When the working day is gone
Oh girls, they just wanna have fun

-> (je suis un boulet)
-> Lucy empêche Satine de travailler plus longtemps
-> elles décident de regarder un film: the Notebook, Big Fish ou La Colline a des yeux.

(c)MYCADNDIDS.TK

When the working day is gone
Oh girls, they just wanna have fun

Quelle jeune fille crédule cette Satine ! Pas étonnant qu'elle se fasse mener par le bout du nez par sa mère. Lucy n'eut même pas besoin d'inventer une scénario à dormir debout: son amie choisit le film d'horreur dont le titre avait une consonance champêtre. Lucy avait prit soin de ne pas sortir la pochette du DVD, de peur de se faire griller. Elle partit chercher à boire dans la cuisine. Elle revint après un moment anormalement long, et mit la DVD dans le lecteur tandis que Satine éteignait la lumière. Les deux amies s'installères sur le canapé, entre le pop corn et leur Coca, prêtes à passer un bon moment. Lucy se demandait quand est ce que la rouquine s'apercevrait du subterfuge. Elle ne doutait pas qu'elle essayerait de changer de film, mais il n'en était pas question ! Lucy aimait bien les films gores de temps en temps, ça la faisait rire. C'était tellement américain, et si peu crédible ! Elle avait déjà regardé la Colline a des yeux, et à part quelques moments trash, ce n'était pas traumatisant. Avant, elle avait horreur de ça, étant persuadée qu'elle mourrait de peur. Mais son petit ami, en France, du lycée, l'avait initiée à ce genre de films, et maintenant elle trouvait presque cela plaisant. Par contre, Saw, elle n'avait pas pu supporter. C'était beaucoup trop pour elle. Mais La colline a des yeux, cela lui convenait bien. Elle espérait que son amie serait du même avis.

Prête ? lui demanda-t-elle tout en appuyant sur play.

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Oh girls, they just wanna have fun

Longue à la détente cette rousse ! Il lui fallut de longues minutes avant de comprendre dans quel piège elle était tombée. Même le générique ne la fit pas tilter, et Lucy devait se retenir pour ne pas éclater de rire. A quoi s'attendait elle ? A l'histoire d'amour de deux indiens gays fourrant une bande de pélerins avec des marrons cuits après une bonne récolte ? Ou bien à l'histoire d'une princesse à la calèche en forme de citrouille partie au bal le jour de la commémoration du Black Friday ? Et bien non, il s'agissait pour le coup d'un bon vieux film d'horreur. Tandis que Satine s'écriait à côté d'elle, réalisant la traîtrise, elle buvait tranquillement son Coca, les yeux rivés sur la télé. Dans sa vision périphérique, elle pouvait voir Satine planquée derrière son oreiller. Elle se tourna vers elle et ne put s'empêcher de rire. Un peu plus, et elle aurait pu voir ses cheveux roux se dresser sur sa tête. Elle lui décocha un grand sourire... pour la rassurer, et tapota sa cuisse.

Ca va aller, t'en fais pas, lui dit elle pour plaisanter.

Enfin, elle faisait la maligne comme ça, mais il y avait certaines scènes qu'elle ne pouvait pas regarder, et un coussin était alors le bienvenu. Le générique de fin fut d'ailleurs le bienvenu pour les deux amies. Il était plus de 23 heures, et aucune trace des autres Wainwright, ils n'étaient toujours pas rentrés.

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Le film prit fin, alors Lucy coupa la télévision, sans pour autant rallumer la lumière. La tête apeurée de Satine lui plaisait bien après tout. Elle attrapa sa boisson et but une longue et piquante gorgée. Sans transition, Satine se mit à lui parler des fêtes. En général. Celles auxquelles elle ne pouvait pas aller, mais auxquelles Ginny participait sans problème. La question naïve de Satine la toucha. Elle aurait pu se moquer un peu, sourire au moins, mais elle n'en fit rien. Elle avait du mal à s'imaginer à la place de son amie. Bien sûr, depuis qu'elle habitait chez les Wainwright, elle allait rarement en soirée, et ne buvait jamais d'alcool en excès. Mais avant, que ce soit à Paris, mais surtout lorsqu'elle était à la fac, elle ne se privait pas pour aller faire la fête. Désormais, elle se contentait de sorties en ville entre amis, ou bien des soirées organisées par le voisinage telles qu'Halloween ou Thanksgiving. Mais Satine, elle, ne sortait jamais. Pourtant, elle n'avait que 22 ans, elle vivait les meilleures années de sa vie ! Sans en profiter. C'était à la fois dommage, et compréhensible. Elle n'était pas comme les autres, et sa mère faisait tout pour qu'elle réussisse. Peut être parfois trop. Lucy se racla la gorge, cherchant quoi répondre.

Ce n'est pas exactement comme à la télé, non... c'est comme un concert à la télé, ce n'est pas vraiment comme un concert, tu vois ?

Elle n'était pas très claire dans ses propos et elle le savait, mais elle cherchait comment rassurer son amie.

