Lucy entra dans la bibliothèque, retira son écharpe et la fourra dans son sac. Elle passa devant le bureau de l'accueil et sourit au jeune homme qui s'y trouvait. Il s'agissait d'Edmond, le bibliothécaire. Ce nom amusait bien Lucy, "le bibliothécaire". En général, on imaginait plutôt une mémère de 60 ans, aux cheveux blancs et bouclés, à la voix suraiguë et au nez aquilin. Mais non, ici, il s'agissait d'Edmond.

Le jeune fille venait généralement à la bibliothèque une fois par semaine. En effet, en dehors de son travail chez les Wainwright, ce qui l'occupait le plus était la lecture. Avant d'emménager chez eux, Lucy avait un appartement et étudiait la littérature à l'université. Mais elle avait besoin d'argent et lâcha rapidemment les cours, ce qu'elle regrettait amèrement. Les livres, elle adorait ça. Alors la bibliothèque était comme son refuge, lorsqu'elle n'en pouvait plus des morceaux de piano, lorsqu'elle ne pouvait plus voir un roux en peinture !

Elle entrait dans le bâtiment comme un enfant dans une confiserie. Elle flânait dans les rayons, choisissait des dizaines de livres, tantôt en anglais, tantôt en français (elle avait vécu à Paris jusqu'à ses 18 ans), et se retrouvait généralement avec dix ouvrages dans les bras. Puis elle en choisissait trois, et les empruntait pour trois semaines. Sa moyenne était d'un livre par semaine, sauf exception: la poésie. Les recueils, elle les lisait en deux ou trois soirs, survolant les poèmes qui ne lui plaisaient pas, revenant en arrière, sautant trois strophes...

Ce jour là, Lucy était venue faire ses courses comme au supermarché, une fois encore. Elle avait choisi trois oeuvres: The Great Gatsby, de Francis Scott Fitgerald, dont elle avait déjà vu le film au moins trois fois, La Confession d'un Enfant du siècle, de Musset, et un recueil de poèmes de Keats. Dans les rayons, elle croisa la collègue d'Edmond, à qui elle sourit poliment. Il était presque 18h, heure de fermeture, et elle était la seule cliente du lieu. Elle se rendit alors à l'accueil, posa sur le comptoir Notre Dame de Paris de Victor Hugo, qu'elle souhaitait rendre, et à côté les trois oeuvres qu'elle voulait emprunter.

Salut, dit elle avec un sourire au jeune homme. Elle avait déjà eu l'occasion de discuter avec lui quelques fois, puisqu'elle fréquentait la bibliothèque assidûment depuis un an et demi déjà.

La journée tirait à sa fin, il était déjà rendu presque 18 heures. Celle-ci s’était plutôt bien passée, mais malgré tout je l’avais trouvé assez longue. Dernièrement, je commençais à ne plus trop avoir envie d’aller travailler pour je ne sais trop quelles raisons. Ce n’était plus comme avant, voilà tout. Je me souviens encore au tout début quand j’ai commencé à travailler à la bibliothèque, j’avais toujours hâte de m’y rendre et maintenant ça me prend tout pour me lever afin d’y aller. Pourtant j’adore les livres et en lire chez moi me détend grandement, mais à la bibliothèque c’est différent. J’imagine que ça va finir par me passer, je dois simplement être dans une mauvaise passe et comme on le dit, le temps arrange bien les choses.

Il y avait eu plusieurs clients aujourd’hui comme on le voit peu souvent. J’étais légèrement épuisé et j’avais vraiment hâte de terminer pour retourner chez moi, au calme. À quelques minutes près de la fermeture, il n’y avait plus personne et nous allions nous préparer afin de fermer les portes à clef quand soudain une dernière personne entra. C’était Lucy, une habituée de la maison. Cela devait faire au moins un an qu’elle venait presqu’à toutes les semaines. Il faut dire que je la comprends de venir aussi souvent car, si j’ai bien compris ce qui se dit, elle travaille chez la famille Wainwright et il paraît que ce n’est pas de tout repos. C’est une famille nombreuse dans le domaine de la musique en plus, alors elle ne doit pas être tranquille très souvent. Les livres sont un bon moyen de s’évader quelque peu de tout cet univers qui n’est probablement pas trop la sienne. Enfin, je ne fais que des suppositions, mais cela aurait beaucoup de sens selon moi.

