le frigo et se mit à la table pour la manger. Il demanda à la brunette si Ben était au courant de sa venue. Apparemment oui. Elias échappa un rire lorsqu'elle lui dit qu'il avait peut-être oublié. Ce qui n'étonnerait même pas le jeune homme. « C'est plutôt son genre d'oublier ses rencards. » dit-il en rigolant. Enfin, lorsqu'Elias l'invitait, son meilleur ami avait tendance à oublier et ne pas se montrer. Heureusement que le barman était là pour lui répéter à plusieurs reprises qu'ils avaient des plans ensemble après le boulot. Il aurait bien pu, monter à l'étage pour avertir son ami, mais il préférait rester dans la cuisine à bouffer sa salade, tout en discutant avec la jeune femme.

Elias lui demanda alors si elle était nouvelle dans le quartier, parce que pour lui c'était la première fois qu'il la voyait. Ce qui était étonnant, étant donné qu'elle semblait proche de Benji. Elle confirma qu'il ne s'était jamais croisé et ajouta qu'elle ne sortait pas beaucoup. Pour mieux l'aider, elle lui dit qu'elle vivait chez les Wainwright. Ah? Elle foutait quoi là-bas? Elle n'était pas rousse, donc pas de la famille. À moins que la mère ait trompé le père ou que la jeune femme soit l'aîné... « Ah tu vis chez les roux du quartier! Ils t'ont adopté ou un truc du genre? » demanda-t-il par curiosité. Il ne voulait pas trop être brusque en le demandant. La famille Wainwright est une des familles les plus riches du quartier. Enfin, parmi tant d'autres. Il connaissait Ginny et Satine. Cette dernière n'était pas vraiment sympa avec le barman. Sûrement parce qu'il lui avait gueuler dessus une fois pendant qu'il faisait son jogging, elle lui était rentrée dedans. Par contre, Ginny lui a appris que sa soeur le trouvait canon. Il avait rencontré le père une fois... Une rencontre qui n'avait pas durée très longtemps. En même temps, voir un mec enlever son t-shirt en demandant la chambre de sa fille, c'était très louche. Même si tout cela n'était qu'une connerie entre Ginny et lui. « En tout cas, je ne suis plus la bienvenue dans cette maison, je crois. » dit-il en échappant quelques rires. Pas en présence du père!

Lucy le regarda manger sa salade, puisqu'apparemment il n'était même pas capable de se cuisiner des pâtes ! Elle commençait à le trouver long, le Banjamin, et lui écrivit un texto. Elle n'allait pas passer l'après midi ici ! Elias allait finir par la mettre à la porte si ça continuait. Celui ci pensait certainement la même chose puisqu'il souligna que c'était le genre de Benjamin d'oublier ses rencards. Lucy leva les yeux au ciel, encore. Sheirman semblait ne pas vraiment comprendre qu'elle n'était qu'une amie.

Ils vinrent à parler des Wainwright, car apparemment, eux, il les connaissait. Lucy travaillait avant tout pour eux, mais au fur et à mesure, Margareth s'était véritablement prise d'affection pour elle et la considérait comme sa troisième fille. Lucy leur était reconnaissante de toute l'aide qu'ils lui avaient apportée, mais elle ne considérerait sûrement jamais Margareth comme une seconde mère.

Adoptée, hm, si on veut oui, répondit elle.

A la maison, les parents Wainwright n'étaient pas très fan du jeune homme, sans que Lucy sache pourquoi au juste. De toute façon, ils n'aimaient pas les garçons qui pouvaient tourner autour de leurs princesses. Lorsqu'il lui dit qu'il n'était plus le bienvenue au numéro 42, Lucy se mit à rire.

Ah bon ? Qu'est ce qu'il s'est passé au juste ? demanda-t-elle par curiosité.

