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| Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine | |
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Je fais des commérages à propos des voisins
Nombre de messages : 622 Etudes/Metier : Cultiver des poireaux quelque part... Love : être en couple ne veut pas dire aimer. Humeur : de retour. Inscription : 21/11/2012
| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Lun 4 Mar - 23:41 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance. Comparé à se que nous avons en nous. ❞ En posant les yeux sur Satine, Aaron fut bien ravi de ne voir dans son regard et sur sa figure aucun symptôme de l'effroi. Son histoire sur le sociopathe Dexter ne semblait pas avoir eu tant d'impact sur elle. Soulagé, le jeune Hamilton se laissa reprendre quelques couleurs. Il parut soudainement bien plus apaisé, et ce d'autant plus que la rouquine salua l'idée de scénario tiré de l'oeuvre de Jeff Lindsay. Evidemment, cette plaisante remarque surpris Aaron, mais le garçon ne se laissa pas décontenancer pour autant. Il répondit au sourire de Satine en ayant l'impression qu'il venait d'y avoir un tournant dans leur conversation. Plus qu'à travers des mots en eux-même, il ressentait les efforts de l'aînée Wainwright pour converser avec lui, qui n'était ni plus ni moins qu'un inconnu. Le passager à côté de Satine présenta quelques excuses, désirant quitter le bus au prochain arrêt. La jeune fille le laissa passer tant bien que mal, et Aaron se tortilla pour ne pas trop déranger ses voisins. La place libérée, le jeune homme vérifia qu'il n'y avait autour de lui aucun handicapé ou aucune personne âgée et s'installa à côté de la rousse. Là, assis comme l'était Satine, Aaron se sentit submergé par une vague de modestie et de sincérité. Il ne sut expliquer la raison de cette soudaine ola, mais cela lui fit un bien fou. En réalité, Aaron avait trouvé le sens de sa présence aux côtés de Satine, de sa détermination à lui parler. Elle était l'inconnu. C'était sa représentation imagée ; le genre de Nouveau Monde que l'on rêve d'explorer, de comprendre, de parcourir à bras ouverts. Elle était comme le dernier tome tout juste sorti de Fairy Tail. Elle lui procurait l'extase de l'impatience, de l'excitation, comme avant un match contre un adversaire jamais rencontré, et dont on a souvent entendu le nom. C'était ce à quoi faisait écho Satine Wainwright dans l'âme d'Aaron. C'était pour cela qu'il s'était acharné à lui parler, en dépit de leur malaise respectif. Tiré de ses réflexions et considérations profondes, l'unique fils Hamilton fut étonné de voir Satine s'intéresser de nouveau au sport. Il se doutait que ce n'était pas dans ses habitudes, mais ce n'était pas pour lui déplaire.
-Bah, j'ai continué le hockey en extra-scolaire et par contre, je joue dans l'équipe de football de mon école.
Ne sachant pas de quelle équipe Satine parlait exactement, Aaron avait préféré préciser les deux. Il ne savait pas ce dont la rousse était au courant, mais cela n'était que peu important.
-Tu n'as jamais fait de sport, toi ? Demanda-t-il d'une voix douce à la jeune fille, bien qu'il se doutât fort de sa réponse.
Dernière édition par Aaron Hamilton le Mer 6 Mar - 16:01, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Mar 5 Mar - 13:35 | |
| C'était largement plus agréable d'avoir Aaron assit à côté d'elle. Elle ne savait pas pouvoir son comportement la surprenait quand il vérifia si personne n'avait besoin de cette place plus que lui, tout comme il s'était débrouillé pour qu'elle est une place ou quand il avait insisté pour la raccompagner. Tous ces petits gestes attentifs que pouvait avoir Aaron en vers elle ou les inconnus qu'ils croisaient épataient la rousse de plus en plus. Aaron n'était pas seulement le sportif de base qu'elle croyait qu'il était. Elle qui lui posait que des questions sur le sport se demanda alors si c'était vraiment judicieux de toujours lui poser des questions sur le sport. Ce n'était peut-être pas avec ce genre de questions qu'elle en apprendrait plus sur lui, mais elle ne savait pas quoi lui demander d'autre... Elle ne savait vraiment rien de lui sauf qu'il habitait près de chez elle et que ses parents appréciaient venir la voir en concert de temps en temps. Difficile de trouver un autre sujet de conversation.
