Citation :

Pseudo : Alice - fille
orientation sexuelle: Hétérosexuelle

3 qualités : Souriante, généreuse, optimiste
3 défauts : Impulsive, exaspérante, hyperactive
5 passe-temps : Jouer du piano, écouter de la musique classique, faire du sport - principalement du ski, du vélo, du football -, voyager à l'étranger - découvrir des nouvelles cultures, j'adore! - et danser.

Citation :

Pseudo : Charles-Edouard - homme
orientation sexuelle : Hétéro

3 qualités :
- fidèle,
- protecteur envers ceux que j'aime,
- discret.
3 défauts :
- pessimiste,
- j'ai du mal à faire confiance,
- impulsif.
5 passe-temps :
- jeux vidéos (COD / GTA par exemple),
- créer des morceaux à la guitare,
- lire des livres historiques et romans fantastiques,
- écrire de la musique, des petits textes ou autres,
- jouer des reprises à la guitare

Les sept minutes s'étaient écoulées plus vite que prévu et déjà, la petite cloche sonnait pour annoncer le changement de partenaire. Je n'avais pas eu le temps de saluer ma précédente "prétendante" que déjà, je changeai de table. Sur la nouvelle table, mon pseudo apparut ainsi que le pseudo d'un homme. C'était un bon point! Mais en lisant sa fiche, je réalisai bien vite que nous semblions différents. Certes, nous étions tous deux impulsifs et avions une passion pour la musique, mais il semblait plus introverti et pessimiste. Mais je n'étais pas du genre à me faire une idée rapide sur une personne simplement en lisant une petite carte, alors j'attendis que Charles-Edouard arrive en buvant une gorgée de mon cocktail. J'étais un peu moins stressée qu'au début, après tout nous vivions dans le même quartier et c'était impossible que ces personnes masquées nous soient totalement inconnues. Un homme masqué finit par arriver à ma table et s'installa. Derrière mon masque, je lui souris. J'étais consciente qu'il ne le voyait pas, mais c'était un réflexe chez moi. "Bonjour, Charles-Edouard! Je lui tendis la main pour qu'il la serre. Je commence: Alice, la vingtaine, j'habite dans le quartier depuis toujours et j'adore la musique, tout comme toi il me semble bien!" J'étais directe, mais j'ignorais si cela plairait à mon second prétendant ou si cela aurait tendance à le faire fuir. Ça me permettrait de mieux le cerner. "À ton tour! Et j'aimerais en savoir plus sur tes textes musicaux, ça m'intrigue."

Charles-Édouard avait donc la vingtaine. Je devais nécessairement le connaître, même s'il était dans le quartier depuis moins longtemps. Ça me donnait de bons indices sur l'identité de la personne face à moi. "Oui, je fais de la musique également. J'ai touché un peu à tout, mais je joue surtout du piano. Et j'aime les mélodies, le classique." Je devais avoir l'air une asociale coupée du monde avec mes goûts conservateurs, mais je m'en fichais bien. J'aimais ça et puis c'est tout. Charles-Edouard me parla ensuite de ses textes qui m'intriguaient, et aussitôt je lui souris. C'était un sentimental. Les sentimentaux étaient ceux qui écrivaient les meilleurs textes. "J'aimerais bien lire tes textes, ou encore les jouer. Je sens que tes textes doivent être très personnels, c'est ce qui fait de la belle musique à mon avis. Et j'imagine que tu crées des morceaux qui vont avec tes textes, ça doit être très joli. Tu ne devrais pas les garder pour toi, enfin c'est ce que je pense." Je pris une gorgée de mon cocktail - qui était très bon - et répondit à la question de mon prétendant. "Malheureusement non. Je n'ai pas l'âme d'une écrivaine, mais j'aurais adoré. Je me contente seulement de reprendre les musiques des compositeurs qui m'inspirent. D'ailleurs, quels musiciens préfères-tu? Quel est le style de musique que tu aimes jouer?" Parler de musique me plaisait beaucoup, et ne pas savoir à qui je m'adressais était encore plus intéressant.

Ça me semblait pas du tout déranger Charles-Édouard de me montrer ses créations. J'en étais étonnée: il ne semblait pas les montrer à ses amis, alors pourquoi acceptait-il de les montrer à une inconnue masquée? Le fait d'ignorer qui j'étais devait l'aider à sortir de sa carapace, j'imagine. Que se passera-t-il alors quand l'anonymat tombera? J'avais bien hâte de le découvrir. Je devinai derrière son masque qu'il souriait et ça me fit sourire en retour. Il semblait apprécier notre début de rencontre. "Excellent! Ça me ferait plaisir de jouer un de tes morceaux, ça fera changement des compositeurs classiques." Certes, j'aimais jouer du classique, mais changer de registre une fois de temps en temps ne faisait de mal à personne. Charles-Edouard me parla ensuite de ses idoles musicaux: le célèbre chanteur de Nirvana en faisait partie. Je gardai mes préjugés et mes idées familiales conservatrices pour moi et réfléchit à des compositeurs qui me marquaient. "Difficile pour moi de ne pas passer à côté des grands compositeurs: Bach, Beethoven, Chopin. Mais j'apprécie également les oeuvres des 'enfants-prodiges' comme Mendelssohn, Mozart et Mathieu." À m'entendre, on croirait que ma vie pouvait sembler bien ennuyeuse, mais ce n'était nullement le cas. Lorsque mon prétendant proposa qu'on se revoit prochainement pour pratiquer, mes yeux s'illuminèrent. "Avec plaisir!" Et j'avais déjà des idées pour garder l'anonymat jusqu'à la rencontre, ce qui me rendis encore plus excitée. "Et sinon, pourquoi t'es-tu inscris au Speed Dating? Tu avais des appréhensions concernant la soirée? Comment la trouves-tu pour l'instant?"

