La justice n'est pas toujours faite, surtout quand le mystère sur une affaire met des années à être élucidé. C'est probablement le cas dans l'affaire King - affaire qui suscite depuis 3 ans maintenant l'inquiétude des habitants de Magnolia. Alicia King, mère de famille est retrouvée morte. Et depuis, silence radio. L'enquête n'avance plus, les indices sont maigres, et les preuves peu nombreuses.

Je connais bien Julian pour l'avoir fréquenté quelques années plus tôt. Je me souviens que le jour de la mort de sa mère, j'avais rendu visite au fils King pour lui rendre deux ou trois bouquins qu'il m'avait prêté, et que j'avais mis des années lumières à rendre. Julian vient souvent ici. Il s'assoit sur cette chaise, en face de moi, et nous discutons un instant. Il me parle de sa mère, il me répète sans cesse tout ce qu'il a pu dire à la police lorsqu'il a été interrogé, et nous essayons de retracer la journée de sa mère avant sa disparition, et faisons l'inventaire de toutes les personnes qu'elle côtoyait à cette époque. Même si aujourd'hui je ne suis pas officiellement investit dans l'affaire et les recherches, j'aide Julian à trouver les réponses à ses questions, et nous tentons ensemble de lever le voile sur le mystère. Je pense que ça l'aide bien, et s'il ne semble pas encore avoir fait son deuil, peut être que le travail que nous produisons ensemble pourra l'aider à avancer.

J'avais passé la matinée dans mon bureau, où j'avais rencontré les parents d'une jeune fille disparue il y a quelques mois. La jeune fille de 16 ans a été enlevé, séquestré, puis assassiné. L'histoire est plus glauque que ça, je n'ai pas précisé que le corps avait été découpé, puis les membres dispersés à divers endroits de Phili. Le meurtrier s'est rendu de lui même à la police. L'enquête venait donc de commencer, et je devais plaider pour la partie civile. Aucune crainte, le procès était gagné d'avance. Il suffisait juste que la famille obtienne satisfaction...

Je me levais de mon fauteuil, rangeais le dossier à sa place dans l'armoire, quand quelqu'un entra dans mon bureau. Je me retournais et découvrais Daren King. Daren King? Que faisait-il ici? J'avais plus l'habitude de voir le fils que le père. Je lui adressais un sourire, et m'approcha de lui pour lui serrer la main.

"Monsieur King... Je vous en prie, asseyez-vous." lui lançais-je en lui indiquant le siège en face du mien. "Que puis-je faire pour vous?".

Je lui serrais la main mais il semblait froid et agacé. Je l'invitais à s'assoir, ce qu'il fit, puis rejoignais mon fauteuil, juste en face de lui. Là, je lui demandais ce que je pouvais faire pour lui. C'est vrai, sa visite m'intriguait. Il n'avait jamais mis les pieds ici, et m'avait très peu souvent adresser la parole. Finalement, je ne connaissais que peu le père de Julian. C'était juste... le père de Julian, point. J'avais vaguement entendu parlé de lui, quelques jours après la découverte du corps de madame King. Les gens disaient que Daren King s'était emporté, il était presque devenu fou, et je n'avais pas chercher à en savoir plus. Vous savez comment c'est, les bruits de couloirs... Personnellement je n'ai fait que les écouter. Dans le quartier, on parle aussi d'un homme froid, violent... Son attitude à l'instant même me laissait penser qu'il n'y avait pas que du faux dans les dires de mes voisins.

Il me questionna d'entrée de jeu, comme si pour une fois c'était à mon tour de subir un interrogatoire. Il me dit qu'il avait eu vent des quelques visites que sont fils me rendaient depuis la mort d'Alicia. Il me demanda ainsi ce que je faisais pour lui. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il aborde ce sujet, et surpris, je me contentais dans un premier temps de confirmer ses paroles par un hochement de la tête. Nerveux, j'arrangeais mon col de chemise avant de lui répondre:

"Oui Monsieur King, c'est exact... Julian me rend visite ici même de temps en temps. Nous suivons de près l'enquête, et j'aide Julian à trouver les pièces manquantes du puzzle pour élucider ce mystère. Je pensais que vous étiez au courant Daren."