Cependant, après lui avoir répondu Aaron lui retourna la question lui demandant alors si elle faisait du sport. Le simple souvenir d'elle au lycée en train de courir la fit rire. « Oh non, enfin juste au lycée mais j'étais tellement nulle ! » C'était dit si spontanément, qu'elle n'avait aucun mal à lui dire tout ça. « Je devais avoir deux pieds gauches, aucune coordination, les ballons me faisaient peur et les maillot avait une sale odeur en général ! Non jamais de sport sinon, ma seule activité extra-scolaire était le piano ... » Logique, encore et toujours la même chose, toujours du piano. Sa vie semblait presque ennuyeuse, au moins avec les sports de Aaron celui-ci voyait du monde, il avait deux équipes, des amis. De son côté Satine était seule avec son piano. « Je me souviens qu'un jour mon prof nous avait fait une balles aux prisonniers et que j'étais revenu avec des bleus partout. Ce jeu était traumatisant ! » ajouta-t-elle aux souvenirs des gros ballons rouges qui fusaient de partout dans la salle de sport. |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Mer 6 Mar - 16:04 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance. Comparé à se que nous avons en nous. ❞ Le sourire aux lèvres, Aaron écoutait la réponse de Satine, qui, comme prévu, ne l'étonnait pas des masses. La rousse n'avait en réalité agréé à aucun club sportif, et ses rares prouesses dans le domaines étaient dues à la présence de l'éducation sportive dans le programme scolaire.
-Ouais, j'avoue les maillots, commença-t-il avant de rire un peu.
Elle n'avait pas tort. Il n'était pas rare de suffoquer à peine les chasubles enfilées. C'était un peu comme endosser un vêtement souillé par la transpiration de dizaines d'autres élèves. Autant dire que ça n'avait rien d'attrayant, Aaron en convenait. Mais s'il devait s'arrêter à la moindre odeur suspecte, alors le jeune homme était certain que deux entraînements lui auraient suffi. Entre les divines effluves des baskets humides, ou celles des vestiaires, imprégnées depuis des générations dans les murs, c'était le calvaire pour tout bon nez qui se respecte. Or, Aaron était heureux : il avait hérité d'un palais surprenant, et non d'un flair aguerri. Lorsque Satine relata son traumatisme de la balle au prisonnier, le fils Hamilton hocha la tête. Elle n'était pas la première à sortir défaite de ce jeu. Car sous ses aspects innocents et enfantins, la balle au prisonnier était une réelle guerre sportive. Entre précision, force de lancer, agilité pour éviter les tirs et endurance, c'était une véritable discipline ! Aaron, qui avait toujours baigné dans ce genre de jeux plutôt brutes, il faut bien l'avouer, n'avait jamais détesté la balle au prisonnier. Mais il imaginait bien comme une fille pouvait haïr ces quelques minutes où elle devenait la cible d'un garçon avide de victoire, mettant toutes ses forces dans son jet afin de la toucher.
-J'avoue aussi pour la balle au prisonnier : c'est un jeu de brutes.
Un léger clin d'oeil suffit à rendre son affirmation malicieuse. Evidemment, Aaron comme Satine devaient savoir que l'unique héritier des Hamilton appartenait de temps à autres à cette catégorie. Pour aimer le hockey et le football américain, il ne pouvait en être autrement. Aaron chercha une nouvelle question pour relancer la conversation. Mais sur quel sujet pouvait-il bien l'interroger ? Le piano ? Encore, toujours. Mais il n'y avait que ça, et c'était horrible. Aussi, il décida de ne pas poser de question, juste de parler, comme il savait si bien le faire.
-J'y connais rien en musique, mais je chante pas trop mal !
Déclinant quelques phrasés de « Luka », de Suzanne Vega. Aaron réalisa qu'effectivement, il avait une plutôt jolie voix. Il était le genre à chantonner sous la douche, mais sans se soucier de la justesse de ses notes. Puis il se tut, laissant Satine vérifier ses propres pensées. Enfin, c'était ce qu'il pensait faire, mais il était fort possible que la rousse n'ait pas une seconde songé à cela.
Dernière édition par Aaron Hamilton le Sam 9 Mar - 14:46, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Mer 6 Mar - 20:22 | |
| Les souvenirs de ces horribles maillots puant n'avait pas marqué que Satine visiblement, ravie que sa remarque parle aussi à Aaron. Il avait même ri à sa remarque ce qui réjouit Satine, contente d'être capable de tenir une conversation avec son voisin. De même pour le traumatisme de la balle au prisonnier, ils étaient d'accord au moins sur deux points, même si au fond elle savait bien que Aaron devait faire partir de ses sportifs qui étaient dans les derniers du jeu, voir dans les gagnants qui pour arriver si loin devaient bien toucher quelques filles avec leurs ballons. Mais elle ne savait pas pourquoi elle ne voyait pas Aaron y aller comme une brute lorsque qu'il s'agissait de fille. Il semblait être assez sensible pour ne pas tomber dans le grand cliché du sportif qui ne pense qu'à gagner. Il n'y avait pas que ça chez lui. Elle l'avait capté grâce à ces petites attentions qu'il avait eu depuis qu'elle s'était prit son ballon dans la figure.