J'ai bien fait de ne pas me fier à sa carte: ce second prétendant était bien sympathique. Parler musique le rendait probablement moins pessimiste et déprimant. C'était tant mieux: mon caractère exubérant l'aurait peut-être effrayé. "Je me suis inscrite pour les mêmes raisons que toi je dirais. Et aussi parce que ça me permet de découvrir les habitants du quartier d'une autre façon. Par exemple, je sais pertinemment que je t'ai déjà croisé ou parlé, MC est tellement petit! Mais en même temps, j'ai l'impression de parler à un inconnu. Je trouve ça assez amusant!" Je bus une gorgée de mon cocktail, le savourant, avant de continuer. "Ma soirée se passe bien. Mon premier prétendant étant une fille, j'espérais que cette fois-ci je tombe sur un garçon! Et c'est heureusement le cas." Je souris à Charles-Édouard, tentant en même temps de découvrir qui se cachait sous ce masque. "Ton premier rendez-vous s'est bien passé?"

Lorsque Charles-Édouard me dit que j'avais eu de la chance de l'avoir comme prétendant, j'ai senti une espèce de malaise de sa part. D'ailleurs, il a parlé d'une voix tellement basse que je me demandai à qui il parlait vraiment. Lui qui semblait assez joyeux et bavard au départ avait quelque peu perdu son humeur. Je trouvais ça bizarre. "Je crois plutôt que j'ai eu de la chance, tu ne sembles pas être le type d'homme qui s'est inscrit seulement pour se trouver une fille le temps d'une nuit. Et puis tu aurais également pu tomber sur une meilleure prétendante que moi." J'avais bien vu les habits aguichants des autres prétendantes alors que je portais une robe qui cachait le plus de peau possible. Apparemment, certaines avaient compris que le fait de cacher leur visage allait cacher leur beauté, donc elles devaient montrer autre chose pour attirer les regards. "Quel est ton genre de fille?" Je voulais savoir s'il était plutôt du type bimbo ou intello, même si d'après son tempérament, j'opterais pour le second choix. Mais on ne savait jamais avec les hommes: l'inaccessibilité avait quelque chose d'attirant. Je terminai mon verre et remarquai que le sien aussi était vide. "C'est lorsque nos verres sont vides que je pense à trinquer à nos sept minutes! J'aurais dû y penser plus tôt."

Alice se trompait, Charles-Edouard n'aimait pas le genre aguicheuse, bien au contraire. Alors il répondit à sa question aprés qu'il ai regardé, lui aussi, aux alentours. "Détrompe toi, mon genre de fille c'est plus celles qui sont naturelles, simple et il faut que je sente le feeling. Je n'aime pas du tout celles qui pètent plus haut que leur cul." Il fit une pause en essayant de capter son regard à travers son masque, puis continua. "Ce qui n'as pas l'air d'être ton genre, donc au final, je suis bien tombée." Il souria à nouveau puis continua "Et toi ton genre de mec?" En attendant sa réponse, il rigola de la dernière phrase d'Alice. "Bah, on peut trinquer des verres vides, ce n'est pas grave." Puis il prit son verre et le tendit vers sa deuxième valentine de la soirée. "A notre belle rencontre musicale, chère Alice"

L'opinion de Charles-Édouard sur les filles superficielles me fit éclater de rire. On semblait avoir la même opinion sur ce sujet et il ne semblait pas du tout mâcher ses mots! Plus les minutes s'écoulaient, plus je me trouvais des points communs avec lui. Ils avaient bien choisi mon second prétendant. "Tu as raison, je ne suis pas du tout ce genre de fille!" J'allai ajouter que je ressemblais au type de fille qu'il recherchait, mais je me retins: ça aurait fait trop 'je-représente-ce-que-tu-recherches-faut-qu'on-devienne-un-couple!' et ce n'était pas le message que je voulais lui transmettre, ça aurait fait trop fille en manque. Ce que je n'étais pas. "J'aime les hommes qui me font rire. Avec un humour bien à eux. S'il est trop sérieux, je risque de m'ennuyer. Et s'il est trop dragueur, je n'aurais pas confiance. Je suis un peu difficile, en fait!" D'où la raison de mon célibat. Charles-Édouard proposa de trinquer avec des verres vides, ce qui me fit rire. Sans hésiter, je pris mon verre et trinqua en regardant mon prétendant dans les yeux. "À nos agréables sept minutes, Charles-Édouard! Et en espérant une prochaine fois." J'allai porter mon verre à mes lèvres pour boire quand je me souvins qu'il était vide; je le posai donc sur la table en ricanant. "J'ai bien fait de m'inscrire à cette soirée, ça a été agréable et j'ai fait de jolies rencontres." Je regardai mon prétendant et lui souris.