Après avoir fait le tour assez rapidement, Lucy se présenta devant moi à l’accueil avec un livre pour retourner et trois autres à emprunter. Elle prit le temps de me faire un sourire et me salua.

« Bonjour Lucy. Comment vas-tu en cette journée? »

Lui dis-je en commençant à prendre les livres pour les scanner. Lucy est une jeune femme charmante, souriante et qui est toujours plein d’entrain. Je la trouve très sympathique et agréable. Sa présence en cette fin de journée me rendit un peu plus de bonne humeur qu’avant son entrée.

Le garçon en face d'elle prit l'ouvrage qu'elle lui rendait et le fit passer contre le bip bip spécial bibliothèques (Lucy n'avait jamais compris comment cela fonctionnait, d'ailleurs, elle le lui demanderait peut être un jour !). Ensuite, il prit sa carte de bibliothèque, pianota sur l'ordinateur, et bipa les nouveaux livres qu'elle souhaitait emprunter. Ce faisant, il lui demanda très gentiment comme elle allait. Lucy lui rendit son sourire et répondit:

Je vais bien, merci, et toi ? Tu as fini ta journée ?

Elle récupéra ses livres, sa carte de bibliothèque et remit tout dans son sac. Elle écouta la réponse d'Edmond, et hocha la tête. Elle hésitait à s'en aller. A vrai dire, elle n'avait pas très envie de rentrer tout de suite chez elle. Il y avait des jours où elle saturait, et où le foyer Wainwright lui faisait horreur. Ce jour là en faisait partie, et elle voyait en Edmond la possibilité de passer un peu de temps loin du 42 de Magnolia Cresent. Elle se racla la gorge, signe d'hésitation de sa part, et puis se lança:

Dis, tu fais quoi après ? Je comptais aller prendre l'air...

Il s'agissait clairement d'une invitation à l'accompagner, en tout bien tout honneur évidemment. De toute façon, Lucy étant une amie proche de son colocataire Benjamin, alors Edmond la connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne s'agissait pas d'une technique de drague... du moins elle l'espérait ! Et puis après tout, Edmond n'avait pas l'air très en forme lui non plus, peut être qu'il accepterait de passer un peu de temps en sa compagnie ? ou bien préférerait il rentrer chez lui pour être tranquille.

Tout en continuant de scanner les livres que Lucy voulait, elle me répondit :

" Je vais bien, merci, et toi ? Tu as fini ta journée ? "

" Moi je vais très bien même si je t’avoue que je suis un peu fatigué, j’ai eu une grosse journée. Je finis effectivement très bientôt. À 18 heures, je ferme boutique. "

Dis-je en souriant. Après avoir terminé de scanner les livres, je redonnai la carte de membre à Lucy ainsi que les trois livres qu’elle voulait. Par la suite, je suis allé mettre de côté le livre qu’elle m’avait ramené. Je suis revenu vers elle ensuite et elle me demanda :

" Dis, tu fais quoi après ? Je comptais aller prendre l'air... "

C’était très clair. Lucy m’invitait pour prendre l’air après ma journée. En fait, j’étais content car ayant eu une dure journée cela ne me ferait pas de tort de me changer les idées un peu! Je crois que l’occasion serait même idéale pour aller prendre un verre. Cela ne m’arrive pas souvent, mais je crois qu’une bonne bière froide serait la bienvenue.