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Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il remarqua la jeune femme lever les yeux au ciel suite à son commentaire. Il aimait bien taquiner les jeunes filles qui venaient ici. Il y a deux ans, il aurait tenté de la draguer, étant donné que c'était une fille et une pote/copine à Benjamin. Et oui, même s'il était son meilleur ami, il ne manquait jamais l'occasion de prouver à ce dernier qu'il avait plus de chance avec les femmes que lui. Cependant, le temps à changer et Elias aussi. Il est couple et a atteint une certaine maturité, pas beaucoup, mais un peu c'est mieux que pas du tout. Bref, en fait cela arrangeait un peu le barman que son ami prenne du temps à descendre. Ça lui faisait un peu de divertissement... Quoique cette visite surprise est la raison pourquoi il a raté ses pâtes et doit manger une salade, mais bon... Il avait de la compagnie, alors n'allait pas se plaindre.

Tout comme lui, cela fait deux ans que la jeune femme est installée à Magnolia. Pourtant, il ne l'avait jamais vu. Enfin, peut-être que si, mais ne l'avait sûrement pas remarqué... Ce qui était étonnant, étant donné qu'Elias avait l'habitude de toujours remarquer les jeunes filles coincées. C'était beaucoup plus drôle à draguer! D'ailleurs, elle vivait chez les roux musicaux. Elias se demandait bien ce qu'elle pouvait faire là? Le navet parmi les carottes! « Ils ne te font pas vivre un enfer j'espère? » dit-il en rigolant un peu face à sa petite blague merdique.

Le barman mentionna alors le fait qu'il n'était sûrement plus la bienvenue là-bas. Et la jeune femme lui demanda alors ce qu'il s'était passé. « Le père me prend sûrement pour un exhibitionniste. Faut remercier Ginny et ses bonnes idées... » Il échappa un rire en repensant à la scène. « En fait, elle m'a appris que Satine me trouve sexy. Elle m'a alors proposé d'aller visiter sa soeur dans sa chambre, mais en torse nu. Je n'ai pas eu le temps de me rendre, le vieux est intervenu... » enchaîna-t-il en affichant une mine boudeuse. C'était dommage, il aurait bien aimé voir la tête de l'aîné en le voyant. Mais bon... Les pères arrivent toujours quand ça devient intéressant!

« C'est marrant quand même. On est arrivé en même temps, on fréquente un peu les mêmes personnes, j'ai déjà été chez vous. Pourtant, c'est la première fois qu'on se voit. » Le jeune homme haussa les épaules et retourna à la salade. « Tu viens d'où? » demanda-t-il. Si elle n'était pas d'ici, elle pouvait provenir d'une ville plus cool. Espérons-le!

Un enfer ? Non absolument pas, ils sont adorables !

Puis, pour répondre à la question de la jeune fille, Elias lui raconta ce qui lui était arrivé un jour qu'il était chez les Wainwright. Lucy ne put que rire à ce récit. Bien sûr, c'était de la faute de Ginny, comme toujours ! Elle avait voulu l'envoyer dans la chambre de Satine pour faire criser sa grande soeur... En tout cas Lucy apprit quelque chose dont elle n'était pas au courant: le charme d'Elias opérait sur l'aînée des rousses. Hm... Intéressant. Décidément, Satine et Lucy n'avaient pas les mêmes goûts en matière de garçon ! Elias n'était pas repoussant, mais elle ne lui trouvait rien de particulier. Puisque la question se posait, la brune détailla Sheirman du regard, attentive à ce qui pourrait faire son charme. Bon, il avait de la carrure oui. Mais sinon, elle ne lui trouvait pas grand chose... Elle le trouvait même banal. Elias interrompit ses réflexions et se mit à lui poser pas mal de questions.

Euh... oui c'est étrange qu'on ne se soit pas croisé auparavant... répondit elle vaguement. Je viens de Paris, en fait.

Pour qui se prenait il ? Un détective privé ? Lucy avait tendance à devenir méfiante dès que l'on se mettait à parler d'elle ou de son passé. Le fait est qu'elle était là, à Magnolia, point. Il valait mieux garder la raison secrète. Soudain, un bruit sourd la fit sursauter. Il semblait que quelque chose de lourd venait de tomber au sol.

Qu'est ce qu'il fout... souffla-t-elle, faisant référence à Benjamin.