Daren n'avait pas l'air d'apprécier le fait que son fils et moi jouions les enquêteurs, bien qu'il soit de mon ressort et de mes compétences de traiter et d'enquêter sur ce genre d'affaires. Je remarquais chez mon interlocuteur un certain désaccord, mais n'osait pas lui demande pourquoi. De toute façon, il allait certainement m'en dire un peu plus par la suite, du moins c'était certainement l'objet de sa visite.

Il ne le savait que depuis peu? Je pensais que Daren était pourtant au courant des visites de son fils au cabinet. Julian ne lui avait donc rien dit. Il avait peut être des raisons de ne pas le faire. Avais-je fait une gaffe? Probablement. Monsieur King commença alors à me poser un tas de questions. Il me demanda si j'étais pleinement sur l'affaire, si j'avais en tête des pistes intéressantes, et les personnes sur qui je portais mes investigations. Si j'avais été pleinement dans l'affaire, je ne me serais pas gardé d'en informer le père King, ce serait contraire à mon travail, et ma démarche habituelle. Alors oui, je faisais bien plus que conseiller Julian, je prenais le temps de l'écouter me rapporter les quelques éléments qu'ils voulaient bien me donner, les quelques souvenirs dont il se rappelait au fur et à mesure, toutes ces petites choses qui pourraient nous permettre de lever le voile sur cette affaire. Un petit package d'informations donc, qui une fois vérifiée, pourraient très bien être apportées aux enquêteur et faire avancer les choses. Mais je n'étais pas OFFICIELLEMENT chargé de l'affaire non. Aujourd'hui, je pense avoir deux trois pistes, mais elles restent incertaines. C'est pourquoi je n'allais pas prendre le risque de les dévoiler à Daren, se serait contre productif, voire complètement inefficace. Je me redressais dans mon fauteuil, croisais les mains sur mon bureau et pencha la tête. Le père King n'y allait pas par quatre chemin, il semblait déterminé à obtenir des réponses à ses questions, et ne me laissait pas trop le choix, j'étais contraint de répondre au tac au tac, sans vraiment prendre le temps de réfléchir. Je déglutis, plongea mon regard dans le sien, et déclarais:

"Non Monsieur King, je ne suis pas chargé de l'affaire, j'étudie juste les quelques éléments rapportés jusqu'alors, éléments dont vous avez de toutes façons pris connaissance bien avant moi... Et malheureusement je suis désolé Daren, je ne suis sur aucune piste pour le moment."

Je mentais en quelques sortes, mais je craignais encore ses questions si j'avouais que oui, j'avais en tête des noms, des voisins potentiellement suspects... Et comme tout bon avocat qui se respecte, je préférais attendre d'avoir de réelles preuves pour pouvoir rendre mon bilan. J'étais nerveux, et mal à l'aise. J'étais vraiment persuadé que Daren était au courant des visites de son fils, et me retrouver sur le fait accomplis me mettais clairement dans une position délicate. J'ignorais ce que Daren voulait ou attendait de moi, le pourquoi de sa présence, la finalité de ses questions... Je me levais de ma chaise, Daren ne me quittait pas des yeux. Je m'approchais de la cafetière, et me retourna vers le trader. "Je vous en sers un?", lui demandais-je.