" Je n’ai rien de prévu en fait. Donc j’imagine que je pourrais effectivement t’accompagner avec grand plaisir, ma chère Lucy. On pourrait marcher un peu et prendre un verre par la suite. J’aurais envie d’une bonne bière pour me détendre. En plus comme ça, je n’aurai pas à endurer mes colocs tout de suite en rentrant. "

Je lui souris de nouveau. Car oui, Elias en compagnie de Chandler et Benjamin avec Shelby ne sont vraiment pas reposants. Je dois constamment calmer le jeu et faire le papa car ils ne cessent de se dire des conneries.

" Tu n’as qu’à m’attendre sur les sofas en attendant que je finisse un ou deux trucs, je prends mes affaires après et je vais venir te rejoindre pour qu’on puisse y aller. Est-ce que ça te convient? "

Je regardai l’heure et vit qu’il me restait seulement cinq petites minutes avant de pouvoir partir. Je me dépêchai pour finir et enfin partir d’ici.

Edmond sembla ravi de sa proposition, et accepta de passer un peu de temps avec elle après sa journée de travail. C'était tant mieux, car tout comme Edmond ne souhaitait pas rentrer chez lui tout de suite, Lucy ne souhaitait pas retourner au 42 non plus. Elle appréciait Edmond, il était sympathique et calme. Il semblait être celui qui gérait la vie en colocation, et ce ne devait pas être de tout repos ! Benjamin lui disait toujours beaucoup de bien à son sujet, et elle n'avait aucun mal à le croire ! Edmond l'invita à l'attendre un petit moment sur les fauteuils, ce qu'elle fit sans rechigner. Elle en profita pour mettre le nez dans l'un des livres qu'elle venait d'emprunter. D'ici cinq minutes, il vint la retrouver. Lucy rangea son livre et se leva. Ils prirent ensemble la direction de la sortie.

On n'a qu'à marcher jusqu'au bar si monsieur a envie d'une petite bière pour décompresser ? dit elle pour le taquiner.

L'air était pur et frais, elle aimait sentir la brise sur son visage, et le froid lui brûler légèrement les poumons. Elle était ravie de pouvoir marcher quelques minutes dehors. Quant à la bière, cela la tentait bien elle aussi ! Elle buvait rarement de bières, elle préférait le vin, en bonne française qu'elle était, ou les cocktails... des trucs de filles quoi ! Mais à l'entendre parler de bière, elle en avait eu envie elle aussi. Ils marchaient côte à côte sur le trottoir, emmitouflés dans leur manteau et écharpe.

Et sinon, quoi de neuf ? Il n'y a pas encore eu de génocide chez toi ?

Elle était au courant des tensions qui'il y avait chez eux, Benjamin lui en parlait souvent. Elle ne connaissait quasiment pas les frères Sheirman, mais cela ne lui en donnait pas envie !

Je finis donc de ranger les quelques livres qui restaient. Je vérifiai ensuite qu’il n’y avait effectivement plus personnes à l’intérieur. Cela me permit d’aller verrouiller la porte pour être certain que d’autres personnes n’arrivent pas. De toute façon, c’était l’heure de fermer et s’il y avait des gens en retard, et bien ils pourront se reprendre demain c’est tout. Finalement, je retournai dans la salle des employés pour prendre mes quelques trucs et je serais finalement prêt pour partir. Je me dirigeai en direction de Lucy et lui fît signe que j’étais prêt à sortir. Celle-ci était déjà en train de bouquiner un des livres qu’elle venait tout juste d’emprunter. Elle le rangea donc et se leva. J’ouvris la porte, pour la laisser passer et je la barrai derrière moi. Rendu à l’extérieur, un sentiment de liberté vint me remplir. L’air était bon et nous étions bien.

" On n'a qu'à marcher jusqu'au bar si monsieur a envie d'une petite bière pour décompresser ? "

" Effectivement c’est une option, ou bien on pourrait y aller avec mon jet privé étant donné que le bar n’est pas à côté! " Dis-je en rigolant.

