D'habitude je ne m'intéressais pas à la vie de mes deux derniers enfants, Heathcliff et Claire, peut importe ce qu'ils faisaient, cela ne m'intéressait guère. J'avais eu vent de l'article de Dirty Secret, j'y jetais un oeil de temps en temps. La famille O'Conell avait une réputation à tenir, alors je vérifiais si la plus importante famille de Magnolia Cressent n'était pas mise à mal par cette inconnue qui mettait le désordre dans le quartier.

A la lecture de cet article, je vis le nom de mes enfants et de moi, plusieurs fois. Cela ne me touchait guère qu'elle évoquait mon fils caché, j'avais décidé de l'assumer. Une phrase m'avait cependant interpellée, la petite dernière O'Conell qui était en amour sur une autre fille. Non, cela ne me plaisait pas du tout. En bon républicain, je ne voulais pas que mes enfants soient attirés par le même sexe qu'eux. C'était immoral et indigne de la famille O'Conell.

Je décidai donc de parler à ma fille de cet article. Je ne voulais plus que l'inconnue qui se faisait surnommer Dirty Secret mette à mal notre famille, il fallait régler cela avec la cadette de notre famille. Je lui ai donc envoyé un message sur son téléphone, durant la journée. Il fallait qu'elle vienne me voir dans mon bureau que j'avais dans le cabinet O'Conell, lorsqu'elle rentrait de cours.

Mes rendez-vous de la journée étaient passés et j'avais encore du temps devant moi avant que ma cadette ai fini les cours. J'entrai donc dans mon bureau avec des dossiers du cabinet que j'avais ouvert avec Adrian, sous le bras. Je patientais, donc, en m'avançant sur les affaires que suivaient mon fils.

[Pardonne mon retard... j'espère que t'es encore in pour le sujet :) }

Rien ne m'avais le plus surpris aujourd'hui que de recevoir un SMS de mon père disant qu'il souhaitait me parler... Depuis quand souhaitait-il faire une telle chose? La terre devait avoir cesser de tourner ou un truc dans le genre pour que le grand paternel de la famille décide de me donner une seconde de son précieux temps.

Je ne me souvenais pas de la dernière fois qu'il avait voulu discuter avec moi... Je lui répondis donc que j'allais être la après mes cours... Je n'avais pas encore compris la nature de cet envie de discuter..

J'étais dans un cours de poésie lorsque je me mis à réfléchir au pourquoi de la chose... Qu'est ce que j'avais bien pu faire pour attirer l'attention de mon père? Soudainement je compris... J'eus un sursaut de terreur puis je portais ma main à ma bouche... Oh non... Il devait avoir vu les récent articles de Dirty.... Je fermais les yeux et, incapable de me concentrer, ramassais mes choses et quittais le cours en plein milieu. Au diable la poésie...

Je passais le reste de mon temps dans ma voiture... je tremblais de peur à l'idée de devoir affronter mon père sur ce sujet... Je pouvais déjà savoir ce qu'il allait me dire. Ce n'étais pas digne de la famille... Allait-il me renier? Qu'allait-il faire de tout cela?

L'heure tournais et je savais que je devais me présenter devant mon père sinon ça risquait d'envenimer les choses encore plus... quoi faire? Comment agir devant lui? Je fini par avoir assez de courage pour démarrer ma voiture et rouler jusqu'en direction du numéro huit. Je me garais dans ma place de stationnement et j'arrêtais le moteur. Je regardais la porte d'entré et je me mis de nouveau à trembler... C'était le moment fatidique...

J'entrais dans la maison en tentant de faire le moins de bruit possible, je voulais prendre le temps de réfléchir a mes potentiels réponse avant d'aller affronter le paternel sauf que ce dernier avait du m'entendre. Je l'entendis dire mon prénom... Je fermais les yeux, déposais mes chose près de l'escalier qui menais à ma chambre et je me dirigeais lentement vers le bureau de mon père. Même si la porte était ouverte je cognais avant de pénétrer dans la pièce. Je restais debout, dans l'embrasure de la porte, refusant de poser mes yeux sur Joey.

-Vous vouliez me voir?

Dis-je en tentant d'être le plus polie possible... ce n'étais pas le temps de faire un faux pas et de me mettre le paternel encore plus à dos.