Daren refusa la tasse de café que je lui proposais. Bien, tant pis pour lui. Je retournais m'asseoir, mon café en main. Je trempais mes lèvres, en avalais une gorgée puis déposais la tasse sur mon bureau. Je relevais la tête, et Daren se leva a son tour de sa chaise pour se diriger vers la fenêtre. Je le suivais du regard, ignorant toujours la raison de sa visite. Je préférais le laisser parler, entendre ce qu'il avait à dire plutôt que d'insister. Il avait l'air en rogne, et je ne voulais pas attiser encore plus sa colère. Il se lança enfin dans les explications, et je l'écoutais attentivement. Il me dit que depuis 3 ans maintenant, aucun enquêteur n'avait su apporter de vraies réponses à la famille King quant à la disparition d'Alicia. J'avais bien compris cela, c'était aussi la raison pour laquelle Julian me consultait dernièrement et assez régulièrement, pour obtenir des réponses à ses interrogations. Et j'espérais bien pouvoir faire avancer les choses, lorsqu'en enquêtant de mon côté, je puisse recueillir suffisamment d'indices qui pourraient nous mener sur des pistes sérieuses. Mais Daren ne semblait pas être d'accord avec la manière dont nous procédions. Il me dit alors indirectement qu'il n'appréciait pas que je mette le nez dans leurs affaires, qu'il n'aimait pas que je fouille dans le passé de sa famille, et que je le fasse dans son dos. Je levais alors les yeux au ciel, trouvant cette réflexion quelque peu déplacée. S'il voyait cela comme du voyeurisme et de la curiosité, c'était loin d'être le cas. Je faisais mon métier, et prenait des initiatives, sans trop m'investir dans cette affaire pour ne pas trop empiéter sur le travail, médiocre, des enquêteurs. Là, Daren se retourna et m'envoya un regard sombre. Je compris qu'il n'était pas venu pour prendre simplement de mes nouvelles, il était là pour me reprocher bien des choses, et me menacer. C'était si gentil de sa part! Je gardais mon sang froid, et reprenais une gorgée de mon café. Daren revint à la charge, me reprochant de donner de l'espoir à son fils, pensant peut être que je n'en étais pas capable, ou que je n'avais pas à le faire. J'écarquillais les yeux, et lui répondit sèchement: "Je fais simplement mon travail monsieur King." Je restais un instant silencieux, je craignais un peu sa réponse, et sa colère. La situation était très délicate. Je reprenais: "Si aucun enquêteur n'a su vous apporter de réelles réponses, rien ne m'empêche de trouver quelques pistes sérieuses qui pourront faire avancer l'enquête Daren." ...

J'essais de me remémorer le plus vieux souvenir que j'ai de Daren, un souvenir qui m'a marqué. Je devais avoir 16 ans, je me baladais dans les rues de Magnolia, et je passais devant la maison des King. Leur maison est presque aussi grande que la notre, les King ne sont pas des gens pauvres... Bref, j'étais là, je n'avais rien d'autres à faire que traîner dans la rue, comme je le faisais souvent pour m'aérer un peu. Et je me souviens avoir vu le père King débarquer dans sa belle et grosse voiture. Il s'était garé, et était descendu de sa caisse. Il m'avait aperçu, ne m'avait ni salué, ni sourit. Et je crois que j'ai toujours un peu craint Daren, il m'a toujours semblé très froid. Il avait ce regard sévère, et cette attitude stricte qui me faisait quelque peu penser à mon propre père. De là, j'avais donc gardé le souvenir d'un homme plutôt froid et inaccessible... et à en croire Julian lorsqu'il me parlait de Daren, je comprenais qu'il n'avait pas vraiment changé depuis.

Daren s'avança vers mon bureau, et le frappa violemment du poing, ce qui me fit sursauter. Je relevais les yeux, et reculais au fond de mon siège. Il m'avait fait peur, m'avait surpris. Il commença à me crier dessus comme à un enfant. Il me dit qu'il fallait d'abord se pencher sur la personne d'Henri Fitgerald, dont il pensait probablement qu'il était un potentiel suspect dans cette affaire. Je connaissais très peu Henri, et ne m'était jamais vraiment poser la question quant à sa possible participation au meurtre d'Alicia. Je retenais pas respiration un instant, avant de froncer les sourcils. Je restais une nouvelle fois silencieux, écoutant attentivement Daren et guettant le moindre de ses gestes. Je ne tenais pas à me retrouver le nez dans le plâtre. Il repris alors, me demandant de lui en dire davantage sur les quelques pistes que j'avais recueilli. Il me semblait pourtant lui avoir dit que je n'avais rien de concret pour le moment, ce qui n'était pas très honnête de ma part, mais en même temps, je ne voulais pas porter de fausses accusations, où délivrer des renseignements aussi peu pertinent que ceux des enquêteurs avant moi. Et puis, en toute honnêteté, je ne préférais pas me lancer sur le sujet, surtout face à cet homme en colère. S'il voulait avoir des informations de ma part, il fallait vraiment qu'il se calme car je n'appréciais pas cette intrusion dans mon bureau et son comportement. Peu importe qui il est, peu importe ses années de plus, Daren me devait le respect, de la même manière que je le respectais.