Y a de l'alcool, de la musique, des gens... Mais tu peux très bien être en soirée sans boire et danser ! Elle haussa les épaules. Tu viendras avec Ginny, ou avec moi un jour, tu verras ! Et puis oui, en soirée je danse... je ne sais pas si je sais danser mais je danse !

Elle rit un peu à ces dernières paroles. Cette discussion la mettait mal à l'aise, elle ne voulait pas dire à Satine d'envoyer balader sa mère une bonne fois pour toutes, même si elle pensait qu'elle le devrait. Ce n'était pas ses affaires, et ce n'était en aucun cas son rôle.

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Mais... Maman ne voudra jamais ?

Cette fois, Lucy ne put se retenir de rire. Satine agissait parfois tellement en enfant, cela la sidérait à tous les coups. A croire qu'elle n'avait jamais fait sa crise d'adolescence... Enfin... Satine n'avait certainement jamais fait sa crise d'adolescence... Bon et bien, Lucy allait devoir s'en charger ! Après tout, elle était payée pour enseigner l'anglais à Balthazar, pourquoi ne pas enseigner la vie à l'aînée de la fratrie ?

Ta mère n'en saura rien, Satine. On lui dira qu'on va au cinéma, et puis je t'emmènerai quelque part ! Qu'en dis tu ?

Lucy s'attendait à voir le visage horrifié de son amie. Quoi ?! Mentir à Maman !
Roh, il fallait le couper ce cordon ombilical un de ces jours ! Et puis Satine n'allait pas vivre ad vitam eternam sous le joug de sa mère. Si la jeune fille souffrait de ne pas être comme les autres jeunes de son âge, c'était à elle de prendre les choses en main pour une fois. Lucy se doutait qu'il allait falloir argumenter, mais c'était pour la bonne cause. A vrai dire, elle ne savait pas trop où est ce qu'elle l'emmènerait. En boîte ? Assurément non, elle en détestait l'ambiance. Dans une fête ? Encore fallait il qu'elle même soit invitée. Dans un bar ? Cela lui semblait être la meilleure des solutions. Et puis, avec deux ou trois mojitos dans le nez, Satine n'opposerait plus aucune résistance. Elle ramènerait la jeune fille pas trop tard, et prétexterait un coup de froid le lendemain pour couvrir la gueule de bois. La Reine Mère n'y verrait que du feu.

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L'hésitation se lut quelques instants sur le visage de Satine, avant de se transformer en une détermination qui fit plaisir à Lucy. Elle était donc convaincue ! Il n'y aurait pas besoin de faire des pieds et des mains, de la droguer et de la tirer de force hors de la maison numéro 42. Bingo ! Lucy lui fit un immense sourire et lui tendit son verre de Coca pour qu'elle trinque à ce nouveau marché.

A ta jeunesse ! lui lança-t-elle en riant.

De toute façon, Lucy était une jeune fille responsable, jamais elle ne ferait courir de risque à Satine. Une sortie en ville, ce n'était pas la mort ! Juste l'occasion de se détendre et de s'amuser. Quoiqu'en dise Margareth Wainwright. Par contre, si cette dernière venait à l'apprendre, Lucy ne donnait pas cher de sa peau. La chef de file des Wainwright avaient confiance en elle et lui portait beaucoup d'affection, si elle apprenait cette haute trahison, elle le lui ferait payer très cher, Lucy en était certaine. Finalement, elle n'avait pas plus envie que Satine d'être découverte.

Tu es libre quand ?

Et bien oui, un autre problème se posait: celui de l'agenda de ministre de mademoiselle Satine. Entre ses répèt', ses cours, et ses concerts, il ne serait pas évident de caler une sortie nocturne. Or, Lucy était résignée à sortir son amie de la maison un de ces soirs.

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Bon et bien c'était décidé ! Lucy ferait mettre le nez dehors à Satine dans les jours à venir. Elle laissa son amie réfléchir à son emploi du temps plein et archi plein, et alla rallumer la lumière. Oubliés les vilains monstres de la Colline a des yeux ! Lucy vint récupérer son verre de Coca et le finit d'une traite. Elle savait que les Wainwright n'allaient pas tarder à rentrer.

Et si on montait ? proposa la brune.

L'avantage d'être logée chez les Wainwright, c'était qu'il n'y avait jamais besoin de prévoir une date à l'avance pour faire une pyjama party ! Lucy prit le reste de pop corn et monta les escaliers. Elle alla vers la chambre de Balthazar, ouvrit la porte et y passa la tête. Il était devant son ordinateur, dans le noir, un casque audio sur les oreilles. Comme à son habitude. Ensuite, elle entra dans sa chambre et laissa la porte grande ouverte, attendant d'être rejointe par son amie. Celle ci ne fut pas longue à venir. Lucy assise sur son lit, pianotait sur son ordinateur, celui ci ne faisait que planter en ce moment. Alors elle grommelait... en français.

Zut de zut, saperlipopette, tu vas fonctionner satané ordinateur tout pourri !