Évidemment, je blaguais et en plus j’étais sarcastique, car de un le bar n’étais pas très loin et deuxièmement, ce n’était surement pas avec mon petit salaire de bibliothécaire que j’aurais pu me payer un jet.

Pendant que nous continuons de marcher, Lucy continua la discussion.

" Et sinon, quoi de neuf ? Il n'y a pas encore eu de génocide chez toi ? "

" Bof tu sais, pas grand-chose. Je me tiens tranquille, mais je suis disons en réflexion et il se pourrait bien que certaines choses changent bientôt. Mais enfin, il n’y a rien de certain et on verra si cela sera positif. Quant au génocide, heureusement il n’est pas encore arrivé. " Lui dis-je en souriant. " Pour l’instant, chacun fait ses petites affaires, mais depuis l’arrivée de Scott c’est certain que ce n’est plus comme avant. Il règne un certain malaise constamment. Elias n’apprécie pas vraiment son frère et je crois que c’est réciproque. Pour ma part, je ne veux pas trop m’en mêler. Je n’ai rien contre Scott, mais ce n’est pas mon ami non plus, alors je suis neutre et j’interviens juste en cas de force majeure qui, heureusement, n’est pas arrivé souvent. Enfin, chacun sa famille de fous! " Dis-je en riant.

Bien sûr, je dis famille de fous, mais ce n’est pas tant qu’elles soient folles, mais plutôt que chacune ont leurs problèmes respectifs. Chacun gère ses problèmes comme ils peuvent. Mon père me disait souvent que l’herbe avait toujours l’air plus verte chez le voisin, mais ce qu’il voulait me dire en réalité c’est qu’elle en avait seulement l’air et qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

" Sinon en parlant de famille de fous, tu te débrouilles comment avec la tienne? " Lui dis-je à la blague.

Lentement mais sûrement, je pouvais commencer à apercevoir au loin la silhouette du bar pendant que l’on continuait de marcher tout en discutant.

Après être sortis de la bibliothèque, ils avaient pris la direction d'un bar proche. Magnolia n'était pas une grosse ville, il était n'avait pas fallu longtemps à Lucy pour en connaître les bonnes adresses et, heureusement, ce bar du centre ville en faisait partie. Edmond lâcha une petite blague à laquelle la brune rit sans se retenir: le Williams prétendait avoir un yacht et proposait de se déplacer avec.

Mais bien sûr, où avais je la tête ! D'autant plus que le fleuve est à côté !

Parce qu'aux dernières nouvelles, un yacht allait dans l'eau, mais qu'il n'y avait pas de cours d'eau dans cette ville, malheureusement. Malheureusement car Lucy, à Paris, avait été habituée à vivre avec la Seine. Le voir tous les jours, ce fleuve célèbre et imposant lui avait toujours fait du bien. Combien de fois avait elle flâné le long des quais de Seine, par beau temps comme mauvais temps, elle n'aurait pu les compter.

Edmond répondit à sa question, à propos du génocide. Il lui expliqua - comme l'avait déjà fait Benjamin - que les tensions étaient palpables sous leur toit, notamment entre les frères Sheirman, mais que la situation restait vivable. Edmond était aux yeux de Lucy le pacificateur de la maison, celui qui faisait de son mieux pour conserver l'équilibre précaire de la colocation. Il lui en fallait du courage. En retour, il lui demanda comment elle se débrouillait avec sa famille de fous. Un sourire se forma sur son visage en entendant ces mots.

Elle n'est pas si folle que ça, ma famille ! C'est vrai que c'est parfois un peu dur, Margareth met beaucoup la pression à son aînée et délaisse les deux autres... Et le père est souvent absent, ça joue je pense...

Elle laissa sa dernière phrase en suspens et conclut avec un sourire. Les Wainwright était une famille comme les autres, avec ses petits problèmes. Après dix bonnes minutes de marche, ils arrivaient enfin devant le bar. Lucy en poussa les portes et entra. Ils choisirent une table un peu au fond et s'y installèrent. Le serveur ne fut pas long à arriver et deux bières furent commandées.