Spoiler:

J’étais en pleine lecture des dossiers de mon héritier, Adrian, lorsque j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir, puis du bruit dans la maison. Je regardais l’heure, cela ne pouvait être que la petite dernière de la famille, vu qu’on avait rendez-vous. Sur un ton sec et directif, je criai son prénom. J’entendis des pas se diriger vers mon bureau, dont j’avais laissé la porte ouverte. Je sentis ma fille se tenir dans l’embrasure de la porte, puis elle me demanda si je voulais la voir. Quelle question, je lui avais écrit par SMS de venir dans mon bureau, mais c’était juste pour qu’elle me voie travailler. Il ne fallait pas que je m’énerve. Je devais la faire parler à propos de l’article. Je levais ma tête doucement vers elle.

« Oui bien sûr. Assis-toi. »

La chaise face à mon bureau était légèrement tournée vers le côté, en attente d’un postérieur des personnes qui souhaitaient me parler. J’attendis qu’elle fasse ce que je lui avais ordonné, puis je continuais.

« Tu dois bien avoir une petite idée du sujet de notre conversation ? »

Mon air hautain et froid était le ton habituel que je prenais avec mes enfants, et je venais de l’utiliser une fois de plus pour parler à ma cadette. Je mis mes deux coudes sur mon bureau et j’y joignis mes mains, de façon à ce que seuls les bouts des doigts se touchent, puis je les approchai de mon menton en attendant une réponse de la petite dernière O’Conell.

J'avais peur de regarder mon père dans les yeux mais je n'avais pas trop le choix... ne pas le regarder lui confirmerais simplement ma faiblesse et il n'était pas question qu'il gagne... pas si tôt dans la conversation... Lorsqu'il me dit de m'asseoir je m’exécutais sans mots.

Je pris place dans le fauteuil en cuir qui était stratégiquement placé devant son bureau et je croisais les jambes. J'avais peur de la tournure qu'allait prendre cette discussion... Je retint un soupir et posais mon regard sur la pile de document qui reposais sur le bureau de mon père... il était occupé donc pourquoi tenait-il tant à me parler?

Lorsqu'il me demanda si j'avais une petite idée du sujet de la conversation j'hésitait entre faire l'innocente ou affirmer que je savais qu'il allait me parler des récents article de Ds. En l'espace de trois article elle avait complètement détruit ma vie... Enfin bref.

-Je...je m'en doute oui..

Dis-je d'une petite voix peut convaincante... Je me mordilla la lèvre tout en serrant les poings... Qu'est ce qui allait m'arrive? J'avais des frissons de terreurs juste à penser ce que mon père allait me dire... il était certain qu'il n'était pas heureux des articles de Ds.. mais bon le fait qu'il avait forcément apprit que j'étais suicidaire allait-il calmer le tout? Qu'est ce que j'aurais donné pour être n'importe ou dans la ville présentement à la place d,être assise dans le bureau de mon père...

Spoiler:

Toujours dans la même position, j’attendais patiemment que la dernière de la fratrie O’Conell n’ouvre la bouche. Je savais comment obliger mes enfants à parler, et à leur faire avouer par eux même leur bêtise. C’était encore plus traumatisant pour eux. Et puisque ça leur encrait encore plus dans la mémoire, c’était une façon pour ne plus refaire les mêmes erreurs. Claire me répondit qu’elle s’en doutait. J’espérais bien quand même qu’elle sache pourquoi je l’avais amené ici. C’était rare les fois où je la prenais à part pour lui faire la morale, mais là il le fallait. Tout d’abord, j’avais appris que la dernière avait un penchant pour les filles, j’avais bondi hors de mon fauteuil, lorsque je lu l’article de la calomnieuse Dirty Secret. Je savais que tout ce qu’elle disait était vrai et j’aimais bien le lire, pour avoir un œil sur ce que mes rejetons faisait hors de chez moi. Ensuite, lors d’un récent article, j’appris qu’elle avait tenté de se suicidé, lors d’une fête où il y avait presque tout Magnolia. S’en était trop. Il fallait qu’elle arrête de penser égoïstement, elle était une O’Conell, et devait d’assumer et de ne pas salir ce nom si précieux.

Tout en restant le plus froid possible, je chuchotais presque, mais je  ne bougeai presque pas, restant dans ma position, les doigts joints, et les coudes sur mon bureau. « Je t’écoute donc, fille. »  Je maintenais mon regard dans le sien, jusqu’au moment où elle m’avouera tout. Je croisai mes doigts et reposa mon menton sur mes mains. J’étais calme, très calme, mais toujours aussi froid. Elle n’allait pas recevoir la moindre compassion de ma part, mais elle me devait de me dire la vérité.