Elle leva le tête, et voyant que Satine la regardait, elle se mit à rire. il lui arrivait encore de penser en français dans sa tête, ou de sortir des mots de la langue de Molière au milieu d'une phrase de la langue de Shakespeare.

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On pouvait lire sur la visage de Lucy la joie qu'elle avait à faire sortir Satine une bonne fois pour toute de sa tour musicale. Satine était impatiente tout en ne pouvant s’empêcher de s’inquiéter un peu de comment cela allait se passer. C'était donc ça le gout du risque ? Il est vrai que cette sensation n'était des plus désagréables nota Satine. Qu'en serait-il le jour j ?

- On monte, je te suis.

Satine se leva dans un étirement du dos qui lui arracha un bâillement. Elle était assise dans ce canapé depuis combien de temps ? Puis elle suivi Lucy jusqu'à sa chambre qui ne manqua pas de regarder ce qui se passait dans la chambre de Balthazar. Une fois dans la chambre de Lucy Satine balada son regard partout autour d'elle, elle venait rarement visiter la chambre de son amie. Il y avait des photos de Paris, quelle jolie ville. Elle avait eu la chance de la visiter une fois pour un concert et elle en garda un très bon souvenir que ce soit pour le paysage, les gens et la gastronomie ! Lucy semblait avoir quelques problèmes avec son ordinateur, elle balançait des mots imprononçables et incompréhensibles à ce dernier comme s'il pouvait l'entendre. Ca faisait rire Satine.

- Un problème Lucy ? Tu veux mon ordinateur ? lui proposa la rousse dans un sourire.

N’empêche que Satine était bien curieuse de savoir ce que son amie venait de dire. Les mots qu'elle avait prononcés étaient si expressif que ça lui donnait envie d'en connaitre un peu plus que "Je t'aime" et "Bonjour" de cette langue.

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Assistant au désarroi de son amie, Satine lui proposa de lui prêter son ordinateur. Mais Lucy voulait lui montrer un truc qui se trouvait sur ce "satané ordinateur tout pourri" justement. Elle avait prononcé ces mots en français, ce qui l'amusa. Il lui arrivait des fois de traduire quelques trucs à Satine, mais c'était rare. Elle évitait de parler en français chez les Wainwright, elle évitait de parler en français tout court d'ailleurs. Trop de souvenirs, trop de décalage entre sa vie ici et sa vie là bas. Et puis elle savait que lorsqu'elle le faisait, cela sonnait aux oreilles des autres comme une formule magique, et elle aimait bien cela. Au bout de quelques minutes, elle parvint à lancer iTunes et poussa un petit cri de joie.

Viens t'asseoir, dit elle à son amie en tapotant la place à côté d'elle.

Elle cherchait dans sa bibliothèque iTunes une musique bien particulière qu'elle voulait faire écouter à son amie. Au moment où Satine posa ses fesses à ses côtés, quatre pages Internet s'ouvrirent simultanément sur l'ordinateur. Lucy, un peu énervée, avait appuyé frénétiquement sur l'onglet pour qu'il s'ouvre. Résultat, tout s'ouvrait en même temps à un moment inapproprié. Elle ferma rapidement les fenêtres, ne souhaitant pas que Satine voit ses précédentes recherches. Finalement, elle trouva ce qu'elle cherchait et lança la musique. ♫

Tu serais capable de ma la faire au piano celle là ?! Dis ouiiiiii !

Si Lucy n'aimait pas trop parler en français, chanter de la variété française, ça elle aimait ! Elle rêvait d'un duo poignant avec Satine au piano.

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Oui c'est possible, mais il n'y a pas de piano dans son morceau, répondit Satine à sa demande.
Oui je sais ! Mais tu es capable de transposer ça au piano j'imagine ?

Lucy avait une confiance absolue dans le talent de sa jeune amie. Elle n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi jeune et d'aussi douée. Elle même avait joué du piano plus jeune, alors elle était d'autant bien placée pour savoir cela. En plus d'un don extraordinaire, que l'on peut qualifier de famille d'ailleurs, Satine s'entraînait énormément pour avoir le niveau qu'elle avait. Il arrivait même à Lucy d'être jalouse du talent de la jeune fille, chose rare.

Il va me falloir un peu de temps du coup pour le faire, pas ce soir je suis fatigué et je dois travailler demain. Je ne vais pas tarder à allez me coucher je pense.

Satine bailla, ce qui fit bailler Lucy elle aussi, puis elle rigola. Elle aussi tombait de famille et avait bien besoin d'une bonne nuit de repos. Elle referma son ordinateur, avant d'aller le poser sur son bureau.

Moi aussi je suis fatiguée, va au lit ma petite, sinon maman va râler !

Lucy lui sourit, tout en agitant les mains pour lui désigner la sortie. Elle aimait bien embêter son amie à propos de sa mère autoritaire, malgré tout le respect qu'elle avait pour Margareth. Elle laissa Satine sortir et ferma la porte derrière elle. Après un rapide tour par la salle de bain adjacente à sa chambre, elle se mit en pyjama, puis reprit son ordinateur et s'installa dans son lit.

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