Aaron glissa un clin d'oeil à Satine qui l'a fit sourire avant de lui parler de musique. Mieux il s'était même mis à chanter après avoir avoué qu'il ne s'y connaissait pas. Agréablement surprise qu'il se laisse aller autant devant elle alors qu'il ne se connaissait à peine Satine fut touché d'une certaine manière. Elle ne connaissait pas la chanson, mais cela lui sembla juste malgré le ronflement du bus qui gâchait un peu sa mini prestation. Quand il se tue elle leva les mains afin de l'applaudir de deux ou trois claquements de mains. « Bravo ! Joli brin de voix ! Et jolie chanson au passage » Il fallait l'avouer, Aaron ne chantait pas trop mal non plus, même pour une chanson chantée dans un bus bruyant et sans échauffement. « Tu dois plus t'y connaitre que moi en musique actuelle au moins. Balt me fait écouter des trucs parfois, je n'ai aucune idée de ce que c'est et il dit que c'est les nouveaux tubes du moment pourtant... Un peu comme au nouvel an, je n'avais aucune idée de la musique qui passait ! » Le nouvel an était un sujet en commun que Satine regretta d'avoir lancé tout à coup. De une parce que cette soirée avait très mal finis, mais aussi parce qu'elle avait été tellement transparente ce soir-là qu'elle imaginait déjà Aaron penser « Ah bon ? Tu étais là ? ». Elle préféra se taire et s'arrêter là, lui laissant alors la parole. |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Sam 9 Mar - 18:30 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance comparé à ce que nous avons en nous. ❞ Tous les deux semblaient bien plus à l'aise que dans leurs premiers échanges. Qu'Aaron réussisse à se faire à la situation et à rire sans gêne ni complexe n'avait rien d'étrange, mais même Satine n'était plus la même. Elle osait parler sans mal et même complimenter le garçon. Une jolie voix, lui avait-elle dit. Aaron lâcha un « Ah oui ? » un peu surpris avant de se laisser aller à un peu de masculinisme je-suis-doué-donc-je-me-la-joue. Heureusement pour le jeune homme, personne ne croyait à ce manque de modestie : les gens le voyaient souvent aussi modeste qu'il l'était. Et ce même s'il était incroyablement bon dans certains domaines. Même lorsqu'il parlait de football ou de ses talents culinaires cachés, ce n'avait jamais l'air prétentieux. Tout simplement parce que ce ne l'était pas. Satine lui fit remarquer qu'il devait s'y connaître plus qu'elle en musiques dites actuelles. Il arqua un sourcil, surpris de cet aveu, avant de réaliser qu'il était stupide de n'y avoir pensé plus tôt. La jeune Wainwright, tout comme le reste de sa famille, devait baigner dans un univers de classique, d'opéras, de sonates et autres symphonies si prenantes. Lady Gaga et B.o.B, elle n'avait certainement jamais entendu parler d'eux. Elle lui confia que son frère lui faisait parfois écouter des airs très connus, mais dont elle ne savait rien. Aaron sourit en pensant à ce pauvre benjamin, seul contre tous. Satine ajouta même qu'elle avait été surprise au Nouvel An, tant elle était ignorante des mixages passés par le DJ. En fouillant un peu dans sa mémoire, le garçon réalisa qu'il n'avait pas une seconde fait attention à la musique. Tout juste s'il avait eu le temps de faire un pas de danse. La Saint-Sylvestre s'était en effet très vite conclue. Entre son arrivée tardive, les quelques félicitations à Andrew pour la réception qu'il avait organisé, son envie de tenter quelque chose de fou avec Renata, et la disparition de Naya, ç'avait été une soirée mouvementée mais absolument pas à cause d'une danse endiablée.
-Oh ! C'est sûr que si on fait un blind-test, je dois te mettre session. Enfin, à condition que ce ne soit pas du classique !
Aaron était si peu mélomane qu'il ne comprenait pas les adolescents qui passaient leur vie écouteurs aux oreilles. Il était bien plus sensible à la vie réelle, aux bruits du monde et de la nature, qu'aux arrangements d'une chanson pop. Evidemment, il aimait bien certains artistes, mais il se fichait de la musique. Qu'elle soit absente ou présente ne lui importait absolument pas. C'était d'ailleurs une des multiples raisons qui éloignait son monde de celui de Satine, et qui l'avait si souvent empêché de sauter le fossé qui les séparait.