Charles-Edouard marquait plusieurs bon point ce soir avec cette deuxième prétendante, Alice ria de sa remarque sur les filles superficielles, il souria. Lorsqu'elle décrivai son type d'homme, Charles-Edouard (décidément, j'ai encore failli noté le nom de mon perso) se reconnaissait en lui, mais bon, il n'allait pas ajouter que ça le correspondait, il ne voulait pas parraître pour un mec pervers ou désespéré. Bon, c'est vrai qu'il l'était un peu en amour, mais bon, il ne voulait pas le montrer. "Oh, non, je ne crois pas que tu es difficile, tu sais ce que tu veux, c'est pas pareil. Je ne répondrais que sur une chose, j'ai un humour bien à moi, qui parfois ne fait rire que moi." Lorsque Alice trinqua avec lui, lui aussi failli porter son verre à la bouche et lorsqu'il remarqua que sa deuxième prétendante aussi, il piqua un petit fou rire. "Oui c'est vrai, moi aussi." Il sourit également à Alice, puis regarda l'heure et vit que les septs minutes étaient bientôt écoulées. Il osa donc poser une dernière question. Non masqué il ne l'aurait probablement pas demandé, mais là il se sentait comme intouchable. "Une dernière question, vu que nos 7 belles minutes sont bientôt écoulées, à ton avis, je suis ton genre d'homme? " il avait fini sa phrase un peu timidement quand même. Il se tapa la tête intérieurement. Mince alors, même masqué tu fait encore ton timide.

Charles-Édouard me dit qu'il ne trouvait pas que j'étais si difficile et qu'il avait un humour particulier. Ne le reconnaissant pas, je ne pouvais pas vraiment savoir quel était son genre d'humour, mais je devais avouer que ça m'intriguait. Mais c'est sûr que si son style d'humour ressemblait à celui de certains mecs immatures du quartier, je risquais de moins aimer. Je remarquai que mon prétendant a failli boire dans son verre vide comme moi, ce qui nous fit tous deux rire. Décidément, je passai un agréable moment et lui aussi semblait-il. Charles-Edouard me fit remarquer ensuite que le temps s'écoulait rapidement et en profita pour me poser une dernière question. En entendant ladite question, je ne pus m'empêcher de rire. Ce n'était pas parce que la question était trop conne - il lui a d'ailleurs fallu du courage pour poser une question aussi directe -, c'était davantage la façon dont il l'avait dit qui m'a fait rire. Sa petite voix timide. Il ne devrait pas être timide pourtant, il était masqué. "Excuse-moi pour le fou rire, c'est seulement la façon dont tu me l'a demandé qui... bref. Je ne te connais que depuis sept minutes - probablement plus lorsque je saurais qui tu es -, alors je ne peux pas te donner une réponse claire. Mais pour le peu que je connais de toi, je dirais que ça serait intéressant de se revoir pour voir si tu es vraiment mon genre d'homme ou non." Niveau réponse vague, je venais de battre un nouveau record! Mais c'était difficile pour moi de répondre à une pareille question, j'ignorais qui pouvait se cacher derrière ce masque et je devais avouer que ça m'énervait un peu - vivement le moment de voir qui se cachait derrière! "Et moi? Tu crois que sans mon masque, je te plairais?"

La prétendante de Charles-Edouard ria lorsque celui-ci posa la question. Il rigolait avec elle, bien qu'un peu géné. Cependant sa réponse lui convenait, bien qu'elle était vague. " Tu as raison, tu ne peux pas vraiment voir comme ça en 7 minutes. On verra alors lors de notre prochain rendez-vous, musical, comme convenu." Il pencha la tête légèrement, pour tenter de deviner qui se tenait devant lui, il savait qu'il l'avait déja croisé, il le sentais. Mais il ne savais pas qui s'était, et cela l'intriguait. Il avait hâte que tous les participants puissent enfin lever leur masque. Il répondit à la dernière question de sa valentine, pendant les dernières secondes du temps imparti. "Alors, pour le moment, j'ai passé 7 bonnes minutes avec toi, que j'espère prolonger la prochaine fois. Et là on verra bien, lorsqu'on aura enlever nos masques, alors peut-etre que...." Charles-Edouard n'eu pas le temps de finir sa phrase lorsque la cloche retentit la fin des 7 minutes réglementaires. Il se tourna alors vers sa prétendante, lui fit un mince sourire en coin, et rejoigna l'attroupement vers le centre de la salle. Ils allaient enfin pouvoir savoir qui était qui, et peut-etre qu'il allait voir la personne qu'il aimait être présente également.