Elias ne connaissait pas vraiment la famille Wainwright, mis à part Ginerva. Il aimait bien la compagnie de cette dernière. Gentille et un peu folle sur les bords. Prête à s'embarquer dans plein de délires. Satine semblait plus réservée. S'il avait bien compris, c'était le talent de la famille, l'enfant prodige, si on peut dire. Un peu prude, mais bon... Elle le trouvait sexy, ce qui signifiait qu'elle avait de bons goûts. Le petit roux, il ne l'avait toujours pas rencontré et sincèrement, il s'en foutait. Un roux en moins ne le tuera pas! La jeune femme qualifiait la famille d'adorable et non un enfer. Il ne pouvait pas dire le contraire, enfin si on enlève le fait que son père n'aime pas vraiment le barman et qu'il lui a demandé de quitter la maison... Mais bon, c'est bien de voir un père protégé ses filles contre les méchants garçons qui traînent dans le coin, même si les intentions d'Elias n'étaient pas sexuels. Seulement pour rigoler. D'ailleurs, Lucy se mit à rire lorsque Sheirman lui raconta cette petite histoire avec monsieur Wainwright. « Vas-y, moque toi. En tout cas, moi je ne riais pas trop à ce moment-là. » En effet, même si le jeune homme est un dur, il n'est pas invincible devant un papa prêt à tout faire pour protéger ses enfants. Comme une maman ours : tu touches aux gosses, tu es mort! Elias mentionna ensuite à la jeune femme qu'il trouvait cela étrange de ne pas l'avoir croisé plutôt et lui demande alors d'où elle venait. « Oh une française. De là ton air de snob... » (a) (a) (a) Il y avait se préjuger en Amérique sur le français. Ils étaient apparemment des gens snobs. Bon, le jeune homme ne se basait pas sur ce détail, étant donné qu'il était Européens lui aussi. Il avait aussi eu la chance de rencontrer des Français et ils étaient sympa. Il avait juste envie de rigoler un peu... Tout à coup, un bruit se fit entendre à l'étage. Bon, il a fait tomber quoi encore ce connard! Des pas dans l'escalier en suivit et Benjamin apparut dans la cuisine. « Oh Lucy, désolé de mon retard... J'ai eu des soucis avec... quelques choses à l'étage. » Son regard se tourna vers Elias, un regard sérieux et le barman compris. « Bon et bien, je vais vous laissez, je dois aller voir un truc, bisous! » annonça-t-il en s'apprêtant à sortir de la pièce, mais se retournant avant de quitter. « À la prochaine Lucy! » ajouta-t-il en faisant un clin d'oeil avant de quitter.

La discussion allait bon train entre Elias et Lucy. Au fut et à mesure, celle ci se sentait de plus en plus à l'aise avec le garçon. Ce qui n'avait pas été gagné d'avance au début ! Cette anecdote chez les Wainwright les faisait tous les deux bien rire. Mais cela ne dura pas: après que Lucy lui ait dit qu'elle venait de France, monsieur Sheirman n'hésita pas à lui lancer une petite pique, fidèle à lui même.

Snob ?! C'est bien la première fois qu'on me la sort celle là, répondit elle en faisant la moue.

Car Lucy se sentait tout sauf snob. Bien sûr, elle aimait bien dire qu'elle venait de Paris: la ville des lumières, la ville de l'amour ! Mais ici, à Magnolia Crescent, tout lui rappelait qu'elle n'était pas aussi riche que ses habitants et qu'elle n'était que la simple tourneuse de page des Wainwright. Alors sa remarque, il pouvait se la mettre où elle pensait ! Mais bon, il devait s'agir d'une boutade à la Elias, rien de plus. Un gros bruit vint interrompre leur discussion et Benjamin ne tarda pas à descendre. Enfin ! Lucy le regarda l'air de dire non mais tu te fous de ma gueule ?! puis se leva. Les deux garçons échangèrent des regards et des propos qui laissèrent croire à Lucy qu'ils lui cachaient quelque chose mais elle s'en fichait pour le moment. Son estomac se mettait à gargouiller: elle avait faim ! Elias s'éclipsa et les deux amis partirent au restaurant italien manger leur pizza.

RP terminé.