Nous étions donc sur le chemin pour nous rendre au bar. Pendant ce temps, je n’avais pu m’empêcher de faire une blague à Lucy qui sembla la trouver drôle en riant sans retenu.

" Mais bien sûr, où avais je la tête ! D'autant plus que le fleuve est à côté ! "

" Voilà! Tu avais probablement la tête dans les nuages j’imagine. " Dis-je en riant avec un petit clin d’œil.

Lucy n’avait pas compris tout le sens de ma blague, mais cela n’était pas important. On avait du plaisir tous les deux et c’était l’essentiel. Toujours pendant que l’on marchait, elle me demanda comment se déroulait la vie dans notre maison et je lui résumai la situation du mieux possible. Afin de poursuivre dans la même ligne de pensé, je lui demandai comment cela se passait de son côté avec sa famille de fou.

" Elle n'est pas si folle que ça, ma famille ! C'est vrai que c'est parfois un peu dur, Margareth met beaucoup la pression à son aînée et délaisse les deux autres... Et le père est souvent absent, ça joue je pense... "

Bien entendu, j’avais employé les termes « famille de fou », mais cela était simplement dans le but de l’agacer un petit peu gentiment. Car je savais parfaitement, que sa famille était loin d’être folle. On l’aurait su quand même sinon.

" Bien sur je sais. C’était juste pour t’agacer. Donc en gros, c’est des problèmes normaux à mon avis que toutes les familles pourraient très bien avoir. La seule différence je crois, c’est qu’il y a des familles qui savent mieux comment gérer leurs problèmes que d’autres. "

On arriva finalement au bar. J’allais enfin pouvoir avoir le plaisir de déguster cette bière qui me faisait tant envie. Lucy entra en premier et je la suivie. Une fois la table choisis, le serveur vint prendre nos commandes et repartit.

" Alors ma chère, assez parlé des problèmes ennuyeux de nos familles respective et parlons un peu de toi. Que se passe-t-il de spécial? "

Cela ferait en plus un sujet de conversation du moins jusqu’à ce que le serveur revienne avec nos breuvages.

Une fois installés, ils n'attendirent pas très longtemps les bières qu'ils avaient commandées, au plus grand bonheur de la jeune fille. Elle leva son verre afin de trinquer avec son ami, puis porta le lèvre à sa bouche. Un frisson lui parcourut l'échine au moment où le liquide froid et acide rencontra ses lèvres. Elle n'avait pas eu le temps de se réchauffer. Edmond lui demanda alors ce qu'il se passait de spécial, dans sa vie. Ce genre de questions avait tendance à embêter Lucy: elle ne savait jamais ce qu'elle devait y répondre. Fallait il simplement afficher un sourire et dire un vague "tout va bien", ou fallait se lancer dans une description minutieuse de sa vie. Elle aurait bien pu lui dire qu'elle avait fait du repérage dans les magasins hier à la recherche d'un nouveau manteau, ou qu'elle avait prévu d'aller à la piscine la semaine prochaine, ou qu'elle était désespérément en manque de tome de Savoie - le meilleur fromage du monde selon elle, ou que budgétairement parlant, ça n'allait pas fort depuis qu'elle avait son shopping de Noël. Mais tout cela lui semblait bien futile.

Oh, pas grand chose... C'est le début de l'hiver, j'adore cette période de l'année ! J'ai vraiment hâte qu'il se mette à neiger !

Ah parler de la météo, quelle meilleure façon d'esquiver les questions gênantes ? Mais c'était un cliché sans pareille, et Lucy n'avait pas envie que leur discussion se limite aux premiers flocons qui se faisaient attendre.

En dehors de ça, je ne sais pas... Est ce que je t'ai dit que j'ai repris les cours à l'Université ? Ca l'avait presque manqué, les bancs de l'école ! ajouta-t-elle avec un sourire amusé. Et toi, qu'as tu à me raconter ?