Dernière édition par Aaron Hamilton le Lun 11 Mar - 15:58, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Dim 10 Mar - 22:07 | |
| Ce qui était étrange c'est que la situation ne l'était pas. Satine et Aaron qui ne s'était pourtant jamais vraiment adressé la parole alors qu'il vivait dans le même quartier depuis longtemps tenait une conversation comme s'ils se connaissaient déjà vaguement et la conversation semblait allez toute seule au fur et à mesure que le temps passait. Satine s'était surpris elle-même à rire légèrement quand Aaron jouait le garçon qui se la joue. Sachant pertinemment que ce n'était pas ce genre. Mais cela était bizarre, le fait qu'elle commençait à comprendre ou du mois qu'elle commençait à connaitre le jeune Hamilton juste après quelques légers échanges. Il était presque dommage que ces deux-là n'est pas essayé de se parler comme ça plus tôt, mais après tout mieux vaut tard que jamais !
Les voilà à présent engagés dans une conversation musicale pour changer du sport. Satine avait fait remarquer à Aaron son manque de musiques plus actuelles. Cela sembla l'étonner dans un premier temps. La jeune rousse avait été baigné depuis sa naissance dans la musique classique et rien d'autre. Elle pouvait chantonner sans problème l'air des plus grands succès de Chopin, Mozart, ou encore Vivaldi. Elle les avait écoutés lus et étudiés pendant toute son enfance. Mais pour ce qui était de la musique que la majorité des jeunes de son âge écoutait Satine n'en connaissait rien, elle avait beau vivre dans la musique 24h/24 elle ne connaissait ni Coldplay, ni Rihanna et tous ces artistes qu'on entend souvent. Souvent, mais pas chez les Wainwright. (Exception peut être pour la chambre de Balthazar). Le charmant Hamilton fit remarquer alors qu'il gagnerait facilement un blind-test avec ce genre de musique contre Satine qui ne cacha pas son sourire à sa remarque. « C'est sûr que sans classique je serais totalement perdu... Je devrais essayer d'en écouter un peu de temps en temps. »
Bien qu'avoir une place dans un bus était un privilège aujourd'hui il ne fallait pas ce cela empêche les deux voisins de pouvoir sortir du bus, surtout que leur arrêt était maintenant proche et que Satine venait tout juste de s'en rendre compte. « Oh ! C'est notre arrêt ! » fit-elle remarquer à Aaron si jamais celui-ci était aussi dans la lune que la Wainwright. |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Lun 11 Mar - 16:55 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance comparé à ce que nous avons en nous. ❞ La rousse pensa à haute-voix qu'elle pourrait faire un effort et écouter un peu de la musique actuelle. Le jeune Hamilton n'osa la contredire, même s'il savait pertinemment qu'elle ne perdait pas grand chose. A son humble avis, les chansons et artistes qui polluaient ses oreilles dernièrement n'avaient pas plus de talents que des singes grimés que l'on aurait placé sur une scène. Vraiment, il détestait ce genre de musique, à la Rihanna ou pire, les featurings. C'était du pur commerce ; une vente de rythme qui en oubliait la vraie musique. Où étaient les vrais rockeurs des années quatre-vingt ? Qui avait pris la relève de Kurt Cobain ? Pourquoi n'entendait-il aucun accord des Beatles ou des Rolling Stone ? A croire qu'il était né à la mauvaise époque, et qu'aucun désherbant ne pourrait supprimer les peoples qui osaient se faire appeler artistes. Il n'eut pas le temps de trouver quelque chose à répondre que la Wainwright s'agita sur son siège. Elle l'informa qu'ils étaient enfin arrivé, et Aaron fut une seconde surpris. Déjà ? Evidemment, lui rentrait en footing, mais cela lui prenait bien une demie-heure de plus. Il acquiesça de la tête sans insister. Il ne savait même pas où ils étaient, n'ayant pas daigné regarder par la fenêtre. Mais il faisait confiance à Satine, et ce aveuglément : elle devait bien mieux connaître le parcours de ce bus que lui, qui n'avait dû le prendre qu'une ou deux fois. Il se leva, s'efforça de ne trop déranger les usagers et appuya sur le bouton pour prévenir le chauffeur que l'arrêt était désiré. Il faillit tendre la main vers Satine pour qu'elle ne soit pas trop bousculée par les passagers à son tour, mais préféra la laisser faire seule. Quoi, elle était musicienne, pas handicapée ! Le car s'arrêta doucement, laissant descendre Aaron et Satine. Le jeune homme chercha autour de lui des repères géographiques pour déterminer où il était. Son air interrogatif le trahissait mais le fils Hamilton s'en fichait un peu. Oui il n'était pas habitué du bus, mais ce n'était pas une fin en soi ! Enfin, il reconnut la maison des Evans. Le car les avait donc laissé au tout début de la Magnolia Street. Leur voyage était presque terminé : ils n'avaient plus qu'à se rendre jusqu'au quarante-deux.