J'avalais ma dernière gorgée de café, café que j'avais effectivement sifflé en deux secondes. Je fixais du regard le père King, et ne le lâchais plus des yeux, ce serait dangereux que de détourner mon regard. Je me levais de ma chaise et avança vers lui. Agacé, je déclarais: "Daren, vous n'êtes pas en droit d'exiger quoi que ce soit ici, et je vous demanderai de vous calmer un peu. Oui je fais mon travail, et je le fais plutôt bien, quoi que vous en pensiez. Et non, Julian ne me paye pas. A présent, vous portez de nombreuses accusations sur vos voisins, et je ne trouve pas ça très raisonnable. Je peux comprendre que vous soyez fatigué de cette enquête interminable, de ce mystère sur la mort de votre femme... mais sachez que lorsque j'aurai de sérieuses pistes à vous communiquer, je le ferai. En attendant, je ne peux rien dire de plus, puisque je n'ai rien.". J'avais pris mon courage à deux mains pour répondre à Daren sur ce ton, et je m'inquiétais déjà de la tournure des évènements. Plus calme cette fois-ci, je reprenais: "Pour trouver des pistes Daren, je suis bien obligé d'enquêter sur votre famille. Je ne fouille pas dans votre passé, mais plutôt autour de tout ce qu'il a pu se passer il y a presque trois ans."

S'en était assez, je perdais rapidement mon calme. En entendant les paroles de Daren, je me levais de mon fauteuil et haussais le ton. « Vous me dites ça Daren, mais vous semblez avoir oublié que j'ai perdu ma mère dans des circonstances encore inconnues... Incendie criminel ou non? Vous attendez des réponses depuis 3 ans, je les attends depuis 17 ans. Donc, laissez moi vous dire que je vois parfaitement de quoi vous parlez! » dis-je d'un ton plutôt agressif et virulent. Ma mère n'était peut être pas la femme de ma vie, mais c'était ma mère. "De ne plus pouvoir la voir, lui parler, la toucher… De me dire nuit et jour que je n’ai pas pu lui dire adieu et qu’elle m’a été enlevée, arrachée littéralement sans aucune pitié…" et bien si, je sais exactement de quoi le père King me parle. Et si j'ai choisi le métier que j'exerce désormais, c'est en partie à cause de ce qu'il s'est passé en 1996. J'ai toujours attendu que justice soit faite, rien de plus pour me motiver à rentrer dans le système judiciaire. Beaucoup pense que j'ai choisi mon métier en fonction de mon père. Joey n'y est pas pour rien certes, mais notre passé m'a vite fait prendre des choix, notamment celui de faire carrière dans le droit et les sciences criminelles. Alors oui, aujourd'hui, je veux pouvoir aider Julian à trouver les bonnes pistes pour démasquer le tueur d'Alicia, et oui, je fouine dans les moindres recoins, à la recherche du plus infime indice. Donc oui je fais parfaitement celui qui comprend et qui cherche à apaiser l'autre, comme le dit si bien Daren.

« Ecoutez, je comprend que tout cela vous ennuis, mais j’imagine que si Julian tient à vous tenir éloigner de nos investigations, il a peut être de bonne raison de le faire. Parlez-en avec lui, c’est peut être mieux. » Dis-je plus calmement cette fois-ci. Je reprenais ma tasse en main, filais me servir une nouvelle fois un fond de café, ouvrais ensuite la fenêtre et sortait de mon tiroir deux cigares. J’en avançais un devant Daren, puis allumais le mien, en silence. Je repris ensuite: « Vous pensez réellement que nos voisins puissent être impliqués dans ce meurtre Daren ? Je vous dis ça parce que les enquêteurs ont l’air d’être bloqué sur cette idée depuis un bon bout de temps, et il semblerait qu’ils ne trouvent rien. La vérité est peut-être ailleurs… ». Je me demandais alors si Daren n’en savait pas davantage au sujet de la disparition d’Alicia. Des choses qu’il nous cachait peut-être, pour protéger une tiers personne, ou peut être bien lui même. Etrangement, sa visite et son attitude me laissait perplexe, et je me demandais en vain si le père King, lui même, ne nous cachait pas quelque chose. Je préférais rester prudent.