-Presque arrivés, lâcha Aaron en un sourire. Mais...
Le jeune homme s'approcha de Satine, son sourire transformé en moue désolée. Il toucha son menton de la main pour tourner son visage de profil et observer ce qui l'intriguait : un bleu, ni plus ni moins.
-Ta joue a bleui, expliqua-t-il, il faudra que tu glaces en rentrant.
Dernière édition par Aaron Hamilton le Lun 18 Mar - 23:30, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Ven 15 Mar - 19:06 | |
| Aaron n'avait pas eu le temps de répondre aux pensés de la rousse sur la musique, car d'autre pensée virent les bousculer, ou du moins bousculer Satine. Le bus étant déjà arrivé à destination cela posa plusieurs questions existentielles aux yeux de Satine. Comment allait-elle se débrouiller pour sortir du bus remplie ? Devrait-elle demander aux gens de se pousser pour elle ? Allait-elle trébucher sur un objet imaginaire entre les pieds des gens ? Aaron partie devant s'en sortait merveilleusement bien traçant un chemin que Satine suivis sans encombre. Plus facile que toute seule ou d'habitude elle se lève un arrêt à l'avance pour être sûre de bien descendre. Cette habitude lui était venue un jour où elle était restée coincé dans le bus ne pouvant pas descendre à son arrêt, mais qu'au suivant. Cette histoire l'ayant traumatisé elle avait pris dorénavant l'habitude de se préparer à l'avance. Un peu comme tout dans la vie, Satine était prévoyante, elle aimait que les choses aillent droit et qu'elles soient réglées comme du papier à musique. Pour cela il fallait prévoir les choses à l'avance. Seulement parfois on tombe sur des imprévus, mais ceux-là se trouve ne pas être totalement déplaisant, comme rencontrer Aaron. Même si pour cela Satine avait dû se prendre un ballon en plein visage.
D'ailleurs en parlant de ballon et de visage, le jeune Hamilton après avoir retrouvé ses repères, examina la joue de la rousse en posant ses doigts sur son menton. Le geste était fait avec tellement de naturelle que Satine n'eut aucun mouvement de recul. Etonnée en revanche elle l'était oui. Le temps de se rappeler pourquoi le jeune homme avec pris son menton entre ses doigts. Elle ne se souvenait pas avoir vu un garçon d'aussi près dans sa vie et à cette pensée senti que ses joues allaient se mettre à rougir. Puis Aaron lui annonça le verdict. Un bleu.
Il faut dire que l'éclairage entre le bus et dehors n'était pas le même et cela n'aurait surement pas pu être vue avant. De plus Satine avait cessé de refroidir son visage pendant le trajet. Elle prit un air légèrement paniqué. Qu'allait dire sa mère si elle le remarquait. Tout de suite elle s'imaginait la scène. Elle lui dirait qu'elle aurait dû faire plus attention où elle marchait. Elle qui pourtant avait bien fait attention .... où elle m'était les pieds. Ensuite elle lui expliquerait qu'avec les concerts qui approchent ce n'est pas le moment de se défigurer. Oh quelle horreur, elle sera capable de l'emmener chez le médecin pour l'examiner. Ça faisait longtemps qu'elle n'y était pas allée chez le médecin elle n'avait pas spécialement envie d'y retourner pour le moment. Il fallait à tout prix éviter ça. « Beaucoup ? Je veux dire ... ça se remarque ? » S'inquiéta -t-elle. Avec de la chance en rentrant elle aurait le temps de demander conseil à sa soeur et à Lucy pour cacher ceci avec du maquillage. |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Lun 18 Mar - 23:31 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance comparé à ce que nous avons en nous. ❞ Le menton de Satine toujours à la merci de ses doigts, Aaron vérifia sous plusieurs angles qu'il n'y avait pas de bosse. Avec soulagement, il réalisa que la peau de la rousse, si elle avait bleui, était restée lisse et douce. Rien à signaler sur un œuf injustement pondu sur le visage de la Wainwright. Cependant, elle s'inquiéta de l'annonce du jeune homme et quémanda des précisions. Aaron ouvrit un peu plus grand les yeux, ne sachant exactement quelle attitude adopter. Rassurer Satine ? Être franc ? Lui exprimer son avis sur la question en déclinant ses connaissances sur les camaïeux de bleu ?
-Bah, ça se voit, oui. Tu as la peau très claire alors c'est pas invisible. Mais bon, si tu glaces, ça aura totalement disparu dans trois jours.
Le diagnostic était tombé. Trois jours de dur labeur pour la rouquine à cacher son hématome. Réussirait-elle ? Aaron, lui, était réellement gêné, car il se doutait bien de la réaction du dragon roux. En voyant sa progéniture abîmée, il imaginait Margaret chercher des explications qui pourraient bien mettre mal à l'aise Satine. Cependant, tout ceci n'était pas de son ressort : il n'était en rien responsable de la blessure de la rouquine. Et puis, du haut de ses vingt-deux ans, Satine était assez grande pour se débrouiller. Invitant la rousse à marcher. Il ne restait pas beaucoup de chemin, mais mieux valait que la musicienne rentre vite pour coller un sachet de glaçons à sa joue. Les mains dans les poches, Aaron souriait honnêtement. Aaron s'obligea à ne pas trop penser à la confrontation entre les deux rousses, mère et fille. Il préféra profiter de la situation un peu incongrue, de cette première conversation avec la Wainwright. Il la trouvait tellement naturelle, tellement innocente, qu'il adorait la regarder. Elle avait un air terriblement enfantin, mignon à émouvoir la pire des brutes. Et Aaron était ravi d'être présent pour observer ce minois. Et ce malgré la tâche bleue qui décorait la joue de la jeune fille. S'amusant de la situation et décidant de taquiner un peu son interlocutrice, il lâcha :
-Evidemment, avant de disparaître, ton bleu va devenir violet, et jaune. Un véritable arc-en-ciel !
Il avait haussé un sourcil pour qu'elle réalise rapidement que c'était une blague. Comme il l'avait vu précédemment, la rousse n'était pas toujours sur la même longueur d'onde que lui concernant l'humour. Elle ne semblait pas avoir compris sa boutade sur la schroumpfette, qui avait lancé leur conversation. Mais cela n'avait pas la moindre importance pour Aaron.
Dernière édition par Aaron Hamilton le Lun 25 Mar - 2:13, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Mar 19 Mar - 17:04 | |
| Trois jours... La distance réduite entre Aaron et Satine avait été totalement zappé de l'esprit de la jeune fille. Trois jours, c'était atrocement long à cacher, comme allait-elle faire ? Après, elle savait qu'elle pourrait demander conseille en rentrant à la maison aux deux jeunes filles qui dorment juste à côté de sa chambre. C'était sa seule chance d'éviter de mentir à sa mère, si elle ne voyait rien elle n'aurait pas à trouver une excuse qui aurait l'air de toute manière bidon venant de sa part. Satine éprouvait bien trop de respect à sa mère pour lui mentir, mais l'idée de même de mentionner le nom de Aaron était exclue. Même si ce n'était pas sa faute, même s'il avait tenu à la raccompagner et surtout pour ça il ne fallait pas que Madame Wainwright soit mise au courant. Moins sa mère en serait sur ses relations avec la gente masculine du voisinage mieux elle se porterait et moins elle serait sur le dos de Satine. Un dos qui couvrait bien assez de pression comme ça. Déjà que voir William son meilleur ami était compliqué, alors revoir une vague connaissance... Même pas en rêve.
Pour s'amuser d'elle Aaron lâcha enfin son menton signalant alors les couleurs que son bleu allait prendre au fur et à mesure. La réaction de Satine pouvait se décrire en deux étapes. La première, la plus drôle, était de voir ses yeux s'écarquiller d'un air totalement effrayé. Un bleu multicolore, il ne lui manquait plus que ça ! Et puis dans la deuxième étape, se rendant compte de sa naïveté et que la remarque avait été dite avec humour son visage tenta de camoufler un sourire, elle tenta de lui faire le visage de la fille qui boude, mais sans trop de succès. « Haha, très drôle ! » ironisa-t-elle. « Ce n'est pas très gentil de se moquer jeune fille difforme, on ne nait pas tous parfait » La meilleure façon de parler de son nouveau fardeau, c'était l'ironie. Elle avait appris cela avec William, mais elle n'avait pas l'occasion de l'utiliser très souvent, ni même avec d'autre personne que lui. Pourtant, cela ne la gêna pas d'en plaisanter avec son voisin.
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Lun 25 Mar - 2:28 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance comparé à ce que nous avons en nous. ❞ C'était l'extase dans la tête d'Aaron. Satine semblait prendre ses prédictions au mot, et paniquer à l'idée de ressembler à un arc-en-ciel. Le jeune homme s'efforça de paraître convaincu par ses mots, pour prolonger son plaisir. Mais très vite, et à sa grande surprise, la rousse comprit qu'il la menait en bateau. Elle n'en tint cependant pas compte en mal, et fit même de l'ironie. Aaron eut l'air étonné une seconde mais se reprit aussi tôt. Il ne pouvait perdre face à une novice comme Satine en la matière. L'humour, c'était son domaine de prédilection, ironie ou naïf, il savait toujours bien mener ses barques.