Je m'étais peut être emporté face aux paroles de Daren. J'avais presque perdu mon sang froid, faute pour l'avocat que je suis. Il fallait que je modère mes paroles, ou tout du moins que je redescende en pression. Je comprenais Daren, il était fatigué de cette enquête, et n'attendait qu'une chose, la vérité au sujet de la mort de sa femme. Je me rasseyais dans mon fauteuil, et plongeais ma tête dans mes mains. Je connaissais ce sentiment, celui de ne pas avoir réponse à tout et d'être sans cesse dans le doute, le noir complet. Quand on perd quelqu'un que l'on aime, dans des circonstances comme celles-ci, on peut difficilement faire son deuil. Et c'était le cas de la famille King. Malheureusement, personne ne peut vraiment les aider, tant que l'on aura rien trouvé. Le meurtre d'Alicia est un tel mystère, il y a de quoi s'en rendre fou. Les enquêteurs planchent sur le sujet depuis 3 ans maintenant, et aucun indice, aucune piste ne leur permet d'avancer. Je connais bien le système, une enquête peut prendre des années, on avance doucement et surement. Mais pour l'instant, il faut bien admettre que les enquêteurs sont au point mort. Si Julian me consulte régulièrement, c'est parce que la police ne donne plus de nouvelle quant à l'avancée des recherches. En attendant, le meurtrier court toujours dans les rues de Magnolia, ou peut être même qu'il a déjà prit la fuite depuis longtemps.

Daren pense qu'il faudrait enquêter sur nos voisins, ce qui a mon sens est un peu risquer. On ne peut pas se permettre d'accuser à tord des innocents, ni même de les inquiéter avec cette affaire. Il faut être très prudent. Et on sait combien cette ville regorge de secrets en tout genre, et de personnes dont il faut se méfier des apparences. Mais si j'écoutais Daren, si je suivais sa manière de faire, nous pourrions complètement brouiller les pistes potables que nous avons déjà en notre possession. J'émettais donc de sérieuses réserves.

Je l'écoutais me dire ce qu'il fallait faire, et je ne pouvais plus aller à l'encontre de ce qu'il disait. Cet échange s'était transformé en dialogue de sourds, chacun campait sur ses positions. "Daren, faites bien attention à ce que vous faites... vous n'êtes ni de la police, ni détective privé. Vos investigations pourraient vous retomber dessus à la moindre erreur. Je sais qu'il est difficile de faire confiance aux enquêteurs qui planchent depuis trois sur cette affaire. Mais c'est aussi leur boulot, ils savent ce qu'ils font même s'ils n'en ont pas l'air. Soyez juste... prudent.". Avec les récents évènements, notamment la découverte de ce corps inerte dans les ruelles voisines de Justice Street deux jours plus tôt, je savais qu'un meurtrier était encore dans les parages. Daren pourrait très bien être la prochaine victime s'il entreprend ses propres recherches.

A ma grande surprise, Daren vint à me parler de DS. Il ou elle connaissait tous nos petits secrets, et j'ignore encore comment c'était possible. Il ou elle nous épiait jour et nuit, relève le moindre de nos faux pas pour ensuite les relater sur son site internet. Les articles de DS sont comme le couperet d'une guillotine. A tout instant, DS peut faire de notre vie un enfer s'il le désire. Et personne n'a encore mis la main sur la personne qui se cache derrière tout cela. A sa question, j'hochais la tête et lui répondit: "Oui, je sais les dégâts qu'il ou elle fait après la parution de ses articles. Moi le premier en suis souvent la victime. Mais j'ignore qui se cache derrière tout ça. Un petit rigolo, ou un vrai psychopathe... Quand je vous dis d'être prudent, c'est aussi de DS qu'il faut se méfier. Vous pensez que cette personne à un lien avec la mort de votre épouse, Daren?"