-Moi, parfait ? Allons, soyons modestes, ajouta-t-il théâtralement pour insister sur le manque de sérieux de sa proposition.
La conversation venait de prendre un tout autre angle. C'était avec un plaisir incommensurable qu'Aaron avait découvert cet aspect-là de la personnalité de Satine. Derrière ses faux-airs de fille distinguée, elle venait de le rembarrer avec de l'ironie. Tentative maladroite mais qui avait tout de même atteint son but, le jeune homme ne pouvait que saluer l'expérience. Il se demandait bien si c'était spontané et naturel ou si la Wainwright n'avait que singé la performance d'un autre. Ne connaissant pas l'entourage de la rouquine, il ne pouvait répondre à cette question. Mais peut-être le maître de Satine saurait être un rival à sa hauteur ? Ils avancèrent dans Magnolia Street avec un pas lent et détendu. Rien à voir avec la promenade agitée qui avait suivi la dangereuse rencontre entre la balle de football et Satine. Compte tenu du temps écoulé depuis les premiers mots qu'ils avaient échangé, Aaron pouvait se satisfaire pleinement du changement dans leur relation. D'un air tout à fait serein, bien plus que ce qu'il n'était au départ, l'unique héritier Hamilton lâcha :
-Dis, si jamais il devait t'arriver un truc genre... une blessure à la main, qui t'empêche de jouer, tu ferais quoi ?
Souvent, Aaron avait pensé à cette perspective pour lui-même. Certains détracteurs l'avaient confronté à ce risque du métier, s'il pouvait dire. C'était toujours comme ça, à vivre de sa passion. C'était d'ailleurs pour cette raison que Nolan avait forcé son fils à poursuivre ses études, et ce même s'il croyait corps et âme que rien ne le détournerait du sport. Il avait tort, cependant, mais Aaron ne s'était pas encore motivé à lui dire. Ils passèrent devant la belle maison des Turner, certainement la seule dans le quartier à être entouré d'une haie. Il fallait avouer que pour entretenir un tel jardin, il fallait avoir le temps ou les moyens. Chez Holden, c'était plutôt une question de tune, et Aaron avait pu le remarquer avec la fête qu'ils avaient organisés pour Thanksgiving. Le jeune homme attendait la réponse de Satine innocemment. Mais c'était sans compter sur le passage inopiné d'une 4x4 resplendissant.
Dernière édition par Aaron Hamilton le Mar 26 Mar - 16:25, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Lun 25 Mar - 23:48 | |
| Parfait ? Satine avait dit ça ? Aaron semblait se prendre au jeu avec elle, dérivant les propos de Satine vers lui. Après tout Satine n'avait pas été très claire sur le mot. Il était donc facile le détourner en sa faveur. La balle dans son camp, Satine avait besoin d'une répartie et une bien ! Voyant comment la première avait réussis elle ne voulait pas s'arrêter là, en si bon chemin. « Toi parfait ? » Elle en profita pour l'examiner de la tête aux pieds lentement pour lui laisser du suspens. Une fois finis elle haussa les épaules d'un air pas convaincu. « Tu aurais été roux pourquoi pas à la rigueur... » Puis elle lui esquissa un sourire, avant de prendre son chemin vers leurs maisons.
Il y a une heure elle n'aurait jamais crus que discuter avec Hamilton était si simple. C'était assez compliqué au début il fallait bien se l'avouer, mais avec quelques efforts il en venait même à avoir une conversation à ton ironique. Satine qui pensait que Aaron n'était qu'un sportif qui ne vivait que pour le sport qui pensant, mangeait, rêvait et vivait que de sport. Elle le voyait comme le stéréotype même du sportif qui aime boire des bières après les matches avec ses potes et porter le blouson de son équipe pour mettre en évidence devant la gente féminine son statut social de sportif. Il en était tout autre, Aaron était une personne d'attentif et de sympathique, agréable à découvrir, car plein de surprise. Enfin en tout cas pour le peu de temps qu'il avait passé ensemble Satine avait été surprise et elle se demandait si Aaron en cachait d'autres.
En chemin Aaron demanda ce que ferait la pianiste s'il lui arrivait un accident qui l'empêcherait de jouer. La question ne lui avait jamais été posée, pour elle pianiste était une évidence, elle ne savait faire que ça de sa vie. La question la perturba, à part une pianiste qui était-elle vraiment ? Drôle de question. « Je ne sais... » Satine aurait bien voulus répondre, mais en plus de ne pas trouver de réponse pour Aaron, une voiture qu'elle connaissait très bien apparus dans son champ de vision. La voiture de sa mère. Panique à bord. « Merde, ma mère ! » Satine vulgaire ? Oui dans les extrêmes urgences « Elle ne doit pas te voir ! Cache-toi !» Paniqué Satine poussa Aaron dans la haie de son voisin pour le cacher de sa mère, une idée stupide qui s'avéra efficace, car le jeune Hamilton disparu aussitôt sous la masse de feuillage. C'était un geste impulsif que même la rousse n'avait pas vu venir, aussitôt elle posa ses mains sur sa bouche d'un air horrifié et murmura « Oh mon dieu. Pardon ! ». La voiture passa à côté de Satine avant de se garer chez elle. Elle aurait voulu l'aider, lui demander comment il allait et s'il n'avait pas trop eu mal. Lui qui parlait d'être blessé juste avant, il serait fâcheux que Aaron se retrouve la cheville en compote à cause de Satine Wainwright. Ce serait un comble même !
Elle rentra la tête basse, à la fois pour ne pas que sa mère remarque sa joue et d'un autre côté terriblement inquiète d'avoir perdu toute chance de reparler avec Aaron un jour. Pour une fois qu'elle avait une vie sociale elle avait tout foutu en l'air. Elle revoyait son geste, le pauvre Aaron n'avait malheureusement rien vu venir, la haie non plus aussi ceci dit. La journée n'avait presque pas été mauvaise, maintenant il lui fallait de l'aide pour cacher son bleu et pour oublier cette histoire.
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| | | Je fais des commérages à propos des voisins
Nombre de messages : 622 Etudes/Metier : Cultiver des poireaux quelque part... Love : être en couple ne veut pas dire aimer. Humeur : de retour. Inscription : 21/11/2012
| Sujet: Re: Et PAF ça fait des chocapics - Aaron & Satine Mar 26 Mar - 18:58 | |
| Ralph Waldo Emerson a dit : ❝ Ce qui se trouve derrière ou devant nous, n'a que peu d'importance comparé à ce que nous avons en nous. ❞ L'impatience était à son paroxysme, Aaron jugeant sa question plutôt intéressante. Enfin, il était bien plus avide de la réponse de Satine. Elle qui vivait piano à trois cent pourcents, qu'envisageait-elle si le pire était à venir ? Personne n'était à l'abri d'une blessure, ni lui avec ses sports violents, ni elle, ni quiconque. Un accident était si vite arrivé, qu'il fallait penser au moment présent en toute circonstance, pour n'avoir aucun regrets. Mais Aaron savait également que la vie n'était pas un long fleuve tranquille. Tous souhaitaient voler, mais quand il était question de retomber brutalement, il fallait avoir prévu un matelas au sol pour amortir sa chute. Et grâce à Nolan, grâce à Maureen, le jeune Hamilton y avait pensé. Il avait poursuivi ses études, rêvé de journalisme. Est-ce que Satine avait elle aussi pensé à protéger ses arrières ? Rien n'était moins sûr, surtout avec Margaret en matriarche obsédée par la musique en perfection. Mais il n'eut pas le temps d'obtenir une réponse de la part de la rouquine, car sitôt son introduction entamée, de quoi faire saliver le jeune homme, Satine eut un éclair de surprise et de panique. Aaron arqua un sourcil, intrigué par une réaction pareille. « Merde, ma mère ! Elle ne doit pas te voir, cache-toi ! », le jeune homme faillit répondre innocemment « Où ça ? », mais il n'en eut pas le temps. Avec une force insoupçonnée chez la rouquine, il fut éjecté purement et simplement dans la haie des Turner. D'une seconde à l'autre, il passa du béton au vert des lauriers. Les feuilles caressaient amoureusement sa joue mais les branches griffèrent ses bras et son cou nu. Il se débattit avec la haie et réussit à s'en extirper. Mais la rousse était déjà loin, à embrasser sa mère. Il s'ébroua pour se débarrasser des feuilles et de la poussière et sourit. Vraiment, la Wainwright était de toute surprise ; il était réellement ravi d'avoir eu l'audace de lui parler.
-J'en ai pas fini avec toi, susurra-t-il pour lui même.
Il coiffa ses cheveux en bataille et avança le long de la rue. Il fila jusqu'au numéro dix-neuf et pénétra dans la maison des Hamilton. Son sourire étiré jusqu'aux oreilles ou presque intrigua Nolan qui l'interrogea sur son apparente bonne humeur. Ce à quoi Aaron, faisant tomber son sac au sol, lâcha : « Juste une rencontre très intéressante, c'est tout ». |
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